Le fils de Sullustéhan profitait en terrasse d'un solide petit déjeuner.
Comme on disait à la maison 'La force vient de l'estomac'. Et lui de l'appétit, ça il en avait ! Les émotions, ça creuse. Surtout les dernières en date.
La découverte d'une nouvelle catégorie de démons. S'il vous plais ! Rien de moins.
Il enfourna un nouveau donut, celui-ci goût fraise visiblement.
Franchement ça n'était pas bon. Lui qui n'avait presque que mangé à la Cité Mère, dégusté des produits frais et du jour, des fraises des jardins privés de Dieu, ne pouvait que trouver chimique cet exhausteur de saveur dégueulasse collé sur le beignet, qui, lui, il fallait le reconnaître avait un petit goût de reviens-y cocotte.
La nana de la plage dormait encore et il avait largement profité de cette absence de résistance pour s'épargner de nombreuses discussions inutiles.
Se rappellerait-elle de toutes leurs aventures de la veille ? Peu probable. Les anges qui avaient fait venir le service avaient drogués copieusement le champagne.
Non pas qu'il eu voulu abuser de quelconque situation, attention.
Si Djélian était un homme à femmes, il n'avait d'yeux que pour de belles courbes emplumées. Des teintes sensuelles de plumes et de cheveux qui n'appartenaient qu'à celles des anges. Aucun racisme ici. En fait le porte-flingue de Dieu était l'un des rares de son espèce à ne pas se vautrer dans les généralités les plus crasses concernant les goons.
Cependant il faisait passer les siens avant les autres. Il pensait que c'était un peu ce protectionnisme sans conditions qui lui valait une si haute place dans la société ange.
Il bu un peu de ce café latte en observant depuis derrière ses Ray-Ban les passants. Woah ! Que les humains boivent des trucs forts ! Il savait que certains opérationnels de retour de Roanapur ne juraient plus que part ça. Il avait absolument voulu goûter. Bah très peu pour lui. Il était très bien avec ses jus d'oranges et ses thés.
Il devait bien avoir encore une heure environs avant qu'elle ne sorte des bras de Morphée.
Ils avaient mangé et flirtouillé sur la plage un temps, puis il avait mit un hola lorsqu'il avait sentit que ça allait un peu trop loin.
Il lui avait expliqué qu'il appréciait se temps, mais qu'il ne voulait pas tout gâcher en tombant dans le commun, et bassement instinctif.
Elle avait su garder contenance quoi qu'elle lui avait glissé des piques venimeuses toute la soirée à tout propos.
Mais elle avait fièrement tenté de le faire parler, qu'elle obtienne de l'information. Histoire de ne pas perdre totalement la soirée.
Lui l'avait emmené au musée des dinosaures de l'île. Ils avaient esquivés les gardes et s'étaient amusés à observer les squelettes, tentés de monter un tricératops de restitution.
Et il lui avait dit le point qui l'intéresserait elle :
Les anges pensent que Méléna voudrait se mettre Carlisle dans la poche. Elle devrait faire preuve d'une arrogance dans son approche qui devrait le repousser assez naturellement. Si cela devait arriver, il serait bon de savoir que les enfants de la Déesse étaient prêts à lui lâcher la bride, voir lui offrir une certaine protection. On se rappelait tous les cendres de l'Eden. Proposant des fonds et des bâtiments protégés par des anges, ils proposaient services et argent contre les plans exposés par Méléna.
La menace de la goon était prit très au sérieux, et il était même question d'une amnistie pour lui et ses gens si la démone pouvait être battue et internée. Une offre qui ne serait pas répétée à moultes reprises.
Djélian resterait à Roanapur seulement trois jours.
Ils n'avaient que peu de temps pour répondre, La Toute Mère n'était pas réputée pour sa patience.
Lui avait laissé dans la chambre une de ses plumes, un numéro de portable jetable et quelques Mon Chéri et Starbucks. Il avait même laissé un truc qui pourrait intéresser le millionnaire. Une balle ange qu'il avait volé à Sullivan. Une balle anti-démon.
C'était rare et cher à développer à la cité. Ils n'avaient pas d'usines comme ici. Mais la balle contenait un liquide qui se répandait dans l'organisme une fois l'ogive dans le corps de la cible. Les anticorps devenaient fous au contact du liquide s'attaquant à tout ce qui se trouvait autour d'eux.
Une balle forçant uniquement le corps des goons à se détruire tout seul. Pas de super régénération possible. Pas même d'espoir d'en réchapper possible.
Elle découvrirait bien tout cela à son réveil.
Malencontreusement et cependant, allait-il tirer sa révérence qu'il s’aperçut que Mariette était là.
Elle sortait de l'ascenseur de l'hôtel fraîche et disposée d'avoir si bien dormi. Quand bien même il savait qu'elle l'avait repéré, l'ange fit semblant de se cacher derrière son journal pour éviter qu'elle ne lui fonce dessus...