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Mariette
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Mariette
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Il y avait des journées comme ça ou il aurait mieux valu rester chez soit!

Le petit minois de biche avait eut une de ces soirées des plus exécrables....

D'abord cela avait commencé avec un client aux mains baladeuses, qui lui avait forcé à lui donner son numéro de téléphone, pour s'éviter un scandale devant le reste des autres personnalités qui allaient bientôt arriver à la table, alors qu'elle ouvrait les jeux à la grande table des joueurs professionnels.

Et puis il y avait une chamaillerie idiote avec l'une de ses collègue Sheila, qui lui avait fait une réflection des plus méprisantes alors qu'elles étaient au bar à l'heure du lunch.

Pour finir en beauté, avec son manager qui l'avait reçu dans son bureau, et qui avait répondu aux allégations de mains baladeuses : « qu'elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait avec les clients dans son temps libre si cela n’empiétait pas dans le travail et que si jamais elle refusait les avances du client en question, il lui faisait entièrement confiance pour faire cela en douceur sans blesser l'orgueil ni les sentiments de ce client fidèle ».

Elle était devant son casier pour se changer et se passa ses doigts sur ses tempes d'un air pensifs.....La nuit avait été longue....

Elle déboutonna son costume de croupière, retira son veston noir en velours lisse et sa chemise blanche à plastron, elle posa le tout négligemment sur le banc en face des casiers.

Si le casino à l'intérieur, avait une allure somptueuse de décadence financière, derrière les coulisses, c'était une autre paire de manches. Les couloirs aseptisés des employées, éclairés aux néons blancs avec des dalles grises en porcelaine à crénelure anti-dérapantes, ressemblait à une fourmilière géante. Les vestiaires était simple et peu accueillants, pas très accès sur la pudeur non plus, il n'y avait pas vraiment de cabines ou ce changer. On se changeait avec tout le monde, proche des bancs pour s'asseoir, en se cachant avec une serviette ou avec son manteau.

La biche scruta de droite et de gauche, que la voie était bien déserte, avant de se glisser hors de son pantalon de travail à tout vitesse. S'abaissant directement de onze centimètres de hauteurs en retirant ses talons à la hâte, avant que quelqu'un d'autre ne fasses éruption, elle enfila son jean taille basse très moulant. Par la suite, elle enfila très vite un t-shirt par-dessus son magnifique soutien-gorge en dentelle rose parme. Un t-shirt à l’effigie de Jurassic Park et enfila des baskets Reebok blanches. Elle garda ses cheveux tirés en chignon de travail pour le moment.

Ce style ne lui ressemblait pas du tout, mais il était 4h du matin et le casino fermait, elle n'avait aucune chance de croiser quelconques clients à cette heure-là, et elle avait 40 minutes devant-elle pour profiter du bar....Elle avait fortement besoin d'un verre.

Elle replia son uniforme et le fourra dans son sac, pour l'emmener chez elle et par la suite le déposer au pressing. Sauf que ce soir, elle ne rentrerait pas tout de suite chez elle, elle allait d'abord faire un détour......

Elle se saisit ensuite de ses boutons de manchettes en or et les déposa dans un petit sac à bijoux, qu'elle mit lui aussi dans son sac. Son sac était la seule chose chic qu'elle portait sur elle ce soir-là. Un grand sac fourre-tout en cuire patiné de la marque La Bagagerie qui faisait de superbes sacs, extrêmement pratiques et élégants.

Elle poussa la porte à battement et circula dans les couloirs à la recherche d'une ouverture sur la salle principale. En passant devant le local à poubelle, la vision de nombreux cadavres de bouteilles d'alcool au prix très coûtant, et l'odeur âcre de cet l'alcool chaud de fonds de bouteilles mélangé à l'odeur des poubelles, lui souleva le cœur.

Elle franchit se passage à la hâte et s’immisça à travers les cuisines pour atteindre la section restaurant du casino, pour ensuite, prendre l'ascenseur et monter à l'étage, rejoindre les salles de jeux et le bars.

Elle arriva devant cet immense îlot central qu'était le bar, et s'attabla au comptoir. Les lumières tamisées du bar étaient rassurantes et quelques autres pèlerins (ses collègues) s'aventurait encore aux heures tardives pour boire un dernier verre.

Elle se posa à côté de Len, un bon collègue qu'elle appréciait. Elle lui jeta un regard entendu et sans un mot se tourna face au barman, qui faisait dos à ses étagères extrêmement bien fournies d'alcools luxueux et coûteux.

Elle commanda un verre de martini avec une olive bien juteuse dedans et noya son regard dans cet alcool blanc aux reflets un peu vert irisé, perceptibles seulement si l'on forçait son attention dessus et qu'on les observaient bien.

Elle leva le verre à hauteur d'oeil dans les lumières du bars pour l'admirer avant de le redescendre à sa bouche et d'y porter ses lèvres. À cette gorgée de vermouth au goût sucré et légèrement amer, elle poussa un profond soupir de gratitude, elle attrapa ensuite le petit cure-dent piqué d'une belle grosse olive verte et planta ses crocs dedans doucement pour prendre le temps de la déguster par petit bouts. Enfin, elle se sentait réellement à la fin de son dernier quart de travail. Enfin elle avait la paix, et pouvait arrêter de penser trente secondes......

Après avoir pris le temps de prendre quelques verres et de sentir la chaleur de l'alcool envahir ses entrailles, la belle attrapa son sac et tourna les talons vers la sortie.

Elle poussa la porte principale du Casino et partie à pied dans le Sin District. Sa prochaine destination était la Zone....

Elle ne rentrerait pas immédiatement chez elle ce soir là. Elle avait confié sa chienne Vanille aux bons soins de sa voisine de palier, Madame McLure, une femme seule et qui adorait la compagnie des chiens.

Dans sa jeunesse Madame McLure avait été juge pour chiens de races, et devant l'élégance de Vanille, Lévrier Afghan pure race, elle avait fondue.

Elle acceptait régulièrement de garder la chienne gratuitement quand Mariette s'absentait certains soirs. Madame McLure ne pouvant pas sortir la chienne à cause de sa hanche, Mariette donnait un gracieux pourboire au portier de son immeuble, qui montait chez Madame McLure, sortait la chienne pendant un bon 45 minutes et la ramenait à l'appartement de la vieille dame pour le reste de la nuit.

C'était un mécanisme bien huilé qui arrangeait bien la Démone. N'ayant aucunement eut l'intention d'avoir un chien dans sa vie, surtout avec son travail de nuit, elle était ravie d'avoir trouvé ce formidable arrangement et, si il y avait bien de solides aspect positifs à son travail, la paye en faisait partie! Elle pouvait se permettre de payer le portier de son immeuble tous les jours de la semaine, pour le bien-être de sa jeune folle de Van.

Elle marchait dans les rues chaudes et humides de Roanapur, musique dans les oreilles, elle avait lâché sa magnifique crinière couleur chocolat noisette, et avançait le pieds léger. Transportée par une énergie dévorante qui l'avait envahie depuis son bas-ventre et remontait au cœur de sa poitrine, elle sautillait presque d'excitation, ses pieds la portant aussi rapidement que les ailes aux chaussures d'Hermès, vers sa destination finale.



Elle avait hâte! Hâte de laisser sa nuit de travail derrière elle, hâte de s'amuser un peu!

Avec ses gènes démoniaques, elle ne ressentait que peu la fatigue et n'avait besoin que d'une ou deux heures de sommeil par nuit pour se régénérer. Parfois même aucune heure de sommeil, et elle était aussi fraîches qu'une jolie fleur sous la rosée du matin.

Elle passa dans le Sin District, sans prêter aucune attention aux gars du quartier qui, ivre morts et en quête d'un « ride » pour la nuit, la sifflait éhontément....

Arrivée dans la zone, elle prit la direction du seul et unique motel du quartier.

Le motel en question n'avait rien à voir avec les motels des États-Unis, et leurs rangées de chambres longilignes sur deux étages en forme de L, avec des places de stationnement pour les véhicules.

C'était un immeuble sur quatre étages des plus miteux, avec des couloirs sombres, éclairés seulement par de petites lampes murales à plusieurs mètres de distances les unes des autres, qui dégageaient de leurs ampoules un jaune très étouffé.

La belle passa le concierge, qui lui tendit les clés, sans un mot, et monta au 4e étage....

Là, à l'étage le plus délabré de tout le motel, elle se campa sur ses deux gambettes arrières, comme une lionne prête à bondir, elle enfonça ses baskets dans le tapis, en mouvement circulaire, à la manière d'un sprinter qui se prépare au grand départ et s'élança dans les plus grandes enjambées que sa taille lui permette. Elle franchie la distance du couloir en quelques secondes et bondit en avant....

Ce tenait là, prêt à la réceptionner, un homme d'une carrure hors du commun, une présence des plus magnétiques, un de ses semblables. Il l'enserra dans ses bras puissants et l’enlaça avec tendresse poussant la dernière porte du couloir de son dos, les entrainant ainsi tous les deux dans la pénombre de la chambre.
Cerbère
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Cerbère
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Juste de l'authenticité

Une nuit aussi sombre que la plupart des cœurs palpitants sur l’île vient de prendre ses terres. Un air frais ondule dans l’air, un homme à la mine sèche et aux traits marqués par le manque de repos avance d’un pas rapide dans les ruelles peu fréquentées de Roanapur, quartier sud. La sérénité semble le fuir, chassée par les multiples œillades qu’il lance par-dessus son épaule. Au bout d’un certain temps, il ralenti la cadence et s’arrête entre deux immeubles de vieilles briques rouges et sort un paquet de cigarettes de la poche de son jeans usé. Il porte une cancerette à ses lèvres et se munit de son briquet qu’il tente maladroitement d’allumer. Il s’y reprend à plusieurs reprises avant de finalement parvenir à donner naissance à une flamme jaune et bleutée. Au moment où il s’apprête à laisser l’extrémité de sa cigarette rencontrer la flammèche dans un brûlant échange, un voleur aux griffes acérées surgit d’un seul coup et blesse ses doigts en capturant le morceau de plastique et de métal. Le bandit s’envole avec fluidité, ses ailes sombres fendant l’air rapidement avant d’aller se percher, tenant fermement sa proie dans son bec large et noir. Le corbeau lance un regard hautain au trentenaire pourtant ce n’est pas lui, qui retient toute l’attention du volé. Le perchoir choisi par l’animal n’est ni un lampadaire, ni le rebord d’une poubelle ni même un balcon mais une épaule musculeuse. Ton épaule.

Debout au milieu de la ruelle en cul-de-sac, à l’image de ton prénom, tu es le gardien qui empêche toute fuite à ta victime. Positionné dos au lampadaire le plus proche, l’homme ne peut distinguer tes traits et ignore ainsi le léger sourire amusé qui orne tes lèvres de chasseur. Contrat accepté à la dernière minute, tes projets pour la nuit étant bien différents de ce que tu fais en ce moment néanmoins la tâche a effectué se révélait rapide et facile et de l’argent aussi facilement gagné n’est pas à négliger. Ta future victime se place en position défensive, les poings serrés, un pas en arrière comme prêt à bondir. Ton rictus s’élargit un brin alors que tu lèves une main parée de mitaine non loin du bec de Balthazar, ce dernier laissant ainsi choir sa trouvaille entre tes doigts. Tu actionnes alors le briquet, sa lumière venant dévoiler tes traits.

-Vous voulez du feu ?

L’homme ne pipe mot, restant interdit face à ton attitude qu’il ne peut qualifier.

-Et bien nous voulons tous quelque chose… Et un certain… Landschaft veut que je lui ramène quelque chose.

A peine as-tu terminé ta phrase que, saisit par un élan de panique, la proie tente de fuir par une attaque futile à ton égard ; il te semble avoir vaguement senti quelque chose heurter tes côtes… Ton bras se tend violemment, venant heurter sa gorge, provoquer sa chute et faisant ainsi avorter sa fuite. Tu t’accroupis, laissant le briquet volé s’écraser au sol avant que ta main ne se referme sur sa gorge rachitique. Tu le soulève avec une aisance propre à ta nature et l’homme agrippe ta poigne, tentant de griffer ta chair de ses ongles sales. Tu ne bronches pas, arquant un sourcil tout en le détaillant calmement et Balthazar ne peut contenir quelques coassements agacés par tant d’agitation inutile. Tu maintiens ta proie à bout de bras, ses pieds effleurant tout juste le sol.

-Donc je disais, Landschaft est…fatigué d’attendre. Il m’a donc gentiment demandé de vous ramener à bon port.

L’inconnu paraît blêmir d’avantage (si tenté que cela soit possible) à l’énoncé du nom de ton commanditaire et cela n’est pas pour te déplaire. Si la peur était un gâteau, tu en mangerais une part généreuse chaque jour sans jamais t’en lasser. Ta main se resserre subitement sur sa trachée et le trentenaire s’agite dans tous les sens. Tu ne comptes pas le tuer mais le priver d’oxygène suffisamment longtemps pour que sa conscience le quitte et que tu puisses, ainsi, effectuer ta livraison avec rapidité et surtout sans encombre. Tu as un rendez-vous important ce soir et tu ne comptes pas être en retard. Quelques grains de sable s’écoulent dans le sablier du Temps et finalement il sombre dans les ténèbres de l’inconscience. Tu reposes ton fardeau au sol et t’éloignes de quelques pas dans le but de te munir d’une grande caisse en bois rectangulaire. Tu la tires sur le sol jusqu’au mannequin de chair avant de l’ouvrir d’un coup de pieds habile pour finalement y déposer ton labeur inerte mais néanmoins vivant. Tu refermes la caisse, places un cadenas sur la charnière d’ouverture avant de replier ton avant-bras non loin de ton torse, laissant ainsi ton oiseau venir s’y poser. Avec douceur, tu viens gratifier son cou de quelques gratouilles bien méritée.

-Comme d’habitude messire Balthazar a été royal.

Quelques gazouillis rauques s’échappent de son poitrail, signe de sa joie quant à ta démonstration de douceur et tes paroles encourageantes.

-Maintenant tu peux rentrer à la maison. Je t’ai préparé une assiette de rat chaud et un morceau de cake au yaourt. Je ne rentre pas ce soir, alors je t’ai mis la radio. Sois sage.

L’animal se penche vers toi, venant pincer tendrement quelques poils de ta barbe. Tu caresses le sommet de sa tête encore un peu puis tu tends ton bras en direction de l’ouverture de la ruelle. L’oiseau prend son envol avec aisance non sans lâcher encore quelques coassements de joie.
Après ce petit interlude adorable, tu reportes ton attention sur la caisse et, usant de ta force surnaturelle, tu la hisses sur ton épaule, tel un démoniaque déménageur. Tu reprends d’un pas lourd le chemin menant à ton client et fort heureusement pour toi, ce n’est pas bien loin. Quelques instants plus tard tu te retrouves dans un hangar tenu debout par la peur de tomber et laisses brutalement tomber au sol ton trésor d’infortune, soulevant un nuage de poussière qui vient lécher amoureusement les chaussures hors de prix de ton commanditaire. Ce dernier t’observe avec une franche incompréhension sur ses traits tout en rattrapant la petite clef que tu lui jettes mais bien vite, un grognement se fait entendre entre les morceaux de bois laissant ainsi comprendre à ton client que sa livraison vient bel et bien d’être assurée. Un large sourire satisfait orne ses lèvres tandis qu’il claque des doigts à l’intention de l’un de ses hommes de mains, lequel s’empresse de lui fournir un ordinateur portable. Monsieur Lanschaft pianote quelques secondes avant de tourner l’écran dans ta direction.

-Voilà comme convenu.

Ton regard sombre détaille rapidement les données bancaires qui s’affichent, vérifiant avec minutie que tu venais d’être payé la somme désignée plus tôt et force est de constater que c’est le cas. Parfait. Tes traits se parent à leur tour d’un sourire, plus discret, avant que tu ne tournes les talons afin de quitter les lieux. A peine l’air frais recommence-t-il à venir découvrir ton visage que tu perçois quelques plaintes maladroites provenir de l’intérieur de la carcasse de tôles rouillées par le sel. Les humains… Si fragiles…

**

L’impatience qui avait gagné ton corps t’avait poussé à allumer une cigarette. Tu tires plusieurs bouffées empoisonnées avant de passer une main dans ta tignasse d’ébène, laissant tes iris rongées par les flammes venir jeter un coup d’œil curieux dans la rue en contrebas. Va-t-elle bientôt arriver ? Tu n'avais que peu d’avance lorsque tu es arrivé pourtant cela commence à entamer ta patience. Mariette…Délicieuse Mariette… A quand remonte la dernière fois que tu as pu te perdre dans sa fragrance ? Et le son de sa voix qui se tortille sous tes assauts sensuels si habiles, quand l’as-tu entendu pour la dernière fois ? Il y a longtemps… Du moins longtemps par rapport à vos habitudes de ces dernières années car oui, elle est la seule femme qui peut se vanter de te côtoyer ardemment sur plusieurs hivers. Mais que partagez-vous, Cerbère ? Une romance ? Certainement pas. Une amitié ? Oui mais plus que cela. En réalité tu n’es pas certain qu’il existe un terme idéal pour vous qualifier mais toujours est-il que vous, vous savez de quoi il retourne et cela te suffit amplement.

Une silhouette féminine passe rapidement sous ton regard, faisant naître un rictus sur tes lèvres qui s’empressent de lâcher le mégot fumant au sol. D’un geste dédaigneux, tu achèves son existence avant de te rendre dans le couloir de la bâtisse en ruine. Ton épaule s’écrase lourdement contre le cadre de la porte et tes perles à présent démoniaque fixent avec intensité le seul endroit par lequel ta Belle va arriver. Les secondes tombent dans le sablier du temps et enfin, l’objet de ton désir se montre. Ses traits superbes capturent ton attention et sa silhouette gracile te fait d’ores et déjà saliver, ta langue glissant entre tes lippes. La fleur des enfers se met en position puis use de sa célérité pour diminuer puis effacer la distance qui vous séparait, achevant sa course d’un saut habile et maîtrisé. L’un de tes larges bras vient remonter ta poigne le long de sa colonne vertébrale, tes doigts saisissant avec douceur sa nuque délicate puis le second glisse sous l’une de ses cuisses, ta main s’arrimant à sa fesse gauche afin d’assurer un maintien parfait. Ton sourire s’agrandit avant que tu ne viennes capturer ses lèvres dans un baiser teinté de ton parfum musqué et d’odeur de cigarette. Tu emprisonnes ses ourlets de chair afin de danser avec sensualité, ta langue quémandant la sienne avec avidité tandis que tu repousses le battant de la porte d’un léger coup de genou. Tu la refermes d’un coup de pied et te diriges vers le lit double aux draps fraîchement changés (à ta demande évidemment) avant de vous laisser tomber tous les deux, toi au-dessus d’elle. Tu mets un terme à votre baiser et viens nicher ton visage au creux de sa gorge, flairant son odeur comme le canidé infernal que tu es et laisses entendre un grognement guttural, signe de ta satisfaction. Avec Elle, il n’est nul besoin d’humanité mais seulement de l’authenticité.

Sa silhouette paraît si fragile ainsi sous la tienne si imposante…Mais vous savez tout deux qu’il n’en est rien. Ce n’est que l’un des nombreux mensonges que ceux de votre race aiment servir au monde qui les observe. Tes dents viennent taquiner doucement la chair de son cou avant que ta voix rauque ne se fasse enfin entendre.

-Mh ça fait si longtemps… Tu sais que j’ai faim de toi.

Son rire ne t’échappe pas, hérissant ta chair.

-Tu as passé une bonne journée ?

A cette question si simple s’ajoute un petit mouvement sournois de ta langue sur sa peau si chaude et un grognement vibre dans ton buste lorsque tu sens son corps remuer langoureusement sous le tiens. Tu prends alors appuis sur ton avant-bras que tu places sur le matelas juste au-dessus de sa tête, tes iris enflammées venant admirer ses traits si doux.

Tenue Cerbère:

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Mariette
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Chaud sous les draps, était-ce la moiteur de Roanapur, ou était-ce celle de la tension anticipant leur futurs ébats. Le bras de Cerbère venait encadrer le dessus de la tête de la démone.

Une crainte légèrement animal animait son bas ventre, comme à chaque fois qu'elle le voyait. Les attentes....c'était bien ça la raison, attente et excitation laissait d'abord place à la peur de la performance en elle même.

Elle plongea ses yeux dans les siens. Deux billes noirs d'onyx, l'invitait à dévoiler la vrai couleur de ses yeux à elle. Elle laissa donc l'incendie de ses prunelles consommer son désir.

Chair contre chair, le chien de Roanapur avait forcé la porte de son foyer de braises. Il entra tendrement et commença sa valse de subtiles coup de bassins. Ses lèvres carnassière entrouvertes révélant ses crocs. Il n'était qu'à quelques centimètre des siennes. Leurs souffles entrelacés dégageaient une odeurs de Vermouth vermeille et nicotine froide, aussi glauque mais excitantes que le lieu dans lequel ils avaient l'habitude de s'ébattre.

La chambre autour d'eux était miteuse, le papier peint défraichit, rappelait de gros imprimés floraux, aux pétales oranges et brunes style art-déco des année 80. Les rideaux carmin rappelaient les rideaux d'ouverture de l'opéra, certains arborait des trous de brulure de cigarette, dont quelques uns était le fait même de Cerbère après leur nombreuses folles nuits passées ici. Le lit king-size était bancale, avec une tête de lit en velours rose bonbon matelassé. Les draps blanc, ternies à cause de leurs nombreux aller-retour en sécheuse sentait l'odeur chimique de fleur des champs de l’adoucisseur machine cheap. Mais malgré cette vision des plus désagréable et le fais que l'haleine du chien de chasse était aussi chargé de nicotine, que celle de son vis-à-vis était chargé d'alcool à Martini dispendieux, c'était si bon, aussi bon et agréable que de tirer sur une magnifique Chicha en verre et d’inhaler les vapeurs fruitées de celle-ci.

Mariette tendait la tête vers Cerbère, sa petite gourmette en or, glissant à l'arrière de son cou gracile qu'elle arquait comme un Cygne. Elle effleurait ses lèvres sans jamais les toucher, échangeant le souffle chaud, incessant qu'elle accueillait avec des frissons de plaisir. Elle sentit la petite chaleur de culmination habituelle monter dans ses entrailles, comme une petite graine germante. Non, elle ne pouvait pas venir tout de suite. La nuit devait durer. Elle devait reprendre l'avantage. Telle un félin agile, elle dégagea ses pattes arrière déjà semi-transformée sur les côtés. Deux longues pattes blanche diaphane, presque nacrée, arquées, contrastant fortement aux délimitations, avec sa couleur d'humaine au teint olive qui préexistait encore à mi-genoux.....Comme si elle avait été victime d'une expérience scientifique sordide, réunissant des membres de corps différents, d'espèces différentes..... Elle arborait cette semi-transformation comme une créature mystique, une chimère ou une harpie.

Son compagnon de chambrée n'avait encore rien changé de son apparence. Good.... l'effet de surprise lui donnerait l'avantage! Elle Planta rageusement ses pattes arrière dans les cuisses de son adversaire. Ses griffes d'onyx ramonant les chairs de l'homme. Elle l'expulsa hors d'elle en arrière du lit. Et, les griffes toujours plantée dans ses chairs sanguinolente, le cloua au matelas pour le chevaucher. Elle le ferait venir avant qu'elle ne vienne elle!

Ce genre de petits jeu de force était courant entre Adlagoon. Cerbère l'avait initié à la plus belle forme de sex qui pouvait exister. Une sexualité guerrière et débridée, loin de la peur de faire mal ou de blesser gravement qu'elle avait toujours ressenti avec ses partenaire humains. Les goons aimaient les démonstration de force à l'instar des félins qui se battent toute griffe dehors. De ses mains griffues elle attrapa la tignasse du goon et la tira délicatement en arrière exposant sa carotide à sa mercie. Elle pausa un baiser délicat sur sa pomme d’Adam et entrepris de bouger son bassin sur le flow de celui de son adversaire. Cette chaleur l'emplit de nouveau.... trop tard, la graine prenait racine et germait en elle. Parie perdue, elle viendrait sans doute avant lui. Ne pouvant plus contenir cette chaleur, elle laissa remonter son émoi jusqu'au creux de sa gorge, avant de lâcher de petits souffle saccadés de satisfaction. Peu-être arriverait-elle à emmener son partenaire dans cet émoi avec elle, peu-être arriverait-elle à le faire se perdre dans ses bras avec elle à l'unisson. Elle rapprocha ses lèvres de l'oreille du mâle excité et lâcha ses petits soupirs et gémissement de satisfaction sans vergogne. Si elle devait se perdre dans le plaisir, elle l'emmènerait avec lui.....


Allongés sur le lit, enlacés et échevelés, moites de sueurs et pleins de petites griffures, ils se passaient le mégot d'une cigarette qui allait pousser son dernier soupir....

Elle se demandait parfois ce que cela pouvait bien faire d'engager un homme comme Cerbère. Les hommes qui se permettaient de le payer devait se sentir puissant, intouchables....Peu importe le problème, en un coup de fil, c'était réglé. Oh! comme ils devaient bien dormir sur leurs deux oreilles, la tête bien enfoncée sur leurs oreillers dispendieux en duvet d'oie et coton Egyptien. Ils devaient dormir du sommeil du juste, le type d'hommes qui pouvaient se payer les services de Cerbère, même si beaucoup d'entre eux ne le méritaient pas.

Ils devaient cependant avoir peur de lui....personne ne s'amuserait à crosser Cerbère. Elle était sans doute l'une des seule privilégiées à se sentir bien en sa compagnie. Protégée presque.....Oh....comme elle aurait aimé l'avoir connu avant, comme elle aurait aimé qu'il fût déjà là dans sa ville natale. Il aurait pu la protéger.


                                                    ***********************

Les circonstances de leur rencontre avaient été des plus surprenantes.....

C'était il y environ 8 ans, elle était nouvelle à Roanapur. Pas fraichement, fraichement nouvelle, mais relativement nouvelle et elle s'était faite arrêtée pour racolage. Et oui.... la ville aux allures de carte postale avait loin d'avoir été un paradis sur terre, du moins pas les premiers six mois.

Ayant eut de la misère à payer son loyer, elle avait dû offrir des faveurs en nature à son propriétaire (décidément saleté d'humains bas de gamme, aux basses pulsions) Et elle avait vite finie par se faire emmerder dans son quartier. Les rumeurs avaient courus bon train....C'était après avoir lutté, griffée et mordue un groupe d'homme qui l'avait coincée dans une ruelle, qu'elle s'était retrouvée à genoux à hauteur de la braguette de l'un deux, les lampe torches des flics braqués devant son joli minois, et s'est elle qui avait fini au poste pour racolage.

Un officier la trainait nonchalamment par son manteau vers les cellules de dégrisement. Un petit couple de jeunes se trouvait là, sans doute arrêtés pour ivresse sur la voie public? Ah oui c'est vrai! c'était un « jeudredi ». (le jeudi était devenu le nouveau vendredi soir, les jeunes sortaient de plus en plus tôt dans la semaine et arrivaient shitface le lendemain pour le dernier jour de bureau). Les deux jeunes la regardèrent l'air hagard. Elle fût enfermée dans la cellule libre du milieu, à gauche du petit couple.

À sa gauche à elle dans la cellule la plus sombre se tenait une ombre. Elle ne l'avait pas perçu tout de suite, mais maintenant elle le sentait. Elle l'avait pré sentie avant de le voir.... Un sentiment de vertige profond et d'excitation avait imprimé sa chair. Ses yeux avait flashé une fraction de seconde comme un incendie, heureusement personne ne l'avait remarqué. Personne? Si lui.

L'ombre assise sur son banc tirait sur une cigarette. Le mégot rougeoyant imprimant à peine ses traits contre le mur de la cellule. Le golem se leva et s'avança lentement à hauteur de la biche. Il n'avait rien d'humain, il n'était pas humain.... Alors c'était donc cette sensation là? Croiser un être de son espèce? Un mouvement d'excitation et de curiosité la rapprocha des barreaux qui la séparait de son compagnon de cellule, comme un papillon de nuit attiré par la lumière à l'intérieur d'une maison accueillante.

Peur? Non.... un peu de crainte oui, mais une fascination débordante s'était emparée d'elle. C'était nouveau pour elle, elle n'avait jamais croisé d'Adlagoon avant. Pourtant elle avait fait un court séjour à Paris et se doutait bien que la ville pullulait de goons, cependant elle n'en avait croisé aucun là-bas, ni à Roanapur depuis six mois. Elle s'était même demandée si sa propre espèce n'était pas un mythe, et si elle même n'était pas juste une dégénérescence génétique....

Mais il se tenait là, elle le sentait. Il l'avait sentie aussi. Il s'était rapproché. Elle pu enfin discerner son visage à travers les barreaux, il avait presque les traits d'un canidé de combat, quelques balafres agrémentait sa peau d’albâtre. Des yeux sombre perçait derrière un rideau de cheveux noir corbeau et une bouche lippue retombait en un sourire sur des dents carnassière qui allait presque couper son mégot en deux. Un gros tas de muscle imposant la surplombais. Il la fixait. Il était beau. Il était jeune. Très certainement plus jeune qu'elle, malgré leur gènes démoniaque qui la faisait passer pour le même âge que lui, elle sentait une juvénilité latente.... Petit jeune déjà beaucoup trop inquiétant pour son âge.... Il n'était pas là par hasard, dans cette cellule. Il se tenait là car il le voulait. Il avait à faire là. Sinon il n'y serait pas. Le nom enregistré au registre du poste de police  devait même être un faux. Mais que faisait-il ici? Qui était-il venu chercher?

Le temps s'était arrêté. L'homme tira sur sa cigarette et délicatement la lui tendit à travers les barreaux. Elle glissa deux doigt fins autour du mégot et porta le mégot à sa bouche....


                                                    **********************

Elle glissa deux doigt fins autour du mégot et porta le mégot à sa bouche....Elle était restée collée à lui dans les draps, sa petite tête frêle contre son pectoral droit. Comme à leur habitude ils partageaient une cigarette. La nuit était encore jeune. Elle remonta lentement son regard et le plongea dans ses deux billes noirs d'encre.

-Qu'aimerais-tu faire pour le reste de notre soirée Cerbère? Apparement il y a une fête foraine sur la plage ce soir, aurais-tu envie d'y faire un petit tour?

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Cerbère
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Le monde paraît vous oublier l’espace d’un instant, vous offrant une brèche que vous seuls pouvez pénétrer. Si vos vêtements n’ont pas mis longtemps avant de se retrouver au sol, tu ne peux t’empêcher de découvrir la chair si chaude de ta compagne du bout de tes lèvres avides. Tu glisses sur son ventre, remontes jusqu’à la naissance de ses seins avant de glisser doucement entre eux pour ensuite venir mordiller la peau délicate de sa gorge. Un courant électrique parcoure l’entier de ton corps et le monstre caché sous ta peau frémit d’excitation et de joie. Alors que tu malmènes son derme de tes lippes et de tes crocs, c’est sans demander l’autorisation que ta verge gonflée s’invite en son sein. Une fois à l’intérieur, un râle plus animal qu’humain vient vibrer entre tes ourlets de chair et se glisser dans son oreille. Mariette a toujours adoré pouvoir entendre les manifestations de ton plaisir et c’est surtout avec elle que tu te laisses aller à ce niveau-là. En règle général tu es comme bons nombres d’hommes humains, l’on t’entend peu durant les ébats mais avec Mariette, tout est différent. Les mouvements de tes hanches se veulent profonds et vifs, ton bassin claquant sèchement contre son corps. Tu sais qu’elle adore « être prise », sentir un « adversaire » à sa taille cherchant à la dominer et comme une réponse silencieuse à ce ballet sensuel, la voici qui laisse une partie de ses fines jambes retrouver leur aspect originel. A peine as-tu le temps de remarquer ce changement que la Belle abîme la peau de tes cuisses en y plantant ses griffes de noirceur, provocant un grognement bestial en toi mais le temps n’est pas à la protestation puisque te voici plaqué sans ménagement aucun contre le lit, la démone revenant s’empaler sur toi dans une torride chevauchée. Sa main s’en vient capturer ta tignasse et offrir ainsi ta gorge à sa bouche tentatrice. Rapport de force qui aiguise tes appétits alors, tandis qu’elle continue sa danse sur ton corps, ta peau se noircit doucement et en devient charbon alors que ta dentition se meurt pour dévoiler tes crocs démoniaques. Tu n’es que partiellement transformé et pourtant cela suffit à faire reprendre à une partie de ton anatomie un aspect tout à fait naturel pour toi mais somme toute très « spécial ».

En effet ton appareil reproducteur n’est plus humain, se divisant ainsi allègrement en trois espèce de tentacules aux veines larges et saillantes. Pourquoi 3 ? Et bien simplement dans le but « d’occuper » les trois zones érogènes et sexuelles bien sûr. Il faut bien perpétuer l’espèce non ? Si, bien souvent, tu te sers de ton intimité multiples pour combler Mariette absolument partout, en cet instant tu restes sage et optes pour du « classique » en laissant simplement tes verges désœuvrées venir titiller le bouton de chair si sensible de la gente féminine, ajoutant ainsi un autre assaut de plaisir à vos ébats. Cela ne tarde pas à faire son effet d’ailleurs puisque ta demoiselle s’arque et laisse entendre sa voix gémissante. Tu adores l’écouter chanter de la sorte pour toi. Et voilà qu’elle intensifie sa mélopée au creux de ton oreille. En écho à son chant, des râles gutturaux viennent lui répondre et quelques minuscules secondes après que Mariette aie atteint l’orgasme tant espéré, c’est à ton tour de la rejoindre dans le jardin du plaisir. Tes pattes larges viennent agripper les hanches de ta partenaire, déchirant légèrement sa peau alors que tu te répands en elle, bénissant secrètement sa prise de contraceptif. (Cerbère papa et puis quoi encore ?!)

Vous échangez un sourire complice avant que Mariette ne s’enlève doucement de ta personne, s’allongeant avec sensualité juste à tes côtés alors que tu recouvres ton aspect humain. Te tournant sur le ventre, tu te tires vers le bord du lit en quête du jeans que tu as abandonné au sol tantôt et en extirpes un paquet de cigarettes. Mh plus que deux… Va falloir en racheter. Tu attrapes un clou à cercueil, le coinces entre tes lèvres et te munis de ton zippo afin de l’allumer puis tu laisses l’appareil retomber au sol et te redresses pour venir t’allonger sur le dos à côté de la belle infernale. Tu tires sur ta cigarette avant de la lui tendre, perpétuant votre tradition tandis qu’un nuage épais coule de tes lèvres telle une rivière empoisonnée. Ton visage se tourne et tes iris s’arriment au port de ses traits. Elle est belle n’est-ce pas ? Et vous vous comprenez si bien… Avec ses années supplémentaires, elle sait être la voix de la sagesse lorsque parfois tu te laisses emporter par tes pulsions colériques. Une complicité certaine est née entre vous et ce, dès votre toute première rencontre.


**


Une femme est emmenée. Une belle femme. Tu la ressens pas vrai ? Cette sensation, ce frémissement aux creux des entrailles comme une menace de mort imminente ? Une semblable. Un morceau de perdition de plus qui se meut parmi les humains et quel morceau. Du choix. Du filet mignon sans doute. Elle est jetée dans sa cellule sans le moindre égard et tu ne peux défaire ton regard de sa personne. Tu t’avances, chien curieux par l’odeur qu’il hume. Tu t’approches des barreaux jusqu’à ce qu’elle finisse par t’y rejoindre… Comme si vous aviez rendez-vous et pourtant, vous ne vous connaissez pas… Pas encore du moins. Tu te perds un moment dans ses prunelles avant de lui tendre ta clope entre les barreaux. Ses doigts délicats viennent la saisir et lorsque sa peau entre en contact avec la tienne tu te promets de la dévorer dès que tu auras terminé ce que tu dois faire ici.


**


Lorsque sa tête se pose sur ton torse, tu passes instinctivement un bras autour de ses épaules, la pressant contre ton imposante silhouette. Ton menton s’appuie contre son front. Tu es bien. Simplement bien. Dis, Cerbère, est-ce que tu y as déjà songé ? A elle ? à Vous ? Oui. Plus d’une fois. Mariette serait la compagne idéale après tout. Vous vous ressemblez tellement…et divergez là où cela est nécessaire vous permettant ainsi de trouver l’équilibre parfait. Vos corps se nouent avec une harmonie parfaite. Le naturel, l’authenticité vous a toujours réuni. Votre première fois s’était déroulée sous vos formes démoniaques après tout ! La chambre d’hôtel n’y avait pas survécu d’ailleurs…
Et elle ? Tu crois qu’elle y a déjà pensé ? A vous ?

-Qu'aimerais-tu faire pour le reste de notre soirée Cerbère? Apparemment il y a une fête foraine sur la plage ce soir, aurais-tu envie d'y faire un petit tour?

Tu es tiré de tes pensées par ses perles noisettes et sa question fait naître un léger sourire sur tes lèvres :

-Tu sais que dans un moment j’aurais encore envie de te dévorer ?

Ce n’est pas ta faute si Mariette te plaît autant après tout ! Tu es victime de ses charmes ! Un parfait innocent ! Elle glousse avant de venir elle-même poser ta cigarette entre tes lèvres afin de te permettre d’en tirer une bouffée.

-Mais je ne suis pas contre une balade. J’ai faim d’ailleurs.

Une fois le poison envolé de tes lèvres, ta main remonte de ses épaules pour venir glisser sur l’arrière de sa tête et la pousser ainsi vers ton faciès. Tu captures ses lèvres nicotinées contre les tiennes en un baiser langoureux. Oh Cerbère tu serais tellement bien avec elle… Puis vos bouches se divisent et tu la laisses terminer votre clope avant de te lever du lit. Tu avises la salle de douche à l’hygiène bancale puis tu fais couler l’eau et te glisses sous le liquide froid cette fois. Un grognement t’échappe tandis que tu te masses le crâne. Une fois parfaitement rincé, tu attrapes une serviette de bain légèrement rapeuse que tu viens frotter sur ton corps dans le but de le sécher avant de retourner, nu, auprès de ta compagne. Tu récupères tes vêtements et les enfiles avant d’aller t’adosser contre le montant de la porte de votre chambre.

-Après vous milady. Cette fois c’est moi qui t’invites.

Votre complicité donne lieu à de nombreux échanges sans parole mais également à ce genre de petits avantages. Tantôt Mariette t’offre une sortie, tantôt c’est toi et tout ceci sans que jamais cela ne créé de conflit entre vous deux. En fait, c’est parfaitement naturel.

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Mariette
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Elle s'était changée à nouveau. Heureusement qu'elle avait apporté un change! Le temps sur l'île était cyclothymique, sur le chemin du motel, elle était arrivée en jean et baskets, évitant les flaques d'une pluie qui était tombée peut-être dix minutes avant sa sortie du casino, une aura fraîche l'avait enveloppé tout au long du chemin. Maintenant qu'elle sortait du motel miteux au bras de Cerbère, il faisait une chaleur étouffante à crever, et elle était bien contente d'avoir quitté son jean pour une petite robe de plage et des sandales à lanière de cuire. Était-ce leurs ébats qui avait fait considérablement monter sa chaleur corporelle? Peut-être, mais elle n'en était pas forcément certaine.... Ce dont elle était certaine, c'est qu'elle se retrouvait comme transportée sur un petit nuage, légère comme une plume et qu'elle ressentait une chaleur intérieure bien plus agréable que la présente moiteur de l'île.

Elle ne voyait pas souvent Cerbère ses derniers temps.... leurs emplois du temps étaient trop compliqués, de ce fait il y avait toujours une forte tension, une nervosité de performance, qui émergeait, terrible, avant chacune de leur rencontre. Cerbère était un bel homme et avait du succès, était-elle suffisante pour ses bras puissant? Elle doutait fortement d'elle-même, de sa capacité à plaire encore à quelqu'un.... Cependant ce qui était magique entre eux deux, c'est que chacune de leur rencontre lui prouvait qu'elle avait tord. Ils étaient bien dans les bras l'uns de l'autre, elle se sentait immédiatement en confiance et libre avec lui, et l'après sex était encore plus magique : tendresse et complicité.

Lui aussi avait chaud, elle le sentait, elle était au diapason de son pouls, son corps accompagnait le sien comme deux partie d'un même item. Après tout, ils avaient le même sang dans les veines, ils régulaient la chaleur de la même manière. Ils étaient d'ailleurs proche d'arriver à la dompter et à la rendre agréable. Chaque fibres de leurs corps s'y attelaient.

Ils n'étaient plus trop loin de la Lagoon promenade et une excitation de petite fille la gagnait! Elle n'avait pas assisté à une fête foraine depuis très longtemps! Elle entendait déjà au loin la musique et percevait les lumières de la grande roue! Cependant elle voulait faire durer le plaisir, alors elle tira doucement sur le bras de son amis pour le diriger vers un stand de fruits de mers à l'orée de la plage.

-Attends, tu vas voir il faut absolument que tu goûtes aux calamars et aux crevettes frits de ce stand, ils sont à tomber! (voyant qu'il sortait déjà son porte monnaie, elle le ravisa) Ah non! Ça c'est moi qui t'invite pour le coup! J'accepte que tu m'invite à la foire une fois sur place, mais ça c'est moi qui ait envie de te le faire découvrir.

Devant la petite cabane en bois miteux, elle fit signe à la dame du stand de leur servir un maxi cornet. En attendant que la commerçante en question enroule un journal et y verse un batch d'anneaux de calamar et de grosses crevettes chaudement sortis de la friteuse avec une lichette généreuse de mayonnaise à l'oeuf faite maison, la démone glissa sa main manucurée dans son soutient-gorge pour en sortir une liasse de billets, qu'elle tendit à la dame quand celle-ci se retourna pour faire face à ses deux clients avec le précieux Graal de bouffe.

Roanapur n'était jamais bien sécuritaire, mais se trimballer avec un sac à main dans une foire de plage était le meilleur moyen de se le faire tirer, alors la démone avait ses petites planques improvisées. Bien entendu elle ne risquait pas grand chose pendue au bras du chien de chasse de Roanapur, mais c'était une vieille habitude qu'elle avait à chaque fois qu'elle se retrouvait dans une foule sur cette maudite île.

Le cornet de journal était fumant et sentait délicieusement bon! Ils avançaient maintenant vers l'animation lointaine, les pieds dans le sable et se partageant ce délicieux trésor marin.

Les dents carnassières du compagnon d'un soir de la biche, croquaient goulument dans les anneaux de calamar et les crevettes juteuses. Quelques goûtes de jus de mer perlaient sur sa bouche lippue, il avait aussi un peu de mayo sur le menton, cela rendait le tableau général très attachant, ce grand gaillard musculeux et beau comme un dieu grec avait sous cet angle quelque chose de presque enfantin.

Cerbère avait l'air heureux. Ils avançaient dans le sable à allure tranquille. Mare pouvait déjà distinguer les stands de tire à la carabine avec les grosses peluches fluorescentes suspendues dans les airs. Elle savait déjà que Cerbère serait partant pour une partie de chasse. Il y avait aussi les manèges à sensations fortes, les auto tamponneuses, etc.... la foule était au rendez-vous, tous les ados de l'île étaient de sortis et se trimballaient en bande, riant joyeusement, dévorant des crêpes au Nutella et des churros, leurs doigts poisseux du sucre qu'ils léchaient avec gourmandise. Il y avait aussi pleins de petits couples comme eux.

Voir des ados, rendait la démone toujours un peu nostalgique, des siens, de son clans familiale qui n'était plus.... Mais elle essayait de ne pas s'attarder trop sur cette peine, du moins pas quand elle était aux bras de Cerbère dehors comme ça. Ce qui n'arrivait pas si souvent.... Poussant un soupir d'empressement comme pour chasser ses pensés, elle tira avidement sur le bras de son homme pour l'emmener vers les carabines.

-Allez! Viens! Je sais que tu en as envie! Et te connaissant tu vas vite réussir à me gagner le gros lot! Je sais pas vraiment ou je stockerais une peluche énormissime dans mon petit une pièce mais je trouverais de la place! Ensuite j'ai vraiment envie de faire la maison hantée et l'allée des miroirs! Pas toi?

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La soirée avançait à grand train. Ils avaient déjà dégommé le stand de carabine. Cerbère lui avait gagné un Jack Russel en peluche géant, turquoise et rose. Ils avaient demandé au propriétaire du stand de leur garder la peluche jusqu'à la fin de la soirée. Le proprio avait accepté et leur avait confié un petit ticket orange pour venir la rechercher. Par la suite il s'était infiltrés dans l'allée des miroirs et avaient traqués quelques ados pour leur faire peur, leur gènes démoniaque de la chasse s'en étant donné à cœur joie, ils avaient fait un super duo et avaient bien ris! Après tout traquer des loubards qui veulent impressionner leur copines en leur faisant peur, c'était bien fun! À certains moments, ils avaient laissé échappé une main démoniaque ou une patte démoniaque à travers les multiples miroirs, pour faire leur petit effet. Et bah Effet garanti! les gamins en Bomber de Football et aux masques d'Halloween avaient détallés comme des petits lapins apeurés laissant les coupables de cette terrible farce, sortir de leur cachette respectives en pouffants de rire.

Après pareil moment, l'appétit se faisait sentir, alors Cerbère était parti acheter des pizzas, et ensuite ils avaient finis au stand de churros comme tout le monde. Le stand coloré était alléchant. Petit camion contouré d'ampoules jaunes étincelantes, il affichait des barbes à papa toutes chaudes, des sucettes géantes vertes et rouges ou bleues et roses, des superbes pommes caramélisés, des jars pleins de bonbons arc-en-ciel....Tous brillait autour d'eux, la grande roue, les différentes décorations des stands, les peluches pleines de paillettes, tous brillaient sous la clarté de la lune. C'était intoxicant.

Après avoir pris une petite pause pour digérer, il était temps d'aller affronter la maison hantée. Immense façade remplie d'automates en tout genre, vampires, loups garou et fantômes, gargouilles et anges en pleurs aux ailes déchiquetés, elle n'affichait bien entendu pas la créature la plus terrible de toute, mais aussi la plus inconnue : L'Adlagoon. Ces monstres n'avaient pas encore leur place dans les légendes urbaines....
Mariette frissonna un coup. Elle avait beau être une goon, elle avait passée la majorité de sa vie dans un village rempli de superstitions et n'était donc pas immune à la peur des fantômes et autres créatures qu'elle ne comprenait pas. Et même temps, gènes oblige, elle était téméraire et aimait bien se faire peur. Elle agrippa donc la main d'un Cerbère très excité qui la tira vers un petit wagon ou ils pourraient se blottir l'un contre l'autre et peut-être même s'embrasser pendant qu'ils avanceraient dans les entrailles de cette immense machine infernale!

Les sièges en sky étaient relativement usés, se qui faisait que l'on s'enfonçait facilement au fond, la fuite en cas de pépin serait difficile, mes les bras puissants de son comparse goon étaient rassurant. L'univers était celui d'un manoir, hanté, pleins de vieilles moulures en bois couverts de fausses toiles d'araignées. Des tableaux de famille à l'ancienne changeant en scène d'épouvante sous les coups d'éclaires qui traversaient la maison. Les sièges avançaient à vitesse lente, histoire de laisser le temps d'observer les différentes scènes. Ils passèrent dans différentes sections : dans la cuisine un loup-garou criant de douleur se faisait un fixe d'un produit inconnue injecté directement dans l'avant-bras, sans doute pour calmer sa rage, il gisait ensuite, haletant, sur la grande table en bois au milieu de multiples gibiers lacérés..... dans l'autre pièce, un ange au prise d'un désespoir certain, se tenait sous un vitrail de style église, s'arrachant les plumes d'ou s'éjectaient des coulées de sangs, sous le regard effaré des Saints.... Pourquoi des scènes si réalistes? Aucune maison hantée n'avait jamais autant choqué la brunette avant. Était-ce parce qu'ils étaient à Roanapur que le style devait revêtir autant de monstruosité? Elle frissonna et le chien de chasse de Roanapur resserra son bras autour de son épaule pour la calmer.

Enfin pour la pièce finale, au milieu d'une grande salle, des cadavres en décomposition et des squelettes faisaient la fête et dansaient, tous ivre mort, la vinasse jaillissant par leur multiples trous ou bien par leurs côtes sans chair, autour d'un grand banquet remplie de chair apparemment humaine. Se tenait en son centre, une jeune mariée à la robe de style grandes princesses d'Europe, chignon haut et diadème sur la tête, contemplant un plat sanglant de reste humains, tendant une mains tremblante au dessus de la grande table pour admirer avec effroi l'énorme cailloux d'engagement chaussé à son doigt. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, des larmes d'hémoglobine fumante, alors qu'une figure sombre derrière elle, un chapeau haut de forme sur la tête et une longue cape noire, dévorait son cou.... un vampire....

L'infernale  démone était grandement perturbée par ce tableau, une jeune femme se faisant dérober de ses plus belles années, de tous ce qu'elle aimait, pour finir dans les sombres desseins d'un monstre.... Cerbère était un voleur de vies, mais avait-il déjà dérobé la vie d'une jeune femme pour le plaisir et la luxure? Non elle ne percevait pas ça chez lui. Mais elle avait déjà perçu ça chez quelqu'un, et en ça elle aimait encore plus Cerbère, il traquait les problèmes de l'île qui courraient bien trop les rues. Heureusement que les vampires n'existaient pas, les Adlagoon, les Anges et les Humains étaient suffisamment monstrueux comme ça sans se rajouter une 4e race sur les bras..... Au moins les Adlagoons étaient, selon elle, les moins hypocrites sur leurs véritable nature, et comme Cerbère, certains faisaient même le ménage dans leurs rangs.

Sortis de cette maison infernale, encore sous le choc des pensées inconscientes, comme au sortir d'un mauvais rêve, ils se levèrent tranquille, reprenant leurs sens. Il faisait bon de retrouver la chaleur du dehors après ce voyage dans un frigo et il faisait bon de retrouver des couleurs chaudes et enveloppantes : les stand de confiseries, l'arc-en-ciel de barbe à papa, l'odeur et la vue des crêpes chaudes et du Nutella fondant.

Ils partirent tous les deux pour se diriger vers la grande roue, en passant ils s'arrêtèrent devant le stand de crèmes glacées et Cerbère lui offrit une crème saveur vanille rhume des caraïbes trempée dans un enrobage au chocolat, pendant que lui prenait quelque chose de plus classique : chocolat trempée dans du chocolat. Un petit délice glacé perché en haut du meilleur observatoire pour voir effervescence de la ville de nuit. Cette soirée finissait sur une excellente note.

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