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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} J9pq


Les pièces de l'échiquier paradaient sur le cadran.
Le sort en était jeté, la partie devait se jouer à présent...



Il piocha furtivement sur la loooooongue table du buffet un nouveau cocktail de crevettes.
Comment Samaël s'était retrouvé là ? Deux réponses pour une question : la faim justifie les moyens. Et la chiasse.

C'était un de ses contacts qui servait dans l'une des baraques de madame la Maire. Un type rencontré au hasard d'une nuit arrosée.
Il était majordome dans ce manoir, et ne pouvait se permettre de louper un évènement comme celui-là. Pour une fois que la propriétaire daignait pointer le bout de son nez, il ne POUVAIT PAS être indisposé.
... Mais il l'était bel et bien.
La faute à l'hygiène inexistante d'un kebab au prix défiant toute concurrence. La faim justifiait la courante.

Et puis bon... Être payé à vingt balles de l'heure, c'était suffisante pour allécher n'importe qui.
Voilà donc deux jours que Crowley remplaçait le malade, apprenant sur le tas en vue de cette fameuse soirée.
Qui débutait d'ailleurs fort bien.

À priori il y avait du beau monde. ...Même s'il pouvait les trouver moches.

Drôles de gens invités pour une soirée mondaine ouvrant l'expo de ce nouvel artiste là. Il n'avait plus le nom en tête...
Toujours est-il que dans sa tenue ridicule de pingouin, il avait beau jeu de jouir d'une certaine liberté. Sa seule mission ce soir. Se porter au-devant des désirs des invités. Ce qui lui permettait d'aller et venir à sa guise.

Les préposés à la cuisine proposaient des petits fours et des flutes de champagne. Lui n'avait qu'à s'envoyer des olives au buffet.
Il y avait de tout ici ! Le paradis du glouton !

- " Ravi de vous voir ce soir Crowley. "

La voix inconnue fit sursauter l'apprenti majordome butler.
Un homme svelte de moins d'un mètre soixante-dix garnissait de caviar son blinis.
Il avait le cheveux blond pâle, la balafre à l’œil, et le piercing à l'oreille.
Un parfait inconnu jusqu'ici.

- " J'aurais préféré m'entretenir avec Primerose. Elle court un grand danger. A côtoyer les mauvaises gens. J'avais fait en sorte qu'elle ai une place ici ce soir. Comme pour vous. Mais elle a eu du nez. Elle n'est pas venue. Il va falloir que vous me rendiez service. Que vous lui fassiez passer mon message... "

Et sitôt qu'il se fut généreusement approvisionné, il s'en fut, comme de rien.
Mais nul doute qu'il s'en reviendrait à la charge plus tard durant la soirée.

Pourquoi les choses ne pouvaient-elles donc pas rester simples de bout en bout ? Pour une fois !

________________

La lune était pâle et pleine loin au-dessus de la mer, jetant mille reflets chatoyants à la surface des vagues.
C'était une belle nuit agrémentée d'un petit vent frais qui venait rendre supportable la chaleur étouffante de la température.
Accoudée au balcon surplombant la plage, Mariette rêvassait.

Monsieur Carlisle avait reçu cette invitation à assister à cette grande première de l'artiste M87 Phoenix de son nom de scène.
Après quelques recherches il était intéressant de noter que M87 était le plus grand trou noir observable par l'humanité jusqu'ici. Mais qu'il ne se trouvait pas dans l'amas du Phoenix, mais celui de la Vierge. Alors pourquoi ce croisement ?

La rieuse était futée, observatrice, et elle avait noté que son employeur était... Tendu.
Si Elijah paraissait comme à son habitude confiant, Abraham, lui avait sa suractivité des moments stressants. Mais la femme adlagoon ne savait pas trop ce qui pouvait bien justifier cela. Le fait que ce manoir victorien appartienne à madame Salvatori ?
C'était bien une des résidences de la maire de Roanapur. Elle-même dirigeait cette soirée, et dans la salle des fêtes un groupe d'amuseurs oeuvrait avant que les groupes de musiques ne se succèdent.

Rien d'normal jusqu'ici.
Alors pourquoi cette tension dans l'air ?
C'était palpable. Il se tramait quelque chose. Mais quoi ?

- " Belle soirée, pour si charmante rencontre. Vous êtes exquise sous ce clair de lune. "

La voix tira Mariette de ses pensées.
Un homme ne dépassant pas le mètre soixante-dix avait le dos appuyé contre la pierre.
Il s'en grillait une nonchalamment. Il lui tendit son paquet de cigarettes.

- " J't'allume ? "

Sa tignasse savamment déstructurée carmin laissait de longues mèches tomber sur ses yeux couleur de miel. La veste de son smocking avait disparu, sa chemise largement ouverte sur le haut de ses pectoraux développés. Petit mais très trapu le loulou.

- " On évite la guéguerre ange adlagoon ce soir, hein ? On ne veut pas d'anicroche. Juste discuter un peu. Alors dis moi, qu'est-ce qu'un joli bout de démon comme toi préfère chez un homme ? "

________________

Vraiment la salle des fêtes AURAIT PU être un endroit agréable.
Sur le papier tout le permettait, tout du moins. C'était une vaste pièce pouvant contenir sans rougir une bonne cinquantaine de convives. Une coursive supérieure donnait en plus un étage supplémentaire plongeant sur la pièce. Une grande estrade était disposée dans un coin et un groupe y faisait leur représentation : Après un faucon, un pygargue, un corbeau, c'était maintenant une jolie chouette de neige qui jouait ses tours. Drôlement intelligent l'oiseau !

Une longue table contre un mur proposait tant et tant de mets que l'appétit vorace des invités ne le faisait jamais s'amenuir. L'air conditionné jouait un rôle important en cette soirée particulièrement chaude. Les peintures aux mur, les armures décoratives, les vases et autres pièces monraient une grande richesse. Sans prétention. Ça n'était pas ostentatoire. Il s'agissait plus d'un voyage dans le monde, et dans les époques. Surtout le monde africain d'ailleurs. Il y avait de nombreux masques, boucliers, ici une statuette de la féminité.

Sur le papier tout était agréable.
Non en fait ce qui gâchait le tableau, songea Elijah, c'était les fameuses statues présentées comme étant l’œuvre de ce sculpteur que madame la maire prétendait venir de découvrir. Et qu'elle avait l'intention de financer.
Parce qu'elles ressemblaient beaucoup trop à d'autres statues que lui avait pu observer. Et dans un cadre fort peu heureux. La nuit de l'attaque à l'Eden.

Tout comme elles, les représentations d'ici, bien que visiblement dans le gray, le basalte, le marbre, l'argile, toutes ces poses possédaient ce détail époustouflant, le mouvement vivant, comme stoppé en une fraction de seconde. Tout était trop réaliste.
Était-ce lui qui se figurait des fariboles ? Virait-il parano ?
Salvatori n'avait pointé le bout de son nez que pour lui souhaiter la bienvenue dans son humble demeure. Elle avait échangé quelques brèves paroles avec lui de circonstance avant de papillonner à d'autres invités. Quel était son jeu ?
Heureusement qu'Abraham était là.

Surtout là pour lui faire remarquer discrètement cette femme assise au fond de la salle et qui observait une curieuse attitude. Présentée comme la concubine de l'artiste, personne ne s'intéressait de trop à elle. Mais elle avait un regard fixe qui pétillait sur quelques personnes et qui ne les lâchait plus des yeux. Un léger sourire étirait ses lèvres, mais aucune joie n'éclairait son visage. Elle arborait un maquillage et des traits qui sonnaient japonais. Avec cet accent sur la pâleur de la peau, le rouge des lèvres. Ainsi que le rouge qui soulignait ses yeux.

Et pourtant de mémoire, Carlisle ne l'avait jamais rencontré auparavant. Mais une désagréable sensation le tenaillait émanant d'elle.
La soirée promettait d'être longue...

________________

Comment s'était-il retrouvé avec ce billet d'invitation ?
Sa mémoire lui faisait défaut. Sa mémoire lui disait des faux mots. Dans le brouillard, il pouvait revoir les contours flous d'un visage.
Un type sans doute bien intentionné, mais la méfiance avait poussé Kappa à ne pas trop lui adresser la parole ou le regard.
Surtout qu'on était au cinéma à ce moment là.

Mais ce gars lui avait laissé ça là. Sur son siège vide après avoir quitté.
En fait, ici, les voix se taisaient. Un peu. Pas de trop, elles ne quittaient jamais. Comme son impression d'être observé.
Par cette civette africaine, par exemple.
L'animal taxidermé n'était qu'un des nombreux que l'on trouvait dans la salle des trophées. Tête d'éléphant, alligator, lion. Il y a avait des trophées dorés en forme de coupe, des médailles, des papiers attestant du prix de la maire la plus investie dans la paix, dans les actions contre la faim, pour le développement de l'éducation en Afrique.

Tout un tas de conneries ou de bibelots attestant tout un tas de bontés d'une personne qui ne pouvaient pas coller au profil qu'il s'imaginait pour qui était le détenteur de c'te baraque !

Toujours est-il qu'il avait laissé sa main un peu trop longtemps sur ce barracuda au mur.
Quelque chose avait fait 'clic'.
Et comme dans tous ces James Bond, un léger bruit sous le tapis s'était fait entendre, comme une dalle qui glisse, pivote. Et en poussant du pied, Zackariel sentit qu'un escalier dissimulé sous le tapis descendait quelque part sous le manoir.

Que faire ?
Prétendre n'avoir jamais été là ? Ou aller voir ce qui était caché à lui ?

- " Va. Là on peut se cacher ! "
Qu'on lui murmurait à l'oreille.

Il rejeta l'ordre.
C'était lui qui décidait où son destin le menait...

________________


Bienvenue dans ce troisième Event du forum !
Vous pouvez répondre à la suite dans l'ordre qui vous convient. Afin de ne pas faire une partie trop longue dont l'intérêt baisserait avec le temps, il vous est demandé de répondre dans un maximum de deux semaines. Passé le délai, le tour suivant sera effectué, même si vous n'avez pas joué.

Vous pouvez effectuer des dialogues et des actions, mais gardez en tête que seule une action spéciale sera tenue en compte pour un jet de dés, ou vous opposer aux PNJs. Cette mesure est prise pour que chaque joueur ai le même nombre de tentative d'action en un seul tour.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.

Je vous souhaite un bon Event, et bonne chance !

La fin du premier tour sera le lundi 17 avril à 23h59.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} 201105065940620123

Mariette
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Mariette
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L'appartement de la biche était tamisé. Elle n'aimait pas les éclairages brutes, c'est pourquoi elle n'allumait jamais le néon au plafond. Elle avait disposé des petites lampes de chevet aux quartes coins de la pièce. Sont diffuseur vaporisant très légèrement une brume de jasmin fraiche, pas trop forte, une très légère brume très diluée. Après tout, les goons avaient pas mal une truffe de chien et les odeurs fortes ne leur sciaient pas du tout, et puis son lévrier était là, couchée sur le sol, elle ne voulait pas l'importuner olfactivement. Les longues franges de Van, l'entourant comme un soleil, elle avait l'air d'un tapis-trophée de chasse. Elle mâchonnait avec passion un os à moelle détrempé par la bave. Elle inclinait la tête et mâchouillait d'un côté de ses molaires avec délice, les yeux mi-clos, suivant une cadence très rythmée.

Mariette apportait les dernières touches de sa tenue avant d'aller porter la chienne chez Mme McLure pour la soirée. En descendant dans le hall d'entrée, elle paierait le portier d'un généreux pourboire pour qu'il aille sortir la chienne à sa pause, plus tard dans la soirée. Le panier de Van était prêt, avec tout ses jouets et son sac de croquette, sa gamelle d'eau. Elle porterait le tout dans quelque minutes à l'appartement d'à côté.

Elle était chanceuse d'avoir une voisine si attentionnée avec sa chienne. Elle ne se voyait pas laisser Vanille seule toute une soirée, elle était encore bien trop jeune. Elle hurlerait à la mort pendant des heures si c'était le cas.

L'appartement était plongé dans une lumière jaune tamisée, enveloppante. C'était un «une pièce » mais un luxueux « une pièce ». Le lit trônait au milieu de la pièce en rond, sur la gauche se trouvait un gigantesque dressing caché par deux portes battantes de style saloon. Le dressing était la seule autre pièce de l'appartement avec la salle de bain qui se trouvait incluse dans le-dit dressing justement. Pour le reste, la cuisinette était incrustée dans le mur à côté de la porte d'entrée et la jeune femme avait aménagé un mini salon à côté de la seule et unique grande fenêtre, qui couvrait le mur de droite sur la longueur. La fenêtre était protégée du vis-à-vis par des stores à grosse latte de bois, d'où filtrait par flots irrégulier les lumières du dehors, les phares des voitures et les soubresauts lumineux des lampadaires.

La dame avait opté pour un bustier de cuir noir avec une attache de cou à fleurs de cuirs et d'une longue jupe en cuir noir. Deux anneaux d'argent très sobre dans chaque oreilles, les cheveux rehaussés en chignon et une magnifique paire d'escarpins vieux rose en daim pour donner une touche de couleur.
Un coup de parfum dans le creux des clavicules et elle était fin prête! La voiture de son patron n'allait pas tarder. Dans quelques minutes, le portier sonnerait à l'interphone pour l'appeler à descendre. Faisant toujours face au long miroir de plein pied, elle se remémorait les faits du soir précédent....

L'invitation avait été très dernière minutes.... Une heures avant son dernier quart au casino, elle avait vu le milliardaire arriver et s’asseoir à sa table pour une partie. Quelle surprise! Elijah ne jouait que peu souvent. Et elle ne l'avait encore jamais croisé dans son casino. Elle allait toujours le voir à l'Eden et montait dans la Vip room pour leur rendez-vous régulier avant que le club ne se fasse détruire par un tremblement de terre? Un effondrement? Un incendie? Elle n'avait pas retenue la fausse raison de cette destruction servie aux médias sur un plateau. Elle ne connaissait absolument pas les tenants et aboutissants de la destruction du lieu, mais elle savait que cette destruction était le fruit du surnaturel.... Son patron assis à sa table pour une partie de poker, accompagné par nulle autre que Abraham, l'avait invité à boire un verre après son dernier quart de travail, pour lui remettre l'invitation en mains propres. L'exposition était le lendemain.... Pourquoi s'être déplacé jusqu'ici pour une invitation d'expo? La belle n'était pas sure de bien comprendre en quoi elle pourrait lui être utile, mais elle avait accepté directement.....

Elle avait l'invitation dans les mains. Un papier sobre noir arborant des petites mouchetures blanches, rappelant l'univers, en carton recyclé. L'adresse était celle du manoir de la Mairesse de Roanapur.... Mme Salvatori, recevait souvent pour des événements et des galas, pour des œuvres de charité et de bienfaisance. Jusqu'ici rien de suspect. Mariette avait un soupçon d'excitation et d'appréhension, elle n'avait jamais eut l'occasion de croiser la Mairesse en cher et en os, ce soir serait la première fois! L'artiste en question était peu connu, mais apparement promettait de faire sensation selon la brochure, « L'art de capturer l'élan du vivant » était-il inscrit. Ma foi, elle avait hâte de voir ça.

L'interphone sonna, elle se précipita pour attraper les affaires de sa chienne, son châle beige, et trainer la réluctante greluche jusqu'à l'autre bout du couloir pour la confier aux bons soins de sa voisine.

Vanille adorait la voisine, mais détestait les au revoir. Il fallait donc la pousser au fond du couloir pour la faire avancer et elle était lourde! Une fois le gros pouffe poussé jusqu'à la porte du fond de couloirs, Mariette remercia chaleureusement la dame de 75 ans (la démone avait toujours un petit pincement au cœurs en la voyant, fatiguée, la hanche coincée, c'était une très belle femme mais fatiguée par de nombreux problèmes de santé, et Mariette ne serait pas très loin d'elle en apparence physique si ça n'avait été pour ses gênes démoniaques qui la préservait comme dans un éternel formol de jeunesse.....) Elle se précipita par la suite dans l'ascenseur. Elle traversa le hall a grand enjambées, s'arrêta vers le portier, lui glissa une liasse de billet dans la poche de son veston et avec un petit clin d'oeil à son attention, poussa la porte à battants vers l’extérieur.

La voiture du milliardaire l'attendait dehors. Elle s'engouffra dedans. Directement dans son champ de vision Mr.Carlisle lui faisait face, un verre de spiritueux fort à la mains, impeccablement vêtu comme à son habitude. Assis sur une banquette en cuir marrons crème (tiens ce n'était pas sa voiture habituelle), Abraham se tenait à ses côtés, fortement concentré sur sa tablette. L'homme de main du milliardaire n'avait même pas dénié jeter un regard à leur hôte. Tiens? Que ce passait-il? La démone était un peu piquée au vif! Abraham avait toujours été aimable et agréable avec leur informatrice...Mariette quant à elle, avait toujours eut des sentiments d'une autre nature au sujet de l'homme de main du milliardaire, elle ne savait pas si c'était réciproque, mais cette froideur était inhabituelle. Elijah était égal à lui-même, un gentleman sous tous les angles. Il lui proposa un verre pour la route et ils entamèrent une discussion mondaine sur le thème de la soirée et de l'artiste qu'ils allaient découvrir. Mariette savait une chose, si elle voulait connaître l'humeur d'Elijah Carlisle, elle ne devait pas se fier à ce qu'elle voyait, elle devait s'attarder sur le comportement de son second et celui-ci n'avait pas levé les yeux de ses recherches. Que ce tramait-il?

Un petit 15 minutes de trajet plus tard et ils étaient rendu sur la Lagoon Promenade. Traverser Roanapur en voiture prenait peu de temps. Après tout, la partie habitée de l'île n'était pas bien grande....

L'immense manoir de style ancien de la mairesse était un peu excentré du reste de la promenade et faisait face à la mer d'un côté, et à la ville de l'autre, comme un portail entre deux mondes. Structure immense et imposante on l'aurait cru tout droit sortie d'un numéro d'investigation de Scooby-doo ou de Archie. La parfaite maison hantée!

Les trois invités sortirent de la voiture et baignés par les lumières des immenses fenêtres, s'avancèrent dans l'obscurité, sur l'allée menant à l'entrée. Les bruits des animations internes parvenaient peu à peu à leur oreilles. Il y avait du monde et de l'ambiance!

Passant les grandes portes principales du manoir et remettant leurs manteaux et autre effets personnels aux portiers, les invités se dispersèrent dans la salle....

Mariette fit un tour rapide des œuvres d'arts exposée sur place... Terre d'argile marbre et bronze... si elle n'avait pas reconnu au premier coup d'oeil les différents matériaux, elle aurait juré que les corps était des vrais.... tant de réalisme, dans un salle immense recouvertes de boiseries remontant jusqu'aux coursives du hauts. L'endroit avait des allures de Muséum d'histoire naturelle de Paris, que Mariette n'avait visité qu'une fois lors de son bref passage dans la capitale : de la menuiserie ancienne jusqu'au coursives du haut, des embryons conservés dans du formol, des squelettes d'oiseaux et de dinosaures, des créations en cire des premiers hommes et des reproductions d'animaux en tout genre..... Tel était l'impression que le manoir donnait à la biche lorsqu'elle parcouru les différentes pièces, sauf que les dinosaures et autres statuts de cires étaient remplacés par des trophée de chasse de safari, de certificats et trophées solides et bien entendu, les sculptures surréels de l'artiste.

Elle avait besoin d'air, mais le buffet était trop alléchant. Elle avait bien envie d'un cocktails de crevettes fraiches et de quelques huitres avec une assiette de blinis de caviars? Oui carrément! Autant en profiter! Ensuite elle s'éclipserait sur les grandes coursives extérieures pour observer la nuit et effacer son tournis naissant. Elle siroterait sans doute un verre de liqueur et s'en grillerait une petite avant de s'en retourner à l'intérieur rejoindre son patron pour le reste des festivités.

Le buffet était succulent, la Mairesse c'était dépassée pour ses invités, le caviar était aussi bon que du caviar de Russie, les huîtres était fraiches et salées comme il faut, la parfaite balance d'Iode de l'eau de mer. Apparement elle n'était pas la seule à se faire plaisir au buffet. Au moment ou elle s'engouffrait un énième blinis au caviar (dont quelques œufs avaient faillit s'échapper sur son menton et dégringoler sur sa robe) elle venait d’apercevoir l'un des majordomes de la soirée s'enfiler un cocktail de crevette! Bah tiens! Rien que ça! Elle faillit éclater de rire!
C'était un homme peu commun, long cheveux noir corbeau, traits eye-liner sous les yeux. Bel homme, très bel homme même, mais vu son attitude, elle se doutait qu'il n'avait pas été majordome depuis longtemps avant cet événement....Son attitude décontracté jurait bien trop avec les prérequis d'un bon majordome : c'est à dire « avoir un balais dans le cul et un comportement parfois plus hautain que les maitres de maison » Non, lui avait l'air gentil. Elle lui adressa un sourire timide, s'empara ensuite d'une coupe de cocktail de crevette et se dirigea vers les grands balcons.

Les balcons étaient immense comme le manoir, ils avaient l'allure de longues coursives. La démone s’avança et alla s'appuyer contre les rambardes, portant le cocktail à ses lèvres elle se mit à songer au nom de l'artiste en question et au thème de la soirée, quand elle fut tirée de sa rêverie par un individu dans la pénombre.

Tiens....? Elle ne ressentait que maintenant sa présence, au paravant elle lui avait été cachée.... Comme était-ce possible?

La force surnaturel s’avança vers elle, cela ne pouvait qu'être un ange, et pas n'importe lequel. C'était un Big Boss de l'envergure des Big Boss comme Bowser dans le jeu vidéo Mario de son petit dernier. Un général.... comment le savait-elle? L'aura était trop forte....

les petits poils de son coup s'hérissèrent à l'horizontal....Le céleste sortit de la pénombre la complimentant sur son allure et lui proposant un cigarette.

-Putain de bordel de merde!

Elle avait été prise par surprise, autant par sa présence que par sa façon de l'aborder et sa proposition.

En voyant sa réaction il aborda directement le sujet tabou, la guerre, une trêve.....Une trêve?! Il était sérieux?!

Il n'était pas bien grand, mais elle non plus n'était pas bien grande, alors campée sur ses talons elle devait à peu près faire la même taille que lui. Il avait tombé la veste et arborait une chemise ouverte sur ses pectoraux ultra bien dessinés. Ses cheveux carmin retombaient adroitement sur son visage de dieu grec, et ses yeux mordorés la fixaient. Il la draguait un peu? Rêvait-elle ou l'emplumé lui faisait du rentre dedans? Si il n'avait pas été l'ennemi et qu'elle n'était pas actuellement tendue comme un string, prête à se pisser dessus à cause de son aura céleste écrasante, elle aurait pris volontiers le compliment.

Elle se contenta d'avancer d'un pas plus qu'incertain vers son vis-à-vis et d'attraper une cigarette du bout des doigts. Portant le fin rouleau de tabac à sa bouche sans le quitter des yeux elle répondit :

-Oui je veux bien que vous m'allumiez, je n'ai pas de briquet....

Elle attendit ensuite bien sagement de voir ce qu'il allait faire.

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#993366
Kappa
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Mais il était carrément gigantesque ce manoir... Si le bâtiment de style victorien imposait la noblesse et le respect (et le frisson, advenant que le spectateur ait un peu trop d’imagination) à quiconque osait poser son regard de plébéien sur ce dernier, pour Kappa, une seule évidence refaisait surface : le ménage de l’endroit devait être péniblement long. Il plaignait le personnel affecté à l’entretien des lieux, d’autant plus que l’aspect noble et antique rendait le tout un peu trop glauque à son goût.

Mais franchement... qu’est-ce qu’il foutait là déjà? Assurément, il devait être le seul invité à s’être déplacé en autobus, puisqu’il n’avait pas un rond... Alors l’imaginer dans une exposition artistique destinée aux plus riches... Soooo weird... Mains dans les poches, le disparu céleste détaillait les gens qui l’entouraient et qui se dirigeaient avec enthousiasme à cette soirée mondaine, qui ne lui collait assurément pas à la peau. S’arrêtant sur place, le jeune homme prit une grande inspiration et lança un bref regard vers la mer paisible qui projetait ses vagues sereines sur la plage, plus loin. La soirée était superbe, malgré la chaleur un brin trop étouffante. Le ciel était dégagé, permettant à quiconque le souhaitait d’observer la lune pâle qui trônait au-dessus de leur tête. Honnêtement? Il aurait nettement préféré se laisser choir sur ce sable blanc à observer l’immensité de l’océan que de se cloîtrer dans ce manoir trop bondé sorti tout droit du film Hantise. Cela dit, s’il refusait de se rendre sur place comme prévu, il était à parier que Philomena en serait déçue et tout bon Red Skull digne de ce nom savait pertinemment qu’il était hautement dangereux de tomber dans les disgrâces de la terrible Serbe. Hors de question qu’il perde son statut de Squishy-bunny (bien qu’il détestait ce titre) simplement pour succomber à son envie de paresser et de donner raison aux nombreuses craintes qui l’habitaient, parfois sans fondement.

Ouvrant les pans de son veston bleu marine choisi spécialement pour lui par sa maîtresse, Kappa sortit d’une poche intérieure un petit carton finement travaillé, lequel était en fait nulle autre qu’une invitation lui étant destinée pour cette exposition d’arts africains tenue par nulle autre que Madame Salvatori en question. L’artiste, M87 Phoenix, était émergeant et suscitait beaucoup d’intérêt à ce qu’il avait entendu dire. Enfin... Lui, perso, il s’en foutait, mais qui disait arts disait forcément classe sociale supérieure. Bien qu’elle en fut un peu jalouse, Philo avait tout de suite vu l’intérêt grandissant de cette soirée et avait obligé son protégé à y aller, même si ce dernier avait eu pour envie première de simplement jeter le carton. De toute façon, il ne se rappelait même pas comment il avait mis la main là-dessus... Enfin, c’était plutôt nébuleux... Une soirée au cinéma... Il était complètement défoncé et un type à côté avait tenté de lui faire la causette et avait finalement laissé cette invitation bidon sur son siège, à son attention...

Bref, on lui avait bien fait comprendre qu’il avait intérêt à y aller, à ramener un maximum de souvenirs (lire entre les lignes : faire les poches du plus de gens possible) et à prendre des photos de l’intérieur, histoire de voir la disposition des lieux. D’ailleurs, la redoutable Serbe en avait profité pour vêtir son animal de compagnie le plus convenable possible : un habit bleu marin à la coupe ajustée, une ceinture de bonne qualité en cuir brun, des souliers lustrés dans le même matériel, une chemise d’un blanc immaculé et une cravate assortie... qu’il avait obstinément refusé de porter (le look de Kappa, *** ICI ***). Oh certes, sa patronne avait essayé de l’obliger à l’enfiler, mais avait vite compris que l’obstination de son sous-fifre serait totale. Au pire, il allait l’enfiler avant de partir, puis retirerait le tout en cours de route... Elle avait fini par accepter d’oublier le projet, à la grande surprise du blond.

Repliant le carton, il rangea à nouveau celui-ci dans sa poche, puis gravit l’escalier composé de quelques marches de pierre qui le menait aux grandes portes du manoir. Sans grande surprise, le petit bélier perdu de Sullustéhan fut intercepté par les gardes de sécurité chargés de protéger la population présente et écarta les bras de son corps alors qu’on effectuait une fouille sommaire : il n’avait aucune arme sur lui, ses seules possessions étant sa montre argentée prêtée par Philo, son carton d’invitation, son portefeuille et son téléphone portable, ce qui constituait une banalité en 2023. Il avait bien fait de refuser de traîner une arme sur lui, puisqu’il avait prévu ce genre d’interventions. Après tout, c’était un événement donné par la mairesse de la ville en personne, dans l’une de ses immenses demeures de surcroît! Ne pas avoir été fouillé à l’entrée aurait été franchement ridicule.

Un peu malaisé malgré tout, le blond se massa la nuque à la chevelure rasée (et où trônait le K marqué à même sa chair), la partie longue de sa tignasse étant fixée sur sa tête en un chignon hasardeux (ça lui donnait un style pas mal du tout, paraîtrait-il). Dès que l’autorisation fut donnée, il pénétra dans les lieux, son regard céruléen détaillant les environs avec un mélange de curiosité et d’intérêt.

La musique envahissait l’air ambiant et les discussions et les rires éclatèrent dans tous les sens. Des employés se promenaient, cabaret en main, offrant aux convives quelques consommations et, rapidement, une étrange sensation vint prendre Kappa d’assaut. Il ressentait ces énergies particulières un peu partout autour de lui sans savoir d’où ça provenait. Le même genre de ressentiments que lorsqu’il avait croisé l’un de ses anciens tortionnaires dans les rues bondées de Roanapur. Le tout se caractérisait par un frisson désagréable sur l’échine et une accélération de son rythme cardiaque, comme en ce moment.

Il avait soudainement l’affreuse sensation d’être observé.

Déglutissant, il jeta un regard vers les œuvres qui l’entouraient, démontrant par leur simple présence toute la richesse de la culture africaine. Si d’ores et déjà il aurait pu s’émerveiller des babioles et autres trucs muches artistiques, les créatures empaillées, elles l’intimidaient beaucoup plus qu’initialement escompté. C’était quoi cette fascination pour la taxidermie? Il trouvait le tout beaucoup trop macabre pour vraiment en admirer tout le travail, sans compter que le manoir en lui-même lui paraissait beaucoup plus glauque qu’au début.

Okay, il devait se calmer. Ses exercices de respiration auraient pu être efficaces en temps normal, si ça n’avait été des murmures qui résonnaient maintenant dans les confins de son pauvre crâne malmené par les tortures de jadis. Il avait bel et bien ingurgité un comprimé psychotrope avant la soirée, mais il semblerait que, cette fois, ce n’était pas suffisant. Dire qu’il avait voulu bien faire en se présentant à jeun... avoir su, il aurait ingéré un truc pour s’engourdir davantage. Balayant du regard la vaste salle contenant une cinquantaine de convives, Kappa nota la présence d’un domestique, près de la grande tablée où trônait une quantité indécente de nourriture. Ce dernier tenait un cabaret comportant plusieurs flûtes de champagne. Voilà qui pourrait lui faire du bien! Sans attendre, l’ange perdu de Sullustéhan se glissa parmi les invités, s’excusant sommairement au passage après avoir bousculé accidentellement un homme richement vêtu, puis passa devant une longue rangée de boucliers, armures, armes et autres artéfacts de la collection présentée.

Arrivée à destination, il esquissa un sourire forcé en direction de l’employé et fit main-basse sur l’une des flûtes qu’il avala d’un seul trait avant de s’en saisir d’une deuxième. À voir l’œillade gorgée de jugement que lui balançait l’homme habillé en pingouin, la recrue des Red Skulls comprit qu’il devait calmer ses ardeurs et éviter d’attirer davantage l’attention sur lui et ses manières de primates. Hum... Il allait boire ce champagne-ci avec davantage de retenue, il avait compris le message...

L’employé quitta finalement son poste, histoire d’offrir les consommations à des individus plus importants que lui, mais Kappa ne s’en formalisait guère. Il préférait être seul pour réfléchir et reprendre le contrôle sur lui-même, de toute façon. Ah? C’était lui où le domestique à l’autre bout du buffet venait de s’enfiler un encas en catimini? Ces pauvres crevettes n’avaient eu aucune chance... Le blond ne le jugeait en rien, considérant qu’il en aurait probablement fait de même si son estomac n’était pas déjà noué. Hum... Plus il s’attardait à lui, plus l’homme lui disait quelque chose. S’étaient-ils déjà croisés? Dur à dire. Cependant, l’œillade que l’homme à la chevelure corbeau lui transmit fut sans équivoque : ils s’étaient déjà probablement rencontrés, même si Kappa ne savait pas où et quand. Un simple sourire fut échangé et le blond leva sa flûte, simplement en guise de salutation. Un visage amical. C’était une denrée rare. Oh, le principal intéressé aurait pu tenter une salutation en bonne et due forme envers cet employé qui lui semblait familier, si ça n’avait été de la nouvelle venue : une femme magnifique, raffinée et à la robe en cuir noir à la fois élégante et mettant parfaitement en valeur ses courbes naturelles. L’ange égaré n’était pas forcément intimidé par les jolies femmes, seulement, l’énergie que cette dernière dégageait le frappa de plein fouet, comme une vague heurtant brutalement un rocher en pleine tempête. Cette énergie désagréable... elle se dégageait d’elle comme un parfum infecte. Non... Juste non...

Kappa décida de se retirer, par précaution.

Il avait chaud. Encore heureux, l’air conditionné fonctionnait à fond. Prenant appui sur une statuette de barracuda sans vraiment y porter attention, le jeune homme détacha le bouton à la hauteur de l’encolure de sa chemise, espérant ainsi respirer un peu mieux. Il prit une autre gorgée de sa flûte de champagne, tergiversant avec l’idée d’avaler un nouveau comprimé dans l’espoir de faire taire ces satanées voix qui continuaient leur charabia quasi incompréhensible. Bon... Il allait reprendre contenance, se composer un visage serein, puis allait se mettre au travail. D’ailleurs, de sa main libre, il en profita pour dégainer son téléphone portable et prit quelques rapides clichés de la pièce, puis de quelques œuvres environnantes. Rangeant ensuite l’appareil dans sa poche arrière, il nota une dame au loin qui arborait un magnifique collier de perles. Voilà qui aurait de quoi plaire à Philomena. Peut-être pourrait-il inventer une excuse pour aborder également la demoiselle près de l’entrée et faire main-basse sur ses boucles d’oreilles en saphir? La couleur bleue profonde irait bien à Alyss... Elle serait surement heureuse de savoir qu’il avait pensé à elle, juste un petit peu, non? Des boucles d’oreille... c’était si facile à cacher...

CLIC.

Il sursauta. Qu’est-ce que...? Dévisageant le barracuda qui, lui semblait-il, avait bougé, Kappa sentit quelque chose vibrer sous lui, dissimulé sous la richissime moquette. What the f...?! Soudainement curieux, il tapa deux fois du pied sur le tapis et un bruit creux retentit. Un accès... secret?

« Va. Là on peut se cacher! »

- Ah ta gueule, j’essaie de réfléchir... Grogna-t-il à l’intention de cette voix qui, depuis les derniers jours, se faisait plus présente, plus persistante que toutes les autres. Étrangement, elle lui paraissait tellement plus nette que celles qu’il avait l’habitude d’entendre qu’il avait parfois l’impression que le pseudo-individu se tenait à ses côtés. Mais c’était impossible... parce que la voix n’existait pas, bon!

Cela dit, répondre à voix haute à cette manifestation de son imagination n’était pas forcément la meilleure des stratégies (ou la plus saine d’esprit, tiens), puisqu’une dame âgée, qui passait non loin, lui jeta un regard carrément outré avant de s’éloigner d’un air pincé.

- N-n-non, pas v... Ah et puis zut...

De toute façon, il n’allait pas se confondre en excuses devant une mégère qui croyait à tort qu’il s’adressait à elle! Bon... qu’allait-il bien pouvoir faire? Ignorer ce qui venait de se passer? À priori, c’était la meilleure stratégie, bien que la curiosité lui rongeait les entrailles. Oui, mieux valait passer outre. Il avait un boulot à faire, des bijoux à voler...

Il n’eut le temps de faire que quelques pas qu’il stoppa nette sa progression, sans trop savoir pourquoi.

« Vas-y! Tu sais que tu dois le faire! »

Un vif mouvement de la main, à droite de sa tête, comme s’il chassait une mouche. En ce moment, il trouvait cette voix beaucoup plus énervante qu’effrayante.

« Mais qu’est-ce que tu attends? Qu’il neige? »

- Ça suffit la pression, maugréa-t-il, les dents serrées. Je fais ce que je veux! Je n’ai pas d’ordres à recevoir de toi!

Et pourtant... Il pivotait déjà sur lui-même, lorgnant vers le tapis sans pouvoir s’en empêcher. Feignant un air décontracté, la recrue des Red Skulls observait les environs, attendant le bon moment pour pousser légèrement le tapis du bout du soulier. Ah! Il avait raison! Une trappe!

- Bon... si j’y vais, ça n’a rien à voir avec toi... continua-t-il tout bas à l’intention de la voix. J’ai mes raisons d’y aller...

C’était peut-être la réserve de l’artiste? Si ça se trouvait, il y avait peut-être des trucs carrément de valeurs là-dedans... De quoi gagner quelques points supplémentaires auprès de Philomena et du clan... Une opportunité en or. Ravalant la crainte liée au fait de foncer comme un taureau enragé (un bélier, peut-être?) vers l’inconnu sans être préparé, le blond décida d’attendre le moment opportun pour y entrer.

Au loin, la foule était animée. Les gens discutaient de choses et d’autres, mais l’exposition était le sujet principal trônant sur la majorité des lèvres présentes. Ah! Des éclats de voix, parfait! Une querelle venait d’éclater. Rien de majeur, mais suffisamment pour attirer naturellement les regards des curieux. Visiblement, un serviteur avait échappé un cabaret de petits fours sur une somptueuse robe et la principale intéressée en était profondément outrée. Le serviteur, était-ce l’homme du buffet? Peut-être pas, ils étaient plutôt nombreux...

Hop! Le tapis fut soulevé et le Red Skulls disparut par la trappe, faisant gaffe d’éviter de faire trop de boucan lorsque le tout se referma derrière lui.

Un escalier? Un passage datant de l’époque victorienne ou c’était tout autre...? Fort heureusement, il avait son téléphone à portée de main, lequel lui servirait de merveilleuse lampe de poche, au besoin...

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} Sign14

I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


THÈME

#ffff66
Alazarius
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Asami, son manager, était là, présent comme à son habitude quand il s'agissait de sa préparation avait un grand gala ou un défilé de mode. Cette fois, il avait l'embarqué dans totalement autre chose. Il l'avait mis en contact avec un sculpteur vedette M87 Phéonix. Un artiste visiblement à la recherche du corps parfait. Visiblement Asami avait pensé à lui et son corps androgyne d'hermaphrodite. Son défunt père avait mis cet humain à son service depuis bien longtemps maintenant, un sataniste. Il lui avait dit que c'était la meilleure chose à faire, car il n'aurait pas besoin de se cacher de lui. Enfin, qu'il n'aurait pas à avoir peur de cacher qu'il était un démon au regard de ce dernier. Étrangement, il avait entendu changer sa voix, se faire plus vieille... plus rauque et fatiguée.

Trois femmes s'occupaient de sa crinière de fils de soie blanche à la longueur démesurée. Elles voulaient mettre un perlage sur la partie qui allait être une sorte de traîne à sa suite, mais lui ne pourra que protester, il ne voulait pas entendre un bruit incessant. Et heureusement que son manager ne soutiendra pas cette idée qui allait lui vriller les oreilles.

Debout comme une statue, l'araignée s'était sentie vêtir de plusieurs couches de vêtements pour revêtir un ensemble kimono impérial chinois. L'araignée ne pouvait pas voir le résultat, mais par habitude, elle connaissait ce genre de tenue. Son père aimait énormément prendre ce genre de style vestimentaire pour elle et son... fiancé aussi. Il disait qu'elle était une princesse descendant du ciel... une princesse de la Lune. Venant d'un conte de fées ancien.

- Comme d'habitude, tu rayonnes de beauté, ce Kimono assemblant blanc, noir, rouge et paysage floral était fait pour toi... J'admire la capacité inée que tu as de les rendre fade sans ta personne pour les mettre. Sans toi, ils ne peuvent plus exister ou être mis par une autre personne. Ton entrée sera éblouissante Alazarius.

- Oui, sans doute...

Asami connaissait bien les humeurs et les soucis de l'araignée... son passé et sa détestation d'elle-même. Alors, il ne fera pas de commentaire sur son absence de joie, tandis que les coiffeuses prendront cela pour juste pour la réponse d'un mannequin capricieux.

- Ajouter sur sa tête ce diadème floraux, pas besoin de cent fleurs, seulement cette rose rouge avec la chaîne pour la tenir sera parfait avec la couleur de son maquillage rouge sang. Et ses yeux cernés de noirs... il va resplendir et faire pâlir toutes les autres pseudos beautés de la soirée.

Dire cela en la présence d'un être aveugle, cela ne devait pas lui évoquer grand-chose. Encore plus pour cette créature qui ne donnait aucune forme d'importance à l'apparence. Il parlait vraiment que pour les gens qui voyaient clair là... Un peu le bordel, mais tant pis. Lui s'était mis sur son trente et un pour guider la beauté qu'il avait sous les yeux. Une beauté ? Réellement ? Si ce n'était que ça... Une pure merveille. Une merveille qui ne le remarquait pas et ne voyait pas combien il était amoureux devant elle. Prisonnière de son passé, de sa folie, de son mal-être. Quel dommage. Et lui, se faisait vieux, enfin pas plus que la créature face à lui.

- Asami ?

- Oui ?

- Je... qu'elle est mon âge ? Vraiment ?

"Mais quelle question de merde... pourquoi me demander cela maintenant, de bout en blanc ?!

- Qu'est ce que cela changerait à ton existence de le savoir dit moi ? Peu importe l'âge que tu as vraiment... tu es là et c'est tout ce qui compte.

Le silence fera place à ses mots et cela le soulageait qu'elle n'insistait pas davantage, peut être résignée de ne pas avoir de réponse de sa part. Et cela l'arrangeait bien. Même si dans le fond, c'était vache de sa part, il savait parfaitement son âge. Ses 90 ans, qui ne semblait pas une seule seconde ternir sa beauté sans faille. Lui était bien jeune qu'il s'était mis à son service. Dire que ce polisson avait voulu le semer en venant habiter sur cette île et croire qu'il serait incapable de le retrouver, c'était tellement mal le connaître, il l'aurait traqué sur la terre entière pour revenir à son service. Son contrat ? S'était juste sa mort.

- Allons y maintenant... tu es parfait. La limousine nous attend.

Il viendra auprès de la grande araignée dont on ne voyait plus un millimètre de chair en dehors de son cou et de son visage. Sa paume se placant contre un de ses coudes, la guidant lentement ainsi. Ayant l'impression de conduire une belle mariée vers l'autel. Arrivé au véhicule, où un chauffeur ouvrira la porte, lui la guidera pour s'installer à l'intérieur, prenant avec délicatesse sa crinière dont il humera un instant le parfum naturel de fleurs... Les arrageant correctement. Puis viendra prendre place en face d'elle. Ainsi que deux servantes pour veiller sur elle. Deux humaines satanistes aussi pour veiller sur sa personne. À ses besoins.

Et alors que le véhicule démarrait enfin pour prendre le chemin du manoir victorien appartenant à madame le maire, Alazarius levera la tête... vers la voix de son défunt fiancé qui résonna dans son esprit.

- J'ai quelque chose à te dire...

Son visage se rapprochant du sien, son souffle chaud caressant sa peau. Ses lèvres douces épousant quasiment les siennes. Un murmure.

- Je t'aime. Je veux faire toute ma vie auprès de toi...

Des larmes se mirent à couler le long de ses joues, faisant couler son rimmel. Ses mains aux longs doigts osseux et aux griffes rouges comme le sang se levèrent comme pour essayer de saisir le visage de son amoureux. De celui qui faisait toujours battre son corps. Mais en vain. A peine ses mains s'était levé que son souvenir s'évapora... La faisant fondre en sanglots. Des longues trainées noires zébrant ses joues à la blancheur immaculée. Ses yeux s'entrouvrir sur un blanc laiteux.

Asami la regardera. Sans bouger de sa place un seul instant. Même ainsi, il la trouvait belle a couper le souffle. Les deux femmes, elles bondirent de leur place pour venir auprès de l'être éthéré. Mais a peine voulurent-elles poser une main sur elle, Alazarius les repoussera d'un geste brusque. Elles regarderont son manager qui fera un signe de la tête pour leur signifier de ne pas forcer et de la laisser ainsi.

Alazarius voulait juste qu'on la laisse tranquille. Elle voulait juste se noyer dans ses souvenirs. Dans ces moments où son fiancé lui parlait d'amour... espérant tellement mourir un jouir prochain pour le rejoindre quelque part... Son coeur n'était clairement pas présent.

Alors que le véhicule arrivera destination, que le chauffeur ouvrira la porte, qu'une file de voiture défilait, des photographes remarqueront la limousine, avec d'abord la sortie du manager qui fera sans doute baver plus d'une dame dans l'assistance, par sa stature, sa carrure massive et sa tenue entière noire et chic... mais sans nul doute, ce que les regards retiendront le plus, cela sera la sortie de cette "princesse" dans sa tenue si spéciale, de cette longue crinière qui sera poser à terre à sa suite par deux servantes. De cet homme tout en noire qui viendra prendre cette main de dentellière. Si fine, longue et gracieuse.

Chaque pas parcouru était impudiquement observé. Chaque marche gravie comme une avancée vers un sacrément. Laissant la place libre pour une reine sans couronne. Jusqu'à atteindre enfin l'entrée où Asami attendra qu'on vienne accueillir comme il se devait la véritable oeuvre d'art de cette soirée de gala. Devant le pas de porte du grand salon. Et l'œuvre d'art, elle se demandait encore ce qu'elle pouvait bien faire ici ? Tous ses bruits. Tous ses gens qui murmuraient. Ces bruits de verre qui s'entrechoquait...  

Asami comprit vite que le niveau sonore du salon commençait à déranger sa créature aveugle. Son froncement de sourcil le prévenait bien. Il allait devoir trouver quelqu'un pour demander que l'on fasse un effort en sa présence.

Les tenues !:

Elijah Carlisle
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Elijah Carlisle
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Assis sur l’énorme sectionnel qui ornait le salon de son penthouse, Elijah sirotait un verre de whisky en lisant tranquillement un dossier fournit par son indispensable assistant. Son veston reposait patiemment sur un ceintre, accroché au dos de la porte d’entrée. Il prit une gorgée du précieux liquide ambrée, puis jeta un coup d’œil à sa montre hors de prix. Bien, il n’était pas en avance. Toute le monde savait que les personnes importantes – dont il faisait bien évidemment partie – n’arrivaient jamais en avance – ni même à l’heure – aux événements dans lesquels ils étaient invités. Et il fallait être honnête, l’homme d’affaires s’avérait très réticent à se rendre à cette soirée artistique organisée par nulle autre que Sélène Salvatori, la mairesse de l’île. Pourtant, il ne pouvait pas se permettre de refuser l’invitation. Premièrement parce qu’on s’attendait à ce qu’il soit présent. On ne connaissait sur l’île comme un patron des arts, il aurait été peu approprié qu’il ne fasse pas acte de présence à cette soirée qui visait justement à faire connaître un nouvel artiste émergent. Deuxièmement, l’invitation provenait de madame la Maire et, en raison des événements qui avaient causés la destruction de l’Éden quatre mois auparavant, il n’avait pas le choix d’y assister. Madame Salvatori, ainsi que cette Méléna, avaient des comptes à lui rendre et il s’était fait la promesse qu’elles paieraient pour cet affront personnel à sa propriété – et accessoirement à sa vie, il s’en était sorti de justesse. Elles et tous ces foutus de connards d’emplumés endoctrinés d’une vertu apparemment mensongère qui avaient rappliqué comme la petite armée docile qu’ils composaient pour imposer leur domination aux traîtres zélotes et faire de sa boîte de nuit le ground zero de l’explosion de la démone bipolaire. Ainsi, le milliardaire à l’allure impassible bouillait intérieurement depuis les derniers événements. Ils allaient tous le payer et ils ne le verraient pas venir. Il était patient, il prendrait son temps, mais finalement, il boirait de leur sang à tous. Après tout, he was playing the long game. C’était sa force et on ne le voyait jamais venir. De plus, il manipulait généralement les gens, pas le contraire. Et depuis quatre mois, il avait l’impression d’être une pièce dans un jeu d’échec dont il n’était pas le joueur. Il détestait ça. Cela devait impérativement changer.

Voilà pourquoi il se retrouvait à présent dans l’un de ses plus beaux costumes, complètement de noir vêtu, à lire un rapport sur la reconstruction de son club adoré. Tout allait de bon train et cela ne l’étonnait guère. Il avait embauché la meilleure firme de construction et il payait un bon prix pour que les délais soient respectés. En outre, il lui suffisait d’un sourire charmeur ou d’une enveloppe bien remplie (d’argent ou d’informations compromettantes) pour que les permis dont il avait besoin lui soient accordés. Il y avait toujours des avantages à être lui. Et des inconvénients bien sûr. Comme être convoqué par Madame la Maire à cette foutue soirée. Ça sentait le piège à plein nez, d’autant plus que l’invitation était arrivée à la dernière minute. Ces choses étaient généralement prévues des semaines, voire des mois, d’avance afin que tout le monde puisse bien l’inscrire sur son calendrier mondain. Mais, sur cette île, Madame Salvatori convoquait, les flagorneurs en quête d’attention ou de faveurs se libéraient sur le champ. Et même s’il avait assez de pouvoir pour se permettre prétexter une excuse pour refuser l’invitation, elle l’avait piégée en jouant sur la perception qu’il montrait au public. C’était le visage grave qu’Abraham avait déposé les deux enveloppes noires sur son bureau, en lui montrant le sceau du bureau de la mairesse. Ainsi, elle entamait les prochaines étapes de son plan et elle l’invitait à jouer. Pourtant, elle lui laissait une part de contrôle, puisqu’elle lui avait fait parvenir deux enveloppes. Le message était clair : on lui laissait le choix de choisir qui il ferait entrer à ses côtés dans la prochaine partie. Il avait passé une partie de la nuit, cette même journée, à discuter de la meilleure option. Bien sûr, il avait songé à Primerose, qui avait vécu les derniers événements et qui s’était révélée d’une perspicacité et d’un sens de la débrouillardise hors du commun. Pourtant, un appel à la rouquine enflammée lui confirma qu’elle avait elle aussi reçu l’invitation. Il devait donc se trouver un ou une nouvelle acolyte pour cette nouvelle aventure. Le choix s’était finalement imposé de lui-même. Mariette, une autre fidèle informatrice, savait également jouer sur plusieurs fronts. Elle pouvait jouer à perfection les rôles qu’on lui attribuerait, elle se mêlerait parfaitement à la foule ciblée et puis elle avait plus d’un tour dans son sac, ce qu’il appréciait particulièrement. Son second avait tenté de l’en dissuader, mais un regard de son employeur avait servi à le faire taire. Il avait pris sa décision, Mariette les accompagnerait, si elle acceptait, bien évidemment.

Ce qu’elle fit sans même hésiter une seule seconde. La loyauté de Mariette pour Elijah était tout à son honneur. Jamais la croupière ne lui avait fait défaut et l’entrepreneur lui faisait de plus en plus confiance. Si elle continuait ainsi, elle pourrait se mériter une promotion qu’elle ne voudrait sans doute pas refuser. Talentueuse dans la récolte d’information, le démon milliardaire savait qu’elle possédait le potentiel de faire plus. Autant il était inflexible dans sa punition de la traîtrise, autant il prenait soin de ceux qui faisaient preuve d’une loyauté sans faille. Il était passé la voir au boulot aussitôt sa décision prise afin de l’inviter à l’accompagner et il lui avait remis l’invitation et la confirmation qu’il passerait la chercher le lendemain. Et ce moment approchait.

Abraham entra dans le salon, vêtu de son habituel complet trois pièces : chemise blanche, veste, pantalon, veston et cravate noirs. D’un mouvement de la tête, il lui indiqua que la voiture était prête et que leur chauffeur les attendait en bas. Elijah but le reste de son verre de whisky, referma son dossier qu’il alla déposer sur son grand bureau de chêne dans la place adjacente. Lorsqu’il revint vers la porte d’entrée, son fidèle assistant tenait déjà son veston dans ses mains et l’aida à l’enfiler, avant de s’assurer qu’aucun pli ne s’était formé. Une fois dans la voiture – une limousine cette fois-ci contrairement à son habituel VUS anti-balle – il se servit un nouveau verre de son whisky préféré et écouta le rapport qu’Abraham lui fit. Fidèle à son habitude, il voulait être adéquatement préparé à la soirée. Ainsi, il avait demandé à son second d’obtenir la liste des invités et de lui signaler tout ce qu’il pourrait y avoir d’inhabituel. Ses informateurs avaient probablement dû travailler toute la nuit pour lui procurer pareilles informations, mais ils seraient largement compensés pour leur temps. Il écoutait donc son assistant lui révéler les secrets de nombre de ses invités, mais certaines informations n’étaient toujours pas arrivées. Abraham les recevrait au courant de la soirée et lui ferait part de ce dont il pourrait tirer profit.

« Quand est-il de cet artiste M87 Phoenix ? Que sait-on sur lui ? Elle ? »

Son bras droit lui répondit que peu d’information sur son compte étaient disponibles. Ce qu’on savait, c’est ce que la mairesse avait dit aux médias lors de l’annonce publique de son gala. Le mystère qui l’entourait faisait partie de l’aura dont se dotait l’artiste. Elle avait ajouté en fausse confidence que peut-être que les choyés qui avaient été invités pourraient avoir la chance d’en connaitre un peu plus. Tout ça n’augurait rien de bon et il s’y rendait tête première.

« Trouvez-moi quelque chose. »

Son assistant avait hoché de la tête et s’était concentré sur sa tablette électronique. Elijah pouvait voir les notifications défiler sur son écran. Il recevait encore beaucoup de données qu’il devait traiter avant d’en faire part à son employeur. L’homme d’affaires savait qu’il en demandait beaucoup à son second, mais celui-ci ne s’était jamais plaint et avait toujours réussi les missions qu’il lui avait assignées.

La voiture ralentit avant de s’arrêter. L’entrepreneur regarda par la fenêtre et vit qu’ils étaient arrivés au logement de Mariette. Ils attendirent quelques instants et la jolie démone entra dans le véhicule.

« Mariette, vous êtes toute en beauté, comme à votre habitude. Puis-je vous offrir un rafraîchissement ? »

Il lui offrit un verre de champagne et ils se mirent à discuter des soirées mondaines et de l’artiste à l’honneur pour la soirée. Peut-être que Mariette aurait appris quelque chose de son côté ? Malheureusement, elle nageait dans l’inconnu au même titre que oui. Il serra imperceptiblement la mâchoire. Il détester arriver à un endroit sans en connaître tous les éléments. Mais il fallait croire que Madame la Mairesse voulait qu’il se produise. Il jouerait le jeu, pour le moment. Après tout, il pourrait toujours se servir de ce qu’il savait sur les autres pour déplacer son pion le temps venu.

La limousine s’arrêta gracieusement. Abraham sortit le premier de la voiture, comme à son habitude, avant de laisser passer son patron. Galamment, Elijah tendit sa main à Mariette afin de l’aider à sortir de la voiture. Elle était réellement toute en beauté ce soir. Sa croupière préférée s’était surpassée, mais elle avait bien saisi le mandat qu’il lui avait donné sans même avoir eu à lui expliquer. Attirer l’attention. Qui donc était au bras du célèbre Elijah Carlisle ? Il avait suffi de quelques petites manipulations sur le net pour qu’on efface le fait qu’elle travaillait dans l’un de ses casinos. Mariette était alors une parfaite inconnue à la beauté envoûtante. Ils passèrent les flashes des photographes, s’arrêtant quelque temps pour prendre la pause. L’entrepreneur et la croupière jouèrent le jeu : il lui murmura quelque chose à l’oreille, lui adressant un sourire charmeur et elle lui répondit en s’esclaffant. La raison pour laquelle le milliardaire pouvait ainsi travailler dans l’ombre était entre autres parce qu’il accordait toujours du temps au paparazzis. Par conséquent, comme il était si facilement accessible pour prendre des photos, on perdait rapidement l’envie de le suivre. Et puis, son équipe de sécurité se chargeait du reste. Le couple, accompagné d’Abraham qui était resté dans l’ombre pendant la tournée des appareils-photos, escaladèrent l’escalier menant à la porte principale du manoir de la mairesse. On leur demanda leurs invitations – les assistants figuraient sur une liste et de facto n’avaient pas besoin d’invitation – et on prit leurs manteaux. Une fois arrivée à l’intérieur, Madame Salvatori, en parfaite hôtesse, vint les accueillir.

« Madame la Maire, susurra Elijah de sa voix la plus mielleuse, votre beauté n’a d’égale ce soir, mais ce n’est guère étonnant. Votre charme pourrait même éclipser l’aura d’un ange. »

Il lui adressa un sourire félin en lui faisant un baisemain, en parfait gentleman qu’il était. La mairesse joua le jeu parfaitement, faisant semblant d’être flattée par le compliment et ne relevant pas l’allusion aux anges, puis elle le quitta sous prétexte d’aller accueillir de nouveaux invités. Du pouce de sa main gauche, qui se trouvaient minutieusement posée au creux des reins de Mariette, il fit un mouvement de haut en bas, signe préalablement établi pour signifier qu’ils pouvaient maintenant se séparer. Bien sûr, Elijah avait invité la croupière pour être son invitée, mais également pour qu’elle effectue son travail : récolter des informations. Diviser pour mieux régner, tel était le plan de la soirée.

Abraham toujours dans son sillage, il attrapa un verre de champagne sur un plateau qu’un serveur lui tendait. Il en but une gorgée et grimaça intérieurement. Il n’appréciait pas particulièrement le champagne, préférant de loin un whisky ou un scotch. Il retint le serveur qui avait l’air particulièrement empressé de s’éloigner de lui, lui glissa un billet de cinquante dollars et lui demanda de lui apporter un verre de whisky. Il n’allait certainement pas boire cette pissette pendant toute la soirée. Puis, l’homme d’affaires continua son chemin jusqu’à la salle principale, là où étaient exposées les œuvres de l’artiste célébré. Il s’arrêta net et contrôla de justesse l’expression de surprise et d’horreur qui allait s’afficher sur son visage. You’ve got to be fucking kidding me ?

Devant lui, se trouvaient des statues grandeur nature de personnes dans divers matériaux : gray, marbre, argile et autre. Mais le style de ces statues ressemblait dangereusement à celles qui avaient élu domicile à son club quatre mois auparavant. What the actual bloody fuck ? L’artiste que la mairesse voulait financer était-ce Méléna ? Question de ne pas bloquer l’entrée, le milliardaire se mit à déambuler entre les œuvres d’art. Plus il les observait, plus il avait vraiment la désagréable impression que ces statues avaient été des gens auparavant. M87 Phoenix. M pour Méléna ? Qu’est-ce que 87 voulait bien dire ? Quant à Phoenix, ne l’avait-il pas entendu dire à mademoiselle Vesperati qu’elle avait besoin d’elle pour se regénérer ? Et n’avait-elle pas pratiquement explosé dans sa boite de nuit ? Cette soirée servait à financer le mystérieux (ou mystérieuse ?) artiste. Madame Salvatori allait-elle se servir des dons des riches de Roanapur pour financer la croisade de Méléna ? Oh the fucking crazy bitch !

Elijah n’avait pas besoin de regarder son assistant pour comprendre qu’il arrivait sans doute aux mêmes conclusions que lui. Il le sentait derrière lui, en train de pianoter sur son téléphone portable. L’entrepreneur continua de se promener dans la pièce, détachant son regard des statues pour assimiler ce qui se trouvait autour de lui. Plusieurs artéfacts de diverses époques trônaient bien en vue des différents donateurs potentiels. Beaucoup semblaient provenir du continent africain. N’y avait-il pas un lien entre Méléna et l’Afrique ? Avant qu’il puisse répondre à sa propre question, le serveur arriva enfin avec son verre de whisky. Le milliardaire fit apparaître un autre billet de cinquante dollars et ordonna à l’homme de lui en rapporter un autre. D’un seul trait, il vida le contenu de son verre. Non, elles n’étaient pas stupides à ce point-là tout de même ? La mairesse ne l’avait pas invité alors que c’était aussi évident que l’artiste était Méléna ? Est-ce qu’il était en train de devenir paranoïaque ? Était-ce le fait de se retrouver chez Madame Salvatori, qui clairement voulait lui mettre le grapin dessus la dernière fois, qui le faisait parvenir à de pareilles conclusions ? En même temps, ces statues ressemblaient vraiment à celles qui s’étaient retrouvées dans sa boîte de nuit. De même que celles qui avaient servi d’indices. Et le démon avait pu comprendre que Méléna appréciait travailler avec plusieurs matériaux. Fuck.

Le serveur mit moins de temps à revenir, comprenant qu’il se ferait une petite fortune s’il continuait à rester aux abois du milliardaire. Elijah prit le verre, congédia l’homme d’un geste de la main et prit une gorgée du liquide ambré en fermant les yeux. Il devait faire le vide et réfléchir. Il n’avait qu’à être patient maintenant. Si Méléna était vraiment derrière tout ça, elle dévoilerait probablement son sac plus tôt que tard. Abraham se racla la gorge derrière lui et lui signifia une femme, assise plus loin, qui observait attentivement plusieurs personnes dans la salle. Son assistant lui signifia qu’elle serait la concubine de l’artiste. Concubine. That’s still a thing ? Vêtue comme d’une autre époque, arborant des vêtements qui rappelaient les vampires d’Anne Rice, un sourire sans joie flottant sur son visage, personne ne semblait la remarquer. Pourtant, il était évident qu’elle détonait dans cette pièce. De plus, elle lui procurait une sensation qu’il ne savait expliquer. Ange, démon ? Un mélange des deux ? Seuls les êtres surnaturels étaient en mesure de provoquer ce genre de sensations, bien que celui-ci soit différent. Si elle était vraiment la concubine de l’artiste, peut-être pourrait-elle lui apprendre des données exploitables. Toutefois, il avait l’impression de tomber dans un piège. Et si elle attendait précisément qu’il l’aborde? Oh for fuck’s sake ! Faisant signe à Abraham de conserver ses distances, sans toutefois le quitter du regard, l’homme d’affaires avala une autre gorgée de whisky avant de se diriger vers l’étrange vampiresse.

L’abordant d’un sourire charmeur dont lui seul avait le secret, Elijah inclina légèrement la tête en guise de salutation.

« Pardonnez-moi de vous déranger mademoiselle, mais l’étiquette stipule qu’il est impardonnable de laisser une dame non-accompagnée. C’est très impoli, vous voyez. Me permettez-vous de vous tenir compagnie en attendant que votre… compagnon fasse son apparition ? »

Voyant qu’elle portait son regard sur lui, mais sans réagir davantage, il poussa plus loin sa bravade.

« Je suis Elijah Carlisle, enchanté de faire votre connaissance. À qui ai-je l’honneur ? »

Il lui tendit la main dans l’attente de voir si elle allait la saisir. You want to play, ladies ? Let’s play. Let the game begins.

_________________
« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Samaël Crowley
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« S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir »



Deux jours de formations pour un boulot qui n’avait rien de compliqué, si ce n’était que de devoir arborer un sourire Colgate en toutes circonstances! Ça, Crowley savait le faire. Il avait appris à la dure par le passé, même s’il avait encore parfois du mal avec la « haute ». Autant il rôdait autour d’eux comme un vautour, autant il avait envie de les éviter comme s’ils étaient atteint par la peste. Ceci dit, la faim justifiait les moyens et on lui avait offert une opportunité qu’il ne pouvait refuser. Aucunement! Pouvoir faire une reconnaissance dans un milieu tel que le Manoir dans lequel il se trouvait présentement, parmis des convives richissime et d’une élite pratiquement intouchable pour un sans-nom comme lui, ça ne se représenterais pas de sitôt! Merci à son pote qui avait la chiasse. Merci à son pote, qui visiblement, lui faisait suffisamment confiance pour lui proposer de prendre sa place alors qu’ils ne se connaissaient pas tant que ça au fond. Ça devait sans doute être une espèce de fraternité inédite entre pingouins. Allez savoir.

Samaël était aussi très à l’aise avec l’idée de jongler avec plateaux, encas et flûtes de champagne… Bouffe gratuite, de surcroît. Salaire intéressant, bien que ce fut compliqué. Ici, pas de cash. C’était dépôt direct ou chèque, tout au plus… Mais le marginal n’avait aucun compte en banque. C’était bien trop risqué. On n’était plus dans les années 1950, hein. Une fausse identité? Il y avait songé, mais n'avait pas encore officialisé la chose. Il trouvait ça encore trop risqué. Si on découvrait l’arnaque, alors il passait « go » sans toucher de récompenses et allait directement en prison et ce n’était absolument pas envisageable. Il avait certes commis bien des fautes durant son existence, mais il ne méritait pas de rester derrière des barreaux. Point. Surtout lorsqu’on avait les doigts aussi agiles que lui. La vie n’était-elle pas trop courte pour ça? Totalement.

Cependant, ce soir il ne comptait pas faire main-basse sur quoi que ce soit. Il n’était pas idiot… Juste un peu cleptomane et ce serait un excellent - et sans doute le plus difficile - exercice qu’il aurait à faire depuis son échappée. S’il pouvait arriver à se faire invisible aussi aisément en temps normal, il savait que cette importante soirée serait différente. Oh, cela n’avait rien à voir avec un sixième sens quelconque. Déjà, c’était limite si on ne lui avait pas demandé ses empreintes digitales ou bien son sang pour couvrir cet évènement. Ensuite, il suffisait de voir les divers gorilles ici et là qui s'occupaient de la sécurité des lieux. Il avait aussi, sans trop de surprises, repéré des caméras et quelque chose lui disait que ces dernières n’étaient pas là pour gâcher l'harmonie de la décoration pour le simple plaisir. Si cela l’avait privé d'agripper un cocktail de crevette alors qu’il venait de terminer de garnir chaque espace vide de la tablée? Non, pas du tout. Il manquait une crevette, de toute façon. Déposé sur son plateau avec d’autres « aberrations pour le regard », il ne ressentait pas le moindre scrupule à l’idée de s’empiffrer un peu dès qu’il passerait les portes de la cuisine : il ne voulait tout de même pas dégouter la haute en se goinfrant à la même table qu’eux, durant son quart de travail, de surcroît. Il n’était pas ici pour se faire des ennemis, ni pour attirer l'attention sur lui… Oh certes, il savait porter cet habit plus ou moins flatteur avec grande élégance, mais ça, c’était totalement hors de son contrôle. Il avait de la gueule, c’était comme ça. Lutter contre ce fait était tout simplement impossible.

Puis, contre toute attente, une voix s’adressa à lui. Pour dire vrai, s’il sursauta un peu, ce fut sous la surprise d’entendre un pur étranger prononcer son nom. Son vrai nom. Ah oui, et il ne fallait pas omettre un détail important : depuis qu’Erin lui avait avoué (avec preuve à l’appui) l’existence des anges et des démons, il était certes curieux, mais un tantinet nerveux. C’était plus qu’évident que certains avaient une longueur d’avance le concernant et se frotter à ce genre de créature, toujours selon son ex petite amie, n’était absolument pas souhaitable pour lui. Même s’il avait tué un ange selon elle. Se contentant d’arquer un sourcil pour détailler son interlocuteur en se demandant s’il avait à faire à un de ces trucs, Crowley écouta la suite de ses propos avec une surprise qu’il ne prit même pas la peine de masquer. Pourquoi le ferait-il? Cela lui donnait des airs bien plus innocents, non? De toute façon, il devait admettre ne rien y comprendre, mais le fait qu’on lui balance que Primrose était en danger ne lui plaisait pas du tout. Et puis quelles mauvaises personnes? Des suppôts de satan, encore? C’était très vague, tout ça. Ensuite, le fait que ce type connaisse sa vraie identité, à lui, était mauvais signe. Comment avait-il fait? Puis, était-il en train de lui avouer qu’il avait quelque chose à voir avec un kebab douteux? Quoi qu’il en soit, il fut plus que satisfait de noter que cet inconnu totalement louche le laissait planté là dès qu’il eut terminé sa phrase et bien garnis son plat. Bien sûr qu’il aurait souhaité avoir toutes les réponses à ses questions dans l’immédiat! Et il était absolument hors de question qu’il ne suive cet homme à la chevelure immaculée de trop près - à moins qu’il y mette les billets -. Et dire qu’il avait cru que les choses seraient simples pour une fois et qu’il n’aurait qu’à gérer ses doigts pour éviter qu’ils glissent par inadvertance sur des objets précieux... Il fallait croire que non. Il aurait dû s’en douter en réalisant que l'événement tout entier tournait autour du mystère.

Oh, même s’il avait eu droit à une petite longueur d’avance sur les invités présents en ce qui concernait le fait d’avoir l’occasion de lorgner sur la généreuse décoration de cadavres mouillés ou séchés ici et là et quelques œuvres de loin, il devait admettre qu’il ne savait absolument rien sur le créateur en vedette de ce soir. S’il se fiait aux divers murmures ici et là, pratiquement tous espéraient avoir « l’honneur » de le rencontrer ou ne serait-ce que de baisser le voile sur son identité. Samaël, lui, bien qu’un peu fasciné par les statues qu’il avait pu observer, n’était pas trop intéressé : c’était plus difficile à voler qu’un objet pouvant se glisser dans une poche, voire un sac. Sans compter qu’il s’y connaissait davantage sur les trucs qui brillaient. Et avec l’étranger du buffet, il avait dorénavant d’autres chats à fouetter. Il ne pouvait tout de même pas couvrir tous les fronts. Il devait revoir ses priorités et ça commençait par le fait de s’envoyer l’une de ces crevettes qui l’attendaient depuis trop longtemps sur son plateau déjà : tant pis s’il offusquait quelques convives. Si on le rabrouait sur la chose, il prétexterait une excuse sur mesure qui dépendrait de son interlocuteur. Voilà.

D’ailleurs, son regard s’arrêta sur une silhouette, à l’opposé du buffet. Tiens, tiens. Pour une surprise! Ce n’était pas ce type à qui il avait offert un kebab et qui dormait dans une ruelle, il y avait de cela environ deux semaines? À voir l’attention que ce dernier lui portrait, Samaël pouvait jurer qu’il l’avait reconnu, lui aussi. Esquissant un sourire, il fit un pas afin de se rapprocher tranquillement de lui, actant presque à merveille le fameux « contact visuel » entre un pingouin et un aristocrate. Sincèrement, la vision que cet homme lui offrait ne pouvait pas être plus opposée qu’à leur première rencontre. Qu’avait-il pu se passer durant ces deux semaines pour qu’il se retrouve avec un complet qui valait sans doute plus cher que les habits de tout le personnel réuni? Ou bien l’avait-il simplement vu lors d’une très, très mauvaise journée où l’accumulation de mauvaises décisions l’avaient mené à ça? Oh, Crowley pouvait absolument le comprendre. Been there, done that, got the t-shirt. Somme toute, il fut un peu prit de court lorsque le blond, qui venait de voir apparaître une femme entre eux, arbora un air un peu étrange, pour simplement s’éclipser. À croire qu’il venait de sentir une mauvaise odeur ou de voir un truc terrifiant.

Profitant de leur bref rapprochement, il s’attarda sur ses traits. À voir le sourire timide qu’elle lui offrit et le doux parfum que venait de lui envoyer le mouvement de ses cheveux, il dû se rendre à l’évidence qu’il avait une imagination bien trop débordante pour son bien-être. De plus, elle était loin d’être désagréable pour les yeux. Au moins, il n’avait pas esquissé involontairement un sourire en coin en guise de flirt mal dissimulé. Était-elle seule? Il ne l’avait pas vue faire son entrée dans la grande salle et c’était bien dommage. Il était impossible pour lui de savoir si elle était venue avec quelconque gentleman. Pour dire vrai, il espérait bien que non! Il pourrait venir lui porter tous les cocktails de crevettes qu’elle souhaitait!

Ceci dit, le gagnant du moment fut celui qu’il avait jugé à mal comme étant un sans abri sans un sous. De toute façon, la belle quittait pour les balcons et le blanc-bec semblait occupé avec d’autres convives depuis un moment. Il se servirait de son plateau désordonné pour rejoindre le blond avec subtilité. Alors qu’il avançait parmi les divers invités, il remarqua l’attitude un peu étrange de ce dernier. Oh, les photos, ce n’était pas trop surprenant, mais tout le reste le força à froncer les sourcils. Feignant cette expression sur le fait qu’il prenait son travail très au sérieux, il bifurqua de quelques pas afin d'agripper deux flûtes pratiquement vides qu’on avait déposées près d’un canapé : un accident était si vite arrivé! Alors qu’il s'apprêtait à rapporter ses prunelles obscures sur sa cible, un éclat de voix juste derrière lui attira son attention, comme à peu près tout le monde. Ah, le premier dégât de la soirée. Le marginal - tout comme les autres pingouins - savait pertinemment que la vie professionnelle de ce serveur dans le milieu venait de toucher à sa fin. Super! Ils perdaient déjà des plumes sur le plancher et il restait encore quelques longues heures à couvrir!

Ramenant son regard vers le blond, Samaël retint de justesse un juron en réalisant qu’il ne se trouvait plus à sa place initiale. Évidemment! Cette fois, il accéléra la cadence, puis se dirigea vers les cuisines où il entra, déposa son cabaret et en agrippa un qu’on terminait tout juste de remplir de diverses flûtes. Repassant les portes, il n’eut qu’à faire deux pas pour qu’ici et là, des mains se tendent vers le champagne. Naturellement, le noiraud se dirigea vers l’endroit désiré pour s’arrêter à quelques pieds de la statue de barracuda et son regard s’attarda bien entendu sur un tapis replier grossièrement et qui dévoilait sans mal une trappe. Huh? Ça, pour être peu subtil… Bien entendu, ses prunelles observèrent un moment les convives. Non seulement on l’ignorait totalement grâce à son plateau pratiquement déjà vide, mais il ne remarquait le blond nulle part dans les environs. Hors, outre se volatiliser par une fenêtre ou de l’avoir croisé sans le voir (ce qu’il doutait très fortement), l’option la plus logique restait cette trappe. Non? Esquissant un sourire vers une vieille dame qui passait tout près pour agripper sa dernière coupe, Crowley ne se fit pas prier pour aviser de son oeil expert la créature tout en se repassant la position exacte du blond la dernière fois qu’il l’avait vu et c’est là qu’il la remarqua! Oui! Cette petite fissure presque invisible à travers les écailles soigneusement bien dessinées du grand poisson. Sans attendre, le voleur fit mine de remarquer une saleté grossière, glissa son plateau vide sous son bras, puis agrippa son liteau immaculé pour essuyer l'immondice invisible.

CLIC.

Oh, il dû se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas sourire à pleine dent. Il jeta un coup d'œil autour de lui alors qu’il repositionnait soigneusement le textile sur son avant bras. Selon lui, il avait 50% de chance de se faire coincé, qu’il fasse attention ou pas. Dans tous les cas, plus il attendait la venue du Messie, plus il perdait du temps et il fallait admettre qu’il trouvait la soirée finalement plutôt excitante. Après tout, fallait être naïf pour croire que toute cette mascarade n’était là que pour masquer une simple cave à vin. Si ça se trouvait, il tomberait sur une version Roanapur de Fifty Shades of Grey et ses élans de cleptomanie prendraient une sacrée douche froide.

C’est à cette réflexion précise, que Crowley s’engouffra sans bruit par la trappe. Il avait eu le temps de noter la présence d’escaliers qu’il descendit dans ce qu’il crut être l’obscurité la plus totale, mais maintenant qu’il s’y trouvait, il nota la présence d’une autre source de lumière… Qui l’aveugla presque aussitôt. Ceci dit, il eut le temps de reconnaître la silhouette distincte du blond, pas si loin devant lui. Il leva donc par réflexe une main afin de protéger ses yeux.

-Vous savez, si vous désirez un peu plus d’intimité, il y à les balcons, ou bien un ou deux boudoirs. Il suffit simplement de trouver la bonne porte et je doute que cette trappe en fasse partie.

Il gloussa, son regard cherchant à détailler la pièce. Pourquoi sortir son propre téléphone portable s’ils en avaient déjà un faisant guise de lampe de poche?

-Permettez-moi de vous ramener vers la lumière… Monsieur?...

Oh bon sang! Il avait presque l’air du parfait pingouin! Si avenant! Si innocent! D’ailleurs, il espérait bien connaître le nom de ce type. Son identité, peut-être? Cela lui permettrait de mieux savoir sur quel pied danser.

-Oh! J’ai saisi! Est-ce que c’est vous, Batman?!

Portant ses mains jointes à sa bouche, Samaël sautilla sur place.



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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



Un escalier s'enfonçant dans de mystérieuses profondeurs obscures.
Les pas de Kappa reçurent plus vite qu'il ne l'aurait cru, un écho. Car à peine s'était-il volatilisé, comme d'anciennes histoires que l'on cache sous le tapis, qu'un Samaël beau comme un sous neuf, venait apporter une touche d'humour comic/que.

Elle résonnait étrangement dans ce petit escalier un rien étouffant.
En seulement quelques marches, les barres de réseau du cellulaire de Zackeriel s'effondrèrent, touchant le néant.
Les petites marches arrondies par l'usure trifouillaient au cœur de la terre, décrivant un paresseux colimaçon, agrémenté aux murs de colonnes de pierres occasionnelles. Le plafond assez bas prenait la forme d'une voûte ce qui faisait qu'au centre du passage on avait plus de marge pour le chef. Que sur les côtés où il fallait bien rentrer la tête dans les épaules.

La torche du cellulaire trouait les ténèbres, révélant après une courte descente une lourde porte, moderne, et qui jurait atrocement avec cet escalier aux allures de Poudlard. Parlez de chance si le cœur vous en dit, mais bien que le battant fut sophistiqué, fonctionnant par badge magnétique, la porte ne résista pas à la poussée curieuse du duo qui put la franchir sans forme de résistance.

Derrière, le duo posa les yeux sur une pièce strictement octogonale.
Le plafond ne semblait guère enclin à donner de la hauteur, laissant peu d'espace pour les fronts.
La lueur de la torche se posa sur une table ronde posée au centre de la pièce et couverte d'un linge blanc. Un coffre en bois de rose ouvragé en occupait le centre. Cinq chaises entouraient la table, dont une qui s'apparentait bien plus au trône qu'à un simple mobilier d'usage.
De bois aux accoudoirs larges, nul coussin ou élément moelleux venait adoucir le rigide genévrier. Le royal mobilier était gravé d'un symbole de rose remarquable à la tige arrondie, formant un cercle sous la fleur, et secondée de ces mots 'Raevalon elegit".

Tout autour, de lourdes pierres de taille formaient des murs sans ornement particulier. En revanche un tissu très épais à l'instar d'un tapis occupait tout le versant est de la pièce. Il était pourpre pour le fond, et un liseré ivoire suivait ses contours. Encore le symbole de la rose y revenait, mais la tige ne formait plus un simple cercle. Plutôt une couronne. Une couronne d'épines. Qui ceignait une crane de mauvais augure.

Quatre portes identiques, une pour chaque point cardinal, dissimulaient encore de nombreux secrets.
Et le duo pouvait aussi voir des chemins de fils électriques. Qu'alimentaient-ils ici ? Rien à priori dans cette pièce précisément. Mais dans les autres il y avait du matériel se nourrissant d'électricité, pour sûr !
Où la curiosité était-elle en train de mener le couple de curieux...?

________________

Pour la première fois, et depuis l'attaque de l'Eden, Abraham fut surpris.
Il avait l'habitude de vérifier et revérifier chaque information avant de s'en servir. Et rien, mais alors absolument RIEN ! Ne mentionnait la présence d'Alazarius. Non pas que cela paraissait important de prime abord. Mais dans le fond, cela changeait le ton de la soirée. Si le mannequin n'avait pas atteint le firmament comme MayLyn Kana qui s'était faite connaître pour ses photos de charme et de lingerie fine, le mannequin aveugle restait une pointure dans le domaine. Pour son infirmité, déjà, parce qu'elle faisait beaucoup jaser. Mais aussi parce que l'androgyne s'était reclus durablement dans un silence assourdissant. Cela avait duré longtemps suite à une tragédie dont la nature exacte n'avait été révélée clairement au public.

Et voici qu'il surgissait tout naturellement. On pourrait même dire qu'il 'arrivait comme une fleur' sans même que le second du puissant Carlisle n'ai pu ne serait-ce que soupçonner sa venue. Elle ne figurait nul part.

Mais Abraham chassa tout signe d'irritation et ne s'arrêta pas là.
Next step.

Ce pas, c'est Elijah en personne qui le fit.
Il avait provoqué le contact avec la mystérieuse femme pâle, figure solitaire dans cette pièce pourtant bondée de convives.
Le dandy avait fait preuve d'une grande éthique, s'en référant au code des gentlemen, et cela provoqua comme un ronronnement de plaisir chez la dame.

-" Amusant. Voici que vous vous représentez à moi. "

L’œil de la femme brilla de plaisir.
S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} 45nt

Elle tendit gracieusement une main gracile, semblant atteindre une baise-main de circonstances.
Ce soir, sa voix reconnaissable entre toutes n'était point doublée. Cette voix supplémentaire ne s'exprimait pas dans sa bouche, sinon aussi douce que le souffle d'un nourrisson. A peine un ronronnement chaleureux.

- " Je réponds au nom d'Urgull monsieur. Méléna Urgull. Mais ceci ne vous avait pas échappé. Comment trouvez vous les sculptures de mon conjoint ? Criantes de vérité, n'est-il pas ? "

Ses lèvres s'étirèrent un peu.
Quelle plaisanterie l'amusait-elle ainsi ?

- " Cette soirée est véritablement merveilleuse. Que de beau monde. Vous faites rayonner cet endroit de votre présence. Cela ferait presque pâlir les anges, pareil charisme. Venez, accompagnez moi donc voir ce qu'il y a à se mettre sous la dent. "

Bras dessus, bras dessous, elle fit marche vers le buffet, mais un tintement venant de l'estrade coupa le brouhaha des discussions et attira l'attention.
La troupe d'amuseurs avait cédé la place à un groupe d'hommes et de femmes menés visiblement par madame Salvatori en personne.
Madame la maire se trouvait au micro principal, rayonnante de son curieux halo mystérieux, conséquence de son allure gothique aux airs de Morticia Adams.
S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} P90d

A sa gauche se tenait Alazarius, dont la beauté était à couper le souffle. Là dans ses lourds linges par couche, il/elle volait tous les regards.
Encore à la droite du mannequin aveugle, se tenait un homme à la chevelure de blés dans le soleil matinal. Son regard scrutait l'assemblée, comme un scanner analyse tout ce qui lui est donné de visualiser. C'était le chef de la police ici à Roanapur : Darael Téan.
S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} Nxjq

Puis venaient quelques riches entrepreneurs quelconques.
A la droite de madame la maire, se tenait un homme un brin curieux. Il brillait pas son air un peu perdu et surpris de se voir là. Il n'était pas bien à l'aise de se trouver face à tout ce monde, et le cachait mal. En fait, il était éclipsé par la présence écrasante des autres membres de la scène. Mais il y avait une place. Donc il en avait la légitimité, au même titre que les autres.
S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} W2bx

Puis encore à sa gauche se trouvaient quelques stars locales.
Acteurs, musiciens, et diplomates. Des sommités là pour la présentation. Trophées paradant persuadés d'apporter une certaine plus-value, mais surtout là pour faire rayonner d'autant plus la présence de l'homme perdu, ainsi que d'Alazarius le/la ressuscité(e).

Sélène Salvatori prit la parole de sa voix au timbre étonnement grave pour une femme, mais au ton si suave.

-" Mesdames, messieurs, bienvenue ! Encore une fois, sachez que je suis absolument ravie de vous voir compter parmi nous ce soir. (Elle montra Carlisle du menton) Je suis sincèrement désolée monsieur Carlisle de ne pas avoir pu vous accorder plus de temps à votre arrivée, il se trouve que j'ai dû employer des ressources proprement démoniaques pour sortir de sa tanière un artiste ici présent et que j'affectionne particulièrement. Comme vous je suis mécène et j'ose croire que ma présence à son côté ne vous à pas froissé."

Elle embrassa la foule du regard et ouvrit les bras comme si elle voulait tous les étreindre.

- " Car oui, notre éminent richissime protecteur de l'art est avec nous, et c'est un peu à lui aussi que je dédie cette soirée sous le signe de l'art que nous chérissons tous deux. Voyez, ici se trouve Alazarius. Cette femme somptueuse a répondu à ma demande de se présenter et je lui présente mes remerciements et sentiments les plus doux. Applaudissez avec moi pour lui signifier notre plaisir de la voir parmi nous aussi époustouflante. "

Des applaudissements doux ponctuèrent les paroles de la maire.
Tous savaient ici la sensibilité de la mannequin aux bruits cacophoniques.

- " La raison de sa présence est que sa personnalité si atypique, son corps si exceptionnel est devenue l’obsession de notre artiste, notre étoile filante M87 Phoenix ! Son exposition sera révélée au public bien assez tôt, mais vous pouvez trouver ici ses créations les plus renversantes. Il se trouve que je l'ai repéré au Mali lors d'un voyage parfaitement anodin et que son art m'a conquis, comme d'une âme sœur.
Estimée Alazarius, souffririez vous d'être le modèle déchirée d'un sculpteur de génie capable de représenter tous les tourments de l'âme ainsi que du corps. Daigniez vous prêter votre personne aux expressions de pierre les plus saisissants de notre ère ?
"

La foule se trouvait maintenant suspendue aux lèvres du mannequin.
L’œil torve de l'auto-nommé M87 Phoenix peinait à cacher son indifférence quant à la réponse de l'intéressée, mais un observateur exercé aurait tout de suite saisit le regard dévorant de Méléna Urgull qui semblait attendre la réponse, comme la parole du Messie.

Mais d'autres yeux observaient la scène, avec une avidité bien différente...

________________

Au-dehors, le clair de lune révélait une tout autre scène.

-Putain de bordel de merde!

L'autre ne parut guère surpris, certain de l'effet qu'il exerçait au quotidien sur la gente féminine.
Arrogant diriez vous ? Vous avez raison.

L'ange pourpre se passa un doigt dans l'oreille comme pour en extraire la sève de cette exclamation peu digne.

- " Certes, certes... "  

Alors d'un geste expert il déboucha son zippo d'argent ciselé aux armoiries de Sullustéhan. Chaque doigt de sa main droite était orné d'une chevalière d'or ou d'argent. Dans l'ordre on pouvait lire une lettre unique sur chacune d'elles. 'D'. 'I'. 'E'. 'U'.
Il avait des mains épaisses. De très grandes mains habituées à manipuler.

Il alluma la cigarette de la démone, ses yeux dans les siens, jouant avec le fait qu'elle évitait son contact.
Suite à quoi, lui-même s'en grilla une, pensif.

-" Perso', j'suis pas dans les grands plans de la Déesse, mais mon instinct me dit qu'il va se passer des trucs qui vont marquer l'histoire ce soir.
De mémoire de... Bah de nous, c'est bien la première fois qu'on se r'trouve au même endroit sans chercher à se quereller. Perso', j'avoue que ça me plaît bien. Y'a de bonnes rencontres à faire. Tu aimes les chiens ? Moi j'aime bien. Crois le si tu veux, à la maison j'ai un Teckel. J'adore c'te saucisse ! Elle s'appelle Erika. Trois ans le p'tit bout. Dieu que le temps passe vite...
"

Il tira une bouffée et la recracha sous formes de cercles à la manière d'un certain magicien évoluant en Terre du Milieu.
Et tout en observant la mer, il ajouta :

- " Pas trop causante, toi, hein ? Détend toi, j'veux juste causer, j'suis juste là pour escorter quelqu'un d'autre. "

Et il se para d'un sourire avenant.
Même un peu prétentieux. Un homme certain de son charme, prêt à demander le 'zéro six' d'une demoiselle innocente.
La lune était la seule témoin de leur échange dans cette trêve, comme ce soir de noël, en pleine guerre des tranchées.
Un petit miracle d'un soir et qui ne durerait certainement pas plus longtemps.

S'il ne devait n'y avoir qu'un soir, ça serait celui là...

________________


Voici qui marque la fin du premier tour de l'Event.

Il y a eu 3 jets de dés pour ce tour.

Tout d'abord Elijah a mit sa Vigilance à contribution pour tenter de trouver des indices sur les statues.
Il devait obtenir un résultat de 5+ pour en dénicher. Avec un jet de dé de 2, plus son 2 de Vigilance, sa tentative fut un échec.

Kappa et Samaël quant à eux ont voulu échapper aux yeux indiscrets en disparaissant sous la trappe.
Seul un échec critique (1) pouvait les faire repérer, et tous deux ne disposaient d'AUCUN point en Discrétion pour appuyer leur tentative.
Cependant avec un honorable 4 pour Kappa, et un 5 magistral de Sameël, les deux ont pu se soustraire à toute observation pour s'enfoncer dans le manoir, sans être repéré.

Vous pouvez effectuer des dialogues et des actions, mais gardez en tête que seule une action spéciale sera tenue en compte pour un jet de dés, ou vous opposer aux PNJs. Cette mesure est prise pour que chaque joueur ai le même nombre de tentative d'action en un seul tour.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.


La fin du premier tour sera le dimanche 7 mai à 23h59.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} 201105065940620123

Kappa
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Kappa
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Mais c’était quoi cet endroit?! Il avait l’impression de se retrouver dans un passage secret d’une mauvaise campagne de DnD version grandeur nature, lequel était malgré (et sans aucun doute) plutôt lugubre. Déglutissant, le blond descendit quelques marches de pierres humides, la semelle de ses chaussures de cuir émettant un son typique qui se réverbérait partout sur les murs étroits. À priori, l’endroit exigu donnait l’impression de dater d’une autre époque. Que pourrait-il trouver, tout au bas de cet escalier mystérieux? L’ambiance y était presque étouffante, voire compressante. Remettait-il en question son choix initial? Peut-être... Il n’était pas forcément réputé pour ses judicieuses idées, pour dire vrai... À voir à quelle vitesse il arrivait à se mettre les pieds dans les plats comme un champion olympique, mieux valait douter de la justesse des décisions qu’il prenait. Si l’idée de rebrousser chemin lui avait effleuré l’esprit, force était d’admettre que l’univers se liguait contre lui, puisqu’un CLIC sonore lui fit rapidement comprendre qu’il était suivi.

Pivotant naturellement sur lui-même, la recrue des Red Skulls éclaira le passage par lequel il était passé aveuglant instantanément le nouveau venu qui s’avérait n’être nul autre que le majordome de plus tôt : celui-là même qui cultivait une affection pour les cocktails de crevettes! Le bougre à la chevelure d’ébène eut pour réflexe premier de lever une main afin de protéger sommairement ses pauvres globes oculaires victimes d’une agression lumineuse des plus féroces. Cela dit, l’homme aux allures de pingouin était peut-être aveuglé, mais il n’en perdait pas moins sa répartie, laquelle eut pour effet de rendre ce pauvre Kappa complètement mutin. Était-il sérieux? Devait-il réellement se trouver une excuse bidon ou faisait-il face à un sarcasme impromptu? Hum... le silence restait assurément sa meilleure alliée. Déjà, le gloussement émis par son vis-à-vis était un bon indicateur de sa moquerie, ce qui laissait entendre à une plaisanterie en bonne et due forme. Ah ouais... Il se trouvait marrant, pas vrai? Abaissant le vaisseau lumineux de son téléphone vers le sol afin de stopper ce viol métaphorique et éblouissant des prunelles meurtries du pingouin, Kappa se contenta de hausser un sourcil sous les propos suivants.

- Non merci, je passe mon tour. Entre la lumière bondée de gens sans intérêt et les tréfonds obscurs d’un manoir potentiellement hanté, mon choix est vite fait... Rétorqua-t-il avec un sarcasme destiné à faire réagir son interlocuteur. D’ailleurs, la réaction qu’il se coltina eut ce chic de le surprendre à nouveau. Batman? À voir l’air guignol qu’arborait le nouveau venu, le blond comprit qu’il ne valait pas forcément la peine de pousser le raisonnement plus loin. Alors je suppose que ça fait de toi Robin, pas vrai? Cela dit, à voir ton accoutrement de pingouin, je me demande ce que tu fais ici à fricoter sous un tapis avec un inconnu. Il n’y a plus de vin à offrir? Plus de caviar destiné à être bouffées par monsieur-madame-j’ai-trop-de-fric-pour-mon-propre-bien? À ces propos, il pivota sur lui-même et entreprit malgré tout une lente descente dans le colimaçon paresseux qui s’enfonçait plus profondément sous l’illustre bâtiment. Moi? Je suis le plombier. On m’a demandé de venir faire des vérifications. Je ne pouvais pas me promener à travers les convives avec ma tenue de travail habituelle, ça aurait mal paru, tu ne crois pas? Madame Salvatori n’accepterait jamais que quoique ce soit ne vienne entacher sa fabuleuse soirée. Était-ce un instant d’hésitation qu’il perçut chez son compagnon improvisé? Croyait-il un traître mot de ce qu’il racontait? Quoi? Tu es surpris? Qui a dit que Batman ne savait pas faire de plomberie? Il faut arrêter de croire qu’il n’est qu’un banal justicier! La vision en tunnel n’a jamais servi personne.

Éclairant le passage devant eux, Kappa fut néanmoins surpris de constater que l’escalier était plus long qu’il ne l’avait initialement cru. Ça allait jusqu’où tout ça?

« Finalement, es-tu sûr que c’est une bonne idée? J’ai un doute... »

Cette voix était énervante à la fin! Et puis, c’était ELLE qui lui avait susurré l’idée en premier! Gah! Et voilà qu’IL doutait maintenant. Non... non pas question! Il aurait l’air débile indécis à vouloir reculer, là, maintenant! Ainsi, il se contenta de balayer l’air du revers de la main, près de son oreille, comme pour chasser un moustique énervant.

- Hein? Non, j’ai cru sentir une araignée me tomber dessus... Fit-il pour justifier son geste qui, somme toute, n’était pas passé inaperçu. Alors? Tu t’appelles comment? On ne s’est pas déjà croisé auparavant? Ta tête me dit quelque chose... Ajouta-t-il à demi-voix, craignant que leur échange ne se répercute trop sur les murs et ne créent un écho risquant de les trahir. Je m’appelle Kappa, pour ma part.

Ah! Ils semblaient arriver tout en bas! L’escalier trop étroit pour être confortable s’arrêta net sur un minuscule tronçon de couloir un peu plus spacieux (mais pas forcément plus haut, à leur grand dam), lequel était bloqué par une lourde porte métallique qui n’avait rien de rudimentaire. Ah? Le clash des générations : la modernité de la cloison s’opposant à rusticité de la pierre. De quoi dérouter (ou irriter profondément) tout adepte de l’époque victorienne. Les sourcils froncés, l’ange perdu de Sullustéhan détailla le dispositif sophistiqué de verrou par carte magnétique, jurant intérieurement. Il aurait dû y penser. Si la réserve d’art se trouvait – comme par hasard - dans ce sous-sol, forcément que le tout serait protégé par carte d’accès.

- Tu n’aurais pas une puce ou une carte d’employé pouvant déverrouiller le tout, par le plus grand des hasards? Fit-il en jetant un regard vers Sam, lequel fit un nouvel usage de sa – maintenant fameuse – répartie. Si j’avais de quoi déverrouiller cette porte, je ne t’aurais pas posé la question, pas vrai?

Pour toute réponse, le noiraud tenta simplement de pousser la porte... laquelle s’ouvrit bêtement. Était-il surprenant de noter un air ahuri sur chacun des visages présents? Une lueur de « wtf? » semblait briller en synchronisme dans leurs prunelles respectives, puisqu’à priori, il aurait été plus avisé de verrouiller l’accès afin barrer la route d’individus lambdas (comme eux, par exemple). Levant instinctivement la lampe-torche de son téléphone afin d’éclairer la pièce, Kappa fut à priori plutôt soulagé de n’y trouver aucune âme qui vive. Tomber nez à nez avec un garde aurait été... embêtant. La pièce octogonale donnait l’impression de venir tout droit d’une autre époque et la table circulaire, en son centre, était recouverte d’un genre de linceul blanc sur lequel trônait un coffre en bois finement travaillé. Le mobilier en bois massif était entouré de cinq chaises, dont l’une s’apparentait davantage à un trône rigide venue tout droit de l’époque arthurienne qu’à un banal siège affiché dans les présentoirs d’IKEA.

Curieux, Kappa s’approcha de ce dernier monument venu d’une autre ère et détailla les fioritures gravées à même le matériel. Une rose? Cela ressemblait presque à une armoirie familiale tant la fleur noble semblait prédominante dans la pièce.

- Raevalon elegit, articula-t-il tout haut en détaillant les écrits figurant sous la rose gravée. Elegit... ça me dit quelque chose... c’est du latin, pas vrai?

Pourquoi savait-il ça?

« Elegit... il a choisi...»

Semi ta gueule, la voix crânienne non sollicitée! Cela dit... avait-elle raison? Et puis, si c’était bel et bien ça... c’était qui, Raevalon? Bon sang, il avait l’impression de vivre, live, un passage du Da Vinci Code tant l’endroit lui semblait mystérieux! Levant son regard afin de détailler le reste de la pièce, il n’eut aucun souci à repérer cette rose ceignant le drapé ornant le mur du fond et accompagnée d’une couronne d’épines et d’un crâne, et ce, à même le textile pourpre. Quatre portes. Quatre points cardinaux? Et tout ce réseau filaire au-dessus de leur tête. Mais c’était quoi cet endroit?

- Moi qui croyais tomber sur la réserve d’art, visiblement, je me suis gouré... Marmonna-t-il à voix haute en se dirigea vers la porte ouest. Quoi? Un plombier ne peut pas être un féru d’art? Tous les plombiers ne sont pas bêtement attirés que par la tuyauterie et les clés à molette! La vision en tunnel, Sam! Faut faire gaffe! Il esquissait un sourire en coin, malgré tout amusé par l’interaction qu’il avait avec ce jeune homme qui, à priori, lui paraissait plutôt sympathique. Est-ce que tu vois un interrupteur non loin de toi? Histoire d’y voir plus clair... Visiblement, il y a de l’électricité ici...

Détaillant la porte devant lui grâce à sa lampe-torche, Kappa ne pouvait s’empêcher de se dire que le tout devait forcément être verrouillé... Enfin, après, à voir le dispositif de la porte principale... ça devait encore une fois laisser à désirer. N’empêche, il était méfiant. Il colla son oreille sur la porte, histoire de percevoir le moindre bruit de l’autre côté. Mais avant d’ouvrir l’une de ces cloisons donnant accès à de mystérieuses pièces, l’enfant égaré de Sullustéhan était curieux quant au rideau.

« Qui a-t-il de l’autre côté de ce drapé? »

- C’est ce que nous allons voir... Répondit-il machinalement à cette voix qui, pour le moment, ne lui semblait plus si énervante ou terrifiante. Visiblement, il avait mieux à faire qu’à se concentrer sur ses propres craintes.

Il agrippa le tissu et le tira vers la droite, histoire de dévoiler ce qu’il y avait de l’autre côté...

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I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


THÈME

#ffff66
Mariette
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Mariette
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Après ce rapprochement de quelques minutes, ou l'ange avait fixé l'Adlagoon femelle dans les yeux et ou celle-ci avait pu apercevoir toute l'étendue de son magnétisme, son charisme et son aura inquiétante Il referma son zippo d'un geste sec du poignet. Il avait de grandes mains, de larges mains, des mains habiles qui ont l'habitude de travailler, ou bien de casser des os, comme celles de Cerbère.

Elle ne pouvait que rester là, à l'observer, le bout de sa cigarette lui tombant presque des lèvres.... l'aura était bien trop forte.... Qui était-il? Le bras droit de dieu? D'ailleurs vu son niveau de sexiness, est-ce que Dieu se le tapait de temps en temps? (Après tout il devait bien y avoir des privilèges à être une Déesse adorée de tous ces sujets non?) Aucun doute sur son identité, il s'agissait bien là d'un poulet divin, si l'on pouvait se poser des questions sur l'identité de certains surnaturels, ici pas de question possible, il était bien un éthéré pur race. Même ses chevalières lettrées trahissaient son allégeance sans faille à la suprême poule divine.

Elle l'observait crédule, le bout de son mégot se consumant tranquillement. Elle n'avait pas encore tiré une seule bouffée de tabac. dans sa main gauche se trouvait encore son cocktail de crevettes qui tremblait dangereusement et se renversait un peu par accoups, avec cette chaleur au dehors, les crevettes ne seraient plus fraîches bien longtemps. Elle finit par prendre une longue inspiration et se gorger de nicotine apaisante pour les nerfs.

Il voulait "simplement" taper la discute? Tiens.... De plus, vu son attitude laid back, il savait qu'il plaisait généralement à la gente féminine.

C'était la première fois que Mariette croisait un ange aussi important, et son aura lui donnait des ulcères d'angoisse. Elle tourna délicatement la tête vers l'intérieur du manoir et la grande salle, voir si Abraham ou Elijah pourrait la tirer d'affaires? Prétexter une excuse?

Apparemment non.... ok, l'ange avait envie de parler, de vider son sac, ou bien d'avoir de la compagnie de mauvais goût pour un soir? Cela lui rappelait un peu les gens de la haute à Paris, qui voulaient s'encanailler avec des petits jeunes de la classe ouvrière pour changer un peu d'horizon.

La vision de l'ange soudain dans ses pensées tirant sur sa cigarette, accoudé au balcon eut don de calmer un peu l'anxiété de Mariette, elle décida de se mettre au diapason de son vis-à-vis et de le laisser parler un peu, après tout n'était-elle pas là pour collecter des informations, peu importe le client? Et puis l'homme en question n'était pas repoussant, et elle n'était pas non plus repoussante à ses yeux apparemment!

Elle s'accouda donc sur la rambarde à ses côtés, tirant doucement sur sa cigarette, dressant une oreille.

Elle avait l'impression d'être dans un speed dating, les bonnes nouvelles rencontres, etc...
"Si elle aimait les chiens?" Ne se doutait-il pas que les Adlagoon étaient craint des animaux?

Ah tiens donc? Il escortait quelqu'un? La démone décida de ne surtout pas relever ce passage, elle ne voulait pas feindre l'intérêt sur les événements qui devraient se dérouler ce soir selon son compagnon de balcon, sinon il allait sans doute la trouver beaucoup trop intéressée par les réelles raisons de cette soirée, et elle voulait vraiment garder sa couverture d'invitée lambda. Cependant il fallut bien qu'elle ouvre la bouche à un moment donné.... l'ange n'allait pas parler à un mur éternellement....

-Non je n'aime pas spécialement les chiens, et souvent ils me le rendent bien....Cependant j'ai récemment adopté un lévrier Afghan et j'avoue en être folle! Alors oui, elle a une fâcheuse tendance à perdre ses poils, qui sont aussi longs que des cheveux, j'ai parfois l'impression de partager mon appartement avec un surfeur blond. Mais je ne pourrais plus vivre sans elle!

La biche décocha un joli sourire de toute ses dents en direction de l'éthéré carmin.
Est-ce que le charme opérait entre eux deux? Allaient-ils continuer sur le ton des confidences ou bien y avait-il des chances que le poulet perde patience et l'occise sur place?

Il fallait quand même bien que la conversation s'en aille quelque part! La démone osait de plus en plus croiser le regard de l'ange, si au début elle avait peur que ses yeux flash rouge par anticipation d'une attaque éventuelle. La peur diminua gentiment et elle commença à détailler les prunelles mordorées de son vis-à-vis si divin.

Il avait du charme le petit coq, et il ne s'en cachait pas, il lui rendit ses regards qu'elle accueillait en retour par un sourire, sa meilleure arme de séduction. Elle commençait à se détendre et apprécier la trêve entre les deux factions, elle entama son cocktail de crevettes qui lui faisait fortement envie. Elle s'était accoudée sur la rambarde juste à côté de l'ange et glissait dans sa bouche les crevettes qu'elle mâchait goulument....Elle était à deux doigts d'arborer la même classe et la même nonchalance que le majordome qu'elle avait vu s'enfiler deux trois crustacés quelques minutes plus tôt. Elle tendit sa coupe vers l'ange là où le rebord affichait encore quelques crevettes roses, bien fraîches et bien dodues et parlant presque la bouche pleine :

-Vous en voulez une?

Il restèrent un petit moment côte à côte profitant de la parfaite clarté de la lune. La nuit était belle, et le moment propice à la conversation.

-Est-ce la première fois que vous descendez de votre Cité pour vous mêler aux humains? (elle en connaissait si peu sur les anges, cette nouvelle aisance de discussion piquait déjà sa curiosité)

Elle se souvint par la suite qu'elle ne connaissait toujours pas le nom de ce fameux artiste et qu'elle était là sans doute pour en apprendre davantage sur le thème de cette soirée.

-Connaissez-vous l'artiste? M87 Phoenix? Drôle de nom n'est-ce pas? J'ai d'abord supposé un lien avec les trous noirs, et le système des constellations, je n'en suis plus si sûre.... Avez vous vu les statues? Perso elles me dérangent, elles sont criantes de vérité mais d'une façon malsaine, on dirait que quelqu'un s'amuse à jouer à dieu....

Des bruits leur parvinrent de l'intérieur de la grande salle, du beau monde allait monter sur l'estrade. Un discours de la Mairesse?

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#993366
Alazarius
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Alazarius
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Que dire, à part le fait que pour Asami, c'était l'instant de panique totale ? Genre la grosse panique. Pourquoi ? Si Alazarius avait été sage comme une image. Dépressif au possible, mais silencieux. Montrant juste des signes de migraine à cause du bruit intense qu'il y avait dans les lieux. Car si pour Asami, c'était totalement acceptable comme niveau sonore, pour la démone, cela représentait des craies sur un tableau. Tout aurait pu aller à la merveille ! Tout ! Une petite grenouille avec un poison psychotrope et hop... sa divine araignée se serait sentie beaucoup mieux. Mais non... Cela aurait été oublié qui était Alazarius. La Reine de la gaffe alimentaire pour une créature qui était censée manger liquide... ou une sorte de bouillie avec des morceaux plus ou moins gros.

L'arachnide diabolique dont il tenait la main, si fine et gracieuse, dans la sienne, venait de vomir un jet d'acide bileux puant verdâtre sur les pieds d'un homme élégant, crinière, barbe et moustache noire ainsi qu'un pauvre tapis persans qui devait valoir une fortune. (Elijah, désolée pour tes pieds XD). Sans prévenir. Comme ça. D'un coup. Sinon, cela ne serait pas drôle. Comment dire qu'à cet instant, il roula des yeux et regarda le plafond en se conjurant au calme ?

Pire encore, Alazarius devait monter sur l'estrade dans moins de 5 min et était en train de se tenir la gorge. Un truc déformait sa trachée et semblait vouloir remonter pour être vomis aussi. Les deux servantes cachaient au mieux les événements qui se déroulaient sous le regard des invités de la soirée.

Son manager se placera dans son dos pour tenir sa belle crinière, il ne fallait pas qu'elle se salisse. La tête en arrière, l'araignée essayait d'enfoncer ses doigts dans sa gorge. Émettant des gargouillis horribles alors que de la bile remontait encore et coulait de la commissure de ses lèvres. Que les pauvres filles épongeaient aussi vite que possible pour éviter de brûler ses vêtements. Cela paraissait coincer.

- Tu devrais l'avoir déjà recraché... Et cette odeur. C'est vieux de combien de jour au nom du ciel... Combien de fois, il faudra que je te dise que ta proie se mange qu'en bouillie !

La seule réponse qu'il aura :

- blblglgblllllll

Un truc qui ressemblait à un effet de bulles qui éclataient dans l'eau.

Alazarius avait bien de la chance qu'Asami en était dingue, car bordel, il fallait avoir le coeur bien accroché. Il prendra un gant pour protéger ses doigts de l'acide qui était en train d'attaquer le tapis hors de prix où maintenant, il y avait des beaux trous qui montraient le planché en bois dessous.

- Aller retire tes mains ! Je vais le faire !

La beauté de la soirée retirera ses mains pour laisser placer à son beau colosse qui lui enfoncera sans ménagement les doigts dans sa gorge. Ce dernier froncera les sourcils en sentant un truc pointu, courbé, ayant un très mauvais pressentiment en le remontant du bout des doigts. Pour se retrouver avec quoi a hauteur de nez ? sous les yeux ? Un morceau de patte griffue, écailleuse de démon... Sa belle araignée avait encore cannibalisé un démon. Et autant dire que l'assistance s'était arrêté soudainement de parler pour scruter ce qu'il avait en main. Enfin, ce qu'il retenait entre deux doigts surtout. Sans parler de l'homme élégant qui devait avoir ses chaussures en cuir qui devait se faire ronger aussi, plus ou moins, par l'acide qui le dévisageait. Magnifique. S'il n'avait pas une guerre de tranchées en cette soirée avec des démons vénèrent d'avoir un pote bouffé par un démon cannibale, il aura du bol.

- Ah ah ha... petit souci de régime alimentaire... il n'attend jamais que cela fasse bouilli avant de manger... Amusant n'est-ce pas...

Et au même instant, une fois de plus, Alazarius se mettra recracher une énorme tignasse de cheveux longs noirs et bouclées au milieu d'une flaque d'acide rempli de petits morceaux d'os, de tissus à fleurs violets, d'ongle, et... un oeil crevé... Aspergeant les deux servantes au passage. Bref, cette fois, il était sûr, Alazarius voulait sa mort ce soir.

D'ailleurs la démone toussera avant de reprendre une longue respiration.

- Ah... ça va mieux.

La créature posera un regard laiteux sur son manager. Un sourire étirant ses lèvres au rouge décoloré, le genre de sourire qu'on offrait à un amant, une personne de vraiment intime avec vous.

- Une cigarette ou je t'arrache le foie avec les mandibules...

Là, il sera en mode facepalm... c'était sa folie favorite de sortie... totalement folle et barrée... La soirée allait être mouvementée. Il sentait bien qu'il allait en baver.

- Bien sûr, ma Lazaria.  

Il sortira de sa poche son paquet de clopes, en prendra une, l'allumera et lui placera au coin des lèvres pour que finalement cette dernière, sera, au quart consumé en une aspiration dessus. Et pendant ce temps ? Asami la redressera. Remettant la veuve noire sur ses pattes. Les deux servantes étaient entre nettoyage, excuses, paiement des dégâts et comment ne pas finir fondu par l'acide de la maitresse.

- J'aurai mon câlin ce soir ?

- Seulement si tu es sage...

- Rabat joie va.

- grande folle va.

- Tu m'aimes ainsi, arrête de te plaindre.

- Pas faux, effectivement. Vient, on nous attend sur l'estrade. Et si on est encore vivant demain matin, on aura bien de la chance.

À son propos, la fameuse folie... La Lazaria se tournera pour "regarder" la salle, faisant enfin attention aux bruits qui reprenaient avec la fin de l'incident. Effectivement, elle sentait plusieurs auras qui ne devaient pas être humaine dans la salle. Ses billes sans vie scrutaient le vide alors qu'entre ses doigts de dentellières, la cigarette disparaissait lentement dans sa braise rougeoyante. Néanmoins, une autre aura, assurément d'ange, ne semblait pas se cacher ou du moins sa force, se cachait très mal. Lazaria ne cachait jamais son aura. Par principe. Elle était une démone, il fallait faire avec ça, elle ne changerait pas sa nature pour faire plaisir aux autres. Tout comme en cet instant, où elle ne faisait rien pour la dissimuler.

Par contre, pourquoi cet ange n'était pas avec eux ? Elle la cherchait par instinct avant de baisser la tête.

"Par terre ? Sous-sol ?", pensera-t-elle. "Non, il n'est clairement pas là avec nous. Ni à l'étage. Mais pourquoi en bas ? Depuis quand les anges se prennent pour des rats ? "

- On y va...

- Oui.

Il prendra le reste de sa cigarette, pour la poser dans un cendrier, et la guidera, aussi gracieusement qu'il était maintenant possible de le faire après avoir assisté à cette scène de vidange d'estomac d'araignée démoniaque.

- Marions nous...

- C'est déjà fait.

- Ah bon ?

- T'as trop bu ce soir-là.

- Merde... On recommence ?

- Cela fera la 5ᵉ fois...

- Autant ?

- Oui. Désormais soit sérieuse.

- T'es chiant.

- Je sais.


Petite messe basse en montant la belle sur l'estrade. Une marche par une marche. Avec sa sublime robe et la traine. Si l'instant pouvait être magique, c'était loin de l'être pour le côté technique de l'exercice où il fallait tout millimétré pour qu'elle ne tombe pas, ou que lui ne marche sur la robe et se casse la figure. Bref, une fois cette partie passée sans trop de soucis, heureusement, il la placera selon les directives et se mettra légèrement en retrait sur son côté gauche. Non, il ne pouvait clairement pas la lâcher d'une semelle.

- D'ailleurs... c'est qui que t'as bouffé cette fois ?

- Hum... une idiote qui chantait… tu sais avec les voix saturées à mort ...

- Du métal ? Pour sûr, cette fois, c'est bien à mort...

- Oui. Tranquille.

- Elle n'a pas eu de bol de te croiser.

- C'est la vie... Par contre, c'est normal que je suis vêtue en bonne soeur ?

- T'en fais pas... la tenue sexy est en dessous.

- Tu me rassures. Je n'ai toujours pas décidé d'aller au couvent.

Chuchotement pour ne pas déranger Madame la Maire qui commencera le discours, bien chiant. Une diarrhée verbale de compliments et d'admirations... Elle n'aimait clairement pas sa voix de possédée. Cette procession sans fin d'angélisme qui servait à quoi vraiment ? Qu'à pourrir le monde en le guidant vers des critères crétins.

Lazaria était aveugle et s'en tapait tellement royalement de savoir qu'elle devait être la plus belle créature du monde. Elle était une araignée diabolique ! Elle ne pouvait être que mignonne ! La retraite ? Ah oui, sa normalité d'idiote d'Alazarius... mais la connasse celle-là. Elle n'était pas faite pour être une démone, mais un ange. Il y avait eu des soucis de branchements de toute manière. Cela se sentait. Il ne fallait pas être la Grande Sainte Veuve Noire Originelle pour le comprendre.

Ah... cette fois, elle s'adressait directement à elle. Sans vraiment tourner la tête dans la direction de sa voix, Lazaria l'écoutera plus attentivement. Avant qu'un silence s'installe.

«Estimée Alazarius, souffririez vous d'être le modèle déchirée d'un sculpteur de génie capable de représenter tous les tourments de l'âme ainsi que du corps. Daigniez vous prêter votre personne aux expressions de pierre les plus saisissants de notre ère ?»

Elle avait vraiment osé lui dire une truc pareil ? A une personne aveugle ? A une araignée ? Lazaria entrouvrira les lèvres laissant s'échapper d'abord un fin rire cristalin avant qu'il ne devienne un long esclaffement comme une volée de papillons qui envahirait les airs, l'emplissant du bruit cadencé de leurs ailles battantes pour l'élever vers le ciel.

- Avec tout le respect que je vois doit Madame Salvatori... Quelque soit l'immense beauté que je peux faire preuve, quelque soit l'envoûtement que peut être les statues de Pheonix M87, je suis aveugle. Je ne vois pas les critières de beauté sous le même angle que vous tous. Je ne vois pas les gens, ni les choses. Je les perçois et les ressents. Ici, je ne pourrai être que Septique. Je n'ai jamais eu l'occasion de toucher ses oeuvres que je ne peux que "voir" ainsi. Sinon cela ne me parle pas.

Alors que Lazaria s'exprimait en toute franchise, sans filtre, ses deux servantes, défaisaient ses lourds tissus couvrant son corps pour finalement laisser voir une autre tenue, celle-ci, noire, ayant bien moins de sagesse que la première. Celle ci laissait voir son corps sans aucune pudeur. Entre latex et voile transparent couvert de dentelles. On ne pouvait plus manquer une seule de ses courbes. De ses hanches et ses croupes aux allures si féminines, si gracieuses qu'on aurait envie de laisser glisser une paume chaude dessus pour se perdre dans ses monts et ses fossées...  ou encore a cette poitrine quasiment plate qui la ramenait à son apparence androgyne mais surtout a ce qu'était réellement cette belle araignée : une créature hermaphrodite. Et ses jambes... Ah ses longues jambes en fuseau gantées de bas en soie noire. La magie d'un glissement de tissus et voilà que l'araignée démoniaque se présentait sur ses escarpins a talons métalique dorés de quasiment 20 cm. Non, visiblement, elle ne semblait encore assez grande. 2 m... c'était pas grand chose... fallait faire mieux visiblement. Asami prendra deux katanas tandis que les deux servantes tenaient sa crinière deux fois trop longue... et il la tranchera net d'un coup sec. De longs files de soie blanche se mettant à briller sur le sol. Laissant juste une belle chevelure tombant jusqu'à ses reins.

Lazaria viendra glisser ses longs doigts de dentelières sous le menton de son amant et manager, coude posé sur son épaule massive et puissante. Elle ne faisait même pas l'effort de conserver le visage tournée vers la Maire ou le scultpteur.

- Je suis parfaite, parce que je suis hermaphrodite. Je suis... unique... parce qu'Il n'y a pas de double, plus aucune copie existente. Une oeuvre d'art sans pareille, éphémère comme la vie peut être elle-même. Cela donne encore plus de valeur à ce que je suis et ce que je serai encore dans 100 ans pour ceux qui veront mes photos. Ainsi, ce soir... c'est moi... La grande veuve noire, l'araignée démoniaque qui met au défit, le grand M87 phéonix de savoir scultper la mort... la mort aveugle, la mort égalitaire, la mort amoureuse.

Elle se retirera de son amant pour avancer dans la direction où se trouvait madame la maire. Ses longues pattes, aux griffes noires venant enlacer tendrement et dangereusement ses mains. La ramenant contre elle quasiment amoureusement pour l'enlacer.

- Sans me tuer... sans m'empailler... sans me pétrifier.

La créature dira cela avant d'enchaîner sur une personne en particulier.

- Est ce que la belle épouse de ce dernier me ferait la joie de me rejoindre ? Méléna Urgull. Venez à moi... laissez moi passer un moment avec vous... vous, ma belle dame, qui avait écouté mes mots avec le coeur qui battait furieusement. Le souffle quasiment coupé. Laissez moi, vous faire découvrir une oeuvre d'art vivante, les yeux clos et en la touchant de vos paumes. Laissez moi vous faire rêver comme jamais vous avez pu le faire de votre existence.

Sa voix s'était faite suave. Trainante. Doucereuse.  

Asami était en mode... : Ma belle prédatrice est de sortie et toujours si sensuelle... Elle va dire oui ou non, maintenant qu'elle a rabaissé l'art de son époux ? Bonne question.

- Dites vous tous... et toutes... que je ne crois que se que je touche.
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Considérant que la meilleure défense était parfois l’attaque, Elijah n’avait pas attendu longtemps avant de se diriger vers l’intrigante femme gothique qui semblait esseulée, mais qui détonait beaucoup trop du reste de la foule pour qu’on ne s’y intéresse pas. Malgré qu’on ne parût pas se préoccuper d’elle, elle n’avait pourtant pas l’air seule dans sa solitude. Était-ce donc volontaire de s’isoler au milieu de la foule ? Attendait-elle seulement à ce qu’il daigne s’approcher d’elle ? Entrait-il dans son jeu ? Fucking brain. Depuis les événements de l’Éden, l’homme d’affaires réfléchissait sans cesse, considérant chaque possibilité, ses avantages, ses désavantages, cherchant tous les angles morts qu’il n’aurait pas pu envisager après une première étude de la situation. Il n’avait jamais de répit et avait parfois l’impression de devenir paranoïaque. Syndrome post-traumatique, peut-être ? Non. C’était autre chose. Certes, la destruction de sa boîte de nuit l’avait mis en rogne autant que n’importe quelle atteinte à sa personne – si ce n’est pas plus, son club étant sa possession favorite –, mais quelque chose avait changé en lui et ce n’était pas dû à un quelconque choc. Il était plus attentif, plus prévoyant, plus vigilent et – pouvait-il le dire sans paraître se vanter ? ; well let’s just say it – ses capacités cognitives et intellectuelles semblaient également avoir augmenté. Il devait tout de même l’avouer, bien que cette deuxième voix qui se manifestait parfois dans sa tête pouvait être très agaçante, il avait déjoué plus d’un adversaire depuis. Comme tout dans la vie, cela venait avec un prix. Un prix qu’il étant pour le moment prêt à payer, d’autant plus que ladite voix s’amenuisait lorsqu’il ingurgitait son nectar ambré favori.

Ainsi, en parfait gentleman, le milliardaire s’était présenté à la mystérieuse femme invoquant ce qui en charmait toujours plus d’une, à savoir le code de la galanterie et l’étiquette. Le tout doublé de son accent britannique et de ses manières exemplaires, il savait pertinemment qu’il n’avait pas besoin d’en faire davantage pour retenir l’attention de la gent féminine… et masculine également. L’énigmatique dame sembla apprécier son intervention, ce qu’il put déduire sa réaction, une espèce de ronronnement. Puis, elle eut le malheur d’ouvrir la bouche. Oh fucking hell ! Cette voix bien particulière, il l’aurait reconnue entre toutes. Les images de son club en ruines lui revinrent à l’esprit, alors que Méléna posait sur lui un regard amusé. Une fois de plus, il se félicita de réprimer toutes ses émotions puisqu’il réussit à dissimuler son trouble. Seul un léger serrement de la mâchoire le trahit, à qui l’observait avec attention, mais il eut bon espoir que son interlocutrice soit trop occupée à s’amuser de l’ironie de la situation plutôt que d’étudier son visage en détails et de guetter ses moindres réactions. Se plaquant un sourire charmeur pour chasser toute trace de trouble, il prit doucement la main qu’elle lui tendait et n’hésita pas une seule seconde à déposer galamment un baiser sur la main de celle qu’il voulait détruire. Keep your ennemies closer, they say.

Répondant également à l’étiquette alors qu’elle savait pertinemment qu’il avait reconnu sa voix, Méléna lui donna son nom et lui donna son opinion sur les sculptures de son conjoint. Tiens donc, elle était seule dans son corps ce soir ? Sa voix ne se dédoublait pas comme à l’Éden. Était-ce parce qu’elle était sous sa forme humaine et non démoniaque ? Raison pour laquelle il ne l’avait point reconnue d’ailleurs. Il n’avait pas eu le plaisir de la rencontrer sous sa forme humaine lorsqu’elle avait décidé vouloir exploser comme une bombe atomique après que l’escouade à plume eut décidé de rappliquer en mode « défenseurs de l’humanité ignorant complètement que nous vivons en plein mensonge ». Bloody chickens.

« Elles me rappellent celles qui parsemaient l’Éden lors de notre dernière rencontre, mademoiselle Urgull. Étaient-elles également l’œuvre de votre conjoint ? Si oui, transmettez-lui mes compliments, il possède un talent véritable. On dirait qu’il leur insuffle la vie. » Ou qu’il leur retire, mais il se retint de le mentionner à voix haute.

La vampiresse sembla s’amuser de sa propre question. Elijah savait en connaissance de cause que les statues retrouvées à son club avaient été de véritables personnes. De même que la statue dorée trouvée par Primerose et le poulet insipide (huhu, je t’aime Kalla) à l’hôpital ou bien Bob le gardien du phare. Ces sculptures avaient représenté des indices. Était-ce le cas de celles qui figuraient dans le manoir ? Il allait devoir trouver un moyen de les observer plus attentivement, mais ce ne serait pas possible tant qu’il servirait de cavalier à la démone bipolaire. Quant à son conjoint, il avait été sous l’impression, lors des derniers événements qu’il s’agissait de Raevalon. Peut-être s’était-il trompé ? Après tout, n’avait-elle pas seulement spécifié qu’il l’avait choisie. Tant de questions se formaient dans son esprit, mais il se doutait bien qu’il obtiendrait des réponses avant la fin de la soirée… et probablement encore plus de questions. Reportant son attention sur sa compagne qui, contrairement à leur dernier tête-à-tête le… complimentait ? Lui faisant toujours face, il plongea son regard dans celui de son ennemie, tentant déceler une quelconque information. Que lui voulait-elle ? Oui, c’était lui qui avait initié le mouvement de leur rencontre, mais elle ne l’avait pas rejeté. Et voilà qu’elle parlait de son charisme avec des pointes aux anges à peine voilées. What game do you play ? Puis, il inclina gracieusement la tête.

« Vous me flattez, mademoiselle Urgull. Mais vous savez très bien que mon charisme ne rayonne que parce que vous êtes à mes côtés. »

S’il avait pu rouler des yeux à ses propres paroles, il l’aurait fait, mais cela aurait certainement irrité son interlocutrice aux réactions imprévisibles. Mieux valait la jouer prudemment pour le moment. Au risque de s’écœurer lui-même. Mais il ne reculerait devant rien pour l’anéantir. Lui offrant son bras pour se diriger vers le buffet – il ne s’était pas douté que la nourriture humaine l’intéressant, l’imaginant très bien se repaître de chair humaine ou mieux, angélique –, il osa même poser sa main sur la sienne, qui reposait sur son biceps. Pourtant le couple ne se rendit jamais jusqu’à la grande table où reposaient de somptueux plats, puisque Madame la Maire était montée sur l’estrade accompagnée de plusieurs figures. S’approchant du micro, il devenait évident qu’un discours se préparait. Oh great. Let’s get on with it, shall we ? L’entrepreneur comptait les seconds avant de pouvoir se séparer de Méléna, toujours accrochée à son bras. Et puis, il se demandait où se trouvait sa Mariette, sa véritable compagne pour la soirée. Non pas qu’il s’inquiétait pour elle, mais il préférait de loin l’avoir à son bras plutôt que la démone la plus instable qu’il n'avait jamais rencontrée.

Cependant, quelque chose attira son attention, à sa droite. Un mastodonte enfonçait sa main – voire son bras – dans la bouche d’une personne qu’il reconnut comme étant d’Alazarius, célèbre mannequin androgyne dont la cécité ne la rendait que plus convoitée. What the actual fuck ? Les poils de ses avant-bras se hérissèrent sous sa chemise, lui signifiant qu’il venait de reconnaître une personne de son espèce. Il repéra Abraham du regard et haussa un sourcil. Pourquoi Alazarius ne figurait-elle pas sur la liste des invités que lui avait transmise son assistant ? Ce dernier haussa les épaules. On avait volontairement dissimulé cette information. Pourquoi ? Il n’eut toutefois pas la réponse à sa question puisqu’un jet de vomi se dirigeait tout droit sur ses chaussures hors de prix. La chevalerie fut d’abord son premier réflexe et il se plaça devant Méléna pour s’assurer que rien ne l’éclabousse – still playing the long game. Ce faisant, ses chaussures reçurent la totalité des vomissements composés apparemment d’un de ses compatriotes démoniaques. Are you bloody fucking serious right now? La célèbre Alazarius, un démon cannibale ? Ne connaissait-il pas l’adage ? Don’t eat what you can’t keep ! La rage s’emparait lentement de ses veines et il luttait pour ne pas se métamorphoser sous sa forme originale. D’autant plus qu’en plus de s’être fait vomir des restants d’agladoon sur les pieds sans ménagement – en vérité il se moquait complètement que ce fut un démon, un ange ou un humain – voilà que l’appétissante mixture rongeait ses souliers. Oh for fuck’s sake mate, are you kidding me?

S’excusant auprès de sa cavalière démoniaque qui semblait trouver la scène particulièrement amusante, il sortit de la pièce le plus naturellement possible, le personnel de la mannequin ayant tenté de faire le tout aussi subtilement qu’ils le pouvaient. Une fois à l’extérieur de la pièce, il retira ses chaussures qu’il balança dans la poubelle la plus près. Attrapant au passage un serveur qui se dirigeait vers la salle des fêtes, il vida le contenu du verre de vodka qu’il transportait sur son cabaret. L’alcool lui brûla délicieusement la gorge, lui apportant le calme dont il avait besoin pour se ressaisir. Il sortit une liasse de billets de la poche de son veston et tendit trois billets de cent dollars au serveur afin qu’il lui rapporte une paire de chaussures à sa taille et un whisky. S’adossant contre un mur en attendant que le jeune homme revienne, il ferma les yeux et serra les points. Déjà qu’assister à cette soirée l’emmerdait déjà terriblement, voilà qu’en plus il porterait des souliers de plébéiens empruntés à on-ne-sait-qui. L’homme d’affaires prit une profonde inspiration, expira puis ouvrit les yeux. Le serveur revint peu de temps après, paire de chaussures en main et whisky sur son cabaret. Bien, les chaussures n’étaient pas si moches : elles étaient noires et propres (sorry Prime, pas de converse !). Elles feraient l’affaire. Il tendit un nouveau billet au serveur pour le remercier et prit le verre de whisky qu’il lui remettait. Après une première gorgée salvatrice, Elijah reprit lentement la direction de la salle de fêtes. Qu’allait lui réserver la suite de la soirée ?

L’entrepreneur repéra tout de suite Méléna qui se tenait encore une fois près du buffet. Il était son escorte depuis leur interaction, il avait bien l’intention de terminer ce qu’il avait commencé. Ainsi, il se dirigea vers elle et lui adressa un sourire gêné parfaitement calculé.

« Veuillez m’excuser de cette interruption, mademoiselle Urgull. Puis-je me permettre de vous escorter jusqu’à l’estrade pour le discours de Madame Salvatori ? »

Cette dernière accepta, apparemment toujours amusée de l’incident. Il prit donc sa main et la reposa sur son bras pour ensuite aller se placer devant l’estrade. Ce fut à ce moment qu’Elijah remarqua les autres personnes présentes à la soirée, qu’il n’avait pas eu le loisir d’apercevoir en raison du choc que lui avait causé les statues. Alazarius était monté sur l’estrade, apparemment remise de sa petite mésaventure digestive. Puis le regard de l’homme d’affaires se posa sur le chef de la police. Que faisait-il sur l’estrade ? Sa rencontre avec un certain Monsieur Desécoles lui revint en tête, lorsque ce dernier avait tenté de le piéger en lui demandant son opinion sur le nouveau chef de la police qui clairement, appartenait au clan des volailles pseudo-vertueuses. Pourtant, sa présence sur l’estrade auprès de la mairesse poussa le milliardaire à se questionner. Et si Darael Téan était un autre sympathisant à la cause de Méléna ? Après tout, il ne serait pas le premier. Et en tant que chef de la police de l’île, il avait accès à de nombreuses ressources. Si on les additionnait à celles dont disposait Madame Salvatori, cela pouvait s’avérer particulièrement dangereux. Définitivement, il fallait garder cet emplumé à l’œil. Sa liste s’allongeait, il allait devoir recruter d’autres informateurs. Finalement, la dernière personne qui attira son attention était le fameux M87 Phoenix. C’était lui, le conjoint de Méléna ? Il ne semblait pas être tellement au courant de ce qui se passait, comme si on l’avait drogué, ou bien comme s’il était dans une sorte de transe. Était-ce réellement l’artiste ou bien était-ce un leurre ? Quelqu’un qu’on présentait comme étant le sculpteur, alors que cela n’était pas le cas ? Pourquoi avait-il la désagréable impression que la réelle artiste était présentement accrochée à son bras.

Le businessman démoniaque n’eut pas l’opportunité de pousser plus loin sa réflexion que la Mairesse prenait officiellement la parole. Jouant toujours son rôle à la perfection, Elijah adressa un sourire rempli de charme à sa compagne avant de reporter son attention à la dirigeante de l’île. Et bien, voilà qu’on s’adressait encore à lui, alors que la mairesse s’excusait de ne pas avoir pu lui accorder plus de son temps. Really ? C’était quoi cette tactique ? Voulaient-elles qu’elles rejoignent leur camp ? Not even in your dreams ! Il neigerait aux Enfers le jour où il les rejoindrait. Elles avaient décidé de jouer sur son territoire, elles allaient payer. Cependant, fidèle à son habitude, rien de son agacement ne parut sur son visage parfaitement contrôlé.

« N’ayez crainte, Madame la Maire, je suis bien conscient que vos devoirs d’hôtesse et de mécène nécessitaient toute votre attention », répondit-il en inclinant de la tête et en balayant le tout d’un geste gracieux de la main, signifiant qu’il lui pardonnait. Bien évidemment.

Au fond, qu’est-ce qu’il s’en foutait qu’elle n’ait pas décidé de s’attarder. C’était précisément la dernière chose qu’il désirait, de toute façon. Toutefois, il haussa un sourcil intérieurement à l’utilisation du terme démoniaque employé. Était-ce seulement un retour à sa salutation en début de soirée ou bien tentait-elle de passer un message ? Après tout, il savait bien quelle était sa nature, de même que celle de Méléna. L’artiste – en assumant qu’il en était bien un – était-il d’origine démoniaque également ? Encore des questions et aucune putain de réponses. Madame Salvatori attira ensuite l’attention de la foule sur l’autre invitée d’honneur, Alazarius. Il joignit ses applaudissements à la foule, remarquant que Méléna était toujours accrochée à son bras. Prenait-elle plaisir à l’avoir comme escorte ? La mairesse continua ses éloges envers la mannequin aveugle, puis raconta les circonstances de sa rencontre avec l’artiste. Pourtant, un autre de ses mots attira son attention. Elle avait parlé d’âme sœur, en insistant sur le dernier mot. Elijah jeta un regard en biais à sa compagne. Nun n’avait-il pas désigné la mairesse comme étant sa tante et Méléna sa mère, faisant des deux femmes des sœurs, que ce soit de sang ou non ? Avait-elle réellement trouvé l’homme au Mali ? Plus les choses progressaient, plus l’entrepreneur avait réellement l’impression que le bougre sur l’estrade n’était pas réellement l’artiste en question, mais qu’il s’agissait plutôt de Méléna. Son cerveau surchauffait, ses pensées défilaient à toute allure. Et voilà que Madame la Maire n’avait toujours pas terminé son discours. Elle demandait maintenant à Alazarius si elle voulait être la muse du sculpteur. Cette fois-ci, le démon millionnaire ne put s’empêcher de jeter un regard sur la démone à son bras qui semblait attendre la réponse de la mannequin comme si sa vie en dépendait.

« Malgré ses préférences alimentaires… particulières, elle est magnifique, n’est-ce pas ? », lui demanda-t-il, curieux de connaître sa réponse. Car il était évident que l’androgyne aveugle fascinait la démone bipolaire.

Si d’ordinaire, il aurait intérieurement conseillé à la mannequin de refuser l’offre de la mairesse – clairement cela n’augurait rien de bon –, après le vomigate qui venait de se produire, il se foutait totalement si l’androgyne se jetait dans la gueule du loup. Pourtant, Alazarius s’en sortait bien, devisant sur les standards de beauté différents d’une personne aveugle. Puis les suivantes de la peut-être pas muse de l’artiste finalement s’affairèrent autour d’elle, commençant à retirer l’énorme robe dont elle était affublée. What the fuck is going on now? Ce costume change était-il absolument nécessaire ?

Le milliardaire écouta le discours de la mannequin dans l’impassibilité la plus profonde. Voilà qu’elle ne se prenait pas pour n’importe qui. Venait-elle de révéler son ascendance démoniaque à toute la foule ? N’avait-elle pas seulement conscience que des humains se trouvaient parmi eux ? Avec un peu de chance, ils penseraient qu’elle s’exprimait de façon figurative en se désignant comme une araignée démoniaque. Cependant, il pouvait s’imaginer que sa petite scène de vomissement n’était pas totalement passée inaperçu. Plus de gens que prévu en avait sans doute été témoins. Y avait-il des humains parmi ces témoins ? Elijah savait que beaucoup de Goons se foutaient de révéler leur existence aux humains. Quant à lui, il avait toujours fait particulièrement attention, préférant garder cette part de sa personne dissimulée aux yeux des non-initiés. L’espèce humaine n’était pas encore prête à cela.

L’homme d’affaires jeta un coup d’œil à Madame Salvatori, étudiant sa réaction face au discours provoquant d’Alazarius. Il se doutait fortement qu’elle n’allait pas apprécier, d’autant plus que la mannequin s’était permise de l’approcher et de la toucher sans sa permission. N’avait-elle aucun sens des convenances ? Il ne savait pas comment Méléna réagirait face à cette provocation – elle était tellement instable. Cependant, elle semblait plus maîtresse de ses moyens maintenant qu’elle semblait être la seule à la barre de son corps (et de son esprit ?). Il s’autorisa à l’observer alors qu’on attendait une réponse de sa part. Répondrait-elle à la provocation de l’araignée ? Et comment répondrait-elle ? Une seule chose était sûre, toutefois. Il se doutait bien que si tout explosait, il lui reviendrait sans doute la fantastique mission de tenter d’éteindre les feux à coups de remarques diplomatiques. Pourquoi tenaient-elles tellement à faire de lui une pièce de l’échiquier ? Toujours dans l’attente de la réponse de Méléna, Elijah embrassa la pièce du regard à la recherche d’un quelconque indice qui pourrait lui signifier ce qui se déroulerait par la suite. Car un plan était en marche, il en était certain. Finalement, sa cavalière ouvrit la bouche pour répondre et sa seule pensée se dirigea vers sa première cavalière de la soirée. Where the fuck was Mariette ?

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Samaël Crowley
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« S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir »



Eh bien! Ils étaient deux, alors. Certes, Samaël était même payé pour être dans ce Manoir, mais il comprenait le concept : lui aussi avait plus envie de rester ici que de retourner en haut. Surtout que l’escalier semblait s’étendre derrière le blond qui choisit enfin de cesser de l’aveugler. Il avait cessé de sautiller depuis un petit moment déjà, mais esquissa un large sourire à la mention de Robin et haussa les épaules à la suite de ses propos.

-Faut croire que les grands esprits se rencontrent! Descendant l’escalier à la suite de Batman-le-plombier, Robin-le-pingouin cherchais à laisser son regard aller le plus loin possible, mais en vue de sa forme en colimaçon, c’était peine perdue. Madame Salvatori?

Évidemment qu’il savait qui c’était, mais il ne pouvait s’empêcher de jouer les incultes, malgré sa tenue. Ce n’était pas plus drôle ainsi? En tout cas, c’était aussi ridicule que de croire que celui-là était employé ici ce soir. Le truc du costard était logique, mais le grand souci du détail de l'hôte faisait en sorte que jamais un homme des chiottes ne pourrait s’être autant approché du buffet des lieux sans s’attirer de sérieux problèmes par l’équipe de sécurité elle-même. Pour manger? Il se serait accroché aux victuailles tel un gobelin à une pièce d’argenterie plutôt que de descendre ici. Un collègue lointain du crime? Ce serait ironique. Après tout, il lui était aussi arrivé d’avoir l’air d’un parfait sans abri. Il ne le jugeait pas, en tout cas.

-Une mouche?

Questionna-t-il tout bonnement devant le geste soudain de celui qui le précédait. Pour dire vrai, le mouvement avait été si brusque que Crowley cru qu’il allait assister à un déboulement d’escaliers en bonne et due forme, mais non. Une araignée. Évidemment. Malgré le fait que cet endroit semblait aussi propre que le haut. Ce n’était en rien un passage oublié. Ça, le voleur en était sûr. S’il pouvait prétendre que le blond savait ce qu’il faisait, il en était tout le contraire et ça se voyait. Que de mystères en cette soirée! Ah! Mais un, voir d’eux, d’enfin résolu : en une simple phrase, Sam eut enfin la confirmation que son compagnon de crime l’avait aussi reconnu et avait eu droit à un prénom! Leur relation allait de mieux en mieux.

-Je n’étais pas totalement sûr au début, mais maintenant que tu en parles, c’était bien toi! J’avais un Kebab en trop et tu semblais avoir faim ce soir-là.

Pas la peine d’en ajouter davantage. Puis, les deux derniers mots de sa phrase étaient uniquement là pour ne pas en rajouter une couche sur la situation de ce Kappa. Et il n’avait pas forcément envie d’en savoir plus pour le moment. Allez savoir pourquoi, quelque chose lui disait que sa situation était de loin moins reluisante que la sienne. Ceci dit, ils étaient ici et arrivait enfin au bas de l’escalier. Au lieu de se retrouver dans une salle quelconque, ils aboutirent dans un petit couloir qui les forçaient à arquer un peu leur cou et leurs épaules. Puis, une question fusa.

-Han? Non. Je n’ai pas accès ici et je crois qu’on peut oublier la cave à vin… Ce n’est assurément pas du vin qu’il y à de l’autre côté, en plus. Il soupira d’une fausse déception volontairement mal dissimulée. Attend… Ils te fournissent le costard, mais oublient la carte d’accès? Mais où va le monde…

Sans plus de cérémonie, Samaël se contenta d’étirer le bras pour le passer par-dessus l’épaule de Kappa et poussa la porte métallique qui s’ouvrit comme par magie. Oh ça, ça sentait mauvais… Encore plus lorsqu'il fut en mesure de détailler la pièce et ce qui s’y trouvait. Avec les histoires d’anges et démons, une étrange inquiétude commençait à se creuser dans l’estomac du noiraud. S’il se riait souvent du danger, avec l’objet qu’il avait visiblement chaparder à des anges peu de temps avant d'en avoir zigouiller un, Samaël avait la nette sensation que cet endroit puait. Ouais. Ça puait.

-Bon! S’exclama-t-il à voix basse malgré tout. Confirmation : No vino here!

Ah et pour aider, voilà que le blond lisait un truc à voix haute qui ressemblait à du latin. Oh, il était loin d’être un expert, mais en vue de la saveur… Ah, tiens, il connaissait ça, lui? Crowley lui jeta un coup d'œil un peu méfiant. Et s’il avait à faire à un emplumé? Et il lui avait donné un kébab!

-Moi ça ne me dit rien du tout. J’admet! Toi, tu n’as jamais vu de film d’horreur d'exorcismes ou de truc du genre, hein? Il ne faut jamais lire des trucs à voix haute dans une langue qu’on comprend pas… Non, mais c’est vrai. Encore plus si on soupçonne le latin! Regarde-moi cet endroit. Au moins c’est un coffre. Et pas un cube. Hellraiser, ça te dit rien non plus? Ou Cabin in the wood? Ça manque à ta culture… Jeepers Creepers, alors? Non? Bon. Dans celui-là ils lisent rien à voix haute, mais ils ont une espèce de monstre-psychopathe qui fait peur aux gens pour sélectionner les meilleurs parties de l’anatomie de ses victimes. Tu ouvres le coffre, tant qu’on y est? Oh! J’ai une meilleure idée. On le prend, on se sauve avec et on se garde la surprise pour plus tard! J’avoue que je n'ai pas envie de finir dans un rituel à la Salem. Bon. J’arrête avec les références… Je vois le néant dans tes yeux. En tout cas, ça fait pas mal de portes et de câbles, tout ça Il fit quelques pas, préférant aviser le tout de loin. Déjà, cette porte avec carte magnétique pas verrouillée, c’est louche. Je me suis déjà fait avoir pour un truc aussi con. Parler de lui? Boff, pas tant que ça. Se faire avoir était monnaie courante à Roanapur, déjà. Non? Il ne faisait que discuter… Ce que nous allons voir? Ah, mais vas-y! Te gêne pas pour moi. Je vais m'asseoir un peu et voir si tu te fais téléporter dans un autre univers. J’ai mal aux pieds. Ça fait des heures que je bosse comme un demeuré pour faire plaisir à ces gens là-haut.

À ces mots, il choisit de s'asseoir sur l’espèce de throne. Oh, il avait vérifié s’il n’y avait pas un dispositif quelconque qui se refermait sur lui pour lui aspirer aussitôt tout son sang. Ou sa moelle épinière. Il garda malgré tout le blond à l'œil. Allez savoir pourquoi, il ne savait plus trop s’il avait envie de le suivre à l’aveugle. Surtout qu’il n’avait même pas chercher à allumer l'interrupteur. Si ce type était un ange, il ne voulait pas du tout voir à faire avec lui. Des moyens pour qu’il tente de le poignarder dans le dos dès qu’il en aurait l’occasion. Il ne l’avait peut-être pas encore fait pour la simple et bonne raison qu’il avait marché devant lui depuis le début de leur petite aventure. De sans-abri à invité, d’invité à batman jusqu’à plombier et maintenant, il était intéressé aux œuvres d’arts? Son changement d’attitude était flagrante et il le savait, alors il croisa une jambe.

-Tu sais que t’es foutrement louche? Ta pas un petit chatouilli en dedans de toi, qui te dis qu’il y à un truc pas net avec cet endroit, monsieur je suis juste fan d’art? Voici, mon cher ami, une exposition VIP rien que pour vous… Hum. Nop et puis quoi, tu pensais fuir d’ici avec un cadre ou une statue sous le bras? Oh, je ne juge pas, hein! Je veux juste apprendre à mieux te connaître.





Ps: Je me suis 0, mais 0 relu! Désolée d'avance si j'ai oublié des trucs ou si je suis super incohérente! ^^'
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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



Le monde de la Terre était d'une monotonie confondante.
Depuis combien de temps tout pouvait bien se confondre en intrigues interconnectées conduisant le monde dans des temps de terreurs, broyant les vivants, justifiant les horreurs au nom des morts et des parjures. Finalement comme l'onde dans la mare après le pavé dans l'eau.
Le perpétuel recommencement allait bientôt se briser. Bientôt ?
Comme les jouets entre ses mains, l'Histoire serait remodelée par ce qui était en marche.
En parlant de jouet...

Elle sourit, sentant une joie dévorante s'enflammer dans son ventre. C'était viscéral. Quel humour la vie avait-elle là ! Amer.
Une banalité qu'elle lança. L'être était navrée de sa pauvre capacité à rendre ce dialogue excitant.
Une banalité lui fut répondu.

Elle ? Faire rayonner son charisme ?
A pleurer. Tous trois savaient qu'il n'en était rien. Les gens s'attachaient à bien peu de chose. Comme d'un bâtiment de débauche. Une bagatelle qui avait sauté dont il devait lui tenir rigueur. Et quoi ? Il n'en aurait rien été si les autres n'étaient pas arrivés en force pour se battre. Traîtres.
Oui Amour.
Il ne pouvait comprendre.
Elle avait besoin qu'ils constatent son retour. Qu'ils se méfient. Elle avait besoin qu'ils s'alarment petit à petit de la force de son retour.
Oui elle réussi petit à petit à faire quelque chose d'inimaginable. Unir. Quand ?
Bientôt Amour.

Elle réprima un cri de plaisir.
Adlagoon recrachant un adlagoon aux pieds d'un adlagoon. Le riche de pécule contint les sentiments violents qui se déchaînaient en lui.
Violents. Elle aurait voulu qu'il arrache la tête de la femme d'un coup de patte. Qu'il lui ouvre les joues à coups de griffes.
Mais il se flagella mentalement, gardant son masque.

Sélène n'allait pas aimer.
Les deux n'auraient pas dû s'approcher si près avant la réunion.
Un gloussement difficilement réprimable. Sélène énervée.

Bla bla bla, discours de circonstance.
Méléna fixait une tache de sang au sol. C'était la première fois depuis longtemps qu'elle 'regardait'. Ses yeux ne lui étaient plus d'aucune utilité depuis trop longtemps. Trop. Parce que tout voir, répond à ne plus rien voir.
La vue de la femme ne consistait pas à percevoir des lumières traduites en une image à l'envers interprétée par le cerveau.
Elle n'en n'était plus là. Depuis Raevalon, elle voyait tout.
Tout ce qui entrait dans son champ de vision était parcouru de toute son identité, son histoire, du début, à la fin. Tout. Tout.
Code ADN, constructeur, quand, où, pourquoi, comment. Chaque poussière, pierre, corps, détritus, immondice avait une signature, une histoire, différents intervenants.
Elle voyait tout. En transcriptions écrites. Nombres. Et parce cela même, elle ne voyait rien. Elle n'était pas un Dieu capable de tout analyser suffisamment vite.
En un sens, elle voyait l'écriture des destins. Mais n'en était pas l'auteure...

________________

Elle se retirera de son amant pour avancer dans la direction où se trouvait madame la maire. Ses longues pattes, aux griffes noires venant enlacer tendrement et dangereusement ses mains. La ramenant contre elle quasiment amoureusement pour l'enlacer.

- Sans me tuer... Sans m'empailler... Sans me pétrifier.

L'adlagoon aveugle a souvent connu la sensation de faire plier à sa volonté d'autres corps. Les plier à sa force démoniaque.
Bien peu cela allait dans l'autre sens. Peut-être que son amour lui eu pu. Avant cette nuit tragique.
Sélène, elle, pu.

Sensation rare, et peut-être même pour Alazarius, savoureuse.
Son étreinte fut refusée. Une poigne de fer se posa sur son poignet et repoussa la tentative de rapprochement. Sans rien y voir, la mannequin ressenti  t une forme de dégoût provenant la maire de Roanapur. Pour les contacts ? Sa personne ? Ses choix ? Rien n'était plus mystérieux que le sujet de ce mépris, mais il était palpable.

- T'empailler, ça je peux le faire moi-même. Ne. Me. Retouche. Jamais.

Les mots furent lâchés sans desserrer les dents. A voix basse pour n'alerter aucun convive trop proche.
Mais une fureur presque muette venait appuyer chaque mot. La poigne de la maire se fit plus forte. Demain, Alazarius aurait un bleu au poignet. Était-ce si grave ? Le temps sembla presque se figer.

Cependant et comme si la femme savait ce que l'aveugle avait en tête, elle lui imposa de tendre la main vers la femme de l'artiste. Accompagnant pour le décorum.

- Est ce que la belle épouse de ce dernier me ferait la joie de me rejoindre ? Méléna Urgull. Venez à moi... laissez moi passer un moment avec vous... vous, ma belle dame, qui avait écouté mes mots avec le cœur qui battait furieusement. Le souffle quasiment coupé. Laissez moi, vous faire découvrir une œuvre d'art vivante, les yeux clos et en la touchant de vos paumes. Laissez moi vous faire rêver comme jamais vous avez pu le faire de votre existence.

Encore une fois, la maire serra sa prise.
Ses ongles noires s'enfoncèrent sous la peau blanche du mannequin. Dont l'ulna commença à se fissurer une première fois.

Une voix douce s'éleva, dominant le brouhaha des invités qui découvraient la scène avec une forme d'embarras pour les plus observateurs, et une certaine fascination pour le commun des mortels. Darael Tehan s'était avancé et glissait ses doigts entre ceux de la mannequin.

-Venez, suivez moi Urthruxith, je vais vous guider au bout de votre quête.


Sélène Salvatori relâcha Alazarius alors qu'elle était mené au bout de l'estrade devant le petit escalier.
Lorsqu'il la relâcha, une plume restait dans la paume de l'aveugle. Chaude de leurs mains jointes.

-Vous allez au devant de graves dangers. Si jamais vous vouliez qu'une aide vous soit apportée...


________________

Le cellulaire de Carlisle était criblé de notifications en attentes.
Cela était habituel ceci dit. Mais parmi toutes celles-ci, certaines informations étaient plus urgentes que d'autres à consulter.
Il avait envoyé un majordome lui chercher quelque rafraîchissement et cela lui avait laisser un répit pour se remettre les idées en place, ainsi que pour dégainer son appareil mobile.
Des notifications en attente de la part d'Abraham.


'Le type qui fait office d'artiste. J'ai pris une photo et je l'ai faite comparer. L'un de nos @ a déniché un dossier partiel. Zhang Wei. Militaire de l'armée de Terre de la République Populaire de Chine. Porté disparu après le crash d'un UH-60M Black Hawk lors d'un détachement en Afrique. Il y a un trou d'environs un an. Et il réapparaît comme prisonnier d'une prison Malienne sous le nom de Yang Phoenix. Incarcéré pour Ingérence Politique à la prison de Taoudéni (sale endroit). Visiblement les forces maliennes n'étaient pas au courant de la présence militaire chinoise chez eux. Méléna selon la rumeur aurait été détenue à Bamako. Donc ça pourrait donner une idée de contexte de rencontre.'

'Par contre l'individu n'a rien d'un artiste. La Chine est très très opaque sur les forces qui la composent. Mais m'est avis que c'était quelqu'un de très capable. Je parierais sur les forces spéciales. A Roanapur, rien sur lui. En revanche, en conjecture (probable selon moi à 50%) il aurait participé à des combats de boxe clandestins dans la South Zone.'


Joints, les différents articles et sources internet.
Il les consulterait plus tard. L'essence de ce qu'il voulait savoir était là.
Et son verre était arrivé. Dessous un discret billet plié.
Dessus était écrit à la va vite d'une belle écriture féminine.

'Soustrayez vous à la vue du hibou. Suivez mon invitation.'

Lorsqu'il reprit contact avec Méléna après un bon remontant, Elijah s’aperçut d'un détail auquel il n'avait pas fait attention jusqu'ici. Lorsque la femme haï joignit son bras au sien. C'était subtil. Mais bien là.
En fait, il ne la touchait pas. Quelque chose, quoi que ce fut entourait comme une membrane la peau de la femme. Quelque chose d'invisible à l’œil.
Et qui était glacé. Quelque chose qui absorbait les contacts, comme un bouclier épousant les formes de sa protégée.
En ce bas monde rien n'était magique, donc il ne s'agissait guère de don adlagoon.
Mais quelque chose soufflait à l'oreille du riche entrepreneur que Raevalon pouvait être collé dans la tête de Méléna, il pouvait tout aussi bien l'entourer...
Drôle de symbiose. Une forme tout à fait nouvelle de siamois adlagoon ? Ou encore plus de mystères à percer concernant cette créature ?

Toujours est-il que ces questionnements ne parurent pas à la concernée, qui elle sourit de toutes ses quenottes à l'invitation d'Alazarius.

« Malgré ses préférences alimentaires… particulières, elle est magnifique, n’est-ce pas ? »

Elle se tourna vers lui. Quelque chose de sardonique pétillait dans son regard.

-" Pourquoi 'malgré' ? 'Grâce à' conviendrait mieux ! "

Et répondant à l'appel, elle gravit les marches qui la mena à l'estrade.
Et parce qu'Alazarius voyait par ses mains, la femme lui prit le poignet, exactement là où la maire l'avait meurtrit, et guida la paume vers son visage.

La mannequin, tout comme Elijah, ne pu toucher la peau d'Urgull.
Le contact était glacé comme l'écaille du poisson mort d'une rivière souterraine obscure. Une surface non régulière d'un ou deux millimètre recouvrait chaque parcelle de Méléna à l'exception sans doute de ses cheveux.
Cependant, et parce qu'Alazarius ne voyait rien, elle percevait bien d'autres choses par ce contact.

Parce que dans les ténèbres secoués de papillons de lumières qui caractérisent la cécité, la mannequin eu alors une vision.
Un rougeoiement. Quelque chose pulsait. Et chacune de ces pulsations lente et sourde irradiait une lueur rouge. Celle-ci comme s'approchant fit se découper une forme humanoïde. Une silhouette démoniaque. Celle-ci se tenait debout, la tête reposant sur la poitrine, les bras relâchés, les sabots flottant légèrement au-dessus du sol qui n'existait nul part.
Boum boum.

Cela s'approchait encore et l'aveugle sentit que cette forme lui était connu. Mieux encore. Chère.
Tout était rouge et la silhouette noire était presque à son contact maintenant. C'était quelqu'un d'aimé. Un mari ?
Boum boum.

Comme soudain soulevé telle une marionnette par des fils invisibles... Lui... S'éleva dans les airs, les bras en croix.
Boum boum.

Et s'effondra presque aussitôt. Fils coupés il n'était plus rien. Rien.
Et la lumière rouge happait tout dans l'esprit d'Alazarius qui sentait une vibration sourde lui vriller le crâne.

Pour un peu, elle se sentait sur le point de défaillir.
Parce qu'elle savait qui elle avait vu. Et parce que ce contact avec Méléna était si chargé de ressentiment et de haine qu'il la portait à des vertiges.
Même son audition semblait se voiler alors qu'elle entendait néanmoins.

- " Comment vous nommez vous ? Asami ? Veuillez aider monsieur Carlisle à mener votre maîtresse à une chambre je vous prie. La pauvre semble prise de vertiges. L'agitation sans doute. Je vais vous guider. Mesdames et messieurs, je vous prie de bien vouloir monter à l'étage. L'exposition totale de monsieur Phoenix s'y trouve pour votre pus grand plaisir. Pour ma part, je vais m'assurer que madame Urthruxith se porte au mieux, puis je vous rejoindrait. "

Les trois femmes descendirent l'estrade, Carlisle allait-il suivre leur chemin ?
Il les mena en tous cas à la salle des Trophées, où, d'un geste négligeant Salvatori actionna le bouton caché dans un barracuda au mur.
Une trappe sous un tapis s'ouvrit doucement...

________________

Dans l'ombre de ces lieux, l’œil alerte et suspicieux, Kappa s'était armé de courage pour s'approcher du tissu au motif floral. Son compagnon, bien plus cinéphile, lui, trônait dans sa méfiance, conscient qu'une sorcière ou qu'un esprit mauvais pouvait les frapper à tout moment.
Le premier tira soudain sans crier gare, et son instinct fut récompensé !
En effet derrière la draperie se cachait une ouverture dans la pierre !

C'était un couloir surplombé d'une arche simple, qui se perdait dans les profondeurs, semblant s'enfoncer encore plus loin sous terre. Des boiseries au mur donnait un air ancien, mais noble à l'endroit, ce qui jurait totalement avec l'aspect minimaliste des lieux visités jusqu'à présent.

Aucun son ne provenait de ce passage révélé.
En revanche, étouffé par la porte de droite, le bip d'un talkie-walkie se fit entendre.
Ça discutait sur un canal privé, mais la porte sembla trop épaisse pour que l'on comprenne quoi que ce fut.
Peu de temps après une lumière s'alluma, découpant les interstices de la porte d'une lueur blanche. Mais le battant ne s'ouvrit pas.
Un autre bruit de communication, puis après un instant, la lumière mourut, plongeant à nouveau l'endroit dans les ténèbres.
Une bonne chose à savoir. Il y avait quelqu'un à droite.
Cela éliminait une option.

L'atmosphère lourde de l'endroit pesait néanmoins sur leurs consciences.
Surtout lorsque Kappa avait examiné de plus près le trône.
A bien y regarder, certaines encoches dans la chaise de bois n'étaient pas d'origine. Surtout autour des accoudoirs. En fait, c'était plutôt comme si des griffes s'y étaient plantées. Mais ici on ne parlait pas de vulgaires griffes de chat. Non, plus gros.
Quelque chose qui torturait sa mémoire. Quelque chose d'enfoui qui ne voulait pas remonter à la surface, mais qui bouillonnait de plus en plus en cet endroit...

________________

L'autre pencha la tête sur le côté.
Visiblement le concept de lévrier afghan lui était totalement inconnu. Pas plus que de surfeur.
Cela se traduisit vite par le fait que l'ange tira son portable de sa poche et entreprit une rapide recherche sur internet.
L'un de ses sourcils se leva haut sur son front en découvrant la bête en question et un sourire amusé éclaira ses traits.

- " Mais non ! T'as pas ça, toi ? Arrête ! "  

Le concept semblait drôlement l'amuser.
Cependant elle eu la désagréable sensation qu'il avait tout à fait noté qu'elle 'ne pourrait plus vivre sans elle'.

L'homme à la chevelure carmin accepta volontiers une crevette, bien qu'il la considéra un moment, comme s'il se demandait bien ce que cela put-être.
ll en engloutit d'abord une, le regard méfiant. Puis cela sembla lui plaire et il s'en resservit une avec avidité.

- " C'est pas mal ce truc dis donc. Ça vient de la mer, c'est ça ? Hein? La première fois que je descends ? Crénom ! Non, non, j'suis un habitué d'ici. 'Fin des humains ! Ici, Roanapur, c'est ma première fois. Pas mal. Si on met de côté tous ces gus armés jusqu'aux dents dans les rues.  "

Il s'assied sur la balustrade en pierre surplombant la plage. L'ange laissa ses jambes battrent l'une après l'autre au-dessus du sable en contrebas.
Et il haussa les épaules.

- " L'artiste ? Wow, tu m'as perdu là. J'avoue que ce genre de choses, c'est pas trop mon fort. À part la musique. Mais le client n'a pas trop une tête de violoniste, si tu veux mon avis. Pis j'suis pas là pour juger de ses œuvres. Nan, je garde les yeux grands ouverts tel un hibou, et je m'assure que rien ne tourne au vinaigre. Y'a des personnalités à risque ici ce soir. En fait, pour être précis, c'est leur mélange, qui inquiète.   (Il soupira) Certains ne sont vraiment pas faits pour aller ensemble, tu vois ce que je veux dire ? "

Il tourna son regard vers l'intérieur du manoir.
Par les grandes fenêtres, on pouvait voir notamment une personne vomir aux pieds d'Elijah qui restait cependant grand prince.

________________

Voici qui marque la fin du second tour de l'Event.

Il y a eu 2 jets de dés pour ce tour.

Tout d'abord afin de vérifier si Alazarius parvenait à imposer un rapprochement à Sélène Salvatori.
L'aveugle possède une Force de 6 et la maire de 10.
L'une a obtenue un score de 5 au dé.
Et l'autre 3.

En ajoutant leurs Forces, aux dés, il apparait que 6+5=11 contre 3+10=13.
Dans ce cas précis, la maire remporte le duel de force et se dégage d'Alazarius.

Dans un second temps, Elijah a obtenu un jet de Vigilance en ayant un contact physique avec Méléna.
Il lui suffisait d'un 4 pour s'apercevoir d'un élément louche, et avec son 2 dans cette Statistique plus son 4 au dé, c'était chose aisé de passer ce test.

Vous pouvez effectuer des dialogues et des actions, mais gardez en tête que seule une action spéciale sera tenue en compte pour un jet de dés, ou vous opposer aux PNJs. Cette mesure est prise pour que chaque joueur ai le même nombre de tentative d'action en un seul tour.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.


La fin du premier tour sera le dimanche 28 mai à 23h59, heure française.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} 201105065940620123

Kappa
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Franchement, était-il toujours aussi volubile, ce Sam? Parce qu’à force de l’entendre blablater, Kappa avait du mal à se concentrer sur le fil de ses propres pensées. Si à priori il eut envie de se moquer un peu devant l’aspect superstitieux des propos de son compagnon improvisé, le blondinet se ravisa rapidement. Non seulement craignait-il un peu que son ton goguenard n’offense réellement le noiraud inutilement, mais n’était-il pas lui-même témoin de l’existence des démons? Et si Sam avait raison? Et s’il avait convoqué ces enfoirés en articulant à voix haute cette phrase en latin? C’était impossible, non? Non... Si? Nooon... Mais si... NON! Non... et pourtant?

Constat du moment : mieux valait simplement garder le silence.

- Le néant dans mes yeux... Répéta-t-il avec un air ironique en haussant un sourcil alors qu’il avait effectivement jeté un regard par-dessus son épaule pour aviser ledit Sam. Bon... en termes de silence, on allait repasser... En ce qui concerne les portes, je te l’accorde, c’est louche... Mais je suppose que nous n’avons pas d’autres choix que de voir par nous-mêmes, non? D’un air nonchalant, l’humain pure laine en profita pour s’asseoir directement sur le trône (non sans l’avoir inspectée, à priori), se prenant momentanément pour le roi des pingouins. Fait gaffe, y a des sillons au niveau des accoudoirs... c’est peut-être les marques des ongles des victimes de jadis ayant été ligotées là-dessus? Je dis ça, je ne dis rien...

Il afficha un air faussement détaché, mais en fait, il sentit un effroyable frisson lui parcourir l’échine, juste d’y penser. De toute façon, Sam les avait surement vus, non? Erh... La torture, il connaissait trop bien... Et franchement, il n’avait carrément pas envie de réitérer la chose. Et s’il y avait des instruments moyenâgeux derrière l’une de ces portes? Une dame de fer ou un autre truc douteux du genre... Bon sang, il détalerait comme un lapin sans demander son reste! Fuck la mission pour les Red Skulls! Il n’allait pas redevenir prisonnier juste pour les beaux yeux de Philomena!

Pivotant de nouveau sur lui-même, l’enfant perdu de Sullustéhan avisa l’endroit où reposait auparavant le rideau et sourcilla en notant la présence d’un passage antique qui était dorénavant révélé à eux. What the...? Les sourcils froncés et le regard incrédule, il s’étira le cou alors que le passage bordé de boiseries semblait s’enfoncer encore davantage dans les entrailles de la terre dans une obscurité totale. Mais c’était quoi cet endroit à la con...?

- Hein? Louche? De quoi tu parles? Fit-il à demi concentré sur le passage alors qu’il arrachait finalement son regard céruléen du couloir obscur pour le ramener sur King Pinguin derrière lui. Si j’ai un chatouillis au fond de moi qui me dit que cet endroit n’est pas net? Tu appelles ça comment? L’instinct? Si tel est le cas, crois-moi, il fonctionne très bien. Qu’est-ce que tu veux savoir au juste? Parce que soyons honnêtes : tu n'étais pas obligé de me suivre si tu te méfies autant. Balança-t-il d’un ton neutre sans réelle animosité. T’es quoi au juste? Un flic? Franchement, ne le prends pas mal, mais tu n’en as pas forcément la dégaine... À priori, tu manques un peu de douchiness pour te qualifier à l’emploi...

Kappa dirigea la lampe-torche de son téléphone vers le couloir sombre, histoire d’y voir un peu quelque chose.

- Je suis venu pour l’art, oui, si c’est ce que tu veux savoir. Est-ce que mes raisons sont nobles? Pas tellement. Cela dit, je n’ai pas nécessairement envie d’en dire davantage. Je te remercie pour le kébab de la dernière fois, quand tu m’as aidé... Je passais à travers une sale période de ma vie... Mais il y a des choses que je préfère garder pour moi, en ce moment. Il poussa un soupir. Est-ce que sa situation s’était réellement améliorée? Pas vraiment. Enfin, ça dépendait du point de vue de chacun. Sa rencontre avec Roxanne était un peu son highlight depuis sa venue en Roanapur. Le seul et unique, d’ailleurs. Il était loin du rêve américain... Et toi? Pourquoi tu m’as suivi? Par curiosité? Par envie de me pincer dans un acte illégal? Par souci de jouer à Scooby Doo en explorant un manoir potentiellement maudit plutôt que de servir des cocktails de crevettes à des gens insipides? Oh t’inquiète, je ne juge pas! Je veux juste apprendre à mieux te connaître...

Les deux hommes se dévisagèrent un instant, puis le bruit d’un walkie-talkie étouffé se fit entendre, faisant tressaillir Kappa dans le processus. Naturellement, il leva une main pour intimer son vis-à-vis au silence (alors que bon... ce dernier était probablement suffisamment intelligent pour comprendre par lui-même que ce n’était pas le meilleur moment pour pousser l’argumentaire plus loin...) et son regard se dirigea vers la porte située à droite de leur position. La lumière de la pièce voisine dissimilée par cette porte solide manifesta sa présence en laissant passer sa clarté par les minuscules interstices séparant ladite porte du cadrage. Le tout était suffisamment insonorisé pour empêcher les deux intrus de capter ce qui se disait, malheureusement.

Figé comme un chevreuil devant les phares d’une voiture en pleine nuit, Kappa ne bougea pas d’un iota. Franchement, comme tactique de survie, c’était zéro! Suffisait que la porte ne s’ouvre pour qu’il soit fait comme un rat!

S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} Giphy

Fort heureusement, rien ne se produisit, mise à part la fermeture de la lumière. Okay... ils n’iraient assurément pas de ce côté. Ramenant son attention vers Sam, Kappa eut du mal à réprimer, cette fois, ce frisson qui lui parcourut de nouveau l’échine. Il avait un drôle de pressentiment. Un truc CARRÉMENT pas net se passait et son compagnon impromptu ne pouvait avoir plus raison qu’en ce moment.

- D’accord, fuck it, j’abandonne… Souffla-t-il pour éviter d’attirer trop l’attention des individus se trouvant potentiellement toujours dans la pièce voisine. Ça sent mauvais, t’as raison, ils iront se faire foutre. Nope... Nope! Je ne vais pas plus loin. De qui je parle? De ceux qui m’ont demandé de venir. Ils me feront ce qu’ils voudront, je n’en ai rien à foutre... Ramenant sa lampe-torche vers le passage qui remontait vers la surface, il était évident que Kappa comptait simplement rebrousser chemin. C’est les Red...

Il suspendit ses propos sous la question de Sam, puisqu’un brouhaha fit écho depuis la cage d’escalier en colimaçon qui les avait menés à cet endroit. Shit!! Quelqu’un arrivait! Les bruits de pas et les discussions lointaines étaient sans équivoque!! Son regard croisa celui de King Pinguin une fois de plus.

- Fuck, fuck, fuck, fuck! Souffla-t-il tout bas, l’anxiété le gagnant sans aucun doute. Il nous faut une planque!

Le couloir sombre caché par le rideau? Trop dangereux de tomber sur un truc pas net, forcément... La porte de droite était proscrite. Il restait trois portes. Laquelle choisir? Merde... Heu... Okay... Aléatoire, tiens! Am, stram, gram, pic et pic et colégram, bour et bour et ratatam, am, stram, fucking gram! Bon, bah, la porte pointant vers le nord! Here goes nothing! Il espérait réellement que la chance puisse tourner en leur faveur, parce qu’ils fonçaient maintenant tête baissée vers l’inconnu, l’urgence de la situation leur forçant visiblement la main. Sans plus attendre, Kappa éteignit la lampe-torche de son téléphone portable, agrippa la manche du costume aux allures pingouinesques de Sam et le tira à sa suite en direction de la porte choisie aléatoirement. À priori, la lumière de cette pièce semblait éteinte, puisqu’aucun faisceau lumineux ne trahissait la présence de qui que ce soit via les interstices entourant la porte. Ils n’avaient pas le temps de cogiter davantage!

Le blondinet ouvrit la porte le plus doucement possible, évitant de faire grincer cette dernière sur ses gonds, puis s’introduit en position accroupie dans la pièce obscure sans prendre la peine d’observer davantage ce qu’elle comportait. Appuyé dos au mur de pierres (toujours accroupi), il attendit que Sam le rejoigne et referme la porte le plus doucement possible, toujours dans un souci de discrétion et de grande subtilité.

Bon... où étaient-ils tombés cette fois? Si le silence régnait entre eux, la cadence de leur respiration pouvait laisser entendre à un certain empressement... une anxiété naissante peut-être? Du moins, c’était le cas de Kappa qui avait un pressentiment tout sauf agréable.

Il tergiversait... il allumait sa lampe-torche ou pas? Jouer à l’autruche ou pas? Telle était la question...

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I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


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#ffff66
Alazarius
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S'il y avait bien une chose que la grande veuve savait faire mieux que personne, c'était de ne jamais montrer ses faiblesses... Lazaria était ainsi et quand la mairesse trahit sa condition de démone en lui écrasant le poignet, elle ne froncera même pas les sourcils. Conservant son fin sourire. Dans sa tête, elle commençait à mieux comprendre plusieurs facteurs louches : Comme le fait qu'on avait fait appel à elle. Ou encore l'ange sous ses pieds qui se prenait pour un rat en visitant les sous-sols de la demeure. Se cachant si mal d'ailleurs, mais visiblement, la démone face à elle ne l'avait pas calculé. Bien étrange. A moins que cette dernière était préoccupée par exécution d'un plan pour se rendre compte que les lieux avaient été infiltrés par des anges. Cette hypothèse semblait, à ses griffes, la plus plausible.

Asami, quant à lui, qui avait toujours en mains ses katanas, observera la scène en haussant un sourcil. Il lui fut impossible de manquer les perles de sang qui coulèrent le long de la peau blanche immaculée de son araignée démoniaque. Les seules personnes capables de blesser ainsi, a coup d'ongles, sa petite femme folle étaient des démons ou des anges. Ainsi, la maire était assurément une démone. Cela puait la merde. Rien ne servait pour l'instant de bouger. Si Lazaria ne lui faisait aucun signe, c'était qu'elle avait une bonne raison. Néanmoins, son regard fut attiré par la main libre de sa belle, qu'elle avait laissé pendre le long de son corps. Un de ses doigts tapait un message en morse, contre le tissu de sa robe sexy noire... Le morse était le langage qu'ils avaient développé ensemble pour communiquer à l'insu des gens qui les entouraient et surtout de tous êtres surnaturels. Son message était fort simple : "Maire, démon, pas bouger.". Asami fit donc sa réponse à son épouse en frappant de manière légère contre la lame d'un de ses katanas avec son doigt. Comme s'il tapotait cette dernière : "OK. Je surveille". Son araignée lui répondra par un simple : "Ok".

La grande araignée fut guidée par une étrange personne jusqu'à la fameuse Méléna. Ce dernier était visiblement un ange par la plume qu'il laissa dans sa paume. Elle ne fera rien pour se débattre. Faire sa soumise était peut-être la meilleure méthode pour le moment.

- De l'aide... Assurément, je vais en avoir besoin.

C'est tout ce qu'elle dira avant de prendre la plume, de glisser cette dernière dans sa jarretière discrètement quand Méléna la prise par le poignet que l'autre pétasse de démone lui avait blessé. Elles avaient quoi de vouloir mutiler sa peau ses gourdes débiles ?! Enfin, elle aura juste le temps de comprendre que cette dernière était aussi une démone, qu'elle aura une drôle de vision étrange. Loin d'être passive cette fois, elle tentera plus d'une fois de retirer sa paume de son visage. Tirant pour s'extraire de son emprise. Cette ordure de Méléna essayait de réveiller quelque chose. Cet écho, comme ceux d'un radar qui résonnait dans sa tête et la désoriantait... Alazarius... elle fouillait son coeur. Fallait à tout pris qu'elle demeure consciente. Qu'Alazarius ne se réveille pas. Sinon, tout était foutu. Ne pas lâcher. Et cette saloperie qui ne voulait pas la lâcher. Elle perdait ses forces à cause de ce maudit écho qui foutait ses sens développés, mais sensibles KO. Elle avait une immense envie de vomir. Non, elle devait tenir et ne surtout pas perdre conscience. Elle allait devoir se ménager. Elle cessera donc de se débattre. Laissant l'autre croire qu'elle rendait les armes. Elle devait écomoniser ses forces et essentiellement ne pas laisser Alazarius remonter en surface. Cette vision ? Elle la connaissait cette personne, le crétin d'amoureux de cette idiote, son amoureux qu'elle avait dévoré. Elle pouvait entendre dans sa tête la crétine pleurer après ce dernier.

"DEGAGE !"

Lazaria cria mentalement pour la dégager. Lutant contre elle et son désir de mourir. Quand l'autre arrêta enfin son manège, elle a pu respirer un peu. Elle avait réussi à rester consciente. Elle se laissera tomber et sera soutenu par cette démone qui avait un peu trop d'assurance.

Asami n'était pas fou et avait compris que cette femme, cette Méléna était également une démone. Il avait bien vu sa compagne se débattre. Avant de lâcher prise. La connaissant, elle était loin d'être dans les pommes... D'ailleurs, le comportement de la dame, se comprenait bien mieux.

- Bien sûr madame, je vais vous aider. Néanmoins, nous sommes mariés. Elle n'est pas ma maitresse, mais mon épouse. .

D'ailleurs, quand lui et Carliste arriveront aux côtés de Lazaria pour la porter alors que la démone prenait grand soin à ne pas lui lâcher le poignet, Lazaria fera ce qu'elle savait faire de mieux : Vomir partout. Elle vomira par terre, sur Carliste, sur lui, sur Méléna, plein d'acide et de cheveux noirs, ainsi que du tissu... Asami n'aura pas le choix que de retirer son manteau long pour éviter de finir brûlé par l'acide.

Asami sentira sa belle, qui passera mollement une main dans son dos pour se mettre à tapoter contre lui et lui donner un nouveau message en morse : "artiste, méléna, démone. Je fais l'inconsciente. Faut qu'elle me lâche. Reste dans le coin.". Il répondra rapidement et discrètement par un "Ok. Je ne quitte pas les lieux. Attention, elle n'aime pas la lumière.". Il aura droit à un "Ok." . Bon sa belle faisait bien la malade et surtout la pauvre femme tombée à moitié dans les pommes. Dans tous les cas, ils étaient dans la merde et allaient devoir la jouer fine pour se sortir de ce piège.
Elijah Carlisle
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Son téléphone portable vibrait dans la poche intérieure de son veston sous l’avalanche de notifications qu’il recevait. Fidèle à son habitude, Abraham n’avait pas chômé et lui faisait manifestement parvenir les informations qu’il avait réussi à récolter. Après avoir commandé un énième verre de whisky – cette douce liqueur ambrée constituait l’un des seuls réconforts en cette soirée qui s’annonçait de plus en plus interminable – il sortit l’appareil et consulta rapidement les messages que son bras droit lui avait envoyés. Ainsi l’artiste répondait probablement au nom de Zhang Wei et n’avait apparemment rien d’un artiste. Ex-militaire des forces de la République Populaire de Chine. Disparu, puis réapparu en Afrique un an plus tard dans une prison malienne. Encore cette connexion au Mali. Que s’était-il passé dans ce pays d’Afrique ? Il se souvenait que lors des événements qui s’étaient déroulés à son club, il avait appris que Méléna revenait du Mali, qu’elle y avait trouvé quelque chose d’important. Il avait assumé qu’il s’agissait d’un artéfact quelconque, d’une breloque lui permettant d’asseoir la domination de son bien-aimé Raevalon. Se pourrait-il qu’il s’agisse en fait d’une personne ? De ce Zhang Wei, dorénavant connu sous le pseudonyme de Yang Phoenix ? Elijah lut la suite du texto de son assistant. Probablement des forces spéciales, donc définitivement un adversaire à qui on ne voulait pas physiquement se frotter. Que faisait-il ici, donc ? Jouait-il le rôle de garde du corps pour Méléna et Sélène ? Si oui, pourquoi le mettre ainsi de l’avant ? Était-il seulement un leurre dont on se servait pour attirer l’attention sur autre chose que ce sur ce qu’il se passait réellement ? Un leurre qui savait se défendre. Cela signifiait sans doute que son rôle était plus grand. Who are you really ? L’homme d’affaires posa son regard sur cet artiste qui en n’était pas un, tentant de trouver un quelconque indice supplémentaire qui viendrait répondre à ses questions. Déjà, il ne pouvait pas déterminer sa race : anges, démons et humains se mêlaient à cette soirée comme une salade de fruit. Sa peau fourmillait sans cesse, l’avertissant de la présence des créatures surnaturelles. Il lui faudrait s’approcher du militaire pour le savoir avec certitude, ce qu’il n’avait pas nécessairement l’intention de faire pour le moment. Si les événements de la soirée ressemblaient un tant soit peu à sa dernière aventure, il le saurait bien assez tôt.

L’entrepreneur pianota une réponse sur son appareil mobile. Continuez de creuser. Faites appel à nos contacts militaires. Cet homme constitue peut-être l’un des chaînons manquants qui nous permettrait de prendre de l’avance, pour une fois. Il posa à nouveau son regard sur ce Zhang Wei, ayant l’étrange impression que cet homme à l’air un peu perdu aurait sa part à jouer. Était-il seulement conscient de l’endroit où il se trouvait ? Il n’arborait certainement pas l’air confiant Aemulus. Le milliardaire plaça ses questionnements dans un coin de son cerveau avec les autres qui avaient surgis depuis la réception de son invitation. Puis il reporta son attention sur son téléphone portable. Où est Mariette ? La réponse ne se fit pas attendre. Abraham partait de ce pas à sa recherche. Un léger sourire se dessina sur les lèvres d’Elijah. Il assistait depuis quelques mois déjà au très subtil flirt auquel s’adonnaient son second et sa croupière. Il n’avait aucun doute qu’Abraham la retrouverait rapidement. Il jeta un dernier coup d’œil à son appareil mobile, constatant que les autres notifications ne concernaient pas les événements de la soirée, puis le remit dans la poche intérieure de son veston.

Avec un sens du timing impeccable – à croire que le serveur attendait précisément qu’il range son cellulaire pour s’approcher de lui – on lui remit son verre de whisky sous lequel reposait un billet plié. Intrigué, il prit une gorgée du nectar alcoolisé, savourant une fois de plus la douce brûlure qui se répandait dans son œsophage, puis jeta un coup d’œil rapide à sa partenaire avant de déplier la note. Il s’assura d’être discret, ne voulant pas que Méléna parvienne à lire le contenu du billet, surtout s’il s’agissait d’une mise en garde contre elle. Soustrayez-vous à la vue du hibou. Suivez mon invitation. La calligraphie paraissait féminine, mais il ne pouvait pas s’y fier totalement. Après tout, ne connaissait-il pas au moins quatre forgeurs experts capable d’imiter n’importe quelle écriture ? Il retint un soupir à la vue de ce message énigmatique. What the actual fuck is that suppose to mean ? L’homme d’affaires chiffonna doucement le bout de papier et le rangea dans la poche droite de son pantalon. Encore des énigmes. Toujours des énigmes. Il était vrai qu’il s’avérait plutôt doué pour les déchiffrer, mais il appréciait aussi, la plupart du temps à vrai dire, les messages clairs et sans aucune ambiguïté. Son regard embrassa une fois de plus la salle. Hibou. Of course, it would have been far too easy to simply point out who I should avoid. Pourquoi mettre un nom, quand on peut se référer à une personne en la comparant à un oiseau ? Était-ce encore un jeu de la part de ces enfoirés de poulet ? Bien sûr, il savait qu’il était de mauvaise foi. Il comprenait très bien les raisons qui avaient poussé l’auteur du billet à utiliser un message codé. Mais cela n’enlevait rien au fait qu’il n’avait aucune foutue idée de l’identité du hibou. De même qu’il ne savait pas qui lui avait fait parvenir cet avertissement. Cela pourrait tout aussi bien être un piège. Son tour de la pièce lui avait fait remarquer les oiseaux vivants qui étaient exposés à son arrivée. Pourtant aucun hibou n’y figurait. Pouvait-on faire référence aux attributs physiques d’une personne ? Lui disait-on de s’éloigner de Méléna et de la mairesse ? En quoi pouvait-on les comparer à un hibou ? Certes, toutes les deux pourraient être qualifiées de prédateurs, comme l’oiseau de chasse, et toutes leurs… manigances semblaient se dérouler sous le couvert de la nuit. L’une d’elles pouvait-elle être le hibou ? Il n’en savait fichtrement rien.

Sa voix intérieure se manifestait. Et si c’était un piège ? Si on voulait volontairement l’éloigner de la foule pour le prendre au piège ? Il était évident que les deux femmes avaient quelque chose en tête à son égard. Elles ne faisaient pas partie des femmes les plus subtiles de la planète, surtout lorsqu’on avait pris part à cette infâme chasse aux statues. Il tenta de faire taire la voix en avalant sa dernière gorgée de whisky, ce qui eut simplement comme effet de l’amenuiser quelque peu. Réprimant un grognement, il déposa son verre sur un plateau, puis reporta son attention sur la scène. En parfait homme galant et maintenant que ses mains n’étaient plus occupées, il offrit à nouveau son bras à son escorte, qu’elle prit sans hésiter. Des années de travail sur la maîtrise de ses réactions l’empêchèrent de sursauter lorsque la démone joignit son bras au sien. Un contact glacé traversa ses vêtements et le prit aussitôt par surprise. Que se passait-il ? Ce n’était pas la première fois qu’il touchait Méléna et il n’avait pas ressenti cette drôle de sensation auparavant. Il réalisa également que cette… membrane glacée se positionnait comme une sorte de barrière entre sa partenaire et lui, de telle façon qu’il ne la touchait pas vraiment. Quelque chose s’interposait entre eux deux. Quelque chose… ou quelqu’un ? Elijah avait remarqué que Raevalon ne semblait pas partager sa tête ce soir, qu’elle paraissait être seule capitaine du navire. S’était-il trompé ? Est-ce que l’essence de Raevalon pouvait se manifester de différentes manières ? Pouvait-il, par exemple, partager sa tête en la laissant vulnérable de même que partager son corps en agissant comme une sorte de bouclier tout en sortant de sa tête ? Quel genre de relation symbiotique partageaient-ils ? Raevalon était-il seulement lié à Méléna ou pouvait-il changer de corps comme bon lui semblait, en parfait parasite ? Après tout, on avait présenté Méléna comme étant la concubine de Zhang Wei. Ce dernier était-il simplement un hôte permettant à Raevalon de se dissocier parfois de sa bien-aimée ? Après tout, l’homme sur l’estrade paraissait confus. Agissait-il seulement d’hôte pour un parasite trop puissant ?

Elijah soupira lentement d’un air ennuyé. Les discours s’étiraient en longueur et il voulait au moins donner l’impression qu’il trouvait le temps long, plutôt que de signaler à sa partenaire que son cerveau roulait à toute vitesse. Et cette voix qui lui disait toujours qu’il fonçait dans un piège. Oh shut the hell up bloody brain, intima-t-il. Bien sûr qu’il fonçait tout droit dans un piège. This entire fucking evening is a trap. Toutefois, il entrait dans la fosse aux lions volontairement. Quelque chose lui disait qu’elles avaient besoin de lui pour quelque chose. N’était-ce pas la raison pour laquelle elles avaient pris d’assaut l’Éden ? Pour qu’il veuille se venger ? Pour qu’il se pointe quand elles l’inviteraient ? Et bien il était là.

Désireux de faire la discussion à celle qui l’accompagnait, il passa un commentaire sur Alazarius qui était montée sur scène et qui semblait prendre un malin plaisir à se donner un commentaire. La réponse de Méléna lui fit hausser un sourcil.

« J’imagine que cela dépend des perceptions. »

Reportant son attention sur la scène, il observa l’altercation entre Madame la Maire et la mannequin aveugle. Visiblement la première n’avait pas apprécié qu’on la touche. Il prit une note mentale de ce fait. Voilà qu’elle serrait le poignet de l’autre démone en guise d’avertissement… ou de promesse, il ne pouvait pas dire de là où il se trouvait. Puis Méléna retira son bras et se dirigea vers la scène. Fidèle à son habitude, il ne quitta pas son ennemie des yeux alors qu’elle s’emparait des mains d’Alazarius pour les poser sur son visage. Quelque chose d’étrange sembla se passer puisque la modèle pâlissait à vue d’œil. Intéressant. Lui communiquait-elle des informations ? Des images ? Pourtant, il n’avait ressenti que la membrane glacée au contact de Méléna. Peut-être parce qu’elle n’avait pas voulu lui transmettre de l’information ? Il ne savait dire.

Méléna s’adressa ensuite au mastodonte qui accompagnait la modèle, lui intimant de monter cette dernière dans un chambre avec… son aide à lui ? Do I look like a fucking footman ? Le géant ne pouvait-il pas gérer sa maîtresse tout seul ? Après tout, n’était-ce pas son travail ? Sûrement, il saurait s’en charger seul. Assurément, il savait que Méléna proposait cela parce qu’elle voulait qu’ils se retrouvent tous dans la même pièce, à l’abris des autres regards. Alors qu’il regardait les trois femmes et l’énorme homme qui répondait au nom d’Asami descendre de l’estrade, le milliardaire envisagea les suivre par simple curiosité. Pourquoi voulait-elle les isoler de la sorte ? Pourtant, un flot de vomissure interrompit ses pensées et il bougea juste à temps pour ne pas se faire asperger une seconde fois. Oh fucking hell ! Can’t she keep anything down ? Cela suffit à lui faire prendre sa décision. Il n’était pas venu à cette soirée pour passer son temps à éviter du vomi acide. De plus, cette personne qu’il ne connaissait point ne relevait nullement de lui. Sa véritable cavalière pour la soirée, en revanche, était disparue depuis trop longtemps. Il se retourna vers Méléna et Sélène.

« Je crains de devoir me désister de cette requête, vous m’en voyez navré. Je ne vois pas en quoi je pourrais vous être utile, j’ai bien des talents, mais je ne suis pas médecin. Il leur adressa un sourire charmeur. De plus, je suis certain que monsieur Asami a la situation bien sous contrôle. Après tout, en tant qu’époux de mademoiselle Urthruxith, il est sans doute le mieux placé pour prendre soin d’elle. »

Il hocha de la tête en signe d’excuse.

« Il semblerait en outre que j’aie failli à mes devoirs de gentlemen. En voulant vous accompagner, mademoiselle Urgull, j’ai négligé mes devoirs envers ma cavalière de la soirée. Il me faut remédier à cette situation sur le champ, je suis sûr que vous comprenez. J’imagine que nous nous retrouverons à l’exposition à l’étage. »

Il inclina la tête en signe de salut et tourna les pieds. Il repéra rapidement Abraham qui était revenu de sa quête. Lorsqu’il l’eut rejoint, son second lui indiqua que Mariette se trouvait sur le balcon et qu’elle n’était pas seule. Elle paraissait bien gérer la situation, ce qui ne surprit guère l’entrepreneur. Mariette était définitivement pleine de ressources.

« Toujours rien de nouveau sur notre Monsieur Phoenix ? »

Son bras droit hocha négativement de la têteAinsi, le duo se dirigea vers le balcon et traversa les portes. Son assistant s’arrêta une fois qu’ils eurent dépassé les portes alors qu’Elijah se dirigea vers le couple ?

« Mariette, très chère, vous voilà enfin ! Je crains bien que nous ayons été séparés, j’en suis désolé. Vous avez manqué toute une scène sur l’estrade ! »

L’homme d’affaires se retourna vers l’homme et les frissons sur son épiderme lui indiqua qu’il faisait face à un maudit emplumé. Restant de marbre, il revêtit un sourire petit sourire satisfait et tendit la main – à son grand regret – au poulet.

« Je suis Elijah Carlisle. Je vous remercie d’avoir tenu compagnie à ma cavalière, bien que je ne doute pas un seul instant qu’elle s’en serait très bien sortie toute seule. C’est une femme exceptionnelle, j’imagine que vous l’avez déjà constaté ? À qui ai-je l’honneur ? »

Il glissa son regard sur Mariette afin de s’assurer que tout allait bien. Avait-on envoyé cet homme pour la tenir volontairement éloignée de lui ? Quoi qu’il en soit, il n’avait pas l’intention de poursuivre le reste de la soirée sans elle. Il l’avait invitée pour une raison. Il n’allait pas laisser les plans de Méléna, la mairesse et il ne savait quelles autres forces en jeu intervenir sur ce fait.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

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Mariette
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Le regard amusé de l'emplumé sur la photo du lévrier Afghan, avait traduit quelque chose de plus inquiétant par la suite. Un moyen de faire pression sur la femme? Mariette en était sure, l'amoureux des bêtes était avant tout un mercenaire et n'hésiterais pas une seule seconde, si celle-ci se retrouvait dans une position ou il aurait à la faire céder....
Ce qu'il ne savait pas, c'est que la démone était prête à abandonner son chien adoré, si il s'agissait de couvrir ses intérêts ou les intérêts de son patron. Après tout elle n'en était pas à son premier abandon malheureusement. N'avait-elle pas déserté les griffes d'un mari violent et menaçant son essence démoniaque même, en laissant derrière elle ses enfants? Dans la guerre pour son identité, elle était prête à tout pour soutenir les personnes qui lui étaient venu en aide dans les pires moments. Les gens de sa races, les Adlagoons. Un chien était juste un chien, aussi douce et attachante était-elle.... sa Vanille adorée....
Enfin elle ferait tout son possible pour sauver sa chienne. Il ne fallait pas s'y tromper. Elle ne ferait aucunement de faux pas inutile et la défendrait griffe et crocs si il le fallait, mais ultimement, défendre les siens était d'une importance capitale.

Elle tourna lentement le regard sur son verre. Les crevettes étaient juteuses et délicieusement iodée, elles se mariaient parfaitement bien avec la sauce version bloody Cesar à la vodka pour laquelle la mairesse avait opté. Elle regarda l'ange s'enfiler les crustacés goulument. Assis comme il l'était sur la rambarde du balcon fasse à la mer, il avait quelque chose de juvénile et enfantin, presque attachant.... Il aurait fait une bonne paire avec Vanille, l'ange aux allure de skater carmin.

Il était familier des humains? De puis tout à l'heure il avait l'air de regarder les choses qui l'entourait avec un œil neuf. Si il était descendu sur terre plusieurs fois, elle le voyait bien le faire comme les militaires déployés dans des zones de combats, qui avaient à peine le temps de se familiariser avec la population locale et qui ne connaissaient que les marques des paquets de cigarette du coin, tellement les campagnes se succédaient.... Des gens de passage... Les anges n'étaient que des escadrons de combats, selon elle, peut décidaient de rester.

Les gus armés jusqu'aux dents dans les rues, effectivement le taux de criminalité à Roanapur éclatait par rapport au reste de la métropole. Très certainement dû à la densité des Goons au mètre carré de l'ile.
Les anges étaient donc les grands nettoyeurs.

La biche plongea son regard un moment dans les yeux ambrées du plumé. L'écoutant déblatérer sur l’artiste, son manque d'intérêt manifeste pour le thème de la soirée était drôle à voir, il avait l'air d'un touriste. Elle avait bien envie de prendre les choses avec autant de légèreté que lui, et partager ce moment simple sur le balcon a siphonner des cocktails, n'était pas pour déplaire à la biche.

Il gardait les yeux grand ouvert tel un hibou hein? Il était donc les yeux de sa déesse pour la soirée. Le guetteur. L'empêcheur de tourner en rond? Était-il là pour s'assurer de faire la police de la non mixité interraciale? Mais il se mêlait bien avec elle là? Non c'était autre chose....

Personnalités à risque ici? Mariette n'avait pût s'empêcher de dénoter l'affiliation de la Mairesse lors de son entrée dans la grande salle et l'invitation de dernière minute de son employeur signifiait que cette soirée était importante et que l'entrepreneur ne maitrisait pas totalement la situation. La Mairesse devait donc avoir un profil particulier au sein de la famille des Goons et d'ailleurs cela c'était fait sentir lorsque Mariette avait circulé parmi les statuts de l'expo, beaucoup de convives avaient hérissé les poils de sa nuque de manière différentes. Il y avait donc ici des anges et des adlagoons, même si il était difficile de les distinguer.

Ils se trouvaient sur un échiquier géant. Quel était le coup que voulait tenter Elijah? Et lui, là l'emplumé doré, quel était son coup? La maintenir à l'extérieur pour l'empêcher de prendre part aux évènements qui se déroulaient sur l'estrade? La séparer de son patron pour rendre celui-ci plus vulnérable? Ou bien la protéger elle? Pourquoi un ange voudrait-il la protéger? Il avait l'air bien sympathique mais ce n'était clairement pas dans ses intérêts de protéger la race aux antipodes de la sienne, et puis elle n'était pas bien importante, elle était une Adlagoon de seconde classe.

Pensait-il qu'elle s'associerait à la Mairesse? Non.... Clairement il n'en avait que faire de la petite dame, elle s'était retrouvée sur les balcons par hasard, elle pensait qu'il était juste là pour socialiser avec elle, causer un peu, mais que leur rencontre était totalement fortuite, il se trouvait à cet événement pour surveiller quelqu'un d'autre. Peu-être même quelqu'un de son camp?

Darael Téhan, avec un nom pareil, forcément un ange, et vu la discussion précédente qu'elle avait eut avec Mr.Desécoles, un choix de la Mairesse elle même pour prendre la tête de la police. Un infiltré céleste dans le camp ennemi ou bien un traitre? Le carmin était-il là pour lui prêter mains forte ou bien le surveiller? Voir même les deux? Elle n'était pas bien sûre de voir ce qu'il voulait dire.... ou surtout pour être plus précis, vis à vis de qui?

Elle ne pourrait pas en savoir plus pour le moment sans se mettre en danger, et puis l'ange avait clairement envie de discuter et passer un bon moment. Dans l'idée de jouer les fermières qui donne du grain aux poules elle décida donc de s'essayer à le faire rentrer avec elle dans la grande salle et lui proposer de la suivre au buffet pour grailler? Elle pensait qu'il apprécierait.

Elle pourrait sans doute lui faire découvrir le caviar et l'occuper avec la mousse de crabe et les blinis aux œufs de saumons.... rajouter de la crème fraiche avec le caviar et un zeste de citron...Oh elle allait lui faire une orgie de bouffe! Et en même temps elle essayerait de localiser Elijah ou Abraham. De plus elle avait vu la mannequin vomir du coin de l'oeil et il lui semblait que Mr. Carlisle s'était retrouvé en mauvaise posture, mais elle n'avait pas pût suivre le reste de la scène....

Elle s’apprêtait à faire sa requête de buffet au piaf sexy, quand à sa plus grand surprise elle aperçu Abraham dans sa ligne de mire. La biche vu arriver ensuite son très élégant patron avec.... des chaussures beaucoup trop cheap pour les standards habituels du milliardaire.

Son chevalier en armure était arrivé, comme à son habitude l'homme d'affaire se déversa en mondanité histoire de noyer le poisson, il passa un bras polie autour de sa taille signifiant qu'il était là et qu'il la protègerait.

Oh et il alla même jusqu'à serrer la main de l'emplumé.... Elle admirait sa résilience, le connaissant, elle savait que se geste lui coutait beaucoup. Si il y avait bien un goon qui ne tolérait pas les piafs, surtout depuis l'effondrement de l'Eden, c'était Elijah Carlisle. Il le cachait pourtant si bien. Cet homme était admirable sous toutes ses coutures.

Par la suite ils se lancèrent un regard entendu. Elle allait bien et n'était pas blessée ou importunée et ils étaient enfin réunit, Abraham, derrière en retrait, l'observait aussi et veillait sur eux. L'union faisait la force. Elle se sentait bien et heureuse ainsi entourée, elle avait même envie de les emmener tous au buffet pour éclaircir les tensions! Après tout rien de tel que la nourriture pour réunir les gens et rallier les peuples.

-Monsieur Carlisle, je suis fort aise de vous retrouver! Je pensais vous avoir perdu pour le reste de la soirée! J'allais proposer à mon compagnon de Balcon de nous rapprocher du Buffet qui est absolument exquis! J'ai une faim de loup et le caviar russe de Madame la Mairesse est à tomber par terre! À moins que vous nous proposiez autre chose de plus intimiste pour le reste de la soirée?

À partir de maintenant, elle suivrait son patron comme son ombre ou qu'il aille.

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} 6qyk

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir



Deux adlagoons suivaient du regard un richissime congénère leur tourner le dos et s'éloigner.
Lui, tanné, par le vomi et les souliers de la plèbe s'en retournait à ses considérations : une autre adlagoon, mais de sa maison.
Il baguenauda dans le couloir principal, garni de tables avec des vases remplis de fleurs. Des convives étaient assis dans ces fauteuils au cuir verni qu'on aurait bien pu trouver sur le Titanic. Ils buvaient, fumaient au cigare en parlant business et cours de la bourse. Partout, des requins de la finance. Mais aucun aussi influent que lui. Et aucun doté de la même force prodigieuse propre à son espèce.
Mais rien de tout ceci n'accaparait plus son esprit que sa croupière.

Quelques tentatives d'ouverture de discussion, quelques hommes et femmes désireux d'avoir un mot de sa part, un regard. Mais en cet instant leurs espoirs étaient vains car Carlisle traversa tout le couloir et franchit la double porte fenêtrée donnant sur la fraicheur d'une bienvenue brise maritime.
Abraham de la partie, il y avait maintenant trois adlagoons pour un ange sur le balcon surplombant le sable fin.

« Je suis Elijah Carlisle. Je vous remercie d’avoir tenu compagnie à ma cavalière, bien que je ne doute pas un seul instant qu’elle s’en serait très bien sortie toute seule. C’est une femme exceptionnelle, j’imagine que vous l’avez déjà constaté ? À qui ai-je l’honneur ? »

L'autre à la chevelure de sang étira ses lèvres en un sourire dénué de joie.
Jetant ses jambes à nouveau sur la pierre du balcon, il se tint debout face au nouveau duo venu, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon.

- " Ooooh ! Pas de ces faux semblant avec moi Carlisle. (Son ton demeurait parfaitement enjoué mais pas insultant.) Pas besoin de jouer au poli, je ne t'aime pas, tu ne m'aimes pas non plus, coupons court tout de suite aux mots creux je te prie. Ceci dit, bonsoir ! "

Il se passa une main dans les cheveux pour renvoyer ses longues mèches en retrait.
Et Mariette voyait maintenant parfaitement la différence entre le charmeur du début, et l'ange en mission qu'il était à présent.

- " On me dit à l'oreillette que tes deux copines démones t'ont emmené comploter mais que tu ne les as pas accompagné jusqu'au bout. Ça m'asticote de le dire, mais bravo, tu as été malin sur ce coup là. Ceci dit, je suis curieux de savoir quel sera ton prochain coup. Tu ne m'en dira jamais rien, plutôt crever, mais voilà. Je te donne tout de même ceci. "

L'ange tendit une plume rouge à Abraham.
Dessus était écrit un numéro de cellulaire.

- " Maintenant que ce que je devais faire est fait... J'ai entendu parlé de caviar à tomber par terre ! Le caviar c'est un truc avec des tentacules, ça non ? Ah non, ça c'est un calamar... "

Il aurait bien voulu la pousser à ouvrir la marche en lui lançant une claque désinvolte sur la croupe de la croupière, mais au dernier moment, changea d'idée et fini son geste en désignant la porte donnant sur le couloir principal.

- " Et pour te répondre je m'appelle Djélian. Mais tu peux tout aussi bien m'appeler 'ta mort' si ton croque mort là continue à avoir une aura menaçante. Pète un coup, détend toi mon gars, Mariette a eu les pupilles qui se sont dilatées à ton arrivée. T'as un ticket mon gars ! "

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Méléna roula des yeux dans ses orbites lorsqu' Asami argua de son statut de marié.
Qu'ils étaient tous d'un ennui avec leurs histoires d'amuuur et d'oiseaux qui chantent au matin ensoleillé de printemps ! Non mais c'était d'un CHIANT à la fin !
Calme.
Oui Amour.

La mannequin était restait sonnée. Raevalon avait dû y aller trop fort.
Il fallait dire que pour un simple mortel, effleurer la conscience d'un dieu restait une expérience difficile.
Elle en savait quelque chose, elle le portait en elle. Mais cela la décevait. Pour un adlagoon araignée géante, être en état de faiblesse pour avoir presque touché le Dieu des hommes... Décevant. Oui décevant !

Le passage secret fut révélé et les deux femmes entamèrent leur descente dans les ténèbres.
Non sans avoir intimé avant à Asami de rester là.

Les yeux adlagoons étant parfaitement adaptés à l'obscurité, il n'y avait absolument pas besoin de lumières. En fait, le noir profond de l'endroit avait quelque chose d’apaisant. Et permettait de retrouver leurs formes originelles sans avoir peur des conséquences. D'autant que Salvatori n'avait pas fait placer de caméras de sécurité ici, contrairement à tout le reste du bâtiment.

Alazarius sentit qu'on l'épaulait sur une descente en colimaçon assez courte avant d'entendre le bip d'un boitier électronique.
Puis elle perçu le bruit d'une lourde porte s'ouvrant. Suite à quoi, le bruit de leurs pas eu un léger écho, signe d'une pièce plus grande, mais relativement vide.

Au-dessus, la multiplicité des convives brouillait l'ouïe de la mannequin, mais ici sous terre avec un silence écrasant, chaque son lui parvenait bien plus facilement. Et si des passages semblaient percés à quatre endroits, Alazarius pouvait clairement entendre des voix étouffées sur sa gauche, après une descente. Et derrière un obstacle, devant elle, à quelques mètres, deux respirations relativement stressées.

Mais la voix de Sélène vint reprendre l'intérêt de l'araignée.

- Ma belle, je te laisse faire ce que tu as à faire. Je remonte avant que les autres imbéciles commencent à spéculer sur mon absence.

-" Oui, merci pour tout. "

Une pause.
Alazarius sentit que Méléna retrouvait sa forme originelle et l'entendit s'assoir. Puis un ricanement jailli.

-" Tu es vraiment drôle. Si seulement t avais une once de créativité artistique je te trouverais intéressant. Mais passons. J'aurais bien voulu que le dandy soit là aussi mais tu l'as vexé avec tes rejets. Petite chose. BON ! Avant que l'ont attaque le concret tu as péroré tout à l'heure 'Laissez moi, vous faire découvrir une œuvre d'art vivante, les yeux clos et en la touchant de vos paumes. Laissez moi vous faire rêver comme jamais vous avez pu le faire de votre existence.' Je suis curieuse de connaitre ceci. Et tu as intérêt à ce que ça vaille le coup, sinon je te ferais vraiment devenir de l'art. "

Et parce que c'était elle, parce que son ton le laissait comprendre malgré le ronronnement audible, ça ne sonnait pas du tout comme quelque chose d'enviable...

________________

Kappa avait ouvert la porte nord afin de se réfugier derrière !
Samaël sur les talons, ils se tinrent dans la nouvelle pièce brièvement éclairée par le faisceau du cellulaire qui se déchargeait rapidement.
Le rayon de lumière avait révélé un macabre mausolée souterrain taillé de bien curieuse façon. Il ne s'agissait pas de coups de burins experts, d'arches et arcades finement ciselées le tout dans un soucis de la précision. Non, quelque chose de puissant avait taillé à pleines griffes des os, des cranes, des cages thoraciques, des colonnes vertébrales. Des corps squelettiques et décharnés se tordaient pour bâtir une création mortuaire glaçante. Nulle porte ne fermait l'édifice mais le rapide coup d’œil n'avait su percé les ténèbres de l'endroit.

C'était comme se retrouver dans la Moria, dans la salle du tombeau de Balin, mais en pire !
Qui sait si ça n'était pas le Balrog lui-même qui avait taillé ceci ? J'veux dire, une fois qu'on savait que des démons se baladaient ici, sur Terre, on pouvait bien croire à cet être ! Et pourquoi pas ?

De l'autre côté de la porte des éclats de voix étouffés parvenaient difficilement aux oreilles du duo. En tous cas, ça parlait d'art.
Et malgré un réseau absent, l'application lanterne trouvait tout de même le moyen de proposer des pubs !
Kappa dû fermer la fenêtre pour éviter qu'un vidéo promotionnelle sur un parfum ne se lance.

Une chose était sûr, ils étaient faits comme des rats si les autres là dehors décidaient de papoter longuement...

________________

Voici qui marque la fin du troisième tour de l'Event.
Samaël ne s'étant pas manifesté pour demander un temps supplémentaire, le tour se fait à la date prévue. Nous espérons que ses travaux se passent agréablement ! Il peut donc jouer normalement pour le prochain tour.

Il n'y a pas eu de jets de dé pour ce tour.  

Vous pouvez effectuer des dialogues et des actions, mais gardez en tête que seule une action spéciale sera tenue en compte pour un jet de dés, ou vous opposer aux PNJs. Cette mesure est prise pour que chaque joueur ai le même nombre de tentative d'action en un seul tour.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.


La fin du tour sera le dimanche 11 juin à 23h59, heure française.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} 201105065940620123

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Son dos toujours appuyé contre le mur froid derrière lui, en position accroupie au sol, Kappa éclairait maintenant cette nouvelle pièce dans laquelle ils se trouvaient. Le choix de cette planque ne relevait que du plus pur des hasards : il avait foncé, tête baissée, sans trop réfléchir, dans le simple souci d’éviter de se faire surprendre par ces nouveaux venus. À priori, la stratégie avait porté fruit : visiblement les inconnus n’avaient aucune idée de leur présence à tous les deux. D’où il était, l’ange perdu pouvait entendre des voix féminines taper la causette dans la pièce d’à côté sans toutefois pouvoir saisir le sens réel de leurs propos, lesquels étaient étouffés par la paroi de métal. L’insonorisation n’était pas parfaite, mais n’en était pas bien loin.

À vue de nez, Sam et lui étaient seuls dans leur planque improvisée qui leur semblait tout sauf accueillante. C’était quoi cet endroit? La bouche ouverte et l’air absent qu’il arborait lui donnaient des airs de carpe empaillée, pour tout dire... Mais pouvait-il faire autrement? Le décor qui s’étalait devant eux était... irréel. Ils étaient où là?! Catapultés dans des catacombes hantées? Dans un passage souterrain tiré d’un film d’Indiana Jones? Dans le trou de cul du monde? Bref, ces arches et sculptures grossièrement burinées donnaient le ton à une ambiance halloweenesque dont Kappa se serait bien passé, pour être tout à fait honnête.

- What the fuck...?

Ah bah voilà, il retrouvait enfin l’usage de la parole? Rebienvenu dans le monde civilisé, Kappa! Enfin, ses propos avaient été soufflés, tout bas, pour éviter de trahir leur présence auprès des deux étrangères qui papotaient tranquillement de l’autre côté de la cloison métallique. Le faisceau lumineux de son téléphone portable se glissait sur les sculptures macabres entremêlées les unes aux autres pour former une structure complexe, mettant en évidence les sillons y trônant, comme si des griffes acérées avaient travaillé la pierre pour en former cet étrange mausolée dont l’apparence seule suffisait à glacer le sang.

Assurément, de toutes les portes qu’il aurait pu sélectionner, celle-là était peut-être la pire.

Tournant naturellement son regard céruléen vers l’écran lumineux de son téléphone portable, le blondinet remarqua l’indicateur de charge de sa batterie. Merde, ça faiblissait et ils n’en auraient plus pour très longtemps.

- Psssst, Sam! Tu as un téléphone toi? Souffla-t-il en sa direction. Je n’ai presque plus de batterie... Je ne sais pas pour toi, mais je n’ai pas forcément envie d’être dans le noir complet en ce moment, surtout avec cette sculptu... L’image s’agita sur son appareil électronique, à son grand désarroi. Shit! C’est une foutue blague... pub à la con!

Il s’empressa de diminuer le volume de son téléphone pour mettre l’appareil sur mute et tapota avec rage le X se trouvant dans le coin droit de cette publicité d’Hugo Boss dont il n’en avait rien à foutre. Évidemment, son geste manquant cruellement de précision, il activa la vidéo publicitaire, laquelle lui soutira le plus ressenti de tous les roll eyes du monde, le tout accompagné d’un soupir frôlant le râle d’irritation. Mais quel culot quand même! Il n’avait même pas de réseau en plus!

- Non... non... non... ta gueule... Grogna-t-il tout bas en fermant la publicité et... éteignant la lampe-torche accidentellement dans le processus. Shit, shit, shit, non! Rallume-toi, saloperie!

Il était HORS DE QUESTION qu’il reste ici dans le noir le plus total! Il était doté d’un courage plus que variable et d’une imagination fertile malgré lui, tout ça ponctué d’une schizophrénie seulement à demi-contrôlée... cette combinaison de facteurs ne pouvait pas donner de bons résultats à long terme.

« Ça ne sent pas bon tout ça... »

No shit, Sherlock! Il en avait bien conscience, merci de ta perspicacité, la voix! Ah! Enfin, la lampe-torche se rallumait et il avait l’impression de respirer un peu mieux. Malgré tout, la sensation d’oppression qu’il ressentait dans sa poitrine était de plus en plus présente, exacerbée par la noirceur totale des lieux et l’atmosphère si lourde qui y régnait... Suffisait que le tout tangue un peu et il aurait la nette sensation d’être de nouveau prisonnier dans cette cale de navire infernal... Son plus grand cauchemar... Et que dire de ses sens qui s’affolaient... exactement comme la dernière fois où il avait croisé l’un de ses tortionnaires de jadis... celui-là même qu’il avait assassiné au détour d’une ruelle, armé d’une simple bouteille en verre éclaté...

Fuck, il ne se sentait pas bien.

Kappa ferma les yeux, appuyant l’arrière de son crâne contre la paroi de pierre derrière lui. Il prenait de grandes inspirations laborieuses, tentant de calmer au mieux la crise de panique qui menaçait de le prendre d’assaut sous peu. Il... il devait renverser la vapeur avant de perdre le contrôle. Comment faisait-on déjà? Une pensée heureuse? Comme dans Peter Pan, non? Avec un peu de chance, peut-être se mettrait-il à voler et pourrait foutre le camp d’ici, d’une manière ou d’une autre... Belle utopie juvénile. Et puis, en avait-il seulement, des pensées heureuses? Surement... non?

- Hein?

La voix de Sam venait de le tirer de ce cercle de pensées infernales. Une requête toute simple de ramener le faisceau lumineux vers le mausolée atypique. Avait-il vu un truc pas net (enfin... TOUT était louche ici, pour dire vrai...)? Repéré du mouvement? Ou avait simplement noté les préceptes d’une violente crise de panique chez Kappa et comptait tout bonnement le ramener dans le moment présent... Pas bête, le cas échéant... Ça fonctionnait... un peu.

Le blond se redressa de toute sa hauteur en se faisant violence pour ne pas trembler bêtement et rejoignit son homologue noiraud, plus près des colonnes macabres à la structure littéralement squelettique. Tiens... Le mausolée était dépourvu de porte et seules les ténèbres les plus obscures en émanaient. Naturellement, Kappa tourna sa lampe-torche en direction de l’entrée du lugubre caveau, histoire d’en éclairer l’intérieur à distance, et ce, après avoir échangé un regard avec le pseudo-serveur qui se trouvait à ses côtés.

- Shit... moi je vais pas là-dedans... Fuck, non... Il ponctua ses propos (toujours tout bas) d’un vif geste de la tête.

S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} Giphy

- Et si on contournait? Il y a peut-être une sortie quelque part? Une trappe de ventilation? Parce que forcément, l’air va venir à manquer si l’endroit est scellé complètement... Assurément, il doit y avoir une issue... Dans tous les cas, il va nous falloir un plan, advenant que les deux femmes, là dehors, décident de rentrer... Elles ne sont peut-être pas seules...

Une idée fucked-up venait de lui passer par la tête... Philomena allait assurément le questionner quant au fait de revenir bredouille, sans la moindre petite œuvre d’art à lui mettre sous la dent... Elle douterait de lui s’il lui racontait cette histoire (assurément rocambolesque), croyant assurément à un mauvais bobard de sa part... Personne ne souhaitait avoir Philomena sur son dos, pas vrai?

Kappa recula de quelques pas, histoire d’avoir une bonne vue d’ensemble sur le mausolée. Positionnant son téléphone à l’horizontale dans ses mains, il prévint Sam du flash qui allait survenir, histoire d’éviter banalement de l’aveugler, puis prit deux ou trois clichés des lieux.

- On va me poser des questions quand je vais revenir les mains vides... Se contenta-t-il de justifier à demi-mot, sachant que son comportement serait peut-être vu comme étrange. Il me faut des preuves, au cas où...

Dommage qu’il ne puisse envoyer le tout par Internet à la principale intéressée, ça aurait été plus simple... Well, ça attendrait.

Braquant de nouveau sa lampe-torche sur la sculpture glauque, il jeta un dernier regard anxieux à sa batterie, espérant silencieusement qu’elle lui donne encore quelques minutes de répit. Alors, par où allaient-ils?

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S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} Sign14

I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


THÈME

#ffff66
Elijah Carlisle
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Décidé à retrouver Mariette, Elijah ne s’était pas attardé plus longuement dans la salle de réception, laissant là les trois êtres démoniaques qui avaient sollicité son assistance. Assistance qu’il avait poliment décliné de procurer, prétextant – non pas à tort – devoir retrouver sa compagne de la soirée. En réalité, les raisons de ce refus courtois s’étaient avérées plus nombreuses qu’il ne l’avait prétexté. D’abord il n’avait pas envie de constituer une cible pour vomi acide pendant toute la soirée. Il pouvait pardonner – bien que difficilement – une première incartade, mais de voir l’action se répéter ne lui donnait aucune envie de se retrouver avec ladite responsable des vomissements. Ensuite, ne s’était-il pas promis en acceptant de participer à cette soirée de cesser d’être un pion entre les mains de la mairesse et de Méléna et de tenter de reprendre le contrôle de ses propres actions ? Et voilà que les deux mêmes démones essayaient sans la moindre subtilité de le diriger vers une chambre, sous prétexte de prêter assistance à la mannequin. No fucking way. Pick someone else to be your pawn. Finalement, il comptait bien enquêter de son côté, accompagné de Mariette et d’Abraham. Les événements des derniers instants avaient provoqué de nombreux questionnements dans l’esprit de l’entrepreneur et il fallait qu’il réfléchisse à tout ce qu’il avait découvert – ou croyait avoir découvert. Et puis, outre les raisons déjà énumérées, il tenait véritablement à retrouver son employée. De quoi aurait-il l’air d’abandonner sa cavalière sitôt arrivé à une soirée ? Cela était tout à fait inacceptable pour tout gentleman qui se respectait. Et il se respectait beaucoup trop pour ne pas en faire de cas.

Ainsi, lorsqu’Abraham lui avait indiqué l’endroit où se trouvait Mariette, il avait quitté cette salle de réception infernale, toujours affublé de ces souliers de paysan que lui avait trouvés le serveur. Serrant des dents, il résista à l’idée de payer l’un des magnats de la finance installé dans le couloir à boire et à fumer afin qu’il échange de chaussures avec lui, mais cela aurait occasionné une faveur. Or, l’homme d’affaires abhorrait devoir des faveurs. Il en octroyait et pas l’inverse. Les gens lui étaient redevables et non le contraire. Il n’allait certainement pas commencer ce soir à faire une entorse à sa façon de procéder, souliers de roturier ou pas. En partie pour cette raison, Elijah passa donc devant les diverses personnes avides d’obtenir son attention sans le moindre regard, son assistant toujours sur les talons. De plus, il ne ressentait pas tellement l’envie de s’engager dans un small talk interminable et de devoir prétendre trouver intéressants les propos insipides qu’il entendrait. Puis, il pouvait déjà anticiper le changement de voie des conversations, déviant de la météo et de la beauté de l’architecture aux demandes d’investissements dans divers projets qui révolutionneraient assurément le marché. Comme si on ne lui emplissait pas les oreilles de pareils discours à tous les jours de la semaine. Non, ce soir, il devait rester concentré. No buisness, no pleasure. Only revenge.

L’air salin de la mer le happa aussitôt qu’il poussa les doubles portes en verre menant au balcon. Il ne s’était pas rendu compte à quel point il étouffait à l’intérieur, lui pourtant si habitué des bains de foule du genre. Était-ce dû à l’inquiétante présence du binôme symbiotique Méléna/Raevalon ou bien seulement à l’allure gothique de l’endroit qui donnerait froid dans le dos à n’importe quel être humain ? Mais il n’était pas humain. Il ne ressentait pas ce genre d’émotions pour quelque chose d’aussi superflu que l’apparence des lieux. Aussi, attribua-t-il cette sensation à la présence de ses ennemis, tant démoniaques qu’angéliques puisqu’apparemment ces derniers avaient trouvé le moyen de s’inviter à la réception, s’il en croyait la sensation désagréable qui se déchaînait maintenant sur ses avant-bras à la vue de l’homme à la chevelure carmin qui tenait compagnie à Mariette. S’il s’était attendu à la présence du chef de police, après tout il relevait de ses nouvelles fonctions d’assister à de tels événements mondains, il avait pourtant cru que la mairesse se serait efforcée de tenir les poulets à distance, surtout en raison de la cause qu’elle défendait. À moins que, comme il avait avancé plus tôt, la population aviaire présente soit sympathisante à leur cause ? Des traîtres à la Cité ? Il était beaucoup trop tôt pour le dire. Il n’en restait pas moins que Mariette se portait bien et qu’elle planifiait une excursion en direction du buffet. Ce qui ne constituait pas une mauvaise idée.

Quoi qu’il en soit, conservant toujours ses apparences d’hommes tenant aux convenances, il s’approcha de la tête de coquelicot, main tendue afin de se présenter. La réponse honnête du crabe ailé lui arracha un sourire bien malgré lui. Enfin un moineau qui ne semblait pas avoir un bâton enfoncé dans le derrière. Ce changement agréable lui plaisait. Si Elijah passait toujours par moult formules de politesse pour s’engager dans une conversation, il appréciait tout de même l’honnêteté direct à condition que celle-ci soit toujours respectueuse. Par ailleurs, cela lui permettait de découvrir les différentes personnalités célestes. Depuis son arrivée sur l’île, il avait eu le droit à un psychorigide maniaque germaphobe, à une jeune femme pétillante incapable de se taire et à un quinquagénaire insipide et terne (JE VOUS AIME), entre autres. Il haussa un sourcil à la suite des paroles du poulet rouge, à la fois curieux et surpris. Il le félicitait d’avoir refusé l’invitation de la mairesse et de Méléna ? Voilà qui était nouveau. Ses mâchoires se crispèrent à l’évocation du mot copines qu’il savait délibérée. Après tout, s’il s’imaginait que les anges passaient leurs soirées à chanter des comptines de propagande en l’honneur de leur Déesse en se tenant par la main dans leur cité pseudo-immaculée, il devait s’attendre à ce que les célestes aient une perception similaire – bien que peut-être un peu plus sombre – des Adlagoons. Excepté qu’ils ne s’abaissaient pas à révérer une quelconque divinité. Ils étaient maîtres de leur destin, contrairement à cette bande d’endoctrinés.

Le milliardaire suivit du regard la plume écarlate que le carmin tendit à son assistant. Venait-il vraiment de lui dire qu’il était curieux de connaître son prochain coup ? La vérité était qu’il ignorait ce qu’il ferait par la suite. Son air impassible dissimulait avec brio le doute et les innombrables questionnements qui assaillaient son esprit depuis son arrivée. Il ne possédait pas encore assez d’informations pour pouvoir prendre une décision éclairée. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il voulait se venger. Mais ses ennemis, angéliques et démoniaques, avaient toujours une longueur d’avance. Il attendait patiemment l’opportunité de pouvoir renverser la vapeur. Il savait que son heure viendrait.

« Et que suis-je supposé faire de ce numéro ? J’appelle et un escadron d’anges arrive à mon secours ? Ou bien il s’agit d’une get out of angel-jail free card ? »

Elijah dissimula assez habilement l’amertume qui l’habitait tout en posant sa question. Il ne voulait pas paraître insultant, mais il était plutôt réticent d’accepter l’aide des plumeaux en raison des derniers événements. Il les considérait également responsable de la destruction de son club, au même titre que la démone bipolaire. Pourtant, il ne put s’empêcher de dévisager le moineau rubicond alors qu’il tentait de se rappeler la différence entre caviar et calmar. One is fish eggs and the other throws ink in your face. Peut-être qu’il pourrait lui être utile ? Après tout, clairement on l’avait envoyé ici avec une mission précise, mission qu’il semblait avoir accompli. Mais dissimulait-il autre chose ? À quel point cela entraverait-il les plans de Méléna s’il se mettait à travailler avec cet ange à la langue bien pendue ? Au demeurant, the enemies of my enemies are… Non, il ne pouvait même pas terminer cette phrase sans sentir le dégoût lui remonter à la gorge. Le problème était qu’il se trouvait entouré d’ennemis, sauf Abraham et Mariette, bien entendu. Mais dans l’immédiat, il fallait choisir de deux maux le moindre. Il aurait préféré ne pas choisir, mais la situation l’exigeait. S’il voulait porter un coup à Méléna et à la mairesse, la clé résidait peut-être en une alliance – éphémère il était important de le préciser – avec cette race qu’il détestait. Après tout, il pourrait arracher des plumes plus tard. En grande quantité. Cette pensée le rassura.

L’ange qui répondait au nom de Djélian désigna le couloir principal, non sans dévoiler tout haut ce que tout le monde savait déjà, c’est-à-dire l’attraction qui existait entre Mariette et Abraham. Un coup d’œil à son assistant lui suffit pour l’intimer au calme. Ce dernier se ressaisit rapidement, passant de la menace à l’impassibilité.

« Vous savez quoi Djélian, je pense bien que nous allons vous accompagner, si cela convient à ma partenaire, évidemment. J’ai un peu abusé du whisky et manger semble être la meilleure idée. De plus, il faut se fier aux goûts de Mariette, elle a un don pour choisir tout ce qui est de meilleure qualité. »

Respectueux des convenances, il proposa son bras à Mariette comme il l’avait fait pour Méléna, à la différence que le contact de son employée était beaucoup plus agréable.

« Je dois également avouer que je ne dirais pas non à prolonger ma pause de ce bain de foule. Le début de la soirée a été assez exténuant. Que diriez-vous de trouver une pièce pour discuter et manger en paix ? Allez Djélian, vous nous accompagnerez bien sûr ? »

Il adressa à l’ange un sourire charmeur. Il n’était pas dupe, il se doutait bien que le coquelicot se désisterait. Mais il ne pouvait pas résister à l’idée de se pavaner devant la mairesse en compagnie d’un ange. Il voulait voir de quelle façon elle réagirait. Comme il ne cessait de se répéter, il lui fallait plus d’informations pour poser son prochain geste.

« Mariette, ma chère, vous allez devoir guider la voie. Puis-je m’occuper des boissons ? Mariette, un martini extra-olives, c’est ça ? Djélian, que puis-je vous offrir ? À moins que vous ne puissiez pas boire on the job ? »

Il attendait la réponse de ses interlocuteurs alors qu’ils se mettaient en route pour le fameux buffet, Abraham sur les talons, surveillant ses arrières.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Alazarius
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Lazaria fut embarquée par les deux démones. Elle avait bien compris qu'on comptait faire d'elle une statue en la pétrifiant. Autant dire que cette idée ne lui plaisait pas du tout. Les deux garces avaient forcé Asami a demeuré en haut, même malade, elle comprenait bien qu'elles descendaient en sous-sol. Un escalier tournant. Puis, une ouverture de porte à code, assez lourde. Méléna protégeait ses secrets visiblement. Le temps commençait, en tout cas, à lui sembler bien long. Comment leur expliquer, que ces deux connasses la saoulait profondément ? Et que la seule chose qu'elle désirait, c'était qu'on lui fiche la paix ? Sérieusement, leur tripe artistico-extasique pour drogué sous cocaïne, très peu pour l'araignée ! Réellement... les deux idiotes étaient folles alliées et dire qu'elle avait ça sur le dos... Les deux garces ne paraissant pas encore vouloir la lâcher. Elle avait confiance en son époux. Elle savait qu'il ne partirait pas sans elle.

«Ah ! Enfin !», se dit-elle quand Méléna remercia la pétasse qui servait de maire à la ville se mit à partir pour ne pas éveiller les soupçons. Comme si Asami, allait partir et lui foutre la paix. Elle y croyait le pepperoni sur pattes ? L'espoir faisait vivre, il paraît. Dans tous les cas, cela lui faisait une emmerdeuse de moins. Ses chances étaient déjà bien meilleures de s'en sortir.

L'araignée infernale se retrouvera à terre, lâchée, elle poussera un long soupire de contentement. Que c'était bon de ne plus être malade.

«Dieu que cela fait du bien ! Bordel... je prie encore Dieu moi... je dois être débile parfois...», pensera-t-elle encore en écoutant à moitié la folle qui lui faisait visiblement face. Pour l'instant, en aveugle qu'elle était avec ses autres sens développés, elle tentait de savoir combien de "rats" dans ce lieu... un lieu qui avec la voix de la crétine, montrait son plafond bas et ses murs proches. Un lieu assez petit en soi. En pierre ancienne. Pas du béton. L'écho était bien différent. Donc, elle en comptait deux avec certitude... puis au moins deux autres, mais là, elle n'était pas sûre du calcul. Ainsi, les lieux avaient au moins 4 rats planqués. Réfléchissant rapidement, elle déduira que ce vieux trou était donc ancien, et possédait une entrée officielle et une autre, visiblement mal gardée. Puisqu'il y avait des infiltrations. Ainsi, maintenant, vu qu'Asami n'était pas le dernier des idiots, il y avait des chances qu'il chercherait après une autre entrée et elle existait.

«Mais, merde ! Tu peux pas fermer ta grande gueule la bipolaire ratée ?!»

Méléna l'empêchait de réfléchir paisiblement. Ce n'était pas possible comme elle était bavarde pour rien... Bref, là, elle pensait surtout à la place, planquée dans sa jarretière. Comment cela marchait ce truc ? Aucune putain d'idée... mais, bon. Connaissant Dieu... enfin le machin qui faisait office de Dieu, fallait prier pour que cela fonctionne. Aller ! Elle allait se soumettre à cette condition. Elle était dans la merde et n'allait pas faire la fine bouche, ange, humain ou démon, toute aide pour s'en sortir était bonne à prendre. Allez ! Maintenant il fallait détourner l'attention de la tarée !

— Pourquoi parler art, quand on peut juste parler du fait que tu es comme moi, finalement ? Parasité par un second être en toi ? Je ne suis pas Alazarius, ça c'est le prénom de l'âme angélique qui m'emmerde. Moi, c'est Lazaria. Et toi ? En cet instant, c'est bien Méléna qui me parle ? Ou l'être qui la parasite ? Cela ne doit pas être simple à vivre pour toi ? Non. Je dirai que non. Quand ton parasite m'a touchée tout à l'heure, il a bien faillit réveiller l'emmerdeuse angélique. J'ai du luter pour que cette dernière ne vienne pas m'emmerder.

Elle marquera une pause, passant une main dans sa longue crinière qui se mit à avoir d'un seul coup une croissance rapide... reprenant quasiment la longueur qu'elle avait avant qu'Asami la tranche. Ah ses cheveux... à pousser toujours trop vite. Une chiennerie. En tout cas, elle en profitera pour mettre son autre main sur le haut de sa cuisse, juste au-dessus de sa jarretière sous laquelle était sa plume offerte.

— Est-ce que tu arrives à lutter contre ? A prendre le dessus ? A la contrôler ? Pour ma part, je m'en sors plus ou moins bien. J'arrive à rester conscience sans arrêt, même quand elle pense avoir le dessus sur moi, je sais tout ce qu'elle fait.

«Mon dieu... ma déesse... les anges... je vous en prie, si vous voulez aider une soeur... même démoniaque à sortir de la merde dans laquelle est, c'est le moment. J'ai vraiment besoin de vous ! Mais vraiment. C'est sérieux. Je suis cannibale, ok... mais je n'ai jamais tué un ange parce que c'était un ange, je ne suis pas raciste ou idiote. Je n'ai jamais répondu qu'à des agressions ! Alors pitié ! M'oubliez pas et ne me laissez pas dans les mains des deux psychopathes face à moi ! En plus mon autre moi et même moi, on a une copine angélique ! La belle Iris ! Elle est choupinette ! Vous voyez bien que je ne suis pas une merde !»

Voilà, sa prière faite avec conviction fut jetée comme une bouteille à la mer, espérant vraiment qu'un ange ou dieu déesse et qu'est ce qu'elle pouvait savoir d'autre répondent à son appel au secours...
Mariette
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Il était directe, l'ange carmin, pas de rond de jambes pour Mr.Carlisle, mais la miss infernale savait que dans certaines circonstances, ce n'était pas pour déplaire à son patron, levant légèrement les yeux vers Elijah, elle percevait une lassitude pour les convenances, spécialement ce soir. Bien qu'il jouait à merveilles dans les formules de politesse et ne laissait percevoir aucunes failles à un œil non familier, elle connaissait ses petits messages d'impatience, comme les petits ronds circulaires qu'ils dessinait présentement dans le creux du dos de sa croupière, il voulait que les choses avancent vite. Tant mieux, l'ange n'était pas là pour tergiverser et cela convenait à tout le monde.

Le piaf avait remis une plume tout aussi carmin que sa crinière avec un inscription griffonnée dessus à Abraham, et parlait déjà de caviar (qu'il confondait avec calamar) mais l'idée de s'en mettre plein la panse avait été plus que bien accueillie, elle en était ravie, le buffet était existant et carrément aphrodisiaque, des huitres et du champagne quoi demander de plus pour égailler la soirée? Un endroit cosy avec des canapés moelleux, des discussions, des confidences, des secrets échangés, autour d'assiettes et de coupes pleines à ras-bort, la décadence romaine à son meilleur. Et Elijah serait l'incarnation même de Marc-Aurèle.

Elle ouvrit la marche vers les grandes fenêtres et au moment de tourner les talons, elle sentit, ou perçu le geste du piaf proche de sa croupe, l'atmosphère s'était chargée.... Dans d'autres circonstances, elle n'aurait pas cherché à éviter ce geste, elle avait du mal à l'admettre mais le poulet était séduisant.... Tellement, que son corps avait répondu comme un aimant à l'appel de la mains et s'était naturellement cambrée en arrière pour accueillir cette caresse, flatterie un peu machiste mais intrigante et excitante de la part d'un ennemi mortel. Rien de plus excitant que de désirer son ennemi. Elle avait appris ce fait très jeune et l'avait payé très cher. Mais le goût de l'interdit était toujours très attractif. Cependant elle demeurait gênée, elle rougissait même de honte.... Pourquoi? Cerbère avait pourtant « baisé » sa honte et sa gêne hors de son système il y avait de cela des années. Mais la haine d'Abraham et sa réprobation en vers la main du poulet pavanant se faisait sentir. Elle ne rencontra donc pas le geste, qui de tout façon avait été rétracté par son auteur.

Elle n'avait d'yeux que pour lui, Abraham était le goon qui la faisait défaillir dès les premiers instants ou ils avaient commencés à travailler ensemble. La biche ne savait plus ou se mettre ni ou regarder. Elle pressa le bras de l'entrepreneur légèrement, et celui-ci intima, d'un regard, à son homme de main de faire baisser la tension.

Pourquoi était-il si timide? Il ne donnait que peu de signaux, de son attachement à Mariette, elle en doutait-elle même tellement ils étaient éparses, et pourtant cela venait de sauter aux yeux du surfeur angélique à la crinière en bataille. La foudre, touchée d'une pointe de jalousie et d'une envie tenace de protéger de l'homme de main c'était faite sentir, c'était franchement malaisant mais pas déplaisant.

Devait-elle continuer son petit numéro de charme avec l'ange. Certainement, cela faisait partie du jeu de la soirée non?

L'entrepreneur venait même de proposer un endroit ou se poser au calme, loin des yeux de la plèbe. Très certainement pour parler, mais aussi? Elle suivrait le mouvement. Ou allaient-ils pouvoir se poser? Dans la salle des trophées? Quelle tournure prendrait la soirée? Il y avait de fortes chances que l'éthéré se désiste, il avait remis ça plume à l'entrepreneur, il attendrait de voir ce qu'il allait faire par la suite. Il n'avait aucune raison de s'attarder avec eux plus longtemps. Elle aurait sans doute besoin de le retenir.

L'entrepreneur leur offrait de commander des verres, c'était son signal pour changer de bras. Avec une habile légèreté, la goon glissa langoureusement son petit bras frêle autour du bras puissant de Djélian au moment ou son patron se posait en retrait. Parfaite coordination.

-Martini extra olive pour moi Mr. Carlisle, vous me connaissez tellement bien. (se retournant vers l'ange) Venez Djélian je vais vous faire goûter aux deux, le calamar et le caviar! Je pense que le calmar charmera votre palais rapidement, mais le caviar pose un souvenir difficile à oublier un fois que l'on s'habitue à son goût.

Elle avait décidé de passer une excellente soirée quoiqu'il arrive. Il en allait de son job, elle dealerait avec la jalousie d'Abraham quand elle le pourrait.

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— Pourquoi parler art, quand on peut juste parler du fait que tu es comme moi, finalement ? Parasité par un second être en toi ? Je ne suis pas Alazarius, ça c'est le prénom de l'âme angélique qui m'emmerde. Moi, c'est Lazaria. Et toi ? En cet instant, c'est bien Méléna qui me parle ? Ou l'être qui la parasite ? Cela ne doit pas être simple à vivre pour toi ? Non. Je dirai que non. Quand ton parasite m'a touchée tout à l'heure, il a bien faillit réveiller l'emmerdeuse angélique. J'ai du luter pour que cette dernière ne vienne pas m'emmerder. Est-ce que tu arrives à lutter contre ? A prendre le dessus ? A la contrôler ? Pour ma part, je m'en sors plus ou moins bien. J'arrive à rester conscience sans arrêt, même quand elle pense avoir le dessus sur moi, je sais tout ce qu'elle fait.

Elle écoutait l’androgyne, sa patience rongée par le plus agressif des corrosifs.
Un... Un parasite... Chut.
Oui Amour.
... Un Parasite?! Non.
Non.
UN PARASITE?!!! Calme.

L'adlagoon avait planté ses griffes dans les accoudoirs de bois de son trône. Il fallait bien ça pour qu'elle reste en place. Mille images traversaient son esprit... Ses esprits ! Tout ce qui aurait pu découler de ce manque total de respect, voir de conscience.
Lutter contre ? Contrôler ? AHAHAH pauvre fou !
Quelque chose point dans sa poitrine. Comme un éclair déchirant, foudroyant le peu de contrôle dont elle pouvait faire preuve.
Ah il était temps de faire découvrir une œuvre d'art vivante ! Tout du moins elle s'assurerait qu'il reste en vie suffisamment longtemps ! Il allait en faire, des rêves comme jamais il avait pu en faire de son existence ! Son trône n'est plus assez solide pour résister à sa HAINE subite, elle voulait plutôt entendre des os chanter !

Elle se leva souple comme un félin.

- " 'aimais bien les histoires qui tourne autour de toi. Bouffeuse d'amants. Ils entrent dans ta vie puis... Disparus de la surface de la Terre. J'aimais bien la poésie qui se dégageait des boules de reste à moitiés digérés que tu laissais traîner partout où tu passais. J'aurais bien voulu avoir un monstre fou bouffeur de plumes lorsque je pose le pied à Sullustéhan. C'est pour bientôt ! Mais finalement pas assez pour que tu le vois de ton vivant. "

CALME !!

Méléna sursauta et se figea.
En fait elle ne fut pas la seule, car toute la petite pièce étouffante venait de trembler sous la force de l'éclat de colère. Ce grondement puissant émanait de partout en même temps et de la poussière tomba du plafond.

Les sens de l'araignée peinaient à comprendre ce qu'il venait de se produire. Le son, bien que puissant n'avait pas troué ses tympans. Il était juste... 'Envahissant'. Comme lorsque l'autre pétasse l'avait fait halluciner. En fait non, ça n'était pas le son qui avait fait trembler chaque pierre de ce sous-terrains aux allures de tombeau. Non. C'était que son instinct ainsi que ses sens l'avertissaient très en retard de ce qu'il se passait.
Elle avait perçu le mouvement de Méléna lorsqu'elle s'était levée.
Et à présent, elle entendait sa respiration à seulement quelques centimètres de son visage. Comme pour un grand nombre d'adlagoons, la chaleur corporelle de Méléna était une véritable fournaise, et elle se tenait si près qu'Alazarius avait l'impression que l'on parcourait sa peau avec la flamme d'un zippo.
PIRE ! La connasse était passée dans son dos en un battement de cœur ! Il n'était pas humain de couvrir des déplacements si rapides. En fait ça n'était même pas démoniaque.

Mais rien ne l'avait touché.
L'autre restait aussi figée que les statues que son artiste avait bien pu prétendre faire.

- " ...Qui est dans le sépulcre de Raevalon ? "

La démone dégageait à présent une toute autre aura. La fureur primitive qu'elle dégageait en permanence faisait à présent place à de la... Peur.
Un terreur dévorante qui vous lacère les tripes.
En quelques enjambées effrayées, elle couvrit la distance qui la séparait de la porte et l'ouvrit en grand !

________________

- On va me poser des questions quand je vais revenir les mains vides... Il me faut des preuves, au cas où...

CALME !!

Le flash venait de de révéler l'endroit dans toute sa morbidité.
Il immortalisait le coin au moment précis où toute la salle trembla sous ce son titanesque. Très ressemblant à une explosion, en fait.
Un gros bruit sourd qui fait trembler un bâtiment tu appelles ça comment d'autre, toi, hein ?
Tout le mausolée en avait décalé de quelques millimètres ! Bon ok ça n'était pas flagrant mais voilà ! Cela donne une idée de la puissance, non ?
D'autant qu'une arche s'effondrait maintenant dans une ultime plainte.
Le trou noir au centre n'en était que plus grand à présent. Et le dernier flash de Kappa se crispant comme un beau diable (ironique) sur son appareil de communication portatif troua le mystère de ce qu'il y avait à l'intérieur.
Comme un genre de cercueil de pierre. Et dedans, un truc bizarre. Comme un cadavre pas fini. Comme un truc branché. Branché à quoi ? On ne sait pas. Mais un truc pas tout à fait vivant. Un truc pas tout à fait mort.

S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} Ru67

Un truc maudit. Quelque chose déchu. Quelque chose qui aurait bien plus parlé à Samaël qu'à Kappa. Car ce qu'il restait là était la dernière trace existante sur Terre d'un dieu. Un dieu en rapport aux humains, et qui a visiblement connu la déesse des anges.

Mais tout cela, le bien vêtu compagnon de l'ange ne pouvait le voir. En effet, cette image de cauchemar était bien capturée par l'appareil de Kappa. Mais de simples yeux de mortels étaient incapables de percevoir le spectacle.
Aussi ne comprenait-il pas vraiment l'horreur qui se peignait sur les traits de l'ange inconscient de sa propre race.
Mais sa large culture des films d'horreur lui soufflait qu'ici, il y avait un twist !

Pourtant ils n'avaient déjà plus le temps de rester interloqués ! Des bruits de pas fondaient vers la porte derrière laquelle ils avaient trouvé refuge ! Ils n'avaient que quelques secondes ! Trois ! Deux ! Un !

VLAM !
La lourde porte d'acier fut arrachée de ses gonds et vola dans la pièce...

________________

« ... Djélian, que puis-je vous offrir ? À moins que vous ne puissiez pas boire on the job ? »

Par la Déesse, ce CUL !!!
Mais non, sa main n'avait rien à y faire pour le moment. Comme qui dirait que c'était Abraham qui avait la main sur cette affaire !
Il sourit de son calembour secret. D'un autre côté, le type se contentait de rester à son poste, là. Il ne pouvait pas piquer une scène ? Un fard ! Quelque chose de drôle quoi ! Ouaip. Ouaip ça lui disait bien d'aller boire un coup, après tout.
Il dégaina son paquet de Marlboro en  se disant que s'était bien lui le Mâle Beau Rôle. Ouaip.
Il se la grilla sans y penser et se tourna pour répondre au richissime riche.

- " Je prendrais un Martini blanc avec grand plaisir ! Vous buvez de ces trucs vous ici bas ! Personnellement ça m'arrache la gueule. Et il parait que c'est rien par rapport à d'autres alcools. Mais... 'Aune ze djobe' c'est quoi ça ? Du démon ? Vous avez une langue perso ? "

Mais son attention fut vite happée par la croupière qui ouvrait la marche.
Ils rentraient dans le grand couloir principal et observèrent par la porte de la salle des fêtes. Durant leur discussion l'estrade s'était vue occupée par une groupe de jazz qui jouait, soutenant la voix prodigieusement alto d'une chanteuse aux notes envoûtantes. Le concept étonnant de reprendre la célèbre chanson 'Master of Puppet' de Metallica et de lui donner un timbre jazzy était curieux au premier abord. Mais cela semblait trouver son public et beaucoup s'adonnaient au plaisir de se trémousser tout en rythme. Dans un coin de la pièce, le hibou qui avait ouvert la cérémonie observait les environs de ses grands yeux expressifs. Il se tenait sur un pied d'or, flanqué d'une femme aux cheveux coupés en carré inversé.
La fête battait son plein.

Ils se frayèrent un chemin entre les convives.

Djélian se permit même quelques ronds du bassin, semblant apprécier la chanson. Claquements de doigts. Quelques pas.

Et il se tourna vers Abraham et Elijah un sourire taquin sur les lèvres.

- " Ah, elle désire un Martini aussi. J'ai fait un bon choix je crois. Ou je l'influence. Pile je gagne, face tu perds. (Il accéléra et re colla au train de Mariette qui s'était échappée entre un formidable couple enflammant la scène de danse.) Oui, le caviar, ma douce ! J'arrive !

CALME !!

Ils le sentirent tous.
Quelque chose.
Un bruit sourd qui secoue les fondations. Un rien, quelque chose d'un peu étrange qui fait vibrer le sol. Le groupe de jazz joue. Les danseurs ne s'arrêtent pour rien au monde.
Le hibou ouvre des yeux comme des soucoupes. Le visage impassible de la femme qui le garde se fait méfiant. Une ombre assombrit le regard pâle de l'ange à la tignasse coiffée décoiffée.

- " Une de vos machinations ou... ?

Puis il revient à un désarmant sourire enjôleur.  

- " Non, pas assez subtil. C'est elle.

Il n'avait pas échappé à leur attention que dans la discrétion la plus absolue, les agents de sécurités, eux, s'étaient tendus. Multiples communications radios, déplacements cherchant l'origine du trouble. Quelle était la situation ?

- " J'ai vu qu'il y avait une salle avec un piano. Et des canapés. Je suis un véritable virtuose avec cet instrument. Voudriez vous bien me faire l'honneur de me donner votre avis sur mes doigts de fée ?

________________

-" Bomb alert guys ! Let's dance guys ! Team 1 with me ! "

Nathan soupira.
Il avait bien prévu de passer la soirée à rien branler. Les missions planton, couverture d'évènement, d'ordinaire il détestait ça. Mais hier il s'était mit une biture du feu de dieu ! Il avait encore mal au bide. Alors il avait décidé qu'il aimait bien rien foutre pendant une dizaine d'heures.
Avec une moue résignée, il rabaissa la visière de son casque de quinze kilos. ...Quand faut y aller, faut y aller...

Nathan agrippait de toutes ses forces l'épaule de l'homme devant lui de la main gauche. Il avançait, ce qui tirait le policier naturellement.
Bien que gaucher, il tenait son P90 de sa main droite, pointée vers vers l'avant. Toute la gauche de sa vision était obstruée par la colonne, le bouclier. De sa position, il ne voyait que la droite du boyau de secours qui s'enfonçait dans les entrailles du bâtiments. Ils commençaient par les sous-sols afin de ne pas déranger les VIP.
Sam, tendu, avançait entre le mur et ses jambes à la même vitesse que lui, prêt à bondir.

Décidemment, à Roanapur on n'avait JAMAIS la paix...
Mais bon, c'était aussi un peu pour ça qu'on l'aimait.

________________

Voici qui marque la fin du quatrième tour de l'Event.
Samaël ne s'étant pas manifesté pour demander un temps supplémentaire, le tour se fait à la date prévue. Nous espérons que ses travaux se passent agréablement ! Il peut donc jouer normalement pour le prochain tour.

Il y a eu un jet de dé durant ce tour pour Méléna. Celle-ci avait une chance bien qu'infime de percevoir les flashs.
Je ne lui ai laissé qu'une chance sur six et qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque contre toute attente elle obtint... Un six.
Cela secoue un peu cet event. Je ne peux pas dire que c'était ce que j'avais attendu... Mais que voulez vous ? A Roanapur, on est toujours surpris.

Vous pouvez effectuer des dialogues et des actions, mais gardez en tête que seule une action spéciale sera tenue en compte pour un jet de dés, ou vous opposer aux PNJs. Cette mesure est prise pour que chaque joueur ai le même nombre de tentative d'action en un seul tour.

Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.


La fin du tour sera le dimanche 2 juillet à 23h59, heure française.


S'il Ne Devait n'Y Avoir qu'Un Soir {Event} 201105065940620123

Kappa
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Il le savait, au fond de lui, que quelques clichés suffiraient pour étancher la curiosité souvent insatiable de celle qu’il considérait comme sa patronne. De toute façon, revenir sans la moindre preuve contribuerait forcément à ce qu’on ne croie pas un traître mot de ce qu’il pourrait potentiellement raconter. Lui, le junkie de service, avait cette tendance à l’anxiété et la couardise qui étaient peu communes au sein de beaucoup de Red Skulls. Forcément, on associerait ses propos au fait qu’il était trop défoncé et avait modifié la réalité selon sa fantaisie de drogué... En fait, on attribuait parfois à tort ces traits de tempérament à une trop grande sensibilité de sa part, caractéristique qui se devait – tôt ou tard – d’être étouffée. Ils n’avaient aucune idée de ce qu’il avait vécu... Le cas échéant, peut-être le verraient-ils autrement? Le hic, c’est qu’il était incapable d’en parler.

Incapable... Littéralement.

CALME!!!

What was that…?!! Le bruit assourdissant était survenu avec la force d’une détonation, faisant vibrer toute la pièce à la manière d’un séisme, poussant la pierre et la terre à geindre dans le processus. La secousse accompagnant la détonation venue de nulle part eut non seulement ce chic de pousser les deux hommes à s’écrouler au sol, mais une structure burinée se décrocha également du mausolée principal, s’effondrant au sol avec un vrombissement assourdissant. Fort heureusement, Kappa eut le réflexe de reculer, sur les fesses, téléphone toujours en main, autrement ses jambes se seraient retrouvées coincées sous un éboulement.

Toussotant comme un diable alors qu’il avait avalé une quantité importante de poussière, l’ange perdu de Sullustéhan braqua sa lampe de poche dans les environs, tentant de repérer Sam qui s’était caché il-ne-savait-trop-où.

- Sam? Ça va? Fit-il pour s’enquérir de l’état de son compagnon.

Fort heureusement, la réponse fut instantanée. Inutile de préciser qu’ils étaient tous deux estomaqués de ce qui venait de se produire. D’où venait cette explosion? Il avait la sensation que ça venait de la pièce d’à côté, celle-là même où ils avaient vu le pseudo trône en bois... Étaient-ils coincés dans cet endroit de merde?! Inutile de préciser qu’il regrettait amèrement le choix de porte qu’il avait fait précédemment...

C’est alors qu’il le ressentit : cette sensation suffocante qui le prenait brutalement d’assaut. Un truc clochait. Ils... Ils n’étaient pas seuls, ici... Ramenant le faisceau lumineux de son téléphone vers le trou béant qui s’était creusé à même le mausolée après la détonation, Kappa fixait ce point précis, les sourcils froncés. Qu’est-ce que...?? Lentement, il fit un pas, puis un deuxième en direction de l’entrée agrandie du mausolée... Jusqu’à ce que ses yeux éthérés insoupçonnés ne le voient... là... Allongé à même le cercueil ouvert, branché de partout à on-ne-sait-quoi. Un restant de macchabée... un rebus de cadavre qui semblait respirer. Une onde d’horreur parcourut le corps tétanisé de l’enfant perdu de Sullustéhan alors que ses prunelles percevant l’invisible ne pouvaient se détacher du spectacle grotesque qui s’offrait à lui.

La voix de Sam survint, l’interrogeant. Assurément, il avait noté le changement de comportement chez le blond et à en percevoir le timbre de ses propos, la nervosité le gagnait aussi. Il ressentait cette ambiance lourde, suffocante, non? Il... Il n’était pas fou!

- C-c-c-c’est quoi cette m-m-merde...?! Souffla le Red Skull d’une voix étranglée alors qu’il continuait d’illuminer le tombeau où reposait cette étrangeté ni vivante, ni morte. C’est pas possible... What the hell...?!

Assurément, le noiraud jeta un regard là où l’indiquait son compagnon d’infortune... Et bien qu’il semblât percevoir l’étrange aura qui envahissait les lieux... Ses yeux atrocement normaux ne semblaient rien noter hors du commun... enfin... mis à part le mausolée lui-même.

- Mais si!! S’emporta Kappa. Là!! Dans le tombeau!! Je ne suis pas cinglé! Je t’assure! Tu ne vois pas ce... cette chose?!

Mais pourquoi ne voyait-il rien?! Il...Il n’était PAS FOU!!

- Fuck, ne me fais pas ça!! Ne me regarde pas comme si j’étais cinglé! Il farfouilla frénétiquement son appareil portable, affichant les clichés... où on pouvait nettement voir la pauvre créature agonisante (était-ce réellement le cas?), branchée de partout. Regarde par toi-même!!

Ah!! Il la voyait maintenant, pas vrai? À voir ses traits changer alors que Sam observait les clichés et bougeait en simultané son index et son pouce sur l’écran pour agrandir l’image, Kappa ressentait au moins un brin de soulagement à savoir qu’on le croyait, pour une fois. Les deux hommes se jetèrent un bref regard, mais aucun propos ne put être échangé. Des bruits se firent entendre dans la pièce d’à côté, suivis de pas lourds qui se rapprochaient immanquablement d’eux.

- Fuck! Planques-toi! Souffla le blond alors qu’ils se séparaient instinctivement pour se cacher dans la pièce.

Kappa sauta par-dessus quelques importants débris, de son côté de la pièce, puis se glissa derrière un gros morceau de pierre burinée en forme de crâne en partie fracassé par sa chute. Sans attendre, il éteignit la lampe-torche de son téléphone et enfonça l’appareil dans la poche arrière de son pantalon, juste à temps pour s’immobiliser quand la porte d’acier éclata sous la force ahurissante de la nouvelle venue.

Non seulement l’intruse semblait hors d’elle (du moins, de son point de vue), mais l’aura qu’elle dégageait... le heurta de plein fouet. Cette énergie... Instantanément, de terribles souvenirs refirent surface dans son pauvre crâne meurtri. Recroquevillé sur lui, Kappa tenta de calmer sa respiration qui se voulait de plus en plus saccadée. Fort d’un lourd trouble de stress post-traumatique, des flashbacks le prenaient d’assaut : son propre hurlement percuta les limites de sa boîte crânienne alors qu’il se rappelait trop bien les tortures subies par le passé. Il se souvenait de cette femme qui l’observait, avec un large sourire (trop large pour être naturel) alors que son compagnon tortionnaire arrachait des lambeaux de peau à même le dos de l’ange perdu, avalant ces derniers goulument comme s’il s’agissait de tranches de bacon particulièrement délicieuses. Il lui semblait que la douleur y était toujours! Il sentait encore le poids de ce collier métallique autour de son cou, de ces chaînes qui retenaient ses chevilles et ses poignets, de la surface à la fois rugueuse et poisseuse de la table de bois abîmée sur laquelle on l’avait allongé pour mieux exposer l’épiderme de son dos... Et que dire des éclats de bois enfoncés sous ses ongles? Pourquoi? Pour le simple plaisir, paraîtrait-il... Atroce! ATROCE! Ses souvenirs étaient à la fois trop nombreux et trop absents... comme s’il manquait trop de morceaux à puzzle énigmatique qu’était sa vie pour que cette dernière n’ait que l’ombre d’un sens.

Cette nouvelle venue dégageait le même type d’énergie que ses tortionnaires, mais en beaucoup plus intense, en beaucoup plus percutant, en beaucoup plus étouffant! Kappa ferma les yeux avec force, espérant faire taire les échos de souvenirs qui le taraudaient toujours et il porta naturellement ses doigts sur sa nuque, là où était marqué par une ancienne brûlure, à même sa chair, un K qui était à l’origine de son surnom : Kappa, comme la lettre grecque... le numéro 20. Combien étaient-ils à avoir subi ces atrocités? S’il se remémorait bien la fameuse table... ils étaient forcément nombreux. Cette dernière n’était jamais nettoyée et était couverte de sang séché et autres abominations corporelles... sans compter les sillons causés par les ongles des pauvres victimes à même la matière rugueuse...

« Ça suffit!! Ressaisis-toi! »

Il sursauta sous l’ordre psychique de sa schizophrénie supposée. Pour une fois, la voix avait raison. La nouvelle venue approchait, immanquablement, de l’entrée du mausolée et il craignait de se faire voir. Retenant son souffle, Kappa se fit violence pour chasser la sensation de lourdeur qui engourdissait ses membres et l’étourdissement qui remplissait son cerveau, découlant assurément de son attaque de panique. Et que dire de cette nausée qui menaçait de le faire vomir? ANTI SUBTIL. Ça ne devait PAS se produire. Déglutissant difficilement, l’enfant perdu céleste pivota lentement sur lui-même pour se retrouver à plat ventre, puis entrepris, très doucement, et le plus silencieusement possible, de reculer pour marquer la distance avec l’entrée du mausolée, tout en restant à l’ombre des débris. Il espérait honnêtement que Sam se débrouillait bien, de son côté!

Une silhouette se dessina malgré la noirceur des lieux. Fort heureusement, les pupilles du jeune homme s’habituaient doucement à la pénombre et même s’il ne pouvait pas percevoir nettement les détails, ce qu’il décelait le glaça d’effroi : non seulement l’aura puissante l’incapacitait grandement, faisant affoler son pauvre cerveau meurtri par les sévices passés, mais il la vision globale s’exposant à lui confirmait ses craintes les plus profondes : elle était l’un d’entre eux... un monstre, comme les autres. Le même genre qui était à l’origine de tous ses malheurs.

Il avait envie de vomir. Il avait chaud. Il était étourdi. Il se sentait lourd.

La voix avait raison : il devait se ressaisir!

_________________
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I feel like I'm spinning out of control
Try to focus but every thing's twisted
And all alone I thought you would be there
To let me know I'm not alone
But in fact that's exactly what I was


THÈME

#ffff66
Alazarius
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Alazarius écoutera sa pourriture de kidnappeuse lui sortir encore une tirade à la con... La pauvre meuf sans cervelle, ne comprenant rien à l'art et surtout à ce que pouvait être une araignée infernale. Bordel, mais la looseuse de service. Un cas d'école. Il fallait vraiment que les démons fassent un établissement d'enseignement où on apprendrait à ne pas devenir aussi débile que cette morue. C'était d'un fatiguant. Puis, comme Lazaria était sous sa forme humaine, elle lui collait chaud, cette folle. Peur ? Non. Même pas avec sa menace de mort à deux balles et trois sous. Elle se préparait au contraire à répondre à une attaque éventuelle de sa part et elle semblait imminente. Puis, il y eu... ce fameux

CALME !

En aveugle, elle levera le visage. Sentant les murs trembler, la poussière tomber sur elle. A cet instant, elle plongea la main dans sa jarretière pour serrer la plume dans sa main et prier un "Merci". Le sac à merde brûlant s'en retrouva décontenancé. Bien qu'elle fit une apparition spectaculaire dans son dos, elle ne semblait plus en position de lui faire du mal et quelque chose dans son odeur changeait profondément. Elle filera comme une flèche pour dégommer une lourde porte en faisant une erreur majeure... : Lui tourner le dos.

Oui, Lazaria aurait pu fuir. Se barrer. Elle le pouvait et en avait la capacité. Mais cela serait mal la connaître. On venait de l'aider. De venir à son secours, elle rendait toujours une grâce par une grâce. Un code d'honneur. La salope venait de lui offrir d'un bloc plusieurs informations :

- 1 : le courant d'air provoqué par la porte qu'elle arracha, lui offrir une belle image mentale avec ses autres sens de ce qu'il y avait devant elle ainsi que des lieux.
- 2 : il y avait bien une cinquième personne. Mais avec un battement de cœur aussi faible que sa respiration. D'où pourquoi, à cause de la porte qui étouffait l'ensemble, elle avait hésité sur le coup.
- 3 : C'était cette merde qui lui donnait ses pouvoirs, car maintenant qu'elle savait quelqu'un auprès du zombie, elle avait peur... qui plus est, elle n'avait rien à craindre de ce mort-vivant... parce qu'elle avait prononcé le terme de Sépulcre... Un tombeau, on ne met pas des vivants en bonne santé dedans...

La peur, Méléna aurait du comprendre qu'il ne fallait jamais en ressentir devant un prédateur. Car un prédateur aime la peur, la sentir comme le doux fumet d'un sang qui coule. Lazaria serrant toujours la plume dans sa main, fit une autre prière :

"Merci... Merci du fond du cœur pour cette intervention. De ne pas m'avoir abandonnée. Donnez-moi la chance et votre grâce pour mettre fin à cette abomination. Je vais vous faire le nettoyage. Laissez-moi, en tant que démone qui n'a jamais rien eu contre vous, de vous servir et être votre bras armé. Je ne vous décevrai pas ! "

Puis, elle se redressa d'un bloc, changeant de forme pour prendre celle de l'araignée humanoïde qu'elle pouvait devenir. Serrant toujours la plume dans sa main pour former un poing... Elle calcula instinctivement l'inclinaison de son corps pour être aussi rapide qu'elle le pouvait... pour mettre le plus de force dans son coup et elle s'enlaça avec ses 8 pattes... Venant cueillir à la tête le sale déchet municipal qui avait osé se croire supérieur à elle. Son poing rencontrant la barrière qui la protégeait, mais elle a tenue bon.

- SALE PUTE !!!!

Sentant que la charogne avait bouffé de son poing, elle se redressera un peu :

- SORTEZ D'ICI ! VITE ! SAUVEZ-VOUS ! JE ME CHARGE D'ELLE ! OU ELLE VA VOUS TUER !!!

Elle avait bien senti la présence de l'ange et d'un comparse avec ce dernier, mais elle avait aussi senti sa tétanie, une sorte de peur, d'émotion forte paralysante. De la terreur...  Il ne pouvait pas l'aider. Il n'était pas en mesure de le faire. Fallait qu'il parte.

- DEGAGE !!!! VITE ! J'AI QUELQUE CHOSE À TERMINER ICI...

Sa voix féminine qui pourtant si douce en temps normal se faisait plus forte et autoritaire. Elle n'avait pas le loisir de faire de la garderie de personne traumatisée, il fallait qu'elle acheve ce qui se posait devant elle. Elle l'aurait bien câliner pour l'apaiser, mais c'était vraiment pas le moment. Pas avec les enjeux présents.  
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