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Elijah Carlisle
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Elijah Carlisle
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Elijah marchait derrière le drôle de couple que formait Mariette et Djélian alors que tous se dirigèrent en direction du buffet afin de sustenter une faim qui se faisait sentir. Pour Mariette, peut-être cherchait-elle à rassasier son amour du luxe ou des bonnes choses ; Djélian, clairement, se serait sans doute gorgé des courbes voluptueuses de la croupière s’il en avait eu l’occasion ; lui, fidèle à ses habitudes, désirait étancher sa soif d’informations. Tout dans cette soirée criait au piège, pourtant il flirtait dangereusement avec le danger, laissant les marionnettistes responsables de la scène tirer les ficelles comme bon leur semblait… pour l’instant. Il n’attendait que le moment opportun pour couper ses fils et ainsi dévier du scénario prévu pour lui. S’il s’était habilement affranchi de la trame que lui avaient prédestiné Méléna et la Mairesse, il ressentait tout de même qu’un autre auteur, enfin devrait-il plutôt dire autrice, se plaisait à le faire danser. Cette autrice, assurément responsable de la mise du coquelicot sur son chemin par le biais de sa rencontre avec Mariette, jouait elle aussi son propre jeu. Ayant déjà eu à faire face à Méléna deux fois depuis les événements de l’Éden, il devait avouer se trouver curieux de déterminer les plans de la cheftaine des hypocrites. Il demeurait évident, par la présence du chef de police, mais aussi celle du poulet rubicond, qu’elle surveillait d’un œil intéressé les événements de la soirée. Qui sait, peut-être même se trouvait-elle sur les lieux, déguisée, dissimulant son aura aux Adlagoons. Si c’était le cas, quel serait son but ? Détruire ses ennemis et enterrer la vérité qu’elles s’apprêtaient à révéler ou alors, comme lui, récolter des informations et faire état des différents joueurs de cette partie d’échec à laquelle les deux partis se livraient ? Toujours plus de questions, mais jamais de réponses. Cela en devenait fort frustrant.

La voix du poulet écarlate le ramena à la réalité, alors qu’il passait sa commande. That’s interesting. Il comptait rester avec eux alors ? Et boire un verre en leur compagnie de surcroît. Le milliardaire n’était pas dupe. Bien qu’il se doutait que l’emplumé n’était pas contre le fait de passer du temps supplémentaire avec la croupière, il s’était attendu à ce qu’il quitte une fois que ce qu’il devait faire était fait. Avait-il reçu d’autres ordres ? Devait-il garder un œil sur ce trio d’Adlagoons ? Les empêcher de rejoindre le lieu où Méléna voulait préalablement le conduire ? Il devait bien se l’admettre, même si la simple pensée le faisait grincer des dents, il appréciait plus la compagnie de Djélian que celle d’une démone aux réactions instables et surtout dévastatrices. L’autre fait surprenant fut la commande en tant que telle du rouge-gorge. A white martini, really ? Un simple coup d’œil à l’ange et à son allure de douchebag, il aurait plutôt parié sur cheap beer, mais voilà qu’il démontrait des goûts plus raffinés. Aren’t you full of surprises little chicken ?

« Avez-vous déjà goûté à un whisky single malt ? Il faut développer sa palette, mais je vous assure, une fois que c’est fait, on ne s’en passe plus. »

Il ne le savait que trop bien, il s’agissait de sa boisson de choix depuis tellement d’années maintenant. Attrapant un serveur aussitôt qu’il fut à sa portée, il commanda les différentes les deux martinis ainsi qu’une bouteille de whisky. Il déposa une liasse de billets sur le plateau du garçon. L’indication de ce geste s’avérait très claire : keep them coming. L’homme d’affaires ne releva pas le commentaire de l’ange sur l’anglais qu’il n’avait apparemment pas saisi, mais se fit une note mentale. S’ils voulaient discuter à son insu, il suffisait de passer à sa langue natale… à moins que cela ne soit qu’une ruse et qu’il ait fait semblant de ne pas saisir un propos aussi évident que on the job ? Voilà que la voix dans sa tête recommençait à se manifester. Oh shut up you. Vivement que ce serveur revienne.

Le quatuor déboucha sur la salle de réception où un orchestre jazz avait pris la place qu’occupaient auparavant les différentes célébrités. Le changement d’ambiance fut frappant. Au silence et à l’incompréhension s’était substituées des couples dansants. Il reconnut tout de suite les paroles de la chanson, bien que le groupe offrît un cover jazz d’un classique du rock. « Master of Puppet » de Metallica se revêtait elle aussi d’un costume différent. How appropriate, ne put-il s’empêcher de penser. Comme si cette chanson avait été préalablement choisie pour annoncer le thème de la soirée. La seule question résidait : qui était le marionnettiste en chef ? Comme s’il tentait de répondre à sa propre question, Elijah balaya la salle du regard, espérant presque que les différents partis se révéleraient. Ses yeux se posèrent quelques instants sur le hibou toujours présent, posé près d’une femme à la chevelure immaculée. Hibou… ne lui avait-on pas dit de se soustraire au regard du hibou ? Les points se reliaient beaucoup trop pour que ce ne soit qu’une simple coïncidence. Continuant d’avancer, l’entrepreneur tâchait de regarder chaque visage, comme pour y trouver des indices supplémentaires. Cependant, il ignorait ce qu’il cherchait.

Puis, le sol trembla et un frisson d’une grande ampleur lui parcourut l’échine. Fuck. Who the bloody fuck made her angry ? Il ne connaissait que trop bien les répercussions de la colère de Méléna. L’image de sa boîte de nuit en ruines se manifesta dans son esprit. Pourtant, un simple regard autour de lui l’informa que la secousse n’avait pas été ressentie par tout le monde. Les humains continuaient de danser, l’orchestre jouait toujours, comme si rien n’était arrivé. Toutefois, il suffisait de regarder Abraham et Mariette pour comprendre qu’ils l’avaient également éprouvée. Et la question de Djélian lui confirma que c’était également le cas pour les moineaux. Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres du milliardaire lorsqu’il entendit le commentaire du coquelicot.

« Je rêve Djélian ou venez-vous de me complimenter ? Ne me dites pas que vous commencez à m’apprécier ou devons-nous ce… réchauffement à l’exquise Mariette ? Il faut dire qu’il est presqu’impossible de résister à son charme. »

Son sourire carnassier se transforma pour répondre au sourire enjôleur de l’ange. Oui, il pouvait jouer à ce jeu-là lui aussi. Il avait noté les changements corporels de Mariette à l’arrivée d’Abraham, il pouvait aussi voir que le corps du carmin répondait à celui de la démone. Après tout, si elle n’avait pas été son employée et s’il ne se doutait pas des sentiments de son assistant à son égard, il aurait probablement tenté de la séduire également.

Divers mouvements captèrent l’œil aiguisé d’Elijah alors que plusieurs membres de la sécurité convergeaient – le plus discrètement possible – vers les sous-sols. Probablement vers l’endroit où se trouvait le binôme Méléna/Raevalon accompagné d’il ne savait qui. Alazarius peut-être ? Qui d’autre ? L’instable démone ne s’était certainement pas mise en colère toute seule, même s’il se doutait bien que ce n’était pas hors de ses capacités. Il se retourna vers son second.

« Voyez ce que vous pouvez découvrir, mais ne prenez pas de risques. Est-il possible de se connecter sur la fréquence radio des gardes de sécurité ? Je veux savoir ce qu’il se passe en bas. »

Son assistant opina du chef et disparut en empoignant son téléphone portable. Il reporta son attention sur Mariette et Djélian au moment où ce dernier reprenait la parole. Un véritable piaf celui-là, constamment en train de parler. Il proposait de se rendre dans une autre pièce, plus agréable, où se trouvaient un piano et des canapés. Cela s’avérait plus qu’intéressant. S’il était curieux de savoir ce qui avait causé la colère de Méléna, il n’allait certainement pas prendre le risque de compromettre la sécurité de plusieurs de ses employés en déboulant dans les sous-sols.

« Nous vous suivons », se contenta-t-il de dire en lui faisant signe de guider la voie.

Il retira son téléphone portable de la poche intérieur de son veston et rédigea un texto à son assistant, lui disant de s’informer sur la femme au carré inversé qui semblait accompagner le hibou. Abraham lui répondit qu’il s’en occuperait et qu’il le tiendrait au courant. Puis un autre message arriva. Il s’agissait d’une photo de la plume avec le numéro de téléphone que lui avait donnée Djélian accompagné de la mention just in case. Le milliardaire réprima un sourire.

Le serveur arriva et Elijah lui indiqua de les suivre jusque dans la pièce. Une fois arrivée, l’hommes d’affaires renvoya l’humain et entreprit de servir les boissons.

« Je vous fais découvrir le whisky ce soir Djélian ou vous préférez d’abord siroter votre martini blanc ? »

En attendant sa réponse, il prit le verre de Mariette qu’il lui tendit en lui adressant un sourire charmeur dont lui seul avait le secret. S’assurant que le moineau les regardait, il déposa un baiser sur la main de son employée, espérant déjà inspirer un esprit de compétition chez leur nouvel acolyte. Il était évident qu’il trouvait Mariette de son goût et la référence au fait qu’il était un véritable virtuose du piano n’était pas passée inaperçue. Il voulait se vanter, impressionner, jouer au paon. Et l’entrepreneur pouvait bien se prêter à ce jeu aussi.

« Djélian, vous m’avez l’air d’un homme qui aime bien s’adonner à une petite compétition amicale ! Je vous propose un jeu. Il se trouve que je suis également fort aise au piano. Que diriez-vous que chacun de nous joue un morceau de notre choix. Mariette pourrait être notre juge impartiale ? Après chaque round elle décidera du gagnant qui recevra une récompense et le perdant aura droit à une conséquence de son choix ? Qu’en dites-vous ? »

Il se retourna vers Mariette qui sirotait son martini.

« Mariette, très chère, vous voudrez bien prendre cette énorme et cruciale responsabilité de nous départager ? »

Il prit une gorgée de whisky.

« À défaut de se trouver dans la maison du loup, aussi bien s’amuser. »

_________________
« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Samaël Crowley
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« S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir »



S’il avait remarqué les marques douteuses sur le bois épais? Bien sûr que oui! Pour qui le prenait-il? Il était assis dessus, lui. Comment n’aurait-il pas pu remarquer quelque chose d’aussi flagrant?

-Des marques d’ongles? Attends… Je peux te garantir que d’où je me trouve, ça n’a rien à voir avec des ongles. Pourquoi un désagréable frisson lui parcourait l’échine? Oh, ce chatouillis typique auquel il avait fait référence, quelques instants plus tôt. Il se redressa. Pas trop vite pour ne pas avoir l’air d’un trouillard, mais suffisamment pour ne pas s’attarder sur ce trône maudit. Je dirais plus des griffures… Ce qui est assez étrange parce que je doute que ce soit humainement possible d’attacher un gros félin là dessus. Puis je n’ai noté aucune sangle. À moins de lui avoir laissé faire ses griffes tel un grattoir à chat. Ou peut-être étais-ce la personne assise dessus qui à servi de grattoir? Tant de possibilités!

Croyait-il à ces théories loufoques? Aucunement.

Bon, c’est décidé! Je t'invite à une soirée cinéma-horreur chez moi un de ces jours! Oh, ne t’enflamme pas, je ne te courtise pas, hein. Juste au cas où tu te ferais des idées. Je préfère les femmes, mais je trouve que ça pourrait être sympa de faire ton éducation sur le sujet.

Kappa n’avait pas l’air d’un fan d’horreur, à première vue, mais sait-on jamais! Peut-être se découvrirait-il une passion nouvelle? S’approchant du blond et de sa nouvelle trouvaille, Samaël esquissa un sourire en coin à ses propos.

-Oh, mais tu es loin de m’insulter! J’aime pas trop les flics de toute façon. Il se ravisa de répondre au reste. De toute manière le blond était déjà passé à autre chose soit, répondre à ses questionnements tout en se gardant un petit air farouche. Il pouvait comprendre. Il claqua des doigts comme si son compagnon du moment avait trouvé la bonne réponse. Ouais. Il aurait bien taper dans ses mains, mais il préférait se faire un peu plus discret sur ce coup. J’adore les questions à choix multiples! J'ai choisi : Scooby d…!

Il cessa net ses propos alors que le grésillement d’un walkie-talkie se rendit jusqu’à eux. Hum? Kappa leva une main, Sam choisit de lui offrir une petite tape.

-Ah, je croyais que tu me faisais un High five… Pardon… Murmura-t-il, retenant un gloussement. Il nota la présence d’une lumière sur leur droite s’échappant par l’interstice entre la porte et son cadrage. Super. Ils n’étaient pas seuls ici. Encore heureux, il n’avait pas eu l’idée farfelue de se mettre à chanter à tue-tête tout à l’heure. Chose certaine, le blond fit enfin un pas de recul face à la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ah! Enfin! Je croyais que tu étais encore plus demeuré que moi, mais tu me rassures. Vraiment. Hum? De qui tu parles?

Alors il ne venait pas ici de son plein gré? Au fond, c’était plutôt logique maintenant qu’il y pensait. Et même si Kappa n’avait pas fini sa phrase, le noiraud était suffisamment perspicace pour comprendre que le Red suivrait immanquablement le Skull. Ces connards étaient partout et menaçaient tout le monde à tout va. Doucement, le scénario se dessinait dans son esprit. Première rencontre, la rue, seconde rencontre, ici en jolie costard… Une mission de leur part? C’était agaçant. Il les croyait plus idiots que ça. Savoir qu’ils étaient en mesure de faire entrer un pur inconnu dans un tel lieu ne lui faisait pas du tout plaisir. En plus d’être chiant dans la rues, ils venaient sur ses plates bandes? Bon. Certes, il exagérait juste un peu, mais le vol, c’était son truc! À lui! Au moins, il commençait à avoir de forts doutes sur l’appartenance de ce type que ce soit du côté ange ou démon. Il devenait vraiment paranoïaque, franchement. Comme si une quelconque créature mythique se laisserait manipuler par des losers du genre!

Quoi qu’il en soit, il n’eut pas le temps de développer davantage sur le sujet puisqu’un bruit venant du couloir par lequel ils étaient arrivés et donc, par l’escalier venait d’attirer leur attention. Ah! Super! Il ne manquait plus que ça, maintenant!

-Je suis quand même assez fier d’avoir choisi l’option Scooby-Doo parce que plus ça va, plus ça y ressemble. Tu ne trouves pas?

Malgré tout, Samaël semblait plutôt calme vu de l’extérieur, même s’il savait que le temps pressait. À voir le blond, ce dernier était bien plus nerveux. Il ressemblait à un petit mulot qu’on venait de surprendre dans une armoire avec un bout de fromage ou de céréales! Évidemment, cela ne l’empêchait pas de chercher une quelconque issue du regard, mais peut-être était-il un peu moins naïf au point de croire qu’ils s’en sortiraient. Cette histoire lui puait au nez depuis tout à l’heure et ils avaient très peu d’option de fuite. Porte louche 1, 2 et 3, ou bien porte louche 4? Sinon, il y avait toujours le rideaux en souhaitant de tout cœur qu’on ne remarque pas leurs pieds, mais bon. Kappa prit une décision, agrippa la manche de son costume ridicule et le tira à sa suite. C’était presque touchant de voir qu’il tenait suffisamment à lui, simple étranger, pour le traîner à sa suite dans ses péripéties!

Entrant finalement dans la pièce donnant sur le Nord du bâtiment. Si son sens de l’orientation était toujours bon, Sam s’occupa de refermer la porte le plus silencieusement possible, histoire de ne pas trahir leur présence. Le dos appuyé contre le mur, il attendait, tendant l’oreille et pourtant…

♪ I believe I can fly… I believe I can touch the sky… I think about it every night and day… Spread my wings and fly away… ♪

Le regard que Kappa lui lançait voulait tout dire. Ce n’était pas clair, en vue de la timide luminosité de l’écran tactile de son portable, mais il voyait, oui!

-Me regarde pas comme ça. Évidemment qu’il murmurait. Il murmurait plus que murmurer, c’était même plus petit qu’un couinement de souris, mais plus grave, quand même. Je ne peux pas m’empêcher de chanter des conneries quand je suis trop nerveux. Hum, le silence? Quoi? Tu crois qu’ils peuvent nous…

Ouais. Possible qu’ils puissent les entendre, finalement. Il esquissa un sourire en coin qui se traduisait cette fois par une forme de nervosité grandissante. Et si? Oui. Si? Ah! C’était injuste, à la fin! Il n’était pas encore habitué à l’idée que des fuckings anges et démons existent vraiment, ok?! Pouvait-il avoir un espèce de temps d’adaptation?! Pourquoi l’autre pouvait lire du latin à voix haute sans conséquence et lui ne pourrait pas chanter?! Hein!? Il regrettait le manque de réseau évident sur leurs téléphones respectifs. Même si à voir la pub de parfum qui venait de choisir son meilleur moment pour profiter de la minuscule barre de réseau pour se manifester, Kappa semblait avoir été suffisamment rapide pour éviter le pire. Une sacrée chance!

C’était des voix féminines qui se rendaient jusqu'à eux et Sam tendait l’oreille en espérant pouvoir reconnaître l’une d’elle, mais impossible. Il ne pouvait pas non plus totalement saisir les propos, mais étant plus près de la porte que son compagnon de folie, il eut l’impression que ça discutait d’oeuvre d’art ce qui, somme toute, n’avait rien de bien surprenant en vue de l’endroit dans lequel ils se trouvaient, tout comme la saveur de la soirée. C’est lorsque Kappa alluma enfin la lumière de son appareil de nouveau, que Crowley reteint son souffle. Si en d’autres circonstances il aurait trouvé les lieux plutôt intriguant, il ne pouvait s’empêcher de ressasser le fait qu’ils n’étaient pas seuls sur Terre. Honnêtement, peut-être aurait-il préféré des extra-terrestres? Cette fois, c’est kappa qui brisa le silence avec des propos qui lui enlevaient littéralement les mots de la bouche!

C’était quoi cet endroit?! Des catacombes? Inutile de faire allusion au seigneur des anneaux, son acolyte n’avait sans doute pas vu cette superbe trilogie. S’ils s’en sortaient vivants, il la lui proposerait, assurément. Attendez, c’était des traces de griffures qu’il notait sur les murs d’ossements divers? Décidément, ça allait de mieux en mieux, cette histoire! Pourquoi Diable avait-il voulu suivre ce type jusqu’ici? Ne pouvait-il pas s’en tenir à ses plans d’origines, pour une fois? Non. Bien sûr que non! Il sursauta malgré lui lorsque Kappa l’interpella et, machinalement, glissa sa main dans la poche de son pantalon pour sortir son propre téléphone qu’il alluma, puis mis sur silence tout en baissant sa luminosité afin de le ménager le plus possible lorsque le moment serait venu de l’activer.

-Vaut mieux qu’on les utilise un à la fois sans savoir pour combien de temps on sera coincé ici, ça te vas? Mais tandis qu’il prononçait ses derniers mots, quelque chose, sur sa droite, attira son attention. Un mouvement? Une ombre? Tu as vu ça? Peut-être était-ce son esprit qui lui jouait des tours, à présent? La simple réflexion de la lumière du portable du blond sur les murs atypiques, peut-être? Il espérait. Vraiment. Pointe par là, on dirait que c’est plus sombre, non?

Se trouvant plus près des colonnes macabres à la structure squelettique, il attendit que Kappa le rejoigne, profitant du faisceau lumineux pour se rassurer un peu : ils semblaient bel et bien seuls ici. Cependant, il y avait quelque chose. Une sorte de caveau. Hum… Avait-il réellement envie de s’y aventurer? Non. Pas du tout et visiblement, Batman non plus.

-Oh t’inquiète. Ça ne me parles pas trop, pour être honnête…

Réfléchissant aux propos du blond tout en mijotant ses propres pensées, Crowley scrutait les lieux du mieux qu’il le pouvait. Effectivement. Peut-être qu’une trappe de ventilation pourrait suffire. Ce trou dans le sol pouvait bien les mener vers une sortie potentielle, pourtant, toutes les fibres de son corps lui disaient que l’option la plus certaine restait l’endroit par lequel ils étaient arrivés. C’était aussi peut-être la nervosité qui parlait. Foutu merde!

-On dirait une escape room de mauvais goût. Choisissez : pire, ou pire?

Et lorsque Kappa choisit de prendre quelques clichés, Samaël ce dit que cela n’était pas une mauvaise idée. Bien que visiblement pas pour les mêmes raisons!

-Preuves ou non, dans les trucs d’esprits c’est prouvé que parfois on peut voir des trucs sur caméra, voire même après coup en photo, mais pas à l'œil nue! Alors au point où on en est et avec mes références cinématographiques, aussi bien prendre toutes les précautions que tu voudras! Tu me laisseras y jeter un œil, ensuite. On sait jamais! Et oublie pas : on à aussi mon téléphone et il est full charge! T’inquiète pas avec ça, ok?

Ne pouvant s’empêcher de détailler au mieux chaque parcelle des lieux en profitant de l’éclairage vif des clichés, le voleur rata de peu de laisser échapper un cri lorsqu’un bruit assourdissant, ressemblant à une exclamation monstre venait de faire vibrer la pièce entière. Trop occupé à sauver sa peau en se jetant contre un mur et protégeant sa tête, Samaël poussa cette fois un juron en sentant que ses jambes se dérobaient sous lui.

Heurtant le sol de plein fouet, il sentit un lourd impact sur son épaule droite, lui faisant serrer les dents et ramener sa main libre vers la source de sa douleur. C’est la voix de Kappa non loin de lui qui se fit entendre, non sans au préalable laisser place à une chorale de toux venant du duo.

-Le latin, Kappa! Le latin!! Laissa-t-il couler, incapable de retenir davantage le flots de ses pensées. J’ai reçu un truc sur l’épaule, mais rien de cassé. Ça bouge encore. Avait-il ajouté tout en roulant prudemment la partie endolorie de son corps, avisant le blond qui se redressait pour éclairer un peu plus loin le trou s’étant former. C’est moi où ça ressemblait à un mot? Palme? Ça veut dire quoi, palme?! Je doute que ce soit en lien avec la pla… Quoi?

Interloqué, il se redressa d’un bond, oubliant temporairement sa douleur et rejoignit rapidement un Kappa dans tous ses états.

-Hum… Un cercueil? Mais sa réponse plutôt désinvolte, malgré la gravité de la situation, ne semblait pas lui plaire et le blond cette fois, s’emporta carrément. J-je vois rien je t’assure. À par toutes cette poussières d’os broyer qu’on respire, sans compter la possibilité de présence d'amiante…

D’accord. Changement de plan, révision de l’ancien : ce type était redevenu louche! Et s’il croyait avoir tout vu avec Primrose et les bébés-plumes, alors là, il fut totalement abasourdi lorsque le Red Skull - ? - lui montra les clichés qu’il avait pris juste avant de faire la macabre découverte. Était-ce un frisson qui venait d’envahir son échine et de s’étendre jusqu’à son cuir chevelu? Il était sûr que même les poils de son culs avaient tressaillis!

-Ah ça c’est vraiment pas bon…

Il ne pouvait s’empêcher de bouger l’image dans tous les sens, d’agrandir, puis de rapetisser le tout et ce, tout en jetant des regards, de ses yeux aveugles sur le cercueil pourtant dépourvu du moindre corps! Et ainsi oui, il dévisageait le blond. Parce-que forcément, Sam se savait humain! Mais Batman-plombier-Red-Skull alors, il était quoi?! S’il ouvrit la bouche pour le confronter, direct, des bruits résonnèrent de la pièce d’à côté, rapidement suivis de pas lourds s’approchant.

-Eh merde!

Jetant un bref coup d'œil d’où fuyait son compagnon d’infortune, Samaël choisit l’opposé, ratant de peu, d’ailleurs, de tomber dans le foutu caveau au passage! Oh, il avait pensé s’y jeter, mais n’en connaissant pas sa profondeur avec certitude, il savait très bien qu’une cheville cassée réduirait à néant une potentielle fuite à la course!

Voilà qu’à peine venait-il de se jeter derrière un abri qu’il peinait à identifier dans le noir, la lourde porte fut arrachée de ses gonds et vola droit vers lui! Heureusement, cette dernière ricocha un peu plus loin en un bruit métallique sans endommager la cachette derrière laquelle il avait dû s'accroupir. Incapable de bien voir malgré le fait que sa vue s’habituait doucement à l’obscurité, tout comme à la légère lueur pouvant pénétré les lieux, Crowley refusait de jeter un coup d’oeil. Oh, sa curiosité était effroyablement titillée, mais le sentiment de danger qu'il ressentait au fond de ses entrailles était bien plus puissant! Se contentant de tendre l’oreille, il put comprendre aux bruits de pas, que la chose s’approchait de l’autre chose. Super. C’était vraiment super. Erin allait tellement le juger sur ce coup! Qu’il s’en sorte vivant ou en crève, c’était assuré qu’elle se dirait qu’il l’avait cherché... Enfin peut-être un peu, mais merde! Comment pouvait-il deviner que ces créatures étaient PARTOUT?! Et jusqu’à preuve du contraire, il avait décidé que Kappa en faisait partie. Ouais! Mais cela voulait-il dire qu’il comptait l’abandonner à son triste sort? Il avait besoin d’y réfléchir encore un peu. Il n’avait pas de pouvoirs, ou peu importe quoi, lui!! Un truc utile comme la régénération ou bien la force surhumaine, quelque chose, quoi!!

Puis, la seconde voix de plus tôt - il présumait - fit irruption et en vue des bruits et propos qui s’ensuivirent, Crowley n’eut aucun mal à comprendre qu’il avait à faire à une altercation. Ange et démon? Sans doute! Pourquoi penserait-il le contraire? Qui était qui? Il n’en avait franchement rien à foutre! Et voilà que l’une des voix s’adressait à eux?! Comment avait-on fait pour les repérer tous les deux?! Cette fois, Sam risque un coup d'œil prudent. Il ne voulait pas nécessairement voir la scène, mais ce questionnait surtout à savoir ce que faisait le blond dans cette histoire. Et… pour le peu qu’il pouvait voir à la distance où il se trouvait… Bah il ne voyait rien! Il ne le voyait même plus! Serra les dents, il choisit l’immobilité. Hors de question de quitter sa planque sans être sûr d’être grillé! Mais dans quoi s’était-il mis les pieds, encore?!



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Mariette
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Mariette
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Martini blanc.... donc le piaf suivait ses traces comme un poussin après sa mère! Elle aimait bien l'idée et le déhanché de bassin énergique du flamant rose, avec ses petits ronds de popotin sexy! Il avait du rythme!

Ma douce..... Il était vraiment sur ses baskets le poulet, si ce n'était qu'elle rougissait légèrement de la présence d'Abraham qui venait de se faire imposer un pari à pile ou face, elle trouvait l'effet qu'elle avait sur l'ange des plus amusants, elle avait l'impression de s'adonner à une parade nuptiale d'oiseaux de paradis.

La biche avait envie de flirter ce soir, la grandeur et la démesure des lieux s'y prêtait plus que bien.

Pendant que l'entrepreneur s'occupait des boissons plus loin et qu'il lâchait des liasses de billets pour garder l'alcool à flot pour la soirée, elle traina Djélian vers le buffet. Glissant deux doigts gracile au creux de ses fortes paumes carrées. Elle ne pouvait qu'imaginer le pouvoir de telles mains....

A mi-chemin vers le buffet gorgé de victuailles, le sol c'était mis à trembler, peu de personnes dans la salle l'avais remarqué, la musique jazz du band cachait habilement les bruits et secousses.... Cela prenait le sixième sens des goons pour le notifier, et apparement aussi un ange carmin.... Les quatre individus échangèrent de légers regards. Djélian mentionna une « elle »? Une femme était à l'origine de se grabuge? La mairesse? (évidemment vu son aura, aussi une Adlagoon) mais la mairesse était actuellement présente avec ses convives. Qui d'autre?
Mariette avait passé le début de la soirée sur les balcons avec le beau piaf rouge, elle n'avait pas eu le temps de se mêler plus que ça à la foule, pour déterminer l'aura et l'allure des uns et des autres, mais déjà, à avoir circulé parmi les convives pendant qu'elle faisait le tour des statues, elle se doutait bien que plusieurs entités des deux camps étaient présentes. Tiens la sécurité s'était affolé? Ça avançait vers la salle des trophées....

Djélian ne paraissait pas vouloir se préoccuper de ce qui venait de se produire on ne sait ou et qui impliquait la colère d'une femme dangereuse, au vu de la force du séisme, qui semblait venir des sous-sols? Son patron ne fit aucun mouvement vers une quelconque destination pour lancer une inquisition. La soirée allait donc suivre son cours. Et puis sans doute qu'Elijah allait envoyer des hommes sur le coup pour aller vérifier? De plus l'ange leur proposais une séance de piano? Fort étrange comme réaction? Mais bon elle allait pas se faire prier.

-Je serais ravie de vous entendre jouer Djélian, j'adorerais écouter un morceau composé par vos doigts de fée. préparons de quoi nous sustenter et dirigeons nous vers les salons!

Elle entraina à nouveau l'ange et lui glissa une assiette dans les mains, elle en pris une pour elle et l'entrepreneur. Elle garnit les assiettes de petits toasts au caviar croquant et bien noir, fortement iodée, elle déposa une dose de crème fraiche à un toast sur deux, avec un filet de citron un peu partout.
Les puristes comme Elijah ne prendrait pas de crème avec le caviars, les novices de ce goût, comme Djélian, auraient besoin d'une douceur onctueuse pour contraster avec le percutant goût de la mer.... Ensuite, huîtres avec vinaigre et échalotes ou bien nature avec un filet de citron, des pinces de crabes et des queues de langoustine avec la meilleur des mayonnaise faite maison (beaucoup beaucoup de jaunes d'oeuf là dedans).

Elle enfourna tendrement un toast dans la bouche de l'ange avant d’essuyer un recoin de crème fraiche sur le bord de sa lèvre et de porter son doigt à sa propre bouche dans un geste sensuel, plongeant son regard noisette dans les yeux doré de son vis-à-vis.
Elle tenait les deux assiette d'une main et repris le bras libre de son compagnon d'un soir pour le ramener vers Carlisle.

Elle ne pouvait pas préparer d'assiette pour Abraham, bien que c'est avec lui qu'elle aurait apprécié partager ses délices. Mais lui était réellement on the job, comme disait son patron, et pas là pour se mêler aux convives, elle s'attendait déjà à ce qui allait se passer par la suite. Elijah congédiât Abraham sur une autre tache, à la pêches aux informations sans doute, aussi surtout pour leur laisser plus d'intimité et plus d'aisance dans leur mouvements sans les exposer à la vue d'un homme qui tirerait une tronche aussi longue qu'un clown triste.

Les salons étaient imposants, avec de belles boiseries sur toute la façade des murs. Un cheminée crépitait et diffusait sa couleur rougeâtre dans la pièce. À terre devant ladite cheminée, s'étendait des peaux de bêtes et au centre de la pièce étaient placés trois canapés en cuir imposant autour d'une grande table basse en verre. Non loin des grandes fenêtres se trouvaient un piano à queue.

Le plateau de spiritueux de l'homme d'affaire était aussi pourvu que les victuailles des assiettes du duo. Ils se dirigèrent ensemble à l'intérieur des cosy salons, loin du bruit de la piste de danse. Posant les assiettes sur la table basse près des canapés, Mariette rejoins l'entrepreneur qui renvoya le serveur (encore une fois le cercle se réduisait).

Carlisle se proposait de faire le barman pour la soirée, tendant son verre de Martini à Mariette, pile comme elle l'aimait, il se permit ensuite de lui faire un baise main. Elle accepta le baise main volontiers sous l'oeil de l'ange.

L'ange carmin avait mentionné être un virtuose au piano, il ne connaissait pas Elijah Carlisle....

-Vous départager? Monsieur Carlisle, me ferez vous l'honneur de vous joindre à moi pour un duo? La personne de vous deux qui saura faire au mieux ressortir tout le charme agonisant et dramatique de cette chanson sera vainqueur.

Elle avait cette chanson en tête, celle qu'ils avaient déjà joué plusieurs fois ensemble et qui aurait le chic de faire monter la tension. Ils voulaient de la compétition, elle aimait beaucoup trop l'idée. Elle s'assis auprès de son patron, très proche tant qu'à faire, cuisses contre cuisse pour que le spectacle soit visible à l'ange.

L'euphorie du moment la prenait. Sirotant une gorgée de son verre posé sur le piano à queue, elle attendit les premières notes extrêmement habiles sur le piano et extrêmement familières pour entonner d'une jolie voix rauque travaillé par plusieurs année de pratique et légèrement abîmé par la cigarette (ce qui lui donnait plus de charme) les paroles de la chanson :

Are there some aces up your sleeve?
Have you no idea that you're in deep?
I've dreamt about you nearly every night this week
How many secrets can you keep?
'Cause there's this tune I found
That makes me think of you somehow an' I play it on repeat
Until I fall asleep, spillin' drinks on my settee

Do I wanna know? If this feelin' flows both ways?
Sad to see you go. Was sorta hopin' that you'd stay
Baby, we both know. That the nights were mainly made
For sayin' things that you can't say tomorrow day

Crawlin' back to you
Ever thought of callin' when
You've had a few?
'Cause I always do
Maybe I'm too
Busy bein' yours
To fall for somebody new
Now, I've thought it through
Crawlin' back to you


Cette chanson était la parfaite invitation non? La parfaite invitation....

Elle ne pouvait pas dénier qu'elle aimait la proximité quasi illégale avec son patron (elle ne pouvait aucunement dénier le sex apppeal de celui-ci) Et elle voulait l'ange, oui elle voulait l'ange. Elle voulait aussi les confidences, les secrets, les informations, cette partie était tout aussi excitante que le flirte. Bien-sûr elle ne s’avancerait pas, elle ne voulait pas faire de faux pas et elle trouvait que le jeu de l'entrepreneur marchait plutôt bien, une compétition d'égo pour une femme qui se trouvait au milieu et juge. Excellente idée, après tout elle avait envie de se faire séduire. Elle voulait plonger un peu plus loin dans cette soirée en leur délicieuse compagnie...La tension de compétition se faisait sentir....

à mi-chanson, prenant une pause le temps de savourer quelques notes de plus au piano, elle s'adressa à l'ange carmin.

-On échange? J'aimerais bien voir ce que cela donnerait avec vous.


_________________
S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 6qyk

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L'Écrivain des Destins
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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



Merde merde merde ! Amour !
Elle entra comme une furie dans la chambre de Raevalon. Quelques vermines à extermi...
Tient, maintenant elle rampait par terre comme un ver de terre ! Pas le temps.
Si seulement son existence était révélée...

L'adlagoon millénaire n'avait pas un bleu.
Il était toujours là pour elle. Mais le choc au crane lui vrillait les tympans. Elle avait l'oreille sifflante et elle ne se rappelait plus ce qu'elle fichait à quatre pattes. Mais elle se redressa et incapable de prêter attention à qui que ce fut, elle se dirigea vers le caveau. D'ici elle percevait le corps meurtri de Raevalon. Boum boum. Boum boum. Le cœur.
Oh ils t'avaient laissé aux portes de la mort, amour. Mais comment venir à bout d'un dieu ?
Personne ne le savait.

Elle frissonna.
Aerouant savait.

La divinité n'était pas qu'un statut. Un art de vivre. C'était aussi un pilier de l'univers. Avec Raevalon à ses côtés elle en savait quelque chose ! Il n'était pas que le réceptacle qui permettait aux humains de rester en vie. Non, ça serait bien trop simple. En voyant ses restes elle se dit qu'au fond, être un dieu était une vie de calvaire et de peur. Leur force dépendait de leurs fidèles. Ils en tiraient puissance, pouvoirs, existence.
Non, en fait on ne pouvait tuer un Dieu que de deux manières. Aerouant. Et l'oubli.

Personne pour vous vénérer ? Vous disparaissez.
Aerouant vous trouve ? Vous disparaissez.

Cet ignoble monstre avait été oublié par ses propres enfants. Créer un être trop parfait, c'est s'exposer au risque qu'il se préfère à vous.
Mais il avait trouver un moyen autre de subsister. Dévorer les autres divinités.

Et elle ne permettrait jamais que cela n'arrive ici...

Devant le caveau à moitié effondré, elle se tourna vers l'adlagoon araignée.
Elle avait mal à la tête et ça n'était certainement pas le moment. Elle ne savait pas bien ce qu'il foutait là, lui, mais une chose était sûre !
Elle désirait furieusement passer ses nerfs et celui-ci se désignait tout seul en sacrifice.

Elle commença à élever progressivement sa température. C'était chez sœurette après tout. Et elle ne tolérait pas qu'on fiche le bazar ! Ça non, elle pouvait être effrayante lorsqu'elle s'emportait. Autant tout vitrifier d'un coup. Capturer un instant de vie et le figer à tout jamais.
Une forme d'art à part entière ! Une araignée géante en statue de cendres. Une belle pièce pour M87.
Un rire dément s'échappa de ses crocs.
Ses yeux prirent la teinte de la lave. Sa peau se craquela, la chaleur grimpait encore alors qu'elle atteindrait bientôt la température du cœur d'une chambre magmatique. Les membranes noires dans son dos battirent d'excitation.
Les griffes de ses pattes s'enfoncèrent dans la pierre comme si c'était du beurre.
Les deux autres êtres témoins de la scène, elle ne les percevait même plus tant l'idée d'arracher chacune des pattes de l'araignée lui plaisait.
Ils pouvaient tout aussi bien fuir, danser pour elle qu'elle n'aurait rien vu.

L'autre était un traitre à son père. Il avait oublié son existence. Il l'avait forcé à devenir ce qu'il était : un theosophage.

Elle prit une profonde inspiration et lâcha un cri guttural ! Raevalon l'amplifia secouant l'air d'une saturation de vibrations insupportables.
Une oreille humaine n'aurait perçu qu'un simple hurlement rauque. Une oreille goon percevrait le message plusieurs kilomètres alentours.

ADLAGOONS DE L'OMBRE SORTEZ DES TÉNÈBRES ! VOUS QUI AVEZ JURÉ RÉPONDEZ À MON APPEL OU SOYEZ DAMNÉS !

Il y avait une araignée dans la maison. Elle l'appellerait Johnny Longues Pattes.
Il était temps d'écraser l'insecte...

________________

L'attention de l'homme aux cheveux rouges bondissait d'une chose à l'autre avec célérité. Était-il vraiment en mission ?
Voilà qu'il accompagnait la goon croupière de si près qu'il aurait pu se fondre dans son ombre. Il semblait s'amuser de tout, quoi qu'il trahissait moins une joie qu'une véritable curiosité.

« Avez-vous déjà goûté à un whisky single malt ? Il faut développer sa palette, mais je vous assure, une fois que c’est fait, on ne s’en passe plus. »

Il se retourna pour adresser un regard désolé au dandy millionnaire.

- " Non mais ça va oui ? Tenter de façon si éhontée de me beurrer la face en service ! Je me dois de décliner, vieux roublard, je supporte très mal cet alcool. Vraiment j'ai vu dans vos films des héros en boire, du coup j'ai essayé pour avoir la classe ! Mais vraiment c'est beaucoup trop fort pour moi. Je te laisse le bénéfice du charisme de ce côté là. Mais j'ai bien d'autres talents cachés, méfie-toi, ah ah ! "

Puis il fut happé par l'appel de la nourriture et des goûts donnés ou inspirés par l'employée d'Elijah.
Elle avait passé entre les lèvres de Djélian un toast garni qu'il savourait d'autant plus qu'elle se suçotait le bout du doigt en l'observant. Il soutint son regard, le menton haut et fier. Il lui prit le poignet un court instant, comme s'il allait lui aussi passer son doigt entre ses lèvres. Mais il se ravisa, se concentrant sur ce qu'il goûtait.
Vraiment, il ne connaissait ni cette saveur, ni cette texture. C'était vraiment particulier.
Il n'aimait ni ne détestait. C'était... bizarre. Moins que lorsqu'il avait gouté de la salade de méduse, cela dit.
De façon incroyable, descendre de sa montagne avait exposé son palais à une quantité de plats infinis en découvertes gustatives.

Elle tenait les deux assiettes d'une main et repris le bras libre de son compagnon d'un soir pour le ramener vers Carlisle.

« Ne me dites pas que vous commencez à m’apprécier ou devons-nous ce… réchauffement à l’exquise Mariette ? Il faut dire qu’il est presqu’impossible de résister à son charme. »

Lui pouffa de rire.

- " Dans tes rêves ah ah ah ! Il est presque impossible de lui résister, hein ? (Il se tourna vers Abraham lui décochant un regard soudain désarmant d'innocence). Oh pardon, alors j'avais cru que tu en pinçais pour elle. Mais tu joues dans l'autre équipe, alors ?"

Ses yeux bondirent d'Elijah, puis à Abraham, revenant sur le millionnaire. Il se caressa le menton de la main.
Avant de se servir dans l'assiette que Mariette avait préparé pour lui. Il semblait sérieusement les étudier tous deux, comme s'il cherchait à sonder leurs visages à la recherche de la moindre variation trahissant le moindre échange de sentiment déplacé entre les deux goons.

Puis son idée de piano lui revint en considération et il les emmena dans la salle où se trouvait l'imposant instrument.
La pièce  était imposante, avec de belles boiseries sur toute la façade des murs. Un cheminée crépitait et diffusait des couleurs chaudes. À terre devant ladite cheminée, s'étendait des peaux de bêtes et au centre de la pièce étaient placés trois canapés en cuir imposant autour d'une grande table basse en verre. Non loin des grandes fenêtres se trouvaient un piano à queue. Un solide escalier de marbre blanc grimpait dans les hauteurs.
Aux murs deux tableaux à l'huile de plus de deux mètres dominaient l'endroit. L'un représentait Sélène Salvatori en pied. Fière, elle se tenait dans une robe couleur corbeau, une rose noire au bustier, parée d'un chapeau à larges bords, de gants en dentelle. Se tenait avec elle, droit, un doberman fin, comme taillé au burin, et l'air particulièrement... Méchant.

Le deuxième tableau montrait une famille.
Un homme endimanché portant une moustache qui n'avait rien à envier à Nietzsche se tenait au centre. Son monocle dardait un regard sévère alors que sa femme plus en retrait, vêtue d'une simple robe blanche parée de multiples fleurs du jardin, adoucissait l'ensemble.
Trois enfants tentaient de se tenir sages devant eux, mais la tache semblait ardue. Une petite fille aussi sévère que son père se tenait droite, un chiot dans les mains. A sa droite un petit garçon visiblement ennuyé ne rêvait que de retourner jouer avec son tricycle. Et une autre fermait le trio. La coiffe pas bien rangée, une expression d'excitation peinte sur le visage, elle affichait pleine de fierté ce qui devait-être le dessin représentant le peintre qui avait fait le tableau.

« Djélian, vous m’avez l’air d’un homme qui aime bien s’adonner à une petite compétition amicale ! Je vous propose un jeu. Il se trouve que je suis également fort aise au piano. Que diriez-vous que chacun de nous joue un morceau de notre choix. Mariette pourrait être notre juge impartiale ? Après chaque round elle décidera du gagnant qui recevra une récompense et le perdant aura droit à une conséquence de son choix ? Qu’en dites-vous ? Mariette, très chère, vous voudrez bien prendre cette énorme et cruciale responsabilité de nous départager ?À défaut de se trouver dans la maison du loup, aussi bien s’amuser. »

Il était soutenu par sa croupière.

Mais l'ange avait le regard levé ailleurs. Assit sur la lourde rambarde de pierre sculptée, en haut des escaliers se tenait un garçonnet au regard revêche. Un genou ramené près de la poitrine, il avait les bras passés autour, le pieds sur le garde-corps. Il portait un short de bonne coupe, et des souliers de cuirs comme en portent les enfants de bonnes familles. Sa chemise et son veston dépassaient de sa ceinture, et sa chevelure un peu folle juraient avec le soin visible avec lequel on l'avait habillé au départ.

- " Tiens tiens tiens. Nuggets man... "

Djélian lâcha un mot sur le ton du juron.

- " Dakek! Aenouvanell Nun distidean sua an. (Et il s'assit sur un canapé face au piano pour observer le spectacle.) Un concours, hein ? Commence, montre moi ce que tu sais faire. "

Et son sourire s'élargit encore lorsque Mariette entra dans la dance. Tout du moins dans la scène, entonnant un chant lancinant adapté au piano par le goon. L'ange ferma les yeux d'abord, accompagnant l'air, le rythme de légers balancements de tête, des épaules.
Puis en milieu de représentation, il se leva, vint voir plus près, comme dévorant ce qu'il voyait et entendait. Ses lèvres répétaient en silence les sons de la chanson dont il ne comprenait un traitre mot, mais dont il semblait qu'il appréciait grandement.

Ses yeux sautaient des touches du piano, à Mariette qui volait l'attention par sa voix, et l'aise qu'elle affichait.

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Nun applaudit avec ferveur.
Djélian se joignit à lui, mais avec plus de retenue.

Si les deux avaient perçus l'appel de Méléna, ils le cachaient très bien. Mais il était forcé qu'au moins l'enfant turbulent ai parfaitement entendu la voix rageuse vomir son hurlement.

- " Vraiment je serais curieux de savoir ce que signifient les paroles. J'aime beaucoup l'air en tous cas. la façon dont sa traine. Je ne sais pas si c'est votre voix madame, ou l'ensemble, mais je me voyais, la clope au bec, cravate dénouée, un silhouette sanglante aux pieds, avec un verre de scotch. En train de dire quelque chose comme 'je suis trop vieux pour ses conneries'. Ah ah ! Très bien à moi maintenant. Je vais reprendre une chanson de chez vous. "

Il prit place au piano après qu'Elijah lui eu cédé la place.
Il tâta les touches, se racla la gorge.
Puis il ouvrit un peu plus le col de sa chemise, posa les doigts sur le clavier. Toute trace de sourire avait disparu. Il s'abandonnait à son art avec gravité.

À m'asseoir sur un banc, cinq minutes, avec toi
Regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps, qui est mort et je m'en fous
Te dire que les méchants, c'est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
Que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter, enfin, qu'il faut aimer la vie
L'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui
Les rires des enfants
Et les Mistral Gagnants
Et les Mistral Gagnants


Ses yeux d'or ne les lâchait pas lorsqu'ils n'étaient pas posés sur ce que faisaient ses doigts. Sa voix était précise, se posait sur chaque note. A la gravité de son timbre s'ajouter une sorte de candeur qui rendait son chant un peu plus touchant. Son interprétation du chant d'origine était parfaite.
Il n'avait pas mentit, il était très bon.

Durant son récital, Abraham profita de la légère distance pour se rapprocher de son chef.

- " Connexion faite avec les communications de la police. Beaucoup plus facile à craquer que les codes de sécurité privée. Nous avons leurs échanges. Ils croient à une alerte à la bombe. Des équipes d'intervention sillonnent en ce moment les sous-sols et comptent remonter étage par étage pour s'assurer que tout est clair. "

Ils échangeaient ces informations lorsqu'une bille d'airsoft toucha le dos d'Elijah. La piqure n'était pas bien douloureuse, mais irritante.

A la place de Nun se tenait maintenant une Primerose engoncée dans des vêtements d'enfants trop petits, les déchirant à moitié. Le short était devenu un mini short enserrant ses cuisses, la petite chemise peinait à cacher ses formes. Elle tenait braquée sur eux une réplique de pistolet.

- " Hep ! On va faire un jeu. A chaque fois que vous sortez votre portable je vous fais mal. J'ai piégé la salle. Même le piano l'est; Heureusement il n'a pas encore explosé à cause de la touche que j'ai changé. Je veux entendre plus de chansons. Mais arrêtez avec vos cellulaires. "

________________

-" Clear ! "

Ils progressaient de couloir en couloir sans rien rencontrer de suspect.
L'équipe d'assaut avançait a un bon rythme, toute arme braquée sur les ténèbres.


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Les torches et lasers balayaient les murs de pierre en tout sens, mais aucun sac, objet isolé, mécanisme étrange n'interpellait leur vigilance.

Sam n'était pas du tout content de se trouver là. Le chien était tendu, et s'il agissait avec son efficacité habituel, Nathan était nerveux. Son ami avait la queue basse, il n'aimait pas cet endroit. Et le policier tout en s'enfonçant dans les entrailles de l'endroit se disait que l'instinct de son compagnon canin, plus aiguisé que lui leur dictait qu'ils allaient au devant du danger.
C'était son travail. Il y allait sans retenue. Mais quel danger pouvait ainsi apeurer le chien ? Parce que oui c'était bien ça. Sam avait PEUR !
Tout à fait inédit.

Il espérait au moins ne pas risquer la sécurité de son ami, de son escouade pour des prunes. Il avait la volonté de tout son coeur de tout ramener à la normal. Calibrer la menace. Et repartir sans bobo...

________________

Une salle plongée dans le noir.
Cela faisait deux jours qu'ils s'étaient entassés là en attendant patiemment l'appel. Le plan était en marche. Des années qu'ils avaient quitté leurs terres natales pour ce moment. Ils venaient du Mali, de Chine, du Pakistan, du Vietnam ou d'Ukraine.
La première fois que plus qu'une dizaine d'adlagoons pouvaient se tenir dans un même endroit, réunis sous une même bannière, dans un but commun.

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Tous cessèrent leurs activités. Ceux qui dormaient furent réveillés. Ceux qui se sustentaient abandonnèrent leurs repas.
Et tous se ruèrent hors de la salle obscure pour déferler dans les couloirs souterrains...

________________

Voici qui marque la fin du cinquième tour de l'Event.
Nous sommes très heureux de retrouver Samaël parmi nous !

Il y a eu deux jets de dés durant ce tour. Un pour savoir si Alazarius parvenait à frapper Méléna. Avec un beau jet de dé de 5 pour Alazarius contre seulement 3 pour Méléna, le coup à porté ! Bravo à l'araignée. Méléna a donc perdu 6 Pvs sur ce tour !
Le second concerne le concours de piano et chant entre Elijah et Djélian.
L'ange pouvait avoir une chance de laisser son intelligence parler et ne pas entrer dans le jeu du goon. Mais avec son échec critique, Djélian s'absorbe tout entier dans la compétition et la prendre sûrement très (trop) à cœur.


Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.


La fin du tour sera le dimanche 23 juillet à 23h59, heure française.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 201105065940620123

Alazarius
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L'araignée démoniaque fut en mode blasée puissance 1000. Elle était aveugle... sa vis-à-vis semblait visiblement l'oublier, alors toute démonstration spéciale de transformation... elle s'en tapait le steak d'une force inimaginable qui rendrait folle la conasse sans cerveau devant elle... Les bras croisés sous sa lourde poitrine nue... elle attendait qu'elle termine son cinéma pour passer à la suite. Elle se mettra, la plus méprisante du monde, à bâiller d'ennui. Enfin jusqu'au moment où elle sentira la chaleur monter dangereusement dans la pièce...

— AH NON HEIN ! ELLE NE VA PAS ME FAIRE DU POUSSIN CARBONISÉ !!! MAIS ELLE EST FOLLE CETTE VIEILLE PEAU DE VACHE BAS DE GAMME VÉROLÉE ! PUTAIN DE SALOPE ORDURIÈRE !

Lazaria se tournera vers la porte de sortie, puis vers le poussin effrayé et son pote... aucun des deux ne bougeait ! Semblable à des biches prisent de tétanie par les phares d'un véhicule ! C'était vraiment pas le moment ! Surtout qu'elle venait d'invoquer une horde de démons... Elle calculera rapidement l'angle, les agrippera bien vivement par leurs vêtements sur le dos et les balancera hors de la pièce comme deux sacs de linges sales dans une buanderie, car la maîtresse de maison en avant marre de faire la lessive. Bon, ils allaient avoir mal partout, mais au moins, ils n'allaient pas finir grillés comme des merguez sur un barbecue.

— MAINTENANT CASSEZ-VOUS ET DITES AUX AUTRES DE FUIR LE PLUS LOIN POSSIBLE D'ICI ! LES AUTRES ARRIVENT !!! DES DIZAINES DE DEMONS VONT SE POINTER !!! CELA VA ÊTRE UN MASSACRE ! ET SORTEZ-MOI CE PAUVRE PUTAIN DE CHIEN DE CE MERDIER ! BORDE DE MERDE !

Elle espérait que cette fois, les deux se bougent le cul pour sortir de cette boucherie à venir... elle savait qu'elle pouvait s'en sortir, mais clairement pas eux et encore moins les autres cons qui venaient vers eux...Lazaria se fixera sur Méléna la vieille putain de démone qui se pensait bien au-dessus d'elle, car elle vénérait un vieux cadavre ringard ayant perdu sa place... Il fallait qu'elle coupe les vivres à cette putain de vieille momie et rapidement. Il ne lui restait qu'une solution, les lieux se dessinaient parfaitement dans sa tête grâce aux ondes que la chaleur intense provoquait. Elle avait un plan, la ruse et la malice en tête de liste. Il fallait qu'elle joue le tout pour le tout. Hors de question de se dégonfler et fuir, elle avait promis à dieu ou la déesse de se débarrasser de cette merde. Et une promesse s'était sacrée.

Elle se mettra donc en position de combat face à la pourriture qui lui faisait face. Poussant un long et puissant cri strident et guerrier. Foncera sur elle avant qu'a la dernière seconde, elle ne se serve de ses longues pattes agiles pour se déporter sur le côté, tendre une de ses pattes pour arracher les fils et frapper dans le plafond avec toutes ses forces pour forcer ce dernier à s'écrouler sur le mort-vivant. Il fallait que cela marche ! Il fallait que ses actes fonctionnent. La plume toujours serrée dans sa main, elle priait que la déesse ou dieu ne la lâche pas en route pour mettre fin définitivement à cette abomination qui refusait de passer de vie à trépas.
Kappa
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Il déglutissait difficilement, comme si sa gorge s’était métamorphosée en papier abrasif. Son cerveau était abruti par ces énergies violentes qui le prenaient d’assaut, alors inutile de préciser qu’il avait du mal à enfiler deux pensées cohérentes de suite. Okay... Il devait tout faire pour retrouver contenance, la voix avait raison! Il devait se ressaisir, c’était impératif.

Malgré le poids des auras et les cris qui le terrorisaient, Kappa jeta un nouveau coup d’œil au reste de la pièce, là même où une autre terrible bête venait de faire son apparition. Les pattes effilées et cauchemardesques qui heurtaient le sol au rythme de ses pas décidés (alors qu’elle prenait d’assaut la créature qui avait défoncé la porte métallique, un peu plus tôt) eurent tôt fait d’informer Kappa de la nature profonde de cette nouvelle venue : un monstre arachnide animé par une haine profonde que toute personne présente pouvait ressentir. Apparemment, l’autre monstre en subissait les frais, à voir le coup monumental qu’il venait de se coltiner en pleine tête.

Son cœur battait la chamade et l’ange insoupçonné se battait intérieurement contre une nausée prédominante qui enserrait son estomac comme un étau. Il... Il ne voulait pas tomber entre les griffes de ces créatures cauchemardesques. Ni maintenant, ni jamais. Or, l’univers était visiblement de son côté puisque les bêtes horripilantes étaient trop absorbées par leur conflit pour porter attention à lui, pauvre petit humanoïde insignifiant qu’il était.

« Tu attends qu’il neige ou quoi?! Sors, pardi!! »

Pour dire vrai, son fil de pensées était tellement dans le néant qu’il ne savait plus si c’était sa schizophrénie ou simplement sa propre conscience qui avait parlé. Oh et puis merde, comme il s’en foutait au fond... Peu importe, l’urgence de la situation était bel et bien là! Secouant la tête dans l’espoir presque vain de faire disparaître ces souvenirs horripilants qui heurtaient incessamment son crâne avec la force d’une matraque, Kappa réussit néanmoins à changer de posture, passant de la position du vermisseau misérable à celle d’être tout bonnement accroupi. C’était déjà mieux. S’efforçant de contenir le vomi qui menaçait sans relâche de quitter sa cavité buccale, il posa une nouvelle fois ses prunelles céruléennes sur les créatures infernales à la prestance colossale qui, assurément, menaçaient de se jeter à la gorge l’une de l’autre à tout moment.

Et alors qu’il croyait que les choses ne pouvaient pas être plus surnaturelles qu’elles ne l’étaient déjà, le blond remarqua un changement notable chez la première bête démoniaque : non seulement cette dernière venait-elle de balancer le rire le plus glauque qu’il ait entendu de toute sa vie, mais en plus, sa peau se craquela à la manière de la croûte terrestre asséchée. Bien qu’il ne puisse voir ses yeux d’où il était, il n’avait aucun doute quant au regard complètement disjoncté qu’elle devait lancer à son opposante.

Gonflant le thorax, la bête craquelée (tiens, c’était lui ou il faisait de plus en plus chaud tout à coup?) poussa un hurlement dont la violence des décibels obligea l’ange perdu à plaquer ses mains sur ses oreilles avec la force du désespoir. What the fucking fuck?! Se recroquevillant sur lui-même en conservant sa position accroupie, Kappa tentait vainement de se protéger de cette attaque auditive qui l’agressait au plus haut point. Aldagoon? C’était quoi un aldagoon? Il avait l’impression d’avoir déjà entendu ça quelque part, mais où...?

Maintenant que l’ordre violent venait d’être envoyé dans l’univers, Kappa pouvait relâcher ses oreilles juste à temps pour entendre les propos orduriers de l’araignée qui, visiblement, ne faisait pas dans la dentelle verbale. Les injures pleuvaient et on pouvait (à peine... #sarcasm) bien ressentir tout le mépris qu’elle ressentait pour sa vis-à-vis. Si à priori l’enfant perdu de Sullustéhan avait pu croire que les deux créatures machiavéliques se seraient contentées de se taper sur la gueule comme deux gladiateurs particulièrement motivés, quelle ne fut pas sa surprise de constater que l’arachnide portait maintenant son attention vers lui, son regard vide percevant sans mal sa présence camouflée.

- Shit!! Couina le principal intéressé qui tomba sur les fesses sous l’effet de la stupéfaction.

Comme une fusée, la bête à huit pattes fonça sur lui, l’agrippant par le veston et le levant de terre comme s’il n’était rien d’autre qu’une poupée de chiffon. À quel point possédait-elle une force extraordinaire, tout de même!

- SHIIIIIT!!

Oui, il était entre temps devenu monosyllabique. Comme si ses neurones avaient perdu la capacité de verbaliser. Encore heureux, il n’avait pas vomi dans le processus : il aurait laissé sa trace sur son passage à l’instar d’une limace particulièrement dégoulinante.

D’ailleurs, n’était-ce pas un cri strident qu’il venait de percevoir dans le chaos monumental dont était composée sa vie, en ce moment? Limite féminin, le hurlement de mort... ah bah il venait de Scooby-Sam, apparemment, choppé au passage comme un chiot particulièrement terrorisé. Le semblant de paysage défilait à une vitesse monstrueuse et, soudainement, les deux hommes furent balancés avec une force incroyable hors de la pièce, cul par-dessus tête, à l’instar d’une scène classique d’un anime japonais quelconque.

Inutile de préciser que la réception de Kappa fut... nulle. Non seulement s’écrasa-t-il au sol avec la grâce d’un Bambi estropié, mais il roula sur lui-même dans le processus, heurtant de plein fouet la belle table et les sièges l’entourant dans la foulée, lesquels menèrent un brouhaha non négligeable, tant qu’à y être. Non, mais pourquoi pas? La gonzesse cramée venait d’appeler des soi-disant aldagoons à son aide, et lui, il se contentait de refaire la déco en déplaçant brutalement le mobilier!

Sa vie était une blague continue.

Roulant lamentablement sur le ventre, Kappa grogna de douleur alors qu’il se redressait péniblement. Les propos de Spider-woman firent aisément leur chemin jusqu’à son crâne, lequel semblait enfin vouloir rebooter comme un ordinateur éteint depuis trop longtemps. Fort heureusement, aucune mise à jour interminable n’était sur le radar, alors il comprit aisément la gravité de la situation.

Des dizaines de démons?! Massacre?!! Que... What the fucking hell?! Mais la folle cramée… elle les avait appelés à elle, non? Si ça se trouvait, c’était le monstre-araignée qui courait le plus grand danger... Et ce dernier avait quand même pris la peine de leur sauver le cul, quoi...

Une poigne solide lui agrippa le bras, le faisant couiner de nouveau de stupeur. Sam était sur pieds, bien que visiblement courbaturé. OUI! Partir, quelle bonne idée!

- Mais foutez le camp aussi, merde! Ils vont vous faire la peau! Ne put-il s’empêcher de crier à l’intention de l’araignée qui, déjà, revenait à ses propres moutons.

Il n’avait aucune idée pourquoi il avait crié une telle chose, ni si elle l’avait entendu. À voir le regard que lui jetait son compagnon humain, il était évidemment plus prudent de simplement partir et de ne pas se mêler de cette histoire qui, visiblement, était haut dessus d’eux. Les choses risquaient de s’envenimer encore davantage et Kappa ne pourrait faire autrement que de pisser dans son froc, faute d’être utile (ou même de VOULOIR être utile) de quelconque manière.

Éprouvait-il de la sympathie pour la créature à huit pattes? Non. Il en était incapable, simplement parce qu’il était trop secoué et collectionnait trop de mauvais souvenirs pour pouvoir se permettre une telle chose. Cependant, elle souhaitait leur sauver les miches, alors espérer qu’elle vive était simplement naturel.

Des grondements inhumains semblaient venir des entrailles du manoir. Il ne savait pas trop d’où ça venait, mais il avait la sensation (justifiée ou pas) que ça provenait du passage grossier qu’il avait entrevu derrière le rideau, plus tôt. Quelque chose arrivait... et ça semblait être bordélique bien comme il faut! Ou sinon, ça allait le devenir sans le moindre doute.

Maintenant qu’ils étaient tous deux debout, il était hors de question de traîner plus longtemps... sauf pour permettre à Kappa de chopper le petit coffre qui se trouvait autrefois sur la table recouverte d’une nappe blanche. Dans le processus de sa fulgurante sortie du mausolée, le blond avait heurté le mobilier, faisant tomber ledit contenant potentiellement précieux au sol, directement sur sa trajectoire. Ainsi, alors qu’il détalait comme le petit lapin tant aimé de Philomena-la-fourbe (fourbe ou Serbe? Hmmm...), Kappa agrippa ledit contenant au passage et sortit de la pièce à la suite de Sam, exactement par le chemin qu’ils avaient initialement emprunté pour arriver dans cet endroit maudit.

Les deux hommes couraient à en perdre haleine, comme s’ils avaient le Diable en personne au cul. La porte sophistiquée fut traversée, puis l’escalier étroit en colimaçon fut gravi quatre à quatre malgré la noirceur quasi totale. Ni une, ni deux, le noiraud du duo ouvrit la trappe initiale et les deux hommes ressurgirent près de la statuette en forme de barracuda, la portière de ladite trappe claquant au sol à la suite de leur passage.

Le souffle court, le teint blême, les cheveux en bataille, les vêtements de travers et couverts de poussière... Kappa avait l’air d’avoir passé un sale quart d’heure... ou de s’être payé le trip de coke de sa vie. Parce que, bien sûr, ses yeux toujours écarquillés de stupeur n’aidaient en rien sa cause. Oh wow... il ne réalisait que maintenant à quel point il était courbaturé et avait mal au dos... L’impact avec le mobilier du sous-sol avait été plus violent qu’initialement escompté...

- On... on fait quoi? On... on avertit tout le monde ou pas? Balança-t-il d’une voix rauque à Sam sans même le regarder, coffre sous le bras, dos légèrement courbé par la douleur et ses prunelles paniquées fixant toujours la foule insouciante qui s’amusaient grâce (entre autres) à la musique rythmée qui envahissait l’air. Ils vont croire qu’on est carrément cinglé... Fuck j’ai besoin de boire.

Ça tombait bien, il y avait moult serveurs munis de cabaret où trônaient des flûtes de champagne... À vue de nez, il en aurait besoin d’au moins 5 pour retrouver contenance... Oh... Sam tirait une de ses tronches maintenant qu’il le regardait. Un truc tournait encore pas rond? À croire qu’il s’agissait d’une réelle histoire sans fin...

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I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


THÈME

#ffff66
Elijah Carlisle
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Une voix qu’il avait espéré ne plus entendre retentit près de la fenêtre, le désignant comme Nugget man. Oh you’ve got to be fucking kidding me. Évidemment que cette soirée déjà merdique n’allait pas s’améliorer. Voilà que Nun daignait faire une apparition. Like I needed another fucking pain in the ass. Il ferma les yeux un instant avant de les poser sur l’adolescent. Sa garde-robe s’était grandement améliorée depuis leur dernière rencontre. Nul doute que sa tante Madame la Maire avait exigé qu’il se vêtisse de façon plus formelle s’il devait se montrer à cette réception. S’il avait réussi à dissimuler sa réaction à ses compagnons de la soirée, Djélian n’eut pas le même succès. Il poussa un juron et s’exprima dans un langage que le milliardaire ne connaissait pas. Le dialecte angélique, peut-être ? Cependant, il entendit clairement le nom de Nun dans le qu’il prononça. Il haussa un sourcil, curieux. Ainsi le poulet rouge connaissait l’enfant insupportable ? À force d’être aussi insupportable, il n’était pas surprenant que le môme se soit fait connaître de toutes les entités surnaturelles de l’île. Regardant une fois de plus le mioche, Elijah lui adressa un signe de tête.

« Nun, je vois que ta tante Sélène s’est amusée à te vêtir en parfait petit garçon pour la soirée. Je dois dire, ça fait changement de la dernière fois. » Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres de l’entrepreneur. « À quel point es-tu inconfortable dans ces vêtements ? »

Il se doutait bien que l’adolescent devait détester son accoutrement. Avec de tels vêtements, il devenait difficile d’obtenir la mobilité nécessaire pour faire les mille et un coups auxquels il se plaisait à s’adonner. Puis, Djélian reprit la parole, signifiant qu’il acceptait sa joute amicale. Elijah se dirigea vers l’instrument de musique massif et prit place sur le ban. Mariette décida de chanter plutôt que de seulement juger. Une merveilleuse idée. De quoi fasciner encore plus le rubicond à plumes. Il fallait mettre toutes les chances de leur côté, encore plus depuis l’apparition de Nun. Le gamin n’allait certainement pas leur faciliter les choses.

La voix de Mariette résonnait dans ses oreilles tel le chant du rossignol alors qu’elle accompagnait avec délice l’air que ses doigts agiles tiraient du piano. La chanson si adéquatement choisie par sa cavalière s’infiltrait dans son esprit alors que ses doigts pianotaient gracieusement sur les touches de l’instrument à cordes. Tout en jouant, le regard d’Elijah parcourait la salle dans laquelle le trio se trouvait. D’abord occupé à s’assurer que tout le monde était adéquatement servi en matière de consommations alcoolisées, il n’avait pas pris le temps d’admirer la pièce dans laquelle ils avaient élu domicile pour un moment de festivités. Puis, il avait voulu provoquer Djélian à une joute amicale, dans le but de lui soutirer des informations sur la présence des anges à une soirée organisée par la mairesse – démoniaque, fallait-il le rappeler – et sa sœur – encore plus démoniaque et particulièrement instable. Maintenant que la voix de son employée faisait taire les différents questionnements qui assaillaient constamment son esprit, il pouvait s’adonner une fois de plus à l’observation. Ses yeux de glaces se posèrent bien évidemment sur les portraits exposés sur le mur. L’un représentait Madame Salvatori dans toute sa puissance et sa splendeur. Narcissist much ? Il haussa un sourcil. Lui-même pouvait être qualifié de la sorte et pourtant il n’avait jamais ressenti le besoin d’exposer un portrait géant de sa personne à la vue de tous. Same affliction, different kinks I guess. L’autre toile s’avérait nettement plus intéressante. Il s’agissait d’un portrait de famille sur lequel deux êtres étaient aisément identifiables. Oh look, it’s the fucktop family. Papa Salvatori donnait l’impression d’un homme sévère et dominant, à voir comment maman Salvatori se tenait en retrait dans le portrait. Sélène et Méléna, demeuraient fidèles à leur version adulte. La présence d’un troisième enfant le fit légèrement plisser des yeux. Un petit garçon l’air ennuyé. Oh for fuck’s sake, there’s three of them ? Où se trouvait-il désormais ? Il détailla le visage de l’enfant comme pour tenter de trouver une connexion avec une personne qu’il aurait déjà rencontré. Avait-il fait connaissance de sa version adulte ? Il rencontrait tellement de personnes différentes dans une seule journée, cela pourrait être possible. Comme le contraire l’était également.

Il reporta son attention aux notes qu’il jouait habilement lorsque la voix de Méléna retentit dans son esprit, comme si elle s’était emparée de sa tête complètement. Un appel au ralliement dans les sous-sols. Il serra subtilement sa mâchoire, seul signe qu’il avait entendu la voix de la démone bipolaire dans son esprit. What the hell is going on downstairs ? Son regard se posa rapidement sur l’enfant qui manifestement avait également entendu l’appel de sa mère. Son apparition ne relevait certainement pas du hasard. Ses doigts arrêtèrent de se mouvoir sur les touches blanches et noires de l’instrument, leur chanson se terminant. Ils furent félicités par leur deux spectateurs, puis Elijah se leva du banc, cédant sa place à l’auteur joueur de leur petit duel, alors que Djélian s’installait tout en décrivant l’effet que lui avait procuré la chanson, malgré son incompréhension totale des paroles. Vraiment ? Qui ne parlait pas anglais de nos jours ? Cela devait être entravant pour un ange de ne pas comprendre l’une des langues les plus parlées dans le monde, non ?

Quoi qu’il en soit, l’ange écarlate commença sa prestation. Il était évident qu’il adorait performer, puisqu’il venait d’incarner une complète autre personne alors qu’il récitait les paroles d’une chanson en français qu’Elijah ne connaissait pas. Il sentit la présence d’Abraham à ses côtés avant de le voir. Son assistant venait de revenir de son enquête et lui fit un petit résumé de ce qu’il avait appris jusqu’à présent. Une alerte à la bombe ? Parfois les humains pouvaient se révéler tellement naïfs. Voilà pourquoi ils avaient besoin de quelqu’un comme lui pour les diriger. Même si en un sens, ils n’avaient pas totalement tort. Méléna en colère pouvait s’apparenter à une bombe sur le point d’exploser. L’image de l’Éden en ruines lui vint à l’esprit. L’escouade de police allait se faire complètement désintégrer si Méléna décidait de passer en mode atomique. Le chef de la police était un ange, ne sentait-il pas le danger dans lequel il envoyait ses hommes ? De plus, s’attaquer à elle risquait de la mettre encore plus en colère, mais c’était peut-être ce que désirait le chef de police. Apparemment, les deux sœurs avaient voulu que lui-même se rende avec elle un peu plus tôt. Quelque chose d’important se trouvait en bas et faire exploser Méléna était peut-être la meilleure façon de détruire ce qui s’y trouvait. Après tout, ils se trouvaient tous dans la maison d’une Adlagoon notoire. Peu importe ce qui pouvait se trouver d’important en bas, cela devait être avantageux pour la faction angélique que ce soit détruit. Toutefois, à quel prix ? Les anges étaient-ils prêts à sacrifier des vies humaines pour venir à bout de Méléna et de la menace de Ravealon ? Un sourire glacial se dessina sur ses lèvres. Bien sûr que oui. N’importe quoi pour garder intact leur mascarade.

« Si Méléna continue à être instable et si une armée de démons la rejoint, ils vont se faire descendre comme de la chair à canon. N’y a-t-il pas moyen de s’assurer qu’ils ne se rendent pas à elle ? »

Il ne serait pas vraiment difficile pour son équipe de techniciens d’intercepter le canal radio et de les empêcher de se rendre au niveau où se trouvait l’instable démone. Et puis, peut-être qu’il y avait une solution pour évacuer tout le monde des sous-sols avant que le danger n’explose. Il avait à sa disposition une équipe d’extraction qui se spécialisait dans les situations à hauts risques. Peut-être qu’il pourrait l’envoyer en bas ? Retirer tous les civils et quitter ce manoir infernal ? Il sortit son téléphone pour passer un appel lorsqu’une douleur agaçante surgit dans son dos. Il se retourna pour rencontrer le regard de Nun, arborant maintenant la forme de Primerose, ses vêtements désormais trop petits sur le voluptueux corps d’adulte de la prostituée. Il leur intimait de ranger leur téléphone portable sous peine de leur faire mal à chaque fois qu’ils les utiliseraient.

Elijah poussa un imperceptible soupir en replaçant son téléphone portable dans la poche de son veston. S’il avait appris quelque chose lors des derniers événements, c’était qu’il valait mieux se prêter aux règles des jeux du gamin. Manifestement, il ne voulait pas qu’on intervienne en bas. Était-ce maman qui l’avait envoyé les distraire ? Ne voulait-elle pas qu’ils interviennent ? Bien sûr, cela paraissait logique. Cependant, l’homme d’affaire se rappelait bien que la dernière fois, Nun les avait aidés à plusieurs reprises. Certes, il les avait menés dans le repaire du loup, à savoir son propre club, mais il avait également distrait Madame la Maire, lui donnant une opportunité de confronter Méléna. Puis, il se remémora également les paroles des chansons que le jeune démon chantait dans leur chasse au trésor. Elles parlaient de liberté et d’émancipation. Peut-être que Nun était dans la pièce de son propre chef et qu’il ne voulait pas qu’Elijah se précipite en bas ?

Son regard se posa ensuite sur Djélian qui venait de terminer sa prestation. Il s’était prononcé dans un dialecte qu’il ne connaissait pas, mais l’entrepreneur avait clairement entendu le nom de Nun. Les pensées défilaient à toute vitesse dans son cerveau. Et si le gamin jouait double jeu ? Cela serait-il possible ? Informateur pour les anges, peut-être ? Pour se libérer enfin de maman ? That would be a hell of a plotwist.

Elijah s’approcha de Djélian, lui tendant la main.

« Une solide prestation, mon cher ! Je pense que je peux dire sans honte que vous remportez cette manche. Qu’en pensez-vous Mariette ? » Voyant que sa cavalière acquiesçait, il reprit. « Si je ne m’abuse, vous avez droit à une récompense. Je laisse Mariette décider de sa teneur. Quant à moi, il semblerait que je me récolte une conséquence. To the victor the spoils, comme on dit, vous avez le droit de m’attribuer la conséquence de votre choix… dans la mesure du raisonnable, bien entendu. »

Il offrit un sourire charmeur à l’ange carmin, bien curieux de voir quelle conséquence il déciderait de lui faire subir. Voyant que l’ange réfléchissait, Elijah se retourna vers le gamin.

« J’accepte les règles de ton jeu, Nun, mais je t’en propose un en retour, si tu te sens joueur. Tu as dit que le piano était piégé, n’est-ce pas ? Et tu veux encore entendre des chansons ? Voici ce que je te propose. Si je réussis à jouer une chanson complète sans me faire piéger, tu réponds à une de mes questions. Avons-nous un accord ? Djélian, serez-vous de la partie ? »

Sa stratégie était simple et il espérait seulement que le gamin soit naïf et qu’il ne la comprenne pas. Djélian et lui avaient tous les deux performés deux chansons sans que le piano explose. Il suffisait de choisir des chansons dans les deux mêmes registres afin de s’assurer de conserver les mêmes notes et de ne pas appuyer sur celle qui était truquée.

Un sourire félin sur le visage, le milliardaire se retourna vers sa cavalière.

« Mariette, ma chère, que pensez-vous de changer un peu de registre. Je pensais à Seven Nation Army, mais en version un peu plus jazz. Vous me ferez bien l’honneur de me prêter votre voix une fois de plus ? »



Se retournant une fois de plus vers Nun, revêtant toujours l’apparence de Primerose.

« Alors si tes vêtements étaient inconfortables un peu plus tôt, ça doit être l’enfer maintenant. »

Il pouvait s’imaginer l’expression de découragement profond qui ornerait les traits de la flamboyante rouquine lorsqu’il lui raconterait l’aventure. À condition que cette maudite soirée infernale se termine.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Mariette
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Mariette
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La présence du garçon s'était faite sentir à l'instant exacte au la biche prenait place au piano pour accompagner le milliardaire. Cependant il n'avait pas d'aura, elle perçu cette présence comme l'on perçoit la présence de quelqu'un dans une pièce, rien de plus.

-Dakek! Aenouvanell Nun distidean sua an.

Quelle était cette langue que Djélian venait de lâcher? Elle n'avait jamais rien entendu de pareil. Il y avait de nombreux dialecte dans son patelin d'origine, fait qu'elle avait une oreille pour les langues et arrivait à les reconnaître facilement, même si en réalité elle n'en parlait que deux. Cependant celle-ci était inconnu au bataillon, il lui semblait pourtant reconnaître une racine du latin dans certains mots? Avec autre chose? « Aenouvanell » était-ce une divergence du mot « nouvelle » comme prendre des nouvelles? Ce connaissaient-ils? Impossible de dire dans quel camp appartenait le gamin, il ne dégageait toujours rien en terme d'aura.

« Nun, je vois que ta tante Sélène s’est amusée à te vêtir en parfait petit garçon pour la soirée. Je dois dire, ça fait changement de la dernière fois. » Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres de l’entrepreneur.« À quel point es-tu inconfortable dans ces vêtements ? »

Donc le patron de l'Eden connaissait l'enfant, vu le ton ironique qu'il prenait, il ne l'appréciait pas. De toute façon elle n'avait jamais douté qu'Elijah n'appréciait pas les enfants en général.

Comme l'entrepreneur ne déniait pas attester de sa présence outre mesure pour le moment, et que Djélian leur demandait de commencer le tournoi, elle ne voulu pas se tourner en direction du mioche endimanché et l'entre aperçu seulement du coin de l'oeil.

Sans plus attendre, elle se concentra sur le morceau si bien rodé qu'ils avaient l'habitude de faire à deux. Si il y avait bien quelque chose d'agréable à avoir pratiqué de nombreuses fois cette chanson, c'est que le traque ne se faisait plus sentir, et qu'elle pouvait flirter à son aise avec les tons suaves de la chanson.

Le poulet s'était rapproché comme une luciole attirée par la lumière d'un lampion, l'oeil brillant. Cela faisait vraiment plaisir d'avoir un admirateur aussi fervent et ça lui donnait de la voix, un nouveau souffle. Elle croisait tour à tour le regard de l'enfant carmin de la déesse et du goon gentleman qui l'accompagnait et pendant un instant elle sentit la symbiose que pouvait provoquer la musique ou l'art d’apaiser les tensions et d'unifier les gens.  

-Crawling back to you

Oh elle venait de l'entendre l'appel de l'ombre.... Cette voix glaçante et insidieuse qui venait de se loger au fond de ses entraille. Un appel au ralliement.....

Elle ne savait pas si l'ange pouvait le percevoir quoique qu'elle se doutait profondément que la majorités des surnaturels captaient bien plus que les humains, donc il y avait de fortes chance qu'il ait entendu. Pour Carlisle il n'y avait aucun doute, un rapide coup d'oeil vers l'entrepreneur qui avait légèrement, quasi imperceptiblement resserré la mâchoire révélaient le stress que provoquait ces paroles. Était-il temps pour eux de choisir leur camp? Mais d'abord est-ce que cette appel s'adressait à eux? Elle avait l'impression qu'il se tramait quelque chose en bas qui n'avait pas besoin d'eux, qui était bien plus important qu'eux. Que fallait-il faire? Obviously stay put.... Il y avait de fortes chances que l'emplumé les décapitent si ils montraient un soupçon de curiosité pour ce qui pouvait bien ce passer en bas. De plus l'entrepreneur se concentrait de toutes ses forces pour montrer un désintérêt manifeste à ce qui pouvait bien se tramer loin d'eux alors autant en faire autant?

Mais elle détestait être dans le noir comme ça, elle avait l'impression que tous les membres présents dans la pièce avait dix trains d'avance sur elle! Elle ne savait pas qui était la force aussi violente q'une bombe atomique en bas, elle optait peu-être pour la mairesse mais elle n’avait pas l’air si instable pour provoquer comme ça une guerre ouverte avec les anges ici présents? Qui d'autre?
Apparement, vu les tableaux de famille, Sélène Salvatori avait une fratrie. Et à voir la tête de folle de la gamine à côté de la version mini de la mairesse et dont le dessin était tout aussi inquiétant psychologiquement, elle se demandait si la sœur en question n'était pas parmi les invités? Et merde....

Cela commençait à la faire chier qu'elle n'ait pas eu le temps de prendre plus connaissance de la foule lorsque qu'elle avait fait son entrée, elle ne serait pas aussi perdue sur ce qui se tramait présentement dans le manoir si c'était le cas.

Les applaudissements sur excités du gamin et ceux un peu moins enthousiaste de l'ange vinrent couper  la fin de la chanson.

-Vraiment je serais curieux de savoir ce que signifient les paroles. J'aime beaucoup l'air en tous cas. la façon dont sa traine. Je ne sais pas si c'est votre voix madame, ou l'ensemble, mais je me voyais, la clope au bec, cravate dénouée, un silhouette sanglante aux pieds, avec un verre de scotch. En train de dire quelque chose comme 'je suis trop vieux pour ses conneries'. Ah ah ! Très bien à moi maintenant. Je vais reprendre une chanson de chez vous.


-Merci Djélian, cela me touche beaucoup, je suis moi aussi une grande fan de cette chanson, si jamais l'occasion se présente, je pourrais très certainement vous expliquer les paroles.

C'était au tour de l'ange maintenant, et il prit place au piano juste à côté d'elle.

À m'asseoir sur un banc, cinq minutes, avec toi
Regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps, qui est mort et je m'en fous
Te dire que les méchants, c'est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
Que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter, enfin, qu'il faut aimer la vie
L'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui
Les rires des enfants
Et les Mistral Gagnants
Et les Mistral Gagnants


Renaud.... Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas entendu les paroles si bien tourné de cet auteur. Elle était toute jeune quand cette chanson était sortie, mariée depuis pas long et son premier bébé en chemin....Quand le superstitieux l'aimait encore et qu'il n'aurait jamais vu sa vie sans elle.....

Un chaud et humide après-midi d'été, ils s'étaient tous les deux abrités dans la salle principale, de leur tout nouveau petit commerce, qu'ils venaient d'acheter quelques semaines après leur mariage. Ils avaient passé des mois à repeindre l'intérieur à la chaux blanche et à installer les comptoirs d'épices, de nourritures, olive et tapenades, et les comptoirs à tissus, la soie, le coton, le lin. Ils allaient bientôt ouvrir au publique et ils travaillaient sans cesse à la finition des travaux, la radio à fond, et elle enceinte jusque aux os. Quand la chanson avait filtré à travers la radio, ils s'étaient tous deux arrêtés interloqués. Et là, son homme, l'avait enlacé pour danser avec elle, ivre de l'instant présent, et du futur doré qui s'étalait devant leurs yeux. C'était la chanson de leur amour à deux.....

Elle était bonne actrice mais il ne fallait pas pousser. Fondue dans un mutisme profond elle regardait Djélian intensément, pendant que des larmes discrètes lui montaient aux yeux. Elle avait les sentiments en ébullition. Djélian connaissait cette chanson d'une autre époque?

Pendant un instant ce qu'elle ressenti pour l'ange n'était plus une attraction banale et physique tinté d'un engagement envers son patron de lui soutirer des informations. À cet instant précis, elle avait l'impression, en croisant son regard, de voir un simple ami qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps et qui lui avait beaucoup manqué. Quelqu'un de sa famille.

Il la chantait tellement bien et avec tellement de sincérité, que si il n'avait pas été un ennemi naturel, et qu'elle n'était pas là pour servir les intérêts de Carlisle lors de cette soirée, elle se serait pendue à son cou et l'aurait serré dans ses bras dans la confusion la plus totale.... Bien entendu elle n'en fit rien et resta là à l'observer intensément. Sa voie éthéré rendait la chanson encore plus belle que l'originale.

Le regardant toujours avec ferveur sans arriver à détourner son regard de lui, lui qui venait de lui mettre une claque de souvenirs en pleine gueule, elle finit par ouvrir la bouche.

-Sincèrement, c'était parfait Djélian....

Les choses accélérèrent....après tout c'était bien beau ces moments de complicité au piano mais l'entrepreneur allait bon train dans ses réflexions et promettait déjà une récompense à l'ange pour son interprétation si fidèle à l'original.

Le gamin avait apparement perdu patience, pointant son pistolet à billes directement sur le goon milliardaire, il lui avait décoché un tir des plus désagréable entre les omoplates et arborait maintenant l’apparence de..... Primerose!! Dieu du ciel!!

Déjà premier fait, la biche, qui n'avait jamais vraiment côtoyé de goon avant son arrivée à Roanapur fut surprise de voir le mioche changer d'apparence pour voler celle d'une autre personne. Il était littéralement métamorphe, et plus que la fonction première des goons d'alterner apparence naturelle et factice et donc par ce fait il confirmait son identité qu'elle n'avait pas pu vérifier auparavant par manque d'aura manifeste. Deuxièmement c'était tordant d'imaginer la réaction de la rose incendiaire quand elle apprendrait qu'une version d'elle s'était tenue dans la grande salle des Salvatori avec un accoutrement d'écolier trop petit qui l'engonçait comme un jambon en filoché. Elle ne connaissait pas encore bien Primerose mais elle se doutait que la blague ne lui plairait pas!

Donc.... si le piano est piégé et que Elijah veut reprendre des chansons dans la même veine, c'est un pari qui se tente. La mine d'information que le petit va nous apporter sera sans doute précieuse et Djélian est aussi pris dans ses filets, nous sommes une équipe maintenant.  Ok c'est parti, je chanterais toute la soirée si il le faut.....

-Bien sûr Mr. Carlisle, je vous accompagne, j'adore cette chanson.

Après il était vrai que si ils ne pouvaient présentement pas descendre dans les sous-sols pour voir ce qui se tramait, elle était curieuse de savoir où menaient les escaliers de marbres sur lesquels était assis le petit. Une petite excursion après le récital? Si la situation à venir le permettait.....

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



Il était aux aboies.
Vraiment ça puait la merde cette alerte à la bombe. Son instinct lui hurlait de se tirer de là.
Ça clochait, il y avait une couille dans le pâté.
Sam refusa d'avancer plus avant. Il fallut le tirer par le collier pour qu'il reprenne le mouvement. C'était bien trop suspect.
Mais Nathan devait avancer. L'escouade progressait. Il ne pouvait pas lâcher les copains. Les doigts serrés sur l'épaulière de Josh', il tenait son angle, transpirant à grosses gouttes sous son casque pare-balle de douze kilos.

- " Door on the left ! "
- " Got it! "

Shield passa devant et s'arrêta deux pas après pour couvrir le couloir.
Erwin venait juste après avec son G36C. Il le couvrait.
La porte était pour Josh' et le flic cynophile.

- " Low open. "

Le premier avec son SPAS 12 tendit la main et tourna la poignée lentement. Nathan le canon dans l'ouverture passa le faisceau de sa lampe dans l’entrebâillement. Rien à droite. Il investit suivant le mur, Josh' derrière lui prenait l'angle inverse.

- " In! "
- " In. Clear ! "

La salle était plutôt exiguë. Elle devait servir de...


- " AAAAAAH !!! "
BLAM BLAM BLAM !!!

Sam se coucha contre le mur et refusa de bouger.
Les deux hommes ressortirent immédiatement !
Valkyrie et Kelly arrosaient le couloir de tirs ! PAPAPAPAPAPAPAH !!!
Une gerbe de sang couvrait le mur. Le G36C du chef de l'escouade trainait au sol, la sangle tranchée nette !
Aucune trace des deux meneurs sauf le bouclier par-balle, enfoncé, gisant au sol.

L'éclat des tirs rendait la scène chaotique. Les lasers balayèrent une face monstrueuse sans lèvres. Les dents démoniaques souriaient d'un rictus sans joie, rougies d'hémoglobine. Une rose noire était tatouée sur son torse puissant...

________________

Kappa s'extirpa de la trappe avec un air effaré sur la face.
Il tenait son coffret, le front ruisselant de sueur. Se croyait-il tiré d'affaire à cet instant ? Non il était trop tôt pour laisser la pression retomber.
ET POUR CAUSE ! Le service de sécurité de madame la maire faisait route vers les sous-sols au moment où le duo d'explorateurs remontait à la surface ! C'est donc tout naturellement que le blondinet leva les yeux vers un PX4 Storm pointé dans sa direction.
Deux personnels en smoking et oreillettes, aux airs de marmules les tenaient en joue, visiblement méfiants.

- " Hep, vous deux... "

Kappa était fait comme un rat !

- " ...Poussez vous, il y a une alerte là en bas. Et n'y retournez sous aucun prétexte tant que l'on ne vous dit pas que c'est sûr ! (L'autre activa son appareil de communication) Ici Ted et Benny. On descend. Laissez passer le serveur et le cuistot. "

Et le deux membres de la sécurité passèrent sans plus de commentaire, revolver au poing et passèrent par la trappe. Cinq autre personnes les ignorèrent et s'y rendirent à leur suite.

Alors ça pour un coup de chance !
Il faudrait songer à remercier leur bonne étoile à l'occasion.

Les deux purent souffler quelque peu. Mais cette salle commençait à les oppresser. Ils s'y sentaient de plus en plus à l'étroit. D'autant que des claquements étouffés de coups de feux se firent entendre. Trop faibles pour être audibles des bavardages d'en haut. Ou de la musique provenant de la salle des fêtes.
Mais bien reconnaissables pour ceux se tenant précisément ici.

Un peu comme cette jeune femme, par exemple.
Elle était plutôt petite, bien que juchée sur de hautes sandales crèmes à talons. Son élégante robe à fourreau mi-longue et côtelée pâle comme la glace rehaussait le ton de ses cheveux de même couleur.
On eu dit qu'elle observait les trophées au mur avec un passable désintérêt.

- " Je sais ce que vous avez vu. Car c'est aussi dans mon esprit. C'est ce qui va se passer si vous échouez. L'humanité va se dissoudre. Cela à déjà commencé. Il essayera de s'emparer de vous. Vous savez de qui je parles... "

Ils auraient pu croire qu'elle parlait pour elle tant son ton, son timbre étaient... Ailleurs.
Elle eu aussi bien pu parler pour elle-même.
Mais Samaël n'était pas né de la dernière pluie. Et sa culture cinématographique était grande.
Bien que certains mots aient été changés, la femme citait Galadriel du Seigneur des Anneaux.
La scène du miroir !

Et rien ne permettait de croire qu'on faisait cela au débotté, en observant des animaux taxidermés !
D'autant que ces mots faisaient furieusement référence à ce dont ils avaient bien pu êtres témoins en bas.

Et Kappa cru retomber dans les travers de sa maladie.
Car un flash envahi sa tête. Un coin de sa tête lui fit ressentir une sensation de doux calme et de maitrise. Mais qui ne venait pas de lui.
C'était comme se trouver en haut d'une montagne. Dominer la hauteur vertigineuse, et se trouver là, simplement à observer l'horizon un tranquille soir d'été. Avec elle, un verre à la main.
Au pays.

Mais la vision ne dura qu'un battement de cœur.
Elle posa ses yeux aussi clairs qu'un lac glacé sur lui.

- " Nous connaissons nous...? "

________________

« Nun, je vois que ta tante Sélène s’est amusée à te vêtir en parfait petit garçon pour la soirée. Je dois dire, ça fait changement de la dernière fois. À quel point es-tu inconfortable dans ces vêtements ? »

Le gamin lui tira la langue d'un air effronté.
Celui-là il allait fermer son caquet lorsque la touche pile au centre du piano allait lui exploser à la figure, bon !
On lui avait dit de ne pas faire de vagues ce soir. Juste de garder l'étage. Mais bon, qui songerait que le petit gentil Nun pouvait bien faire péter un piano ? Personne, enfin !

Il s'ennuyait ferme depuis le début et voilà que nuggets man avait fait son apparition !
Comme la ville était petite ! Toute petite ! Comme Nun ! Oui !
Alors il eu l'idée de se changer en la dame de l'autre fois. Vu comme tous les gens la regardaient cette nuit là, ils auraient bien tous voulus faire han-han! avec elle. Ça les mettrait sûrement mal à l'aise de la revoir. Surtout dans ses tous petits habits !
Hi hi !
Il reprit cette forme. Il avait mémorisé les traits.

En plus ceux là ne savaient même pas changer leur apparence d'humain ! Ils n'en avaient qu'une seule en stock. Les nuls !
Se fourrageant la narine il en tira un trésor verdâtre et d'une pichenette l'envoya voler vers le tableau de famille ! Et paf ! Collée en plein sur l’œil du chien. Ah ah !

Mais l'attention de l'enfant retomba sur les grands lorsqu'ils parlèrent d'une récompense. Nun aussi voudrait bien une récompense ! Ses yeux brûlèrent de convoitise. Il imaginait bien une bonne crème glacée ! Aux gouts bubble gum, vanille et fraise ! Avec des smarties dedans. Et du coulis caramel beurre salé ! Oh et de la chantilly par-dessus. Miam !

L'affamé enfant ouvrit ses esgourdes, curieux de savoir quel gage allait avoir nugget man pour voir perdu à la compétition de piano.
L'ange nul dit ce qu'il avait sur le cœur. Il avait un sourire, comme quand Nun réussi parfaitement son piège !

- " Une entrevue avec toi demain à la première heure serait un bon gage. Nous devons parler affaires. Et je sais que tu aimes investir tes billes là où elles te seront profitables. Et sans ton croque-mort. Qu'en dis-tu ? "

Ce faisant, il semblait attendre que la dame vienne s'assoir sur ses genoux pour qu'il ai sa récompense.
Les adultes c'était vraiment trop nuls avec les bisous et les oh oui-oh oui ! Vraiment il ne voulait pas grandir pour pas être aussi dégueux !
Il était bien plus heureux à faire sauter le visage des gens.

Mais la suite fut pour lui.

« J’accepte les règles de ton jeu, Nun, mais je t’en propose un en retour, si tu te sens joueur. Tu as dit que le piano était piégé, n’est-ce pas ? Et tu veux encore entendre des chansons ? Voici ce que je te propose. Si je réussis à jouer une chanson complète sans me faire piéger, tu réponds à une de mes questions. Avons-nous un accord ? Djélian, serez-vous de la partie ? »

L'interpellé battit des mains de joie.

Un jeu ! Un jeu !

- " D'accord ! Mais si tu perds tes dents à cause du piège tu dois me payer une glace ! "

Nun était tellement content de la perspective que le clavier n'explose qu'il ne prit même pas mal la pique du grand. Il se contenta de changer à nouveau son apparence. Il redevint un petit garçon, mais cette fois-ci il avait changé sa peau pour une basanée. Il affichait de longs cheveux crépus en dreads et des yeux aussi clairs que de l'eau de montagne.

La chanson de la dame et du riches aux souliers de gueux fut très bien. L'enfant n'en profita pas tant car il guettait la danse des doigts sur les touches de l'instrument. Le suspense s'intensifiait mais aucun doigt ne vint se poser dessus de bout en bout ! Quelle misère !
L'autre aux cheveux rouges les applaudit et s'installa à son tour. Il paraissait bien sûr de lui le bougre.

Il posa les doigts sur le clavier.
Et boum.

L'instrument se souleva ! L'explosion n'était pas bien forte. Mais suffisamment pour énucléer n'importe qui.
La déflagration et les morceaux volèrent en tout sens.

Djélian était tout ébouriffé ! Des marques noirs de suie couvraient son visage, son cou. Du sang perlait de son front.
Ceci dit il avait eu le temps de tirer ses cinq ailes écarlates ! Il était esquinté certes, mais rien de sérieux.
Damn les anges savaient se défendre !

Nun esquissa un sourire satisfait.
Qui s'effaça aussitôt.

- " NUN ! Vile garnement ! File avant que je te donne ta correction ! "

Sélène se tenait là, les poings sur les hanches, ses fins sourcils froncés en une expression des plus désenchantée.

- " Faites venir un serviteur. Qu'il s'occupe de débarbouiller et panser ce monsieur. Allez donc me quérir Crowley ! "


________________

La température continuait d'augmenter.
Toute la pièce apparaissait floue, vibrante comme l'asphalte sous un jour de canicule. Chaque respiration était brûlante, mais l'ambiance restait encore supportable pour l'araignée. Mais il allait songer à faire quelque chose pour que l'enfer cesse de monter encore en chaleur. Encore quelques minutes à ce régime et des cloques apparaitraient sur sa peau. Les poils sensoriels de ses pattes se consumeraient.

Un rire sans joie sortit des tréfonds de Méléna qui s'avança d'un pas vers Alazarius.
Tout l'intérieur de son corps, ses yeux étaient de lave dorée.
Elle ouvrit grandes ses membranes dans son dos. Ses griffes ouvrirent le sol de pierre. Sous elle, le sol se vitrifiait en quelques secondes.
Un autre pas en avant.
La température augmenta.

Etait-ce sa respiration ? Ou ce bruit de jappement qui émanait d'elle traduisait-il toute son excitation à l'idée de ce qu'elle réservait à l'araignée ?
Elle n'avait d'yeux que pour son être. Qu'importe les humains qui avaient été jetés pêle-mêle dans le couloir, d'où l'on entendait maintenant des bruits de courses effrénées. Des détonations d'armes à feu.

Méléna s'approcha encore.
Sa voix retentissait doublement. Un râle, un écho masculin doublait chacun de ses mots.

-" Approche. Approche. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept. Huit. Neuf. Dix. Onze. Onze membres à t'arracher ma petite. Petite. Araignée. "
-" Approche. Approche. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept. Huit. Neuf. Dix. Onze. Onze membres à t'arracher ma petite. Petite. Araignée. "

Un pas encore.
Le bras armé du fouet de la démone fendit l'air ! Un clignement d'yeux ! Le claquement craqua!
Mais Alazarius avait retiré sa patte avant de la trajectoire ! A une demi seconde près elle se faisait enserrer par l'arme !

- " Ah ah ah ! Dance pour moi ! "
- " Ah ah ah ! Dance pour moi ! "

________________

Voici qui marque la fin du sixième tour de l'Event.

Il y a eu plusieurs  jets de dés durant ce tour. Et notamment des réussites critiques assez sympathiques !
En premier lieu, Kappa a subit un jet de dé afin de savoir s'il sortait de la trappe en toute discrétion ! Avec son super 6, il y parvient avec brio !

Samaël quant à lui à produit un teste d'Intelligence. Alma reprenant les mots de Galadriel pour attirer son attention et le forcer à être attentif, il a mit son Intelligence à contribution. Malgré un petit 2, son point supplémentaire lui a permit de saisir la subtilité.

Elijah de son côté poursuit son concours de piano. Avec son 0 en Art il est désavantagé. Si avec son 3 il aurait dû être à la merci de Djélian, celui-ci à produit un échec critique sur son propre test, activant la touche piégée !

Enfin le combat débute entre Alazarius et Méléna. Et la première attaque de la reine des adlagoons est un échec puisque l'araignée esquive avec un fabuleux 6, soit une réussite critique !


Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.


La fin du tour sera le dimanche 13 Août à 23h59, heure française.


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Alazarius
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Alazarius
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Mais c'était quoi ces deux débiles mentaux qui fredonnait un air en chantant le mot araignée... Et cela sonnait faux... mais quelle horreur. Leur voix était immonde. Une craie sur un tableau en ardoise... Dire qu'on disait que c'était elle qui avait des scoubidous dans le cerveau... Putain, ces gens-là, n'avaient jamais croisé les deux imbéciles qui lui faisaient face. Assurément. La lassitude la gagnait, un truc de ouf... Elle avait réussi à les éviter, mais cela rêvait à sa peau comme ci, elle allait leur donner sur un plateau d'argent. Elle se tapera la paume sur le front en mode dépitée. Bref, elle ne pouvait plus se concentrer sur ces deux guignoles... elle perdait un temps précieux à ce qu'elle entendait. Elle savait qu'elle devrait tuer la momie... mais, ne se décevrait pas elle-même de choisir égoïstement de continuer ce combat, alors qu'elle entendait clairement les humains se faire attaquer par les autres démons qui arrivaient ? Les abandonnant à la mort ? Elle ne le pouvait clairement pas. Sinon plus jamais elle pourrait se dire Alpha... dominante. Elle devait finalement fuir ce combat sans plus de sens. En plus, elle aimait les chiens et le pauvre toutou risquait fort de passer à la casserole avec ses connards de crétins trépanés qui obéissaient à une morue écœurante et sa vieille momie tombant en lambeaux.

— Désolée les deux merdes... j'ai autre chose à foutre que m'occuper de votre pourriture de gueule puante et insignifiante en cet instant. Par contre, quand on est un looser ringard décrépi qui ne comprend pas que son temps est passé et que l'on se sert d'une cruche à sperme sans volonté pour se faire revenir, il est peut-être l'heure de faire le bilan de sa santé mentale dans un asile psychiatrique humain.

Non, elle n'avait pas peur non plus de cracher au visage une vérité avant de filer. Elle était ainsi Lazaria. Sans peur. Même d'avoir des glauques aux pattes. Être blessée, elle savait ce que c'était. Elle avait survécu à une longue nuit d'horreur où sur 16 membres de son clan, 15 en étaient devenus ses ennemis. Bref, elle leur tournera carrément l'abdomen pour filer rapidement hors de la petite salle et suivre les sons qui lui parvenaient.

Asami pendant ce temps-là, avait été prendre dans le véhicule la seconde paire de Katanas qu'il avait dans le coffre du véhicule, une tenue de secours pour sa belle folle et une paire chaussures à talons aiguilles en métal bien solide ainsi qu'une lampe frontale. Il se lança dans l'exploration du tour de la résidence... et avait réussi à trouver une entrée. Pas très confortable pour passer, vu que c'était une ancienne fenêtre de taille moindre pour sa carrure...

— Adieu mon costard, il va être foutu... Qu'est ce que je ne ferai pas pour elle...

Il brisera la vitre de cette dernière néanmoins, jettera par l'ouverture le sac et les armes avant de se faufiler à son tour dedans. Soupirant profondément avant d'écouter en haussant un sourcil des bruits d'armes retentir sur sa gauche. Puis quelques minutes à peine, un bruit de... pas multiple... qu'il connaissait par coeur, venir sur sa droite. Pas besoin de parier sur qui venait dans sa direction : sa femme sous sa forme d'araignée. Il se collera la lampe frontale sur la tête... ruinant sa coiffure de beau gosse... de quoi le faire grogner un peu et l'allumera. Ce fut là qu'il vit son épouse ...

— Chérie. Stop !

Elle lui fonçait dessus, bordel, son épouse hein. Tellement bourrin.

Elle freinera des 8 pattes et penchera la tête sur le côté.

— Mais qu'est-ce que tu fais là ?!

— Te sauver les miches... comme d'habitude. Donc qu'est-ce que tu fais là ?

— Je viens de planter sur place, une folle possédée par un ancien dieu qui n'a pas compris qu'il n'était plus ni à la mode, ni à la hauteur... et là, je file sauver les humains et le chien avec eux !


Asami la regardera dépité. Fallait toujours qu'elle fonce dans le tas... sans réfléchir...

— Grande folle... sous cette forme, tu vas juste les effrayer et les faire tirer sur toi... aller dépêche-toi de retourner sous ta forme humaine. J'ai une tenue pour toi et tes katanas.

— Pas faux, effectivement...


L'araignée infernale reprendra sa forme humaine rapidement alors qu'Asami se mettra à la vêtir d'un string, d'une belle robe courte très sexy, enfilera ses chaussures à talons aiguilles, puis viendra nouer ses cheveux.

— Voilà, t'es prête. Tu sais que j'ai ruiné encore mon costard pour tes belles prunelles ?

— Cesse donc de râler, tu sais bien que tu m'aimes plus que ton costard, sinon tu ne l'aurais pas ruiné pour moi...

— Ah la la... l'amour... Allez go maintenant ! Je te suis et te couvre !


Sans un mot de plus, elle aura un sourire et se mettra à courir sur ses talons aiguilles en métal agilement. Un Katana dans chaque main, tout comme son époux. Elle se dirigeait en écoutant la respiration saccadée des hommes et de leur coeur qui faisait une séance de galop style cheval sauvage qui avait le malheur de voir pour la première fois de son existence une souris blanche aux yeux rouges. Bon le chien était en vie... elle entendait aussi ses battements cardiaques. Ouf...

— Le chien est encore en vie ! Mort de peur, mais en vie !

— Faudra en racheter un d'ailleurs.

— Ou en adopter un !

— Aussi... effectivement.


Elle arrivera enfin sur place, par arrière... putain... Pas compliqué de le deviner, le démon était entre elle et les humains, donc il lui tournait le dos. Elle foncera directement sur lui, croisant ses Katanas pour lui infliger deux belles plaies sanguinolentes dans le dos

— Fils de putain de traite ! Ton adversaire c'est moi !

Et ce fut ce même moment que ses cheveux choisirent pour pousser d'un bon mètre. Lui collant quasiment aux chevilles...

— Chéri ! BORDEL COUPE-LES ! ILS M'EMMERDENT LA !!!

Asami se tapa la main sur le front, soupirant profondément... Il allait faire le coiffeur dans un moment pareil... Sa grande folle de femme changera jamais...
Mariette
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Mariette
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Le gamin manquait pas d'air! Se tenait devant eux, d'une manière des plus disgracieuse, une Primerose dans des habits d'écolier, la poitrine menaçant dangereusement de faire péter les boutons du chemisier blanc trop petits.... lesquels boutons pourraient très certainement sauter au visage de l'entrepreneur ou de l'ange carmin, ou bien terminer leur courses dans leurs flutes de champagnes. La poitrine de l'imposteur de la rose incendiaire, ne tarderais pas à se découvrir aux yeux de tous, retombant lourdement sous l'effet de la dépressurisation....

Drôle de spectacle..... l'enfant n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter là, se curant le nez sans vergogne, il envoya valdinguer un vieux mollusque verdâtre et gluant sur la toile de sa chère tante. En plein dans l'oeil du bien aimé doberman de celle-ci.... une vidéo de quelques seconde de cette scène absurde et la réputation de la célèbre rouquine de Roanapur pourrait être mise à mal. Décidément c'était un bien sale mioche qui se tenait là, mais un bien curieux mioche aussi.

- " Une entrevue avec toi demain à la première heure serait un bon gage. Nous devons parler affaires. Et je sais que tu aimes investir tes billes là où elles te seront profitables. Et sans ton croque-mort. Qu'en dis-tu ? "
     
Tiens, alors l'ange demandais une entrevue demain avec l'entrepreneur? Cela allait dans le sens de Carlisle et ne serais sans doute pas pour lui déplaire. Lui demanderait-il d'être présente lors de cette rencontre pour appuyer ses arguments? Elle avait revêtu maintes et maintes fois le rôle d'escorte de luxe pour son patron (elle ne couchait pas hein) et le profil de l'ange n'était pas pour lui déplaire, elle accepterait sans doute de nouveau ce rôle, pourquoi pas....

le rouge gorge avait l'air d'avoir envie de pousser Carlisle dans ce sens, il fît un signe de main à la biche pour qu'elle viennent le rejoindre sur le canapé et poser son royal popotin sur les genoux massifs de l'emplumé. Elle jeta un regard entendu à son infernal patron, avant de se diriger tout droit dans la gueule du loup. Cependant elle ne resta posée sur son perchoir de choix que pour un court instant.

Une deuxième chanson était à entonner, avec des réponses à la clé, si le piano ne leur éclatait pas à la gueule avant. Okay..... Elle prit de nouveau place au piano, Elijah proposait Seven Nation Army, une chanson qu'elle connaissait moins mais qui restait dans ses cordes. Possiblement dans le même style que la précédente. Reprenant les paroles d'une voix suave elle observait avec intérêt les balayages des doigts de l'entrepreneur et dénota qu'il prenait la chanson sur des tons un peu différents. En fait, le rusé renard, reprenait exactement les mêmes gammes de notes que la chanson précédente, évitant toutes nouvelles notes qu'il n'avait pas joué auparavant. Il fallait être un virtuose du piano pour switcher des notes à la volée comme il le faisait.Voyant que la prise de risque que lui faisait prendre l'entrepreneur était minime, la biche se détendit et pris de l'aisance, s'abandonnant même à fermer les yeux pour s'oublier un instant sur la mélodie.

Ce fut un succès, le pari entre le goon trentenaire et l'enfant diablotin avait joué en la faveur du plus malins des deux, et le gamin n'y avait vu que du feu! Cependant les joies de la victoire furent de courte durée.... à peine avait-elle eut le temps de se lever de sa place pour la céder à Djélian et à peine avait-elle eut le temps de se pencher sur la table basse pour se saisir d'une coupe de champagne et en savourer une gorgée qu'un souffle violent venu de derrière elle la projeta sur la table qui éclata à son tour et la fit culbuter au sol parmi les débris de verres.... Toujours à terre, un peu sonnée mais indemne malgré la violence de sa chute (merci aux gènes démoniaques) elle se retourna juste à temps pour voir une tornade rouge carmin entourer l'ange en protection et disparaître aussi tôt, laissant l'ange égratigné mais indemne aussi, toujours assis devant un vide béant ou trônait autrefois le piano....

Ses vêtement n'ayant pas survécu au choc, il était quasi à poil avec le t-shirt éclaté, laissant apparaître les muscles de son dos.

Les oreilles de la jeune femme sifflaient dure.... comme très certainement les oreilles de toutes les personnes présentent sur place. La biche éraflée ne se releva pas tout de suite. Elle leva lentement les yeux vers le haut des marches ou une silhouette les mains sur les hanches, se dressait derrière le terrible garçonnet. Plissant les yeux pour mieux voir, Mariette reconnu la silhouette de la mairesse, verte de rage, prête à fiche une sacrée raclée au gamin, voir même si elle osait le dire, un coup de pied au cul!

- " NUN ! Vile garnement ! File avant que je te donne ta correction ! Faites venir un serviteur. Qu'il s'occupe de débarbouiller et panser ce monsieur. Allez donc me quérir Crowley ! " 

Dans toute cette grande confusion, une idée parvint à la tête de la croupière. Elle avait passé la majeure partie de la soirée passive, suivant le mouvement.... il était temps qu'elle passe à l'action.... la mairesse avait mentionner vouloir débarbouiller l'ange et le rhabiller? Là était peu-être sa chance à elle? Après tout la mairesse devait bien avoir du linge de rechange dans ses appartement pour se genre d'imprévu?

Avant de se relever elle s'approcha discrètement d'un des éclats de verre dépassant des débris de la table basse, et se relevant avec un semblant de peine, s’appuyant sur ladite table basse pour se hisser avec peine, elle fit en sorte d'arracher le fourreau de sa robe, déjà mise à mal par la déflagration, de part en part et tomber à la renverse par perte d'équilibre. (merde.... ça la dégoûtait de ficher en l'air comme ça une si jolie robe en cuir Oscar de la Renta, mais il fallait bien se sacrifier pour le job non?)

De nouveau sur pied, elle affichait ses meilleurs attributs à l'air libre! Sa petite poitrine rebondit dans un soutien gorge rose parme et une petite culotte en dentelle verte pomme (les deux couleurs allaient bien ensemble). Les restes de sa robe en cuir éventrée, retombant lamentablement le long de ses flancs. Elle lança un regard de chien mouillé à l'entrepreneur pour qu'il rentre dans son jeux. Sans doute allait-il ouvrir la bouche et demander rétribution pour les incartades du sale mioche?

Certainement que la mairesse n'allait pas la laisser dans cette accoutrement le reste de la soirée et la ferait monter dans ses appartements privés pour qu'elle puisse se changer? Ce qui lui laisserait sans doute le loisir de fouiller un peu pour trouver des infos interessantes qu'elle pourrait ramener à son patron. Après tout elle était carrément fouineuse professionnelle alors pourquoi ne pas se rendre utile de cette façon? Et puis elle était d'autant plus excitée qu'elle hériterait sans doute d'une robe de luxe de la mairesse en compensation des dommages causés par son neveu? De quel type de robe allait-elle bien pouvoir s'emparer? Du Chanel? Yves Saint-Laurent? Ou bien un nouveau designer en vogue avec un nom complètement chelou? Cela serait sûrement dans un style gothique mais c'était loin de déplaire à la poule de luxe.

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#993366
Kappa
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Il avait chaud. Était-ce dû à la course effrénée qu’il venait de se coltiner avec Samaël ou au stress de la situation dans laquelle il s’était encore lamentablement autoplongé? Peut-être un peu des deux pour dire vrai. En plus, avec la dégaine défaite qu’il se coltinait et la poussière recouvrant ses vêtements, on pouvait dire qu’il avait littéralement vécu de meilleurs jours (enfin, supposément… ça restait à prouver). Ses prunelles azurées détaillaient avec envie un serveur qui passait tout près de lui… enfin, pas le serveur en tant que tel, mais les flûtes de champagne qu’il portait sur son cabaret! Une ou deux ne lui feraient pas de mal… allez, cinq ou six, tout au plus, et on en parle plus!

Sans trop s’en rendre compte, l’enfant perdu de Sullustéhan claqua la langue, signe indéniable de sa soif de plus en plus présente. Une soif autant physique que psychique. Engourdir ses sens (et ce, malgré la précarité de la situation) était comme un besoin qui se faisait sentir beaucoup trop souvent dans sa lamentable existence. Alcoolique et junkie étaient des étiquettes qui lui collaient parfaitement à la peau.

Enfin, sa quête de substance pouvant altérer son jugement fut plutôt de courte durée. Pourquoi? Probablement l’influence notable de ce flingue pointé en sa direction, là, tout de suite. Visiblement, le simple fait d’être à bout portant avait ce chic de le pousser à réévaluer ses priorités! Okay… Urgence numéro 1 : survivre à cette rencontre fortuite. Urgence numéro 2 : se bourrer la gueule. Urgence numéro 3 : faire main-basse sur quelques crevettes qui, selon les rumeurs, étaient divines. Urgence numéro 4 : quitter ce manoir maudit avec un truc pour satisfaire Philomena. Voilà, c’était un beau résumé de la situation. Peut-être devait-il revoir l’ordre des choses? Après tout, les crustacés baignant judicieusement dans cette sauce cocktail d’un rouge qui en faisait assurément saliver plus d’un n’étaient peut-être pas une si grande priorité dans sa vie actuelle…

BREF. Trêve de digressions.

Le flingue! Il était pointé en sa direction, pour son plus grand malheur. Le porteur de cette arme n’avait pas l’air de plaisanter, pas plus que son pote qui l’imitait rapidement. Bien habillés, oreillettes, lunettes fumées, gueule de tueurs… ces deux types étaient des durs assurément embauchés pour assurer la sécurité des lieux. Visiblement, ils prenaient leur boulot à cœur et c’était une bonne chose, considérant le merdier monumental qui se déroulait sous leurs pas…

Kappa eut d’ailleurs une pensée pour ce terrible arachnide qui, malgré son apparence rebutante et son agressivité palpable, leur avait quand même sauvé les miches. Survivrait-elle à l’affront contre l’autre aldagoon-fournaise? Dur à dire.

- Hep… Répondit machinalement l’emplumé oublié, par pur mimétisme que par réelle envie de répondre aux propos des gorilles bien vêtus devant lui.

Feignant un air presque décontracté avec une aisance qu’il ne se connaissait pas, Kappa fut surpris de constater que leurs interlocuteurs n’avaient, en fait, que très peu affaire à eux. Se contentant de leur demander de dégager la voie, les deux types donnèrent quelques indications au duo de pingouins et informèrent d’autres membres de la sécurité de les laisser passer… Cuistot, hein? S’il s’était attendu à ça…

Estomaqué, le blond jeta un regard au noiraud, lequel se contenta de hausser des épaules en guise de réponse silencieuse. Avaient-ils vraiment cette chance? Apparemment, oui. Les membres de la sécurité s’engouffrèrent donc dans ladite trappe, laissant les deux domestiques seuls avec leurs pensées et le coffre précédemment volé.

- J’y crois pas… cuistot? Se contenta-t-il de souffler tout bas à l’intention de Sam.

Les coups de feu retentissants depuis le sous-sol eurent tôt fait de les ramener à l’ordre et c’est avec une ferme intention de foutre le camp que Kappa voulut quitter la pièce du barracuda mural. Si à priori son objectif était simple à accomplir, une tierce présence le poussa à s’arrêter d’un seul coup. Naturellement, le blondinet tourna son regard céruléen en direction de cette femme qui semblait observer les trophées avec un air de total désintérêt au visage. De stature délicate, cette dernière était très élégamment vêtue et semblait presque immaculée, à voir la teinte de prédilection de sa tenue, laquelle reflétait également la couleur de sa tignasse à la parfaite mise en plis. Cela dit, la teneur de ses propos avait quelque chose de discutable, comme si elle parlait à un individu qui, à priori, semblait être absent… Ou alors, s’adressait-elle à eux, directement? Et puis, c’était quoi ces propos énigmatiques qui donnaient un peu froid dans le dos?

Jetant instinctivement une œillade en coin à son compagnon aux cheveux d’ébène, Kappa put noter l’éclair de compréhension qui parcourut soudainement ses traits. Sam savait de quoi il en retournait, pas vrai? Avant même qu’il ne puisse le questionner à ce sujet, l’enfant perdu de Sullustéhan eut un frisson. Portant naturellement sa main libre à sa tête, l’ancien prisonnier du navire démoniaque eut l’impression d’être atteint d’un nouveau début de crise de schizophrénie. Un flashback le heurta de plein fouet, martelant son crâne avec la force d’un marteau piqueur. Cela dit, contrairement aux autres fois, la peur fut absente et la désagréable sensation de martèlement disparut presque instantanément. Une forme de calme et de sérénité envahit son être alors que ses iris se reposèrent sur l’étrangère éthérée. Qui était-elle? Pourquoi déclenchait-elle ce sentiment de paix chez lui? Apparemment, cette vision fut aussi brève qu’un simple souffle, puisque déjà, elle posait à son tour ses prunelles sur lui, l’interrogeant au passage.

- Pardon? Rétorqua-t-il malgré lui devant l’interrogation de la nébuleuse dame qui, visiblement, se demandait qui il était. Ah! Non, je ne crois pas. Du moins, je ne me rappelle pas vous avoir déjà croisé… Hum…

Nouveaux coups de feu provenant du sous-sol; merveilleux rappel de la situation urgente dans laquelle ils se trouvaient préalablement, lui et Sam. Si l’envie de la questionner le taraudait brutalement, le blond décida qu’il valait mieux suivre son compagnon d’infortune loin de ce manoir maudit plutôt que de continuer à taper la causette à une pure inconnue. Enfin, telle était son intention… avant qu’un autre pingouin (c’était une armée, ma foi…) ne se présente pour venir quérir ledit Sam dans le cadre de leurs fonctions professionnelles.

Contraint de rester derrière alors que le noiraud s’éloignait avec son collègue, Kappa ne put s’empêcher de déglutir. Il avait l’air idiot, planté là avec son coffre sous le bras. D’autant plus que la femme mystérieuse semblait toujours le détailler…

- Comment vous appelez-vous? Ne put-il s’empêcher d’articuler à son intention. Peut-être que votre nom m’aiderait à me rafraîchir la mémoire…

Il la détailla de nouveau, incapable de chasser ce drôle de sentiment qui l’envahissait alors qu’il portait ses prunelles sur elle. Il tentait de replacer les morceaux d’un impossible puzzle dans son esprit, comme si (malgré le trop grand nombre de pièces manquantes) il aurait voulu trouver un indice la concernant. Non… Non il n’y arrivait pas. Il avait beau chercher dans les tréfonds de sa mémoire défaillante, aucun indice ne semblait vouloir refaire surface. Son intérêt pour elle était bien présent, cependant, les détonations incessantes provenant des sous-sols ne cessaient de le distraire.

- Pardon, je ne peux pas rester… hum… on m’attend ailleurs… Marmonna-t-il en arrachant difficilement son regard d’elle. Je vous suggère de retourner auprès des autres dans la salle des fêtes, mademoiselle… Des choses pas nettes se passent ici… Croyez-moi… Si j’étais vous, je ne traînerais pas.

Il ne pouvait pas décemment lui parler de monstre-araignée et de créature infernale… elle le croirait assurément cinglé! Cela dit, elle avait assurément entendu ces coups de feu, non? Pourquoi traînait-elle encore dans les parages?

Se glissant une main sur la nuque d’un air embarrassé, le Red Skull put rassembler suffisamment de volonté pour s’éloigner d’elle dans l’intention évidente de quitter la salle des trophées…

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 Sign14

I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


THÈME

#ffff66
Elijah Carlisle
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Si on lui avait dit au début de la soirée qu’il se retrouverait dans une pièce à s’adonner à une compétition semi-amicale de piano contre un ange à la chevelure carmin dont l’égo rivalisait le sien, accompagné de Mariette que l’emplumé regardait comme la plus exquise des pièces de viande, de son assistant (bien que cela n’était guère surprenant, Abraham le suivait comme son ombre) et du plus insupportable des gamins démoniaques, Elijah aurait certainement ri au nez de la personne lui communiquant cette information. Jamais il n’aurait imaginé qu’une soirée chez la mairesse puisse se dérouler de la sorte. Ajoutons à cela l’apparent chaos qui régnait dans le sous-sol et cela donnait du contenu pour plusieurs saisons d’une série télévisée dramatico-humoristique. Une partie de lui s’avérait soulagée de ne pas se retrouver au sous-sol. Certes, il possédait une certaine force sous sa forme démoniaque, mais rien qui ne pouvait rivaliser contre celle de l’émotionnellement instable démone, surtout si elle était dopée à l’énergie de Ravealon. Il avait réussi à retarder l’inévitable la dernière fois en usant de son charme et de son esprit supérieur. Cependant, son club en avait tout de même souffert. Bien sûr, les anges n’avaient pas aidé à désamorcer la situation, faisant irruption comme une bande de taureaux voyant rouge, ce qui avait eu pour résultat de faire exploser la terrifiante créature. Presque littéralement. Primerose, Abraham, mademoiselle Vesperati et lui s’en étaient sorti de justesse grâce à l’entrée dissimulée installée dans l’Éden. Toutefois, il avait pu se permettre de confronter Méléna la dernière fois. Il se trouvait en terrain connu, sur son territoire. Il connaissait chaque parcelle de sa boîte de nuit, même si ses ennemis s’étaient fait un point d’honneur de se l’approprier. Ce n’était pas le cas aujourd’hui. Oh certes, il avait obtenu les plans du manoir et il les avait inspectés avec attention. Toutefois, tout comme l’Éden possédait des pièces et des endroits qui ne figuraient pas sur les plans officiels, il savait pertinemment qu’il en était de même avec le manoir de la mairesse. We all want to keep our little secrets. Et ceux des gens de pouvoir dépassaient largement ceux de la personne moyenne en taille et en noirceur. On n’accédait pas au pouvoir en gardant ses mains propres. Un bref sourire carnassier apparut sur ses lèvres à cette pensée, avant de disparaître sous son masque d’impassibilité.

Après la prestation de Djélian, il s’était avoué vaincu. Il jouait très bien du piano – ses parents avaient exigé qu’il maîtrise un instrument de musique dès son jeune âge, aristocratie britannique and such –, mais il avait dû avouer que la performance du poulet rouge surpassait la sienne. Oh well, la pêche aux informations nécessitait quelques sacrifices. Rien dans la vie n’était gratuit. Il réglait beaucoup de problèmes grâce à sa fortune, mais pour certaines personnes cela ne suffisait pas. Lui le premier. Information is power. De plus, rien n’était plus satisfaisant que de jouer les gens. Et les regards peu subtils que lançaient le plumeau au derrière de son employée criaient son envie de vouloir y goûter. Rien de plus facile que de faire appel à l’orgueil de son compétiteur et de brandir la croupière devant lui comme un os devant un chien affamé. Il n’en avait pas eu honte et Mariette avait adhéré à son plan avant même qu’il puisse signifier ses intentions. Son travail au casino faisait aussi en sorte qu’elle avait appris à lire les gens. Un talent pratique pour quiconque travaillait pour lui. Pourtant, l’ange avait gagné cette première joute et le milliardaire devait maintenant payer. La requête de son compétiteur le prit un peu par surprise, mais des années de pratique lui permirent de ne pas afficher l’émotion sur son visage si méticuleusement composé. Une entrevue tous les deux ? Pour parler affaire ? Que mijotait-il ? Agissait-il pour son propre compte ou pour celui de quelqu’un d’autre ? D’autant plus qu’il exigeait qu’Abraham ne soit pas présent à leur rencontre. That’s interesting. Elijah porta ses mains dans les poches de son pantalon, l’image même de la nonchalance calculée.

« J’accepte. Mon bureau, 8h. Ne soyez pas en retard Djélian ou vous perdrez votre gage. »

Même s’il était curieux, son emploi du temps ne lui permettait pas d’attendre des heures que l’ange veuille bien se manifester. Et puis, il avait sollicité l’audience, il prendrait ce qu’il lui donnerait. Ensuite, venait le moment de gérer le mioche. Jouer pour récolter des informations avait fonctionné par le passé, ainsi l’homme d’affaires lui proposa un jeu que l’enfant accepta. Information pour Elijah s’il remportait le défi, une glace pour Nun s’il perdait… en plus de probablement se faire exploser la gueule par la note truquée. Cependant, l’entrepreneur avait assez foi en sa stratégie et elle s’avéra payante. Ses doigts virevoltèrent habilement sur les touches de l’instrument à corde et la voix chaleureuse de Mariette emplit une fois de plus la pièce, cette fois un air plus jazzé et séducteur. Le duo parvint au bout de leur numéro sans encombre. Il devait maintenant réfléchir à la question qu’il allait poser à l’adolescent. Il savait que Nun, bien qu’il ait accepté de répondre à sa question, pouvait répondre de façon plutôt évasive. Ainsi, il était plus sage d’opter pour une question qui se répondait par oui ou par non. Pourtant, l’homme d’affaires ne pouvait se départir de cette impression que le gamin ne voulait pas voir sa tante et sa maman réussir, ergo qu’il était passablement de leur côté. Correction. Il était évident que le mioche ne travaillait que pour sa propre personne. Toutefois, s’il pouvait exploiter ce désir d’émancipation qu’il avait ressenti trois mois auparavant, il le ferait sans gêne.

Elijah se leva et laissa place à Djélian qui s’empressa de s’asseoir sur le banc face au majestueux instrument. Il s’était attendu à pouvoir poser sa question à l’enfant avant que l’ange ne s’adonne à sa prestation. Pourtant, ce ne fut pas le cas. La suspicion s’empara de son esprit. L’ange s’était-il précipité vers le piano volontairement ? Voulait-il l’empêcher de poser sa question à l’adolescent démoniaque ? Quoi qu’il en soit, il était maintenant trop tard pour poser sa question, même s’il n’avait pas totalement arrêté son choix sur le contenu de celle-ci. Il regarda le poulet carmin poser ses doigts sur les touches. Sa mâchoire se serra doucement lorsqu’il vit qu’il s’apprêtait à enfoncer une note qu’ils n’avaient pas touchée auparavant. Jouait-il délibérément avec le feu ? Et si cette note était la note à ne pas frôler ?

L’explosion qui s’ensuivit répondit à sa question. Il recula de plusieurs afin d’éviter les répercussions de la détonation. Djélian, quant à lui, put se protéger en grande partie grâce à ses nombreuses ailes qu’il eut le bon réflexe de convoquer. Cela ne l’empêcha pas de subir tout de même quelques blessures, mais il put éviter le pire. Son regard se posa sur Mariette. La pauvre se trouvait tout de même assez près de l’instrument lorsque le piège avait éclaté. Heureusement, elle semblait s’en sortir assez bien, à son grand soulagement et sans doute à celui de son second.

Une voix résonna et la mairesse entra dans la pièce réprimandant aussitôt son neveu. Voilà une situation qui ne semblait pas lui plaire, ce qui était très compréhensible. Avec tout le bordel qui semblait se dérouler dans le sous-sol, une autre explosion suscitée par le gamin devait définitivement détourner ses plans pour la soirée. Encore une fois, à moins que tout cela soit une mise en scène et que tout se déroule précisément comme prévu. Elijah retint un soupir. Il en avait marre de jouer aux devinettes. Alors que madame la Maire disait à il ne savait trop qui de quérir un serviteur, un mouvement du côté de la croupière retint son attention. Elle tentait de se relever, mais il pouvait jurer qu’en se faisant, elle tentait délibérément d’abîmer sa robe. Une fois sur pieds, elle semblait en bien mauvais état. Sa robe de cuir noire complètement déchirée exhibait maintenant sa généreuse poitrine que couvrait un délicat soutien-gorge rose. Voilà maintenant qu’elle lui adressait un regard digne de son lévrier afghan, ce qui lui confirma que tout cela était délibéré. Clever girl.

Il réagit aussitôt, déboutonnant son veston afin de le retirer (il prit tout de même le temps de mettre son portable dans la poche de son pantalon) tout en marchant vers sa compagne. Doucement, il posa le vêtement sur ses épaules afin qu’elle puisse se couvrir, réagissant en parfait gentlemen qu’il laissait croire tout le monde qu’il était. Il se retourna lentement vers la mairesse, les mains dans les poches de son pantalon.

« Est-ce une nouvelle forme de courtoisie que d’envoyer votre neveu piéger divers objets afin de mettre en danger la vie de vos convives, madame la Maire ? Si c’est le cas, je vous suggère de revoir cette stratégie, elle ne semble pas faire fureur. »

Sa voix était posée, calme, mais on sentait tout de même la menace qui planait sous son ton et son apparence impassible.

« Votre neveu, votre manoir, votre responsabilité. J’ose croire que vous pourrez tirer Mariette de ce mauvais pas. Il n’est pas question que nous quittions cette soirée sans que ma compagne soit à nouveau décente. »

Sa suggestion ne laissait pas place à une réponse négative. Il se doutait bien que la mairesse acquiescerait à sa demande. Il lui suffirait d’un appel à la presse pour raconter la situation et entacher la réputation de sa soirée. De plus, il y avait également cette situation dans les sous-sols. Il ignorait ce qui s’y passait – il n’avait pas eu l’occasion de vérifier son téléphone portable depuis l’interdiction de Nun – mais il l’avait senti vibrer sans relâche dans la poche de son veston et il se doutait qu’il en était de même pour Abraham. Il n’eut sa réponse que lorsqu’un serviteur fit son apparition et qu’elle lui ordonna d’aider Djélian et Mariette à se remettre en état. Good. Cela leur laissait quelques instants ensemble avant qu’on ne suscite à nouveau l’attention de l’hôtesse de la soirée. Pendant l’attente, il en avait profité pour retirer ses boutons de manchette, qu’il plaça aussi dans les poches de son pantalon, et il avait roulé les manches de sa chemise jusqu’à ses coudes. Il accompagna Mariette jusqu’à la porte.

« Appelez-moi s’il y a quoi que ce soit. »

Il était pratiquement certain qu’elle était en sécurité avec Djélian, mais il voulait lui assurer qu’il viendrait peu importe l’urgence. Nun en profita également pour quitter la pièce, obtempérant à l’ordre de sa tante. Il se retourna et s’appuya contre le cadre de la porte de la pièce, les mains toujours dans les poches de son pantalon.

« J’imagine que nous avons peu de temps avant que vous ne deviez vaquer à vos occupations, alors je serai direct. » Il regarda la mairesse directement dans les yeux. « Bien sûr, je ne m’attends pas à ce que vous me disiez la vérité, mais qui ne risque rien n’a rien, n’est-ce pas ? » Il s’adressait à son interlocutrice comme s’il parlait de la nuit et du beau temps. « Quel est votre plan ici Sélène ? Quel est le but de toute cette mascarade ? Est-ce que l’invocation d’une armée d’Adlagoon et la probable destruction de ce manoir faisait partie des plans de la soirée ? Quelque part, j’en doute. »

Il se redressa et s’approcha lentement de la mairesse. Avant qu’elle ne puisse répondre, il ajouta.

« Peut-être puis-je vous aider ? » ajouta-t-il, un soupçon de séduction dans sa voix.

Elijah l’observa attentivement, tâchant de découvrir une quelconque faiblesse, un indice quant à ce qu’elle prévoyait, voire ce qu’elle pensait. Il se doutait bien qu’elle n’allait pas lui répondre franchement et il savait pertinemment qu’elle allait refuser son aide. Pourtant, elle avait fait de cette histoire une affaire personnelle. Elle avait ciblé son club, elle avait insisté pour qu’il vienne ce soir, elle s’était adressée à lui en début de soirée. Manifestement, elle voulait quelque chose de sa part. Il suffisait de savoir ce que c’était. S’il fallait qu’il feigne vouloir l’aider pour obtenir des informations supplémentaires, il allait le faire sans scrupule. S’il fallait qu’il joue double jeu pour acquérir sa vengeance, il jouerait le rôle à la perfection.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

L'Écrivain des Destins
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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



r4g3404 détourna son regard du troisième écran où Régis voulait se battre. Et merde, c'était injuste ses pokémons étaient tous affaiblis par les aventures dans la grotte ! Carapupuce était sous venin qui plus est alors le temps était compté pour trouver un pokécenter avant qu'il ne soit K.O.
Mais l'alerte sur son écran principal était prioritaire.
Tiens tiens tiens. Une alarme dans le manoir de madame la maire.

En quelques touches pressées, il appela à l'écran le rapport d'incident.
Une fenêtre brisée. Une caméra de sécurité montrait un type carré qui semblait s'infiltrer dans la propriété luxueuse en transportant un lourd sac volumineux.
Voilà qui devrait intéresser son commanditaire, Abraham.
Il lui fit parvenir l'information avec le reste des données collectées. Les flics prennent d'assaut les sous-sols. La sécurité coupe la sonnerie anti-intrusion mais va voir sur place. Une résistance inconnue en bas coupe le contact avec des agents d'intervention...

Puis il reprit de ses chips au bacon et reporta son attention sur le troisième écran.
Tiens bon Pupuce !

Et pendant ce temps, l'alerte automatiquement envoyait un signal aux agents de sécurité de l'endroit. Mais pas que !
Le message enregistra une copie du rapport, mais emprunta un autre trajet. Il sortit du réseau interne au service de protection et emprunta un VPN qui par rebond l'envoya aux Philippines. Là il dériva et reprit un tunnel sécurisé pour atterrir sur un autre portable.
Celui du chef de la Police à Ronanapur...

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 L5zs

Elle fondit sur le dos de son adversaire frappant de ses deux katanas la cible devant elle !


— Fils de putain de traite ! Ton adversaire c'est moi !

Les lames mugirent lorsqu'elles rencontrèrent des muscles et des os plus solides qu'eux ! Brisées. Les lames s'écrasèrent sur les omoplates et volèrent en éclats ! La force des bras de l'araignée bouscula le goon inconnu qui s’apprêtait à broyer d'une patte le crane du flic devant lui !

Dans un grognement rauque il tourna ses yeux brillants vers son homologue.
Vif comme l'éclair sa patte fendit les airs ! Alazaria sentit le poing s'enfoncer dans ses abdominaux, presque la soulever de terre et la rejeter en arrière dans les bras de son amant !
La puissance démoniaque l'aurait tué sur le coup si elle-même n'avait pas été surnaturelle.

- " Tu disais quoi la fan de mangas là ? "

BLAM BLAM BLAM BLAM BLAM !!!

Du sang éclaboussa les lèvres et le front de la mannequin.
Le flic au chien avait ouvert le feu et touché son adversaire ! Mais l'autre ne semblait pas plus dérangé que cela par les impacts de 5.56 qui avaient creusé de trop petits trous dans son corps.

S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 Odjy

Nathan n'en croyait pas ses yeux !
Le... Truc n'avait pour ainsi dire rien senti ! Et il avait encore deux potes avec lui.
L'un deux, filiforme, très très maigre, comme un dessin de Tim Burton bataillait avec Asami ! Après avoir vu les katanas de son amour, fracassés, abandonna le sien et passa un poing américain. Qu'il envoya dans la mâchoire de son adversaire d'un coup puissant !
Et malgré sa force colossale pour un humain, il ne provoqua pas de grande réaction chez l'autre. Tout juste si la force du coup lui fit cligner des yeux.
La suprématie goon sur les humains.

L'équipe entraînée de policiers se jeta dos à dos pour couvrir tous les angles possibles et se couvrir mutuellement.

- " WHAT DA FUCK IS GOIN ON ?!! DA HELL ARE DEY ?!! "
- " DON'T GIVE A FUCK SHOOT !! "
- " We are under attack here ! Need backup ! Copy ?? "

Mais l'autre unité n'entendrait pas cet appel.
Les liaisons venaient d'être brouillées.
Quelqu'un tenait à ce que ce qu'il se passait ici bas ne s'ébruite pas.
'Fin vu tout le boucan... Pas trop.

De toutes les manières, au bout du couloir une silhouette féminine surchauffée marchait vers eux.
Elle riait comme une folle, et ça serait elle qui ramènerait un silence de tombe dans les sous-sols si elle parvenait jusqu'à eux...

________________

S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 I0at

Ils se concertèrent du regard un moment.
Nan mais cuistot quoi !

Alors que l'ange qui s'ignorait se remettait de ce coup dur, une serveuse passa le nez dans la salle de trophée et parut contente de trouver Samaël.

- " Aheum. Sélène te cherche, Sam'. Elle veut que tu accompagnes quelqu'un à l'étage pour se changer. Une histoire de fringues, tu peux faire ça s'il te plaît ? Rappelle toi, après l'escalier couloir deuxième porte à gauche c'est la suite deux des invités. Et le dressing est au bout du couloir avant le pressing. On s'en grille une et on retourne bosser ? "

Les bourdonnements sourds sous leurs pieds semblaient ne jamais vouloir s'interrompre.
Mais ils ne semblaient en aucun cas troubler l'autre invitée inexpressive.


- Comment vous appelez-vous? Ne put-il s’empêcher d’articuler à son intention. Peut-être que votre nom m’aiderait à me rafraîchir la mémoire…


Elle cessa de leur présenter son dos et se tourna vers lui, petit bout de femme.
Elle le contempla de ses yeux un instant durant. Puis ses sourcils se froncèrent très légèrement.

- " Très intéressant... "

Et lorsque Kappa exprima le désir de déguerpir, la demoiselle acquiesça.
Mais ne le laissa pas s'échapper pour autant. Elle lui emboîta le pas, l'air de rien, observant distraitement les hommes de la sécurité défiler vers la trappe, trop occupés à leurs propres affaires.

- " Je me nomme Alma. Mais ne le répétez guère je vous prie. C'est un secret. Que tenez vous ainsi sous le bras ? "

Vu de l'extérieur, ils semblaient un simple trio conversant de façon anodine. Et le couloir donnant sur l'ensemble de la propriété s'était rempli durant leur absence. En effet, les portes donnant sur le hall d'entrée, et donc la sortie était fermée par deux gros gaillards qui assuraient qu'il était donné l'ordre de rester à l'intérieur.

Visiblement une fenêtre avait été cassée, un intrus s'était infiltré dans les lieux, et pour la sécurité de tous il valait mieux rester enfermé jusqu'à ce que le coupable soit attrapé. Et ses motivations éclaircies.
Ce qui n'empêchait en rien de pouvoir continuer à profiter de la soirée, du banquet, de l'exposition privée, et de la musique.

Si Kappa désirait vraiment quitter la soirée cauchemardesque, la grande porte ne lui serait d'aucune utilité. Il devrait ruser.
Mais avec le service de sécurité à dents, ça promettait d'être coton.
Surtout pour faire sortir la boite. Qui devrait intéresser Philomena. Mais qui intéresserait aussi en cas de fouilles, et qui semblait aussi prendre l'attention de la prénommée Alma.

C'est alors qu'une voix dans son esprit jailli.

'Je me nomme Alma de Sullustéhan. Qu'est-il arrivé à votre Esprit ?'

Pourtant l'ange amnésique était certain que cette voix ne lui parlait pas... Maintenant.
Son instinct lui souffla que le message était arrivé en retard.
Que faire de cette nouvelle voix dans sa tête ?

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 Pwq8

« J’imagine que nous avons peu de temps avant que vous ne deviez vaquer à vos occupations, alors je serai direct. Bien sûr, je ne m’attends pas à ce que vous me disiez la vérité, mais qui ne risque rien n’a rien, n’est-ce pas ? Quel est votre plan ici Sélène ? Quel est le but de toute cette mascarade ? Est-ce que l’invocation d’une armée d’Adlagoon et la probable destruction de ce manoir faisait partie des plans de la soirée ? Quelque part, j’en doute. Peut-être puis-je vous aider ? »

Pour toute réponse, Sélène tendis son bras au dandy.
Qu'il le prenne ou non, elle partit ensuite dans une marche lente. Elle avait le port altier ils traversèrent le couloir principal en ignorant royalement les autres convives qui pourtant cherchaient leur compagnie et leur attention. Elle bifurqua par la grande porte fenêtre sur le haut balcon dominant la mer.
Retour presque à la case départ pour Elijah en terme de route. Mais grande avancée en terme d'informations.
Car elle prit la parole d'un ton posé, mais avec un léger accent sec en fond de ton. Comme l'on s'échine à contrôler avec une patience infinie son envie de se gratter après avoir été piqué par un moustique aventureux.

- " Drôle d'individu que vous êtes Monsieur Carlisle. L'on vous convie à un entretien pour vous en dire plus, vous vous désengagez pour ensuite revenir demander plus amples informations. "

Elle lui fit face, bien peu intéressée par la lune, la vue, le vent qui faisait onduler ses cheveux avec grâce.

- " Je comprends. Votre terrain. Votre tempo. Vous voulez que les choses arrivent lorsque vous l'avez décidé. Mais il va falloir accepter l'idée. Quelque chose se joue. Et cela vous dépasse. "

Elle soupira.
Ses fines mains gantées se posèrent avec délicatesse sur la pierre de la balustrade ouvragée.

- " Cependant je puis vous dire ceci. Au nom de feu la solidarité adlagoon. Il n'y aura bientôt plus de temps pour les timorés. Nous sommes au crépuscule d'une ère. La nuit sera longue. Et à l'aube nouvelle, une vérité insupportable sera révélée. Alors mettez les vôtres autant à l’abri que vous pensez pouvoir le faire. Ceux qui ne se rangent pas seront détruits par les trois bords en lice. C'est inévitable.
Êtes vous dotés de spiritualité, jeune homme ?
"

Si elle avait paru dans ses pensée durant la première partie de ses paroles, son ton fut bien plus désinvolte lorsqu'elle lança la discussion sur la religion...

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 Wqyk

Salvatori avait donné de la voix, si bien que Nun rentra la tête dans ses épaules.
Si le gamin fut un véritable enfer pour quiconque avait le malheur de croiser sa route, ici le garçonnet n'avait jamais montré visage si renfrogné de devoir obéir.

Il se fit passer un sévère savon salvateur signé Sélène Salvatori.
Et si par la suite elle s'excusa au nom de l'enfant, elle ne paru absolument pas honteuse pour lui, voir compatissante pour le triste état de la robe de Mariette.
En fait, la scène devait l'avoir amusé. Bien qu'elle déployait un trésor de ressources pour conserver un ton dur et une expression impénétrable.

De toutes les manières, il était évident que si les pièges mortels de l'enfant eu réellement agacés la maire, elle aurait pu en tirer la fin définitive de ses exactions.
Non, elle se contentait de donner l'apparence de quelqu'un qui condamne.
Mais peut-être sortait elle le popcorn à son tour lorsque les gags s’enchaînaient, signant le malheur d'une nouvelle âme.

Quoi qu'il en soit, Carlisle et Salvatori quittèrent l'endroit laissant Nun ainsi qu'un serviteur arriver.
Il leur demanda de lui emboîter le pas et il grimpa le lourd escalier de pierre.

Il aboutit sur un long couloir pareil à celui du rez-de-chaussée. Cependant ici les décorations étaient d'un tout autre ton.
Les boiseries étaient d'un ton bien plus sombre. Des arches étaient taillées, des colonnades aussi. De larges cercles de pierres aux murs affichaient en un relief léger les gravures de têtes de profils, à l'instar des pièces romaines, montrant le portrait d'un empereur.
Mais les gens ici étaient parfaitement inconnus de la croupière.

Les lampes ici diffusaient une lumière plus faible aussi. Et les lourdes tentures qui se croisaient étaient toutes d'un rouge sombre.
Sur diverses tables suivant tout le couloir des roses rouges et noirs étaient posées dans une carafe en verre.
Le tapis sous leur pieds étouffait tout bruit de pas.
Le plus curieux résidait sans doute dans les toiles au murs. De vastes cadres de bois sculptés pour des toiles parfois seulement de noirs. Ou alors de visages défigurés, dégoulinants détruisant l'identité, l'humanité.

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Il y en avait une bonne dizaine tous différents.

Djélian hésita entre gagner la chambre sur invitation afin de pouvoir se changer et se débarbouiller... Et visiter un peu.
Les peintures, l'endroit, visiblement attisaient sa curiosité.
Et pour achever de casser toute forme d'attraction entre les deux adultes des camps opposés, Nun traînait dans les parages.
Il les gardait à l’œil, c'était évident, s'assurant qu'ils n'aillent bien que là où ils étaient sensés se rendre.
Et comme l'étage n'était pas fermé au public, il y avait bien d'autres gens. Mais moins qu'en bas.
Deux étages, deux mondes différents.

Si en bas l'on trouvait les femmes et hommes d'affaires, les personnalités en vue, ici c'était le monde plus fermé des artistes underground, des pionniers de moyens d'expressions un peu plus dingues. Les costumes étaient plus débraillés, on se laissait volontiers gagner par une petite trace de poudre blanche dans le nez. Des gens plus simples, des mines plus fatiguées aussi.

Si bien que malgré leur tenue, Mariette et Djélian se fondirent finalement dans le décors assez aisément.
Une multitude de porte donnaient sur des salles d'expositions ou sur d'autres trésors, sur d'autres secrets. Mais celle ouverte pour la croupière donnait sur une large suite. Un large lit à baldaquin aux tissus pourpres trônait contre un mur, surmonté d'une sculpture de bois représentant le combat opposant ce qu'il s'apparentait à un vampire et un lycan.

Une belle cheminée lui faisait face et les murs plutôt que remplis de bibliothèques voyaient des portes s'ouvrir sur des dressings encastrés dans les parois. Chaque box était rétro éclairé ce qui donnait une touche d'ultra modernité étonnante dans tout ce décors qui n'aurait rien eu à envier à un bon film d'horreur.

Tandis que Mariette fouinait à la recherche de la perle rare, alors que son choix se faisait difficile tant les parures étaient onéreuses et ravissantes, bien que toutes de noir, le bruit de la porte se fermant la tira de sa rêverie.

Djélian se tenait dos contre le battant, les jambes croisées.

- " Des dessous sur deux tons ? Drôle de choix. Ne t'attendais tu donc pas à croiser le feu de la passion ce soir ? "
Il se para d'un air intense et se passa une main dans les cheveux, agitant quelques mèches d'un air étudié.

- " C'est un dilemme meudame. Explorer le manoir en quête de démons louches ? Ou alors explorer la démone, en quête de bas verts pommes louches ?  

Et il était content de lui l'ange !

- " J'ai noté que tu n'as pas eu de réaction ébahie tout à l'heure en voyant mes cinq ailes. Peut-être ne les as tu pas vu, après tout. Je suis le seul à en avoir autant, tu le savais ça ? Parce que ça a une signification, tu vois ? "  

________________

Voici qui marque la fin du septième tour de l'Event.

Il y a eu plusieurs  jets de dés durant ce tour.
La situation se gâte en bas, et il serait bon pour Lazaria de quitter les lieues si elle ne veut pas voir sa réserve de points de vie chuter drastiquement.

C'est sur un jet de dé à égalité, uniquement départagé par des points en plus chez son adversaire, que Lazaria a perdu son opposition, prenant un coup dans le ventre qui lui a coupé le souffle.
Alazarius Urthruxith 20 PVs restants.

Nathan s'est joint au combat, parvenant in extremis à blesser le ravisseur adlagoon à l'épaule.

Asami quant à lui parvient le tour de force de gagner son opposition contre un démon pure souche ! Cependant la différence de force entre un humain et un adlagoon se traduit par un coup réussi, mais trop faible pour inquiéter sa cible.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.


La fin du tour sera le dimanche 3 Septembre à 23h59, heure française.


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Alazarius
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Comment rendre Lazaria de mauvaise humeur, mode d'emploi : Avoir une soirée de merde ! Le coup qu'elle se prendra dans l'estomac et lui fera cracher le sang, ne la collera pas KO à terre. Non. L'araignée en avait vu qu'autre dans son existence et plus d'un fils de putain se croyant au-dessus de sa grandeur naturelle dans l'échelle alimentaire.

«Bande de sales bâtards inférieurs»

Elle se redressera sur ses jambes en poussant un puissant hurlement de rage à vous en éclater du verre... et les oreilles.

— BANDE DE FILS DE PUTAIN DE SALE CHIEN GALEUX SANS RACE !!!! J'EN AI MARRE DE CETTE SOIRÉE DE MERDE !!! MARRE DE CETTE PUTAIN DE SALOPE VÉROLÉE SIDATEUSE DE MAIRE ! MARRE DE CETTE GALEUSE DE MELENA ! SALE GOURDE A SPERME INUTILE ! À !!! DÉCHETS MÉDICALE CANCÉREUX !!!! SALE MOMIE DÉGÉNÉRÉE QUI N'A PAS COMPRISE QUE SON PUTAIN DE TEMPS ÉTAIT PASSE !!!! CAFARD DESSÉCHÉ !!! HÉMORROÏDE AMBULANTE !!! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH J'EN AI PLEIN LE CUL BORDEL DE SALES FIENTES DE PIGEONS CREVÉS VIVANTES SUR PATTES !!!! ET CE PARASITE DE TRAITRE !!!!

Bon, elle venait de péter méchamment un câble tout en sentant l'arrivée de l'autre asticot spermatique décomposé de couilles nécrosé de singe mort depuis 50 ans... Allait-elle faire une trêve en insultes ? Se calmer ? Asami lui se décala sur le côté connaissant bien son épouse...

— CETTE FOIS ON FAIT A MA MÉTHODE !!! QUE PERSONNE NE CRI OU JE LE CRÈVE !!!! JE REPRENDS MA FORME ARAIGNÉE ET ON SE TIRE PUTAIN DE BORDEL DE MERDE DE BANDE DE GROS CONS SANS CERVEAU POUR AMENER UN CHIEN ICI !!!!

A peine dit, à peine fait, elle prenait sa forme d'araignée humanoïde, elle balancera à sa gueule de porte-bonheur un bon bidon d'acide qu'elle lui vomira dessus avant de le saucissonner rapidement. De quoi le retenir un peu. Après elle saucissonnera tout le monde, son époux au passage, sans rien lui demander... et lui sera en mode : j'ai fait quoi pour mériter ça moi ? Ma femme est folle... Le chien épouvanté totalement ne bougeait plus une oreille et se fera coincer dans ses bras, avant qu'elle se mettra à courir sur ses 8 pattes comme si elle avait la mort derrière son abdomen... Tout le monde trainant derrière, elle, bien accroché et le chien, la tête entre les nénés qui n'osait même plus faire un mouvement tellement il était pétrifié de peur...

— ARAIGNEE EXPRESS !!!! TANT PIS POUR LES MURS ET LE SOL ! FAITES AU MIEUX POUR NE PAS VOUS EN PRENDRE UN DANS LA GUEULE !!!

Elle se dirigeait comment ? Simplement grâce à l'odeur que les humains et le chien avait laissé derrière eux en entrant dans les lieux. Il fallait sortir de ce putain de sous-sol avant que cela ne devienne leur tombeau à eux ! Sauf qu'enfin près de la sortie, a peine quelques mètres, elle entendra des cliquetis d'armes et des radios... Elle s'arrêtera net... et réfléchira rapidement. Elle libérera tous les humains, son époux au passage. Et reprendra sa forme humaine. Soupirant.

— Ecoutez moi, je ne suis pas humaine, je sais que je suis un démon, mais ce soir, j'ai tout fait pour vous sauver. Je suis dans votre camp et non dans le leur. Tout ce que je vous demande, c'est de me faire confiance, et de m'aider à nous faire sortir, sinon vos collègues ne le feront pas. Madame le Maire est un démon, tout comme Melena. Elle est possédée par un ancien dieu... et va tuer sans aucune retenue, elle est très puissante. Si nous voulons survivre à cette nui, j'ai besoin de votre aide, seule, je ne peux rien et vous seuls également, vous ne pourrez rien faire.

Lazaria soupira profondément avant de reprendre, espérant qu'ils comprendraient leur intérêt à ce qu'ils se serrent tous les coudes pour vivre.

— Si vous ne me croyez pas, demandez aux invités qui m'a embarquée en disant que je me sentais mal... Melena et la Maire. Elles voulaient me torturer et me tuer. Alors, s'il vous plait, je vous demande qu'une chose, qu'on se serre les coudes pour être vivant encore demain et qu'on trouve une solution a tout ce merdier. Car si on reste ici, on sera tous morts dans même pas 20 min !

Lazaria arborait un immense bleu au ventre violacé. Pourtant, elle ne se pliait pas en deux pour se plaindre de la douleur qui lui vrillait le ventre. Si Melena revenait elle avait bien conscience qu'elle devra prendre sa forme ultime d'araignée et même là... elle ne sera pas sûre de gagner contre elle dans un espace aussi restreint... Si seulement les anges voulaient bien bouger pour l'aider... Pouvait-elle espérer les voir donner un coup de main à une soeur qui était de leur côté à eux ?
Kappa
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Il avait eu le temps de détailler son profil délicat avant de lui-même se détourner pour faire mine de quitter : un petit bout de femme aux cheveux cendrés, à la peau parfaitement nacrée, aux yeux cristallins et aux traits délicats. Une beauté, ça, c’était indéniable. Une grande force émanait d’elle et une aura puissante déroutait les sens du pauvre Kappa qui ne savait plus où donner de la tête, vu les événements de la soirée. Bien sûr qu’il avait pu capter les mots de cette dernière et il se demanda intérieurement ce qu’elle avait pu trouver de si intéressant à son égard… Lui qui était un homme des bas quartiers fricotant presque ouvertement avec le gang de Red Skulls. Un voyou, comme beaucoup le décriraient, bien qu’il ne considérait pas en avoir l’étoffe. Inutile de préciser que son estime personnelle en avait pris un sacré coup depuis son emprisonnement sur le navire maudit.

Des bruits de pas retentirent sur sa droite, témoignant de la volonté de la mystérieuse albâtre de lui emboîter le pas… ce qui le fit jurer intérieurement. Il ne souhaitait pas attirer l’attention outre mesure et cela incluait l’éthérée qui, pour il ne savait quelle raison, avait jeté son dévolu sur lui. Des membres de la sécurité du manoir leur passèrent sous le nez, trop occupé à devoir gérer le chaos infernal qui faisait gronder les entrailles de l’établissement pour leur porter ne serait-ce qu’une ombre d’attention. Merveilleux, ça lui allait au plus haut point.

Alma, hein? Il s’en souviendrait pour sûr. La question qu’elle lui balança concernant ce coffre qu’il tenait sous le bras le fit tiquer, le poussant également à réaliser qu’il n’avait pas prévu de bobard digne de ce nom concernant ce possible artéfact dérobé. Et pour dire vrai… il n’avait aucune idée de ce qu’il contenait. Il l’avait simplement pris, en désespoir de cause, afin de s’assurer de ramener un truc avec lui. Un souvenir pour Philomena, advenant qu’il ne puisse mettre la main sur un bijou précieux. Sans compter qu’il aurait aimé ramener un truc pour Alyss, également…

- Une boîte, se contenta-t-il de rétorquer en réponse à cette interrogation somme toute légitime, peu soucieux de détailler davantage sur le sujet.

Traversant les portes donnant accès à la salle des trophées, Kappa se retrouvera rapidement dans le hall d’entrée où s’attroupait une bonne partie des convives. Alma toujours sur les talons, il jura intérieurement, espérant que cette dernière se déciderait enfin à lui fausser compagnie. Sam l’ayant quitté pour vaquer à ses obligations (Kappa l’aurait bien retenu, mais cela aurait éveillé les soupçons), le blondinet ne souhaitait pas la présence d’autres personnes à ses côtés. Lui et Sam savaient ce qui se passait et il doutait qu’on le croie s’il en venait à partager le fond de sa pensée avec un tiers parti. C’était trop « loufoque » pour être pris au sérieux, franchement!

Portant son regard céruléen vers les grandes portes donnant accès à l’extérieur, le Red Skull fronça des sourcils en notant la présence de gardes de sécurité qui, visiblement, bloquaient l’accès. Ils avaient eu vent de ce qui se tramait au sous-sol, assurément… alors, le cas échéant, pourquoi gardaient-ils tout le monde à l’intérieur? Faire évacuer n’était-elle pas une bien meilleure idée? Ou alors… ils étaient tous là pour servir des desseins beaucoup trop malsains… Et si on les avait rassemblés, eux, pauvres invités, justement pour nourrir la CHOSE qui se trouvait sous leurs pieds?! Oh bon sang, il se faisait des films là… assurément… non?! L’angoisse le reprenait d’assaut devant cette pseudo réalisation et il déglutit péniblement pour retrouver contenance. Son imagination était fertile et son vécu avait de quoi le rendre particulièrement paranoïaque, ce qui était exactement en train de se passer… Du moins, le supposait-il. Sortir… c’était sa mission première maintenant.

Se rapprochant légèrement d’un groupe désireux de quitter les lieux, Kappa put capter un échange entre eux et les gardes : tout le monde avait pour ordre de rester dans le manoir. Apparemment, une fenêtre avait été cassée et un indésirable s’était infiltré à l’intérieur. Tout le monde était chaudement invité à profiter des festivités jusqu’à ce que ce mystère soit résolu. Les portes étaient closes et le resteraient jusqu’à nouvel ordre.

« Une fenêtre cassée »… Ils se foutaient d’eux, pas vrai?! Et les monstruosités qui rôdaient dans les entrailles de la terre, on en parlait ou pas?! Et ce mort en décomposition qui, visiblement, vivait par il ne savait quel miracle? On le mettait sur le tapis ou pas? Ces types leur pissaient des mensonges grossiers dans les oreilles juste pour endormir leur méfiance et s’assurer qu’ils restaient bien en place, comme ces pauvres crevettes prêtes à consommer par les bouches gourmandes des convives. Les gardes étaient de mèche avec le monstre incendiaire, pour sûr!

Paranoïa. Paranoïa grandissante. Et s’ils étaient eux-mêmes des bêtes camouflées pour tous les assassiner le temps venu?! Cette théorie avait beaucoup trop de sens à son avis. Le sens commun commençait à se raréfier dans son crâne. Pourtant, ses geôliers dégageaient cette drôle d’énergie lorsqu’il avait à faire à eux. Il ne ressentait pas la même chose envers ces gardes qu’il avait pu le ressentir auprès des démons de jadis… Mais qui sait, peut-être avaient-ils développé des techniques pour mieux se fondre dans la masse populaire?! Son pouls augmentait. Okay, il allait trouver une sortie au plus vite.

Les portes principales étaient inaccessibles… Mais assurément, il y avait d’autres issues. Le personnel passait par où? Ne l’avait-on pas pris pour un cuistot, un peu plus tôt? Suffisait qu’il remette le grappin sur Sam et ce dernier saurait assurément où se trouvait l’accès de service. Et qui sait, peut-être le blond pourrait-il faire main basse sur un costume de pingouin, ce qui lui permettrait de mieux se fondre dans la masse. Personne ne le connaissait ici, ou presque. Il en profiterait pour se débarrasser du coffre tout en s’assurant de garder son contenu, ce qui risquait d’être plus subtil que de se trimballer une boîte grosse comme un ballon sous le bras…

Une voix au timbre neutre, mais doux, percuta l’intérieur de son crâne, le faisant sursauter au passage. Alma de Sullustéhan?! What the fuck?! Pivotant sur lui-même, il se retrouva nez à nez avec la délicate damoiselle qui, de son regard perçant, semblait vouloir scruter les moindres recoins de son âme. Elle lui avait demandé ce qui… ce qui se passait avec son esprit?! Le plus étrange : il n’avait pas entendu ces propos avec ses oreilles… mais avec son cerveau?! What a fucked up feeling! Il avait la nette sensation que le tout s’était rendu à lui en différé, comme lorsque la réception était mauvaise. Bon sang, était-ce sa schizophrénie qui lui jouait encore des tours?! Du coup… était-elle simplement réellement là où n’était-elle rien d’autre que le produit de son imagination beaucoup trop fertile? Le regard de Kappa scrutait les environs avec frénésie, comme s’il tentait de discerner quelconque indice de la présence réelle d’Alma, puis ramena ses pupilles sur elle.

Non. Non c’était trop. Il était saturé d’infos. Il allait s’éloigner, prendre ses cachets gentiment, puis foutre le camp loin d’ici.

- Je… Articula-t-il d’une voix légèrement étouffée. Foutez moi la paix.

Ces derniers mots avaient été dits durement. Il passa à côté d’elle sans un regard supplémentaire et s’enfonça au travers la foule, zigzaguant parmi les convives aux prises avec leur bulle de naïveté. Il avait chaud. Il étouffait. Il voulait quitter cet endroit pourri. Augmentant la cadence, il évita néanmoins de courir, histoire de ne pas trop attirer l’attention sur lui. Plusieurs serveurs passèrent près de lui avec des plateaux bien garnis, mais il ne leur porta pas la moindre attention, l’alcool n’étant plus du tout une tentation. Arpentant le manoir, il repéra rapidement un endroit où il pourrait s’isoler en toute légitimité : les toilettes. Passant près de la file de demoiselles attendant leur tour pour atteindre le trône de porcelaine, Kappa se dirigea vers celle destinée aux hommes… là où la file était inexistante et où un type jaillissait à l’instant. Sans un regard ni un mot, il s’engouffra dans la pièce solitaire et referma derrière lui avant de verrouiller. Si l’odeur nauséabonde l’incommodait un brin, il n’en fit pas de cas et déposa son butin au sol, à ses pieds, alors qu’il se ruait vers l’évier pour se nettoyer le visage et boire un peu d’eau. Plongeant une main frénétique dans sa poche, il s’empressa d’agripper ses cachets et en avala deux d’entre eux avant de se désaltérer à même le robinet.

S’adossant au mur derrière lui, le blond se laissa glisser vers le sol avant d’atterrir sur la céramique en position assise. Il prit quelques grandes inspirations… puis détailla le coffre qu’il venait de reprendre entre ses mains. Qu’est-ce qu’il y avait à l’intérieur?

Le cliquetis du loquet non verrouillé se fit entendre et il ouvrit le couvercle, histoire d’étancher sa curiosité quant au contenu de cette boîte mystérieuse…

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I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


THÈME

#ffff66
Elijah Carlisle
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Elijah Carlisle
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Désormais seule avec la mairesse, Elijah espérait enfin obtenir quelques réponses à ses nombreuses interrogations. Oh, il n’était pas naïf au point de croire qu’elle répondrait clairement à toutes ses interrogations. Les événements des derniers mois se caractérisaient par ce jeu d’énigmes, de réponses voilées et de demi-vérités. Cependant, il savait lire entre les lignes et surtout, il possédait les moyens et les ressources pour décoder le reste des informations. Il suffisait d’apprendre de quoi il en retournait. Et ce soir, il n’avait pas l’intention de repartir les mains vides. Se doutant toutefois qu’il faudrait continuer de jouer le jeu pendant un moment, le millionnaire prit le bras que lui tendit madame Salvatori. Le parfait gentleman demeurait son masque préféré, celui qu’il revêtait sans le moindre mal, comme une seconde peau. Des années au sein de l’aristocratie britannique lui avait permis de perfectionner ce rôle qu’il maîtrisait mieux que quiconque dorénavant.

Ainsi, il conserva le silence alors qu’il déambulait dans le couloir en compagnie de l’hôtesse de la soirée. Plusieurs sangsues tentèrent d’attirer leur attention, avides ne serait-ce que d’un regard de la part de ces deux importantes personnes, mais elles furent largement ignorées. Dans le grand schéma des choses qui se déroulaient à présent et qui étaient sur le point de suivre, ces personnes ne représentaient absolument rien. Du moins, pour le moment. L’homme d’affaires pouvait sentir leur déception se propager. Une autre occasion manquée de devenir quelqu’un de vraiment important. Ne savaient-ils pas ? Attendre dans les corridors qu’on veuille vous accorder de l’attention comme de vulgaires sycophantes ne consistait définitivement pas en la clé du succès. Madame la Maire bifurqua vers une grande porte-fenêtre et quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent sur un grand balcon dominant la mer. L’air salin s’infiltra dans ses narines et il promena son regard sur la nuit paisible. Il avait toujours préféré la nuit au jour, la noirceur et le silence lui procurant l’impression de se sentir au fond d’un gouffre. Toutefois, contrairement à ceux qui redoutait le gouffre, il y plongeait tête première. Nothing good happens in the night, lui disait-on lorsqu’il était plus petit. Il n’en était pas si certain dorénavant. Depends on what good means to you, répondait-il maintenant.

La voix de la mairesse le tira de ses pensées envahissantes. En effet, la soirée ne s’était pas déroulée exactement comme prévu, tant pour lui que pour elle, il se l’imaginait bien. Pourtant, l’entrepreneur ne pouvait pas dire qu’il n’avait rien appris. Même s’il n’avait pas choisi le chemin désigné pour lui, la voie qu’il avait empruntée s’était tout de même révélée riche en informations. La suite des paroles de son interlocutrice, qui lui faisait maintenant face, attira sa curiosité, même si elle ne faisait que confirmer ce qu’il savait déjà. Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres d’Elijah.

« Voyons Sélène, ne connaissez-vous pas l’adage ? Ce n’est pas la destination qui est importante, mais le voyage. Et puis, je ferais un bien piètre homme d’affaires si je me contentais de toujours jouer selon les règles imposées par les autres. Il faut me donner un peu plus de crédit. »

Son sourire moqueur se mua, devenant plus charmeur. Il avait bien conscience que tout ce qui se déroulait le dépassait complètement. Pourtant, cela n’avait pas à être le cas. Elle pourrait l’informer, l’intégrer dans ce grand plan. Jouer les nouvellement réformés pour détruire cette conspiration de l’intérieur, pour obtenir sa vengeance. Pourtant, il avait la désagréable impression que cette faction était toujours un pas d’avance, comme si elle avait accès à des informations sur sa personne qu’il tentait à tout prix de garder confidentielles. Jouer le rôle du converti ne fonctionnerait sans doute pas. Il lui faudrait modifier son plan.

Il reporta son attention sur Madame la Maire qui continuait toujours de parler. À vrai dire, il n’avait jamais soutenu une aussi longue conversation avec elle. Oh certes, ils s’étaient rencontrés à de nombreuses occasions dans des soirées comme celles-ci, mais leurs paroles s’étaient toujours avérées vides de sens. Des platitudes qu’on échangeait pour les oreilles des curieux ou bien des offres d’affaires entre le bureau de la mairie et son entreprise. Pourtant, les dernières paroles qu’elle prononça différaient de leurs interactions générales et il l’écouta avec attention. Elle lui confirmait bel et bien qu’une guerre se préparait entre trois factions. Lesquelles ? Les anges d’un côté, certainement. Quelles étaient les deux autres ? Les Adlagoons et les humains ? Pourtant, Raevalon n’était-il pas le dieu des humains selon Méléna ? Et cette dernière ne commandait-elle pas une armée de démons qui justement faisait rage dans les sous-sols en ce moment même ? À moins qu’une autre faction, pour le moment inconnue, ne menace de se lancer dans cette guerre ? Il serra imperceptiblement sa mâchoire. Il détestait ne pas savoir, mais il n’allait certainement pas se mettre à genoux comme un vulgaire servant en la suppliant de lui donner ce qu’il désirait. Ce n’était pas du tout son genre.

Elijah haussa un sourcil à la question de la mairesse. Était-il doté de spiritualité ? Il n’avait pas assez d’alcool dans le sang pour discuter de théologie. Pourtant, la solution à son problème semblait se présenter d’elle-même. S’il ne pouvait pas jouer les convertis, l’honnêteté constituait la meilleure façon d’obtenir des réponses à ses questions. Il plongea sa main droite dans la poche de son pantalon, sortant un porte cigarette en argent qu’il ouvrit. Il le tendit en direction de la mairesse, lui offrant d’en prendre une.

« Je sais qu’il ne s’agit pas de votre marque de prédilection, mais ce n’est pas de la mauvaise qualité, je vous assure. »

Bien sûr qu’il savait la marque préférée de la mairesse, comme elle connaissait assurément celle de son whisky préféré. Il avait un dossier sur elle comme elle en avait un sur lui. That’s how buisness works. À sa grande surprise, elle accepta son offre et après un seul mouvement, un homme apparut près d’elle, lui tendant son sac à main. Elle en tira un élégant fume-cigarette digne des plus grandes divas. Une fois la cigarette installée, l’entrepreneur alluma son briquet.

« Permettez-moi », dit-il en approchant la flamme de la cigarette.

Il alluma ensuite la sienne qu’il avait posée entre ses lèvres, referma le briquet et l’étui et les rangea dans sa poche. Puis, il se retourna, faisant face à la demeure et s’adossa à balustrade, croisant ses chevilles, une main dans sa poche gauche, l’autre retirant la cigarette de sa bouche.

« Je ne suis pas un homme croyant, si c’est ce que vous voulez dire. Je sais que les anges croient en leur Déesse, qu’elle existe, et que manifestement Raevalon est réel également. Toutefois, je refuse tout ce qui met un homme à genoux. Qu’est-ce que la Déesse mise à part une entité qui se plait à jouer avec le destin des autres au nom du plus grand bien ? Qu’a-t-elle fait pour mériter cette autorité ? Et que fait-elle pour la mériter encore ? Je refuse de suivre aveuglément une entité qui ne ressent plus le besoin de faire ses preuves et qui s’installe sur son piédestal en regardant tout le monde de haut. Que ce soit cette Déesse, Raevalon ou quelqu’un d’autre. »

Il tira une autre bouffée de sa cigarette, posant son regard sur la Mairesse.

« Cela étant dit, spiritualité ou non, il est évident que quelque chose se prépare et j’ai bien entendu votre mise en garde. Mon instinct d’auto-préservation est assez puissant pour comprendre qu’il faudra éventuellement que je choisisse un camp. »

Une autre bouffée. Un silence. Il se retourna pour faire face à son interlocutrice.

« Vous avez fait de cette histoire une affaire personnelle, Sélène. Vous avez délibérément choisi mon club la dernière fois, ce qui me laisse croire que vous désirez obtenir quelque chose de ma part. Est-ce mon soutien ou quelque chose d’autre, je l’ignore. Vous seule pouvez me le dire. Cependant, je vous dirai ceci : vous êtes une femme importante et je pense que malgré tout ce qui se déroule, vous désirez conserver votre position actuelle. Donc laissons tomber les masques et allons droit au but. Que voulez-vous vraiment de moi Sélène ? »

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Mariette
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Mariette
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Elle arpentait le couloir perchée sur ses talons qui ne claquaient guère sur les tapis du couloir, Djélian se tenait à sa gauche, tout aussi défroqué qu'elle, le t-shirt en lambeau laissait apparaître son torse puissant et il avait littéralement l'air d'un cowboy avec les franges de son pantalon détruit battant ses cuisses. Quand à elle juste derrière le majordome et l'enfant infernal, elle avançait presque nue, les bretelles de son soutien gorge ne tenaient plus qu'a un fil, abîmés par la déflagration, elle sentait les attaches lâcher dans le dos. Le cuir en partie cramé de sa robe battait ses flancs, mais bizarrement l'ambiance cosy-underground-effrayante du couloir faisait qu'ils étaient en adéquation avec le thème de cet étage.

Tous des pseudo bobo débraillés, artistes underground chelou.... ils étaient au final aussi bien habillés qu'eux....

Les yeux de Mariette faisait des aller-retours entre les nombreux tableaux. Elle avait un peu l'impression de s'être retrouvée dans une section interdite au publique du Louvres.

Ils s'arrêtèrent à hauteur d'une porte que le majordôme ouvrit avec un clé. Il fît signe à Mariette d'y entrer. Elle tourna un dernier regard à son compagnon de fortune avant d'y entrer.

La chambre était franchement étrange, entre l'entre de Dracula et le dressing d'une accro au shopping, la démone se sentait comme un poisson dans l'eau, elle tira un grand coup sur son soutien gorge et en arracha les bretelles, foutu pour foutu autant se mettre complètement à oilpé!

Elle se dirigea donc topless vers le dressing et ouvrit les tiroirs pour en admirer le contenu. My-my.... que la mairesse avait du goût.... tout dans des tons noir forcément, mais tellement de belles pièces... des robes noirs meringues bouffantes au niveau des épaules et ultra cintrées à la taille, des robes à paillette ultra serrées, des transparentes en tulle noir, de la robe noir en coton casual, de la robe style tailleur, noir avec de très fines et discrètes lignes blanches, de la robe style tailleur noir en velours, etc.... la biche se fit très décisive et pris son pick immédiatement. Pas une minute à perdre. Encore nue avec pour simple attirail que sa petite culotte en dentelle verte pomme, elle se saisit d'une robe noir en coton d'extrêmement bonne qualité, semi-bouffante aux épaules avec un décolleté en V à l'avant et à l'arrière, elle la déposa sur le lit et avant de l'enfiler, fit une pause pour observer la sculpture lui faisant face. Un Lycan et un vampire en combat féroce. La métaphore même de l'Adlagoon, le vampire pour la luxure et l'éternelle jeunesse et le Lycan pour la force brute et l'apparence véritable du monstre....

était-ce les appartements privées de la mairesse? C'était surement sa garde robe et ses goûts, Mariette avait suffisamment épluché les journaux pour savoir ce que Salvatori portait au quotidien, mais était-ce sa chambre principale? Et que pourrait-elle bien trouver d'intéressant, hors mis cette sculpture pour métaphore de leur existence?

"Mare" (un autre de ses petits noms, donné par Cerbère à cause de sa belle croupe de jument) toujours nue, s'en retourna dans le dressing, pressant des robes contre elle, (si elle en avait eu l'occasion, elle les aurait toutes prises), elle commença à fouiller dans les poches de chacune d'entre-elles, passant ses mains sur les étagères et dans les placards, dans les tiroirs des commodes. Elle trouva des rouges à lèvres de différentes marques dans les poches, des mascaras. Des petites bouteilles de parfum, mais rien qui puisse être d'une quelconque importance pour son bien aimé patron.

Elle se dirigea donc vers le lit et monta dessus, pour admirer de plus près la sculpture de bois, passant ses mains, dans chaque crevasses, chaque recoins, pour voir si il n'y avait pas une manette ou une cachette secrète.

C'est debout sur le lit caressant la statut dans tout les sens, les seins à l'air que Djélian la trouva. Après tout pourquoi pas....

Dans une pause de crooner, l'ange carmin la dévisageait et lui balança un pique sur l’assortiment de couleurs de ses sous-vêtements. La biche pris un petit temps pour le jauger, mains sur le menton, il était beau, culotté et sûr de lui le poulet doré!

                                                                Warning 18+

La démone descendit de son perchoir, comme une gracieuse petite chauve-souris. Elle avança vers Djélian roulant des hanches, et vint se coller à son jean, la peau chaude et moite de son entre-jambe à même la peau découverte de l'ange au travers du jean éclaté. Elle se colla à lui et vint porter ses lèvres à quelques centimètres de sa bouche.

-Moi aussi j'ai des ailes, elles ne sont pas aussi belles que les vôtres, mais je vous les montres si vous voulez.... Je suis curieuse de savoir, effectivement, pourquoi six ailes, est-ce que c'est parce que vous êtes un général suprême de l'armée angélique? Un grand boss quoi!

Elle rougit de plaisir à l'idée de se taper un haut gradé de sa sainteté, il y avait quelque chose d'excitant là dedans, c'était un peu comme pervertir Frollo, c'était l'interdit qui faisait toute l'excitation, la chute n'en était que plus délicieuse....

-Mais juste pour être sûre, question "baise", on fait ça maintenant pour passer à autre chose et vider la tension sexuelle ou bien on visite d'abord? De toute façon, à moins d'un imprévu majeure, ce qui pourrait sûrement arriver ici j'avoue, je vous garantie que vous me baiserez avant la fin de la soirée!

Elle vint caresser les pectoraux de l'ange carmin, déposant sa petite poitrine nue à même la chair du torse de son vis-à-vis.

-On à quelques minutes devant nous et le gamin infernal semble avoir disparu, ça vaudrait une petite visite touristique non? Parce que là c'est quasi comme visiter le Vatican pour moi, c'est un must! Il faut que je regarde cette baraque de plus près! Elle s'approcha un peu plus de la bouche de celui pour qui elle brûlait maintenant de luxure. Dites vous êtes plutôt rapide à venir ou bien il faut que j'y mette un peu d'huile de coude?

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r4g3404 cilla.
Pas bon ça.
Toutes ses données s'étaient interrompus de concert ! Pas possible ! Il vérifia ses connections ainsi que ses honey pot, ses accès wifi et autres pièges tendus afin de garder des backdoors ouvertent sur le manoir de Sélène Salvatori.
Sortant sa main de son caleçon il appela à l'écran son groupe telegram et demanda aux autres gars de l'équipe s'ils avaient le même problème.
Tous s'affolèrent. Un blackout total venait de s'abattre sur le manoir en un instant !

La seule chose susceptible de produire un tel effet était un brouilleur bloquant toutes les communications dans une zone donnée ! C'était invraisemblable ! L'engin était conçu pour des instances d'un niveau supérieur ! Il fallait être là un service d'état pour avoir un accès légal à ce genre de matériel !

Ils se concertèrent un moment.
Dans l’œil du cyclone, les téléphones portables ne capteraient plus internet. Ils ne capteraient même pas de réseau, d'appel. Rien.
Aucune communication entrante ou sortante ne serait possible. Voir dangereuse ! En parallèle de ce genre d'arsenal on branchait souvent des machines capables de scanner le trafic, à l'écoute de toute donnée émise.

Le hacker grimaça.
Tant que ce truc était branché, il ne pouvait plus rien faire sans compromettre sa présence et son identité d'emprunt.
Autant prendre du recul et voir quand la zone prendrait fin...

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—AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH J'EN AI PLEIN LE CUL BORDEL DE SALES FIENTES DE PIGEONS CREVÉS VIVANTES SUR PATTES !!!! ET CE PARASITE DE TRAITRE !!!!

Alazarius fut secoué(e) d'un haut le cœur.
Il/Elle vomi un geyser acide à la face du goon repoussant. Lui n'eut même pas le temps de se protéger le visage de son bras ! Le jet haute pression l'atteint directement dans la face ! Ses yeux furent attaqués par les sucs digestifs lui arrachant un cri de douleur et de surprise !
Ses pattes griffues battirent inutilement le vide, tentant de blesser une araignée qui se chargeait de tout le petit monde présent. Les trois flics, pourtant sous tenue d'intervention pesaient chacun autour de cent cinquante kilos, mais il s'agissait réellement de poids plumes pour le/la goon sous sa forme originelle !

L'arachnide géant prit ses pattes à son coup et fonça dans le couloir.
Elle entendait son cœur battre la chamade. Et aussi les pas des deux autres goons qui la poursuivaient.
Le grand filiforme courait à quatre pattes suivant sa vitesse vertigineuse avec aisance !
L'autre peinait à tenir le rythme.

Frôlant la la rupture d'anévrisme sous le stress, les flics ouvrirent le feu comme un seul homme ! Kelly, Joshua et Nathan défouraillèrent dans un déchaînement de balles en hurlant ! Le maigrelet fut frappé d'une trentaine de balles de 5.56 et de 5.7x28 ! Sa chair, ses os et sa cervelle éclaboussèrent le sol et les murs alors qu'il partait en arrière ! Mort avant d'avoir frappé le sol.

L'autre abandonna la poursuite.
Il disparu dans les ombres du couloir alors qu'Alazarius terminait sa course effrénée vers la sortie !
La lueur rouge et bleu des gyrophares peignaient les murs de couleurs rassurantes pour la circonstance.

Elle laissa là l'équipe et le chien, tous en état de choc.
S'il/elle tenta de justifier tout ce qu'il s'était passé, leurs cerveaux n'étaient peut-être pas prêts à processer tout ce qu'il s'était passé, et la portée des information qu'elle/il venait de leur fournir.

Cependant, atteignant la sortie, il fallait jouer son rôle.
Les policiers étaient abasourdis, proprement inaptes à continuer à faire leur devoir proprement.
Une équipe médicale prit en charge le petit groupe, le/la mannequin compris.
Plus tard, des psychologues seraient appelés en renfort pour leur faire passer différent tests de traumatologie.
Même sous sa forme humaine, la marque profonde du poing dans l'estomac d'Alazarius mettrait un certain temps à se résorber. Voir à être douloureux.

Cependant, pour ce soir c'était terminé.
D'abord en véhicule blindé, puis déplacés en ambulance, l'aveugle et Asami furent évacués par une horde de pompiers, d'ambulanciers, et sous bonne garde de policiers municipaux.
Direction le CHU Sainte Marlène où ils seraient bon pour y rester une bonne nuit d'observation.
Ensuite il faudrait prendre leur déposition au commissariat afin de comprendre ce qu'ils avaient vu cette nuit là...

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L'ange névrosé n'eut pas beaucoup de mal à fausser compagnie à la bizarre jeune femme à tête de neige.
Elle le suivit du regard, adoptant une expression de hibou passablement intéressé par un ver de terre qui remue au bas de sa branche.
Mais ne le suivit guère.

Il avait trouvé refuge dans de grande toilettes boisées aux tons assez sombres, il fallait bien le reconnaître.
Se repliant dans une cabine afin de contrôler son univers, tel un Charlie, il ouvrit la boite, impatient de trouver le ticket d'or mystérieux que contenait la boite ancestrale ouvragée.

Sans plus de cérémonie un spectacle ahurissant s'offrit aux yeux de l'ange dérangé.

L'intérieur voyait de nombreuses lettres tapisser le fond de la boite, comme d'un tentative de rendre la place plus rembourrée et accueillante.
Et sur ces papiers jaunis craquelés par le temps passé se trouvait un élément incompréhensible.

Un cœur.
Tout ce qu'il y a de plus physique.
Et cet organe.
...Battait.

Boum boum.

Faible pulsation ne projetant nul sang.
Boum boum.
Vain battement témoin d'une vie irrationnelle cachée de toute lumière dans cette boite décorée de roses.

Boum boum.
ce cœur était aussi aberrant qu'il n'était pas fait d'une pièce.
De nombreuses chairs liées entre elles, cousues, et cicatrisées se mélangeaient pour constituer un organe vital vivant. Monstruosité hors du commun, hors des règles du genre humain et de la nature connue.

Et à côté, posé contre le rebord, un boite de fer blanc.
Une boite ciselée de circonvolutions malades. Une simple boite de cinq petits centimètres sur cinq, fermée par nul verrou mais par un jeu d'énigmes.

Elle était terriblement attirante cette boite.
Son attrait était aussi fort que l'inexplicable de ce coeur pompant non sang.
Quelque chose dedans avait tant de valeur que l'univers en crèverait s'il n'était pas révélé au grand jour !
L'occasion était trop belle ! Allez Kappa !
Oublier toutes tes peurs, devenir le surhomme qui dominerait ses névroses et qui se réaliserait comme l'homme le plus important de cette planète, ça ne te tenterait pas ?

Vraiment tous tes rêves étaient enfermés dans cette boite !
Et avec quelle fierté Philomena pourrait bien te regarder ! La réponse à toutes tes questions se trouvaient là, à portée de main !
Vraiment ça serait bête de ne pas en profiter. L'occasion était trop belle.
Peut-être que dans ces toilettes, ce soir, ça serait ton soir.
Le moment où Kappa le poursuivi deviendrait Kappa le Grand !!

Il suffisait d'un rien pour que ses rêves les plus fous se réalisent à présent. Vraiment rien.
Simplement ouvrir. Cette. Boite...

________________

« (...) Cependant, je vous dirai ceci : vous êtes une femme importante et je pense que malgré tout ce qui se déroule, vous désirez conserver votre position actuelle. Donc laissons tomber les masques et allons droit au but. Que voulez-vous vraiment de moi Sélène ? » »

Elle inspira avec retenue et dégagea entre ses lèvres magnifiquement dessinées un interminable nuage de fumée qui masqua un rien de temps son visage. Mais toute cette mise en scène ne trompa pas l'oeil acéré du magnat des affaires.

L'espace d'un instant, le masque de madame la maire se fissura et laissa échapper un sentiment involontaire. Un sentiment de... Vulnérabilité.

-" Leur Dieu n'a rien d'une fantaisie. Elle peut réellement faire des choses hors de notre compréhension. Qui dépassent tout ce que nous ne seront jamais capable de faire ou d'avoir. Je l'ai vu, Carlisle. "

L'aveu était sincère.
Troublé d'un souvenir implacable qui renverse la conscience d'une personne.
Mais si fragile qu’involontairement elle apparu, sa contenance revint vite au galop. Aux anges leur déesse. A la maire la gestion complexe d'une ville tentaculaire.

- " Vous vous fourvoyez. Jeune homme. Et elle appuya sur ces deux derniers mots. A présent elle paraissait contrariée. Apprenez que si vous désirez apprendre certaines choses, la politesse est de mise. Je conspue votre manque de tenue. Ainsi m’apostropher. Vous me voyez déçue de pareille attitude. "

L'adlagoon se détourna de son homologue, ne lui offrant qu'une vue sur son dos.
Même si elle semblait au première abord délicate, il était le premier à savoir qu'il n'en était rien.
Ne serait-ce que de côtoyer la prédatrice Méléna au jour le jour sans en trépasser faisait d'elle un être autrement plus dangereux que son rang ou sa race ne le laissait présager.

- " Vous vous fourvoyez. Je n'ai aucun plan vous concernant. C'est Méléna qui vous a envisagé. Renverser l'ordre des choses. C'est son objectif.  "

Elle se tourna et planta un œil noir dans les siens, l'autre voilé par une cascade de cheveux de jais.

- " J'appuie son plan, ça ne signifie pas pour autant que je poursuis les mêmes idées. Mes considérations sont bien plus égoïstes. Vous me décevez. Jeune homme... "

Elle se délecta de cette dernière réplique.
Elle s'adressait à lui comme une mère expérimentée tâchait d'enseigner en vain à son enfant qu'un premier chagrin d'amour n'était pas la fin de toute vie.
Non pas condescendant. Mais chargé du poids de l'expérience et des connaissances.
Avec de relent de pitié dont l'on gratifie les petits particulièrement lents.

Elle expira une nouvelle bouffée tirée de sa cigarette.

- " Bref. Tout votre argent ou vos protocoles ne sauraient gêner un dieu vengeur. Raliez-vous à qui s'y oppose en toute humilité, ou disparaissez avec votre fierté. Il n'est plus guère d'autres options. Ils sont là, vous savez...? "

Un sourire étira ses lèvres violacées aussi sombres que le cœur de la mer.


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'Darael de Sullustéhan a tous les anges impliqués dans l'opération. Je fait couper toutes les communications électroniques dans cinq secondes. Passez sur mon canal de la Ruche.'

Il sentit de nombreuses présences changer d'état dans son esprit.

'Djélian, Carlisle est bien isolé ?'

'Son croque-mort le suit partout comme un bon chien chien. La sexy gurl est avec moi.'

Bien.
Sa conversation avec la maire pourrait bien jouer plus tard. Le millionnaire pouvait-il rejoindre l'alliance improbable qui s'était déjà tissée ?
Visiblement la dangereuse araignée aveugle avait décliné.
Encore une personne dont il devrait resserrer le dialogue.
Toute allié perdu de Méléna devait être reprit sous le giron de la Déesse. Ou laissé dans le flou totale.
Plus de temps pour les timorés.

- " Ici Tehan. A toutes les unités de l'opération Lune Voilée passez sur le canal 4 de vos talkye walkie. On verrouille les communications. Je veux des rapports de statut espacés de cinq minutes de toutes les unités. "

L'ange pressa le bouton. Maintenant toutes les technologies connectées stoppaient leurs émissions. Seul le réseau propre au manoir de la maire était toléré et ultra sécurisé.

Le petit désagrément pour les gens d'ici était secondaire.
Beaucoup trop de personnages intéressants perdaient là un précieux avantage.
Des voix ne tarderaient pas à s'élever.
Il eu un sourire fugace.
'Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis' . La phrase prononcée par Michael Corleone prenait ce soir tout son sens.
Les ennemis de la Déesse grouillaient. Les ennemis de la mairesse papillonnaient.
S'il n'avait (pas encore) de raison de leur tomber de dessus et de les mettre au frais, la nuit lui donnerait une panoplie inépuisable d'éléments incriminants.

Et s'il avait prévu que des alliances se créeraient, s'il avait prévu de ruser pou envoyer des forces dans les mystérieux sous-sols de la propriétés qui demeuraient pour lui une zone aveugle, il n'avait absolument pas prévu qu'une guerre ouverte naîtrait.

Écoutant les différentes informations qu'on lui remontait il devina que des humains avaient été témoins de transformations démones.
Il fallait les écarter. Les confier à des équipes d'anges qui utiliseraient leur choc psychologique en atouts pour la Déesse. Des satelites que l'on garde en observation tout en diabolisant les monstruosités surnaturelles.
 
________________

'Djélian, Carlisle est bien isolé ?'

Lui en tous cas l'était avec la croupière.
Les lèvres de la femme frôlaient les siennes et s'il eu été un crime de ne pas les goûter, il était pêché que de céder à la folie et précipiter les choses. Savourer le désir était aussi bon que s'abandonner à l'extase.


-Mais juste pour être sûre, question "baise", on fait ça maintenant pour passer à autre chose et vider la tension sexuelle ou bien on visite d'abord? De toute façon, à moins d'un imprévu majeure, ce qui pourrait sûrement arriver ici j'avoue, je vous garantie que vous me baiserez avant la fin de la soirée!


Bon dieu que c'était cru.
Il posa son doigt sur les lippes de la femme pressée contre lui. Si jolie minois ne devait pas parler ainsi.

- " Hors de question de me précipiter en pareille compagnie. Visite d'abord à l'envie. J'ai envie de prendre tout mon temps avec toi. Le septième ciel se mérite, chérie. "  

Il laissa la pointe de sa langue caresser la lèvre supérieure de la démone puis se recula.

Lui l'homme loup au cœur d'acier devant son corps de femme était un géant de papier.
Tout troublé que fut son esprit, il reprit en peu de temps la lucidité sur son environnement. Le lycan l'intéressait fortement.

De ses rares conversations avec Sullivan, s'il avait bien retenu quelque chose du scientifique, c'était bien que les démons ne faisaient rien au hasard. Des appartements privés où la maire prenait son repos, ou logeait des invités ne pouvaient contenir pareille symbole sans qu'il n'eut en sens. Au moins pour elle.

Après tout il existait bien des formes démones arachnides. Reptiliennes. Pourquoi pas des formes de loups-garous ?
Etait-ce même sa vrai forme ? Ou avait-elle de la famille de cet acabit ? Après tout le gamin du tableau représentant ce qu'il imaginait être la famille Salvatori affichait un garçon à l'air passablement fatigué.

Qui sait ?

Il stocka ces questions dans un coin de sa tête.
Il y avait plus important pour l'heure.

Notamment des fesses qui roulent pour aller voir un peu plus loin !
T'inquiète chérie, Djélian est là...

________________

Voici qui marque la fin du huitième tour de l'Event.

Il y a eu plusieurs  jets de dés durant ce tour.

Alazarius a réussi avec succès à projeter de sa bile acide à la face du démon ennemi avec un superbe 5 au dé.
Lui s'est vu totalement aveugle et s'en est déduit un feu nourri des forces d'intervention qui l'ont tué sur place.

Elijah fidèle à lui-même continue de se montrer un observateur avertit et parvient à lire un trouble chez madame la maire. Ce qui n'est pas un mince exploit ! S'il ne devait n'y avoir qu'un soir où l'on lit en elle, c'était bien celui-là !

Enfin Mariette échoue à trouver un passage secret. Certes il y en a, mais ils sont savamment camouflés,et sa Vigilance sans point,ainsi que son 3 au dé ne fut pas suffisant pour percer ce mystère.

Nous approchons de la fin de l'évènement. Alazaruis est sortit de la zone de jeu et ne sera pas autorisé à y retourner, c'est donc la fin de la partie pour lui/elle. L'araignée peut poster un dernier post afin de décrire ses ultimes faits, actions ou impressions une fois sortie de ce piège géant.
Lorsque l'event sera fini, il/elle aura accès aux récompenses comme les autres !
Bravo d'avoir trouvé cette porte de sortie ! J'espère que la partie t'a plu !

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.

La fin du tour sera le dimanche 8 Octobre à 23h59, heure française.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 201105065940620123

Kappa
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CLIC.

Le loquet s’ouvrit gentiment, sans aucune résistance. Étonnamment, Kappa aurait cru qu’un tel coffret aurait eu le mérite d’être verrouillé, histoire d’offrir un minimum d’opposition aux étrangers soucieux de mettre la main sur son contenu, mais apparemment, le légitime propriétaire n’avait pas cru bon protéger son bien. Après, il n’allait pas s’en plaindre, l’artéfact qui devait assurément se trouver à l’intérieur (du moins, le supposait-il) éveillait tant de curiosité chez lui... Pouvoir ainsi étancher sa soif de savoir lui évitait de se buter contre un lot toujours grandissant de frustration advenant que le tout soit convenablement protégé... et qui sait, peut-être que le tout aurait finalement viré à l’obsession?

Bref, trêve de tergiversations.

Un petit grincement provenant des gonds dudit coffret, l’ange déchu put porter son regard céruléen sur le contenu... qui le fit hoqueter de surprise. Échappant momentanément le contenant en bois finement travaillé, celui-ci eut au moins la décence d’éviter de renverser l’étrange butin qui se trouvait à l’intérieur : un cœur délicatement posé sur un lit de lettres apparemment antiques. Pour la millième fois depuis le début de cet event : what the fuck?

Ses iris ne pouvaient se détacher de cet organe malmené qui pulsait dans un rythme presque banal, bien que faible. Boum-boum. Boum-boum. Boum-boum. Pas de liquide sanguin ou de préservation quelconque. Juste un cœur tout ce qu’il y a de plus biologique... Rapiécé, rabougri, recousu, malmené... aigri peut-être? Si la peur initiale avait enserré sa propre poitrine, la curiosité et la fascination avaient aisément repris le dessus sur toute forme de terreur. Cette matière organique appartenait-elle à l’être surnaturel qu’il avait observé de ses propres yeux, dans ces catacombes obscures? En un sens, ce cœur à la mine monstrueuse lui faisait un peu pitié. Terré, loin du monde, loin de son propriétaire, il avait été reconstruit grâce à des bouts de chair cousus entre eux, comme dans une vaine tentative de reconstituer ce qui avait été déchiré, brisé... Un peu comme lui, quoi. C’était étrange de sympathiser avec un organe à peine vivant... Pour dire vrai : lui-même, se trouvait fucked-up en ce moment, mais c’était plus fort que lui.

Quelque chose dévia immanquablement son attention loin du pauvre cœur rabougri... Un petit cube d’à peine 5 cm de diamètre en métal blanc lisse et travaillé où d’étranges spirales démentes semblaient y être sculptées. Bien que l’organe rapiécé fut plus qu’impressionnant en soi, c’était cette minuscule forme géométrique luisante qui retenait désormais tout son esprit. C’était... quoi? En tout cas, chose sûre, c’était beau et étrange à regarder. Tenant le coffre de la main gauche, Kappa glissa les doigts de sa main droite dans ledit contenant de bois et toucha le petit cube qui reposait gentiment contre la paroi de droite. Il était froid, lisse... presque doux. Prenant l’artéfact dans sa paume, il soupesa ce dernier, un peu surpris par son poids malgré sa petite taille. Allez savoir pourquoi, il avait la sensation que ce cube représentait énormément plus que ce qu’il avait l’air. Le blond avait cette nette impression qu’il DEVAIT découvrir quels secrets il recelait, comme s’il s’agissait de la clé pour résoudre tous ses problèmes. Ce cube... il... il était important. Très important.

Il tourna ce dernier entre ses doigts agiles de tous les côtés, histoire de noter mentalement chaque facette, chaque spirale insolite... Attends... il y avait un mécanisme, là, pas vrai? Il fallait trouver la bonne combinaison pour résoudre l’énigme, il en était sûr...! Il avait l’impression qu’il devait faire pivoter certaines portions pour trouver la formule gagnante, un peu comme un Cube Rubik fortement plus complexe qu’initialement escompté. Il allait trouver la réponse. Il le devait, il n’avait plus le choix, du moins, le croyait-il.

TOC-TOC. On frappait à la porte. Kappa sursauta et le coffre de bois lui glissa des mains, vidant son contenu au sol. Le pauvre cœur roula sur la céramique froide, dans le processus...

- Hey!! Est-ce que ça va là-dedans?! C’est long! T’es pas le seul dans ce foutu manoir!

Fuck. Il aurait dû se douter que son moment de plénitude n’aurait été que de courte durée.

- Oui, je sors! Pas de quoi en faire tout un plat! Grogna-t-il à voix haute, déçu de ne pas pouvoir prendre plus de temps pour percer le mystère du Cube Rubik. Bah, ce ne serait que partie remise, il allait se dégoter un autre endroit pour mieux réfléchir.

Dans un geste habile, il glissa sa nouvelle obsession dans la poche interne de son veston... puis posa son regard sur le pauvre cœur qui jonchait le sol, laissé à lui-même. Qu’allait-il faire de lui? Le laisser sur la céramique était impensable...

- Ah et puis merde...

Il agrippa l’organe d’une main (berk...) et le rangea rapidement sans geste brusque dans son coffre. Refermant le couvercle en évitant de le faire claquer, il se dirigea ensuite vers la poubelle située près de l’évier. Retirant le couvert à la trappe pivotante de cette dernière, il glissa le coffre tout au fond du contenant à ordures presque vide et referma le tout avec la plus grande discrétion (et, à la limite, un soupçon de respect). Le but n’était pas de simplement « jeter » le cœur, plus que de le planquer. Il ne pouvait pas se trimballer indéfiniment avec le coffret, lequel attirait beaucoup trop d’attention sur lui... et le cube lui semblait infiniment plus important que cet amas organique. D’autant plus que les planques adéquates n’étaient pas légion dans cette minuscule salle... Au mieux, quelqu’un de l’entretien allait le trouver et le problème de s’en départir lui incomberait dès lors.

Dernier coup d’œil vers le miroir, Kappa replaça sa tenue plus convenablement, époussetant au mieux ses fringues au passage avant d’ouvrir ladite porte jusqu’alors verrouillée. Il avait retrouvé sa contenance et se contenta d’hausser un sourcil sous les propos frustrés des types qui attendaient visiblement de pouvoir faire usage du trône de porcelaine.

Alors qu’il louvoyait à travers la foule, Kappa nota un soudain changement d’ambiance. Un bruit étrange survint à travers tout le manoir, comme lors d’une coupure de courant où certains appareils se mettaient à disjoncter. Fronçant les sourcils, il observa les convives qui, apparemment, grognaient devant le manque d’accès à Internet ou même aux données satellites, ce qui bloquait tout appel téléphonique. Qu’est-ce qui se passait? C’était lui où ça puait les ennuis à plein nez, cette histoire? D’autant plus que les accès étaient dorénavant interdits à la foule de prolétaires et que des monstres insolites grondaient sous la terre... Visiblement, il n’était pas le seul à s’inquiéter de la situation puisque les invités commençaient à s’agiter, questionnant au passage avec un peu plus de véhémence les employés qui, malheureusement, ne pouvaient fournir la moindre information (si ça se trouvait, ils n’en savaient pas plus qu’eux, tiens...).

Okay... Il allait simplement se contenter de sortir de cet endroit pourri. L’exploration cubique pouvait être remise à plus tard, bien que la curiosité le rongeait de l’intérieur.

Si l’entrée principale était hors d’accès, il pouvait supposer qu’il en était de même de la porte secondaire donnant sur la plage, laquelle il avait vue dans la salle des fêtes, un peu plus tôt. Mais il y avait un balcon à l’étage supérieur, non? La vue d’ensemble donnant sur l’extérieur que pouvait offrir la balconnière lui indiquerait si un passage était possible, en plus de lui fournir une bonne idée de l’étendue de la situation actuelle. Et puis, au pire des cas, il se savait agile... peut-être pourrait-il trouver une manière un peu insolite de descendre...? Il devait échafauder un plan, assurément, mais il lui manquait trop d’informations pour lui permettre d’élaborer un plan de match adéquat.

Porteur de son nouveau précieux butin, Kappa slaloma entre les invités, se dirigea au fond du large couloir et grimpa les marches du grand escalier quatre à quatre. Il atteindrait bientôt sa nouvelle destination et son cerveau fonctionnait à pleine capacité. Assurément, il allait bien finir par trouver une échappatoire... Il devait, pour une fois, avoir foi en ses capacités!

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 Sign14

I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


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Alazarius
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Alors que les flics étaient dans un amas de stress et de traumatismes intenses suites au massacre de leurs collègues, de la vue de ses monstres démoniaques, de la course poursuite que sa petite femme avait gagnée haut les 8 pattes, sa petite femme en araignée géante et pour en rajouter une sur le coin de la citrouille, sa grande folle d'épouse leur révèle ce qu'est réellement Méléna et la Maire de la ville... pour accepter tout ça, sans faire une crise de panique aiguë, pour sa part, il retirera sa veste, déboutonnera sa chemise pour la mettre sur le dos de son épouse, à poils devant eux. Oui, n'aimait pas trop qu'on la regarde, même s'ils n'étaient pas en état de le faire. Il prendra même le temps de la fermer. Avant de la soulever pour la porter dans ses bras. Elle avait assez donné de sa personne pour sauver tout ce petit monde.

— Tu fais quoi là ?

— Je porte ma femme.

— Je ne suis pas fragile.

— J'ai pas demandé ton avis.

— Je vois ça...


En tout cas, lui attendait de voir ce que les trois policiers allaient faire... le chien... lui restait tremblant et ne bougeait plus de sa place. Il n'était pas près de réussir à se calmer la pauvre bête. En tout cas, contre toute attente, ils joueront le jeu pour sortir de ce sous-sol macabre.

L'équipe dehors les prendront en charge bien rapidement et le chien était visiblement perdu connaissance. Puisqu'un masque à oxygène lui sera mis sur le museau. La pauvre bête. En tout cas, lui demandera des soins en urgence pour son épouse qui avait été frappé violemment au ventre. Et les ambulanciers ouvriront sa chemise avant de constater, effarés de son hématome essayé étendu. Son ventre était totalement recouvert par la marque violacée, marquant sans l'ombre d'un doute la violence du coup qu'elle avait dû se prendre.

L'ambulance ira donc mollo sur la vitesse de déplacement jusqu'à l'hôpital, de peur que l'hématome cachait autre chose comme dégâts sur ses organes internes. Une fois aux urgences, Asami suivant de près son épouse de peur d'une nouvelle attaque de démons sur elle, restera à attendre auprès d'une secrétaire pour prendre les informations diverses et surtout la carte bancaire pour voir s'il y avait de l'argent à se faire derrière. Bien sûr qu'il y en aura et il demandera une chambre privée, a deux lits... dont un pour lui. Il devra négocier un peu, mais y arrivera finalement. L'argent faisait beaucoup de choses.

Après ? Cela sera le résultat que le médecin lui donnera qui lui fera regretter amèrement d'avoir demandé à sa femme de prendre sa forme humaine : Œdème au foie très dangereux, idem à la vessie et à l'intestin... sans parler qu'elle avait eu au passage des multiples micros déchirures musculaires au ventre. En gros deux mois totales au lit sans avoir le droit d'en bouger... Autant dire que son épouse... deux mois au lit... elle allait hurler sa Lazaria... Et cela ne manquera pas quand il ira lui annoncer la nouvelle dans sa chambre privée... elle poussera un long cri de rage... Faisant sursauter toutes les infirmières et les médecins.

— TU TE FOUS DE MA GUEULE ?! DEUX MOIS AU LIT ?!

Et elle finira par s'arrêter en se tortillant de douleurs dans le lit... Oui, crier en se redressant, plier en deux, dans son lit, dans l'état où elle était... ce fut tout sauf une bonne idée. Il viendra réinstaller en douceur allongée dans son lit, en s'excusant de son hurlement sinistre.

— Calme-toi, il faut te soigner, te reposer, tes blessures sont graves... et c'est ma faute...

— Mais non, ce n'est pas ta faute... tu avais raison. C'est juste moi qui me rouille à cause de Alazarius...


L'araignée plongea la tête dans ses oreillers confortables. L'avantage de la chambre de luxe... soupirant profondément. Asami lui prendra place au bord de son lit, tenant une de ses mains dans les siennes.

— J'ai quand même réussi à sauver tout le monde, enfin ceux encore vivants... et le chien... il y avait même un ange totalement apeuré dans cette cave de merde. Il a sûrement dû être torturé par des démons...

— Maintenant, qu'on est au calme et posé, tu m'expliques un peu plus les choses ? Ainsi Méléna et la Maire sont des démons ? Et qu'est-ce que c'est cette histoire de dieu ancien ?


Sa grande folle d'épouse soupira profondément à nouveau. Les yeux clos.

— Eh bien... mon père me racontait souvent une vieille légende... Il ne savait pas si c'était vrai ou faux... quoi était vrai... ou si cette légende partait de quelque chose... mais il disait qu'il y avait un dieu... un premier dieu. Ce dieu fut destitué par un être plus parfait que lui, qu'il avait créé... et il fut selon les versions soit enterré vivant, soit tué tout court...

— Cela serait donc lui ?

— Oui, c'était... une sorte de cadavre qu'on l'on essayait de maintenir en vie par du sang qui lui était injecté... et cette merde possède Méléna et la rend surpuissante. Il la dope... J'aurais pu tenir face à elle s'il ne l'avait pas dopé... mais là... impo...


Elle n'aura pas le temps de finir sa phrase qu'un médecin déboulera dans la chambre en mode super gêné et inquiet... Asami le regardera en mode : Qu'est-ce qui se passe.

— Monsieur, vous êtes bien son époux ?

— Oui, bien sûr... Pourquoi donc ?

— D'accord, eh bien, on a le résultat de la prise de sang et un de nos radiologues s'est aperçue d'un détail important que l'urgentiste n'avait pas remarqué au premier regard...


Asami se lèvera super angoissé pour le coup. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir encore ?! Ce n'était pas suffisant les dégâts qu'elle avait subis pour sauver tout le monde ?!

— Calmerez-vous s'il vous plait, c'est une bonne nouvelle, elle est enceinte de deux mois...

Là; Lazaria venait de prendre la nouvelle avec un grand sourire. Et Asami viendra la prendre dans ses bras en faisant attention à ne pas la soulever.

— On va avoir un bébé... Ma chérie !

Le médecin les laissera faire avant de tousser un peu.

— Euh par contre, vu son état et sa grossesse, interdiction totale de bouger pendant trois mois au moins pour stabiliser sa grossesse malgré son état actuel.

Par contre, pour le coup, Lazaria tirera la gueule... Elle avait la gueule d'une personne qui aimait rester au lit ?! Et comme si le médecin avait vu la tronche qu'elle tirait, il se barrera bien vite en mode : j'ai d'autres patients à voir.

En tout cas, la grande araignée choppera son époux par le col, le plus sérieusement du monde, et le ramener auprès d'elle...

— Ma grossesse change tout... notre bébé ne sera pas en sécurité nulle part sur terre, si cette merde revient totalement à la vie... Il faut que tu contactes ses humains policiers et que tu trouves un moyen de contacter des anges... Ils sont sur le coup... l'homme qui m'avait fait descendre l'extrade, m'avait donné une plume d'ange, cela m'a sauvée la peau face à Méléna... Il faut que tu les trouves et que l'on collabore pour éliminer la menace. Ce putain d'ancien dieu doit disparaitre une bonne fois pour toutes ! La sécurité de notre bébé n'a pas de prix...

Asami aura un sourire et s'assoira auprès d'elle.

— Oui, tu as raison. Mais pour l'instant prend soin de toi, et je dois faire en sorte de veiller que la Maire n'essaie pas de t'atteindre ici...

— C'est vrai... bordel... j'attendais un bébé depuis un moment avec toi, et on l'a au moment où cette merde débarque... on a autant de chance que dix personnes qui n'en ont pas...

— Ne dis pas ça. J'ai confiance en toi, On y arrive... ensemble. Comme on l'a toujours fait. Méléna à un ancien dieu de son côté, toi, tu as dieu de ton côté et des anges... donc on y arrivera.

— Ce n'est pas faux... pardons... je fatigue, je crois, je me sens vide de forces...

— C'est normal, tu as tout donné pour les sauver et tu as réussi, maintenant dort un peu. Tu le mérites amplement.

Il déposera un doux baiser sur ses lèvres et elle écoutera docilement pour se reposer. C'était vrai qu'elle payait lourdement pour avoir sauvé les humains, l'ange et le chien... mais elle ne le regrettait pas. Au contraire, elle était fière d'y avoir arrivé.
Mariette
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Mariette
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- " Hors de question de me précipiter en pareille compagnie. Visite d'abord à l'envie. J'ai envie de prendre tout mon temps avec toi. Le septième ciel se mérite, chérie. "  

la caresse linguale de l'éthéré fut brève mais extrêmement grisante. Oh elle avait envie de lui, c'était un fait indéniable....

Elle aimait l'intimité d'un corps qu'elle ne connaissait pas et la découverte de l'aura de la personne, plus que l'acte en lui même parfois. Elle voulait découvrir l'odeur corporelle de l'ange, la sensation qu'il pouvait bien procurer au toucher..... elle avait envie de fourrer sa truffe démoniaque dans le cou du divin et d'en humer la fragrance.....

Quand l'homme se détourna enfin de leur proximité, pour se diriger vers le Lycan, elle risqua un coup d'oeil à l'extérieur de la porte et la réalité de la soirée la frappa de nouveau.

Y avait-il un événement? Un autre événement qui se déroulait en parallèle de l'évènement principale de la soirée?

La biche venait de croiser une énième âme fatiguée se trainer dans le long couloir à l’orée de sa porte. Le gars allumant sa clope molle et marchant d'un pas nonchalant ne lui avait pas prêté la moindre attention.... Il se dirigeait vers le bout du couloir.

Les âmes de ce couloir avaient une dégaine bien étrange. Ils ne ressemblaient pas aux pseudos artistes, qui s'affichaient souvent en vêtements couverts de peinture pour bien montrer qu'ils peignaient, mais si on y regardait de plus près trahissait une richesse relative à des "filles et fils de", dont les parents finançaient en arrière les moindres fantaisies. Ces artistes là étaient un peu punk pour certains mais aussi relativement sobre dans leur attirails. Leurs vêtements, bien que plus débraillés, voir un peu déchiquetés, étaient sobres, des vêtements simples... Pas de cachemire de luxe caché sous des taches de peinture gouache, pas de souliers hors de prix, salit par des traces de terre glaise. De simples gilets et sweat-shirts en coton élimés, parfois troués de manière bien étrange. Des traits d'eye-liner sous les yeux pour cacher les cernes ou bien justement les souligner d'avantage. Du vrai artiste underground.... Le profil de personnes dont l'état mental faisait ressortir sur papier ou autre supports d’expressions des œuvres aussi fascinantes qu'inquiétantes. Des personnes qui vivaient dans des squattes pas parce que cela faisait « in » ou bien parce qu'ils avaient été invités par leur amis "richoux" à passer la soirée dans une vieille usine désaffectée qui finalement appartenait à leurs pères. Mais bien des gens qui vivaient parfois dehors parce qu'ils n'avaient vraiment nulle part ou aller.

Que faisait cette faune si particulière ce soir chez la mairesse? À deux pas des hommes d'affaire les plus riches de l'îles, qui avaient justement emmené leurs progéniture pseudo artiste se faire voir par la mairesse et l'artiste principal de la soirée pour créer du réseau? Pourquoi?

Mariette eut un mouvement de recule. Il était temps de s'habiller.... Djélian derrière elle était en observation intense de la statue surplombant le lit.

Elle avança vers lui et se saisit de la robe qu'elle enfila en hâte, elle chaussa à nouveau ses escarpins. Lissa la robe et ses cheveux pour reprendre un peu de contenance, puis prenant gentiment la mains du petit coq de basse-cour carmin, elle le regarda avec un sourire.

-Alors un petit tour du propriétaire ça vous dit? Je meurs d'envie de savoir l'attraction à cette étage! On dirait un événement VIP. Vous avez une idée de se qui se trâme vous?

L'ange n'arrivait pas vraiment à dévisser sa tête de la statue, le lycan l'avait comme happé.

-Ah vous ne savez pas? Mh bon bah c'est dommage....

Ah? Il y avait donc quelque chose à savoir? Tout à coup, l'appel de l'extérieur se faisait de plus en plus tentant. Elle regarda une dernière fois autour d'elle. Cette chambre avait sans aucun doute encore bien des secrets à livrer mais, elle refusait tout bonnement de s'offrir à elle. La goon avait «paluché» pendant plus d'une demie-heure la statue imposante pour voir si elle y trouvait des indices, sans succès. Assurément cette même statut attirait l'ange aussi. Elle devait bien camoufler quelque chose? Mais présentement elle ne voulait rien livrer. Les nombreuses commodes et tiroirs du dressing non plus. Les poches de vêtements encore moins. Sauf quelques flacons et tubes de rouges à lèvres dispendieux, qui avaient finis dans une petite pochette à mains en cuire noir que la petite femme avait tiré en plus dans le dressing de la mairesse.

Quoi?! La robe en cuire qu'elle venait de ruiner valait bien plus que la présente robe qu'elle avait sur le dos. Il fallait bien compenser les pertes! Et..... se dédouaner de son geste aussi.....

La frustration montait en Mariette envers cette chambre, et l'appel du couloir se faisait plus insistant. La populace qui si trouvait aussi.

-Djélian? Et si nous sortions pour aller chercher quelque chose à manger à l'étage? Et observer ses fameux tableaux de plus près? J'ai aussi hâte de voir ou mène ce couloir.....Avez vous toujours envie de continuer la soirée en ma compagnie?

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#993366
Elijah Carlisle
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Elijah Carlisle
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L’air salin de la mer mêlé à celui de la fumée des cigarettes enrobait le duo dont l’aura exhumait la classe et le pouvoir. Madame la Maire et lui s’étaient alliés par le passé sur différentes questions politiques. Leur relation était généralement pratique et professionnelle : il avait besoin d’un permis pour l’un ses édifices, le bureau de la mairesse lui accordait généralement en échange de son appui pour un quelconque projet. Après tout, un homme comme Elijah Carlisle avait des intérêts diversifiés et une main dans à peu près tous les plats. Tous sauf ce qui entourait Méléna. Oh certes il participait malgré lui à cette intrigue qui le dépassait, mais sans connaître toutes les cartes du jeu qui se jouait entre Raevalon et cette maudite Déesse. Et cela le frustrait profondément, non pas qu’il le montrât. Encore là, alors que la mairesse et lui se trouvaient seul sur un balcon, éloignés de toutes oreilles indiscrètes, elle s’adressait encore à lui par énigmes, par paroles voilées. S’il se plaisait normalement à résoudre les différents casse-têtes intellectuels qui s’offraient à lui, l’impatience qui le gagnait de plus en plus rapidement surpassait l’amusement qu’aurait pu lui procurer cette charade. Il savait bien que quelque chose d’énorme se préparait. Et voilà qu’on lui disait simplement de se mettre à l’abri. Voilà qui était bien mal le connaître. L’homme d’affaires ne pliait pas sous la menace et il n’allait certainement pas se réfugier parce qu’on criait danger. Il n’avait pas investi autant de temps et d’argent dans cette île pour prendre la fuite parce que deux entités divines avaient décidé de se faire la guerre. Raison de plus pour rester en fait : se débarrasser de ces deux problèmes en même temps. Une pierre deux coups, disait-on.

Plaçant la cigarette entre ses lèvres, l’entrepreneur inhala la fumée meurtrière, la laissant se propager dans ses voies respiratoires. Le whisky étant momentanément hors de portée, il se reposait maintenant sur cet autre vice pour dissimuler l’ennui qui le guettait. Parce qu’il résistait également à l’envie d’agripper Madame la Maire par le cou et de serrer ses doigts jusqu’à ce qu’elle lui avoue ce dont il en retournait. Mais la violence était rarement la clé, son côté rationnel le savait bien. Pourtant, la voix dans sa tête lui murmurait de laisser le contrôle de côté pour un instant. Que la brutalité lui apporterait une sérénité assurée ainsi que les réponses qu’il recherchait depuis tant de mois. She’s so close. You just have to grab her neck and squeeze. Do it. Do it. Take what you need, you will feel better. Show her who holds the power. Le milliardaire ferma les yeux, incitant la voix à se taire et expira la fumée. Lorsqu’il les ouvrit à nouveau, le silence régnait dans son esprit. Une fois de plus, son contrôle avait remporté la bataille. Il serra imperceptiblement la mâchoire. Déjà qu’il devait se porter au front tous les jours de sa vie pour combattre ses différents ennemis, voilà qu’il devait également guerroyer contre une partie de son esprit qui s’était manifestée après les événements de l’Éden.

Elijah reporta son attention sur la Mairesse – en prenant bien soin de ne pas regarder sa nuque – alors qu’elle prenait la parole. Il s’en félicita puisque cela lui permit de lire une émotion nouvelle sur le visage de son interlocutrice. Un sentiment qu’il n’avait lui-même ressenti qu’à de très rares instants. Serait-ce de la vulnérabilité qui se dessinait sur les traits de la dirigeante de l’île ? Ses paroles le troublèrent, bien qu’il ne le laissât pas paraître. Était-ce également de la peur qu’il sentait dans la voix de la femme ? Qu’avait-elle vu ? Qu’est-ce que cette foutue Déesse aurait pu faire pour ébranler une femme aussi inébranlable que Sélène Salvatori ? Une femme dont la sœur s’avérait terriblement instable ?

Il allait lui demander d’élaborer sur le sujet lorsque le masque reprit sa place et qu’elle s’adressait maintenant à lui en l’appelant « jeune homme ». Un sourire satisfait se dessina sur le coin des lèvres de l’entrepreneur. Did I bruise your ego, Madam Mayor ? Manifestement, elle n’avait pas du tout apprécié qu’il l’interpelle par son prénom. Il se retint de rouler des yeux d’exaspération. Ce n’était pas comme s’il avait employé son prénom devant tout le monde. Après toutes ses années à se côtoyer, l’étiquette autorisait l’utilisation du prénom en privé. Mais la soif de contrôle de cette femme était encore plus puissante que la sienne. De plus, elle venait de montrer une partie d’elle qu’elle n’avait assurément pas prévu exhiber. Play your game Sélène, but I see you. Before it’s over, you will ask for my help.

Ainsi, il la laissa le réprimander à sa guise, si cela pouvait lui faire plaisir. Peut-être espérait-elle l’insulter comme elle jugeait qu’il l’avait fait, mais il restait de glace à l’appellation. Après tout, il l’avait vue, à l’Éden, prendre un bain de sang. Il avait entendu les rumeurs et les traditions selon lesquelles les propriétés du sang pouvaient faire rajeunir. Il n’avait aucun doute qu’elle était sans doute plus vieille qu’elle ne paraissait. Sans compter son ascendance Adlagoon. Voilà qu’elle ne faisait que le prouver en s’adressant à lui avec la condescendance d’une femme qui avait tout vu. La suite de sa tirade l’intéressa, toutefois. Donc, Méléna voulait renverser l’ordre des choses. Voulait-elle le voir perdre le pouvoir qu’il avait accumulé au fil des années ? Pourtant, si elle avait une once de logique dans cette cervelle aliénée, elle jugerait que dans une guerre contre les anges, il était mieux de l’avoir de son côté.

« Me voilà choqué, Madame la Maire, répliqua-t-il d’un air faussement insulté. Dois-je comprendre que votre charmante sœur souhaite me voir à la rue ? Et moi qui croyais qu’elle apprécierait les ressources que je pourrais lui offrir. »

Un sourire amusé dansait maintenant sur ses lèvres.

« À moins qu’elle désire mes ressources, mais pas le propriétaire. »

Un autre sourire amusé. Dommage pour Méléna que son empire s’effondrerait avec lui. Il était le seul maître de ce qu’il avait accompli. Personne d’autre. D’autres paroles de son interlocutrice. Bien sûr, il était évident qu’elle désirait se débarrasser de la Déesse au même point que Méléna. Qui ne le voudrait pas ? Mais là où Méléna semait la destruction pour parvenir à ses buts, il savait que Sélène désirait conserver son contrôle sur l’île. Elle ne désirait pas la voir partir en fumée. Et peut-être qu’en ce sens, ils étaient pareils. Cependant, il se doutait bien que ses considérations égoïstes allaient plus loin. What do you want, love ?

Les dernières paroles qu’elle lui adressa réveillèrent la voix dans sa tête. Il la considéra un instant, laissant ses propos trouver le chemin de son cerveau. Encore des paroles énigmatiques. Encore des menaces voilée… bien que de plus en plus claires. La dernière partie de son discours l’intriguait. Qui étaient-là ? Les Adlagoons, les anges ? Les zélotes qui suivaient aveuglément Méléna ou bien les entités divines elles-mêmes ? Elijah prit une dernière bouffée de sa cigarette, avant d’écraser le restant dans un cendrier qui trônait près de lui. Il se retourna, faisant dos à la mer et s’adossa à la balustrade, insérant ses mains dans les poches de son pantalon.

« Dites-moi, Madame Salvatori, lorsque la guerre éclatera et que les camps opposés se livreront bataille, qu’en sera-t-il des habitants de cette île ? À quel point seront-ils des dommages collatéraux ? Parce que c’est ici qu’aura lieu cette guerre, n’est-ce pas ? Méléna n’est pas revenue ici simplement par amour familial, non ? Alors je me demande, si les forces impliquées finissent par se détruire mutuellement et qu’il ne reste rien sur cette île sauf vous, est-ce que vos considérations égoïstes seront remplies à ce moment ? »

Il lui adressa un autre sourire charmeur, tout en scrutant son visage et son langage corporel. Son masque avait craqué une fois, peut-être cela pourrait-il se reproduire.

« Il se trouve que je possède également quelques considérations égoïstes. Ne serait-ce pas une merveilleuse coïncidence si nos considérations pouvaient s’avérer mutuellement bénéfiques ? En admettant que la neutralité soit un choix qui pourrait mener à ma perte, quels seraient les avantages à choisir le camp de Raevalon ? Si je dois parier ma vie, je préfère le faire en connaissance de cause. Et j’ose croire que vous feriez la même chose dans ma situation. »

Il savait que son temps était compté, que la Mairesse se désintéresserait bientôt de lui. Surtout si ceux qui étaient là entamaient les hostilités. Il osait croire que cela ne se produirait pas ce soir, mais tout avait éclaté il y a quelques mois. Il savait bien que cela pouvait se reproduire.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

L'Écrivain des Destins
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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



r4g3404 cilla.
Le blackout n'étant pas levé, il s'était ennuyé ferme une minute ou deux. Puis il s'était mis en tête de vérifier et de revérifier tout ce qui pouvait bien toucher à ce satané gala. Une telle cybersécurité même pour ce genre d'évènement était totalement disproportionnée. Même pour un établissement aussi important que celui de la maire. C'était incohérent.
Et les incohérences, r4g3404, ça l'intéressait beaucoup.

Il laissas en plan le message de T0nydaM0untainB0y qui lui proposait une partie de Counter Strike 2 et commença à coder un bot qui passerait en revu liste des invités, traiteurs, bouteilles, aménagements commandés en conséquence. Il fit aussi un petit module qui scannerait les occurrences et redondances. Notamment de noms prénoms.
Sa main au feu que quelque chose clochait ! Mais quoi ?
En parallèle, l'adolescent parcouru les appels d'offres pour de gros travaux. Notamment ils voulait des demandes clôturées? Ce qui l'intéressait c'était du gros œuvre énergétique et électronique.
La maire ne ferait pas retaper, moderniser sa baraque sous sa propre identité. Il voulait dénicher la demande, qui y avait répondu, quand, le budget.

Jusqu'ici il s'était toujours désintéressé des mouvements des gros poissons. Lui, son dada c'était coder des logiciels de triche pour jeux-vidéos et les vendre. Mine de rien, il en tirait un beau paquet d'oseille. Mais du matériel militaire haute technologie, dans une petite ville paumée comme celle-là, voilà un sujet sensible qui valait le coup d'être éventé !

________________

L'ange qui s'ignorait avait dissimulé le mystérieux palpitant... Palpitant.
Seulement doté de l'étranger boite, il avait prit le part de grimper les escaliers de la salle du piano. La pièce  était imposante, avec de belles boiseries sur toute la façade des murs. Un cheminée crépitait et diffusait des couleurs chaudes. À terre devant ladite cheminée, s'étendait des peaux de bêtes et au centre de la pièce étaient placés trois canapés en cuir imposant autour d'une grande table basse en verre. Non loin des grandes fenêtres se trouvaient un piano à queue. Un solide escalier de marbre blanc grimpait dans les hauteurs.
Aux murs deux tableaux à l'huile de plus de deux mètres dominaient l'endroit. L'un représentait Sélène Salvatori en pied. Fière, elle se tenait dans une robe couleur corbeau, une rose noire au bustier, parée d'un chapeau à larges bords, de gants en dentelle. Se tenait avec elle, droit, un doberman fin, comme taillé au burin, et l'air particulièrement... Méchant.

Le deuxième tableau montrait une famille.
Un homme endimanché portant une moustache qui n'avait rien à envier à Nietzsche se tenait au centre. Son monocle dardait un regard sévère alors que sa femme plus en retrait, vêtue d'une simple robe blanche parée de multiples fleurs du jardin, adoucissait l'ensemble.
Trois enfants tentaient de se tenir sages devant eux, mais la tache semblait ardue. Une petite fille aussi sévère que son père se tenait droite, un chiot dans les mains. A sa droite un petit garçon visiblement ennuyé ne rêvait que de retourner jouer avec son tricycle. Et une autre fermait le trio. La coiffe pas bien rangée, une expression d'excitation peinte sur le visage, elle affichait pleine de fierté ce qui devait-être le dessin représentant le peintre qui avait fait le tableau.

Il grimpa le lourd escalier de pierre.

Il aboutit sur un long couloir pareil à celui du rez-de-chaussée. Cependant ici les décorations étaient d'un tout autre ton.
Les boiseries étaient d'un ton bien plus sombre. Des arches étaient taillées, des colonnades aussi. De larges cercles de pierres aux murs affichaient en un relief léger les gravures de têtes de profils, à l'instar des pièces romaines, montrant le portrait d'un empereur.
Mais les gens ici étaient parfaitement inconnus de la croupière.

Les lampes ici diffusaient une lumière plus faible aussi. Et les lourdes tentures qui se croisaient étaient toutes d'un rouge sombre.
Sur diverses tables suivant tout le couloir des roses rouges et noirs étaient posées dans une carafe en verre.
Le tapis sous leur pieds étouffait tout bruit de pas.
Le plus curieux résidait sans doute dans les toiles au murs. De vastes cadres de bois sculptés pour des toiles parfois seulement de noirs. Ou alors de visages défigurés, dégoulinants détruisant l'identité, l'humanité.

Il était tant absorbé par sa quête d'une issue, qu'il ne s'était pas rendu compte d'un point. Sa main fourrageait dans sa poche, à tâtons.
Cette boîte l'avait-il envoutée ? Rien ne pouvait le laisser penser. Ce qui était sûr cependant, c'est qu'en utilisant que le touché, et sans observer le cube, il avait trouvé un complexe système permettant en une dizaine de coups d'ouvrir le contenant.
Seul le déclic se manifesta. Il n'avait pas encore ouvert la boite de pandore. Seulement déverrouillée.
Lorsque SOUDAIN !
Un choc. Un contact.

Le blondinet, absorbé dans ses pensées n'avait pas vu la porte ouverte. Et le duo qui passait par l'ouverture.
Son épaule frappa une femme dans une robe absolument exquise. Le type à la chevelure rouge flamboyante qui l'accompagnait l'analysa d'un regard amusé.

Une voix inconnue et grave fit irruption dans le crane de Kappa. Mais il ne recevait pas bien.

'Tiens tiens. Alma... parlé... toi. Devais... boîte. Ça va mon pote ? '

Il allait ajouter quelque chose, de vive voix cette fois lorsqu'un serviteur se joignit au groupe.

- " Ah, très bien. On m'avait glissé que monsieur Carlisle ne se déplacerait sans doute pas en personne pour assister à la démonstration privée. Mariette, si ma mémoire est bonne? Vous venez en son nom voir la preuve de notre bonne foi, n'est-ce pas ? Par ici je vous prie. Je vais vous y mener. Assurément le spectacle va faire bonne impression. Ces messieurs sont-ils vos gens ? Ils ne m'ont pas été signalés."

Et l'homme s'avança dans le couloir d'un pas soutenu.
Le rouquin lança un regard appuyé à Mariette. Manifestement c'était elle qui avait le pouvoir de le faire entrer dans la confidence de cette mystérieuse représentation.

________________

« Me voilà choqué, Madame la Maire, répliqua-t-il d’un air faussement insulté. Dois-je comprendre que votre charmante sœur souhaite me voir à la rue ? Et moi qui croyais qu’elle apprécierait les ressources que je pourrais lui offrir. À moins qu’elle désire mes ressources, mais pas le propriétaire. »

La puissante première dame de la ville de Roanapur tira une bouffée de sa cigarette avant de l'expirer négligemment.
Visiblement le trait d'humour lui passait royalement au-dessus.

-" Méléna ne s'intéresse à personne, pas même ma personne. J'aurais supposé qu'une rencontre vous en eu convaincu. "

Quelque chose là-dedans la vexait d'ailleurs. Bien que cela fut habilement passé sous silence. Mais le ton s'était quelque peu alourdi.

«Dites-moi, Madame Salvatori, lorsque la guerre éclatera et que les camps opposés se livreront bataille, qu’en sera-t-il des habitants de cette île ? À quel point seront-ils des dommages collatéraux ? Parce que c’est ici qu’aura lieu cette guerre, n’est-ce pas ? Méléna n’est pas revenue ici simplement par amour familial, non ? Alors je me demande, si les forces impliquées finissent par se détruire mutuellement et qu’il ne reste rien sur cette île sauf vous, est-ce que vos considérations égoïstes seront remplies à ce moment ? »

Elle haussa un sourcil. Non pas surpris mais comme si elle s'impatientait.
La conversation ne prenait pas un tournant qui allait en son sens, et, femme de pouvoir, elle menaçait de vite se désintéresser.

-" Vous faites fausse route. La guerre des anges commence ici. Mais l'île ne va certainement combler leur appétit. Quant aux plans de Méléna, c'est une autre histoire. Votre réflexion est pareille à un cheval muni d’œillères. Voyez plus grand. "

Elle lui fit de nouveau face.
Si son apparence restait résolument humaine, ses yeux étaient maintenant d'onyx. Intégralement.

«Il se trouve que je possède également quelques considérations égoïstes. Ne serait-ce pas une merveilleuse coïncidence si nos considérations pouvaient s’avérer mutuellement bénéfiques ? En admettant que la neutralité soit un choix qui pourrait mener à ma perte, quels seraient les avantages à choisir le camp de Raevalon ? Si je dois parier ma vie, je préfère le faire en connaissance de cause. Et j’ose croire que vous feriez la même chose dans ma situation.»

Un léger sourire ourla subtilement les lèvres sombres de Sélène.
Un coude sur la rambarde de pierre, la cigarette en l'air, son expression signifiait qu'elle préférait ce tournant de la conversation.

-" Dans votre situation je garderais deux, voir trois cartes en main. En l’occurrence, vos investissements sont votre principale préoccupation, j'imagine. Savez vous que ce monde recèle bien plus de mystères que vous ne voulez bien le croire ? Savez vous qu'il existe autre chose que les anges, les humains et les adlagoons ? Il s'agit là d'une carte que je me garde en manche, mais que je me propose de vous révéler.
Mais rien ne se fait sans contrepartie. Voici une offre. Vous me faite un don correspondant à sept pour cent de vous bénéfices de cette année. Pour encourager l'art dans notre métropole. Et je vous révèle ce que seuls savent approximativement deux mille âmes sur cette Terre. Même les emplumés ignorent ce que je pourrais bien vous révéler. Un aubaine.  
"

Ses yeux brillaient.
Son sport n'était pas de tuer. Il ne résidait même pas dans le fait de posséder. Si Méléna était excitée à l'idée d'inspirer la terreur et le désespoir, sa sœur préférait la manipulation psychologique. Son but n'était ni de gagner ni de perdre. En fait, sa réussite n'était pas le fruit de son ambition. Mais un simple retour d'expérience. Des années de jeux à torturer ses proches de décisions difficiles.
Une parieuse. Une joueuse.
Et tant qu'Elijah ne jouait pas, elle semblait s'ennuyer ferme. Après tout, qu'y avait-il d'exaltant à être seule autour de la table ?
Non, l'intérêt du jeu, c'était d'affronter des adversaires. Deviner leur main, et bluffer jusqu'à voir leurs traits se décomposer lorsque l'inéluctable advient. Lorsque les cartent s'abattent, et que les jeux sont faits.
Alors... Qu'avait-elle en main ?

________________

Voici qui marque la fin du neuvième tour de l'Event.

Kappa a réussi avec un 4 à ouvrir le mécanisme de la boite ! Bravo !
Mais son contenu demeure caché !

Nous approchons de la fin de l'évènement.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.

La fin du tour sera le dimanche 3 Décembre à 23h59, heure française.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 201105065940620123

Kappa
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Le regard soucieux, mais la pensée absente, Kappa déambulait à l’étage, cherchant avec un brin de désespoir une échappatoire qui tardait de se dévoiler à lui. Forcément, il allait trouver chaussure à son pied lorsqu’il arriverait sur ce foutu balcon. Toutes les issues ne pouvaient être bloquées sans la moindre possibilité de passage. Et puis, en cas de catastrophe, forcément qu’on allait laisser sortir les gens, non? Pour être honnête, pendant une fraction de seconde, Kappa se surprit lui-même à songer qu’il valait peut-être mieux forcer la main du destin et créer une diversion qui obligerait les forces armées à évacuer les lieux…

Un large sourire s’imposa dans son esprit. Pas le sien, non. Celui d’une damoiselle connue pour son amour débordant du chaos et qui excellait dans l’art de semer les emmerdes sur sa route à l’instar d’Hansël et ses cailloux laissés derrière son passage. La reine de la discorde n’aurait pas laissé passer une telle occasion de faire foisonner encore plus la panique si l’opportunité s’était présentée à elle…

Mouais… si le balcon devait s’avérer une piètre alternative à sa fuite potentielle, alors il prendrait exemple sur sa patronne et créerait lui-même son opportunité. Après tout, un incendie pouvait se déclarer si vite… Et dès lors, on l’obligerait à sortir du manoir, chose qui était plus que souhaitable.

Alors qu’il cogitait sur ce nouveau plan qui prenait davantage forme dans son crâne embrumé par son esprit troublé, Kappa triturait nerveusement du bout des doigts ce petit cube mystérieux qui trônait au fond de sa poche. Savait-il ce qu’il faisait, à cet instant précis? Absolument pas! Il canalisait simplement son anxiété en jouant avec les mécanismes de son précieux butin sans réellement penser aux mouvements qu’il effectuait. Pendant qu’il tripotait sans relâche cet artéfact dur du bout des doigts, l’ange perdu scrutait les environs afin de s’assurer qu’il se dirigeait du bon côté pour rejoindre ledit balcon. La décoration semblait bien différente ici que dans le reste du manoir. Certes, il n’était pas du genre amateur de design intérieur, mais il avait quand même suffisamment l’œil pour remarquer la lumière davantage tamisée, que la boiserie se faisait davantage sombre, que les colonnades donnaient des airs presque gothiques à l’endroit et que les cercles de pierres en reliefs donnaient un ton plus austère aux lieux qu’il ne initialement l’aurait cru. Honnêtement? C’était juste creepy tout ça. Il n’avait pas d’autres mots pour le décrire… D’autant plus que les roses rouges et noires disposées tout le long du couloir sombre auraient assurément plu à Dracula et que le lourd tapis sous ses pieds amortissait toute forme de bruit… Oh et on parlait des cadres carrément sanglants qui laissaient entendre à la demeure d’une psychopathe? Sérieusement? C’était nécessaire? IKEA confectionnait des décors hautement fonctionnels et moins glauques que ça, quand même… et pour probablement beaucoup moins cher! Il disait ça, il ne disait rien. Un référent de grande qualité, apparemment.

- Fuck, qu’est-ce que je fais ici, au fond… Marmonna-t-il pour lui-même en détournant le regard alors qu’il croisait des passants insipides à ses yeux.

Clic!

Wait, what?! À peine venait-il de réaliser qu’il avait accidentellement accompli un truc avec l’étrange cube qui reposait toujours au fond de sa porte qu’un impact brutal le heurta de plein fouet… Accidentellement aussi, bien évidemment. La porte à sa droite s’était ouverte alors qu’il était comme à chaque seconde sa vie, apparemment pris dans ses pensées et il n’avait même pas remarqué la silhouette gracile qui s’était dessinée sur sa trajectoire. Son épaule heurta la jeune femme de plein fouet, le poussant à tituber. La délicate victime reçut également l’impact de plein fouet, mais fort heureusement semblait bien accompagnée. L’individu qui se tenait à ses côtés n’eut aucun mal à la réceptionner pour lui éviter l’embarras de s’affaler au sol sous la maladresse du blondinet.

- Shit, jura-t-il tout bas, réalisant sa bévue. Je vous demande pardon, j’étais pris dans mes pensées, je ne vous avais pas vu…

Frisson désagréable sur l’échine.

Il détaillait la délicate femme de la tête aux pieds. Son regard n’exhibait aucune envie, mais plutôt de l’incertitude. Elle dégageait cette aura qui le rebutait chaque fois qu’il croisait des individus pas nets. La même énergie que… que… que sur le navire. Ou que ce qu’il avait ressenti dans les sous-sols plus tôt, mais nettement moins fort, moins envahissant… Mais néanmoins reconnaissable entre mille. Ils étaient partout, c’était atroce. Un malaise important naissait en lui et il n’avait aucune envie de s’éterniser davantage en son ignoble compagnie. Et le type, à ses côtés? Son énergie était différente… plus semblable à cette étrange et nébuleuse Alma qu’il avait croisé plus tôt. D’ailleurs, ce dernier fixait Kappa avec un air… amusé? Quoi? Il voulait sa photo, peut-être?!

Kappa soutint le regard de l’individu à la chevelure carmine… Avec une pointe de provocation peut-être? Pour dire vrai, il était si confus qu’il ne savait plus où il en était. Dans tous les cas, il ne s’encombrerait pas de leur compagnie inutilement. Cela dit, avant même qu’il ne prenne la décision de s’éloigner, une nouvelle voix se manifesta dans son pauvre esprit troué par les intempéries de son passé. Expression soucieuse au visage, il se retint de porter une main à sa boîte crânienne sous l’effet déstabilisant, désagréable et effrayant de cette nouvelle tonalité qui s’invitait sans autorisation dans sa tête. Sérieusement : what the hell was going on?! C’était qui ces gens aux superpouvoirs à la con? Parler dans la tête des gens X-Men-style, c’était non! Ou alors il devenait encore plus fêlé, ce qui n’était pas improbable… pourtant, il avait pris ses cachets récemment… devenait-il résistant à sa médication? Si tel était le cas, il était assurément dans la merde.

Pour seule réponse, Kappa émit un grognement d’insatisfaction, exhibant un air renfrogné. Alors que sa confusion prenait de l’ampleur, son envie de tout cramer suivait la cadence. De plus en plus, l’idée de foutre le feu semblait la seule issue pour lui permettre de s’éclipser en même temps que la masse populaire.

Un serviteur fit irruption sans crier gare (poussant Kappa à sursauter par le fait même, foutu tapis qui masque les bruits de pas…) et s’adressa directement au détestable duo devant lui. Une histoire d’un monsieur Carlisle dont il n’avait rien à foutre et qui ne le regardait en rien de toute façon… Il n’avait rien à voir là, donc pourquoi s’éterniser? Sans un mot de plus, le blond aux origines célestes insoupçonnées se détourna et fit profil bas alors qu’il s’éloignait dans ce couloir trop sombre à son goût. Poursuivant son errance et avec la ferme intention d’ignorer toute potentielle interpellation mentale potentielle et saugrenue, le sous-fifre de Philomena gardait l’œil ouvert à la recherche de ce satané balcon qui, de plus en plus, ne lui inspirait plus aussi confiance… Au final, il commençait à considérer la chose comme une perte de temps, mais il devait minimalement y jeter un œil avant de songer sérieusement au plan B; question de principe.

Aussi pyromane cela puisse paraître, l’idée de foutre le feu au manoir le taraudait de plus en plus. Rien à voir avec des illusions pseudobibliques de purification par les flammes, il s’agissait simplement d’une option radicale à son problème actuel… Radical, mais efficace, à son œil. Et franchement, cette option aurait assurément de quoi rendre fière la Serbe qui lui servait de supérieure.

Alors qu’il continuait de circuler dans ce damné couloir qui lui donnait l’impression de ne jamais finir, Kappa se risqua à sortir son précieux et très minuscule butin de sa poche. Il avait bel et bien entendu un déclic… Assurément, il l’avait ouvert non? Et comme il était seul, dans ce corridor venu tout droit du manoir de la famille Addams, il pouvait bien assouvir sa curiosité, non? Microscopique coffret dans la paume, il détailla l’objet alors qu’il arrivait lentement, mais surement, à la hauteur du balcon…

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 2 Sign14

I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


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