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Philomena
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Philomena
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Les jambes de Philomena cédèrent sous le poids de sa fatigue une fois qu’elle fut adossée au mur de brique derrière elle. Pourquoi réagissait-elle de la sorte ? Il ne s’agissait pas de la première fois qu’elle subissait une blessure par balle. Son corps tolérait la douleur plus que n’importe qui à sa connaissance. Elle avait déjà survécu plusieurs jours avec une balle dans la cuisse avant qu’on puisse faire venir un chirurgien pour l’extraire. Ciel, elle avait été à quelques secondes près de s’extraire elle-même le projectile à ce moment, si elle n’avait pas eu la certitude qu’elle ruinerait probablement sa jambe plus qu’elle ne l’était déjà. Jamais pareille faiblesse ne l’avait assaillie. Comme pour répondre à sa propre interrogation, elle perçut une odeur âcre assez caractéristique. Du poison. La balle du révolver était probablement enduite de poison et voilà pourquoi ses forces la quittaient à une vitesse aussi fulgurante. Merde ! L’odeur lui était familière, mais pas assez pour qu’elle puisse cerner avec précision l’identité du poison. Elle en usait régulièrement, certaines missions exigeant – à son grand regret – quelque chose de plus subtile et moins voyant qu’une exécution sanglante. Ainsi, elle possédait de minuscules lames semblables à des aiguilles qu’elle recouvrait de poison. Seule une égratignure suffisait pour que le venin agisse. Il devait simplement être en contact avec le sang. L’hémoglobine n’était pas en manque dans sa présente situation. La main droite sur sa plaie n’empêchait pas le liquide poisseux de s’écouler entre ses doigts. Était-ce là le but du poison ? Accélérer l’écoulement de son flux sanguin pour qu’elle meurt au bout de son sang ? Si tel était le cas, mais c’était d’un ennui ! Elle refusait de mourir aussi bêtement : à cause de sa propre distraction et d’un poison à l’action aussi décevante. Elle aurait préféré sentir son sang bouillir. Au moins, elle quitterait ce monde comme elle avait vécu : chaotiquement, mais dramatiquement.

L’assassin posa son regard sur le dandy qui s’occupait d’un autre assaillant. Un sourire parcourut félin les lèvres de la jeune femme. Comment un homme aussi soigné pouvait-il dégager autant de noirceur et de fureur ? Oh certes, pour n’importe qui, il faisait usage d’un contrôle hors du commun, son parfait opposé même, pourrait-on dire. Mais elle n’était pas dupe. Elle reconnaissait dans tous ces mouvements parfaitement retenus un besoin viscéral qui faisait écho au sien, mais qui se manifestait différemment. Malgré les apparences, cet homme possédait un besoin de violence auquel il ne pouvait pas s’empêcher de répondre. Certains diront qu’elle projetait sans doute ses propres désirs sombres sur son partenaire. Après tout, son état s’empirait. Mais une douce certitude s’installait dans tout son être. Un jour ou l’autre, elle allait lui faire avouer. Avouer que leurs propres démons se complétaient. Avouer que sous cet extérieur soigné dormait une bête assoiffée qui menaçait de s’échapper. Elle briserait ses défenses, elle en était certaine.

Le dernier assaillant quitta la ruelle en courant, échappant au sort du destin que lui réservait une arme à feu dépourvue de balle. Dommage que l’homme à la chevelure blanche ne fût pas armé de couteaux de lancer. Leur ennemi n’aurait pas pu sortir vivant du carnage que sa bande avant initié. Philomena tenta de se lever, mais ses jambes refusèrent de bouger. Était-ce le poison ou bien la perte de sang ? Les deux probablement. Ainsi, lorsque le dandy s’approcha d’elle, la regardant de haut, elle ne put que soutenir son regard. Un regard qui ne trahissait rien de ce qu’il ressentait présentement. Lui aussi était blessé, mais il ne semblait pas être en aussi mauvais état qu’elle. Sans doute s’était-il épargné une balle enduite de poison. Elle s’était toujours crue chanceuse, voilà que sa bonne étoile paraissait lui faire faux bon. À moins qu’il s’agisse d’un mal qui aurait des bénéfices plus tard. Elle éprouvait beaucoup de difficulté à s’imaginer ce qu’ils pourraient être.

Il s’abaissait maintenant à son niveau. Allait-il en finir avec elle ? Après tout, il lui avait promis qu’il serait celui qui mettrait fin à ses jours. Elle se trouvait là devant lui, presqu’incapable de bouger. Il lui suffirait de glisser cette lame arrondie sur sa gorge ou bien de la suffoquer de sa main gantée. Elle se débattrait, évidemment, mais le poison l’engourdissait lentement. La jeune Serbe ne pourrait pas résister longtemps et il aurait sa vengeance pour le quelconque affront qu’il croyait qu’elle avait commis. La faucheuse était sa déesse, et Philomena sa plus grande croyante. Ne lui faisait-elle pas d’offrandes régulièrement ? À plusieurs reprises, elle avait senti la douce caresse frôler ses membres, un rappel constant qu’elle jouait avec sa vie. Cependant, cette présence s’était toujours avérée rassurante. Elle adorait flirter avec la mort et cette journée n’était pas différente. Ainsi, lorsque le dandy posa une main sur le mur à la gauche de sa tête, elle ne put que lui offrir le visage qu’elle présentait toujours à la Mort : une expression enjouée et défiante. L’adrénaline qui emplissait ses veines à la possibilité de la fin de sa vie était exaltante et ce moment ne fit pas exception. Pourtant, l’adrénaline se transmua en quelque chose d’autre lorsque les paroles de son partenaire atteignirent son cerveau. De l’excitation, peut-être ? La douce promesse mortelle contenue dans ses mots lui parcourut délicieusement l’échine. Elle n’allait pas mourir aujourd’hui. Et voilà qu’il réitérait son serment d’être celui qui trancherait son fil de vie. Ses dents mordirent sa lèvre inférieure et son regard s’embrasa. Comme elle espérait qu’il respecte sa promesse.

L’assassin ne bougea même pas lorsqu’il porta sa main gantée à sa gorge. Elle appréciait beaucoup trop la sensation du cuir contre la peau délicate de son cou, même si cela lui démangeait de connaitre le goût de sa paume nue. Elle se demandait même s’il n’appréciait pas la voir ainsi, elle presque à sa merci, son cou entre ses doigts. Elle ne pouvait nier le fait que cette prise ne la laissait définitivement pas indifférente. Soutenant son regard une fois de plus, elle ressentit la pression qu’il exerçait sur sa carotide. Comme elle aurait aimé agripper cette main et l’intimer à appuyer plus fort. Elle voulait qu’il lui fasse mal. Mais même ses bras ne semblaient plus vouloir lui répondre.

Le brouillard qui s’emparait déjà de son esprit dansa devant ses yeux, obscurcissant sa vue. Une chanson parvint à ses oreilles, mais elle ne put en décoder les paroles. Était-ce son dandy qui chantait pour l’apaiser ? Elle ne put dire. Son corps devint mou et son esprit s’envola.
***

‘Was gone these four years past
And when that man came back
Those haunted hollow eyes
He sang the lullaby

Noir.

Philomena se réveilla en sursaut dans une pièce où la noirceur régnait. Seul un rayon de lune éclairait la pièce à travers une fenêtre voilée de rideaux, du moins en avait-elle l’impression. Elle tenta d’ouvrir ses yeux, mais ses paupières trop lourdes refusèrent d’obéir. Une main glissa sous sa tête, la soulevant quelque peu. On murmura quelques douces paroles qu’elle ne comprit pas et un gobelet toucha lentement ses lèvres comme pour les intimer à céder le passage à son contenu. Un liquide se glissa dans sa gorge et d’autres paroles retentirent. Rêvait-elle ?
***

You’ll pay for what you reap
When I come calling
I am the storm, the eye
I am the lullaby

Noir encore.

Ses paupières refusèrent toujours de s’ouvrir. Une douleur lui transperça l’abdomen et elle laissa s’échapper un gémissement. Sa peau brûlait et de fines gouttes de sueur perlaient sur son épiderme. Sa gorge en feu la faisait souffrir et un marteau tambourinait violemment dans sa tête. Ses entrailles semblaient vouloir s’extirper de son corps et un haut le cœur l’assaillit. Par réflexe, peut-être, elle tourna la tête et vida le contenu de son estomac. Des mains retinrent ses cheveux alors qu’elle vomissait dans un contenant qu’on avait approché. Puis, on la repoussa doucement sur le lit. Les mains s’affairèrent à passer un tissu engorgé d’eau froide sur son front et sur ses joues. Tout lui faisait mal. Mourait-elle ?
***

Noir. Non. Pas exactement.

Finalement, ses paupières obéirent à son commandement silencieux. La pièce dans laquelle elle se trouvait tourna autour d’elle. Rapidement, elle referma les yeux le temps que tout se stabilise. Que te disent tes sens Philomena ? La voix de Goran retentit dans son esprit. Le temps que sa vue se consolide, elle pouvait faire usage de ses autres sens. Elle était couchée dans ce qui était assurément un lit. De chaudes couvertures la recouvraient. Le frottement de ces dernières contre sa peau lui apprit qu’elle était nue. Elle ne dormait jamais nue, ce qui voulait dire qu’elle ne s’était pas mise au lit toute seule. De plus, les draps sous son corps n’étaient pas du même matériel que les siens. Elle n’était pas dans son propre lit. Instinctivement, elle porta sa main droite sous l’oreiller afin de saisir la dague qui y était toujours dissimulée. Sa main ne rencontra que des draps et la taie. Évidemment stupide, tu n’es pas dans ton lit.

Les draps sentaient le savon propre et elle pouvait percevoir l’air salin de la mer qui s’infiltrait par une fenêtre ouverte. Un doux vent faisait également claquer des rideaux près d’elle. Tout autour d’elle paraissait paisible, voire immobile, ce qui contribua à faire diminuer la panique qui s’emparait lentement de ses entrailles. Sa gorge était sèche, comme si elle n’avait pas bu d’eau depuis plusieurs jours. La jeune femme passa sa main gauche sur son corps et celle-ci s’arrêta sur son abdomen. Un bandage recouvrait l’entièreté de son ventre. La scène de la ruelle lui revint en mémoire. On lui avait tiré dessus d’une balle empoisonnée. La promesse du dandy et sa main sur sa gorge. L’avait-il amenée à l’hôpital ? Pourtant, cet endroit ne sentait pas le désinfectant. Non. Elle se trouvait dans un endroit privé. Est-ce qu’un bon samaritain l’avait trouvée et amenée chez lui le temps qu’elle se rétablisse ? Combien de temps avait-elle été inconsciente ? Merde ! Elle n’avait pas eu le temps de contacter Goran. Et s’il pensait qu’elle avait déserté ? Et si Danijel pensait qu’elle l’avait abandonné ? La panique s’empara d’elle peu à peu. Elle devait trouver son téléphone portable et contacter son handler. Ok monde, il est temps d’arrêter de tourner.

La jeune Serbe inspira profondément puis expira de la même façon, intimant à la pièce autour d’elle d’arrêter de valser. Graduellement, elle ouvrit les paupières, laissant sa vue s’ajuster à la lumière qui berçait l’endroit. Elle se trouvait dans une chambre. Ses yeux se posèrent aussitôt sur un terrarium qui reposait devant le lit. La pièce était peu décorée, voire presqu’impersonnelle. Elle repéra la fenêtre, mais de sa position couchée, elle ne pouvait pas apercevoir ce qui se trouvait à l’extérieur. À côté d’elle, une petite table de chevet sur lequel reposait un verre d’eau et une pile de vêtements propres. Elle ressentit une légère déception lorsqu’elle vit que son téléphone portable ne s’y trouvait pas. Philomena poursuivit son inspection et son regard se figea quand il rencontra une silhouette légèrement familière. Le dandy se trouvait près de la porte, l’observant de son regard toujours inexpressif. L’avait-il ramené chez lui pour la guérir ? Était-ce lui qui l’avait dévêtue ? Avait-il conservé ce regard sans expression lorsqu’il avait parcouru les courbes de son corps ? Lorsque sa peau nue avait dévoilé ses nombreuses cicatrices ? Avait-il rougi lorsque ses mains gantées avaient frôlé sa poitrine ? Toutes ses pensées provoquèrent une douce chaleur dans ses entrailles, différente de la douleur froide qu’elle y avait ressenti auparavant.

N'appréciant pas être couchée et vulnérable alors que l’homme à la chevelure blanche la dominait de toute sa hauteur, l’assassin tenta de se relever. Une vive douleur remplaça la chaleur qui s’y était installée. Merde ! Un gémissement s’échappa de ses lèvres qu’elle pinça afin d’empêcher tout bruit d’en sortir. Elle n’allait pas faire preuve de faiblesse devant cet homme qui avait fait le serment de la tuer. Elle continua de lutter afin de se redresser et de s’adosser au mur. Elle allait probablement ouvrir ses points de suture, mais elle s’en foutait. Elle n’allait certainement pas restée allongée comme une infirme devant cet homme. Il venait peut-être de lui sauver la vie, mais ce n’était que pour mieux y mettre fin. Lorsqu’elle réussit enfin, au bout de plusieurs efforts, elle retint le drap sur sa poitrine en croisant ses bras par-dessus. Elle parcourut une fois de plus la pièce, cette fois à la recherche d’un objet qui pourrait lui servir d’arme contre lui. Mais bien sûr, il avait pris soin de tout retirer. Ses nombreuses dagues brillaient par leur absence, tout comme son bracelet garotte. Elle pourrait assurément lui balancer le verre d’eau à la figure pour créer une diversion, mais elle savait bien qu’elle n’était pas en état de prendre la fuite et encore moins de remporter un combat contre lui. Son épaule droite était amochée, mais il aurait tout de même l’avantage contre elle.

Philomena poussa un bref soupir. Elle devait trouver un moyen de prendre l’avantage dans cette situation. Elle savait qu’elle n’était pas la plus rusée, mais elle savait faire perdre aux gens leur contrôle mieux que personne. Et puis, il s’agissait d’une merveilleuse occasion d’en apprendre plus sur cet homme mystérieux… et de savoir sur quels boutons presser pour lui faire perdre le contrôle.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? Depuis combien de temps suis-je ici ? »

Avant même qu’il ne puisse répondre, elle emplit son regard de braise et mua ses lèvres en un sourire satisfait.

« Est-ce aujourd’hui que tu remplis ta promesse de prendre ma vie ? »

Elle ignorait pourquoi cette perspective l’excitait tant. Peut-être parce qu’elle se rendait compte à quel point sa vie était ennuyeuse et que cet homme la faisait sentir vivante, même s’il lui promettait la mort.

_________________
Don't think I can take it
With every drama a piece of me dies
Like some kind of sadist
I think that he likes to see the pain in my eyes
He knows that I'm lovesick
He kissed me and promised I will be alright
We both know it's bullshit
The longer I'm with him the less I'm alive
Belverios
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Le protocole prévoyait certaines étapes pour franchir cet épineux soucis.
Un humain à l'article de la mort.
Le code voulait que tant que possible, en mission il fallait réduire les pertes humaines. Collatérales ou non.
Les anges pouvaient bien trépasser, les humains demeuraient des individus à sauvegarder à tout prix.

Belverios n'eut jamais songé à critiquer ce code, loin s'en faut.
Il l'avait toujours strictement observé à la lettre. Mais ici une rébellion interne le titillait.
Cette demoiselle semblait ne mériter nul salut. En dehors de la curiosité qu'elle pouvait produire.

Toute femme naissait pour combler le foyer de joie et d'amour.
Être le mortier qui consoliderait famille, relations au voisinage, et qui tiendrait tout en ordre. En vérité bien que largement sous estimé, cette tâche demeurait colossale et digne d'admiration.
Qui avait-il de subjuguant à ôter la vie ? Il s'agissait là d'un geste d'une banalité confondante, en vérité. Le corps humanoïde portait un nombre impressionnant de faiblesses dont il était aisé de profiter.
Articulations, artères, carotides, vertèbres, menton, tempes, proéminence/fausse nasale, peau, système sanguin.
A qui était suffisamment studieux,capable, entraîné les moyens d'ôter la vie étaient aussi vastes que l'imagination même du sujet.

Alors qu'élever une vie dans le bon chemin était un combat de tous les jours. Cela requérait patience, abnégation, endurance, maîtrise de la cuisine, connaissance des bienfaits des plantes, du goût de la mode, d'adaptabilité, de ressources énergétiques, physiques, ainsi que de culture générale. Il fallait être pédagogue, emplie de foi en la Toute Mère, savoir gérer un emploi du temps et ses imprévus, être réactif, empathique, avec une large capacité à connaître les règles d'hygiène, les facteurs bactériologiques, et être prévenant.

Vraiment à bien des égards, l'ange admirait les mères veillant au bon développement du nid.
Jamais n'eut-il considéré que son travail fut supérieur à celui des demoiselles au foyer.

Après tout la Déesse était-elle une femme.
C'était bien pour une raison.
Ce qui fut honteusement nommé le 'sexe faible' chez les hommes était en réalité la plus puissante forme d'évolution humanoïde sur cette planète.

Certains mâles puent se révolter de la capacité féminine à non point se donner à des individus par amour, plutôt que par intérêt de leur puissance.
Économique, ou de statut importait peu. Le fait était là. Être la compagnon d'un homme éminent et puissant permettait une vie plus aisée pour la descendance qu'un minable prétendant à devenir indépendant de la société, vivant de théories du complot, se droguant et s'hydratant à l'alcool plutôt deux fois qu'une en signe de rébellion au grand ordre mondial.

Bras croisés, le fils de Sullustéhan discourait dans le secret de sa pensée en observant le corps inconscient de la jeune humaine qu'il avait recueilli en son saint des saints : Sa demeure provisoire à Rohanapur.

Appuyé contre le cadrant de la porte, il se dit que le code lui était à cet instant fort contraignant.
Heureusement, José le serpent ne manqua jamais de rien. Et les périodes de démences ou de faiblesse de la jeune femme furent-elles maîtrisées avec brio par une batterie de médecins qui s'échinèrent à la maintenir en vie vaille que vaille.
Vraiment il était fier que tout le savoir ange pu sauver une âme.
Et qu'il y eu contribué.

Cependant il ne pouvait oublier son agaçante répartie, ses idées loufoques, ses bravades ou sa vantardise.
Il avait juré de la châtier. De la mener aux portes du Royaume de la Déesse. Aussi nombreux que fussent ses plumes, il la criblerait d'autant de couteaux.

Alors pourquoi diable son éducation l'avait amené à la recueillir sous son propre toit et lui faire bénéficier des meilleurs soins dont étaient capable son peuple ?
Il n'était pas un lâche. Il avait décidé de l'occire en un duel dantesque alors qu'elle serait au fait de ses capacités athlétiques.

... A d'autres.
Voilà qu'il devait s'avouer intrigué parce ce qui pouvait inciter pareil damoiselle à se tourner vers la voie des armes et de l'ombre.

Pas commun.

Il songea à tout ce qu'on lui avait découvert comme armes cachés.

Il quitta la pièce.
Toute pensée non pure devait se sanctifier.

...
Plus tard le revoilà à apprendre que son invitée devrait bientôt recouvrer la conscience.
Diable.
Voilà que l'idée de jacasseries le répugnait.
Nourrir José restait le plus important. Et sitôt qu'elle serait rétablit, il la chasserait de son domicile.
Alors la traque débuterait !

Une joie noire naquit en lui.
Il obtiendrait rétribution pour cette intrusion dans son intimité.
Pour se baisé volé pour vilain dessein !
Une femme en armes. Et voici le juste retour des conséquences que cela entraîne.

Il s'appuya contre l'encadrement de la porte, portant son regard sur la silhouette frêle mais plus dangereuse qu'elle ne laissait penser.
Croisant les bras il étudia un nouveau dossier reçu sur la Flotte Ruche. Une nouvelle cible prioritaire. Il eu voulu traiter l'individu dès à présent mais répugnait quitter le domicile avec une folle à lier en son domicile.
Pourtant le démon cible donnerait du fil à retordre. Encore un être qui devait quitter la face de ce monde prestement.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? Depuis combien de temps suis-je ici ? Est-ce aujourd’hui que tu remplis ta promesse de prendre ma vie ? »

Il cessa de faire défiler dans son esprit les différentes pièces du rapport.
Les questions ne le prenaient guère de court. Cependant de telles banalités l'ennuyaient déjà.

- " Questionnements décevants de la part d'une fieffée coquine qui se joue de la sécurité et de mes règles pour prendre la fuite et tâcher mon uniforme d'hémoglobine. "

Il assura à l'équipe sur le terrain qu'il observerait un délai de sept jours avant d'effacer la cible de Roanapur.
Un temps de silence salvateur.

- " Je me dois de répondre par la négative. Vous ne vous éveillez point pour trépasser derechef. Mon code exige que je prenne soin de toute personne dans le besoin et non opposée à mon objectif. Pour mon malheur vous correspondez. "

Il constata la lueur fiévreuse qui illumina son regard.
Mais ne l'interpréta pas nécessairement avec justesse.

- " La mort est une délivrance dont je ne vous gratifierais pas dans l'immédiat. Cependant quitte à nous oublier dans les méandres d'une perte de temps mutuelle, éclairez ma lanterne. Pourquoi ôter la vie à Avery Keyes ? "

Personne ne saurait la retrouver ici.
Elle même à moins d'aller au salon ne pourrait voir la fenêtre et se situer.
Il la tenait en son pouvoir.
Et de ce qu'il avait pu observer, elle ne se laisserait pas aller à la discussion éclairée sans qu'il intéresse le jeu.

Son gant s'ouvrit et découvrit une lame qui lui était étrangère, mais qui elle devait lui sembler familière.

- " Voici l'un de vos effets. Je vous le transmet en l'échange d'une réponse honnête et spontanée. En cas de fanfaronnades le marché ne tiens pas. "

Il s'approcha de quelques pas.
Il redressa son nœud papillon saillant de son veston.
Quel dommage que l'humanité sacrifia certains talents à la perdition alors qu'il y avait tant à faire.
Il garda le contrôle de son opacité faciale.

Et chassa une longue mèche de cheveux voilant son regard.
Il divulgua une pièce tenue dans son autre main.

- "En jeu pour le prochain échange, votre pièce de vérité. Votre jeu à pile ou face. "



Philomena
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L’odeur saline de la mer n’empêchait pas l’air de la chambre de s’alourdir. Dès le moment où les yeux de Philomena rencontrèrent ceux du dandy dont elle ignorait toujours le nom, la douce ambiance maritime se chargea de tension. Les raisons de cette fluctuation s’avérèrent nombreuses : la jeune assassin éprouvait une curiosité sans borne face à cet homme qui lui était si similaire et différent à la fois ; sans oublier que la délicieuse promesse de la châtier qu’il avait proférée avant qu’elle ne tombe dans les limbes provoquait l’accélération de son rythme cardiaque ; il fallait également mentionner que même s’ils semblaient se détester, une force invisible s’acharnait à les lier, comme deux extrémités d’un fil doré impossible à trancher. Tout cela provoquait une tension si palpable qu’elle était presque visible. Elle coulait doucement sur la peau de la femme à la chevelure opaline, laissant dans son sillage une armée de frissons. Craignait-elle pour sa vie à cet instant ? Certainement. Elle se trouvait sans arme, nue et blessée devant cet homme mystérieux dont elle avait été témoin des actes les plus mortels. Frissonnait-elle de peur face à la perspective de mourir sous la curieuse lame ronde de son opposant ? Aucunement. Elle accueillait la perspective de rencontrer la faucheuse des mains de son partenaire un sourire aux lèvres. Son ventre se contracta à l’idée de poser son regard dans celui du dandy et de voir ses pupilles noircir d’une satisfaction morbide lorsque son sang souillerait lentement sa lame. À ce moment, elle saurait qu’elle avait raison : malgré tous les dires de l’homme qui se trouvait devant elle, leur âme se répondaient et leurs démons valsaient ensemble.

Finalement redressée après des efforts surhumains, la couverture couvrant son corps jusqu’au-dessus de sa poitrine, Philomena se permit d’observer son hôte. À quelle danse s’adonneraient-ils aujourd’hui ? Évidemment, elle se trouvait en position de faiblesse, alors il lui fallait, pour le moment et à son grand malheur, suivre les règles du jeu. Un jeu qui allait sans doute s’avérer ennuyeux, puisque son sauveur était doté d’une rigidité inébranlable et ne semblait pas connaître la définition du mot humour. Pourtant, il lui fallait être docile à présent et gagner son temps. La jeune femme devait récolter des informations supplémentaires qui pourraient lui être utiles, de même qu’une arme. Toutefois, une petite voix au fond de sa tête l’intimait à prendre son temps, à profiter de cette opportunité inouïe de passer du temps en compagnie de l’homme que le destin avait mis sur son chemin, non seulement pour récolter de l’information sur cet être incongru, mais aussi simplement parce qu’elle désirait passer du temps en sa présence. Elle voulait s’immiscer dans son armure, la détruire et l’empêcher de recoller les morceaux. Elle voulait le voir passer de son côté, admettre son goût de la noirceur. Elle désirait qu’ils souffrent ensemble, et ce besoin était si viscéral qu’elle ne pouvait l’expliquer. Certes, il était important qu’elle réussisse à contacter Goran. Il devait s’inquiéter pour elle ! Et quand était-il de son Danijel ? Pensait-il qu’elle l’avait abandonné ? Jamais ! Mais cet homme provoquait chez elle une tempête d’émotions qu’elle n’avait jamais ressenties et elle avait terriblement envie de sauter à pieds joints dans l’abysse. Et puis, il y avait ce détail qui soudainement prit de plus en plus de place dans sa réflexion. La vie chez les Red Skulls commençait à l’ennuyer. Et il allait sans dire que le dandy était tout sauf ennuyeux.

La vue de son sauveur, appuyé au cadre de la porte, les bras croisés et vêtu de son complet d’une autre époque ajouta à la chaleur qui se propageait déjà comme de la lave dans le corps de la jeune Serbe. Pourquoi cet homme provoquait-il tant de sensations dans son corps ? Elle n’était pas inconnue à l’appel de la chair, mais cet individu ne ressemblait en rien aux hommes qui avaient l’habitude de produire pareilles réactions chez elle. Il fallait qu’elle sorte de cette transe et c’est pour cette raison qu’elle avait pris la parole en premier. De toute façon, elle perdait toujours au jeu du silence. La réponse de son interlocuteur la fit sourire et elle n’essaya pas de le cacher. Sa répartie imprévisible lui manquait-elle alors ? Optant pour une nouvelle stratégie, Philomena mordilla sa lèvre inférieure et porta ses yeux sur ses couvertures, baissant légèrement la tête en signe de soumission. Puis, elle le regarda sous ses cils de son regard céruléen.

« Je suis désolée de vous décevoir, monsieur. Je tâcherai de faire de mon mieux pour satisfaire vos attentes dans mes prochaines réponses. »

Oh oui, jouer la docilité lui plaisait bien à ce moment. Voilà qui pourrait le perturber pendant un instant. Il était habitué à son imprévisibilité, comment réagirait-il à son obéissance ? À sa deuxième réponse, elle ne comprit pas grand-chose. Était-il obligé de s’exprimer comme s’il venait d’une autre époque ? Cela lui donnait l’impression d’être stupide et elle n’appréciait pas particulièrement cela. Venait-il de lui dire qu’il ne la tuerait pas tout de suite et qu’il l’avait sauvée par défaut ? C’était quelque peu insultant ! En même temps, elle ne pouvait pas affirmer avec certitude qu’elle l’aurait sauvé si les situations avaient été inversées. Ses pensées s’interrompirent lorsqu’il reprit la parole, confirmant que la mort ne l’attendrait pas dans les prochaines minutes. Intéressant. Ainsi, il voulait en finir avec elle, mais ne supportait pas que cela se produise alors qu’elle se trouvait affaiblie ? Évidemment que cet homme obéissait à un code d’honneur ! Roulant intérieurement des yeux, elle conserva cette information dans un coin de sa tête pour l’utiliser plus tard. Elle pourrait assurément jouer sur cette faiblesse dans un futur proche. La question dans sa dernière élocution lui fit lever la tête d’un coup sec. Et voilà qu’il revenait encore à Avery Keyes. Définitivement, il ne démordrait pas tant qu’il n’aurait pas obtenu cette information. Inclinant doucement la tête sur le côté, l’assassin dévisagea son interlocuteur. S’attendait-il vraiment à ce qu’elle lui avoue la raison de l’assassinat ? Oui, elle avait décidé de s’adonner momentanément à la docilité, mais il devait bien savoir qu’une telle information de se partageait pas gratuitement.

Le dandy tendit une main gantée devant lui et l’ouvrit, dévoilant une de ses dagues. Ses yeux s’éclaircir de désir et elle se lécha la lèvre inférieure. Si sa blessure ne la faisait pas autant souffrir, elle se serait avancée vers lui telle un chiot à qui on tend un jouet, nue qui plus est. Heureusement que sa blessure lui empêchait d’adopter un tel comportement, puisque cela aurait montrer à quel point elle était prête à tout pour se sentir armée. Et puis, sa nudité aurait probablement rendu inconfortable son hôte, mais cela l’aurait sans doute amusée. Décidemment, l’homme à la chevelure de neige commençait à la connaître et cela lui plaisait énormément. Évidemment, l’échange venait avec des conditions, parce que monsieur le dandy ne savait pas s’amuser et il ne pourrait pas exister sans règle. Se rappelant son nouveau rôle, elle décida d’obtempérer. Elle pouvait donner plusieurs renseignements sans donner trop d’informations. Avant qu’elle ne puisse répondre, il ouvrit sa seconde main gantée et présenta la pièce de monnaie qu’elle avait utilisée lorsqu’ils avaient joué à pile ou face. Oh, mais c’est qu’il jouait vraiment, le dandy ! Il se servait du fait qu’il était en possession de tous ses effets pour lui soutirer de l’information. Ainsi, il pouvait aussi s’avérer vicieux à certains moments. Il lui faudrait trouver un moment de retourner ce jeu en sa faveur éventuellement, mais pour l’instant la seule solution était de se prêter à la joute. Philomena planta une fois de plus ses dents dans sa lèvre inférieure, s’assurant de répondre rapidement pour répondre à la règle du maître du jeu.

« J’étais assignée à résidence après avoir passé un message un peu trop clairement. Je m’ennuyais à mort, on m’a donné l’opportunité de sortir en échange d’un assassinat. J’ignore qui il était à part un nom sur un bout de papier. C’est tout. Vous comprendrez, monsieur, que l’ennui est mon pire ennemi. »

Avant qu’il ne puisse répondre confirmer si elle méritait sa dague, l’assassin provoqua une légère crise de tout. Elle leva un regard mouillé vers son interlocuteur.

« Pourriez-vous m’aider à boire un peu d’eau ? Ma gorge est terriblement sèche et j’ai utilisé le peu d’efforts qu’il me restait pour me redresser. Je ne pourrai pas continuer notre jeu si je ne m’hydrate pas un peu. »

Elle le vit débattre intérieurement avant de prendre sa décision. Elle s’était assurée de faire sa requête avant qu’il ne lui donne son arme – s’il acceptait de lui donner – afin qu’il comprenne qu’il ne s’agissait pas d’un plan pour mettre fin à ses jours. Elle voulait simplement qu’il s’approche d’elle, que sa chaleur danse sur sa peau. Pour l’instant, son arsenal ne contenait aucune arme autre que sa charmante personnalité. Elle avait fait le pari qu’il ne refuserait pas de l’aider, considérant ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt. Il avait été obligé de la sauver. Était-il aussi obligé de l’aider à se rétablir complètement ?

Philomena retint un sourire triomphant lorsqu’il commença à approcher d’elle. Gardant tout de même ses distances, il prit le verre d’eau qui reposait sur la table de nuit et le porta à ses lèvres, l’inclinant doucement pour que le liquide coule entre ses lèvres. La fraîcheur de l’eau lui fit le plus grand bien. Ses lèvres étaient si sèches, elle avait l’impression qu’une simple gorgée leur redonnait vie. La jeune femme baissa les yeux un moment.

« Merci », murmura-t-elle.

Puis, elle releva son regard, le plantant dans celui de son hôte, affichant un regard naïf et soumis.

« Ai-je suffisamment bien répondu à la question, monsieur ? »

Elle prit une petite inspiration, comme si elle retenait son souffle dans l’attente de sa réponse, complètement accrochée à ses lèvres. Comme si sa réponse allait lui permettre de continuer à vivre. Intérieurement, l’assassin jubilait. Jamais elle n’avait fait aussi bon travail d’actrice. Vraiment, la soumission pouvait s’avérer un jeu intéressant. Elle ne tardait de voir ce qui l’attendait.

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