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Mariette
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Et ils étaient de sortie! La brune infernale tenait par la main l'angélique carmin et passait le pas de la porte quand son épaule heurta soudainement un obstacle qui la fit pivoter sur elle-même. Sous l'impacte suivi de la projection rotation en avant sa cheville se tordit légèrement et elle perdit l'équilibre, allant s'affaler directement dans les bras du poulet sous stéroïde, comme une petite plumette sur un rock....Il la remis délicatement sur pied. Se retournant pour faire fasse à l'auteur de l'impacte, elle se retrouva nez à nez avec un blondinet palot, le costume couvert de crasse et une angoisse évidente sur le visage. 

Le frisson qui parcourut l'échine de la brunette lui donna un autre indicateur de la nature de la personne qu'ils venaient de croiser. Un surnaturel.... et vu l'allure du petit jeune, la couleur claire de ses cheveux, sans aucun doute un autre poulet. Celui-là n'avait cependant pas l'allure générale de la volaille endoctrinée, c'était un bien vilain petit canard.... Un caneton effrayé.... Son effet sur les instincts de la démone fut immédiat. Elle était subjuguée par ce qu'elle voyait. Comme une lionne mère spottant un bébé d'une espèce prédatée et qui hésite entre engloutir sa proie ou la materner. La démone oscillait entre le désir de persécuter le jeune homme et lui offrir son aide. Entre le prendre en grippe et voir ce qu'il cherchait seul dans se couloir lugubre en plein dans la gueule du loup. 

Ne sachant trop sur quelle impulsion agir elle lâcha un :

-Ce n'est rien, ne vous excusez pas si platement voyons. C'est un accident, rien de grave.

Elle se retourna pour voir l'expression d'amusement profond sur le visage de Djélian. Tiens le coq de basse-cour n'avait pas vraiment de pitié pour le poussin égaré? Il se fichait de sa tronche? Voilà qui était particulier?

Elle savait que peu d'Adlagoons avaient d'allégeance les uns envers les autres. A vrai dire elle faisait partie des rares seules à apprécier la compagnie de certains de son espèce. Mais les anges étaient reconnus pour être une espèce particulièrement unie. Après, Djélian n'avait montré aucune animosité envers le nouveau venu, mais il n'avait pas l'air de se soucier de lui outre mesure. 

Le gamin était méfiant et fébrile, il avait l'air de chercher une bonne raison de se faire la malle, et la raison en question se manifesta dans l'instant sous la forme d'un majordome en complet noir et blanc avec une queue de pie, qui fit son apparition devant eux depuis l'autre bout du couloir et s'adressa directement à Mariette.

- "Ah, très bien. On m'avait glissé que monsieur Carlisle ne se déplacerait sans doute pas en personne pour assister à la démonstration privée. Mariette, si ma mémoire est bonne? Vous venez en son nom voir la preuve de notre bonne foi, n'est-ce pas ? Par ici je vous prie. Je vais vous y mener. Assurément le spectacle va faire bonne impression. Ces messieurs sont-ils vos gens ? Ils ne m'ont pas été signalés." 

Démonstration privée? Preuve de notre bonne foie? Elle n'avait aucun souvenir d'avoir entendu Elijah mentionner une quelconque transaction dont elle devait se porter garante ou bien une démonstration à vérifier par ses soins. Dans quel traquenard venait-elle de tomber?

-Mes gens? 

Se retournant à nouveau vers la basse-cour céleste elle s'aperçut que le poussin s'était éclipsé et le coq lui lançait maintenant un regard interrogateur. En d'autres circonstances, elle n'aurait pas mêlé un éthéré aux transactions de Mr. Carlisle. Mais elle n'était pas sûre que ce fut une réelle transaction menée par Elijah ou un piège, et elle était seule. Il lui faudrait un allié si les choses tournaient mal et la politique de l'entrepreneur vis-à-vis de ses employés était de garantir la sécurité avant tout. 

-Euh le monsieur ici présent m'accompagne oui, c'est mon +1

Le majordome pivota habilement sur lui-même et s'engagea dans le couloir, Mariette et Djélian à sa suite. 

L'Adlagoon posant ses talons rose parme sans un bruit sur le lourd tapis, marchait en silence derrière son guide traînant à sa suite l'ange qui lui aussi restait muet. Chacun dans leurs pensées sur la démonstration à laquelle ils allaient avoir droit.

Une démonstration? Preuve de notre bonne foie? Monsieur Carlisle avait-il obtenu un contrat avec la Mairesse? Quel type de contrat nécessitait une présentation dans un manoir? l'entrepreneur passait la plupart du temps des contrats immobiliers qui nécessitait une présentation sur un site de construction. Ou des contrats d'intelligence, qui ne nécessitaient aucune démonstration, vu que le magnat passait un temps considérable à se renseigner dans l'ombre avant de juger si son interlocuteur privilégié était fiable pour une mission.

Une démonstration sonnait comme une démonstration d'utilisation d'armes. Si monsieur Carlisle était acheteur de ce genre de produits, ce n'était certainement pas à Mariette d'en vérifier la qualité mais plutôt à son fidèle second Abraham.... Et puis une démonstration d'armes dans un manoir? C'était un peu saugrenu non? Ou était Abraham dans ce cas présent? Elle ne l'avait pas revu depuis le début de la soirée. Non pas qu'elle eut envie de se confronter à lui en la compagnie de ce coq de Djélian, mais présentement elle souhaitait quand même sa présence ou alors celle de son patron.

_________________
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L'Écrivain des Destins
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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



Tient tient tient !
Le hacker avait eu le nez fin. Il y avait eu de sacrés appels d'offres sur la demeure huit ans plus tôt.
Blindage des portes, fenêtres pour certaines pare-balle, excavation souterraine, révision totale de la protection cybernétique, et pour ça il n'y croyait même pas, un réseau de communication privé !
De son point de vue, l'endroit ressemblait bien plus à un bunker fortifié capable de résister à une guerre de grande intensité, plutôt qu'à un tranquille manoir d'île paradisiaque.

Chacun des prestataires étaient acceptés de manière isolée, et n'opéraient qu'après la fin des travaux des autres. Les contrats n'acceptaient que des horaires de nuits. Plus étonnant encore, pour ce qui est de creuser dans le sol, la boite retenue ne comptait que deux employés, et avait fermé juste après ce contrat.
Les salaires paraissaient exorbitants, notamment aux patrons, ce qui devait cacher des marges onéreuses. Sans doute pour acheter une forme de silence sur les opérations.
Une simple recherche lui convint qu'il avait raison. Sur les cites officiels des agents, aucune participation avec la maire n'apparaissait nul part. Ce qui pourtant leur aurait fait bonne presse.

r4g3404 commença à copier toutes ces informations.
C'était vraiment trop facile. Il n'aurait plus qu'à les bazarder à Abraham et un beau paquet de thune tomberait sur son compte.
Il se pencha en avant et attrapa son thé glacé.
Lorsqu'il eu fini sa gorgée il observa un changement dans les données qui parcouraient son écran. Une redondance binaire prenait vie sur sa boite de dialogue.
Il se jeta en avant et coupa immédiatement la connexion internet et voulu entrer différents protocoles de sécurité.
Les lignes de binaires formaient à présent les contours d'un crâne encapuchonné.

...EUX ?!

Il savait que son ordinateur était foutu.
Un sentiment de terreur le gagnant, il arracha la carte mère de son ordinateur et débrancha raspberry pi, disques durs, clavier.
Méthodiquement il brisa le tout, rangea son sac, abandonna son téléphone et se prépara à disparaître dans la nature...

________________

L'ange qui s'ignorait ne connaissait pas non plus le secret du cube déclipsé.
Quelle ironie que ce fut lui qui libéra cela.
Un être céleste responsable de la libération probable des humains. Par sa part humaine.
La fumerolle noire qui envahissait le cube n'avait pas d'odeur et il ne inaperçu de rien avant de pouvoir finir sa course proche des rideaux pourpres qu'encadraient une large fenêtre surplombant le balcon de l'étage inférieur. Encore plus bas, le sable de la plage tentait de résister aux assauts des vagues sombres qui glissaient toujours plus hautes.
Ici, blotti dans l'ombre de cet étage plus secret, il était plus à même de tenter de percer ceux de son précieux cube.
Il dégageait une fumée noire et huileuse, comme si un feu consumait ses entrailles, mais il n'en n'était rien. Les parois n'étaient pas chaudes du tout.

Et comme il se prenait à étudier cet étrange phénomène quelque peu inquiétant, Kappa se prit à se poser naturellement la question 'mais où était Méléna ?' Depuis tout ce temps qu'elle prenait sur ses épaules le calvaire de le faire revenir. son esprit amoindrit mais toujours conscient l'avait vu sacrifier temps pouvoir et espoirs pour tenter de lui redonner un corps. Un corps à l'échelle de sa nature. Mais pourrait-on jamais lui redonner corps ?
Dévoré.
Cette entité jailli du néant, ce
Dévoreur. Ce chaos, cette divinité autre. Simplement affamée. Et qui ne se nourrissait pas de la foi des fidèles... Mais des autres. Ce dieu d'un genre nouveau. Aveugle à toute raison.
Depuis son avènement des êtres ne naissaient plus que pour détruire leur entourage. Personnages aussi tourmentés que leur géniteur, sans logique ni but que de faire du mal à tout ce qui les approchait.


Et au milieu de tout ceci, ce frêle angelot apeuré tourmenté par son esprit torturé.
Qui es-tu petit mortel ? Tu n'es pas Méléna. Tu n'as pas sa volonté ou sa puissance, mais elle peut te garantir la protection que tu cherches.
Les démons te terrifient, n'est-ce pas ?
Elle en est la chef naturelle, et son influence s'étend. Lui rapporter ma conscience te garantirait sa bienveillance. Elle t'écarterait à jamais de ceux dont tu as peur.
Elle n'est pas bien loin. Tu dois seulement retourner dans le sous-sol.
Réuni nous et tu deviendras sans conteste la personne la plus importante sur cette Terre. Je pourrais te guérir.
Enfin, Elle...

Hésitation.

Je crains Dieu. il faudra néanmoins bien la voir pour dissiper les malheurs qui t'accablent.
Revient sur tes pas. Ne quitte pas la demeure. Ne sépare pas mon corps et mon âme...


Il s'agissait plus de voix invasive. Kappa y songeait de lui-même.
Mais dans le brouillard de ce monologue interne, il entrevoyait bien que s'il prenait bien ses pilules, il ne devrait guère penser tout cela.
Quelque chose ne tournait pas rond.
Mais quoi ?
Un avis extérieur pourrait bien lui être profitable. Mais qui pourrait bien le croire ?
Philomena sans doute...

________________

Tient donc.
Il existait donc en ce monde des situations capables de désarçonner Carlisle ?
Abraham observait toujours les convives à l'intérieur de la maisonnée, s'assurant que la conversation ne put-être surprise par tout intrus.
Mais après les réponses de madame la maire, un silence s'était posée sur le balcon éloignant les deux adlagoons.
La révélation d'êtres inconnus devait le troubler.
A moins qu'il ne fut déjà au courant, mais douta que d'autres sachent ?
Si loin que le second chercha, il ne voyait pas à qui les dires de Salvatori faisaient références.

Mais il eu un frisson.
Sans changer sa position il parcouru du regard les alentours sans rien trouver de suspect.
Dans un premier temps seulement. Puis il vit une ombre se découper à la fenêtre supérieur.
Ange peut-être ? Démon malveillant ? Avec la maire et surtout sa soeur, aucune menace ne saurait être prise à la légère.
De toutes les manières, leurs discussions n'avaient que trop durée. Ces deux personnes influentes et énigmatiques ne pouvaient passer trop de temps ensemble sans éveiller des soupçons inutiles. Et dangereux.

Il était grand temps de battre en retraite et de se retirer. Pour le moment.
La soirée battait son plein. Elijah s'était montré comme le voulait sa réputation de mécène. Le moment était venu de retirer ses billes.
Abraham s'approcha de son supérieur et lui susurra à l'oreille :

- " Monsieur l'endroit n'est pas sûr et vous avez accompli votre part. Il est temps de retourner chez vous."

Salvatori se fendit d'un sourire sardonique...

________________

Plus un...
Quelle expression scandaloutrante. Mais le serviteur fit fi de tout ceci et accomplit son devoir.
Il lança qu'un simple 'veuillez me suivre' et les mena à une porte donnant sur la salle de scène. L'endroit avait tout l'air d'une salle de cinéma, creusée avec des places surélevées les unes par rapport aux autres. La scène principale pouvait voir un écran géant s'abaisser pour révéler une toile blanche, ou rester telle quelle en prévision d'une salle de théâtre.
Ce fut le cas ici.

Le serviteur conduit les deux convives à des places centrales de cuir et confortablement molletonnées et leur servit de quoi se désaltérer à leur convenance.
Peu de temps plus tard, les enceintes crachèrent une musique forte s'apparentant à du Hans Zimmer : Interstellar.
Moutains pour être plus précis.
Alors que la musique jouait, des individus rapiécés, malingres, mais forts firent leur entrée. L'expression sur leurs visages traduisaient la lacitude de ceux qui se donnent en spectacle sans n'y trouver aucun plaisir.
Ils s'alignaient les uns les autres dans une attitude résolue/
Et alors que la musique enflait en puissance, un fond arboricole, étoilée vit la courbe lunaire battre son plein.
Les êtres sur scène tour à tour changèrent leur forme humaine, adoptant une apparence de loups puissants.
Si l'un d'eux ne se transforma point, il se paru d'un air horrifié et fit mine de s'enfuir, suite à quoi les autres le rattrapèrent d'un bond.
Le mordant et lacérant, l'infortuné paru défaillir sur scène.
Mais la scène ne s'arrêta pas là car ce qui paraissait être un humain, lui-même se transforma en bête féroce peu de temps après.

Alors que le clair de lune était à son apogée, une femme en robe sortie de l'ombre et s'approcha du micro.

-" Et c'est ainsi que l'ère des Lycans succéda à celle des anges ou des adlagoons. "

Annonça-t-elle d'un ton théâtral avant de se retirer comme elle était venu.

Et Djélian d'un air fasciné de commenter que tout ceci était fascinant.
Force était de constater que Mariette, l'ajoutant à la cérémonie venait d'apprendre aux anges l'existence d'un genre nouveau d'adlagoons.
Bien malgré elle.

Il se tourna vers elle, le sourire aux lèvres.
N'était-ce point enivrant de découvrir l’émergence d'une autres race ? D'une mutation jusqu'alors inconnue ?
Et qui rebattait les cartes du jeu des guerres anges contre démons ?


________________

Voici qui marque la fin du dixième tour de l'Event.

Nous approchons de la fin de l'évènement.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.

La fin du tour sera le dimanche 4 février à 23h59, heure française.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 201105065940620123

Kappa
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La douteuse forme géométrique à la texture métallique trônait toujours dans sa paume. Son regard déterminé scrutait les environs alors qu’il était visiblement à la recherche d’un endroit tranquille pour détailler son étrange (mais précieux!) butin. Si à priori le balcon était son choix de prédilection, force était d’admettre qu’il n’avait pas la moindre idée quel était le chemin adéquat pour s’y rendre! Ce manoir était un foutu labyrinthe et cela n’améliorait en rien son irritation déjà presque palpable. Devant lui, au bout du couloir étonnamment sombre, se trouvait une immense fenêtre encadrée de lourds rideaux pourpres. Dans le but de mieux se situer par rapport à l’extérieur du bâtiment lugubre, Kappa s’y dirigea et jeta un regard l’extérieur. Ah… Il était un étage trop haut.

Malgré tout, son regard céruléen se perdit dans l’immensité obscure du paysage entourant le manoir, s’attardant sans trop s’en rendre compte sur les vagues et leur danse constante contre le sable du rivage. Peut-être cette vision était-elle plus apaisante qu’il ne l’aurait initialement crue ou peut-être était-ce sa solitude presque absolue… Mais il avait envie de se poser, un moment, pour assouvir sa curiosité quant à ce mystérieux cube qu’il trimbalait dans sa po… Holy shit! De la fumée se dégageait de sa poche! Si à priori son instinct de survie primaire le poussa à sursauter et à retirer immédiatement l’objet de sa cachette improvisée, le WTF moment ne fut étonnamment que de courte durée. Non seulement il s’agissait de fumée sans feu (ce qui, déjà, ne tournait pas rond), mais les émanations étaient indolores et inodores… Les surfaces lisses du mystérieux cube ne dégageaient pas la moindre chaleur!

Rapprochant l’étrange artéfact de son visage afin de mieux y voir, Kappa fronça les sourcils, visiblement concentré dans ses observations. Une multitude de questions lui traversaient l’esprit dans un flux de pensées des plus naturels. Des interrogations concernant Méléna fut rapidement entremêlées de réflexions qui, à priori, ne lui appartenaient pas, même si cet état de fait ne fut jamais mis en lumière dans son crâne à l’esprit nébuleux. C’était comme si sa conscience perforée avait naturellement comblé les trous béants par une présence nouvelle qui, visiblement, avait envahi sa boîte crânienne aussi rapidement que Kappa eut inhalé la fumée. La présence de cet être passa totalement inaperçue du jeune ange, comme si son âme s’était naturellement imbriquée à la sienne comme deux pièces d’un puzzle. Pourtant, Kappa n’avait jamais eu de prédisposition à quelconque forme de possession, du moins, pas plus qu’un autre… Mais assurément, la faiblesse de son esprit et les failles des méandres de sa mémoire faisaient de lui un candidat idéal à son insu.

D’autant plus qu’il commençait malheureusement à avoir l’habitude des voix dans sa tête… Alors une de plus ou de moins, au point où il en était rendu, ça ne faisait pas énormément de différence.

Des souvenirs étranges refaisaient surface. Pas les siens (ça aurait été trop beau!), mais ceux de ce nouveau locataire de boîte crânienne. Si à priori Kappa ne fut pas inquiété par ces irrégularités mentales par le simple fait qu’il n’en avait pas conscience, c’est lorsqu’une nouvelle voix s’adressa directement à lui qu’il put réaliser qu’une petite anguille se cachait sous cette immense roche.

« Qui es-tu petit mortel ? Tu n'es pas Méléna. Tu n'as pas sa volonté ou sa puissance, mais elle peut te garantir la protection que tu cherches. Les démons te terrifient, n'est-ce pas ? Elle en est la chef naturelle, et son influence s'étend. Lui rapporter ma conscience te garantirait sa bienveillance. Elle t'écarterait à jamais de ceux dont tu as peur. Elle n'est pas bien loin. Tu dois seulement retourner dans le sous-sol. Réunis-nous et tu deviendras sans conteste la personne la plus importante sur cette Terre. Je pourrais te guérir. Enfin, Elle... »

- Hmm… Fut sa seule réponse, sous ses propres cogitations.

En fait, contrairement à toutes ces voix qui avaient ce chic de le terroriser et de le rendre plus confus chaque seconde, celle-là… était différente. Kappa n’avait pas peur. Comme s’il avait accueilli cet être sans même réaliser qu’on venait de lui imposer sa présence. Son état de pleine conscience était fortement altéré et au lieu de paniquer ou de se méfier comme il l’aurait assurément fait d’ordinaire, il se contentait de considérer cet argumentaire qu’on étalait dans son esprit sans se douter des lourdes conséquences que cela pouvait apporter.

Il avait besoin d’aide. Besoin qu’on le ramène à la réalité, qu’on lui fasse réaliser ce qui clochait vraiment… Or, il s’ouvrait si peu à qui que ce soit que cette aide n’allait assurément pas survenir de si tôt.

« Je crains Dieu. Il faudra néanmoins bien la voir pour dissiper les malheurs qui t'accablent. Reviens sur tes pas. Ne quitte pas la demeure. Ne sépare pas mon corps et mon âme... »

- Dieu, hein? Foutaise. L’aide n’arrivera pas… Elle n’arrive jamais... Abandonné… Marmonna-t-il pour lui-même dans un discours incohérent, détaillant à présent la plage au loin et enfonçant de nouveau le cube dans sa poche.

Alors que son poing s’enfonçait dans la poche de son veston, un cliquetis typique attira son attention. Son pot de cachets. Tiens… il en avait pris tout récemment, pas vrai? Alors pourquoi entendait-il cette voix si clairement, comme si elle avait fusionné avec sa conscience? Curieux, il agrippa le contenant pour détailler la date d’expiration… Non… Non, tout était en règle. C’était peut-être une accoutumance?

N'empêche, il devait retourner au sous-sol, Méléna attendait ce cube. Et puis, si elle pouvait lui apporter cette aide qui n’arrivait jamais, pourquoi pas? C’était étrange pourtant, il avait la certitude qu’il devait s’éloigner d’elle le plus possible, que c’était dangereux. Hum. Peut-être devait-il parler de tout ça avec une personne de confiance… Ce qui était presque absent de son entourage. Ah il y avait Roxanne en qui il avait totalement confiance! Mais quelque chose lui disait qu’il allait l’effrayer avec cette histoire étrange et elle en avait suffisamment sur les épaules… Philomena, elle, était la plus susceptible de pouvoir aider, bien que les chances étaient plutôt bonnes pour qu’elle choisisse simplement de l’interner.

Dégainant son téléphone portable, l’ange perdu esquissa une moue en constatant que sa batterie était complètement à plat. Zut… Il ne pouvait compter que sur lui-même, maintenant.

- Les sous-sols… Souffla-t-il de nouveau, comme s’il y voyait soudainement son salut.

Cet endroit même qu’il avait fui comme la peste croyant (avec raison) qu’il s’agissait d’un endroit de perdition lui semblait maintenant comme la seule issue logique à tous ses problèmes. Caressant de nouveau le cube des doigts, il ressentait cette puissante vague de détermination le poussant à rejoindre la terrible démone, comme deux aimants de pôles opposés. Et pourtant, dans toute cette certitude étrangement nouvelle, une petite voix – la sienne – au fond de lui n’arrêtait pas de douter. Pourquoi ne pas simplement mettre à exécution son plan initial? Foutre le feu et quitter le manoir, ramener son butin à Philomena. C’était simple, non?

Pourtant, malgré ce pseudo débat mental, Kappa s’était malgré tout mis en marche, traversant progressant dans le couloir avec cette énergie nouvelle du kamikaze qui avait la ferme intention de définitivement s’enfoncer de nouveau dans ce sous-sol maudit, sachant qu’il risquait fort bien d’y laisser la peau.

Pure dichotomie. Son instinct lui criait de ne pas faire une telle chose, que c’était contraire à tous ses principes alors qu’une force plus grande lui sommait de rejoindre la démone.

Tha fuck, dude?! Just wake up already!

_________________
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I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


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Elijah Carlisle
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Sa conversation avec Madame la Maire commençait dangereusement à tourner en rond. Bien qu’il se réjouissait généralement de percer le mystère entourant un interlocuteur, il fallait avouer que Sélène Salvatori ne se révélait en rien pareille à sa sœur. Là où la flatterie fonctionnait à merveille pour la dernière, semblable tactique paraissait complètement inefficace sur la première. Intéressant. Un changement de stratégie s’imposait si Elijah voulait obtenir de l’information. Il n’allait certainement pas se contenter des miettes qu’elle daignait lui balancer, volontairement ou involontairement. Manifestement, la mairesse avait tenu à sa présence à cette soirée. Est-ce que tout s’était déroulé comme elle l’avait prévu, sans doute que non. Mais il demeurait qu’elle l’avait personnellement invité, avait reconnu publiquement sa présence et voilà qu’elle lui accordait une fois de plus son attention. Avait-il d’abord été destiné à se retrouver dans les sous-sols ? Il l’ignorait. Avait-il contrecarré par inadvertance un plan minutieux en refusant une première requête dans la salle de bal, peut-être. Cependant, cela revenait à sa situation actuelle. Il se refusait d’être un pion sur un jeu d’une autre personne. Soit il jouait, soit il ne jouait pas. Point à la ligne. Et voilà que cette conversation aux deuxième et troisièmes degrés commençait grandement à l’impatienter. La soirée avait déjà été lourde en rebondissement et il n’avait qu’une seule envie : retirer les souliers de plébéiens qu’il chaussait et regarder la cité dans la nuit sur le balcon de son penthouse en sirotant un whisky de qualité. Il tira une autre bouffée de sa cigarette. Yeah, we get it woman. You know things I don’t and you like to brag about it. Say your piece so I can get the fuck out of here.

Bien entendu, aucune de ses pensées impatientes ne transparaissait sur son visage impassible. Toujours fier de sa capacité à conserver un visage de marbre, le milliardaire écoutait la mairesse parler en énigme et en analogie de plus en plus farfelue. Un cheval muni d’œillères, really ? Il retint un soupir d’exaspération. Malgré toute sa beauté, Sélène adorait s’entendre parler. Sans doute disait-on la même chose à son propos, mais tout de même. Il avait généralement tendance à parler de façon moins voilée. En affaires, être direct était toujours la meilleure solution. Évidemment, il adorait porter des coups dans l’ombre, jouant deux parties d’échecs en même temps. Il savait bien que la mairesse opérait exactement de la même façon que lui. Peut-être était-ce pour cela que la situation l’irritait autant. Il avait enfin trouvé quelqu’un à la hauteur de ses talents et pour l’instant, il ne se sentait pas du tout en contrôle de la situation. That will have to change. Come on Carlisle, find a way to get the upper hand. Il se doutait bien que la guerre qui se préparait allait être grande, probablement à l’échelle globale. Si Méléna se trouvait à Roanapur, c’est qu’elle avait certainement besoin de quelque chose – ou quelqu’un – ici. Qu’y avait-il dans ce fameux sous-sol ? Pourquoi débuter une guerre sur une petite île perdue au milieu de l’océan ? Assurément, quelque chose sur l’île était indispensable. Il se fit une note mentale de trouver ce en quoi cela consistait. La voix dans sa tête retentit. Et si cela commençait ici simplement parce qu’il était plus facile de passer inaperçu qu’ailleurs dans le monde ? En même temps, Méléna était en Afrique avant d’arriver sur l’île. Il n’y a pas meilleur endroit pour se cacher que dans ce continent reculé, où la technologie ne s’est pas encore infiltrée dans tous les villages. Non. Elle était en Afrique parce qu’elle avait besoin de quelque chose, elle est maintenant à Roanapur pour la suite de son projet.

L’homme d’affaires reporta son attention sur son interlocutrice qui lui souriait à présent. Le subtil sourire d’une vipère prête à attaquer, voilà l’image qui lui vint en tête. Et pour attaquer, elle attaqua. Non pas physiquement bien sûr – ce n’était pas son style tout comme ce n’était pas celui de l’entrepreneur. Elle porta son coup, allant finalement droit au but. Information for money. Elle jouait à son propre jeu. Oh you are good at this game. Toujours impassible, Elijah écouta l’offre de Madame la Maire. L’information qu’elle proposait – à condition qu’elle la possède vraiment – semblait valoir son pesant d’or. Du moins, elle paraissait le croire. Le milliardaire prit le temps d’observer la mairesse en réfléchissant à son offre. Il détailla son visage et sa gestuelle corporelle à la recherche d’un indice qui pourrait signifier qu’elle mentait. Il devait tenter de gagner du temps. L’offre était certainement alléchante. Obtenir une nouvelle carte de jeu, une carte que même ces insupportables emplumés ignorait, résonnait comme de la musique à ses oreilles. Maybe it’s a trap, chuchota la voix dans sa tête. There’s no way it’s true. Don’t do it, it’s a trap. Il prit une dernière bouffée de sa cigarette avant d’écraser ce qui en restait dans le cendrier. Mais une autre race, une race inconnue ? Est-ce que cela se pouvait vraiment ? Il n’en doutait pas une seconde. Trop d’allusions artistiques, littéraires, créatives faisaient références à diverses races, humanoïdes ou non. Bien sûr, l’imagination des créateurs n’était pas à nier. Tout n’était pas à prendre pour réel et vrai. Mais beaucoup d’interprétations artistiques prenaient leur inspiration, leur racine, dans le folklore, le mythe. Et il avait étudié assez longtemps pour savoir qu’il y avait toujours une part de vérité dans tout mythe, dans tout folklore. So which one is true ? Il avait terriblement envie de le savoir. Okay, madam mayor. You want to play this game, I can play it to.

Elijah se retourna, s’adossa contre la balustrade du balcon et mit nonchalamment les mains dans les poches de son pantalon. Il considéra une dernière fois l’expression de la mairesse et lut dans ses yeux qui brillaient une lueur qui faisait écho à la sienne lorsqu’il faisait une proposition.

« Vous avez fait vos devoirs, Madame la Maire, vous savez l’importance que je confère à l’information. »

Un sourire nonchalant se dessina sur ses lèvres.

« Vous ne serez donc pas offusqué de me voir proposer une contre-offre, n’est-ce pas ? Après tout, quel homme d’affaires ferai-je si j’acceptais une offre sans essayer d’obtenir le meilleur parti pour moi-même. »

Un haussement de sourcil séducteur.

« Je vous propose un don de 4% de mes bénéfices de l’année dernière seulement. Seulement pour encourager l’art dans la métropole. J’exigerai des reçus et des preuves que mon don ne servira pas à financer des causes moins recommandables que de donner des moyens aux fabuleux artistes qui vivent sur notre île. Un sourire félin. Et bien sûr, avant que nous puissions convenir à une entente, j’exigerais une preuve que vous détenez véritablement l’information que vous prétendez posséder. Il serait bien fou de ma part de vous croire sur parole et de vous lancer une partie de ma fortune pour une information vaine, n’est-ce pas ? »

Il planta son regard dans celui de la mairesse.

« J’ajouterai que, comme nous n’aurons probablement pas le temps de faire rédiger un contrat, je propose que nous scellions notre accord – une fois que nous nous serons entendus bien sûr – par un pacte de sang. »

Voilà. L’homme d’affaires charmeur, mais implacable venait de faire son apparition à la soirée. Il était impossible pour lui d’accepter son offre telle qu’elle était. C’était la règle première : ne jamais accepter une offre sans négociations. But what if it was a trap and you just gave her exactly what she wanted ? C’était un risqué à prendre. Cependant, il avait vu la vulnérabilité qui s’était manifestée dans les yeux de la mairesse quelques moments auparavant. Elle craignait réellement la Déesse et ce qu’elle pouvait faire. Il avait donc tendance à croire qu’elle voulait quelque chose de cette entente. But she’s a viper. She just want to fuck with your mind. Elijah retint un autre soupir. Oui, probablement. Mais comme il voulait jouer avec son esprit lui aussi. Like calls to like. En ce sens, tous les deux étaient similaires.

Il posa une fois de plus son regard sur Sélène, attentif à ses moindres réactions en attendant sa réponse. La présence d’Abraham à ses côtés lui fit rompre son contact visuel. Selon lui, l’endroit n’était plus sûr. Est-ce que la mairesse l’avait retenu sur le balcon volontairement ? L’offre n’était-elle qu’un prétexte pour retenir son attention suffisamment pour une autre partie du plan diabolique dans lequel il se retrouvait malgré lui ? Told you it was a trap, you fucking wanker. Son regard revint sur le visage de la mairesse et le sourire sardonique qu’elle affichait n’augurait absolument rien de bon.

Well, fuck.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Mariette
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Mariette
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La biche venait de prendre la mesure de ce à quoi elle venait d'assister.... assise sur le siège de cuir, le regard dans le vague et les mains devenues moites... elle regardait d'un air absent la scène ou s'était tenu quelques minutes auparavant....des loups.... des loups quoi.... des Lycans changeant de forme à l'envie....

N'étant que trop peu familière avec sa race, elle n'avait de ce fait jamais entendu les vieilles légendes qui circulaient à leur sujet dans le folklore Adlagoon. D'ailleurs peu d'Adlagoons étaient au courant de se genre de légendes. Elijah Carlisle devait en avoir eut vent lui? Mais très certainement que jamais rien n'était remonté à ses oreilles pour confirmer ces mythes? Rien jusqu'à ce soir tout du moins.

Djélian assis à côté d'elle, lui souriait de son sourire Colgate, bien entendu lui était aux anges d'apprendre ce genre d'infos.... merde qu'avait-elle fait? Elle venait de livrer aux anges une info importante sans le vouloir.... Mais il en allait de sa sécurité, elle avait besoin de quelqu'un pour la protéger. Très bien elle ferait de l'ange son ticket de sortie.

-Oh oui qu'elle surprise! C'était magique! Cette info m'a mise en appétit! Et si nous allions chaparder un peu de bouffe et finissions notre soirée seuls sur la plage en tête à tête?

Bien sûr elle n'avait plus faim du tout, elle avait peur et sentait les murs du manoir se resserrer autour d'elle. Son envie d'exploration et de passer la soirée dans les bras nus du bellâtre l'avait quitté. Tout ce qu'elle voulait était de sortir de ce fichu manoir au plus vite. Cependant elle ne voulait pas quitter le poulet d'une semelle, elle espérait qu'il trouverait le moyen de l'emmener en sureté. La plage serait déjà une bonne option, lui promettre un tête à tête sur la plage si il leur trouvait une sortie était un deal parfait. Elle s'offrirait à lui avec soulagement si il les sortaient d'ici.... Après tout, si elle se sentait à nouveau en sécurité, elle voulait bien reprendre ou ils s'en étaient arrêtés.

Elle se leva et pris les devants vers la porte de sortie de la salle de spectacle, faisant fortement claquer ses talons pour détourner l'attention, elle avait saisie son smartphone dans sa pochette et avait envoyé un message à Abraham sans y jeter un œil. Elle avait d'abord voulu envoyer « info » et « plage » dans la foulée avant que l'emplumé qui était resté un peu plus longtemps en retrait sur son siège à regarder la scène en espérant voir réapparaitre les créatures, ne finisse par se lever et lui emboîter le pas. Tiens bizarre? Un rapide coup d'oeil à son téléphone et elle s'aperçue que les messages n'étaient pas partis...des gros points d'exclamations s'affichaient en face des messages.... plus aucune barre de réseau.... Plus de réseau? C'était nouveau ça!?

Bon très bien....alors soit elle retrouvait son patron ce soir et lui glissait l'info, soit elle la lui donnerait demain quand elle aurait réussi à rentrer chez elle.... Le poulet était déjà arrivé à sa hauteur.

-Trésor, je crois que le maitre d’hôtel nous à fait faux bon. Je vous laisse jouer les guides pour nous repérer dans ses couloirs obscurs? Il y a bien un endroit ou nous pouvons sortir pour atteindre la plage? Un bain de minuit ça vous tente?

Elle passa son bras autour de celui de Djélian, pour l'instant il était son meilleur allié jusqu'à ce qu'elle retrouve les siens. Il fallait bien qu'elle le caresse dans le sens du poil.

Elle s'empressa de saisir la poignet de la lourde porte battante de la salle et de la tirer vers elle pour sortir. Ils se retrouvèrent à nouveau dans les couloirs sombres à arpenter les lourds tapis.

Ça y est, elle était en train de faire une crise d'angoisse. Les murs se rapprochaient dangereusement, et les tableaux cauchemardesques, qui tout à l'heure l'intriguaient lui glaçaient maintenant le sang. Elle resserra son étreinte sur le bras de l'ange.... Il revêtait maintenant le rôle de son meilleur ami du moment. Bizarre qu'elle puisse considérer un ange ainsi....

Elle eut une pensée pour Vanille.... Si ça se trouvait elle ne la reverrait pas après ce soir?

Une vision des plus intrusives frappa son imaginaire de plein fouet. Elle se vit nue, embrochée comme un petit cochon de lait avec une pomme dans la bouche à cuire dans une rôtissoire entourés de loups affamés, le sourire aux lèvres. Zut.... il fallait vraiment qu'elle mettent le plus de distance possible entre elle et la salle de spectacle, elle avait bien faillit mouiller ses sous-vêtements de peur....

Bizarrement l'ange semblait encore jeter des coups d'oeil derrière lui et trainer le pas.... Que voulait-il? Se taper la discute avec ses créatures nouvellement découvertes? Il était sérieux?

Ils étaient aux deuxième étage, là aussi il y avait de grands balcons, si ceux-ci n'étaient pas verrouillés, ils pourraient tenter une échappée par là? L'ange pourrait prendre son envol et la porter? Ou bien elle pourrait elle-même déployer ses ailes qu'elle ne maitrisait pas super bien pour amortir sa chute? De toute façon même si chute il y avait elle ne risquait pas de gros dommages avec sa génétique d'Adlagoon....

Quoi qu'il en soit l'option 1 était les balcons du 2e étage, et si il n'y avait pas cette option alors elle irait chercher Carlisle aux étages du dessous ou chercherait une autre issue pour prendre la direction de la plage....

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



Par les six ailes de la Déesse !
Est-ce que vous avez vu ça ?!

L'Esprit de la Flotte Ruche bouillonnait de sentiments et des réflexions à propos des images qu'avaient partagé Djélian a tous les êtres ailés présents autour du manoir.
Darael Téhan lui-même avait bien du mal à en croire ses yeux. Depuis bien un an qu'il avait prit ses fonctions, la maire était parvenue à lui cacher cet élément crucial dans la guerre opposant les anges et les adlagoons.
Une pensée privée toucha sa conscience.
'Finalement je ne rentre pas à la Cité Blanche demain. Au regard des informations obtenues, je vais avoir fort à étudier.'
Alma, toujours aussi investie.

Sentant un énervement général émaner des unités cernant la maison, le chef de la police de Roanapur ouvrit son esprit à ses sœurs et frères ailés.
'Fin des opérations pour ce soir. Le niveau de menace démone revient à un niveau normal. Le risque de débordements est fini. Merci pour votre présence. Merci pour votre service. Ne craignez rien, je me charge d'étudier avec le QG les nouvelles informations.'

Des confirmations affluèrent dans son esprit et il sentit que certains quittaient la zone.
Et alors que la pression montait, comme la main de la peur se resserrant sur son cœur, l'ange rajusta sa cravate et chercha du regard Sélène Salvatori, mais il ne la trouva nul part.

Les différents rapports  qu'il recevait par talkie-walkie faisaient état d'un retour à la normale à tous les niveaux du manoir. Les grabuges dans les sous-sols avaient prit fin. Des agents des forces d'interventions étaient portés disparus et des humains avaient été témoins de choses qu'ils n'auraient pas dû voir.
Comment justifier des pertes en simple mission d'observation de bâtiment ?
Il devrait faire part aux familles de faux prétextes concernant le décès des agents.
Et s'assurer que les témoins restent muets.
L'ouverture d'une cellule de crise. Et s'entretenir avec la maire de la raison de la présence d'adlagoons tueurs. Pourquoi n'avait-elle pas pu garder le contrôle sur eux ? Chez elle !
Trop de questions, pas assez de réponses. Ni de café.

Vraiment s'il ne devait n'y avoir qu'un soir qu'il n'aurait jamais voulu vivre... C'était bien celui-là...

________________

L'ange qui s'ignorait revenait sur ses pas.
L'endroit qu'il avait fui comme la peste plus avant lui paraissait maintenant un lieu de sécurité. Progressant aveugle aux autres faits de la maisonnée, isolé dans son propre esprit - dans Leurs propres esprits - il n'avait d'yeux que pour son objectif au centre de la Terre. Le reste est inutile.
Retour à la sépulture obscure.
Il ne sentit même pas la présence de la femme aux cheveux blancs qui l'observait.
Retrouvant sans difficulté le mécanisme ouvrant la trappe, l'ange névrosé pu sans peine redescendre les marches et retrouver la porte à badge.
Entrant dans la pièce avec la table de pierre et le trône, il nota un changement majeur ici.

Méléna était assise, jambes résolument croisées les griffes refermées sur les accoudoirs de son siège. Te voici, Méléna.
Une expression de bonheur indéchiffrable éclairait son regard dément. Deux goons l'encadraient ainsi qu'un homme pâle au regard dur.

S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 Pfo8

Le démon de gauche apparaissait comme un loup géant de deux mètres, bipède qui plus est. Il lui manquait une oreille et l’œil du même côté demeurait résolument fermé, sous de vilaines cicatrices. L'autre était semblable à ces esprit japonais, à la bouche grimaçante, aux yeux exorbités et aux cheveux tombant jusqu'à ses mollets.
Les trois représentants de leurs races semblaient se disputer violemment, mais se turent lorsque l'ange fit son entrée.
Ils se tournèrent vers lui, manifestement retenant leur souffle.

Alors Méléna se leva d'un mouvement souple et marcha jusqu'à lui.
Le couvant du regard elle en fit le tour, passant le bout de ses doigts sur ses épaules, sa nuque.
Étrangement Kappa n'avait pas peur. Pas encore.
Pour un peu il aurait même pu songer que le geste était affectueux.
Oh, mais c'est le cas.

- " Mon héro. Mon sauveur ! "

Roucoula la femme d'un ton qui ne lui allait pas du tout.
Elle prit les deux mains de l'ange dans les siennes et les serra quelques instants.
Puis elle se redressa sur la pointe des griffes et posa un doux baiser sur le front de celui qui lui ramenait la conscience du Dieu qu'elle aimait.

Lorsqu'elle desserra son emprise et se recula, elle avait entre ses doigts le cube. Adieu. Et merci.
Après l'avoir serré contre son cœur, la femme murmura une prière pour elle-même, et posa la cube sur la table avec une délicatesse somme toute exagérée.

- " Dubh, Ercan, Aemulus. Je place cet ange sous ma protection. Si l'un des vôtres s'avise ne serait-ce que de puer à côté de lui, je veux en être informée. (elle se tourna ensuite vers lui.) Parle, ange. Dit moi ton nom. Et demande moi quelque chose en retour du service que tu m'as rendu. S'il est en mon pouvoir de t'exaucer, alors je le ferais. Sais tu seulement ce qu'est cet écrin que tu as porté jusqu'à moi ? "

Les autres autres se tenaient respectueusement derrière elle.
Le blond avait les traits fermés. Le loup accorda à Kappa un clin d’œil discret. L'autre semblait s'ennuyer ferme.

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« Je vous propose un don de 4% de mes bénéfices de l’année dernière seulement. Seulement pour encourager l’art dans la métropole. J’exigerai des reçus et des preuves que mon don ne servira pas à financer des causes moins recommandables que de donner des moyens aux fabuleux artistes qui vivent sur notre île. Un sourire félin. Et bien sûr, avant que nous puissions convenir à une entente, j’exigerais une preuve que vous détenez véritablement l’information que vous prétendez posséder. Il serait bien fou de ma part de vous croire sur parole et de vous lancer une partie de ma fortune pour une information vaine, n’est-ce pas ? J’ajouterai que, comme nous n’aurons probablement pas le temps de faire rédiger un contrat, je propose que nous scellions notre accord – une fois que nous nous serons entendus bien sûr – par un pacte de sang. »

Il était naturel pour les deux adlagoons de marchander.
Ils s'épanouissaient dans les échanges d'informations et de biens. Ils jouaient à ce grand jeu de donner le moins pour récolter le plus.
Se contenter de peu, tant que ce peu reste plus que la part de l'autre.

- " 5% monsieur Carlisle. Je ne puis imaginer que vous trouviez qu'un avantage en connaissances stratégiques vaillent pour vous si peu. "

Bien que le ton et l'offre fussent parfaitement normaux dans le contexte, l’œil acéré d'Elijah lu cependant dans le regard pétillant de la maire qu'il ne s'agissait là pas du tout de l'intérêt qu'elle avait dans cette discussion. Le regard de brochet vorace qu'elle coulait sur lui lui fit se rendre compte qu'il entrait dans son jeu. Et que ça n'était sûrement pas ce qui arrangerait ses affaires. Le coût de la transaction n'était-il là que pour camoufler ce qu'elle désirait vraiment ?
Presque madame Salvatori. Presque.

- " Ou pour faire un geste, je lance à la cantonade 3%. Et on oublie le pacte de sang. "

Elle lui lança un clin d’œil mutin.
Visiblement tout cela l'amusait.
Mais en dehors du pourcentage, le seul point qu'elle discutait, c'était ce fameux pacte de sang. Parce qu'elle le désirait ? Ou au contraire le craignait ?
Pile ou face ?

Mais une servante vint visiblement avec des nouvelles importantes. Si importantes que ni Abraham, ni les hommes de Salvatori ne l'arrêtèrent.

-" La représentation a bien été donnée, madame. "

Et visiblement cela... Contrariait Sélène !
L'information que la maire marchandait était-elle déjà en sa possession ?
Comment expliquer un pareil couac dans l'organisation si bien rôdé de la maire ?
Ce soir, ça allait ruer dans les brancards.

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-Trésor, je crois que le maitre d’hôtel nous à fait faux bon. Je vous laisse jouer les guides pour nous repérer dans ses couloirs obscurs? Il y a bien un endroit ou nous pouvons sortir pour atteindre la plage? Un bain de minuit ça vous tente?


- " Trésor ? "

Le regard de l'intéressé s'enflamma.
Était-ce la comparaison à quelque chose d'importante valeur qui le flattait ? Ou le tendre terme qui l'émoustillait ?
L'un des deux. Ou peut-être bien les deux. Pile ou face ? Ou la tranche ?
Quoi qu'il en fut, la proposition sembla ravir l'ange qui passa une main dans ses longues mèches de cheveux pour les ébouriffer encore un peu.

- " Alors là je suis content. J'imaginais déjà une soirée barbante type 'houla là pas ce soir chéri, j'ai mal à la tête, et je dois faire un rapport à mon boss.' Va pour un bain de minuit ! "

Après qu'il eu salué les lycans de la main et les eu complimenté pour leur jeu d'acteur sur scène - il y avait tenu et elle n'avait pu l'en dissuader - il avait donc quitté avec elle la salle pour retourner vadrouiller de part les couloirs du manoir.
Ses yeux roulaient sur chaque détail de l'endroit mais bras dessus, bras dessous avec sa compagne de la soirée, il ne tarda pas à observer son malaise.

- " Ne vous souciez donc de rien, je m'en vais de ce pas subvenir à tout. J'ai passé commande pour un bon vin ainsi que des plats servit brochette et vapeur. En un rien de temps tu auras quelque chose à avaler. "

Ils redescendirent le lourd escalier de pierre qui les avaient mené aux révélations lycans.
Leurs pas les menèrent ensuite vers le balcon où Elijah s'entretenait avec Salvatori.
C'est Abraham qui s'interposa sur leur chemin, leur demandant de rester à l'intérieur pour le moment. En cause, une importante discussion entre l'homme d'affaire, et la maire de Roanapur.

Alors Djélian eu une réaction que personne n'aurait pu attendre.
Son regard comme son ton devinrent glacial. L'espace d'une seconde à peine cinq ailes apparurent en transparence, l'entourant de plumes protectrices couleur de lave. Il pointa un doigt sur Abraham, menaçant.

- " Met toi encore UNE FOIS sur mon chemin, toi... "

L'adlagoon en question se tourna vers Elijah.

- " Il faut vraiment qu'on y aille, monsieur. "

Ignorant les messes basses, Abraham ou tout autre personne qui ne fut Mariette, l'ange aussi chaud que la braise alla jusqu'à la rambarde de pierre entourant le balcon et d'un mouvement leste sauta dessus. Puis se retourna.

- " Toujours partante pour un petit encas au clair de lune ? Ou le devoir vous appelle ? S'il ne devait n'y avoir qu'un soir, ça serait bien celui là.. "


________________

Voici qui marque la fin du onzième tour de l'Event.

Il y a eu 1 lancé de dé durant ce tour. Et c'était pour Elijah.
Sa Vigilance à triomphé de l Discrétion de la maire. Elle n'aura définitivement pas bien su contrôler ses expressions durant cet event !

C'est sans nul doute le dernier tour de l'évènement.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.

La fin du tour sera le dimanche  3 mars à 23h59, heure française.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 201105065940620123

Mariette
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Elle entrevoyait enfin le balcon ou se tenait Elijah et la mairesse. Elle vit aussi Abraham sur le côté droit des portes fenêtres, toujours fidèle au poste. Et elle put enfin se détendre un peu les détaillants au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient, son cœur enserrait de moins en moins sa poitrine, et sa respiration se fit plus régulière, elle ne détacha cependant pas son emprise sur le bras de l'ange, elle sentait ses griffe d'Adlagoon crier sous ses ongles et concentrait toute son énergie pour se garder une contenance.

Cependant, se rapprochant de l'homme qui la rassurait tant, elle observa un ton dur se former sur son visage, une expression fermée. Il avait décidé de barrer la route à l'ange. Elle rougit, pensant dans un premier temps qu'il était possiblement vexé et qu'il prenait cette escapade de la croupière et de l'éthéré comme un affront, mais elle croisa vite son regard de poisson mort et compris aussitôt qu'il ne lui prêtait aucune attention et ne protégeait que les intérêts de son patron. Vraiment? Bah vas te faire foutre alors! Pensa-t-elle. Si Abraham voulait finir vieux garçon en relation exclusive avec son patron et son travail grand bien lui fasse! Elijah lui au moins savait s’amuser, il avait des partenaires réguliers, mais est-ce qu’Abraham avait déjà touché quelqu’un intimement dans sa vie? Si il le prenait comme ça…. Tant pis pour lui.... Certes, elle était vexée et ses sentiments envers lui allaient sans doute changer à nouveau dans les prochains jours, mais pour le moment il ne gagnait pas des points....Piquée au vif, elle n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche car l'ange l'avait fait à sa place.

- " Met toi encore UNE FOIS sur mon chemin, toi... " 

Ok... le poulet doré ne faisait rien pour arranger ses affaires.... au moment ou elle entendit le son de sa voix, une bourrasque violente vint soulever sa chevelure et la ramener devant son visage. En portant une main devant son visage pour le dégager de sa chevelure, elle se retourna pour faire face aux cinq appendices célestes couleurs carmin, posées en un ovale protecteur autour de son partenaire de l'instant.

Il n'y avait rien à dire, les anges étaient effrayants et grandiose.... L'homme entouré de ses lourdes ailes, fournies et touffues aux dégradés couleurs de sang envoyait vraiment du pâté et Abraham arrêta de broncher sur le champ. Se retournant vers la fenêtre pour aller enquérir l'entrepreneur, il lui intima d'arrêter ses transactions, pendant que l'envoyé de dieu qui n'attendit personne s'engouffrait entre les portes ouvertes et sautait sur la rambarde du Balcon d'un pas élastique. Se retournant vers sa belle d'un soir et lui tendant une main invitante.

- " Toujours partante pour un petit encas au clair de lune ? Ou le devoir vous appelle ? S'il ne devait n'y avoir qu'un soir, ça serait bien celui là.. " 

La biche lança un coup d'oeil vers Abraham qui affichait toujours un visage fermé. Toujours déçue par se manque d'intérêt, elle essaya de croiser ses yeux, plonger ses orbes dans les siens mais le goon regardait sans interruption son supérieurs le suppliant du regard de bien vouloir sortir de cette zone potentiellement dangereuse et de le rejoindre à l'intérieur. ébranlée, la biche reporta directement son attention sur son employeur. Le milliardaire avait la façade lisse d'un gentleman ravi de retrouver sa cavalière après une soirée à circuler entre les convives, mais elle savait qu'il était surtout curieux de savoir ce qui se tramait juste sous ses yeux.

Djélian ne l'attendrait pas indéfiniment, il n'était clairement pas le genre de tempérament à avoir une patience infinie pour se genre de proposition. Dépassant Abraham sans lui accorder un regard de plus et arrivant à hauteur de son patron, elle lui pris l'avant bras avec tendresse et s'approcha de son oreille pour lui chuchoter :

-La mairesse détient une meute de Lycans au 2e étage....

Elle n'avait pas le temps d'en dire plus, pour faire diversion elle déposa une légère bise de courtoisie proche de la joue du magnat et se détourna promptement pour se diriger vers la rambarde et saisir la main de l'éthéré. Au diable les convenances! elle fit une petite salutation de courtoisie à la mairesse en passant et, atteignant la rambarde, elle se laissa soulever délicatement du sol, se lovant dans les bras de guerrier de son vis à vis. Il était son ticket de sortie de ce manoir infernal et la garantie de passer une meilleure fin de soirée que si elle restait sur place. Elle espérait cependant avoir remplie sa mission et que Carlisle et Abraham réussiraient à sortir du manoir sans trop d'encombres, mais pour l'heure il était temps pour elle de se tirer d'ici.

Elle plongea ses prunelles brunes dans les prunelles dorée de l'ange et se colla à son torse, elle savait qu'ils décolleraient ensemble et survoleraient la plage avant de trouver un coin ou se poser.

L'envole fut doux comme si ils lévitaient tous les deux sur un nuage. Elle observa le claire de lune et les alentours du manoir prenant de la hauteur. Elle se blottit sur son torse et son désir pour l'ange revint peu à peu, de même que son appétit, elle espérait bien qu'il fasse venir du crabe, ou de la langoustine en plus des vapeurs et des brochettes, elle avait aussi envie d'un vin rouge voir même d'un champagne pour célébrer leur évasions. Elle avait hâte d’atterrir sur la plage, d'ôter sa robe et de s'immerger dans l'eau tiède pour se rafraichir les idées.

À l’atterrissage, foulant le sable fin de ses orteils nus (elle avait pris ses escarpins en main durant le vol) elle regarda autour d'elle, la plage était déserte mais un panier bien rempli et une longue nappe bien dodue les attendait déjà. Le Casanova avait sorti ses enceintes de poche et « blastait » de la musique romantique.

Don Juan, lui, savait faire avec ses partenaires, il avait dix coups d'avance. Elle ôta sa robe et se dirigea directement sur la ceinture de l'être de lumière pour la desserrer, lui baissant le pantalon et le laissant vêtu d'un simple caleçon. Elle prit sa main dans la sienne et le tira dans l'eau à sa suite. L'eau était tiède comme il fallait et le claire de lune les éclairaient pleinement, ils y voyaient quasi comme en plein jour. Une fois immergés jusqu'à hauteur de poitrine, elle se rapprocha et rencontra enfin depuis le début de la soirée, les lèvres du saint homme.

-Décidément trésor vous êtes vraiment quelque chose! J'aurais sans doute pas besoin des petits fours, des vapeurs, du crabe ou du caviar après vous avoir dévoré tout cru cette nuit! Vous non plus d’ailleurs! Mais quitte à tomber dans la luxure et vu qu'il ne doit n'y avoir qu'un soir, allons jusqu'au bout, et faisons de cette nuit une nuit mémorable! Alors champagne Baby!

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Kappa
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La peur avait quitté ses traits. L’accablement ne se faisait plus ressentir sur ses épaules auparavant si lourdes. Il avait un nouveau coloc dans sa boîte crânienne et ce dernier lui faisait miroiter les bénéfices d’une nouvelle cohabitation imposée à l’insu du principal intéressé. Son pas hasardeux, presque paniqué, avait laissé place à une détermination soudaine. Sa démarche était presque… légère! Comme celle d’un homme allant rejoindre une amie de longue date, anticipant positivement cette réunion tant souhaitée. Oh comme elle lui avait manqué, cette Méléna (#not). Son regard presque serein était aveugle aux gens qui l’entouraient, aux événements qui se déroulaient tout près, comme s’il était seul dans ces lieux. Une guerre aurait pu se dérouler à quelques mètres de sa personne et Kappa aurait trouvé le moyen de rester stoïque devant la souffrance, comme si elle n’existait simplement pas. C’est que son objectif était bien défini et on s’efforçait d’éviter qu’il n’en déroge.

Affublé de ces œillères psychiques insoupçonnées, le blond descendit le grand escalier presque en trottant. Un peu plus et il aurait même pu pousser l’audace à siffloter de contentement. Mains dans les poches, il triturait toujours ce précieux cube ouvert du bout des doigts, comme s’il s’agissait d’un joyau particulièrement précieux. Toujours immuable devant son environnement, il entra de nouveau dans la salle des trophées, ne portant aucune attention sur l’étrange femme albâtre qui le fixait de loin, comme un chat curieux, mais peu soucieux de vouloir s’approcher davantage.

Tâtonnement de barracuda factice et ouverture de trappe. L’ange insoupçonné laissa son instinct empoisonné par la présence d’un hôte indésirable le guider de nouveau vers ces sous-sols qu’il avait initialement fuis comme la peste. Le bruit de ses pas se répercutait sur les parois de pierre de cet escalier en tire-bouchon et l’ambiance presque lugubre qui y régnait ne l’incommodait maintenant plus du tout. Malgré tout, c’était étrange cette sensation qui l’habitait, comme si un truc clochait, et ce, nonobstant cet enthousiasme hors du commun qu’il ressentait. Cependant, si l’ombre d’un doute pouvait prendre naissance au sein de ses neurones grillées par la médication, l’Autre se fit visiblement un plaisir de balayer le tout du revers de la main, à l’instar d’une mouche énervante. Bzzz-bzzz! Allez, ouste, diptère cérébral non sollicité! Pas de place pour la suspicion dans la nouvelle Casa Del Raevalon!

La lourde porte qui était censée barrer la route aux impromptus se trouva rapidement devant lui et le principal intéressé n’eut aucun mal à traverser cette cloison solide, laquelle était toujours aussi déverrouillée que précédemment. En un tour de main, il fut dans la grande pièce circulaire au plafond plutôt bas. Sur l’un des murs trônait toujours le lourd rideau satiné et sur le trône de bois finement travaillé se tenait la terrifiante créature de plus tôt, toutes griffes sorties et jambes croisées, dans une pause à la fois féminine et décontractée. Un air indéchiffrable ceignait ses traits démoniaques. Juste derrière elle se tenaient trois types inconnus, tous plus différents les uns des autres. Leur apparence unique (à la fois effrayante et franchement bizarre) donnait une saveur « Halloweenesque » à cette rencontre improbable.

- Te voici, Méléna. C’était sa voix à lui, mais il n’était pas l’auteur de ces mots. Kappa n’était qu’observateur dans cette loufoque mise en scène qui ne faisait ni queue ni tête. Raevalon était le nouveau pilote de ce vaisseau corporel et jamais le Zackeriel de jadis n’avait semblé si loin de pouvoir reprendre le contrôle de sa réalité d’autrefois.

Les traits de la monstrueuse Lady s’illuminèrent alors qu’elle avait aisément compris ce quoi il en retournait : Raevalon was in tha house.

Les trois weirdos en arrière-plan cessèrent immédiatement jérémiades et reportèrent naturellement leur attention sur ce nouveau gringalet venu d’on-ne-savait-où. Kappa, à travers la conscience omniprésente de sa divinité crânienne, vit la terrible aldagoon se redresser dans un mouvement félin, puis se diriger vers lui avec une expression quasi… soulagée? Observé sous toutes ses coutures, le blond ne bougea pas d’un iota – les mains toujours dans les poches – alors qu’elle le contournait avec satisfaction, glissant ses longs doigts griffus sur ses épaules et sa nuque à son passage. Si d’emblée il aurait été tétanisé de se trouver dans cet endroit assurément maudit, l’ange divinement empoisonné se sentait en fait plutôt à l’aise. Un sourire ravi trônait sur ses lèvres et il détailla la démone… la trouvant même plutôt exquise malgré ses vilains traits infernaux. Même le contact temporaire entre les deux individus lui parut affectueux, voire carrément agréable. C’est que Raevalon avait de drôles de goûts…

Étonnamment charmé sous les compliments dont on l’affublait, Kappa souriait et détaillait la bête incendiaire avec une montagne d’affection, sentiment qui n’était assurément pas partagé par le réel hôte de cette enveloppe corporelle manipulée. Dans son élan de douceur, Méléna s’arrêta face à lui et glissa ses mains griffues d’une chaleur agréable dans les siennes avant de se redresser sur le bout des orteils pour venir embrasser le front de l’enfant perdu de Sullustéhan. Pour dire vrai, Kappa n’avait même pas eu conscience qu’il avait retiré le cube démystifié de sa poche. Cela dit, il sourcilla à peine lorsqu’il vit l’infernale reculer avec son nouveau butin entre les doigts, comme si ce geste s’était malgré tout fait dans un élan des plus naturels.

L’étrange femme resserra son précieux contre son sein et déposa le tout sur la table de pierre, comme si l’artéfact était constitué d’un verre d’une fragilité sans équivoque.

S’il se fiait à la suite des événements, le blond comprit que son « offrande » lui avait fait acquérir beaucoup de points bonis auprès de la terriblement démone, laquelle déclara devant ses trois témoins étranges que le principal intéressé était dorénavant sous sa protection. Papillonnant des paupières un moment, l’ange égaré eut une fraction de lucidité; était-ce une bonne chose d’attirer les bonnes grâces d’une créature aussi terrifiante? Se retournant pour lui faire face, Méléna lui permit de voir l’un de ses souhaits exaucés, si le tout était à sa portée, bien évidemment.

- Kappa Rétorqua-t-il dans un élan loquacité plutôt limité qui était de plus en plus commune chez lui.

Cependant, l’offre de Méléna – aussi soudaine qu’insoupçonnée – eut ce chic de le désarçonner un instant.

Je… Bafouilla-t-il brièvement alors qu’il fronçait de sourcils. Assurément il réfléchissait à cette proposition alléchante, supposant au passage que de lui rendre sa mémoire telle qu’elle le fut initialement n’était probablement pas dans ses cordes.

Un ressenti lui parcourut la poitrine, gonflant son cœur de haine et de colère. Un élan émotif très peu angélique, à priori. Il repensait au navire, à la torture incessante, aux hurlements et aux pleurs qui montaient à ses oreilles chaque soir, que ce soient ses propres vagues d’émotivité résonnant sur les murs sales de sa cellule ou celles des autres martyrs vivant exactement la même situation que lui. Les rires méprisants provenant de ces geôliers monstrueux et les bassesses (trop nombreuses pour même être comptées) profanées sur ces victimes complètement démunies avaient été la source de toute cette colère qui rongeait ses entrailles comme un cancer hors de contrôle. Les métastases s’étaient logées dans son esprit, gangrénant couramment le fil de sa pensée de songes violents et faisant foisonner la peur en son cœur. Il en avait marre…

Il voulait réparation. Et ce retour de balancier devait être à la hauteur de la misère humaine engendrée par la bêtise de l’équipage sordide du paquebot du diable : le S.S. Maria. Il ferma les yeux soudainement, alors que le claquement sonore résiduel de la porte de sa cellule de jadis percutait les limites de son crâne en un souvenir d’ordinaire angoissant… Mais étonnamment, il ne ressentait rien d’autre qu’une lancinante animosité, en ce moment même.

- La vengeance, c’est ce que je souhaite, déclara-t-il soudainement d’un ton dur qui, cette fois, n’était pas forcément le fruit de Raevalon. La mort de l’équipage complet du S.S. Maria, où j’ai été détenu pendant plus ou moins deux ans. Ils sont à l’origine de tout ce qui m’arrive et de mon malheur le plus total. Je veux que ces chiens galeux paient pour ce qu’ils m’ont fait. Mais pas qu’à moi, à tous ceux qui sont tombés entre leurs griffes et qui subissent encore leur perversité. Et s’il est vrai que vous souhaitez exaucer mon souhait, alors ils n’auront pas une mort rapide et sans souffrance… Bien au contraire. Je veux une réparation en bonne et due forme ainsi qu’une preuve que mon souhait ait été exaucé… Des têtes feront l’affaire, je suppose. Tiens, il avait plus de vocabulaire lorsqu’il avait une idée en tête. Une requête purement égoïste qui n’avait rien de céleste et d’angélique. Une demande remplie de noirceur et de haine qui ne rendait aucunement justice à son peuple d’origine. Cet ange autrefois si parfait voyait naître en lui une corruption qu’il ne pouvait contrôler, une spirale malsaine dans laquelle il était emporté sans pouvoir résister. Triste histoire. Vous êtes leur reine, leur impératrice, leur déesse, non? Cette requête devrait être à votre portée, je suppose?

Son regard était déterminé. Il pensait chaque mot prononcé. Sa vie n’était qu’une calamité sans fin… Il devait bien y avoir un sens, non?

Tiens, un clin d’œil lui était accordé par l’un des malotrus derrière la déesse infernale. Était-ce un signe de leur dévouement pour cette cause sinistre? Il ne saurait le dire. Ramenant son attention vers la terrible femme, il ne perçut qu’un sourire (non, un rictus en fait) si large qu’il en était lourd de sens. Un pas en sa direction… puis un deuxième… Une main tendue vers lui… Un geste de la part de Kappa…

Et boom… Le néant absolu.

***********

What? Des cris le firent sursauter. Rien à avoir avec des hurlements de panique ou de désespoir. Simplement des ordres articulés d’une voix forte en direction de l’assemblée du manoir afin d’inciter les convives à sortir dans le calme. Kappa papillonna des paupières dans une confusion évidente. Il était debout, dans le grand hall, suivant d’un pas lent, mais régulier, cette foule qui se dirigeait vers les portes grandes ouvertes. C-Comment était-il arrivé ici? Que s’était-il passé entre l’événement du sous-sol (qu’il se rappelait très bien d’ailleurs) et cet instant précis? Combien de temps s’était écoulé? Tiens, l’espace vacant de son cortex cérébral ne semblait plus comblé. Était-il le seul locataire de sa boîte crânienne, maintenant? Le doute et la nervosité venaient de le reprendre d’assaut et s’il n’avait aucun regret quant à son souhait de plus tôt, il craignait néanmoins les répercussions qui pouvaient suivre cette étrange péripétie. Il avait parlé sans filtre, sans barrière, ce qui était contraire à ses habitudes. Que s’était-il passé? Pourtant, il n’avait rien consommé (à son grand regret)… Longeant le mur à sa droite en direction de la sortie principale du manoir, le blond tentait de mettre davantage d’ordres dans ses idées quand il remarqua le groupe à sa gauche qui, visiblement, avait bien profité de l’alcool et des victuailles avant que la situation ne dérape. Complètement ivres et frustrés de la gestion de cette soirée mondaine, ils beuglaient ouvertement leur mécontentement en direction des agents de sécurité qui, pour leur part, les ignoraient avec brio…

Un mouvement leste, des doigts agiles… et hop, la dame bien enveloppée à ses côtés venait de se voir délester de son somptueux collier de perles. Heureusement, elle était trop saoule (et ainsi que ses compagnons) pour réellement porter attention à lui. Oh et cette femme pulpeuse juste devant lui… quel joli sac à main. Il fallait réellement être imprudente pour laisser ce dernier ouvert sans y porter davantage d’attention! Hop, un portefeuille de moins pour elle, lequel finirait assurément entre les mains de Philomena. Oh tiens, de lourdes boucles d’oreilles en diamant s’y trouvaient également, témoignant de l’inconfort qu’elles occasionnaient à leur légitime propriétaire. Soit! Il serait bon âme et lui en délesterait au profit de sa patronne Red Skull-esque.

Au moins, il ne revenait pas complètement les mains vides… et le collier de perles? Il décorerait à merveille le cou gracile de Roxanne…

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 Sign14

I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


THÈME

#ffff66
Elijah Carlisle
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Le sourire sardonique de la Mairesse semblait confirmer de plus en plus la mise en garde de la voix qui avait élu domicile dans sa tête depuis plusieurs mois. Cherchait-elle vraiment à le garder sur ce balcon, éloigné de tous les autres invités, pour une raison particulière ? Leur isolement reflétait-il d’autre intentions que celui d’un simple calme pour discuter et négocier ? Of course there is an ulterior motive. Have you lost your fucking brain in the last ten minutes ? She’s a planner, like you. She doesn’t move unless all the pieces work in her favor. Now stop playing her game and start playing her, fucking wanker. Il allait sans dire que cette conscience qui se manifestait de plus en plus souvent ne s’exprimait pas avec des gants blancs, contrairement à lui qui s’exprimait toujours avec la plus grande des politesses, empruntant nombre de détours rhétoriques pour exprimer sa pensée de la façon la plus neutre possible. Son éloquence acquise dans les plus grandes institutions britanniques ne le quittait jamais, alors il était particulièrement perturbant de s’entendre, même intérieurement, parler de la sorte.

Observant toujours Madame Salvatori, Elijah attendait qu’elle propose sa contre-offre. Elle n’allait certainement pas accepter un maigre quatre pourcents, si elle était vraiment sérieuse dans sa quête à lui extorquer de l’argent. Mais plus elle tardait à parler, plus il avait l’impression que toute cette négociation était de la fumée pour dissimuler quelque chose. Quoi ? Il n’arrivait pas à mettre la main dessus. S’attendait-elle qu’il offre quelque chose d’autre dans sa négociation, item qu’elle n’osait pas proposer elle-même de peur de dévoiler son jeu ? La voix de la Mairesse interrompit ses spéculations. Elle proposait à son tour cinq pourcents de ses revenus, mais n’ajouta rien quant aux conditions qu’il avait stipulées. Cela voulait dire qu’elle les acceptait. Intéressant. L’entrepreneur averti prit le temps d’observer son interlocutrice avant de répondre, ce qui lui permit de confirmer quelques suspicions. Elle ne semblait pas intéressée par le montant monétaire en cause dans leur négociation. Elle s’en servait pour dissimuler autre chose. Elle semblait espérer acquérir autre chose à l’issue de cette transaction. Mais quoi ? Elle lui proposait de l’information, mais que pourrait-elle vouloir en retour ?

Ses doutes se confirmèrent une fois de plus lorsqu’elle parla à nouveau. Descendre à trois pourcents pour oublier le pacte de sang. Well that’s interesting. You don’t want to bind yourself to me, don’t you, Madam Mayor ? À moins qu’elle faisait comme si elle ne voulait pas faire un pacte de sang justement pour qu’il insiste ? Il fallait l’avouer, Madame Salvatori était une adversaire de taille. Outre quelques faiblesses dans son impassibilité, elle s’avérait extrêmement difficile à lire. Après tout, elle détenait plus d’années d’expérience que lui. Cette pensée provoqua une image dans son esprit. Il se revit, à l’Éden, quelques mois auparavant. N’avait-il pas supposé que Sélène prenait des bains de sang ? Tout à coup, l’idée d’un pacte de sang lui semblait moins attrayante. Et s’il se liait à elle de façon irréparable ? De même, une autre pensée s’imposa à lui. Toujours lors de la nuit de la destruction de l’Éden, c’était la Mairesse elle-même qui avait insisté pour qu’Elijah soit présent. What do you really want with me, Madam Mayor ? Manifestement, elle travaillait dans l’ombre pour qu’il apprenne des informations concernant la guerre à venir. Mais à quel prix et dans quel but ? Optant pour une nouvelle tactique, il prit un air faussement attristé, mais parla d’un ton mielleux.

« Dites-moi, Madame Salvatori, notre négociation porte-elle si peu d’intérêt pour vous ? Descendre votre prix de la sorte n’est pas dans vos habitudes. Vous me donnez l’impression que vous voulez vous débarrasser de moi. Aurais-je perdu votre intérêt ? Si c’est le cas, vous m’en voyez bien déçu. Et moi qui prends toujours plaisir à nos joutes transactionnelles, je pensais que c’était également votre cas. »

Évidemment qu’il n’était pas au-dessus de manipulation émotionnelle. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que cela fonctionne, mais il avait l’impression qu’elle appréciait jouer avec lui. S’il lui donnait l’impression d’être déçu, voire indigné par son manque d’intérêt, peut-être commettrait-elle une erreur. C’était une tactique qui ne risquait pas d’aboutir, mais au moins l’aurait-il tenté. Cela valait mieux que de supporter cette deuxième voix qui ne cessait de le contredire et qui le forçait à douter de tout encore plus qu’il ne le faisait déjà avant.

Une servante apparut sur le balcon et passa un message à la Mairesse. « La représentation a bien été donnée ». Qu’est-ce que cela voulait bien dire ? Était-ce la raison pour laquelle elle l’avait amené à l’extérieur ? Pour qu’il n’assiste pas à cette dite représentation ? Another fucking question without an answer. Cependant, avant qu’il ne puisse réfléchir davantage à ces termes, une commotion à l’entrée du balcon attira son attention. Voilà que Djélian et Mariette étaient de retour, le premier menaçant Abraham toutes plumes dehors. Another interesting thing. Décidemment, ce n’était pas la première réaction hostile du poulet écarlate par rapport à son assistant. Était-ce seulement une haine envers les Adlagoons en général ou bien envers Abraham en particulier. Était-ce en raison du lien qui semblait l’unir à Mariette ? Était-ce de la jalousie ou bien un autre sentiment ? Assurément, il allait devoir obtenir plus d’informations sur ce moineau à cinq ailes. À voir le regard qu’Abraham lui jeta, il sut que son second partageait son opinion.

L’emplumé sauta sur le balcon et s’adressa à Mariette qui venait également de faire son apparition. Un seul coup d’œil lui apprit que sa cavalière savait quelque chose et qu’elle avait joué son rôle à la perfection.

« Mariette, ma chère, vous m’avez manqué ce soir. Mais je vois que vous étiez entre de bonnes mains. »

Il haussa un sourcil en direction de Djélian, lui intimant de poursuivre sa quête d’informations avec le poulet au complexe de supériorité. Son employée s’approcha de lui de sa démarche sensuelle qui la caractérisait tant et elle posa son bras sur le sien. Faisant semblant de lui faire la bise, elle lui chuchota à l’oreille un morceau d’information qui pourrait très bien être ce que la Mairesse cherchait à lui communiquer au terme de leurs négociations. What the fucking fuck ? Des lycans ? Ce n’est que grâce à des années d’expérience à dominer ses expressions faciales et corporelles qu’Elijah put rester impassible à l’écoute de cette information. Il ignorait si l’ouïe de la Mairesse était aiguisée au point d’entendre les propos de sa croupière. Il espérait que non, puisque cela lui permettait de sortir de cette négociation. À condition qu’il s’agissait bien de l’information que Sélène cherchait à lui échanger. Mais, il devrait sans doute s’en contenter.

Une fois de plus, son assistant insista qu’il était le temps de quitter la soirée. L’insistance qu’il lut dans son regard lui indiqua qu’il savait peut-être des choses qui ne pouvaient être répétées en présence de la Mairesse. Hochant de la tête, il se retourna vers l’hôtesse de la soirée.


« Il semblerait, Madame la Maire, que nous devions reporter nos négociations. J’ai perdu la notion du temps et j’ai assurément abusé de votre hospitalité ainsi que de votre présence. Vous avez sans doute des invités à saluer. Vous voudrez bien excuser mon égoïsme de vous avoir accaparée de la sorte. »

Il s’approcha de la démone, prit sa main et y déposa un chaste baiser, en parfait gentleman qu’il était. Soutenant le regard de la femme, un sourire séducteur se glissa sur ses lèvres.

« Vous savez comment me joindre si vous désirez prolonger cette discussion. »

Il attendit qu’elle hoche de la tête avant de prendre son congé et de quitter le balcon en direction de la sortie. Une fois dans sa voiture, il poussa un soupir de soulagement. Une autre soirée riche en émotions et en nouvelles informations. Maintenant, il ne lui resterait qu’à cogiter tout ce qu’il avait appris pour prévoir un plan d’attaque.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

L'Écrivain des Destins
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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



Quels pouvaient-être les désirs les plus fous d'un homme ?
Le plus tristement récurrent étaient le fric, la chatte, et le pouvoir. Terriblement ennuyeux, bas du front, manque total de créativité, ou de réelle vision au-delà du confort immédiat. Certains avaient su faire preuve d'imagination. Certains avaient su la surprendre dans leur réponse.
Certains avaient de requêtes si complexes qu'elles pouvaient parfois menacer la fragile alliance des races qu'elle constituait contre les anges.
Les vampires se montraient trop têtus et étaient tombés dans une désuétude crasse. Mais les lycans, les adlagoons, certaines sirènes aussi parvenaient maintenant à collaborer. Non sans heurts.
Mais elle n'en n'avait que faire. Elle ne faisait de politique interraciale que pour servir un but plus grand. Qu'ils se respectent et s'aiment entre eux était le cadet de ses soucis.
Ils avaient un dieu vivant, elle avait le nombre, et les capacités uniques des uns et des autres.
Un jour elle verrait la Cité brûler sous un ciel de cauchemar rougit par sa victoire.
Rien qu'à l'idée son cœur aurait pu s'abandonner à l'émotion quelques instants.
Mais un autre palpitant chantait en écho au sien le même chant. Celui de la haine.

- La vengeance, c’est ce que je souhaite. La mort de l’équipage complet du S.S. Maria, où j’ai été détenu pendant plus ou moins deux ans. Ils sont à l’origine de tout ce qui m’arrive et de mon malheur le plus total. Je veux que ces chiens galeux paient pour ce qu’ils m’ont fait. Mais pas qu’à moi, à tous ceux qui sont tombés entre leurs griffes et qui subissent encore leur perversité. Et s’il est vrai que vous souhaitez exaucer mon souhait, alors ils n’auront pas une mort rapide et sans souffrance… Bien au contraire. Je veux une réparation en bonne et due forme ainsi qu’une preuve que mon souhait ait été exaucé… Des têtes feront l’affaire, je suppose.  Vous êtes leur reine, leur impératrice, leur déesse, non? Cette requête devrait être à votre portée, je suppose?

Douce mélopée à l'oreille.
Phœbos devait guider celui-là. Elle tressailli de contentement à l'idée de la violence contenue derrière le masque du blond ange cassé. Toujours un plaisir d'ainsi se rappeler que les pires psychopathes n'ont jamais la tête de l'emploi.
Non mais pouvait-on en y jetant un simple regard se douter que sa tête ressassait la mort de ses ennemis à ce point ?
Intéressant.

Elle tourna encore autour de lui.
Détaillant l'individu, se demandant jusqu'où elle pouvait jouer avec le jouet cassé. Pouvait-elle lui amener ses victimes, biens vivantes, le regard implorant pour sa pitié ? Pouvait-elle faire la livreuse et le regarder assouvir sa soif de sang ?
Sans aucun doute. Ne serait-ce que pour tester ses nerfs. Sur Terre, tant qu'il y aurait plus d'un homme, l'un espérait la mort de l'autre. Mais vouloir la mort, et la donner étaient deux choses biens différentes.

Le doigt griffu de l'adagoon imprévisible glissa doucement sur le front de l'ange, caressa son nez, glissa sur ses lèvres avant de dévaler son menton, son cou, puis elle claqua des doigts sèchement.

- " Il est en effet en mon pouvoir d'exaucer ce vœux. "

Aussitôt, Ercan recula dans les ombres en se prosternant.
Il échappa bientôt à tout regard, et nul doute que son ombre recouvrirait bientôt les noms donnés ce soir là.

- " Attend trois jours, Kappa. Au crépuscule du troisième jour, trouve cette adresse : 'Le Rouge Héritier'. Présente toi sous le même nom que ce soir et tu auras ce que tu as demandé. D'ici là, va. Méléna te dit allié. Va en paix car tu es sous ma protection à présent. "

C'était là tout le temps qu'elle pouvait lui consacrer.
Et comme s'ils avaient pu êtres à ses ordres, deux solides gaillards en tenue d'agent de sécurité apparurent de nul part pour escorter Kappa vers la sortie. S'il ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir pour souhaiter la mort d'autrui, c'était bien celui-ci...

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« Dites-moi, Madame Salvatori, notre négociation porte-elle si peu d’intérêt pour vous ? Descendre votre prix de la sorte n’est pas dans vos habitudes. Vous me donnez l’impression que vous voulez vous débarrasser de moi. Aurais-je perdu votre intérêt ? Si c’est le cas, vous m’en voyez bien déçu. Et moi qui prends toujours plaisir à nos joutes transactionnelles, je pensais que c’était également votre cas. »


Elle ne se fendit même pas d'un air peiné.
Bien que son jeu fut demeura fort complexe à lire, puis qu'une fissure apparu dans ses murailles lorsque la servante paru, la femme politique reprit vite contenance.

Elle laissa Carlisle prendre congé avec tous les remerciements habituels d'êtres venu à la soirée aussi nombreux que faux. Chaque parti n'était pas sans ignorer le pourquoi de la présence de l'autre et la simple curiosité ou courtoisie étaient parfaitement étrangers à tout ceci.
Non en fait pour chacun demeurait à présent la question ; le jeu en valait-il la chandelle ?
A n'en pas douter que s'Il ne Devenait n'Y Avoir qu'Un Soir où Elijah gagnerait à ce petit jeu, c'était bien ce soir.

Et comme il était une figure de marque, il fut tout à fait autorisé à sortir par la grande porte, quand bien même bien d'autres durent rester là encore quelques heures.

Très vite après avoir quitté l'enceinte du manoir, les communications reprirent comme de rien.
Dans le flux de données, il apparu que certains hackers travaillant pour Abraham avaient quitté les navire sans prévenir.
Mais certains de leurs rapports étaient biens là.
Sur les coûts de production du manoir, certes. Les différentes expertises demandées pour son renforcement, notamment en sécurité informatique, mais aussi de curieuses sociétés notamment pharmaceutiques. Tout un investissement permettant la présence d'un laboratoire moderne de grande ampleur. Et des portes et murs si renforcés qu'on cru le manoir assit sur un véritable bunker anti nucléaire.
Rien de mauvais pour l'image direct de la maire, ni même de (trop) hors la loi pour une ville comme celle-ci. Mais on était en droit de se demander pourquoi les sous-sols possédaient la dimension... D'un stade sportif pouvant accueillir cinquante milles personnes. Trois cents vingt-quatre millions investis tout de même !

Le seul problème c'est que bon nombre des transactions inscrites dans le rapport n'allaient pas en faveur du manoir. Ni même de la ville.
Mais en lisant entre les lignes, on comprenait que quelque chose de gros prenait d'importants travaux sous l'Ourarouge.
Peu des résidents de la ville n'en sortaient. Ou en tous cas, peu se perdaient dans la forêt ou sur les pentes de l'imposante montagne.
Pour cause, il n'y avait même pas de système de transports en commun à destination de l'extérieur de la ville. Seule l'usine électrique fournissait des transports, et encore, que pour ses propres employés !
Il apparaissait que les travaux avaient débuté dans le plus grand secret il y a environs un an.

Abraham rappela à Elijah qu'à l'époque, il y avait eu une vague annonce expliquant de grands mouvements de fonds vers la montagne.
Une obscure histoire de nappes phréatiques pas bien intéressante sur fond de combat contre le réchauffement climatique, préservation des sols, qui avait à vrai dire, intéressé bien peu de monde.

Suivez l'argent, comme disait l'autre.
Ainsi la suite du plan de la maire se trouvait à n'en pas douter (au moins en partie) là-bas.

Mais la suite de ces recherches trouverait sens un autre soir...

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[i]Voici qui marque la fin de ce long Event d'un an.

Récompense : Tous les participants obtiennent une petite bourse de 20 points d'Exps, ainsi qu'une bordure d'avatar spéciale du 3ème Event du forum.

De plus les enquêtes des joueurs leurs ont fait découvrir la race cachée des Lycans. Les Lycans sont donc ajoutés aux races jouables.

S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 Kappa1


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 Sam1


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 Zaza1


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 Mariette1


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} - Page 3 Elijah1

Afin de clarifier des indices et poursuivre sur des conséquences directes de l'event, L'Ecrivain des Destins reviendra en Mjitage (RP privé entre l'Ecrivain des Destins et votre personnage) auprès de Kappa, Mariette, Elijah, Alazarius.


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