Un beau soleil dardait ses rayons sur une Roanapur grouillante de vie. L'azur du ciel ne voyait presque aucune tâche blanche venir faire de l'ombre à l'astre solaire en cette belle journée de début de semaine. L'euphorie des fêtes de noël et du nouvel an avaient été contagieuses et la ville s'était drapée de guirlandes, de décorations rouges et blanches, d'étoiles scintillantes et de mascottes du Santa accrochées aux fenêtres.
Les heurts entre cartels, les échanges de tirs avaient considérables réduits pour laisser place à une plénitude générale à peine troublée par les incessants problèmes et individus en provenance de la South Zone. Une petite paix bienvenue et méritée après une longue année de tumultes et altercations diverses qui avaient secoué la ville.
Oui, pour sa dernière année de mandat, madame Salvatori, la maire de Roanapur avait fait du bon boulot.
C'est donc avec bonne humeur que les esprits attaquaient cette nouvelle année, pleins de bonnes résolutions qui disparaîtraient au bout de quelques mois. Les commerces rouvraient leurs portes, toujours parés de motifs et de décorations joyeuses, et les caisses pleines de la recette extraordinaire de la fin d'année précédente.
Elles seraient vidées cette semaine par des fourgons blindées chargés de transférer tout cet argent (sale?) en lieu sûr, à la banque.
Le centre commercial La Visitation connaissait une certaine effervescence aujourd'hui. L'imposant toit de verre laissait couler sur les couloirs blancs et scintillants de propreté une lumière douce, rendue d'autant plus belle par les colonnades et le sol dallé ivoire. Entre les enseignes, les allées arboraient régulièrement un grand sapin paré d'une multitude de décorations multicolores exquises. Des petits kiosques proposaient ici des féroces d'avocats, ou des beignets à la banane plantain. Là, c'était des cacahuètes grillées, ou des accras de morue. D'autre préféraient proposer mille variantes de chocolats, en barre, comme en douceurs fondantes à consommer sur le pouce.
C'est autour de onze heures qu'il arriva en vue des portes du centre commercial. Il était fort élégant avec sa chemise blanche et sa veste noire. S'il avait tout le charme d'un lobbyiste fortuné et charismatique, la Chupa Chups goût cranberry fourrée dans sa bouche dénotait dans le tableau. Il patienta que la file avant lui des personnes ouvrent leur sac pour montrer qu'ils n'étaient pas armés. Le vigile, minutieux, inspectait tout le monde puis souhaitait la bonne journée aux passants. Lorsque se fut à son tour, l'ange eu un échange de regard avec l'humain.
Il ouvrit son sac. Il n'y avait rien dedans sinon un masque de airsoft Knight Templar, le pistolet mitrailleur KRISS Vector, ce qu'il semblait être des explosifs ainsi qu'un paquet de bonbons. L'homme resta interdit un instant. Puis il fit signe à l'ange de le suivre. Le duo s'avança sans mot dire dans la galerie marchande, en se mettant un masque contre le covid sur le visage. Pendant que le vigile passait un bref message sur le canal de la sécurité, l'ange prit le temps de tendre un malabar avec gentillesse à une petite blonde sur les genoux de sa mère.
Puis les deux hommes entrèrent dans la grande boutique Zara à leur gauche. Le gros homme qui faisait la garde les laissa entrer, mais le détecteur de métal sonna lorsque le duo voulu franchir l'entrée. L'agent de sécurité s'avança vers eux. Il imaginait sans doute un contrôle de routine. Rien de grave.
Mais l'ange laissa son homme de main tirer son arme à feu du sac. Sans une once de remord ou d'hésitation il tira. Dans une explosion de sons surpuissants, l'arma cracha cinq balles sur le pauvre homme qui s'effondra au sol. L'espace d'une délicieuse seconde, le temps sembla se figer. Tout le monde retint son souffle, chercha l’origine du bruit. Puis ce fut la panique !
Mais les deux hommes n'en avaient cure. Ils pénétrèrent dans la boutique en enfilant leurs masques pour camoufler leur identité.
L'Homme À La Sucette:
Avec une désinvolture fort peu à propos, compte tenue de la situation, l'homme paré du masque noir, et aux cheveux longs blond s'adressa aux clients et clientes qui avaient bondis se cacher entre les rayonnages de produits.
-" Mesdames et messieurs bonjour ! Me voilà bien désolé de vous importuner dans vos achats. Je... Oups, attendez, j'ai oublié un truc..."
L'autre, avec son masque représentant une tête de mort tendit son talkie-walkie à son compagnie qui reprit sa tirade, après avoir activé la machine. Alors résonnèrent ses mots dans toutes les enceintes du centre commercial la suite de ses propos.
-" Tout le bâtiment est bouclé. Les vigiles sont avec moi, n'essayez pas de sortir ou vous allez avoir des problèmes. N'opposez aucune résistance et tout se passera bien. D'ici dix petites minutes les flics seront là pour tenter de vous aider. Ne faites rien de stupide et tout se passera bien."
Coupant la communication, l'homme observa autour de lui. Il lui fallait quelques otages pour la partie prochaine de son plan. Sa porte de sortie était déjà en place. Il ne restait qu'à sécuriser les accès au bâtiment et vérifier que les pièges mis en place la veille étaient bien opérationnels. Il allait aussi... Réorganiser, disons, la structure du centre commercial à sa convenance, mais pour cela il devrait évacuer toutes les personnes sous le toit de verre.
Il savait qu'il n'exercerait un contrôle sur les centaines de personnes ici que quelques minutes avant que tout ne devienne confus. Mais elles seraient largement suffisantes pour entasser l'argent des boutiques environnantes, ce à quoi ses hommes s'employaient en ce moment. Une bijouterie, deux magasins de vêtements de mode, une parfumerie et une banque allaient céder toutes leurs liquidités. Mais ça n'était certainement pas ça le plus important. En fait c'était même secondaire.
Non, ce qui était intéressant ici et maintenant, c'était la présence du rejeton de la richissime famille Saadé. Ce qui était pratique avec les les touristes, c'est qu'ils ne restaient pas longtemps au même endroit, ce qui rendait leur emploi du temps très dense... Mais surtout très facile à prévoir.
Le gamin était là. Sa famille, très influente dans le transport de marchandises serait prête à tout pour le récupérer en un seul morceau. Le reste de ce qu'il se passait ici n'était que poudre aux yeux pour masquer le vrai méfait.
Alors les complices de l'ange passaient entre les civils, terrorisés, avec une photo de l'enfant. Parfois ils demandaient aux gens prostrés s'ils avaient vu l'enfant, tout en faisant main basse sur leur portefeuille.
Lyam Saadé:
Tic tac, l'heure tournait. Dans dix minutes, ils auraient le garçon, de l'or, et prendraient la fuite... Ou alors il faudrait user de méthodes plus... Sauvages...
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Bienvenue dans le premier Event du forum ! Vous pouvez répondre à la suite dans l'ordre qui vous convient. Afin de ne pas faire une partie trop longue dont l'intérêt baisserait avec le temps, il vous est demandé de répondre dans un maximum d'une semaine. Passé le délai, le tour suivant sera effectué, même si vous n'avez pas joué. Merci de prioriser l'Event sur vos autres RPs pour ne pas prendre de retard.
Vous pouvez effectuer des dialogues et des actions, mais gardez en tête que seule une action spéciale sera tenue en compte pour un jet de dés, ou vous opposer aux PNJs. Cette mesure est prise pour que chaque joueur ai le même nombre de tentative d'action en un seul tour.
Si vous avez besoins d'informations spécifiques vous pouvez me contacter par MP sur le forum ou sur discord.
Je vous souhaite un bon Event, et bonne chance !
La fin du premier tour sera le dimanche 9 à 23h59.
Les achats de Noël, toujours une mince affaire ça… Et même une perte de temps cela dit, enfin, cette année je le fête avec ma sœur jumelle et comme toujours, je ne sais pas trop quoi lui acheter. C’est compliqué les nanas, tu ne sais jamais trop ce qui leur fait plaisir et pour une star de sa renommée, c’est encore plus compliqué, car elle a déjà tout. Étant donné que c’est ma journée de repos, je me suis dit que j’allais en profiter pour aller au centre commercial faire tout ce que j’avais à faire. J’ai essayé de demander à toutes les nanas que je connaissais au sein de l’école de police, pour savoir ce qui leur ferait plaisir mais tout ce que j’ai récolté ce sont des trucs divers et variés. Il y en a même une qui m’a dit qu’elle voulait un mec pour les fêtes de fin d’année. Ça ne m’aide absolument pas…
Je suis arrivé assez tôt pour avoir le temps de trainer et espérer éviter la grande foule. Non parce que je sais déjà que l’on va s’engueuler avec ma deuxième conscience pour savoir quel sera le meilleur cadeau pour Aliyah, et ça me soule d’avance. Même si je suis en simple civil aujourd’hui, je porte toujours sur moi, mon flingue et ma carte de gardien de la paix. On ne sait jamais ; ils sont bien cachés au fond de mon sac et ainsi je passe le contrôle d’entrée assez facilement. Personne ne me suspecterait de quoi que ce soit. En même temps, je ne suis pas là pour faire du mal. Juste faire mes achats de noël et rentrer le plus rapidement possible chez moi.
J’ai à peine le temps de déambuler dans une boutique qu’un truc pas normal me fait froncer les sourcils. Ah… Bon, prise d’otage de ce que j’entends au micro. Ne surtout pas paniquer et commencer à chercher un plan de secours ou bien une sortie. Les coups de feu que je viens d’entendre aussi ne me font guère plaisir et je crains que ces types aient de la lourde cargaison. Je ne vais pas aller très loin avec mon pauvre flingue de flic… Il suffirait que j’arrive à donner l’alerte à mes collègues, sans me faire remarquer et le tour sera joué. Je vois bien la panique qui commence à s’emparer des gens et je ne peux que leur donner raison. Aie mes narines me joue des tours j’ai l’impression. Il y a au moins un ange ici. Je le tiens à l’œil et espère que ma couverture démoniaque ne sera pas tout de suite dévoilée. Je ne sais pas très bien la cacher et il est parfois assez facile de savoir ce que je suis réellement…
Moi, je suis un fou et pour venir des bas-fonds, ces types ne me font absolument pas peur. En revanche, je ne sais trop ce qu’ils recherchent… De toute manière, je suis obligé de rejoindre les autres personnes et obéir à ce qu’ils demandent. Ils font passer une photo d’un enfant… Hum… okay pour une fois, mon autre conscience et moi-même sont sur la même longueur d’onde, on ne va rien tenter. L’instructeur me rabâche en permanence que je dois protéger les autres et ne pas foncer tête baissée dans les problèmes. Je vais me contenter d’observer pour l’instant et j’ai juste eu le temps de composer le numéro d’urgence mais sans pouvoir leur dire quoique ce soit. Espérons que quelqu’un aura compris le message sans même l’avoir entendu.
Encore une fin d'année qui s'était mal passée, voir pas passé du tout.... Le 24 décembre au soir avait eu lieu dans le plus grand des calmes. Comme d'habitude, Alliel ne s'était pas pointé.... Trop de boulot.... Kalla avait cuisiné une oie complète pour Noël et l'avait farcie avec du thym, de la chair à saucisse, du jambon, des magnifiques champignons à gros chapeaux portobello, des oignons caramélisés, le tout découpé en fines lanières ou en petits dés et largement arrosé de cognac de cuba. D'habitude il rajoutait aussi des marrons qu'il faisait tremper dans la sauce de cuisson de l'oie, mais cette fois-ci il n'en avait pas trouvé. Il avait opté comme accompagnement pour des pommes de terres en robe des champs recouvertes de crème fraiche, d'oignons verts et de tabasco. Et enfin pour l'entracte du désert il avait fait une charlotte aux fruits exotiques (la préférée d'Alliel). Il avait acheté de quoi se mettre bien rond pour la soirée, deux bouteilles de vin rouge en entrée, Whisky pour le plat de résistance et le fond de la bouteille de cognac bien-sur! Au final il s'était retrouvé assis à table à attendre l'arrivé de son frère pendant plus d'une heure, se connectant à la ruche pour savoir ou l'affaire du moment en était. Le chaos avait l'air des plus totale, les anges cavalaient dans tous les sens, apparement il se passaient des choses fort étranges dans les alentours de Sullustéhan, quelque chose de gros se tramait. Cependant même connecté à la ruche Kalla n'arrivait pas à avoir plus d'infos sur la mystérieuse mission, de toute façon il ne cherchait pas. Il ne faisait aucunement partie de la voie des armes et ne tenait pas à prendre part au conflit qui durait déjà depuis plus de deux décennies. Tout ce qui l’intéressait c'était de savoir si Alliel allait bien et si il allait se décider à décrocher de ce super marasme pour venir le rejoindre. Quand il fut claire que Kalla finirait la soirée seul, il se déconnecta de la ruche, resta un moment assis devant sa table l'air pensif, puis se leva lentement, groggy, haussant les épaules pour chasser sa peine. Dans un mouvement de déception, il s'empara des plats qu'il ficha à la poubelle sans ménagement.... d'habitude il n'était pas pour la gâche, mais ce soir se mouvement l'avait happé de manière impulsif, comme une exorcisation de sa colère rentrée. Cela faisait trois ans qu'il passait Noël sans sa femme et Alliel ne faisait même pas l'effort de décrocher de son job durant les fêtes. Ce qui n'était pas impossible pour lui, vu les missions qu'il enchainait à l'année longue sans broncher, il aurait largement pu demander à avoir son soir de congé. Mais encore une fois ce garçon était trop accro à son job et sa promotion n'était pas loin.... Kalla passa donc sa soirée seule en compagnie des bouteilles, se réveillant le lendemain matin pour le discours de la Reine, avec une gueule de bois phénoménal....
Le réveillon du jour de l'an n'avait pas été mieux, il l'avait passé en soutient médicale à l'église de la violence, sachant pertinemment que sont frère serait encore une fois hors jeu. Il avait enchainé les indigestions post-fêtes de noël, et finissait la soirée dégoulinant de fluides divers et peu ragoutants, pour enfin rentrer chez lui tout penaud, à pieds vers 2h du matin.... Le seul moment gratifiant de cette soirée, la possibilité de marcher sur le bord de la Lagoon Promenade, l'une des chances d'avoir une maison en bord de mer, c'était de pouvoir profiter de cette promenade, s'avancer le long de la côte bordée de petites boutiques de bouffe fraiche, de fruits de mers et de marchands de churros. Kalla s'installa sur le petit tabouret d'une baraque à fruit de mer, et commanda au petit monsieur grassouillet qui tenait le stand, six huitres fraiches avec un filet de citron. Après avoir gobé goulûment ses huitres, seul cadeau de sa soirée, Kalla avait fini par se lever lourdement, déposer un billet et quelques pièces sur le comptoir et enfiler un pied devant l'autre. Jetant de temps en temps des coups d'oeil à sa gauche vers la mer que l'on voyait à peine dans la pénombre, mais que l'on entendait très bien, il se rentra lentement dans sa case....
Le lendemain, après un réveil un peu difficile et après s'être envoyé un thé vert Oolong et avoir fumé sa pipe, le jeune cinquantenaire était sorti en direction du centre ville. Il ne comptait pas rester fâcher avec son frère et la promotion de son petit trésor d'emmerdeur arrivant promptement, il s'était décidé à aller lui acheter un cadeau pour le féliciter. Il voulait marquer le coup. Il s’avançait donc tranquillement dans la Belford Avenue en direction du centre commercial La Visitation. Il faisait beau dehors, les rayons du soleil, tapaient doucement sur le coin de sa tempe et lui réchauffait gentiment le visage. Il avait bien envie de rester prendre un bain de soleil quelques minutes de plus, mais en même temps le magnifique toit en verre du centre commercial douchant les allées de rayons de soleil était aussi fort accueillant. Il entra donc à l'intérieur, passa la sécurité rapidement car il n'avait jamais de sac sur lui et ne portait qu'un mince porte monnaie dans sa poche gauche. Il se dirigea ensuite vers une boutique de bijouterie de luxe, s’arrêtant en premier lieu devant leur vitrine, pour regarder les objets mis en exposition. Kalla détestait les bijoux et n'était absolument pas bling-bling, mais Alliel lui adorait ça. Il avait une chaine en or autour du coup avec la représentation d'un angelot (représentation que se faisaient les humains des petits anges) sur un médaillon, il portait aussi une montre qui valait une fortune sur son poignet droit et une gourmette en argent avec un dicton en latin (Alea Jacta Es, très symbolique dans sa ligne de métier) gravé sur le dessus, à son poignet gauche. Il avait aussi un anneau discret en argent sur l'oreille droite. Bref un vrai sapin de noël.... Kalla s'était dit que pour lui faire plaisir, il lui prendrait bien des boutons de manchettes, mais Alliel portait rarement des costumes complets (c'était déjà ça!). L'ange entra dans la boutique et se dirigea vers les montres à gousset en or. Il posa ses yeux sur une magnifique montre avec un design très particulier pour le coup : en forme de losange, très fine. Elle était très sobre, avec sur les contours, de très fins dessins de fleurs sauvages et discrètes, entrelacées de feuilles, probablement tracées avec la plus grande minutie, un vrai travail d'orfèvre! Il prendrait celle-ci et la ferait engraver avec un petit mot!
Au moment ou il se dirigeait pour s'adresser à une vendeuse, une annonce portant dans toute l'enceinte du centre commercial retentit.
-" Tout le bâtiment est bouclé. Les vigiles sont avec moi, n'essayez pas de sortir ou vous allez avoir des problèmes. N'opposez aucune résistance et tout se passera bien. D'ici dix petites minutes les flics seront là pour tenter de vous aider. Ne faites rien de stupide et tout se passera bien."
Cela ne sentait pas bon du tout, les gens autour de lui se mirent immédiatement à crier et se réfugier au sol. S'agglutinant proche des comptoirs à bijoux. Les employés eux, avait disparus, accroupis de l'autre côté de leurs comptoirs. Kalla, s'exécuta comme tout le monde et se mis à terre. Il essaya de se connecter à la ruche, savoir si il pouvait collecter des infos, mais rien? Apparement les anges n'étaient pas encore au courant?? Ne voulant inquiéter personne avant d'en savoir plus, il ne pipa mots et se déconnecta de la ruche. Il essaya de percevoir ce qui pouvait bien se passer à l'extérieur du magasin. Rampant très prudemment vers l'un des côtés de la porte, il s'arrêta proche de la charnière et tendit l'oreille. Des gens s'agitaient à l'extérieur. Plusieurs groupe se précipitaient dans divers magasins et ressortaient avec des sacs pleins. Sans doute les vigiles dont l'homme au micro avait parlé, avec des sacs pleins de tunes.... Prise d’otages? Cambriolage ça c'était certain. Cependant il se pouvait qu'il y ait autre chose? il le sentait.... Il avait se pique dans l'estomac, caractéristique que des êtres n'appartenant pas qu'à la race humaine étaient dans le coup. Démons? Bizarrement, cette fois ce qu'il ressentait n'allait pas dans ce sens.... Ce pourrait-il qu'un Ange??
Râles. Soupirs. Ivresse charnelle. Coups de bassin enivrants. Apogée. Shitload of cash. La voilà qui comptait les billets rapidement, fredonnant La Vie en Rose et un sourire satisfait au visage pendant que son client remontait sa braguette et remettait un peu d’ordre dans sa chevelure abondante poivre et sel. Le propriétaire de la parfumerie sur laquelle elle avait jeté son dévolu était bel homme : quarantaine avancée, il avait la forme, savait se vêtir avec classe et conservait une barbe parfaitement taillée. Il avait un charisme fou, mais malgré tout, se réduisait volontiers à baiser une pute dans le backstore de la boutique, lui qui avait une libido si élevée que cela frôlait les limites de la problématique. Il en avait eu pour son argent, visiblement, puisqu’il venait de la payer grassement. Si son apparence était de nouveau soignée, il avait visiblement de la suite dans les idées, puisqu’il se lovait d’ores et déjà dans son dos, glissant une main sur sa poitrine, au passage, dans le décolleté de son chemisier blanc satiné de bon goût. La belle gloussa malgré la palpation non réclamée et se contenta de ranger les billets dans son sac à main avant de pivoter sur elle-même pour faire face à son client.
- Petit gourmand, va! Fit-elle avec un sourire coquin, réajustant sa jupe cigarette couleur d’encre au passage.
Son long collier doré surmonté de quelques perles lui glissait sur les clavicules, faisant son chemin jusqu’à son décolleté dans le but assuré d’attirer l’attention générale vers cet endroit de son anatomie de manière subtile et classe. Son vis-à-vis avait une fois de plus mordu à l’hameçon, lui qui était si facile à titiller.
- Mais je dois te laisser, mon chou... Roucoula-t-elle en glissant ses mains aux ongles parfaitement manucurés sur la nuque du propriétaire des lieux. Si l’envie de te satisfaire à nouveau me taraude, je suis malheureusement attendue ailleurs. Mais je t’assure que ce n’est que partie remise...
Un sourire coquin, des doigts langoureux, la belle se détacha malgré tout de son client qui, visiblement, aurait préféré qu’elle reste plus longtemps. Tournant les talons, elle lui envoya un baiser soufflé, puis glissa une main rapide dans l’une des caisses du backstore agrippant une petite boîte contenant un flacon de Chanel N°5, son parfum préféré.
- Je prends ça au passage! Se contenta-t-elle de rétorquer, sachant que l’homme ne dirait rien. Cadeau de la maison.
Ses somptueux Louboutins rouges (ceux-là mêmes offerts par Kallatriel, tiens!) la portèrent hors de la parfumerie alors qu’elle rangeait la bouteille nouvellement acquise dans son sac à main. Ses talons claquaient sur le sol lustré de La Visitation alors qu’elle jetait un regard autour d’elle, repérant les autres boutiques qui lui faisaient envie. Son déhanchement naturel attirait l’attention de certains passants dont l’âge oscillait entre la majorité et l’adolescence et la belle se contenta de leur balancer un clin d’œil, aucunement courroucée devant leurs œillades évidentes. Au bout d’un moment, son regard verdoyant se posa sur l’immense vitrine d’une bijouterie et elle esquissa un sourire en reconnaissant sans mal (de loin) la silhouette déglinguée de Kallatriel. Si d’emblée elle avait voulu le saluer candidement, la prostituée retint son geste puisque des coups de feu se firent entendre; véritable raffut terrifiant, devait-elle l’admettre.
Dans un geste instinctif, elle se planqua derrière l’une des grandes colonnes en marbre, jetant un regard affolé autour d’elle alors que des prolétaires étaient en proie à une panique évidente. Un message se fit entendre à travers les haut-parleurs du centre commercial et ce dernier donnait froid dans le dos. Visiblement, La Visitation était sous le joug de quelconque gang ou groupe terroriste... Le cœur battant la chamade, la démone pestait intérieurement. Elle aurait dû s’écouter davantage et se contenter de son plan initial : rester dans sa piaule à mâter Friends tout en buvant du vin plutôt que s’aventurer inutilement dans ce foutu centre commercial! Il lui restait encore un peu de parfum à la maison et quelques économies! Merdouille!
Accroupie à la base de la grande colonne derrière laquelle elle avait pris refuge, la prostituée jetait des regards ici et là, observant quelques boutiques soigneusement désignées être prises d’assaut par les criminels, lesquels faisaient main-basse sur le contenu de leurs coffres. Assurément qu’elle eut une pensée pour son client de la parfumerie! Mais que pouvait-elle faire d’autre?
Rapidement, elle fut repérée par l’un de ces connards masqués et il s’approcha d’elle, téléphone en main, pour lui montrer la photo d’un môme qu’elle n’avait jamais vu. Sans piper mot, elle secoua négativement de la tête : elle n’avait jamais vu ce gamin. Dès lors, le criminel s’empara de son sac à main, ce qui, cette fois, poussa la jeune femme jusqu’à l’indignation.
- Hey!! C’est à moi! Se braqua-t-elle en arrachant d’un mouvement vif son bien des mains de son interlocuteur masqué. Non, mais ça va pas la tête?! Il n’y a rien pour vous là-dedans! À moins que vous ne comptiez me dérober ma DivaCup?! Breaking News! Elle n’est ni faite en or, ni sertie de diamants!
Sa répartie cinglante ne lui rapporta absolument rien... sauf peut-être l’amusement de son agresseur, lequel se contenta de glousser avant de lui confisquer à nouveau le sac à main. De plus, il la força à se redresser, agrippant l’Aldagoon sans ménagement par le bras pour la tirer à sa suite, loin de sa cachette improvisée.
- Aïe! Vous me faites mal, sale goujat! Grogna-t-elle furieusement entre ses dents serrées... alors qu’on la traînait bêtement auprès des autres otages.
Pas de fleurs pour les jolies roses, pas vrai?
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I'm bulletproof, nothing to lose Fire away, fire away Ricochet, you take your aim Fire away, fire away Shot me down but I won't fall I am titanium
Lyam Saadé se sentait pris au piège. La main glacée de la peur serrait son cœur en une étreinte de fer. Le petit garçon s'était jeté à terre instinctivement lorsque les détonations avaient claqué. Il ne comprenait rien à ce qu'il se passait ! Il était en train de faire le tour des boutiques, cherchant un cadeau souvenir à faire à ses parents lorsque tout était devenu fou! Il n'aurait jamais dû s'écarter des autres. Maman l'avait pourtant bien prévenu ! Il avait voulu n'en faire qu'à sa tête. Et maintenant il sentait les larmes lui monter aux yeux alors que les vilains passaient parmi les gens, les détroussant sans ménagement. Réfugié derrière le comptoir du magasin, il observait les évènements, caché derrière le porte-manteaux.
De là, il vit que les méchants étaient armés. Ils avaient des masques effrayants, et se comportaient en gangsters. Ceux qui ne voulaient pas céder leurs biens se faisaient frapper à coups de crosse ou de poing dans la face ! Les gens se serraient les uns les autres, obéissants fébrilement dans l'espoir de se sortir sans encombre de là. Des enfants pleuraient. Parfois, près des portes de sortie, on entendant des coups de feu, suivit d'un hurlement bref. C'était terrifiant !
Là-bas, une dame soudain glapit et se battit pour son sac. Beaucoup de têtes se tournèrent vers elle. Le garçonnet en profita pour s'arc-bouter et tenter une sortie. Il fila aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine ! Il avait l'impression que tous pouvaient entendre les cognements et allaient le repérer. Se frayant un passage entre un vieux monsieur et un jeune avec une casquette et un skate, son regard accrocha soudain un jeune avec des cheveux blancs. Celui-ci avait un air pas du tout apeuré et il avait sortit son portable, cherchant à le dissimuler avant qu'on le lui confisque. Ce monsieur n'avait pas peur ! Et comme personne ne lui prenait son téléphone, il pouvait appeler les secours. Peut-être que Liam pourrait en profiter pour appeler ses parents pour qu'ils viennent le chercher ? Oui, c'était la meilleure chose à faire !
Arrivant dans le dos du monsieur qui était son dernier espoir, l'enfant tira sur le bas de son t-shirt pour prendre son attention le plus discrètement possible.
-"Monsieur, aidez moi !"
Souffla-t-il, tous ces espoirs dans cette simple phrase, les yeux brillants de crainte et d'espoir.
Un garde s'approchait peu à peu du duo. Son arme UMP9 en bandoulière il n'était à qu'à trois fouilles de Lawrence, et le petit Lyam ne semblait pas vouloir repartir, il s'agissait de faire vite...
L'ange de son côté trouvait le temps un peu long. Les secondes s’égrenaient sans qu'il ne se passe rien de palpitant. Tout le monde obéissait bêtement aux ordres, ce qui l'arrangeait, mais l'ennuyait au plus au point. Pas un flic voulant jouer au héro, pas un citoyen courageux pour se dresser contre l'adversité, pas même une vieille dame qui ferait une crise cardiaque à cause de la pression, l'obligeant à modifier ses plans. Bref aucun cas spécial à gérer qui lui donnerait un peu de plaisir à faire son boulot. Qui aimait se lever le matin, aller au travail, suivre une routine toute réglée et n'avoir aucune surprise, aucune variation dans le quotidien ? Pas lui en tous cas...
Mais un cri de protestation toucha ses oreilles. Derrière son masque, un sourire étira ses lèvres. Par la Déesse ! Merci de continuer à l'exaucer malgré... Tout ce qu'il s'était passé...
Il marcha nonchalamment vers l'origine du raffut. Son porte-flingue avait attiré la gueularde avec les autres otages spéciaux. Une belle jeune femme au regard enflammé parée d'une robe élégante assez peu commune de part les rues de la ville. C'est en s'approchant qu'il sentit ces vibrations dans son âme. Ce frisson particulier lorsque l'on est en présence de quelqu'un de... supérieur, disons. Intéressant...
S'approchant encore, il profita de sa balade pour faire main basse sur une boite de chocolat dans le rayonnage de la vitrine qu'il dépassait. C'est alors qu'il capta le regard d'un ancien. Le mec avec ses fringues dépareillées et abîmées par le temps lorgnait intensément sur la jeune femme à crinière carotte. Venait-il d'avoir un coup de foudre, là tout de suite au milieu du chaos ? Marrant ça, peut-être allait-il les réunir, voir si le papy allait jouer aux héros. Ou simplement agissait-il tel Cupidon, soucieux de rapprocher les personnes faites les unes pour les autres ? Aaaah... C'était vraiment un chic ange...
Il posa la main sur l'épaule du type aux cheveux blancs tirant sur le rose, et sentit un léger sursaut en son cœur. Bigre ! Encore une créature surnaturelle ! Quelle chance ! Lui qui avait eu d'innombrables fois eu affaire à des démons, pariait ici sur un ange. Un foutu compatriote ! La journée commençait à se découvrir des rebondissements vraiment très intéressants.
-"Allez, suis moi le vieux. Et pas de conneries avec l'Esprit de la Ruche où je pète chacun de tes vieux os... Pour que tu n'en fasses pas. Tu as saisis ? Ah ah ah !!!"
Poussant devant lui d'une poigne de fer le papy mal fagoté, il l'amena avec lui avec les otages du round 2. Il lui intima une pression pour qu'il s'agenouille calmement avec les autres, et s'avança vers la jeune femme qui avait eu l'honneur d'attirer son attention en première. Il se recoiffa d'une main et ôta son masque, parvenu à son niveau.
L'Ange à la Sucette:
-" Bien le bonjour chère demoiselle. Je suis désolé que l'on vous brusque ainsi sans ménagement. Veuillez accepter mes excuses, mais il s'agit d'une opération primordiale. Décrivez moi votre sac, peut-être que je pourrais me débrouiller pour vous le faire renvoyer."
Le vigile qui en était doté eu un grognement amusé de mépris et retourna détrousser d'autres innocents. Abordant ainsi la conversation pour passer le temps, l'ange compta. Avec le vieil ange, il avait là un petit groupe de sept personnes, ce qui serait bien plus facile à manœuvrer. Sans compter qu'une présumée démone, et un ange seraient bien plus 'par balle' en cas de besoin, que les autres.
Son second, équipé du KRISS Vector les rejoint à cet instant.
-"Pas de traces de l'enfant. Encore cinq minutes de fouilles et on passe à la phase deux. L'hélicoptère a décollé. Il sera là dans quinze minutes environs."
Un pic de colère submergea soudain l'ange. Il aurait voulu tuer instantanément l'incapable !! Mais il en avait encore besoin.
-"TROUVE LE IMBECILE !! ON FAIT SAUTER LA VERRIERE DANS DIX MINUTES ! GROUILLE TOI CONNARD !"
Il aurait pu le tuer d'un coup de poing fulgurant, mais usa de toute sa volonté pour éviter l'irréparable. Il fallait qu'il revienne à son calme olympien. Alors il tira une autre Chupa Chups, goût Coca, cette fois, avec un chewing-gum et l'enfourna dans sa bouche. Puis se tournant vers la jeune femme à robe cigarette et lui tendit la boite de chocolats qu'il avait subtilisé plus tôt. Le vieux continuait de la dévisager avec une intensité étonnante.
-"Tenez jeune nymphe, en gage de mon admiration pour vous."
Et il pointa du doigt le vieux.
-"Vous vous connaissez ? Ton père, peut-être? Non, je ne crois pas. (Il eu un sourire malicieux). Vous vous êtes déjà battus c'est ça ? Il a essayé de t'exterminer au nom de la Déesse ?"
Ignorant totalement que ses paroles pouvaient informer ou non des humains de la Grande Guerre, il questionnait sur le ton de l'amusement. Il avait un certain plaisir à imaginer le vieux bonhomme s'épuiser à traquer et tenter vainement de faire mordre la poussière à l'adlagoon, alors qu'en son petit cœur, il ressentait assurément quelque chose pour elle. Oui, il voulait croire à ce scénario, car il était émouvant. On pourrait en faire un film ! Et un bon.
En même temps, ce film n'était-il pas le résumé de la vie de tant d'anges envoyés ici ? Combien avaient perdus des amis, des frères, des sœurs, combien s'étaient entichés de l'ennemi ? Combien avaient refusés des ordres, au nom de l'amour ? Combien en avaient soufferts ? Et combien encore avaient tué leur âme sœur ? Même si cette âme était corrompue ?
Un instant seulement il retomba dans le passé et songea à Elicia. Son regard, son parfum. La corne qui dépassait de sa mèche bouclée. Son sang acide. Partout. Et Aemulus, brisé, qui se cramponnait à son cadavre malgré les brûlures.
L'ange eu un soupir. Il était temps qu'elle mette fin à tout cela. Alors peut-être que les sacrifiés de ce monde auraient un sens. Et que la paix reviendrait...
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C'est la fin du tour 1 !
Pour ce tour, 2 rands ont été lancé : -Un jet de dé pour savoir qui Lyam irait voir parmi les joueurs, et c'est l'intraitable Lawrence qui se retrouve avec ce péril en plus à gérer.
- Et un rand à été lancé afin de déterminer si Lawrence pouvait envoyer son appel de détresse sans se faire repérer par les gardes. Bravo à lui, il avait 4 chances pour 6 de se montrer assez discret, et c'est avec succès qu'il a prévenu ses camarades de la situation ! S'il obtenait un résultat aux dé de 1 ou 2, il était vu. Mais il a fait un fabuleux 5. En plus de son +1 en Discrétion, cela fait 6. Donc une réussite !
Des forces de police tenteront donc d'entrer à un moment lors de l'Event. Tenez vous prêts !
Encore une fois, vous pouvez répondre dans l'ordre qui vous convient. Bonne inspiration et bonne chance !
La fin du second tour sera le dimanche 16 à 23h59.
Pourquoi a-t-il fallu que je me retrouve là à cet instant précis tiens ? Et pourquoi le gamin que ces idiots de preneurs d’otage soit celui qui est expressément venu me demander de l’aide alors que je tentais de garder ma couverture discrète ? Bon, déjà, j’ai pu avertir discrètement mes collègues, ce qui est une bonne chose car cela veut dire qu’ils devraient bientôt rappliquer. Mais bon sang de bonsoir, pourquoi ce gamin est-il venu me trouver ? On va se faire repérer tous les deux par l’autre con avec son pistolet mitrailleur UMP9 là, qui est à trois fouilles de moi ! Je regarde le gamin qui s’est réfugié derrière moi et observe l’autre qui semble ne pas encore regarder dans notre direction.
« Petit… c’est toi qu’ils recherchent, tu sais pourquoi ? »
Bien que le nom de famille Saandé ne me soit pas non plus totalement inconnu, je me demande ce qu’ils lui veulent. Ah ça y est mes neurones me disent que ce doit être pour la mine d’or que vaut cet enfant. Je pourrais tout aussi bien le kidnapper moi-même et demander une rançon à ses parents tiens. Puis, je disparais de la surface de la terre. Je sais que ça ne plairait pas à ma jumelle mais bon. Dans le fond, je reste un gars avec son adn de gangster. Ah vite, réfléchis rapidement Law ! Soit, je ne fais rien et on se fait repérer directement car je ne pourrais pas cacher la présence du petit plus longtemps, soit je m’enfuis en le laissant aux mains de ses agresseurs mais l’idée de vouloir moi-même le kidnapper me pousse à rester, ou alors j’aide le gamin à partir et je fais diversion en me précipitant sur l’ennemi. La fouille continue et il ne reste à présent que deux personnes devant nous. Qu’est-ce que je fais bordel ?! Okay calme toi, calme toi Law… Je jette un œil rapide et discret vers le gosse, murmurant par-dessus mon épaule.
« Fais exactement ce que je te dis et ne sois pas surpris de ce que je vais faire. »
Je me retourne d’un éclair avant de chopper mon flingue, de prendre le gamin à parti et lui poser mon flingue sur la tempe. Il est tétanisé mais c’est soit ça, soit on allait crever tous les deux. Pari risqué mais perdu pour perdu hein ; autant faire du profit aussi dans cet engrenage. Je ne devrais pas agir comme ça mais le foutu destin ou je ne sais qui a décidé de me foutre le problème dans les pattes.
« ON NE BOUGE PLUS ! LE GAMIN EST A MOI. »
Je regarde fixement l’homme à la mitrailleuse qui semble ne pas bien comprendre ce qu’il se passe ici. Les autres personnes en voyant le pistolet sont encore plus effrayées et j’espère bien que la panique me laissera le temps de dégager avec l’enfant. Mais l’autre est malin et alors que l’on commence à se mêler à la foule pour disparaître, il donne des coups de mitrailleuse en l’air et tout le monde se fige.
« Tss… »
L’homme nous regarde à nouveau, je replace le pistolet sur la tempe du gamin tout en le fixant du regard. Je n’aime pas son odeur.
« Vous voulez le gamin ? Eh bien moi aussi. Alors soit on se bute l’un l’autre, soit éventuellement, nous pourrions conclure un marché ensemble. Qu’en pensez-vous ? »
C'était forcément un ange! Il le sentait maintenant, son aura si.... Particulière.... Mais un individu aussi amoché mentalement? Faire du mal à des humains? Cela ne pouvait pas se faire au nom de la Déesse....
Kalla était toujours semi allongé, l'oreille collé à la charnière de la porte de la Bijouterie, essayant de capter ce qu'il se passait sans trop se faire voir. Quand soudain, il entendit des cris de protestations?!
Oh cette voix lui était plus que familière....
-Hey!! C’est à moi! Non, mais ça va pas la tête?! Il n’y a rien pour vous là-dedans! À moins que vous ne comptiez me dérober ma DivaCup?! Breaking News! Elle n’est ni faite en or, ni sertie de diamants!
Au son de cette voix, son sang ne fit qu'un tour et il se leva d'un bond sans même s'en rendre compte, avant de se ressaisir rapidement et de s'arrêter net sur son chemin qu'il avait entamé machinalement vers la sortir de la Bijouterie. Il ne fallait pas qu'il se fasse prendre. Mais qu'est-ce que Prime fichait ici? Putain de coïncidence de merde.... Il ne pouvait pas laisser la jeune femme se faire malmener ainsi.... Il fureta d'un œil derrière la porte, la voie était libre, il en profita pour se faufiler à l'extérieur de la Bijouterie et se précipita au milieu d'un stand de promo de chocolat. De là, il avait une vue imprenable sur les événements. Il avait les otages droits dans son visu.
Primerose était en train de se faire trainer sans ménagement par le bras vers le groupe d'otage dans la boutique d'en face. La jolie jeune femme, parfaitement apprêtée, avec sa magnifique robe cigarette et ses jolies boucles rousses trottait tant bien que mal sur ses talons malmené par le goujat qui tenait son sac de l'autre mains. Il avait l'air de serrer fort ce con. Oh les superbe Louboutins rouge candied apple qu'il lui avait offert! L'ange eut une fraction de second un petit pincement au cœur en voyant les escarpins aux pieds de la jeune femme.
-Aïe! Vous me faites mal, sale goujat!
Elle grognait fort la petite! Malheureusement cela n'avait pas l'air d’effrayer son capteur. Qui la balança sans ménagement dans le tas des autres otages. Et comme à son habitude (pour les gens qu'il aimait) Kalla se faisait un sang d'encre. Il regardait très anxieusement Prime. Il était tellement anxieux, le regard fixe, que son instinct d'ange ne l'avait pas avertit de l'arrivée imminente de l'ange, au masque, auteur du coup de force, au stand de chocolat.
L'ange masqué posa sa paluche sur la veste de Kalla et l'empoigna avec fermeté, le forçant à, se relever, une boite de chocolat dans l'autre main. Et merde, la raclure avait capté qu'ils partageaient un ADN en commun.... fait chier.... L'autre ne se fit pas prier pour le lui rappeler.
-"Allez, suis moi le vieux. Et pas de conneries avec l'Esprit de la Ruche où je pète chacun de tes vieux os... Pour que tu n'en fasses pas. Tu as saisis ? Ah ah ah !!!"
Charmant.... Kalla se fit pousser violemment dans le dos et fini par se faire mettre à genoux pile devant Prime, face à face à quelques centimètre des lèvres de la jeune femme. Il lui aurait bien encore volé un baiser. Mais c'était clairement pas le moment et il ne voulait pas la mettre plus dans le pétrin qu'elle ne l'était déjà en attirant trop l'attention sur eux. Il fit donc volte face rapidement et se rangea sur le côté des otages essayant de se faire discret. Le sale type, s'avança devant Prime et eu l'audace ou la stupidité de retirer son masque. Ça c'est l'effet Primerose sur vous ça.... espèce de sans-dessein....
Ah la sale tronche! Le bellâtre avait la tête grossière d'un Phoebus mal fagoté sorti tout droit de l'histoire de Notre Dame de Paris. Blondinet, cheveux mi-long avec une barbiche de menton à peine développée, comme un ado prépubère, il avait tout d'un Phoebus, sauf la carrure, il avait l'air d'un gringalet. Ouais.... le gars avant vraiment la grande classe....
-" Bien le bonjour chère demoiselle. Je suis désolé que l'on vous brusque ainsi sans ménagement. Veuillez accepter mes excuses, mais il s'agit d'une opération primordiale. Décrivez moi votre sac, peut-être que je pourrais me débrouiller pour vous le faire renvoyer."
Maintenant qu'il avait suffisamment effrayé Prime, il se permettait d'être poli?! Au moins si il lui rendait son sac ça serait déjà bien.... Ils se firent compter.... à d'ailleurs combien était ils en tout? Sept? Le second de l'Ange, muni d'un KRISS Vector, les rejoint à cet instant.
-"Pas de traces de l'enfant. Encore cinq minutes de fouilles et on passe à la phase deux. L'hélicoptère a décollé. Il sera là dans quinze minutes environs."
L'ange devint rouge pivoine. Cela se voyait, il se contenait difficilement, l'individu était bien plus dangereux et instable que son allure général....Le gringalet n'en puis plus de se contenir et fini par exploser au visage de son comparse,
-"TROUVE LE IMBECILE !! ON FAIT SAUTER LA VERRIERE DANS DIX MINUTES ! GROUILLE TOI CONNARD!!"
lui postillonnant à la face, mais retrouvant également une couleur de teint un peu moins inquiétante, revenant tranquillement du rouge pivoine, à un rouge sanguin un peu plus léger, pour finir sur un rose pâle....Kalla était resté en apnée par mimétisme quasi, et reprenait seulement son souffle au même moment que l'ange qui eu fini de cracher son venin sur son acolyte.
Ok.... oui c'était très sérieux, l'ange était dangereux.
Kalla releva quand même l'information importante, ils cherchaient un enfant? Que voulaient-ils bien faire avec un pauvre enfant? Que pouvait bien avoir cet enfant de si spécial? Si seulement il pouvait se connecter à la ruche, depuis le temps, tous les anges de Roanapur devaient être au courant. Il pourrait récupérer des informations utiles….Mais il ne pouvait pas se le permettre, l'autre dingue là, lui trouerait très certainement la peau si il le prenait à se connecter à la ruche. Lui-même était il connecté? Très certainement que non, mais il intercepterait Kalla à coup sûr.... Merde....
Et maintenant le gars se prenait pour un chef d'orchestre, agitant les bras au son d'une musique imaginaire, sans doute dans le but de se calmer, il jeta son dévolu sur une autre sucette Chupa Chups, qu'il suçota goulument comme un gamin. Il finit par s'en retourner vers Prime et se penchant très nettement vers elle, lui tendit la boite de chocolat.
-"Tenez jeune nymphe, en gage de mon admiration pour vous."
Merde.... Mais il était trop près de son visage là! Kalla se surprit à fixer la jeune femme intensément avec une grande anxiété, effrayé de se demander ce qu'elle pourrait bien tenter pour se défaire de cette situation, son inquiétude était insoutenable et inconsciemment il attirait encore plus l'attention sur eux.
L'ange jeta un coup d'oeil en coin dans sa direction et se para d'un sourire narquois, il le pointa directement du doigt. Grossier personnage!!
-"Vous vous connaissez ? Ton père, peut-être? Non, je ne crois pas. (Il eu un sourire malicieux). Vous vous êtes déjà battus c'est ça ? Il a essayé de t'exterminer au nom de la Déesse ?"
Kalla en eu le sifflet coupé et resta coi, quelques instants. Salopard....
En plus, se foutant des conventions anges, démons, humains, il n'était pas du tout discret....
Oh bah tiens.... Voilà que l'énergumène retombait dans ses manies. Pendant que l'autre, soudainement se tournant dos à eux, se faisait des films sur le fait que Kalla, oui ou non, s'adonnait a une course enflammée de passion, traquant la démone comme un Frollo traquait la dame des flammes, pour la posséder ou lui faire mordre la poussière, faite qu'elle soit mienne et tout le bazar. Pendant qu'il avait le dos tourné, mains sur la barbichette comme un dramaturge imaginant sa prochaine pièce et soupirant parfois lourdement.
Kalla se rapprocha subrepticement de Primerose et posant délicatement la main sur son épaule, il murmura proche de son oreille.
-Prime, are you all right? No-no don't say a word, just nod.... we need to find a way out of here. But we can't do anything stupid. This one is dangerous.
Des coups de mitrailleuses retentir soudain, BORDEL!!!! Le cauchemar.... des éclats de voix se firent entendre, indistinctes. Kalla essaya instinctivement de se protéger de son bras et de couvrir Prime qui se recroquevilla soudain comme le reste des otages. Mais que ce passait-il quelques mètres plus loin??
Pourquoi fallait-il toujours qu’il y ait des embrouilles, peu importe où elle allait?! À croire que le mauvais sort planait sur elle en permanence! Son agresseur la traîna donc jusqu’aux autres otages et la poussa sans ménagement, la forçant à s’affaler au sol, faisant virevolter l’un de ses escarpins dans le processus. Se redressant en position assise, la belle toisa l’imbécile qui tenait son sac à main d’un air mauvais avant de rattraper rageusement son soulier égaré qui se trouvait tout près d’elle. Une colère bouillonnante lui enserrait la poitrine, mais malgré son tempérament incendiaire prompt à la déflagration, la démone décida de garder le silence, peu soucieuse de se récolter une balle en plein crâne. Ne disait-on pas « sois belle et tais-toi »? Si d’emblée cette phrase aussi insultante que bidon avait ce chic de la mettre en rogne, cette fois, elle décida simplement de suivre ce précepte à la con, histoire de survivre.
Une voix lointaine et étouffée par le port d’un masque se fit entendre, attirant instantanément l’attention de la rouquine. Un type au visage couvert et à la chevelure blonde s’adressait à un inconnu qui, visiblement, avait trouvé cachette dans la bijouterie tout près. Sans même avoir de confirmation visuelle, Primerose savait qu’il s’agissait de Kallatriel, puisqu’elle avait reconnu sa silhouette, plus tôt. Boîte de chocolats en main, l’auteur du foutoir global poussa le cinquantenaire devant lui sans ménagement. En quelques enjambées, ils furent à sa hauteur et son client régulier fut contraint de s’agenouiller au sol, face à elle, à quelques centimètres. Si leur regard se croisa l’espace d’un instant, Kallatriel fut celui qui coupa le contact visuel pour aller s’installer près des autres otages, laissant Primerose seule, un peu à l’écart, plus près des types armés. Elle ne lui en voulait pas pour ça... Elle aurait fait pareil à sa place.
Le blond qui, à priori, semblait être le patron s’approcha nonchalamment de la catin, portant sur elle une attention non désirée par cette dernière. Lentement, il retira son masque, puis se recoiffa d’un simple geste de la main. Dans d’autres circonstances, elle aurait pu le trouver beau, presque attirant même, et ce, malgré ses ascendances angéliques. Comment le savait-elle? Elle n’avait que très peu de mal à reconnaître les démons et l’aura de ce dernier était semblable à celle de Kallatriel... Or, elle avait toujours soupçonné que ce dernier était d’origine céleste, donc... Le calcul était facile à faire.
D’un ton calme et très poli, le maître d’orchestre de toute cette mascarade s’adressa directement à elle, lui proposant avec beaucoup de courtoisie de récupérer son sac pour elle, il ne lui suffisait que d’une simple petite description...
- Il s’agit d’un sac à main noir Chanel dont la ganse est dotée d’une chaîne dorée... Le logo doré y figure à l’avant... Une collection assez classique... Se contenta-t-elle de rétorquer doucement d’un air qui en disait long sur son manque de confiance en l’individu qui s’adressait à elle. C’est votre copain qui l’a en sa possession... Elle effectua un geste du menton en direction du bougre qui s’était déjà éloigné avec un rire méprisant.
Avant que son interlocuteur ne puisse ajouter quoi que ce soit, un autre individu lourdement armé fit son apparition, déclarant à la volée ne pas avoir trouvé l’enfant qu’ils recherchaient si ardemment... Mais qu’avait donc fait ce gosse pour que ce genre de types soient à sa recherche à ce point? Surement une histoire de rançon ou un truc du genre... L’excès de colère de l’ange soupçonné fit tressaillir la belle, laquelle ne s’était pas attendue à cette explosion caractérielle si soudaine. Assurément, il lui manquait une case, à celui-là, mieux valait se méfier.
En un claquement de doigts, le blond dérangé retrouva son air de marbre, comme si rien ne s’était passé. Sans plus de préambule, il dégaina une autre sucette qu’il déballa nonchalamment avant de tendre la boîte de chocolats en direction de Primerose. La démone détailla le présent, puis remonta ses prunelles en direction du bellâtre. Il croyait vraiment qu’elle en voulait, de son présent à la con? Si d’emblée elle avait envie de foutre une claque sur l’objet du revers de la main, les vestiges de sa pauvre conscience malmenée par des années d’indécence refit soudainement surface, lui sommant d’être prudente avec ce genre d’individus dangereux. Hésitante, elle tendit la main et se saisit de la boîte sans réellement s’y attarder. Ce mouvement était machinal, sans plus.
- M-Merci... Se contenta-t-elle de rétorquer sans quitter l’individu dangereux des yeux.
Puis, sans davantage de cérémonie, son vis-à-vis pointa Kallatriel du doigt, l’interrogeant d’emblée sur la nature de leur relation. Son père? Franchement, elle ne répondrait pas à ça... Toutefois, lorsque ce dernier fit ouvertement allusion aux entités surnaturelles et à la pseudo grande déesse, Primerose ne put s’empêcher de sourciller. N’y avait-il pas une règle non écrite quant à l’exposition publique de leur existence? Il fallait croire qu’il n’en avait rien à foutre.
- Je crois que nous savons tous les deux pertinemment que cet homme et moi n’avons aucun lien de famille... Se contenta-t-elle de rétorquer calmement. Il comprenait qu’elle était d’origine infernale, alors sa question n’avait aucun sens. Vous êtes visiblement un homme intelligent. En ce sens, vous comprendrez pourquoi j’apprécierais davantage de délicatesse de votre part à ce sujet. Voyez ça simplement comme une petite requête, puisque je ne suis dans aucune position pour vous imposer quoi que ce soit...
Elle ramena ses jambes sous elle afin d’opter pour une position à genoux. La boîte de chocolats reposait sur ses cuisses alors que son vis-à-vis semblait aux prises avec une absence mentale, assurément coincé dans ses pensées. La voix de Kallatriel se fit entendre, basse et discrète. Sans tourner la tête en sa direction, Primerose se contenta d’opiner très légèrement du chef, lui faisant comprendre que tout allait bien pour elle.
Une voix fusa, forte, autoritaire, empreinte d’un courage un peu stupide. Elle connaissait ce timbre. Visiblement, cet homme tenait le gamin tant recherché. Tournant naturellement la tête, l’Aldagoon nota la présence de Lawrence, dont elle avait fait la rencontre quelques jours plus tôt. Le démon à la tête immaculé tenait le môme de la photo, pointant son arme sur ce dernier en guise d’otage. Qu-qu’est-ce qu’il foutait, bon sang?!
Un tir de mitraillette. Des hurlements paniqués. Primerose n’en faisait pas exception. Dans un geste instinctif, elle se recroquevilla au sol, protégeant sa tête rousse de ses bras alors que Kallatriel la couvrait de son bras. Lawrence avait complètement perdu la tête, pardi!! Il allait se faire descendre s’il continuait ainsi!
Tournant la tête en direction de son compatriote démoniaque, Primerose détaillait son rictus mauvais alors que le gamin, lui, ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Si d’emblée la catin n’appréciait pas forcément les enfants, elle devait admettre que ce dernier attirait sa sympathie du moment.
- Mais qu’est-ce qu’il a bien pu faire, ce gamin, pour attirer toute cette attention sur lui? Souffla-t-elle tout bas à Kallatriel, profitant de leur proximité du moment pour échanger avec lui. Et cet ange... tu le connais? C’est un truc planifié par les célestes ou pas? Parce que franchement, il n’a pas l’air bien...
Il était rare qu’elle parlait ouvertement de l’association de Kallatriel aux membres divins. Mais vu la situation actuelle, le déni ne servait absolument à rien. Il connaissait les origines de la prostituée et l’inverse était également vrai.
Elle jeta un regard tout autour, notant les différentes allées pouvant être empruntées et comptant le nombre d’hommes armés présents... Enfin, encore fallait-il qu’ils n’y aient personne d’autre à la solde de ce type complètement dingue ailleurs dans le centre commercial...
- Ils ont dit qu’ils allaient faire sauter la verrière dans 10 minutes... Kalla, il faut vraiment que nous partions d’ici, autrement, des renforts risquent de nous tomber dessus et je doute qu’on ait une chance...
Avait-elle l’intention d’aider les autres otages à prendre la fuite? Absolument pas. Elle n’en avait rien à foutre d’eux. Toutefois, elle et son client... c’était une autre histoire. Quant à Lawrence... s’il était suffisamment grand pour jouer leur jeu, il était suffisamment grand pour assumer les conséquences... Bien qu’elle espérait tout de même qu’il puisse éviter de se faire descendre bêtement.
- Il suffirait que nous puissions atteindre l’une de ces boutiques autour... Il y aurait surement un accès vers l’extérieur par l’arrière-boutique... Ou à la limite un endroit où se planquer en attendant que les choses se calment...
Évidemment, les tyrans n’étaient pas cons non plus. Ils avaient capté que l’ange et le démon chuchotaient. Rapidement, on leur somma de se séparer, canon de leurs flingues en leur direction en guise de dissuasion... Le regard de Primerose était planté dans celui de l’ange. Il suffisait d’attendre le bon moment pour prendre la poudre d’escampette... Après tout, pour le moment, c’était Lawrence qui faisait diversion...
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I'm bulletproof, nothing to lose Fire away, fire away Ricochet, you take your aim Fire away, fire away Shot me down but I won't fall I am titanium
...QUE... QUOI ?! le petit garçon sentit un liquide chaud tremper son pantalon. Qu'est-ce qu'il se passait ? Pourquoi est-ce que le grand voulait le tuer ? C'était déjà pas facile de tout comprendre alors là il était totalement perdu ! Frémissant de peur, il entendait le monsieur tenter de négocier une entente. Fermant les yeux forts, Lyam espérait de toutes ses forces qu'on le laisse enfin tranquille ! Il voulait juste revoir ses parents ! Joignant les mains, il fit la prière muette qu'on le libère enfin ! Sa prière sera entendue. En un sens...
L'ange à la tête des opérations s'amusait définitivement plus qu'il ne l'avait escompté. Il écouta avec déférence la description du sac de la démone, se demandant si elle lui donnait les critères du bon effet. Il aurait été elle, il aurait plutôt décrit un sac bien plus cher, appartenant à une autre personne, faisant ainsi main basse sur un objet fort coûteux à la revente, ainsi que les affaires privées de quelqu'un d'autre. Le monde sous estimait comme il était pratique de posséder les papiers d'identité de quelqu'un d'autre, son téléphone portable, ses clés de bagnole ou d'appartement.
Notant pour lui-même l'homme qui s'éloignait avec le sac en question, l'enfant de la Déesse eu un sourire franc quand elle accepta avec une légère réserve son présent. C'est bien. Baisse la tête quand je la caresse. Quand on était une gerboise il fallait faire ce que désirait le chat, tout en guettant un possible échappatoire. Lorsqu'il serait las de jouer, juste avant de manger, s'ouvrirait une fenêtre pour prendre la fuite. L'ange espérait que la démone trouverait cette ouverture. Mince, mais réelle.
En revanche il roula des yeux dans ses orbites lorsqu'elle lui sortit la tirade mille fois répétée à la Cité Mère. Bla bla bla, ouin, les humains ne doivent pas savoir...
Pour un peu elle aurait pu être instructrice à Sullustéhan, tiens. L'espace d'un instant son esprit fit un bond dans le passé. Par la Déesse... Déjà six ans. Il courait dans les immenses jardins de la caserne, le sergent instructeur harassant son Esprit Ruche de lourdes semonces.
-"La Déesse veut sauver les humains de ses ennemis ! Dans sa Grâce divine elle ne souhaite pas qu'ils sachent qu'on fait le sale boulot ! Alors NE ! T'AVISE ! PLUS ! DE ! MENTIONNER ! LA GUERRE ! Qui es-tu pour aller contre Sa volonté, hein ?"
Les décharges mentales appuyaient chaque mot alors que le guerrier en fin de formation devait se jeter au sol pour faire des crunchs. C'était comme frapper une cymbale à côté d'un tympan. Ce jour là il avait bien cru qu'il ne serait plus éligible pour descendre chez les humains tant les instructeurs étaient furieux que pendant l'exercice il ai laissé échappé une information sur le monde angélique.
Revenant au présent, son regard se durci. C'était qui cette grognasse pour prétendre lui dire ce qu'il devait ou ne devait pas faire ?! Devait-il lui faire sauter le crane pour qu'elle n'ai plus de trou de mémoire et se souvienne que seule la Déesse ou Méléna pouvaient prétendre lui imposer leur volonté ?
- "Voyez ça simplement comme une petite requête, puisque je ne suis dans aucune position pour vous imposer quoi que ce soit..."
La main qui s'était crispée sur son bâtonnet de sucette se relâcha. Petite futée, tu venais de t'acheter par cette simple remarque un peu de temps suplémentaire avant de saluer les messagers mortuaires de la Déesse. Bien joué !
Soudain des cris trouèrent le calme fragile des lieux. Restant figé un instant, il prit le temps d'analyser l'origine des vociférations ainsi que ce qu'elles impliquaient.
« ON NE BOUGE PLUS ! LE GAMIN EST A MOI. »
Téméraire.
Des coups de feu explosèrent. L'ange laissa ses portes-flingues gérer le soucis. Ils entouraient tout le bâtiment pour empêcher les fuites ou les infiltrations. au nombre de huit, il y en aurait bien un qui aurait un angle de tir dégagé sur le dos de l'impudent.
« « Vous voulez le gamin ? Eh bien moi aussi. Alors soit on se bute l’un l’autre, soit éventuellement, nous pourrions conclure un marché ensemble. Qu’en pensez-vous ? » »
Plantant là la délicieuse femme à la robe cigarette, il se tourna vers l'individu aux cheveux blancs. Quelle drôle de caractéristique. Teinture ou ange mal caché ? Son teint sombre de peau était bien improbable pour un ange. Ce jeune homme portait un flingue sur la tempe d'un enfant aux traits correspondants à ceux de leur cible. ... Intéressant...
Consultant sa montre, l'ange vit que sa porte de sortie arriverait d'ici neuf minutes. Cela lui laissait le temps de s'adonner à une petite expérience sociale. Il actionna à nouveau le talkie-walkie en sa possession, conscient que son second avec son Vector défouraillerait au moindre pépin.
Les enceintes de tout le centre-commercial diffusèrent alors son ultimatum.
-" Pourquoi avoir un regard aussi binaire sur la situation ? Il n'y a pas que jouer au duel de cow-boy comme alternative ! Et puis je serais stupide de prendre ce risque, j'ai avec moi douze vigiles armés qui gardent les sorties du bâtiment. L'un d'eux à forcément son arme pointé sur ta tête en ce moment même. J'ai une idée beaucoup plus rigolote à soumettre. La voici : Mesdames et messieurs les otages. Vous devez êtres une petite cinquantaine réuni ici. Je promets de vous libérer si l'un d'entre vous tue ce jeune homme aux cheveux blancs, et me rapporte le garçon que je cherche."
Il n'y eu pas un mouvement. Le temps ou les êtres s'étaient comme figés à la suite de sa demande. Venait-il de formuler un sort entravant tout mouvement ? Il leva la main à hauteur de son visage, l'observant avec fascination. Non, vraisemblablement que non. Ils devaient tous êtres atterrés par les implications de son souhait. Chacun retenait son souffle. ... Pfffff, même pas drôle...
Tournant le dos au groupe de prisonniers utiles pour la phase deux, il fit encore quelques pas de plus en direction du téméraire qui tenait l'enfant en son pouvoir, relatif. Le gaillard avait avec lui la fougue de la jeunesse, mais aussi la naïveté qui allait avec. Comment avait-il pu s'imaginer qu'il avait un quelconque contrôle sur la situation en faisant cela ? Ou tout du moins qu'il pourrait plier l'ange à une entente forcée ? Curieux, le chef des ravisseurs commença à se demander ce que l'inconnu avait en tête. Pourquoi il faisait cela ? C'était son truc à lui, ça. Chercher à comprendre les gens et leurs motivations.
C'était sans aucun doute à cause de cela qu'il avait beaucoup trop prêté l'oreille aux démons. Là où il trouvait sots les membres de son unité de combat qui obéissaient aveuglément et qui se contentaient de croire à la propagande Sullustéhenne concernant les adlagoons. Lui avait trouvé que c'était plutôt intelligent de s'intéresser à eux. Bien sûr certains anges les étudiaient. Mais c'était toujours pour retourner les informations contre leurs ennemis naturels. Sullivan avait bien mis au point une munition ANTI DEMON, en disséquant des cadavres frais. Il avait étudié leur régénération accrue et avait trouvé un moyen de créer des ogives qui rendaient ce gêne inopérant. Un matériaux précis -il n'aurait su dire lequel- empêchait leur reconstruction de tissus détruits. Les force spéciales en étaient dotés pour leurs lames et armes à feu, d'ailleurs.
De même il paraissait que des études avaient été lancé dans le but d'étendre aux démons le Réseau de l'Esprit Ruche. Ils voulaient créer un espèce de signal assommant que tout esprit non ange pourrait capter, afin de le neutraliser. Mais aucun succès n'était encore survenu. La recherche sur le Réseau était encore à ses balbutiements.
L'ange reprit la parole.
-" Alors cher ami, dis moi... Je veux Lyam Saadé, tu l'as en ta possession. Je peux éventuellement te laisser sortir d'ici. Mais sans le gamin. Tu peux demander de l'argent récolté ici, ce que je puis t'accorder aussi. La vérité est que tu m'amuses. Alors j'accepte d'entendre une de tes requêtes. Qui es-tu pour commencer ? N'oublie pas que tu es seul, et qu'il suffit que je claque des doigts pour que ta tête explose. N'as tu pas une famille ou des amis qui tiennent à toi ? Pense à eux. Voudraient-ils avoir à aller à la morgue afin de reconnaître au milieu des débris d'os et de cerveau ton identité ? Tout ce que je te demande, c'est de rester réaliste dans ta demande. Ou alors..."
L'enfant de Sullustéhan tendit le bras et ferma son poing, laissant l'index et le majeur tendus vers l'inconnu, comme s'il tenait un pistolet. Il mima le geste de lui tirer dessus. Pan...
Du côté des otages, Tony se tenait derrière eux. Comme les individus sous sa responsabilité étaient à genoux, il était certain de prévenir tout mouvement soudain. Derrière son masque, il avait foutrement chaud et avait hâte que le casse se termine. L'équipement était lourd mais avait été fourni directement par le patron, et ça c'était bon pour lui. Il parait qu'il pourrait tout garder, même après la fin des opéraitons. C'était la première fois qu'il bossait avec ce drôle de type, mais il fallait dire qu'il était impressionné par son plan. Et par l'argent à la clé qui avait été promis.
Type fauché et peu capable, c'était un ami qui l'avait rencardé sur ce boulot. Il vivait de petites frappes, puis rentrait chez lui regarder la télé en s'empiffrant de Doritos. Fasciné par la scène qui se jouait devant ses yeux, il avait conscience que certains sous sa garde communiquaient mais, peu professionnel, il ne s'en souciait pas. De toutes les façons, la première porte de sortie qu'il connaissait ici était dans son dos, c'était une double porte en fer, sortie de secours du Zara, et qui donnait sur le parking du centre commercial, là où les employés allaient faire leur pause clope. Tant qu'ils ne tentaient rien en se retournant, il les laissaient libres de blablater ou de se toucher, se rassurer. Sa connaissance du plan lui disait qu'après la fouille des biens des gens ici, il faudrait que les autres vigiles échangent leurs tenues et donneraient des armes factices aux civils. Ainsi lorsque la police arriverait il y aurait un énorme quiproquo et dans la confusion ils pourraient s'enfuir.
Mais lui, avec les otages prioritaires, il avait le rôle le plus important du plan, et il en était fier ! C'était sur lui que reposait tous les espoirs que ça réussisse. Apparemment, par la porte derrière lui, un camion arriverait et il devrait reculer et garder les otages en boucliers humains entre le véhicule, et les policiers pendant que toutes les richesses étaient entassées. Alors ils sauteraient tous à l'arrière et fileraient.
En attendant, il regardait comme s'il observait un film les sacs de biens subtilisés s'accumuler. On venait les déposer au centre de la salle sous la grande verrière, sans aucun doute première étape en attendant que le camion n'arrive. Récupérant dans l'un de ses porte-chargeur une petite bouteille de Mountain Dew, il l'ouvrit, remonta un peu son masque et bu goulûment. Il ne lui manquait que les pop-corn ! Même s'il se disait que c'était mieux d'être là, à être un sbire du Joker dans Batman Dark Knight, plutôt que de regarder le film dans son salon. Quoi que, chez lui, il aurait au moins la clim...
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C'est la fin du tour 2 !
Pour ce tour, deux rands ont été lancé.
-Un afin de déterminer dans combien de tours la police tenterait une entrée fracassante. Chiffre que je ne puis vous révéler car vous ne savez pas ce qu'il se passe au-dehors.
-Et le second pour voir si la population civile céderait à la panique. Il y avait deux chances sur six pour que la foule ne se révolte, et la tétanie est toujours de rigueur. En revanche, dorénavant et à chaque tour qui passera, les chances que la foule craque augmenteront de un point. Alors préparez vous pour le chaos. Peut-être que ça sera la diversion dont vous aurez besoin ? Ou alors que cela contrariera vos plans ? Qui sait ?
Encore une fois, vous pouvez répondre dans l'ordre qui vous convient. Bonne inspiration et bonne chance ! J'espère que l'event vous amuse et vous intéresse.
La fin du troisième tour sera le dimanche 21 à 23h59.
Coincé, complètement coincé sur ce que je pourrais faire ensuite. L’un des hommes qui avait le mégaphone dans la main commença à s’en servir pour faire passer un message. Ho ainsi donc, il pense vraiment que ces pauvres gens vont essayer de me tirer dessus. Une douzaine de vigiles armés hein. Pour ma part, je n’ai qu’un chargeur et il contient à peine 6 balles ; ça fait peu mais sans doute assez pour en neutraliser quelques-uns.
Je me mis à rire un instant en voyant que personne ne bougeait ; il croyait quoi lui ? Les gens ne sont pas assez stupides pour faire ce genre d’action voyons. L’ange reprit sa tirade en ma direction par la suite déclarant qu’il voulait l’enfant, qu’il pouvait éventuellement me laisser sortir d’ici, sans le gamin, qu’on pouvait partager l’argent. Puis, il toucha la corde sensible ; la famille. Bien sûr que j’ai une famille, ma sœur jumelle mais cela fait longtemps que j’ai pris cette décision. Je ne peux plus supporter cette deuxième conscience, cette voix qui me pourrit l’existence depuis tout jeune. Je préfère encore nettement partir de ce monde.
« Si tu pensais vraiment que quelqu’un allait bouger mon vieux, c’est que tu as sous-estimé les humains. Enfin, désolé de te le dire mon gars mais les flics ont été avertis et je pense qu’ils devraient arriver sous peu. Hahaha… Hahaha, Lawrence Ardwel, Police Nationale et Fabricant de Drogue. »
De toute manière, je sais que je vais laisser ma pauvre carcasse ici alors bon, autant leur donner mon identité sans plus attendre. Et s’ils sont au fait, ils savent que j’étais le grand leader des Dragons d’Argent passé un moment. Je ne suis pas non plus passé inaperçu dans le domaine de la petite pègre. Ça fait des années et des années que je sais que je peux mourir d’un claquement de doigt et pourtant je n’ai pas peur. En fait, je bouillonne intérieurement. Enfin la délivrance approche.
« Ha réaliste dans ma demande hein. Qu’est-ce que vous me faites pitié les gars sérieusement… »
Arrogant ? Bien sûr. Je ne peux que jouer le contre la montre en attendant que les vrais policiers arrivent sur place et fassent le nettoyage. Je suis au fait que les anges ont réussi à se faire des armes anti-démons et il serait tout à fait juste que je meurs à cause de l’une d’entre elles. Je regarde les otages et surtout Primerose et celui qui est à côté d’elle ; un ange mais il a l’air gentil celui-là. Il prendra bien soin d’elle, je ne fais aucun souci. Ce n’est pas comme si je comptais revoir la jeune femme après l’autre jour de toute façon.
J’avais toujours le gamin avec moi, mon arme fut retirée de sa tempe pour tirer deux fois en direction de l’ange qui venait de me parler dans le mégaphone. Bien sûr, des vigiles qui étaient là voulurent me canarder en même temps mais je tirais et en butais deux. Plus de munitions à présent. Il ne me reste qu’une seule alternative ; certes bien plus risquée mais je m’en fiche au point où j’en suis. Je lâchais le gamin lui disant de s’enfuir avant de rompre le charme et montrer au grand jour ma nature démoniaque. Deux têtes, un corps noir saillant avec des marques blanchâtres brillants sur mon corps ; signe des blessures d’armes angéliques de mon enfance. Des crocs et des griffes pour parfaire mon apparence. Ma seconde tête qui représente ma deuxième conscience sembla prendre une expression de blasement totale. Elle aurait préféré que je ne fasse pas de vagues et comme toujours, j’ai préféré ne pas l’écouter.
Comme pour faire diversion, je me suis mis à courir pour me jeter crocs et griffes en avant sur le connard d’ange qui avait bousillé ma journée. Cela sonnera ma fin mais c’est mieux comme ça, si ça peut permettre aux gens de s’enfuir pendant que je les occupe. Adieu ma sœur, adieu le monde.
Elle jeta un regard en direction de Kallatriel alors qu’ils s’étaient séparés l’un de l’autre par crainte de subir les représailles découlant de leurs échanges vocaux murmurés. Le cœur de la prostituée battait à tout rompre alors qu’elle cherchait visuellement une issue pour foutre le camp de cet endroit qui, à priori (à ses yeux du moins), semblait vouloir se transformer en tombeau pour tous les otages ici présents.
Jetant des regards rapides en direction de Lawrence qui, visiblement, semblait avoir perdu la tête, la rouquine écoutait à peine l’échange qui se déroulait entre son compatriote démoniaque et l’ange au Chuppa Chupps. Dans tous les cas, ce gamin prit en otage était clairement dans l’eau chaude. Elle n’en avait rien à foutre pour dire vrai.
Le silence tomba sur l’assemblée alors que la tête pensante des opérations venait d’offrir aux otages de tuer Lawrence contre une liberté assurée. Croyait-il vraiment qu’une telle offre allait être suffisante pour inciter qui que ce soit à agir? La majorité des gens présents étaient des civils sans histoire, vivant leur petite vie au gré du temps. Personne n’avait le courage de commettre un tel geste. D’autant plus que l’Aldagoon était armé et potentiellement prêt à tout pour en venir à ses fins. D’ailleurs, le démon aux cheveux immaculés souleva également ce fait, prétextant à la volée que personne n’était suffisamment con pour sauter à pieds joints dans cette pseudo opportunité. Et Primerose, elle? Bien qu’étant elle aussi d’origine démoniaque, elle n’oserait jamais tenter un tel coup contre son compatriote infernal. Non seulement se savait-elle physiquement suffisamment faible pour n’avoir aucune chance quant à un affront direct avec un type comme lui, mais hormis Kallatriel ici présent, Lawrence était le seul potentiel allié dont elle disposait, à l’heure actuel.
Son regard rencontra celui du démon immaculé et elle secoua très doucement de la tête, lui demandant silencieusement de ne rien faire de stupide. Bien évidemment, ce dernier ne prendrait pas en considération son conseil mutin : bien qu’ils ne se connaissaient que très peu, elle avait la nette sensation que ce dernier était carrément une tête de mule.
L’ange debout devant l’Aldagoon tendit le bras en direction de son vis-à-vis, mimant un flingue avec ses doigts. Si pendant un bref instant la rouquine bouclée eut craint qu’il ne s’agisse d’un geste d’exécution réel (après tout, il suffisait qu’un tireur embusqué n’obéisse à l’ordre silencieux), Primerose ne put faire autrement que de détourner le regard. Bien qu’elle n’avait souvent que très peu de compassion pour les gens l’entourant, elle ne souhaitait pas non plus assister visuellement à la mort de son compagnon infernal. Alors qu’elle préférait regarder ailleurs, la prostituée remarqua ce type, non loin d’eux. Même s’il était vêtu de tête en cape de manière identique à tous les autres mecs armés des environs, son attitude, elle, trahissait un tempérament un peu débonnaire. Sa position était moins droite, moins rigide, moins militaire... Sourcils froncés, l’Aldagoon femelle le détailla un instant, notant sa dégaine peu professionnelle. Qui était-il?
L’homme devant elle semblait tout droit sorti du film Dumb & Dumber. Plongeant une main dans son porte-chargeur, il en sortit... une bouteille de Mountain Dew qui émit ce « psssssst » classique dès qu’il eut ouvert le bouchon. Il... Il était sérieux là? Étonnée, la catin tourna ses prunelles émeraudes vers Kallatriel, lequel, à priori, ne semblait avoir rien loupé de la scène. L’homme armé déglingué but goulument plusieurs lampées du liquide à la couleur frôlant la radioactivité, relevant son masque dans le processus. L’occasion était trop belle pour ne pas en profiter! Puisqu’il semblait vouloir jouer les touristes, Primerose crut qu’il s’agissait là d’une occasion en or pour tenter de l’amadouer. Il avait la dégaine d’un type à la moralité faible... mieux valait en profiter.
Rapidement et subtilement, elle détacha encore un ou deux boutons de sa blouse blanche, sachant pertinemment que, vu sa position à genoux au sol, le type aurait une vue imprenable sur son décolleté, lequel laissait entrevoir son soutien-gorge noir en dentelle.
- Pardonnez-moi monsieur, souffla-t-elle tout bas, usant de ses talents pour le mensonge à son avantage. Elle optait pour un air inquiet, un peu effrayé même. Notant qu’elle avait l’attention du garde en question, elle effectua un mouvement de menton vers sa bouteille de Mountain Dew. Pardon de vous déranger... Je... je suis assoiffée... Vous savez... toute cette angoisse... J’ai la gorge sèche... Par pitié, pouvez-vous me partager un peu de votre soda?
Ce regard suppliant qu’elle lui balançait... Elle serra ses bras contre sa poitrine, geste laissant entendre à une anxiété bien présente... et accentuant la profondeur du décolleté. Oh, il semblait lorgner exactement là où elle le souhaitait...
- Je vous en serais terriblement reconnaissante... je vous en supplie...
Les hommes adoraient lorsqu’ils avaient l’impression d’être en contrôle de la situation. Faire face au sexe faible les gonflait généralement d’orgueil. Voyant le geste qu’il effectuait en sa direction, Prime esquissa un sourire rassuré, accueillant d’emblée la bouteille effervescente comme si cette dernière était LA chose qui puisse la soulager. En réalité, elle détestait le Mountain Dew.
Elle sursauta alors que l’action prenait de l’ampleur. Du coin d’œil, elle vit le gamin poussé au loin par Lawrence, ce dernier le libérant prestement... avant de changer littéralement d’apparence. OH BON SANG, il avait osé!!! Sous la stupeur et les coups de feu, la belle en échappa la bouteille de soda qui se déversait au sol alors que la surprise prenait toute l’assemblée d’assaut. Une fois l’étonnement passé (après tout, il n’était pas le premier démon qu’elle avait vu hein...), Primerose fit volteface et se jeta dans les bras du garde, comme si ce dernier pouvait être son ULTIME SAUVEUR.
- UN MONSTRE! Cria-t-elle en se lovant contre le garde débonnaire.
Dès qu’elle fut suffisamment à proximité de ce dernier, la belle glissa une main sous sa jupe cigarette et dégaina son aiguillon : petite lame longiforme très affûtée et subtilement camouflée. Sans attendre, elle enfonça la pointe de son arme directement sur l’entre-jambes du garde. Bien qu’elle eût stoppé son geste juste à temps, le type devait assurément sentir la pointe de son aiguillon piquer ses précieux bijoux de famille sans toutefois les entailler sévèrement.
- Si tu cries ou alertes tes copains, je te coupe la bite, compris? Fit-elle tout bas, à son oreille. Tout ce que je veux, c’est foutre le camp d’ici. Moi et l’homme aux cheveux blancs avec qui je causais. Dis-nous où est la sortie et laisse-nous passer sans faire de chichi... Je me fous des autres. Autrement, je peux t’assurer qu’avant de me faire descendre, je me ferai un plaisir de t’émasculer sans la moindre gêne... Il me suffit que d’un mouvement du poignet, tu sais... Elle planta son regard dans celui de son vis-à-vis, puis esquissa un sourire PRESQUE angélique. Douce ironie. Alors mon chou? Tu me dis par où nous pouvons sortir? Après tout, c’est le môme que vous voulez... or, il est encore dans le centre commercial... Je ne suis qu’une simple femme, et lui, un homme sans la moindre valeur...
Désolé, Kallatriel pour ce portrait peu reluisant...
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I'm bulletproof, nothing to lose Fire away, fire away Ricochet, you take your aim Fire away, fire away Shot me down but I won't fall I am titanium
L'ambiance se durcissait fortement, Kalla pouvait sentir l'agitation contenu dans la foule. Il reporta néanmoins ses yeux sur l'Ange devenu 'rogue' qui caressait la tête de Primerose, venant d'accepter son stupide cadeau. Ce faiblard de Phoebus..... Il n'avait pas honte?
Il reporta son attention sur la foule ne voulant pas se laisser obnubiler par cette scène humiliante....
Il fut cependant rattrapé par la phrase de Primerose :
-Vous êtes visiblement un homme intelligent. En ce sens, vous comprendrez pourquoi j’apprécierais davantage de délicatesse de votre part à ce sujet. Voyez ça simplement comme une petite requête, puisque je ne suis dans aucune position pour vous imposer quoi que ce soit...
Il observa longtemps la face de l'ange à la sucette dont la main c'était crispée sur le bâtonnet. Qu'allait-il faire? Que lui dictait son cerveau malade? Kalla se raidit dans l'anticipation d'un mouvement brusque....Mais les dernière paroles eurent l'air de le radoucir.
Non sans surprise, vu la situation, des échanges de tire finirent par éclater, et tout le petit monde assis par terre tressailli, se resserrant les uns contre les autres dans un mouvement de frayeur. Tournant leur tête d'un même geste à l'unisson dans la direction des coups de feux.
-« ON NE BOUGE PLUS ! LE GAMIN EST A MOI.»
Un jeune homme à l'allure singulière, grand et athlétique, le teint mate et les cheveux blanc se tenait debout et maintenant un enfant d'une douzaine d'année sous son coude, lui braquait un flingue directement sur la tempe? OH MY......Un autre ange? Les cheveux blanc était coutumiers des anges, mais celui-là n'émanait rien d'Angélique.... En plus d'avoir l'air d'un fou furieux à ce moment T, il avait une requête?
« « Vous voulez le gamin ? Eh bien moi aussi. Alors soit on se bute l’un l’autre, soit éventuellement, nous pourrions conclure un marché ensemble. Qu’en pensez-vous ? » »
Les choses s'emballaient vraiment vite. L'ange à l'allure un peu vétuste en profita pour s'approcher de la jeune femme et la couvrir de son bras, puis échanger subrepticement quelques paroles. La démone demanda rapidement des informations au sujet de l'ange fouteur de trouble à son comparse, qui n'eut aucune réponse à lui apporter. C'était bien la première fois qu'elle abordait la chose de manière aussi frontale! Ne perdant pas de temps sur sa question sans réponse, elle scruta les alentours, lui soumettant la possibilité d'une éventuelle sortie de secours? Son analyse allait très vite, elle ne perdait aucune seconde. Sans doute c'était-elle retrouvée plusieurs fois dans se genre de situation? Les issues de secours avaient l'air de n'avoir aucun secret pour elle. Bien malheureusement pour eux, leurs chuchotements étaient perceptibles, et un garde derrière eux, à l'allure plus que peu probable pour un vigile, les somma de se taire en pointant paresseusement son arme dans leur direction. Les deux complices décidèrent donc de se séparer de quelques mètres. Tout en échangeant des regards discrets. Kalla observa silencieusement la scène, joignant ses mains comme pour se rassurer.
Le déserteur de Sullustéhan, lui ne broncha pas, et paru même relativement amusé. Il regarda sa montre. Kalla releva le geste, cela voulait dire qu'il attendait des renforts ou bien un moyen de sorti. Puis d'une démarche nonchalante, se détournant légèrement de Primerose, il fit quelques pas dans la direction du jeune Kamikaze. Actionnant son Talkie-Walkie, il donna à la foule une annonce bien singulière :
-"Pourquoi avoir un regard aussi binaire sur la situation ? Il n'y a pas que jouer au duel de cow-boy comme alternative ! Et puis je serais stupide de prendre ce risque, j'ai avec moi douze vigiles armés qui gardent les sorties du bâtiment. L'un d'eux à forcément son arme pointé sur ta tête en ce moment même. J'ai une idée beaucoup plus rigolote à soumettre. La voici : Mesdames et messieurs les otages. Vous devez êtres une petite cinquantaine réuni ici. Je promets de vous libérer si l'un d'entre vous tue ce jeune homme aux cheveux blancs, et me rapporte le garçon que je recherche".
La foule se tint coi.... Raté? Sérieusement, Cet Ange était gravement atteint du ciboulot.... à Sullustéhan on l'aurait sans doute traité de Skouassa, ceux-ci ayant très mauvaise réputation et se faisant régulièrement traiter de dérangés mentaux. Mais Kalla n'était pas de cette école étriquée et avait bien trop de respect pour les Skouassa et leur souffrance dans le monde angélique, pour s'amuser à faire la comparaison avec ce Psychopathe qui voulait générer de la violence et du chaos pour le sport.
Le Phoebus commença à accélérer le mouvement, faisant maintenant complètement dos aux otages du lot 1, (celui ou Kalla et Prime se trouvait) il passa une autre annonce négociant directement avec le jeune homme à la chevelure blanche cette fois-ci.
-" Alors cher ami, dis moi... Je veux Lyam Saadé, tu l'as en ta possession. Je peux éventuellement te laisser sortir d'ici. Mais sans le gamin. Tu peux demander de l'argent récolté ici, ce que je puis t'accorder aussi. La vérité est que tu m'amuses. Alors j'accepte d'entendre une de tes requêtes. Qui es-tu pour commencer ? N'oublie pas que tu es seul, et qu'il suffit que je claque des doigts pour que ta tête explose. N'as tu pas une famille ou des amis qui tiennent à toi ? Pense à eux. Voudraient-ils avoir à aller à la morgue afin de reconnaître au milieu des débris d'os et de cerveau ton identité? Tout ce que je te demande, c'est de rester réaliste dans ta demande. Ou alors..."
Le regard de Prime croisant celle du jeune type et l'implorant silencieusement d'une secousse de tête de ne rien tenter de stupide et inconsidéré, n'échappa pas au bon vieux Kalla. Ils se connaissaient donc?
Le rejeton délaissé de Sullustéhan, termina sa tirade, levant sa main et mimant un flingue, mimant ensuite un tire dans la direction du jeune preneur d'otage infantile.
Kalla tressailli en même temps que Prime, lui aussi crût à un ordre caché d'abattre le jeune téméraire. La jolie rousse détourna le regard préférant scruter les alentours autours d'elle. Kalla, lui, laissa son regard trainer un peu plus longtemps sur la scène qui se déroulait devant lui. Le jeune s'appelait donc Lyam Saadé, de la très influente et richissime famille Saadé. L'ange en avait donc après une chose aussi simple et banale que l'argent? Rien à voir avec la guerre qui faisait rage entre les deux factions? Ou peu-être bien que si? Qui voulait-il financer? Le jeune ne flancha pas.
Prime, elle, avait jeté son dévolue sur le garde derrière eux, et lançant un instant un regard insistant à son acolyte du moment, elle força le vieil ange à détourner un moment son attention sur le garde en question.
L'allure générale du gars, ne donnait pas une impression sérieuse, et il jurait fortement dans le décor. Les autres vigiles ayant un air beaucoup plus menaçant et entrainés, celui-ci paraissait.... Débonnaire?! Ok.... Voilà qui n'était pas banal.... Il revint sur Prime, leur regards se croisant, mi-interloqués, presque amusé, ce demandant qui pouvait bien être se type??
LE GARS VENAIT DE SORTIR UN MOUNTAIN DEW D'UN DE SES PORTES CHARGEURS!!! Il s'était pris une lampé de la petite bouteille, en regardant la scène comme si il était au cinéma?? C'était un touriste?? Il avait même soulevé un peu son masque pour gouter à son nectar, ce qui avait donné l'opportunité aux deux otages de voir une partie de son visage?
Prime sauta sur l'occasion qui était trop bonne pour ne pas être saisie. Déboutonnant son corsage, elle avait laissé entrevoir la dentelle de son soutien gorge, et prenait la position d'une proie apeurée, implorant de l'aide....
-Pardonnez-moi monsieur, pardon de vous déranger... Je... je suis assoiffée... Vous savez... toute cette angoisse... J’ai la gorge sèche... Par pitié, pouvez-vous me partager un peu de votre soda?
La biche, lui lançait des oeillades implorantes, resserrant ses bras autour de sa poitrine, la gonflant un peu plus au passage, et laissant sous-entendre sa position de vulnérabilité. Et l'abruti lorgnant exactement là ou elle le souhaitait!
-Je vous en serais terriblement reconnaissante... je vous en supplie...
Bingo, jolie coupe! Elle se voyait offrir la bouteille de Mountain Dew, qu'elle accueillait avec beaucoup de gratitude entre ses mains. Kalla se doutait bien qu'elle n'était pas aux anges de pouvoirs s'enfiler quelques lampée de se poison chimique, elle devait très certainement détester les boissons gazeuses, ses choix se tournant majoritairement sur des alcools de qualité! Cependant ce soulagement non dissimulé signifiait très clairement que ses charmes marchaient sur le garde, et qu'elle aurait très bientôt de l'emprise sur lui. Clever....
Kalla reporta un instant son regard au niveau du centre et se fit une petite note mentale que les sacs commençaient à s'empiler en montagne et que cela ferait un bon abri derrière lequel il pourrait tirer Prime et se cacher au cas ou la situation virait à l’incontrôlable....
De l'autre bord, les choses s’accéléraient.... Et ça n'allait pas dans le bon sens, le jeune téméraire tonna d'une voix forte :
« Si tu pensais vraiment que quelqu’un allait bouger mon vieux, c’est que tu as sous-estimé les humains. Enfin, désolé de te le dire mon gars mais les flics ont été avertis et je pense qu’ils devraient arriver sous peu. Hahaha… Hahaha, Lawrence Ardwel, Police Nationale et Fabricant de Drogue. »
QUOI?? L'inconscient, lui aussi, citait « les humains » avec de forts sous-entendu? Cela confirmait ses suspicions, le casse-cou était très certainement un Adlagoon, et un suicidaire par la même occasion car il venait de décliner son identité. Le jeune Démon allait sans doute poser une attaque d'un moment à l'autre maintenant.
« Ha réaliste dans ma demande hein. Qu’est-ce que vous me faites pitié les gars sérieusement…»
Cela sentait très mauvais! Et le dernier regard dans leur direction, adressé surtout à la rouquine, mais aussi très subrepticement à lui, était un regard d'adieu.... Plus de doutes à avoir la machine allait s'emballer.... Le flic Kamikaze tira deux fois en direction de l'ange déchu, et se retourna pour faire feu sur les autres vigiles qui le mitraillait. Il en tira deux avant d'être à court de munitions. Le gamin fut poussé d'un geste vers le reste des otages et s'effondra dans les bras d'une dame....
NOOOOOOON!!!!!! Le jeune venait littéralement de tourner dans sa forme originelle?!?! un ADLAGOON PUISSANT SE TENAIT MAINTENANT FACE À SON ADVERSAIRE! Le Kalla d'allure modeste resta figé devant ce spectacle, détaillant le démon avec une grande attention. Celui-ci avait deux tête?? Les gens autours criaient, et se roulaient en boule les uns sur les autres à cette vision monstrueuse. Certains tombaient dans les vapes.... Kalla, lui, se retrouvait comme, coupé du monde, les cris se faisait distants, lointain même....Une irrépressible force tirait son regard de plus belle vers l'entité infernale. Il le trouvait presque beau? Comme les peintures de la renaissance des batailles entre anges et démons, aussi superbes les uns que les autres, que l'on pouvait admirer au Musée. Quel courage.... Et aussi Quelle connerie..... Qu'allait-il se passer après pareille bavure de la part d'une créature surnaturelle? La loi venait d'être brisée.... Le goon se jeta toute griffes et crocs dehors en direction du Phoebus angélique....
Sa camarade Adlagoon qui regardait la scène aussi stupéfaite que lui, revint bien plus rapidement à ses sens, et dans une mascarade extrêmement bien orchestrée se jeta au cou de l'abruti à grosse bedaine. Criant au monstre. Le camarade Sullustéhain fut rappelé à la réalité par le geste de sa comparse et l'observa ahurit. Qu...que faisait-elle? Glissant sa main sous sa jupe elle farfouillait quelque chose dans son entre jambe? Allait-elle vraiment exercer son métier sur cet homme, là maintenant?? Dans le plus grand des chaos?? Et tenter la séduction charnelle? Et bien non.... L’habile jeune femme des flammes sorti son aiguillon et le logea directement sur les bijoux de famille de son vis à vis exerçant une pression menaçante. Ce n'était pas la première fois que Kalla la voyait jouer de cette arme. Décidément elle maniait l'aiguille à merveille contrairement à cette idiote de belle au bois dormant....
La rousse incendiaire repris de plus belle entre ses dents à l'oreille du Mountain dew guy :
-Si tu cries ou alertes tes copains, je te coupe la bite, compris? Tout ce que je veux, c’est foutre le camp d’ici. Moi et l’homme aux cheveux blancs avec qui je causais. Dis-nous où est la sortie et laisse-nous passer sans faire de chichi... Je me fous des autres. Autrement, je peux t’assurer qu’avant de me faire descendre, je me ferai un plaisir de t’émasculer sans la moindre gêne... Il me suffit que d’un mouvement du poignet, tu sais...Alors mon chou? Tu me dis par où nous pouvons sortir? Après tout, c’est le môme que vous voulez... or, il est encore dans le centre commercial... Je ne suis qu’une simple femme, et lui, un homme sans la moindre valeur...
Elle finit sa phrase décochant au pauvre type le sourire le plus angélique des feux de l'enfer. Kalla qui n'était pas loin et qui avait la surnaturelle oreille suffisamment bonne pour capter les paroles de la démone dans tous le brouhaha, fut extrêmement touché de ses mots. Elle voulait donc le sauver? Cependant il ne pourrait sans doute pas la suivre.... Bien que Primerose ait pris l'envergure d'une personne extrêmement chère à son cœur à la suites des événements qu'ils avaient déjà affrontés ensemble auparavant, leurs idéaux étaient diamétralement opposés. Lui Ange, ne pouvait pas se résoudre à abandonner les otages, et l'enfant. Il posa un regard sur le jeune garçon apeuré, blottit dans les bras de la dame la plus proche et qui avait mouillé son pantalon. Les larmes lui montèrent aux yeux. Les boucles brunes de l'enfant, lui rappelait les boucles blonde de son petit frère qui pleurait et qu'aucun parents de ne consolait. L'ange devait leur venir en aide. Au moment opportun, quand Prime regarderait dans sa direction, il lui signifierait sans doute qu'il ne la suivrait pas, du moins pas sans au moins emmener l'enfant avec eux.
Regardant autour de lui, pendant que l'attaque héroïque du démon faisait diversion, Il ré-envisagea la montagne de sac comme premier abri pare-balles contre des tires perdus.
Il saisit aussi sa chance au vol, l'ange démoniaque maintenant trop occupé pour maintenir sa garde anti-ruche, ne guettait plus sa conscience. Kalla se connecta immédiatement et passa un message à la ruche, à l'unité d'intervention de son frère et à toute autre unité d'intervention angélique posté dans les alentours.
-We've got a rogue one of our own, doing a hold-up with hostages in the Mall « La Visitation » on Belfort Avenue. Please hurry! And come up with a a full squadron, the guy is dangerous.
Oui, il pensait encore que la voie des armes de Sullustéhan était la clé de la situation. Son esprit d'Ange, le faisait voir la force de sa communauté, les valeurs héroïque et charitable étaient malgré tout au cœur de son éducation.... Sa communauté lui était chère et il avait une confiance aveugle en leur capacités, et ce malgré le fait qu'il s'était distancé de la ruche dernièrement. Il y revenait pour les fondamentaux de la chevalerie Angélique. Des innocents avaient besoins d'être sauvés, ils ne pouvaient pas les laisser à leur sort. Surtout pas quand l'un des leurs était la menace! They have to overpower the rogue one. He was their problem.....
Oui Kalla avait malgré tout un côté très basique et très binaire.... En espérant qu'il avait raison de prendre ce risque. Quoique la police arriverait peu-être avant leur escadron?
D'ordinaire le temps s'écoule à une vitesse folle. Mère nous dit qu'on a droit à une heure de console, et on a à peine terminé une mission que c'est déjà fini. On cligne des yeux, et il faut déjà retourner à l'école. À peine le temps de jouer dehors avec les copains qu'il faut rentrer pour les devoirs. Le goûté est à peine avalé qu'il faut aller aux cours de tennis ou étudier avec le monsieur payé par père.
Mais ici, le temps s'écoulait aussi lentement que si un castor légendaire avait construit un barrage pour bloquer l'écoulement de l'eau qui s'écoule sous les ponts. À chaque seconde, le dernier des Saadé s'attendait à entendre un claquement sinistre avant de voir une lumière blanche et entendre les cloches du paradis. Voir la Grande Porte et un vieux barbu nommé Saint Pierre venir examiner le résumé de sa courte vie, avant de décider si oui ou non il pouvait aller au ciel. Partout où ses yeux pouvaient se poser, il n'y avait que des regards effarés, des gens apeurés. Des adultes en panique ! Alors lui, n'avait aucune raison de se montrer plus brave. Terrorisé, voilà qu'il s'en remettait au Seigneur, lui confiant son âme à voix haute en priant.
... Alors il y eu les tirs...
Gisèle Heartman avait la malchance de figurer parmi les otages de la première heure. Parmi le regroupement des femmes et hommes prostrés, elle était au premier rang et assistait à toute la scène. Si on lui avait subtilisé comme tout autre son téléphone portable, elle possédait aussi un IPOD, qui, par manque de place dans ses poches ou sac, était fourré habituellement dans son soutien-gorge. Les gardes ne l'ayant pas fouillé à cet endroit si intime - elle ne l'aurait pas permis - la quinquagénaire avait lancé une vidéo. Elle ne savait pas bien si elle cadrait bien toute la scène, mais au moins elle aurait des bribes d'images et les sons.
Puis des coups de feu !! Elle sursauta comme à chaque fois. L'appareil sauta de sa gorge et alla glisser contre les dalles du centre-commercial. Et une clameur de terreur quitta ses poumons, se joignant à l'unisson de tous les êtres présents. Un monstre horrifique, une créature des enfers prenait forme !
Nathan Dhall n'en pouvait plus d'attendre. Cela faisait trois minutes que la ligne était en place. Contre le mur de l'entrée Ouest de La Visitation, tout équipé, il avait la main droite sur l'épaulette de Josh', tenant de la main gauche son arme d'assaut pointée vers l'avant. Baahak avait rappelé tout le monde en urgence il y a dix minutes suite à un signal de détresse d'un policier en formation, Lawrence. Il n'y avait encore rien aux infos, mais de nombreux appels avaient été captés à l'antenne de police avant d'êtres stoppés abruptement. Et maintenant, ils attendaient le feu vert pour tenter une entrée. Sans trop savoir ce qui se passait à l'intérieur. Aucune idée des ennemis, leur équipement, leur nombre. Ils étaient dans le noir complet. Normalement, c'est au négociateur de faire le job et tenter de communiquer avec les forcenés. Il doit essayer de trouver un moyen d’apaiser la situation et garantir le maximum de sécurité pour tout le monde. Ici, de nombreux coups de feu avaient été entendu et il semblait clair que discuter ne calmerait pas du tout les terroristes.
La radio grésilla sur la fréquence du chef de la formation.
-"Ici PC 1 à Opérateur Chef. L'aérodrome de Ronapur confirme un hélicoptère en vol non autorisé au-dessus de la ville. Son cap actuel le dirige vers votre position."
Nathan n'en croyait pas ses oreilles. Quelle bande d'enfoirés ! Soudain des tirs déchirèrent le calme relatif et le silence tendu du moment.
-"Et merde, on stoppe le massacre les gars ! Opérateur Chef à toutes les escouades. On entre ! ON ENTRE !!!"
À l'intérieur, un ange intéressé écoutait un démon révéler son identité. Toute son identité. Répondant enfin à son sang bouillant de créature démoniaque, l'adlagoon craqua et lui tira dessus.
Le 45 ACP troua les airs ! Et s'écrasa sans aucun dommage contre une barrière de plumes carmins aux nuances orangées. Derrière l'aile qui avait surgit du néant, l'ange eu un sourire mauvais qui enlaidit son beau visage. Crachant le bâtonnet de sa sucette maintenant engloutit, l'enfant de la Déesse marcha vers l'horreur à deux têtes qui lui fonçait dessus. Montre moi ce que tu sais faire...
Quelques secondes avant que le duel infernal ne débute, Tony était aux anges. Une ravissante femme dans son groupe avait soif et désirait s'abreuver à sa fontaine ! Et oui bébé, c'était lui ici qui était le maitre des opérations ! Il décidait de la vie ou de la mort de tout un chacun ! S'il avait sentit une palpitation dans son cœur quand ses yeux verts XBOX avaient accroché les siens, c'est une toute autre palpitation qu'il éprouva ailleurs en se rendant compte de sa position surélevée.
Enfin la belle en détresse, ingénue, s'adressait à lui, le héro. Il se voyait déjà dehors, le soleil se couchant sur la ville, et eux deux sur un toit, tournés vers la mer, admirant l'horizon, riches du casse, elle serrée contre lui. Comme quoi ça n'arrivait pas que dans les films ces rencontres fortuites ! C'était son tour maintenant !
En plus la demoiselle n'avait pas remarqué qu'il pouvait mater ! Hu hu hu ! Voilà qu'il se gonflait d'orgueil ! Et d'autre chose... Se penchant pour lui tendre sa boisson, son masque mal remit en place, il lui fit un clin d'oeil mutin avant d'échapper la bouteille...
QU'EST-CE QU'IL SE PASSAIT ?!!
Il y eu des tirs ! Il y eu la panique ! L'autre type aux cheveux blancs fragait.à tout va et...
... Tony resta interdit. Le chef avait une grande aile magnifique qui s'était matérialisée et qui s'était dressée devant lui comme un bouclier. Ses cheveux blonds venaient de prendre la même couleur que ses plumes, d'une couleur de lave en fusion. Et en face de lui...
- UN MONSTRE!
Avait-elle crié. En fait, il avait dû lui aussi mugir la même chose.
Car un monstre avait remplacé le type bronzé. À la place se tenait un grand humanoïde noirâtre striée de marques blanches ! Il possédait deux têtes grimaçant dans deux sens différents, des dents de prédateur et des griffes de dragon ! Et même l’étreinte de la rousse qui devait sans doute être la future mère de ses enfants ne parvenait pas à lui donner le courage d'agir. Sous son masque sa bouche s'ouvrit et se referma par deux fois alors qu'il était tétanisé par ce qu'il voyait !
Le chef ailé marchait vers l'horreur qui se jeta sur lui tous crocs dehors ! Le chef se fit plaquer au sol par la bête des enfers ! Ils échangeaient des coups de pattes, des mandales ! À un moment l'une des deux tête flanqua même un énorme coup de boule !
Autour, c'était la panique ! Dans des hurlements désespérés, les hommes et les femmes se bousculaient et couraient en tout sens ! Certains gardes avaient quitté leur poste pour aller tirer sur le monstre ! D'autres prenaient tout bonnement la fuite en même temps que la populace !
Et comme si le chaos n'était pas assez intense, de multiples explosions éventrèrent La Visitation ! La voie d'accès Nord, Ouest et Sud du centre commerciale volèrent en éclats et des commandos de la police firent irruption ! Ils étaient en ligne de cinq ou six, derrière un mec qui tenait un énorme bouclier par-balle ! On se serait cru dans le film l'Assaut !
Mais tout le monde se jeta au sol lorsque des explosifs s'activèrent tout autour de la grande verrière qui surplombait les sacs de cash ! Des débris acérés de verre tombèrent sur les infortunés en dessous, véritable pluie mortelle qui s'abattit sur la créature des enfers assise sur l'ange et qui le tabassait ! Par-dessus les sons déchirants des cris de souffrance, de grenades de désencerclement qui éclataient, par-dessus les détonations d'échanges de tirs en tout sens, et les cris de panique, on entendit alors le rugissement d'un retors d'hélicoptère en approche rapide ! L'enfin allait se positionner à la place de la verrière qui venait de disparaître !
Mais une subite douleur sur son zigwigwi fit revenir le garde nonchalant à sa propre situation.
- Si tu cries ou alertes tes copains, je te coupe la bite, compris? Tout ce que je veux, c’est foutre le camp d’ici. Moi et l’homme aux cheveux blancs avec qui je causais. Dis-nous où est la sortie et laisse-nous passer sans faire de chichi... Je me fous des autres. Autrement, je peux t’assurer qu’avant de me faire descendre, je me ferai un plaisir de t’émasculer sans la moindre gêne... Il me suffit que d’un mouvement du poignet, tu sais... Alors mon chou? Tu me dis par où nous pouvons sortir? Après tout, c’est le môme que vous voulez... or, il est encore dans le centre commercial... Je ne suis qu’une simple femme, et lui, un homme sans la moindre valeur...
ALORS ÇA ÇA N'ÉTAIT PAS CROYABLE !!
Oui ! Oui ! Punissez moi maitresse car je suis vilain ! La femme était sublime et en plus elle avait la main pour lui faire faire tout ce qu'elle voulait ! Malgré la zone de guerre qui les entourait, Tony se sentit plus amoureux que jamais à ce moment précis.
Il allait faire tout ce qu'elle voudrait, espérant qu'elle l'emmène ensuite dans son donjon ! Il bafouilla quelque chose sans être sûr qu'on l'entendrait avec l'enfer qui se déchainait.
-"Il... Il va y avoir un camion qui va arriver à la sortie du Zara, derrière nous... gloups, domina ! Euh... Euh... Ou l hélicoptère ! Là-bas !"
Il désigna d'un doigt tremblant les tas de sacs de biens volés. Ce faisant, il avait bien conscience que retourner au centre du centre-commercial était pure folie. Il ne voulait pas se faire tuer par les flics ! Ou aller en taule ! Non, il préférait encore camper ici et rester à couvert ! Les tirs finiraient bien par s'arrêter ! La bête féroce finirait bien par être tuée ! Quelqu'un allait forcément le tirer de là, et il pourrait rentrer chez lui en un seul morceau...
Comme toute la file, Nathan Dhall resta pétrifié par ce qu'il voyait. Ils avaient fait irruption dans la place, à l'aveugle, tuant net un garde. Il y avait des corps immobiles au sol, et ils avaient remonté au pas de course le passage pour arriver au centre de La Visitation. Et ce qu'il voyait ne parvenait pas à atteindre son cerveau. Comme toute la file, Nathan Dhall resta pétrifié. Seul le commandant resta la tête parfaitement froide et vociféra !
-"Abattez cette chose !!!"
L'entrainement des policiers supplanta leur sidération. Ils firent feu comme un seul homme sur l'être qui frappait encore et encore un homme allongé sous lui...
Criblé de cartouches, le créature démoniaque résista aux impacts quelques temps ! Mais sa résistance et son endurance cédèrent et l'adlagoon succomba à ses trop nombreuses blessures. Il était mort sans trop souffrir plongé dans sa haine et sa folie, embrassant la mort comme une amie, permettant aux forces de l'ordre d'entrer en action, et détournant toute l'attention sur lui, pour permettre aux autres de tenter de fuir. C'est avec une dernière pensée pour sa sœur qu'il quitta ce monde, soulagé de ne plus entendre ce second être en lui le vampiriser, mais désolé à l'idée de la peine que ressentirait sa famille en apprenant son décès. Au moins avait-il fait une bonne chose ici avant de partir...
L'ange répondant au nom de d'Arael de Sullustéhan avait rangé son aile sitôt qu'il n'en avait plus besoin pour se prémunir de tirs. Sonné, le visage en sang, la mâchoire arrachée, il sentit le démon s'effondrer sur lui, abattu par des tirs multiples. Il sentait qu'il allait sombrer dans l'inconscience. Au-dessus de lui l'hélicoptère déployait la large corde qui permettait d'ordinaire de descendre en glissant. Presque sourd à cause des détonations, explosions, et coups qu'il avait reçu, son esprit fonctionnait au ralenti. Tout était confus autour de lui. Lui qui voulait s'amuser, avait échoué, vraisemblablement parce qu'il s'était détourné de son plan infaillible pour briser la monotonie de sa vie. Sans aucun doute que Méléna ne lui pardonnerait jamais.
Un policier apparu dans son champ de vision. Un mec à qui il manquait un œil. Il avait l'air inquiet et un chien restait proche de sa jambe.
-"Ça va aller, on va vous tirer de là, tenez bon..."
Arael tressailli en songeant à ce qu'il lui arriverait s'il était placé à l’hôpital pour des soins. Il imagina la démone infiltrée en infirmière qui lui rendrait visite. Alors pour la première fois de sa vie, l'enfant de la Déesse succomba à la peur.
Se redressant subitement, puisant dans ses dernières ressources, l'ange se saisit de la corde, la boucla à sa ceinture par un mousqueton et fit signe au pilote de repartir ! L'engin commença à s'élever. Il était prévu que seul lui quitte la zone par les airs. En fait il avait mentit à tout le monde sur l'origine ou le but de ce moyen aéroporté. Il avait prévu que tous se fassent descendre les uns après les autres suite à l'intervention de la police. Que le camion arriverait pour l'or, pendant que lui se cassait, avec l'enfant par les airs. Les forces de l'ordre se concentreraient sur le butin, alors que lui serait libre, et avec le véritable pactole en la personne du gamin richissime. Mais il n'avait jamais pu mettre la main sur son objectif... Alors que La Visitation disparaissait, alors que l'hélicoptère prenait de l'altitude, Arael suspendu au bout de la corde se prit à se rappeler d'une époque où il pouvait encore voler, comme cela. Librement. Avant que maman ne l'appelle pour manger...
Lularia de Sullustéhan était assise sur la grand place de l'Église de Roanapur. Elle attendait patiemment que sa soupe pho perde de la chaleur pour engloutir avec appétit le bœuf et les vermicelles lorsqu'un appel de détresse heurta son esprit. La femme issue de la voie de l'Épée s'assura que le message soit relayé à son équipe. Elle passa en revue d'autres consciences et questionna à la recherche d'informations ou de volontaires. L'émetteur du signal était un frère qui était très peu présent dans la Ruche. Certains le décrivirent comme un médecin solitaire. Un type un peu allumé du ciboulot, mais pas méchant.
Quittant sa place en terrasse, Lularia laissa l'argent à côté de son bol fumant et se mis en marche. La vie des frères et sœurs était prioritaire...
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C'est la fin du tour 3 !
Pour ce tour, 2 rands ont été lancés.
- Un rand pour connaitre la précision de Lawrence au tir contre Arael. Bénéficiant d'un bonus car l'ange était à l'arrêt, et d'un bonus d'effet de surprise, le démon a obtenu un résultat de 7 contre 5 pour Arael. Lawrence a donc réussi son tir avec brio, forçant l'ange à bloquer les dégâts avec son aile. Sinon il l'aurait sans doute tué.
- Et le second pour déterminer la réaction de Tony à la farouche Primerose. Si sa Compétence Attitude Langoureuse l'a bien aidé, au point qu'il n'était même pas nécessaire de jeter un dé pour sa tentative de charme, un autre fut effectué pour voir comment il réagirait à la menace de perdre son attribut masculin. Et à la grande surprise générale, il a connu une résurgence de son attrait pour la domination, et la soumission aux femmes de poigne.
Malheureusement et contre la règle de 'non mort des personnages' de cet Event, Lawrence Ardwel est mort. Cette décision a été prise à la discrétion de la joueuse ainsi que de l'admin en charge de l'event.
Kallatriel de Sullustéhan, Primerose, vous êtes les derniers personnages en jeu. Bonne chance pour la suite. L'event touche à sa fin. À ce rythme, dans deux tours vous aurez réussi à vous tirer vivants de ce guet-apens. Encore un peu de courage ! Vous y êtes presque !
La fin du quatrième tour sera le dimanche 30 à 23h59.
Elle était dos à l’action, tentant de garder le focus sur son vis-à-vis qui était toujours maintenu en respect par la pointe d’un aiguillon. Son sourire angélique devenait de plus en plus forcé, puisqu’elle sentait bien que les choses se gâtaient derrière elle. Les cris de panique éclataient dans tous les sens, sans compter les balles qui fusaient forcément en direction de Lawrence. Il ne survivrait pas. Il le savait et la belle catin aussi. Il était hors de question qu’elle ne montre le moindre signe de faiblesse, pas maintenant! Parce que force était d’admettre que l’exécution inévitable de son comparse lui faisait un petit pincement au cœur. Non, elle ne pleurerait pas son trépas, ils ne se connaissaient que trop peu pour ça... Mais Lawrence ne méritait pas non plus d’être abattu comme un chien.
Non seulement le chaos était presque total, mais pour couronner le tout, des explosions retentirent dans différents secteurs du centre commercial, poussant cette fois la prostituée à couiner de stupeur. Maintenant malgré tout sa poigne sur son aiguillon, elle sursauta et jeta des regards paniqués tout autour.
- Bon sang, tu vas parler, oui?! S’écria-t-elle brusquement en enfonçant davantage la pointe de sa lame dans les parties génitales de son captif. Ou alors tu tiens réellement si peu à ta masculinité?
Bon après, il ne fallait pas trop lui en vouloir, le pauvre... Être distrait par les explosions et les coups de feu était tout de même une bonne raison pour justifier son manque d’attention pour la rouquine. OH BON SANG, la verrière venait d’éclater!! À l’instar de tous les autres civils présents, la belle poussa un cri terrorisé et se protégea la tête de son avant-bras libre, pendant que des éclats de verre se dispersaient dans tous les sens. Sa peau d’ivoire était entaillée par endroit, mais elle n’en avait rien à foutre. Tournant son regard en direction de Kallatriel... elle comprit par l’expression de ce dernier qu’il ne l’accompagnerait pas dans sa fuite. Il... Il était sérieux là?! Franchement, il n’allait pas rester bêtement ici à risquer sa vie pour ces gens qui, somme toute, se débrouilleraient assurément très bien sans lui!! Ah bah oui, il était sérieux...
SOIT. S’il préférait sauver ces gens plutôt que de fuir en son illustre compagnie, alors grand bien lui fasse! Elle ne traînerait pas, pour sa part! Tant pis pour lui! Secouant doucement la tête d’un air insatisfait, elle ramena son attention vers le type au Mountain Dew... et constata bien malgré elle la lueur dans ses yeux. Elle... Elle connaissait ce regard. Primerose vendait son corps, mais du rêve, également, au quotidien. Faire chavirer les cœurs de ses clients était partie prenante de son boulot, puisqu’un client qui en pinçait pour elle était un client fidèle. Regardez Kallatriel, par exemple! Or, dans ce cas-ci, Moutain Dew Boy était un dommage collatéral de son charme ravageur... Puisqu’elle n’avait AUCUN intérêt pour lui.
Fort d’un bégaiement évident, il lui révéla qu’un camion devait permettre aux ravisseurs de foutre le camp par l’arrière-boutique du Zara, magasin qui se trouvait juste derrière lui. Ou alors, elle pouvait faire usage de l’hélicoptère qui survolait maintenant le centre commercial. Interloquée, la belle tourna la tête pour aviser le tas de biens volés... puis songea à faire main-basse sur quelques articles intéressants. Toutefois, cela impliquait de passer près des forces de l’ordre qui rentraient dans la tas avec fracas et d’être directement confrontée à l’exécution de ce pauvre Lawrence... Non, elle n’y tenait pas, tout compte fait.
Une voix rugissante supplanta toutes les autres. Tiens, elle le connaissait, ce mec! Balayant les nouveaux venus du regard, elle nota finalement la présence de Nathan, dans le lot, lequel ordonnait prestement la mise à mort de l’Aldagoon, exécution qui fut fulgurante. La gorge nouée par la peur, la démone ramena son attention vers Mountain Dew Boy et puisa dans ses talents de manipulation pour sourire. Elle ne désirait en rien démontrer son inquiétude et se contenterait volontiers de se débarrasser de ce balourd pour foutre le camp.
- Je te remercie mon chou, se contenta-t-elle de rétorquer en retirant son aiguillon, lequel fut de nouveau caché sous sa jupe cigarette, à la hauteur de sa cuisse. Maintenant, je te conseille de foutre le camp avant d’avoir trop d’ennuis...
Elle désigna les forces de l’ordre, plus loin, d’un simplement mouvement du menton. Jetant un dernier coup d’œil par-dessus son épaule, Primerose vit l’ange amoché quitter La Visitation par la voie des airs, relié à l’hélicoptère par un câble solide. Ah tiens... d’où elle était, Primerose pouvait voir son visage. L’époque des Chuppa Chupps était visiblement révolue pour ce connard... Sans mâchoire, il serait plus compliqué pour lui de frimer avec une friandise à la bouche. Bon mieux valait ne plus traîner dans le coin. Certes, si Nathan pouvait être de bonne compagnie lors de soirées dans un mausolée avec une bouteille de Bacardi à la main, Prime ne tenait pas particulièrement à le côtoyer lorsqu’il était en mode Robocop.
Retirant ses Louboutin Apple Candy de ses pieds délicats, la belle les garda en main (ce serait plus aisé pour courir et surtout, ça éviterait qu’elle ne fasse trop de bruit lors de sa fuite) et voulut se redresser... mais stoppa net son geste. Attendez... Si les flics étaient entrés en trombe de cette façon et avaient usé d’explosifs pour faire une entrée fracassante... Il était à parier que toutes les issues étaient foutues. La sortie du Zara était probablement sous haute surveillance en ce moment. D’autant plus que l’hélicoptère n’était assurément pas passé inaperçu. Si ça se trouvait, ça grouillait de flics, là, dehors... Et ils étaient assurément sur le qui-vive.
Voilà une chance qu’elle ne désirait pas prendre. Bientôt, les flics fouilleraient les environs de fond en comble et tenteraient de retrouver les derniers dissidents ou fouilleraient les gens pour s’assurer qu’aucune arme ne représenterait de menace potentielle. Zut... son aiguillon... Hormis Mountain Dew Boy à ses côtés, personne ne semblait lui porter attention pour le moment. Forcément, le cadavre monstrueux et ensanglanté de Lawrence était d’un bien plus grand intérêt, sans compter le départ de l’ange à la gueule d’estropié. Sans attendre, la belle glissa à nouveau une main sous sa jupe et sortit sa lame. Sans plus de cérémonie, elle la projeta plus loin, faisant glisser l’aiguillon sous une poubelle, à quelques mètres. Elle tenterait de la récupérer plus tard ou, sinon, elle irait au marché noir pour s’en procurer une autre. Elle avait des contacts de toute façon... une petite passe et HOP, elle aurait une nouvelle arme, gratos. Dans tous les cas, elle ne désirait simplement pas qu’on trouve une arme sur elle, sous peine de s’attirer inutilement des ennuis.
- Tu sais que tu es dans la merde, hein, Mountain Dew Boy? Fit-elle à voix basse en ramenant son attention vers le type qui semblait tout sauf brave. À ta place, je me débarrasserais de mes armes pendant que personne ne regarde, histoire de ne pas se faire fusiller à vue. Il est sympa ton patron. Il fout le camp et vous laisse dans la merde sans vous verser un seul rond. C’est ce qu’on appelle : se faire baiser. Bien que dans ce cas-ci, c’est beaucoup moins agréable que la vraie chose...
Elle haussa les épaules, puis se traîna au sol en position assise, afin de s’éloigner de Mountain Dew Boy.
- En tout cas, bonne chance et sans rancune. Souffla-t-elle tout bonnement.
Une fois à quelques mètres de distance, ignorant les éclats de verre qui jonchaient le sol et entaillaient la peau de ses mollets et ses cuisses par endroit, la belle ramena ses jambes sur sa poitrine et encerclant ces dernières de ses bras. Posant son front sur ses genoux, elle se balança machinalement de l’avant vers l’arrière, se donnant des airs de la parfaite victime...
C’est un peu ce qu’elle était, au fond, une victime, pas vrai?
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I'm bulletproof, nothing to lose Fire away, fire away Ricochet, you take your aim Fire away, fire away Shot me down but I won't fall I am titanium
Le monde cédait à la panique. Kalla jeta un dernier regard à Primerose mais ne réussi pas à accrocher son regard. Le démon faisait face à l'ange qui venait de bloquer les tires avec une de ses ailes. Laquelle? Il n'aurait su dire, tout c'était passé si vite, mais il reconnu immédiatement la couleur de l'aile rouge carmin au nuances orangées, comme étant celle d'une catégorie d'Anges plutôt impulsifs et combattants. Voir, avec un rouge foncé comme le sien, colérique. Sans doute un ancien de la voie de l'épée, le gars allait faire des ravages sur son passage et ne tomberait pas si facilement.... Le Golem au Centre de la Visitation s'était jeté sur l'ange traitre et s'était mis en tête de le réduire en bouillie. L'image des deux lutteurs finit par disparaître sous l'immense marrée humaine qui arrivait au galop. Le vieil Ange se fit percuter de plein fouet et failli en perde l'équilibre, courant le risque de se faire écraser par l'équivalent d'un troupeau de gnous. Il lui fallu y mettre toute sa force pour ne pas se faire bousculer en arrière. Pivotant sur lui-même il fut obligé de suivre le sens de la foule, flottant quelques instants hors sol, avant de réussir à se dégager sur un côté. Il n'était pas très loin de Prime qui accotait toujours sa lame dans l'entre-jambe du gros type à la bouteille de Mountain Dew, et donc encore relativement à l'abris des balles.
Le cinquantenaire à l'allure déglinguée n'était pas au bout de ses peines. Après les coups de feux et l'attaque surprise du démon, des explosions retentir aux quatre coins de la Visitation, laissant apparaître les unités d'assaut de la police de Roanapur entrer en formation. Plusieurs lignes de cinq ou six hommes qui avançaient derrière un grand bouclier. Les tires firent rage en direction du Démon. Kalla jeta un dernier regard en direction du pauvre goon à deux tête, qui venait de se sacrifier héroïquement, et signer son arrêt de mort imminent, pour sauver les otages. Il détourna immédiatement son regard emplie d'une immense tristesse et essayant de retrouver son focus immédiat, s'accroupie à terre tout en essayant de scruter les environs pour trouver l'enfant. Il le repéra à plusieurs mètres de lui, s'agrippant au bras d'une dame et priant à voie haute.
Kalla, se redressant à moitié, se balançait de la pointe de ses pieds vers ses talons, comme un gros félin près à faire un bon. Il se préparait à prendre son élan pour courir le sprint de sa vie en direction du garçonnet et de la dame cinquantenaire (elle aussi). Quand tout à coup une explosion retentit au dessus de sa tête et lui fit perdre l'équilibre. Il eut à peine le temps de faire un tour sur lui même et de se vautrer sur le flanc. Il sortit une aile à la vitesse de la lumière et balaya d'un revers les éclats de la verrière qui fendait les airs en pluie de couteaux. Dans le même élans il rangea immédiatement son ailes. Le tout pris une fraction de seconde, un flash d'éclair bleu incompréhensible, pour tout œil non aguerri. Il était sauf et en un seul morceau, à part pour une vilaine entaille sur la joue et un fort bourdonnement dans les oreilles. Il se redressa lourdement parmi le chaos.
Jetant toujours un coup d'oeil inquiet à Prime derrière son épaule, leurs regards se croisèrent. La belle, tenant toujours son aiguillon menaçant vers les bijoux du Mountain Dew Guy, l'invitait à le suivre. Il lui rétorqua un petit «non» contrit de la tête. Il allait se remettre en marche vers son objectif, quant du coin de l'oeil, il vit celle-ci regarder vers le haut. Suivant instinctivement la direction de son regard, il vit un énorme hélicoptère faire son apparition dans l'encadrement, là ou se trouvait la verrière quelques secondes plus tôt. Il s'arrêta net sur ses traces....
La carcasse colossale du démon abattu gisait au sol, recouvert d'éclats de verre. Et l'ange à la chevelure carmin aux reflets flamboyant, émergeait de sous son opposant. Son visage d'éphèbe contusionné et la mâchoire arrachée, perlant de sang, se mêlant parfaitement à la couleur de sa chevelure. Titubant de quelques pas en arrière à l'approche du policier au chien, il se retourna immédiatement et saisit la corde de l'hélicoptère, s'élevant rapidement à plusieurs mètre dans les airs. Devant cette vision Kalla rageait intérieurement. Après toute cette folie et la panique qu'il avait crée, il allait s'en tirer sans heurt? Non.... Kalla se connecta à la ruche passant le message que l'ange 'rogue' prenait la fuite. Il donna quelques notes sur l'hélicoptère. Il n'avait pas pour habitude de livrer les fuyards à leur triste sort, mais les dommages étaient trop grands, pour qu'il laisse passer sans rien dire.
Reportant immédiatement son attention, sur l'enfant, il vit, qu'il était en lieu sûr à présent. Toujours entouré de la femme, il avait été rejoint par un policier, qui se penchait vers eux pour leur venir en aide. Il finit par se retourner vers Prime, qu'il retrouva à quelques mètres, assise en position de victime, se balançant doucement d'avant en arrière, la tête dans les genoux.Trainant de la patte, il partit la rejoindre, s'assit à quelques centimètre, lui aussi joignant les genoux à sa poitrine et les enserrant de ses bras, il attendit patiemment, que la poussière retombe, regardant autour de lui....
S'il est une seule règle, c'est que le Chaos est toujours vainqueur. Et le chaos régnait au cœur de La Visitation. La destruction du toit de verre, ultime rebondissement des combats, avait provoqué un fatras monstre. Des débris de verres avaient volé en tout sens, blessant et coupant sur un vaste périmètre. Cette poussière brillante rutilait au sol, réfléchissant avec une beauté acérée la lumière du soleil qui tombait par le trou béant. Une légère fragrance un peu désagréable et entêtante de poudre flottait dans les airs, se mêlant à l'odeur plus âcre et lourde que celle de l'hémoglobine.
Au fond, il y avait de très nombreux blessés légers, mais bien peu de morts ou de personnes en état grave.
C'est le constat que tiraient les policiers de la brigade d'intervention. La zone enfin sécurisée, ils avaient ouvert les portes aux services ambulanciers et pompiers. Les gars du déminage inspectaient le bâtiment, fouinant de fond en comble à la recherche d'explosif encore dissimulé.
Joshua, trempé sous son casque balistique observait le théâtre des combats. Des devantures en miettes, des vitrines explosées, des tas de sacs de biens réunis au centre, des corps cachés sous des bâches mortuaires, ou des manteaux s'alignaient un peu à l'écart des survivants.
Les secours proposaient de l'eau ainsi que des couvertures chauffantes aux victimes, les questionnant sur leur identité, leurs effets personnels, et vérifiant leur état de santé, ou psychologique.
Il y avait fort à faire, beaucoup de gens à sortir de là, et résoudre cette question : 'Pourquoi tout ça' ?
-" Hey beau gosse, on en branle pas une ?"
Joshua sourit à Nathan Dhall, son ami. Quel con celui-là. Se rappelant qu'il ne faisait pas son devoir, le trentenaire africain marcha jusqu'à la première personne prostrée qu'il trouva.
C'était une femme rousse en jupe cigarette semblant hésiter entre s’évanouir de fatigue, ou d'angoisse. Il lui posa une main gantée sur l'épaule. La psychologie et lui ça faisait deux, mais c'était toujours mieux que ce bourrin de Dhall qui aurait préféré la drague au réconfort... S'il pouvait au moins la protéger d'un gugus comme lui c'était déjà ça de pris.
-" Ne vous inquiétez pas m'dame. Vous êtes tirée d'affaire, on la situation en main maintenant. Que diriez-vous d'un bon café pour se remettre de ces émotions ?"
Il désigna l'entrée du centre commercial où du personnel de la Croix Rouge aménageait tant bien que mal un espèce de stand destiné aux survivants. Il lança un sourire encourageant à la pauvre femme, se disant qu'il était bien triste que des gens puisse avoir à vivre pareille épreuve.
Tony lui s'était rué dans le Zara dès lors qu'une ouverture s'était présentée ! S'il était limité sur le plan de l'intelligence, il n'en savait pas moins écouter. Et les conseils de sa fiancée n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd. Oui il allait se défaire de son attirail ! Il attendrait que ça se tasse, que ça ne soit plus la guerre ! Qu'on ne soit plus dans Call of Duty. Et ensuite il se changerait pour se mêler aux autres ! Hé hé hé ! Au nez et à la barbe de ces sales flics ! Oui il était bien content de sa rencontre. Sans sa chère domina il n'y aurait jamais songé et serait déjà en route pour la taule à l'heure qu'il est ! Confortablement adossé derrière le comptoir de la caisse du magasin, le garde ôta son masque et le fit glisser loin de lui.
Sa ceinture serrait inconfortablement son ventre adipeux et il défit un cran, lui permettant de bien mieux respirer à présent. Il entendait qu'on s'affairait là-bas, mais personne ne viendrait le trouver ici ! Il attendrait la nuit ! À la faveur des ténèbres il se faufilerait entre les poulets qui seraient de faction. Comme dans Assassin Screed ! Et il leur échapperait pour rentrer chez lui écrire une lettre enflammée à la belle. Elle serait conquise, et alors... OH LE GENTIL CHIEN CHIEN !
L'homme caché eu un sourire pour le berger allemand qui le fixait. Il lui fit un signe de main. Oreilles dressées, l'animal de la couleur de l'ambre et de l'onyx s'approcha de quelques pas méfiants. Cherchant dans ses portes-chargeurs, Tony trouva une barre céréalière dont il déchira le papier pour tendre un bout au bon toutou.
-" Hé pssssst ! C'est qui le bon chien chien ? Tu t'appelles comment ? Tu veux de la bonne nourriture ?"
Le canon d'un pistolet se colla contre la tempe moite du criminel au cœur de saindoux.
-"Sam ne mange pas de ça. Mais moi ça m'intéresse..."
Pendant ce temps, Lyam Saadé pleurait toutes les larmes de son corps. Il... Il ne voulait pas tout ça ! C'était LUI qu'on cherchait ! C'était à cause de lui que le monsieur aux cheveux blancs était mort ! En fait, c'était à cause de lui qu'il y avait tous ces gens blessés ou tués. Parce qu'on le cherchait lui ! Et cette pensée était beaucoup trop douloureuse pour un petit garçon de son âge. Il aurait dû rester avec sa famille faire la visite ennuyeuse d'un endroit nul qu'il aurait oublié entre deux parties de Candy Crush.
C'était un autre monsieur au cheveux blancs qui s'occupait de lui. Mais lui au moins avait l'air sympathique, quoi que très inquiet. Entre deux sanglots, l'enfant essuya ses larmes et la morve qui ruisselaient sans discontinuer sur son visage rond.
-" Je beux bon baba ! Je beux ba baban ! C'est de ba vaude dout za iziiiiiii !!"
Il se cramponnait malgré lui à la manche du monsieur, sans trop savoir pourquoi il lui faisait confiance. Il ne savait pas quoi faire maintenant, il ne savait pas comment retrouver ses parents, mais lui sûrement saurait. Il avait conscience que le monsieur l'avait sauvé quand il y avait eu des explosions. Il se dit qu'il aurait pu être pris pour cible par les méchants. Il était en vie grâce à ce monsieur ! Alors il s'y cramponnait comme on s'accroche à une bouée de sauvetage en pleine mer...
La Visitation mettrait des mois et des mois pour retrouver sa beauté et sa sérénité. Il faudrait débourser des millions d'euros pour lui redonner son allure de place incontournable des ventes spécialisées dans les produits de mode et électroménager. Il faudrait sans doute plus d'une année pour que l'on commence à oublier l'ampleur du désastre.
La vie reprendrait. La vie reprend toujours ses droits. D'une manière ou d'une autre. Mais les âmes des morts seraient toujours là pour demander 'pourquoi' ? Pour demander vengeance. Et si on cherchait bien, on s’apercevrait qu'un bout de réponse allait parvenir au grand public. Une vidéo youtube nommée "Real Ghost Catch on Camera !!! Gunfights In Mall' était visionnable sur la chaine complotiste 'True His(Story)'. Provenant du IPOD de la regrettée Gisèle Heartman, on pouvait voir des policiers tirer sur un monstre effrayant. Mais la qualité de la vidéo, l'angle rendant l'action peu lisible inspiraientt des commentaires peu agréables sous la vidéo, dans un anglais parfois fort approximatif. 'Dis is bullshits !', 'Easy to see that's fake, moron!', 'I really enjoy you guys firering, but you act too much like a movie. In real life things don't go like his you know?' Seulement deux-cent cinquante vues, et encore bien moins de gens pour croire à ce qu'ils avaient vu.
Et tout serait fait pour qu'il en reste ainsi. Ça n'était pas un hasard si Ethan et Auréliane s'étaient déplacés du CHU Sainte Marlène pour s'occuper du corps monstrueux. Vite empaqueté dans un sac mortuaire, il serait remplacé par un corps tout à fait humain à la morgue, l'original disparaissait sous le regard impassible d'anges silencieux.
Les enregistrements des caméras de surveillances seraient aussi détruits, le rapport des techniciens annoncerait que les bandits avaient fracassé les caméras pour ne pas êtres reconnus par les forces de l'ordre. L’absence de preuves d'une vie supérieure déconcerterait tous les mortels qui étaient certains de ne pas avoir rêvé ce jour là.
Enfin aussi, le silence, pour quatre anges. Orion, Revanell, Lilith, et Alicia de Sullustéhan seraient retrouvés deux heures après la fuite de l'hélicoptère, leur corps sans vie flottant dans la ChantÉcume, la rivière qui traverse Roanapur. Arael, en fuite, avait le cœur qui saigne que d'avoir massacré ses frères et sœurs envoyés à ses trousses. Ironiquement, il pleurait les mêmes larmes amères que l'enfant qui avait été sa cibles quelques heures plus tôt.
Et en ce jour de pluie, d'autres larmes couleraient. Sur les joues d'Aliyah, qui présiderait l'enterrement de Lawrence. Elle aura compris que ça n'était pas la dépouille de sa famille que l'on mettait en terre, mais qu'importe, elle honorait sa mémoire car on lui avait fait le récit de la vaillance, et la bravoure avec laquelle il avait prévenu les autorités, puis avait fait diversion. En fait, c'était lui le véritable héro de cette histoire, et le chef de la police Darael Téan ne manquerait pas lors de la cérémonie de le souligner. Même madame la maire Sélène Salvatori était là. Cet apprenti policier mort en service pour la justice serait un exemple pour toute la ville. Pour que l'on dise avec force : 'Plus jamais ça!' Ridicule symbolique pour les uns, hommage pour d'autres, le discours diviserait un certain temps.
Et puis alors que le soleil se briserait à l'horizon chacun repartirait de son côté. À Roanapur, on en connaissait que trop des jours comme ça. Il y en aurait toujours. Mais on y survivrait. Les Fleurs du Mal naissaient à Roanapur. Terreau fertile des mauvaises herbes. Mais dans ce jardin d'Eden corrompu, fleurissent les plus belles plantes...
_____________________
C'est la fin de l'Event !
Pour ce tour, 1 rand a été lancé.
- Kallatriel de Sullusthéan a tenté de se protéger de son aile, tout en restant discret. Or, au milieu d'une foule c'était presque impossible d'y parvenir. Possédant déjà un point en Discrétion, l'ange devait obtenir un 4 et plus pour réussir dans son entreprise. Manque de chance, le fils de Sullustéhan a tiré un 3. Vu par au moins une personne, il se pourrait que son identité soit compromise. Ce qui aura une répercussion pour lui, soyez en assuré. L'Écrivain des Destins n'oublie rien.
L'Event se termine en fin ouverte. Libre à vous de théoriser sur ce qu'il s'est passé ensuite, pourquoi pas même faire un RP entre vous de ce qui a suivi ?
Arael n'a pas été tué ou arrêté, ce qui le fait entrer dans le lore d'Angeli ex Inferno. Il reviendra assurément vous tourmenter par la suite. Ses motivations n'ont pas pu être percés à jour, malheureusement vous n'en avez pas eu le temps avant que tout ne s'emballe. Mais vous êtes en vie, bien que ça ne fut pas toujours simple.
Je vous annonce avec une grande joie que la réussite de cet Event ouvre sur le forum une nouvelle zone de jeu ! C'était une récompense cachée. De plus et conformément aux règles de l'Event, Kallatriel de Sullustéhan, Primerose, j'ai l'honneur de vous accorder 20 points d'Exp chacun, ainsi qu'un avatar personnalisé !
J'espère que ce premier Event vous aura plus. N'hésitez pas à me faire des retours, toute critique positive ou négative me sera très utile pour vous proposer de meilleurs scénarios et gameplays par la suite. J'ai été très heureux de vous MJter, ce fut une expérience très intéressante.
Alors bonne continuation et bons RPs sur Angeli ex Inferno !
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