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Iris
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I ain't afraid of no ghost! Jeu 27 Oct - 17:49
I ain't afraid of no ghost! Sans_t33

La soirée était bien entamée. En cette belle journée d’automne (laquelle était légèrement plus fraîche que la normale, sans toutefois rivaliser avec les pays occidentaux situés à une latitude plus élevée du globe), une fête battait son plein sur Lagoon Promenade. Loin du centre-ville et des bouchons de circulation, l’endroit était approprié pour la fête foraine qui s’y déroulait. Puisqu’octobre était bien entamé, inutile de préciser que le thème de l’événement avait un lien direct avec la fête d’Halloween? Sous la musique d’ambiance et les lumières colorées des kiosques d’alimentation, des jeux d’adresse et des manèges, monstres, fées, sorcières et autres créatures déambulaient, riant au éclats et prenant des clichés afin d’immortaliser le moment. La vie était rude à Roanapur et les festivités en tout genre étaient toujours fortement appréciées, histoire d’alléger les cœurs des habitants.

Malgré le côté funeste du thème, Iris était terriblement enthousiaste à l’idée d’y apporter sa participation! Fidèle à elle-même, elle se donnait à fond dans la sélection et l’élaboration de son costume! Pour dire vrai, elle y avait réfléchi longuement avant de jeter son dévolu sur LA tenue parfaite! À priori, on aurait pu croire qu’elle aurait porté son choix vers un costume de licorne, de fée ou de princesse de Disney! Mais non!! Elle n'était pas prévisible à ce point, quand même! Soucieuse de surprendre ses compagnons, elle préféra une apparence plus dark, BEAUCOUP plus sobre.

Ainsi, ses tenues colorées et tendances furent troquées par une robe courte terriblement simple, à manches longues, et d’un noir d’encre. Un col Claudine blanc trônait près du cou et des bas-culottes recouvraient l’épiderme de ses jambes. Des souliers couleur onyx et laqués (rappelant ceux des gamines) trônaient à ses pieds alors que ses mains aux ongles tout aussi noirs que le reste tenaient un faux crâne qu’elle baladait partout avec elle. Sa magnifique chevelure églantine avait été attachée en chignon serré avant d’être complètement recouvert d’une perruque couleur corbeau coiffée en deux nattes, lesquelles pendaient sur ses clavicules. Son maquillage était tout aussi obscur que le reste : rouge à lèvres noir, fard à paupières de la même teinte... même ses sourcils avaient subi la transformation!

Mercredi Adams déambulait donc parmi les convives, crâne sous le bras, alors qu’elle détaillait les différents manèges qui s’affairaient à offrir émotions fortes à ceux qui désiraient y monter. Oh elle avait déjà fait quelques tours jusqu’à présent et avait ri aux éclats! Toutefois, puisqu’elle venait tout juste d’engloutir un immense carton de popcorn et une boisson abominablement sucrée, elle préférait maintenant prendre une petite pause, histoire d’éviter de gerber partout!

Des passants lui firent signe de s’arrêter, lui demandant à la volée s’ils pouvaient la photographier : visiblement, son costume était réussi! Sans plus attendre, Iris prit la pause, jambes jointes l’une contre l’autre, droite comme un balai et air neutre au visage tout en tenant son crâne. Une fois le cliché pris, elle remercia les passants pour leurs compliments, puis sursauta lorsqu’elle sentait une main lui saisir le bras.

- Alors, tu viens? On va faire un tour à la maison hantée! Ça m’a l’air trop sympa et on entend les gens hurler jusqu’ici!

Bien évidemment qu’elle n’était pas venue dans ces festivités toute seule! Elle était accompagnée de ses amis Kelly – déguisée en Cruella De Vil – et Theo – déguisé en un Mad Hatter fort efféminé –, lesquels étaient survoltés comme des puces!

- Allez, magnez-vous les filles, sinon nous allons devoir attendre des heures! S’écria Theo en sautillant et en agrippant les mains de ses copines.

- Mais y a pas le feu!

Iris se fit littéralement traîner jusqu’à l’immense baraque installée pour l’occasion : les fenêtres étaient placardées, des chaînes pendaient ici et là, une musique d’ambiance trônait et des jeux de lumière rendaient le tout plus lugubre que jamais. Des ossements jonchaient le sol sous une fausse brume, des hurlements se faisaient entendre depuis l’intérieur et des citrouilles illuminaient le passage principal. Afin de faire patienter la foule faisant la file, un animateur public déguisé en Pennywise s’affairait à distraire la population tout en partageant les règlements régissant l’attraction tant attendue.

Pour dire vrai, cette fête était un franc succès! Iris s’amusait comme une folle, aucunement effrayée par le côté glauque et sombre de l’événement! L’attente dura de longues minutes, mais le jeu en valait la chandelle, elle en était sûre! Lorsque le ruban fut retiré pour leur donner accès à l’attraction, le trio s’aventura en trottant sur l’allée principale, admirant les décorations bien obscures. Peut-être était-ce l’excitation du moment ou la fébrilité dans l’air, mais les amis se chamaillèrent un moment à savoir qui ouvrirait la porte d’entrée pour s’aventurer en premier dans la lugubre demeure. Theo perdit au change et dut se résoudre à tourner la poignée en fer forgé avant de s’introduire à l’intérieur, les filles sur les talons.

Dès qu’ils eurent mis les pieds dans le hall d’entrée, le Pennywise de l’extérieur s’empressa de venir refermer la porte derrière eux, s’assurant que le tout claque bien fort dans le processus. Évidemment qu’ils sursautèrent, d’autant plus qu’un hurlement terrifié monta à leurs oreilles! Le chemin était déjà déterminé à l’avance en un couloir bordé de rubans en velours rouge de chaque côté et des flèches luminescentes ceignaient le sol. Poussés par la fébrilité et le stress, les trois compagnons suivirent donc le parcours, sursautant dès leur entrée dans la salle de séjour alors qu’une femme poussa un long cri strident en se propulsant hors d’un placard. Telle une folle tout droit sortie d’une institue psychiatrique, elle se rua sur la fenêtre placardée, hurlant qu’ils devaient tous sortir au plus vite, que le mal allait les consumer! Iris éclata de rire lorsque Theo poussa un cri digne d’une gamine de 5 ans. Oh ils n’étaient pas au bout de leurs peines, visiblement!

Projections astrales, faux membres découpés, meurtrier masqué qui se jetait sur les passants, fausse scène de possession... tout y était et c’était plutôt réussi! Au bout d’un moment, le parcours poussait le trio à gravir un escalier grinçant menant à l’étage supérieur. Cette fois, Iris fut la brave décidée à ouvrir la marche! Une fois tout en haut, ils purent constater que le couloir devant eux était maculé de sang. Un couple se tenait à quelques mètres, ralenti par la terreur de mademoiselle qui osait à peine ouvrir la porte qui lui barrait la route. À ses côtés se trouvait un solide gaillard qui, à en croire sa posture, ne semblait aucunement impressionné par tout ce qui l’entourait. Vu l’obscurité des lieux, Iris n’arrivait pas à distinguer l’identité des deux tourtereaux et si elle souhaitait à priori leur laisser de l’espace, elle n’avait pas non plus envie de s’éterniser dans cette damnée maison vitam eternam.

Haussant les épaules, elle rompit la distance la séparant des étrangers, puis décida de s’adresser à la jeune femme, soucieuse de la rassurer (ce que son compagnon masculin ne semblait pas vouloir faire, à priori...).

- Ça va aller! C’est effrayant, oui, mais il ne faut pas oublier que ce ne sont que des acteurs! Fit Iris-Mercredi, tout sourire. Vous voulez qu’on le fasse ensemble?

D’où elle était, elle pouvait mieux distinguer la femme terrorisée : une beauté incroyable, elle se devait de l’admettre! Un teint parfait, une longue chevelure passant du platine à racine des cheveux et évoluant en couleurs pastel vers la pointe. De grands yeux clairs et un corps... fortement assumé vu le textile d’un blanc immaculé très échancré par endroit. À voir la richesse des bijoux, il n’y avait aucun doute quant à la vie aisée qu’elle devait mener! Pour dire vrai, ainsi vêtue, Iris avait l’air d’un petit boudin à ses côtés.

La beauté divine tourna son regard vers Mercredi Adams et au lieu d’y lire de la gratitude, Iris nota un dégoût évident pour sa personne. Que... quoi? Papillonnant des paupières sous l’incompréhension, l’ange tourna son regard vers le compagnon de la richissime pimbèche jeune femme, puis un frisson lui parcourut instinctivement l’échine. Non seulement son vis-à-vis était assurément d’origine surnaturelle... mais Iris n’eut AUCUN MAL à reconnaître cette gueule de Jason Momoa de tueur qui semblait déborder d’ennui.

- Cerbère?!! Couina la fille de Sullustéhan, surprise. S’il y a bien un endroit au monde où je ne m’attendais pas à te voir, c’est bien celui-ci!

- Alleeeeeeeeeeeeez Iris!!
Chigna Theo derrière elle. On y va ou pas?!!

- Mais vous me faites quoi, là?! Renchérit Kelly, un peu grognonne. On va pas y rester toute la nuit!

- Oui, oui pardon!!


Iris tendit la main vers la poignée de la porte... Mais poussa une plainte de stupéfaction quand la princesse de la sexiness décida de la pousser sans ménagement pour tourner la poignée à sa place. Ah tiens, elle n’avait plus peur tout à coup? Elle jouait donc la comédie, probablement pour attirer la sympathie de Cerbère...

Quel charmant personnage...

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Right here in my open hands
Maybe I'm just a little girl
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I ain't afraid of no ghost! 97ab2110

Tenue Cerbère
Spoiler:

Des odeurs de sucre fondu viennent titiller tes naseaux, allumant une étincelle de chasseur dans tes iris sombres. Mais où te trouves-tu Cerbère ? Par ailleurs quel est cet accoutrement ? Affublé d’un costume trois pièces, tu as fort belle allure mais le maquillage de crâne qui dévore ton visage ajoute sans aucun doute possible un aspect halloweenesque à ta personne. Petit point amusant lorsque l’on connaît ta véritable nature. Quoi qu’il en soit, si tu as choisi cette tenue de circonstance c’est pour deux raisons : la première cela t’amuse et la deuxième c’est dans le but de te fondre davantage dans le décor. Parce que tu te retrouves dans une parade à la Tim Burton ? Non, mais sur la promenade qui accueille en son sein une grande fête foraine dont le thème d’halloween n’a échappé qu’à peu de monde. De ci de là, ton regard tombe sur des zombies, des vampires et autres goules. Parfois cela verse dans l’absurde et d’autre fois dans le sexy. Il y en a pour tous les goûts. Alors pourquoi déambules-tu parmi les quidams qui s’accrochent à ces miettes de joie ? Une seule raison, un seul but qui suffit à te faire saliver d’envie : pomme d’amour au caramel. Et oui. Il n’y a que sur le stand de Montazar, connaissance que tu as depuis quelques années déjà, que tu peux trouver une pomme d’amour au caramel confite juste comme il faut et avec la parfaite croûte sucrée par-dessus qui n’est ni trop fine ni trop épaisse avec une touche de cannelle. Un véritable bonheur gustatif pour ta personne. Si tu adores les pâtisseries, tu n’es pas fan des bonbons mais ces pommes d’amour font exception. Alors tu t’es mis en quête de ce butin surprenant, ta soirée étant complètement vide de toute activité.

Après avoir marché une bonne trentaine de minutes, ton regard perçant finit par capturer les couleurs vives du stand de sucreries et le propriétaire ne tarde pas à te remarquer dans la foule, t’adressant un signe de tête et un large sourire. Tu presses le pas, ta langue se parant d’ores et déjà de sa tenue humide afin d’anticiper l’arrivée de la demoiselle fruitée. Une petite file s’est déjà formée devant le stand mais tu en ignores délibérément la présence et te postes directement devant la caisse. Un homme déguisé en épouvantail tente bien de râler mais lorsque tu lui jettes un regard par-dessus ton épaule, sa bouche se scelle immédiatement et personne n’ose rajouter quoi que ce soit.

-Tiens ! Mon ami ! Aurais-je de nouveau le plaisir de te voir toute la semaine ?

Tu acquiesces avec un léger sourire avant de lui tendre un billet.

-Trois pommes d’amour caramel s’il te plaît.

Le forain acquiesce avec un sourire et il ne lui faut que quelques minutes pour revenir avec ton précieux sésame. Tu paies, offrant un petit pourboire pour la peine et repars sans plus de cérémonie. Montazar te connaissant bien, il a pris la peine d’en laisser une sans emballage afin que tu puisses d’ores et déjà y planter tes crocs avides, chose que tu t’empresses de faire. Lorsque le jus sucré du fruit (défendu il paraît) se répand entre tes lèvres, un grognement rauque vibre dans ta poitrine et tes pupilles se dilatent sous la satisfaction. Ton pas ralenti afin de te permettre de savourer ton repas du soir et lorsque tu termines entièrement la première sacrifiée un très discret sourire vient habiller tes lèvres.

Dieu que c’est bon…

Ah d’accord on sort carrément l’humour blasphématoire ? Tu es de bien charmante humeur. Tu jettes le bâtonnet dans la première poubelle que tu croises mais au moment même où le morceau de bois se décolle de tes doigts, une voix féminine et délicate, aussi familière qu’agaçante vient fendre la foule, te faisant t’arrêter brutalement.

-Cerbère !

Ces notes vocales, tu les connais si bien pour les avoir entendu autant gémir que crier d’hystérie ; Loreleï. A peine comprends-tu dans quel bourbier tu viens de tomber, qu’une main vient enrouler ses doigts fins et manucurés autour de ton avant-bras, rapidement suivi d’une silhouette gracile à la poitrine généreuse. Un parfum piquant et vif te mord le nez et une cascade platine surgit dans ton champ de vision.

-J’étais certaine que c’était toi ! Comment ne pas reconnaître mon âme-sœur ?!

-Âme-sœur carrément ?

Réponds-tu lassé d’avance.

-Tu sais que ça, c’est uniquement dans ta tête mh ?

Ses perles émeraude se pose dans ton regard, nullement décontenancées par tes propos.

-Oh non, je suis sûre de moi chéri, tu es juste dans le déni. Il te faut du temps avant de te rendre à l’évidence.

Noyée par sa propre assurance, elle se hisse sur la pointe de ses escarpins hors de prix pour venir te voler un fugace baiser auquel tu ne réagis pas. Loreleï est une jeune femme extrêmement riche que tu as eu la très mauvaise idée de séduire et mettre dans ton lit plusieurs fois il y a de cela 8 mois en arrière. Tu as beau t’échiner à la repousser depuis que tu as compris son attrait quasi-obsessionnel pour toi, elle n’abandonne jamais. Pire que ça, si elle te croise accompagné, elle tentera de faire fuir ta conquête du moment… Heureusement que tu as plutôt tendance à choisir des femmes à fort caractère qui ne se laissent pas impressionner, encore moins s’il s’agit d’adlagoon femelle. La jeune femme paraît presque s’enrouler autour de ton bras, raffermissant sa prise avant de te voler une de tes pommes d’amour. Tes iris disparaissent l’espace d’une seconde, dévorée par les flammes de ta nature démoniaque mais tu reprends rapidement contenance et te contentes de soupirer d’agacement.

]b]-Qu’est-ce que tu me veux Loreleï ?[/b]

L’héritière dévoile un large sourire séducteur qui, à l’époque, te plaisait beaucoup. La demoiselle reste une femme très séduisante que tu apprécies dévorer du regard mais elle est si… Emmerdante que cela calme facilement tes ardeurs. Tu restes impassible face à ses mimiques et te contentes d’arquer un sourcil.

-J’ai repéré une attraction géniale ! Une maison de l’horreur et je VEUX que tu m’y accompagnes !

Une maison hantée ? Sérieusement ? Tu lèves les yeux aux ciel, affichant ouvertement ton ennuis face à cette idée ridicule. La demoiselle vient alors presser son corps contre le tiens, promenant ses doigts sur les boutons de ta chemise noire avant de venir griffer très légèrement la chair de ton cou.

-Sois mon chevalier servant et je serai gentille avec toi juste après. Où tu voudras et comme tu voudras.

Tu coules un regard sur son visage, décelant cette étincelle lubrique au fond de ses prunelles. Voilà un argument quelque peu déroutant… Il faut dire que cela fait quelques jours que tu n’as pas satisfait ton appétit physique et Loreleï fait partie des rares humaines à savoir réellement te satisfaire dans l’intimité. D’ordinaire ce sont surtout les adlagoons qui peuvent encaisser tes ébats mais aussi frêle qu’elle puisse paraître, Loreleï est une femme aux penchants sexuels très….solides. Une légère chaleur vient titiller ton intimité et tu fais rouler ta tête sur l’arrière, ta nuque craquant, tentant de garder les idées froides :

-Et si je refuse ?
-Je te suivrai toute la soirée sans jamais te laisser un moment de répit.

Un grognement t’échappe, provoquant un rire amusé chez la donzelle.

-Oh allé ! ça va être marrant !

Pourquoi est-ce que je m’interdis de frapper les femmes déjà… ?

Face à ton abdication silencieuse, l’héritière glisse sa main dans la tienne et t’entraîne à sa suite d’un pas décidé, te laissant dévorer ta dernière pomme d’amour avec une note aigre sur la langue.

**

La dite maison hantée débordait de clichés et d’événements plus prévisibles les uns que les autres, ne t’arrachant ainsi qu’une moue profondément lassée. Il faut dire que le simple fait que le type responsable des entrées aie eu un mouvement de recul en te voyant, aurait dû te mettre la puce à l’oreille. Tout ici n’est que connerie humaine ridicule. Et pourtant… Tu entends des cris depuis que tu y es entré. Il y a donc bel et bien des gens à qui cela fait peur… Tes soupirs font un contraste saisissant avec les couinements que poussent Loreleï de temps à autres. Elle se presse contre toi et joue les frêles princesses en détresse, cherchant à accaparer toute ton attention et ta sympathie. Peine perdue. A un moment tu as même hésité à coller ton poing dans la figure de l’un des acteurs présents juste pour énervée ta compagne et qu’elle te lâche enfin…Mais tu es resté sage. Bravo mon grand !

Quoi qu’il en soit vous finissez par aboutir devant une porte et alors que tu comptais ouvrir cette dernière pour terminer au plus vite le reste de la visite, une voix délicate et familière vous interpelle. Tu te tournes en direction de la nouvelle venue au look connu de Mercredi Adams et…Mh quelque chose te trouble…

- Cerbère?!! S’il y a bien un endroit au monde où je ne m’attendais pas à te voir, c’est bien celui-ci!

Deux secondes s’écoulent mais lorsque tes prunelles se perdent dans les perles d’azur de la jeune femme, ton esprit fait enfin le lien.

-Lolipop ?! Jamais je ne t’aurais reconnue.

Non en effet ! On est si loin du look coloré et dynamique de vos derniers échanges ! Sans parler de la disparition momentanée de son imposante crinière rosée. Tu coules un regard sur sa silhouette, la détaillant des pieds à la racine des cheveux, te surprenant à lui trouver un petit air de princesse des ténèbres qui lui va plutôt bien… Un corset noir et des porte-jarretelles de la même couleur lui iraient à merveilles… En contraste avec sa chevelure églantine qui retomberait négligemment sur ses épaules… Mh. Un léger grognement t’échappe, de ceux que pousserait un félin devant une gamelle de viande en sauce et cette réaction n’échappe pas à Loreleï qui n’apprécie PAS DU TOUT l’attention que tu portes à cette inconnue qu’elle juge immédiatement comme médiocre.

-De quoi elle se mêle celle-là ?! Nous sommes occupés !

Ton attention s’enlève de la fille du Ciel pour venir se poser sur le dos de l’héritière qui s’avance d’un pas rageur en direction de la porte, poussant Iris sans ménagement afin d’en ouvrir l’accès. Ta némésis ailée titubes et manque presque de tomber lorsque ses petites chaussures se prennent dans un faux bras arraché posé au sol. D’un geste rapide, tu passes un bras autour de sa taille et la ramènes contre toi afin de lui éviter la chute. Tu en profites pour légèrement pencher ton visage près de sa tempe, humant discrètement l’odeur délicatement fleurie qui l’enrobe avec finesse. C’est agréable… Bien plus subtil que les parfums hors de prix de Loreleï. Puis te retires ton emprise de sa silhouette si fragile face à ta stature musculeuse.

-Fais attention. Paraît qu’il y a des monstres dans cette maison.

A la mention du terme « monstre » tu en profites pour nimber de flammes tes yeux, adressant un clin d’œil complice à l’ange avant de retrouver ton regard humain. Une main ferme surgit subitement sur ton poignet, récupérant ton attention.

-Bon tu viens ?!

Ouh c’est qu’elle a l’air réellement vexée la p’tite, voilà qui est plaisant. Si elle s’énerve suffisamment, Loreleï changera d’idée et te laissera repartir chez toi tranquillement après avoir piqué une crise de jalousie. Tu la suis donc d’un pas traînant, Iris et ses compagnons se trouvant juste derrière vous. L’idéal serait qu’Iris fasse littéralement exploser ton amante non-désirée, te permettant ainsi de s’extraire de ses griffes mais la bourgeoise peut être redoutable et tu n’es pas certain que la demoiselle rosée s’en sorte indemne. Aussi vous continuez d’avancer, esquivant les attaques des divers comédiens et autres choses suspendues au plafond destinées à toucher à peine les têtes des passants mais suffisamment pour provoquer de l’effroi. Aux couinements de Loreleï s’ajoutent à présent les cris de vos nouveaux compagnons du soir ce qui a tôt fait d’accentuer ton ennui et ton incompréhension. Franchement s’ils avaient la moindre idée de ce que tu es…

Tout à coup, vous débarquez dans une pièce complètement plongée dans le noir et des bruits peu ragoûtant se produisent tout autour de vous. Dans un réflexe presque instinctif, tu sens que tout le monde vient se presser contre toi en quête de protection. Et bien, après le chevalier tu te retrouves à jouer les héros. La bonne blague. Tout à coup, une lumière blanche stroboscopique s’active et des morts-vivants s’approchent de vous d’un pas chaotique, désireux de vous dévorer. La lumière clignotante brouillant vos sens en ajoute à la terreur du petit groupe qui n’a de cesse de pousser des cris en tout sens faisant ainsi monter une vague d’agacement en ton sein. C’est que ça commence à te gonfler là ?! La mâchoire serrée tu t’apprêtais à mettre un terme à ce spectacle ridicule mais lorsque ton regard sombre rencontre le visage apeuré d’Iris pressée contre ton bras….Une idée ingénieuse te vient. Ta patte abîmée par tes combats passés vient saisir la dextre frêle de la fille du Ciel et sans plus de cérémonie, tu t’enfuis purement et simplement avec elle en direction de la sortie, plantant Loreleï avec les autres. Ce coup fourré devrait suffisamment la mettre en rogne pour t’accorder quelques mois de tranquillité. Tu files à toute hâte en direction de la sortie mais au dernier moment, ton attention est saisie par les lettres vertes indiquant la sortie de secours en cas d’urgence. Tu bifurques un peu sèchement et tires l’ange par cette issue moins prévisible pour celle que tu cherches à fuir.

Lorsque vous déboulez d’un seul coup à l’extérieur, une pluie chaude a commencé à s’abattre sur la jetée. Tu te plaques vivement dos au mur jouxtant la sortie et, fatalement, l’églantine vient s’écraser contre ton torse. Nullement gêné par cette proximité soudaine, tu en profites même pour glisser une main au creux de ses reins, la gardant ainsi contre toi tandis que ta seconde patte se met à farfouiller dans la poche de ton pantalon en quête de ton paquet de cigarettes.

-Tu me sauves la mise ce soir, petit ange.

Tu attrapes l’objet de tes convoitises et le tapes plusieurs fois contre ta jambe, faisant ainsi dépasser une cancerette que tu viens coincer entre tes lèvres. Tu ranges l’emballage pour ensuite saisir ton zippo que tu allumes sans mal d’une main, gardant toujours la seconde sur la silhouette fort agréable de la fille du Ciel. Tu allumes ton clou à cercueil, range le briquet et inspires longuement avant de recracher la fumée âcre en détournant légèrement ton visage de ta vis-à-vis. Cette fois tu ne lui souffleras pas dans la figure. Fort aimable.

-Alors lolipop, on aime se faire peur ? Les démons ne te suffisent pas ?

Ton regard s’illumine à chaque fois que les braises de ta cigarette s’activent et la pluie qui s’écoule sur les toits juste au-dessus de vous confère à cet échange, une drôle d’ambiance.

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C’était une vorace, celle-là! Pourtant, Iris n’avait voulu que rendre service! La princesse de la volupté n’avait visiblement pas apprécié que la rosette d’origine s’approche à moins de deux mètres de Cerbère. Certes, les deux antonymes surnaturels se connaissaient, mais là c’était arrêté l’étendue de leur interaction! Du moins, c’est ce que croyait la fille de Sullustéhan qui, pour sa part n’avait pas capté le regard légèrement intéressé que lui avait balancé le grand et costaud gaillard. Or, elle n’avait pu faire autrement que hoqueter de stupeur lorsqu’elle s’était sentit basculée vers l’arrière, ses pieds s’entremêlant maladroitement sur une partie du décor qui, d’emblée, menaçait de la faire chuter. Si elle souhaitait ardemment ne pas emporter d’autres éléments décoratifs à sa suite (histoire de bien ruiner l’attraction, pendant qu’on y était!), la jeune femme fut néanmoins satisfaite de constater qu’un bon samaritain était venu à son secours, histoire de préserver son ego qui menaçait d’en prendre pour son rhume.

Quelle ne fut pas sa surprise de constater que son héro était nul autre que Cerbère en personne? La bouche ouverte lui conférant des airs de carpe, l’ange rosée était plutôt stupéfaite du geste esquissé par le grand démon. Oh certes, il lui avait déjà sauvé la mise par le passé, mais dans ce cas-ci, il avait eu une opportunité en or de se marrer à ses dépens, puisque somme toute, sa sécurité n’était pas en jeu. Elle se serait coltiné quelques égratignures sans plus, quoi! Or, il avait glissé un bras autour de sa taille et l’avait ramené à lui dans un geste presque protecteur... Ainsi lovée contre lui, elle ne put faire autrement que de humer son odeur musquée malgré elle, appréciant un peu trop l’effluve qui chatouillait ses sens. C’était son après-rasage qui sentait si bon? Ou c’était naturel? Sans compter la chaleur de son corps... Oh... ça devait être sympa lors de la saison froide…

OMG! Elle ne POUVAIT PAS penser de telles choses!! C’était Cerbère!! CERBÈRE! L’un des plus grands meurtriers de l’île, devait-on lui rappeler?! Toutes les horreurs qu’il avait commises...!! Et elle, elle se pâmait, soudainement, devant lui comme une chatte ronronnant sous l’effet de l’herbe à chats (bon... c’était un peu exagéré quand même...)!! Soudainement tendue, la jeune ange se recula soudainement lorsque son antonyme démoniaque eut ouvert les bras, la libérant de son étreinte... chaleureuse.

- Des... des monstres? Avait-elle couiné, ayant du mal à retrouver contenance devant sa propre bêtise. Et que dire du clin d’œil enflammé qu’il venait de lui balancer... pourquoi avait-elle l’impression que ses genoux s’étaient ramollis tout à coup?. Je...

Mademoiselle-beau-cul n’était pas dupe. Elle avait capté cette tension inopinée entre eux et avait décidé de reprendre le contrôle de la situation en agrippant sans ménagement le poignet de l’aldagoon afin de l’attirer à sa suite. Encore déboussolée, Iris tressaillit lorsque ses amis la saisirent par les épaules.

- C’est qui ce type? Chuchota sans grande subtilité Theo qui détaillait la silhouette de Cerbère, dos à eux.

- Oh bon sang, t’as vu sa carrure?? Tu me présentes?! Renchérit Kelly qui réajusta son décolleté en mode « conquérante ».

- Je... C’est... C’est une connaissance... Il est avec sa copine, tu n’as aucune chance Kelly, ajouta Iris sans trop savoir pourquoi. Peut-être ne souhaitait-elle pas que Kelly jette son dévolu sur lui? Ou alors, elle comprenait à quel point elle n’avait aucune chance en comparaison de la beauté époustouflante qui se pendait au bras du grand gaillard... Enfin! Pas qu’elle ait ENVIE d’avoir une chance, hein!!

Déglutissant péniblement, Wednesday Adams décida donc de suivre ses amis pour découvrir la suite de l’attraction, laquelle n’était plus autant attrayante maintenant. Certes, elle souriait et gloussait en synchronisme avec ses deux amis, mais Cerbère occupait l’essentiel de ses pensées et elle ne pouvait s’empêcher de lui balancer plusieurs œillades, comme ça, à la volée. Il avait l’air de s’ennuyer royalement et la présence de sa compagne ne semblait pas améliorer les choses... comme si sa présence sensuelle était non désirée. Pourquoi? Ne la trouvait-il pas attrayante? Parce que franchement, Iris la trouvait malheureusement à couper le souffle...

- Omg, t’as vu l’araignée géante à la fenêtre!! S’écria Theo en s’agrippant à Iris, laquelle sortit brutalement de ses pensées.

Devant eux, une porte lugubre venait de s’ouvrir lentement sur une pièce complètement plongée dans le noir. Revenant davantage à la réalité, Iris sentit la nervosité la gagner au même titre que ses compagnons. Malgré tout, le groupe s’avance avec prudence... jusqu’à ce que la porte ne claque derrière eux, les faisant sursauter dans le processus. Instinctivement, le groupe hétéroclite se rassembla, le point central étant constitué de nul autre que Cerbère lui-même. Les bruits tout autour étaient inquiétants et avaient ce chic de dégoûter Iris qui, d’emblée, se pressa contre le bras de l’aldagoon. Si elle savait pertinemment que tout ça était factice, elle ne pouvait empêcher son pauvre cœur de battre à tout rompre.

Puis, tout à coup, une lumière stroboscopique s’activa, aveuglant le groupuscule alors qu’un hurlement strident survint d’on ne savait où. Iris couina de terreur alors que des zombies fondaient sur eux dans le but évident de les dévorer! Non seulement était-elle nerveuse, mais la lumière agressante avait ce chic de l’étourdir! Naturellement, elle ferma les yeux en espérant que la nausée naissante qu’elle ressentait allait disparaître d’elle-même, quand soudain, une poigne solide s’abattit sur sa main droite.

- Q-quoi?! Eut-elle tout juste le temps de s’écrier quand elle comprit que Cerbère venait de se saisir d’elle.

Sans crier gare, le grand démon détala à travers le décor, s’enfuyant parmi les zombies qui, visiblement, ne s’étaient pas attendus à une telle réaction! À l’instar d’une poupée de chiffon, la fille de Sullustéhan n’eut d’autres choix que de le suivre, elle qui ne pouvait simplement pas opposer de résistance à l’illustre Cerbère (le voulait-elle réellement, de toute façon?). Ni une, ni deux, le duo s’extirpa de la maison de l’horreur via la sortie de secours pour finalement finir sa course à l’extérieur, sous la pluie chaude qui s’abattait momentanément sur les festivités. Fort heureusement, il était coutume que de telles averses fassent leur apparition soudaine avant de disparaître tout aussi rapidement; merci au climat tropical de l’île.

Instinctivement, Cerbère se plaqua au mur du bâtiment, sous une corniche les protégeant partiellement des intempéries. Suivant le mouvement, Iris se retrouva littéralement lovée contre lui sous peine de se retrouver directement sous la pluie si elle osait faire quelconque mouvement de recul. Alors là!! Son cœur battait si fort qu’il menaçait d’exploser! Bien sûr qu’elle avait senti cette main presque envieuse se loger au creux de ses reins! Elle avait même l’impression que Cerbère tentait de la rapprocher encore davantage de lui, si c’était humainement possible... Se trompait-elle?!

Tentant de retrouver son calme alors qu’elle fixait le poitrail de son compagnon, Iris espérait pouvoir contrôler davantage ses émotions chamboulées avant de lever son regard vers le démon qui la surplombait de toute sa hauteur. Elle... elle ne voulait pas paraître faible ou même décontenancée... Cerbère était un démon, un être sournois... elle devait en rester convaincue jusqu’au bout!

La voix rauque et grave de son compagnon parvint à ses oreilles alors qu’elle avait l’impression qu’il eut baissé son visage en sa direction pour amoindrir la distance entre eux. Naturellement, elle releva la tête afin de lui faire face, ce geste relevant davantage du réflexe que de la véritable volonté. Leur visage était si près... Dieu merci, cette cigarette vint se loger entre les lèvres de l’homme devant elle, obligeant la rosette à détourner la tête, de peur de recevoir une autre salve de fumée en plein visage.

- Je te sauve la mise? Répéta-t-elle après avoir raclé sa gorge pour retrouver contenance. Tu avais pourtant l’air bien en contrôle de la situation! Blasé comme pas un, certes, mais loin d’être démuni.

Le cliquetis métallique d’un briquet zippo se fit entendre et une odeur de cigarette grillée envahit soudainement l’air alors qu’il expirait, cette fois, loin d’elle. Trop aimable.

- On trouve des sensations fortes là où on peut, rétorqua-t-elle d’emblée aux propos du démon qui semblait la convoiter comme une proie bien appétissante. Enfin... je veux dire... Bref, tu sais ce que je veux dire...

Leur dernière rencontre avait eu une teneur élevée en sensation forte, elle ne pouvait pas le nier. La pluie s’abattait avec férocité sur le Lagoon Promenade, embaumant l’air d’une odeur de végétation trempée mélangée à la salinité de l’air marin. Le corps de Cerbère, toujours contre elle, était chaud, et beaucoup trop agréable pour ne pas troubler la jeune femme encore davantage. D’ailleurs, elle avait l’impression que les doigts inquisiteurs de ce dernier se glissaient, lentement, mais surement, vers son fessier galbé, par-dessus le textile de sa robe noire. Son geste n’était pas réellement grossier plus que guidé par une envie presque irrésistible de la découvrir. Du moins, c’est le ressenti qu’elle en avait, puisqu’elle arrivait sans mal à percevoir la tension dans l’air. Certes, elle n’avait que trop peu d’expérience en la matière, mais elle n’était pas dénuée de tout sens commun!

C’était une très mauvaise idée, tout ça. Elle ne pouvait PAS vivre ce genre de choses, surtout pas avec lui! Elle s’était toujours imaginée, un jour, au bras d’un gentleman ange de Sullustéhan, vivant une vie en parfaite harmonie au sein de leur communauté... pas dans une ruelle sombre et pluvieuse dans les pattes d’un démon considéré comme hyper dangereux! Franchement, elle valait mieux que ça, non? Et pourtant... elle n’avait pas bougé d’un iota alors qu’il s’était penché légèrement vers elle afin de humer son odeur avec délicatesse. Elle aurait pu s’éloigner n’importe quand, le repousser, lui dire non, crier... Mais rien ne se produisait. Oh elle n’était pas tétanisée de peur, comme une brebis entre les griffes d’un loup prêt à la dévorer violemment... En fait, elle était partagée entre l’envie incroyable de voir où tout ça la mènerait et la peur du jugement des autres... de son propre laisser-aller.

L’attrait de l’interdit était si fort. Elle avait l’impression que son cœur allait exploser alors qu’une myriade de papillons lui vrillait l’estomac. Ce n’est que lorsqu’elle sentit la paume au geste étonnamment doux et lent de son compagnon s’aventurant sur son fessier qu’elle put récupérer le contrôle de ses capacités cérébrales. Son cerveau s’était momentanément fait la malle et elle avait du mal à retrouver un minimum de contenance, mais elle DEVAIT mettre fin à tout ça, là maintenant, avant qu’ils ne dérapent inutilement dans la tension du moment qui, avouons-le, n'avait pas lieu d’être.

- Okay, okay, stop... fit-elle d’une voix un peu étranglée alors qu’elle posait ses paumes à plat sur le torse de Cerbère pour effectuer pression. Elle recula et fut surprise de constater que le démon ne semblait pas vouloir opposer de résistance. Je ne sais pas trop ce qui se passe en ce moment, mais c’est une siiiii mauvaise idée! Continua-t-elle en ricanant nerveusement, plantant au passage son regard céruléen dans les prunelles inquisitrices de son vis-à-vis.

Elle pouvait y lire... quoi, du désir? Non, il devait se jouer d’elle, assurément... Comme un chat pouvait s’amuser avec un petit oisillon avait de le dévorer cruellement. N’est-ce pas...? Ou alors elle se fourvoyait? Elle n’était certaine de rien, pour dire vrai, et c’était énervant.

- Ta... ta copine va te chercher partout... Elle va littéralement me détester, à ce rythme! Ajouta-t-elle en gloussant maladroitement et en croisant les bras sur sa poitrine. Termines ta clope et nous y retournerons ensuite, d’accord? Pourtant, il ne semblait pas enclin à obtempérer à cette demande. Ce n’est pas ta copine, c’est ça? Pourquoi tu t’imposes sa présence alors?

Elle détaillait les traits de son interlocuteur... Lequel sembla sérieux l’espace d’un instant, du moins jusqu’à ce qu’il ne réalise qu’elle avait du mal à détacher son regard de sa personne. Son faciès exhiba rapidement un sourire charmeur alors qu’une demande toute simple fut balancée en direction de la rosette : est-ce qu’elle appréciait la vue qu’il lui offrait? Il voulait la déstabiliser, pas vrai? Eh bien… c’était réussi!

- Hein? De quoi tu parles? Je... Ahahah! Non! Enfin, si! Ton costume est réussi, je dois l’admettre et... Non, mais arrête, qu’est-ce que tu viens insinuer! Ça ne va pas la tête? Avait-elle bredouillé, mélangeant opposition et hilarité découlant d’une nervosité évidente.

Elle était nulle pour mentir... et lui, beaucoup trop intelligent pour ne s’arrêter qu’à cette pseudo résistance minable.

- Je t’en prie, ne me regarde pas comme ça! Allons, allons, un peu de tenue!

Elle replaça nerveusement sa chevelure noire factice, puis réalisa qu’elle avait soudainement chaud, merci à la distance qui s’amenuisait entre elle et Cerbère. Le sourire qu’il arborait... lui faisait perdre tout repère, toute contenance. Pourquoi était-elle si faible? C’était d’une injustice…!

- Arrête, Cerbère, ne fait pas l’idiot! Fit-elle en ricanant malgré elle alors qu’elle reculait au même rythme où il avançait... pour finalement se retrouver sous l’averse. En fait, elle espérait presque que la fraîcheur de la pluie allait être suffisante pour lui permettre de se ressaisir. Le démon, quant à lui, semblait s’amuser de la situation, restant sous le couvert de la corniche et évitant ainsi de se faire tremper inutilement. Oh j’avais bien compris qu’il faisait averse, merci de la remarque! Mais ça va, je suis bien, j’ai chaud, ça me refroidi! Ajouta-t-elle en balayant l’air du revers de la main, comme si c’était d’une banalité effarante. Il fait quoi? Plus mille dehors? C’est fou quand même!

Non, il ne faisait pas si chaud que ça, vraiment...

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Cerbère
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Cerbère
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Elle tressaille, balbutie la petite Céleste, aiguisant ton appétit de monstre dominant. Un rictus léger étire tes lèvres tandis que tu tires une longue bouffée empoisonnée qui se meurt en un grisâtre nuage. La pluie qui s’écoule autour de vous semble vouloir masquer aux regards curieux ce qui se déroule entre vous mais qu’est-ce ? Tu ne saurais vraiment le qualifier. Une partie de chasse impromptue ? Un moment de gonflement d’égo trop grand et envahissant ? Le pur fruit du hasard qui débouche sur un moment délicieux ? Qu’importe comment qualifier tout ceci, tu ne peux ignorer le fait que l’une de tes pattes experte se montre soudainement curieuse face à un fessier non loin de son emprise. Ainsi lovée contre toi, tu peux deviner sans grande peine que le corps de la demoiselle est du genre tonique et, vu ce que tes naseaux parviennent à capturer, la belle sait prendre soin d’elle. Tu te demandes quelle fragrance tu découvrirais aux creux de sa gorge ? Et la texture de sa peau sur ta langue… La bête dans l’ombre s’agite sous ta chair alors que ta main glisse vers ce postérieur ma foi, plutôt ferme.

- Okay, okay, stop...

Elle a dû sentir ce changement en toi, inconsciemment, sans doute puisque la voici qui recule.

-Je ne sais pas trop ce qui se passe en ce moment, mais c’est une siiiii mauvaise idée!

Tes iris carmélite sombre se perdent un instant dans le bleu si clair de ses océans alors que tu détailles ses traits. Ce qui se passe en ce moment mh ? Iris est une jeune femme fort attrayante et bien que d’ordinaire tu t’arrêtes d’avantage sur les femmes aux proportions plus généreuses (Ô si belle Primerose), lorsque la petite fleur tout juste éclose qui se tient devant toi, s’approche un peu trop de ta personne, elle éveille des appétits fort….difficile à ignorer. Si le monstre infernal s’agite et gronde, l’homme au désir n’est pas en reste.

- Ta... ta copine va te chercher partout... Elle va littéralement me détester, à ce rythme! Termines ta clope et nous y retournerons ensuite, d’accord?

Ta copine… Que c’est mignon… Comme si une bête comme toi était capable…d’aimer. Ta main à présent esseulée vient se glisser dans la poche de ton pantalon tandis que tu continues de fumer sans piper mot, ton regard perçant s’accrochant obstinément au corps et au visage de la belle du Ciel.

-Ce n’est pas ta copine, c’est ça? Pourquoi tu t’imposes sa présence alors?

Pourquoi ? Premièrement c’est elle qui t’avait trouvé en premier, tu étais parfaitement heureux avec tes pommes d’amour à la base… Puis une opportunité de sexe s’était présentée… Laquelle s’est vue fondre comme neige au soleil à mesure que la soirée a avancé…Enfin… Je dis ça mais, dis-moi mon grand, ton regard se fait toujours plus profond et brûlant à mesure qu’il s’arrête sur la demoiselle. Ta main porteuse de la cigarette masque complètement le bas de ton visage lorsque tu tires sur ta cancerette et voilà que tes dents se dévoilent en un rictus charmeur et un brin moqueur, laissant la fumer glisser par les quelques millimètres d’ouverture, tel un dragon.

-Alors princesse, on aime ce que l’on voit ?

Après tout, elle n’avait pas détaché son regard de toi une seule seconde.

- Hein? De quoi tu parles? Je... Ahahah! Non! Enfin, si! Ton costume est réussi, je dois l’admettre et... Non, mais arrête, qu’est-ce que tu viens insinuer! Ça ne va pas la tête?

A nouveau la voilà qui perd ses moyens face à ton attitude et tes propos. Pas de chance, cela ne fait que renforcer ton envie. L’emprise que tu as sur Iris possède une saveur toute particulière, saveur dont tu ne te lasses pas.

- Je t’en prie, ne me regarde pas comme ça! Allons, allons, un peu de tenue!

De la tenue ? Non. Tu n’en as pas vraiment envie là… Ta silhouette imposante se détache du mur et s’approche de la jeune ange qui calque ses pas sur les tiens afin de te fuir du mieux possible.

- Arrête, Cerbère, ne fait pas l’idiot!

Elle t’en demande trop là. Comment résister face à ses réactions si vives ? Si colorées ? Si….Non assumée. Elle camoufle ses véritables envies derrière un égo plutôt capricieux et le tout arrosé d’une bonne dose de règles de vie angélique qui t’apparaissent comme inutile et terriblement hypocrites. Ces anges qui s’interdisent l’alcool et le sexe avec un démon ou un humain sous couvert que cela entre dans la catégorie débauche…. Ridicule. Mensonge. Tu t’avances encore d’un pas et tandis qu’elle se retrouve soudainement sous la pluie estivale, toi, tu t’arrêtes juste à la frontière de l’eau et admires le spectacle.

-Je ne sais pas si tu l’as remarqué mais, il pleut.
-Oh j’avais bien compris qu’il faisait averse, merci de la remarque! Mais ça va, je suis bien, j’ai chaud, ça me refroidi! Il fait quoi? Plus mille dehors? C’est fou quand même!

Chaud ? Refroidir ? Non mais là, c’était carrément de la provocation. Comment peut-elle tenir ce genre de propos devant toi et s’imaginer que cela sera sans conséquence ? Est-elle si désespérément naïve ? Ou alors elle le fait exprès…inconsciemment… Mh.

-Et si je n’ai pas envie que tu refroidisses, princesse ?

Ta remarque laisse naître sur ses traits l’incompréhension et une touche de peur, de celle que l’on ressent lorsque l’on ignore totalement la suite des événements à venir. Tu laisses ton mégot tomber au sol et l’écrases du talon avant de t’approches d’un pas bien plus rapide d’Iris, laquelle cherche à reculer mais, prise par surprise, elle trébuche. Tu t’élances et la rattrapes d’un geste vif en la saisissant par l’avant-bras avant de l’attirer contre toi, une nouvelle fois. Ton bras s’enroule autour de sa taille et ta seconde dextre vient capturer son menton afin de rapprocher dangereusement son visage du tiens. La pluie s’engouffre dans ta tignasse charbonneuse, glisse le long de ta nuque et s’attaque à tes vêtements. Ton maquillage d’halloween ne réagit pas, merci le waterproof. Tes lippes s’arrêtent à quelques maigres centimètres des siennes et ta langue avide, glisse sur ta chair en tentative de self-contrôle.

-Tes réactions me plaisent un peu trop lolipop… ça pourrait devenir dangereux.

Tes perles sombres capturent ses billes d’azurs, les faisant prisonnières de la vague de désire et de prédation qui voile tes propres iris.

-Je me demande quelle réaction tu aurais…

Ton visage contourne le sien pour permettre à tes lippes de s’approcher de son oreille et y laisser choir ces mots :

-Entre mes bras, sous mes lèvres et contre ma peau.

Oh bon sang il va falloir que tu fasses attention mon grand, les picotements qui parcourent ta peau te laissent facilement deviner vers quel terrain tu t’aventures.

-IRIS ? CERBEEEEERE ?

Vos accompagnants respectifs viennent de sortir de l’attraction et s’époumonent pour vous retrouver. Un grognement frustré vient faire vibrer ta cage thoracique au moment où la voix de Loreleï s’invite jusqu’à ta conscience. Allons Cerbère, si tu lui fais les yeux doux, tu peux encore t’offrir une chaude nuit en sa compagnie pourtant… Tu n’en as plus envie n’est-ce pas ? Tes perles aux couleurs d’écorces de mélèze glissent sur les lèvres de l'enfant du Ciel, s’y arrêtant quelques maigres secondes avant de continuer leur course sur sa gorge. Le bras autour de sa taille se déplie, ta main remontant au creux de ses reins pour terminer son ascension vers ses omoplates. Ses ailes… Elles étaient si belles… Si lumineuse. Quelques sensuelles visualisations viennent cueillir ta conscience mais bien vite, les bruits de pas de vos « amis » courant sous la pluie qui faiblit mettent un terme à tes vagabondages spirituels. Tu défais ton emprise sur elle non sans un dernier regard brûlant avant de t’éloigner d’un pas, fouinant dans ta poche afin de te munir d’une cigarette. Respire Cerbère. Ça va. Tu vas réussir à calmer tes pulsions. Lorsque les amis d’Iris vous rejoignent, tu te retournes rapidement afin de masquer le voile de feu qui tente de reprendre possession de ton regard humain. Des brûlures courent le long de tes gencives, signe que ta dentition démoniaque menace d’apparaître. Tu tires sur ta cigarette en regardant l’horizon, inspirant profondément dans le but de retrouver ton calme. Iris sait agiter tes sens….TOUS tes sens… Ce qui est à la fois amusant et dangereux. Il te faut quelques secondes pour recouvrer ton calme malheureusement Loreleï n’a pas du tout envie de t’accorder un autre moment sans elle et elle se jette littéralement à ton bras, sa poitrine s’écrasant contre ton biceps. Tu te figes et n’as pas complètement le temps de retrouver un regard humain lorsque tu rencontres ses iris. La jeune femme laisse un voile de peur venir brouiller son visage et l’espace d’une seconde tu te prépares à l’entendre hurler. Mais rien ne vient. Au même titre que tes iris retrouvent leur place et leur couleur, son faciès reprend son air hautain et naturel que tu lui connais, comme si rien d’anormal ne s’était produit. Tu arques un sourcil sous la perplexité, gardant ta cancerette coincée entre tes lippes.

-C’est pas très cool de vous être enfuis comme ça !


L’ami d’Iris te lance un regard faussement réprobateur et tu découvres que tout le monde s’est réuni près de toi comme si…Et bien comme si vous étiez bel et bien un groupe d’amis. Que voilà une curieuse configuration. Un léger rictus carnassier s’empare de tes lèvres alors que tu lui réponds en ces termes :

-Je voulais la dévorer sans témoin.

Petit rire général… S’il savait que ce n’est pas totalement faux.

-Cerbère j’ai faaaaaaim. Tu m’offres quelque chose à manger ?

Loreleï te décoche l’un de ces fameux sourire charmeur et, malheureusement, tu ne peux nier qu’elle possède un talent certain pour te séduire. Tu lâches un soupir, mélange de résignation et de déception, cherchant une parade pour écourter cette entrevue mais, visiblement, les amis de l’ange n’ont pas décidé de te lâcher :

-Bonne idée ça ! On va manger un truc tous ensemble. J’connais un endroit sympa pas loin.

Depuis quand tu es branché sortie entre potes Cerbère ? Depuis jamais. Pourtant tu te retrouves bel et bien embarqué dans le mouvement du groupe, Loreleï te trainant presque derrière elle. En soi tu pourrais te montrer infecte en les envoyant bouler sous une myriade de termes peu élogieux pourtant… Cette situation n’est pas si désagréable que ça… Pour le moment du moins. L’ami d’Iris vous emmène dans un minuscule restaurant de plat à l’emporter, quelques banquettes accompagnées de tables arrondies aux angles et de chaises parsèment l’endroit. Ton ex t’emmène vers l’une des banquettes et se pose immédiatement à tes côtés, signe silencieux de possessivité mais soudainement, une autre présence féminine vient se poser contre ton flanc libre, l’air de rien :

-ça ne te dérange pas j’espère ?

La copine d’Iris te décoche un large sourire et ignore royalement les foudres meurtrières qui remplissent à présent les prunelles de Loreleï. Les deux derniers comparses du groupe, quant à eux, s’installent de l’autre côté de la table, Iris directement en face de toi. Eh bien… Voilà une soirée qui promet d’être plus mouvementée que prévu.

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Mains sur les hanches et le dos bien droit, Iris affichait un air fier qui ne lui ceignait pas tellement bien dans le moment présent. Il était évident qu’elle tentait de garder contenance pour éviter de se décomposer comme une petite chose fragile devant ce démon qui, avouons-le, la faisait vibrer beaucoup plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre. Non, mais, qu’est-ce qui lui prenait, sérieusement?! Elle ne pouvait PAS être troublée de la sorte devant un individu comme Cerbère, c’était impensable, incompréhensible, inimaginable, contre nature, même! Un truc ne tournait pas rond chez elle et ça l’angoissait énormément. Presque tout autant que cette remarque que venait de lui balancer le tueur en série avec ce regard de braise qui la terrifiait… et la troublait profondément, malheureusement.

À peine eut-elle la chance d’ouvrir la bouche pour répliquer (enfin… pour dire vrai, aucune remarque perspicace et intelligente ne venait à ses lèvres) que le prédateur devant elle venait de jeter son mégot de cigarette au sol – écrasant les vestiges de son vice du talon – et fonçait droit sur elle avec une intention inconnue de la belle proie. Sursautant devant cet élan soudain, la rosette recula d’un pas rapide et trébucha dans le processus, l’obligeant à maudire mentalement toute l’étendue de sa maladresse qui avait ce chic de se manifester au mauvais moment. Cela dit, le grand loup infernal devant elle possédait des réflexes de feu et la rattrapa de justesse afin de lui éviter une chute qui, somme toute, aurait pu être fâcheuse. Si à priori elle avait pu être simplement reconnaissante de ce sauvetage impromptu, la proximité soudaine avec son vis-à-vis la mit dans un de ses états… Non seulement avait-il choisi délibérément de la ramener à lui en tirant sur son avant-bras, mais il poussa même l’audace à lui relever le menton, histoire qu’elle puisse sentir son haleine chaude malgré elle.

Que dire de ses états d’âme? Elle qui était une victime dans ce rapprochement non sollicité. D’ordinaire, la peur et le dégoût auraient dû revendiquer leur juste place… or (et c’était bien malheureux pour elle), il en était tout autre. Son regard céruléen s’était glissé naturellement sur les traits masqués par le maquillage d’Halloween de son antonyme, devinant sans mal le faciès terriblement masculin et séduisant du démon qui, il fallait le préciser, arrivait à la charmer avec une aisance effarante. Comment était-ce possible? Son souffle chaud lui insufflait une envie jusqu’alors inconnue et sa langue, glissant avidement, mais délicieusement, sur sa peau presque diaphane la faisait frissonner… Et autant dire que ça n’avait rien à avoir avec la fraîcheur de la pluie! Mais que se passait-il, pour l’amour de Dieu?! Elle ne contrôlait plus rien! Même sa respiration s’était arrêtée alors que le prédateur susurrait quelques paroles qui n’auraient jamais dû l’allumer autant. Elle n’était qu’un simple petit oiseau, à la merci de ce chat avide de jouer avant de la dévorer toute crue. Elle était sous le charme reptilien de ce vorace serpent qui se jouait d’elle comme avec Ève dans le Jardin d’Éden. Et le plus terrible dans tout ça? Elle savait qu’elle allait croquer dans la pomme interdite. Lui aussi le savait et s’en délectait encore davantage.

Doux Jésus… elle était faite comme un rat, pas vrai? Elle avait besoin d’aide, sinon, ce serait la perdition assurée!!

- D-dangereux pour qui? Toi ou moi? S’était-elle surprise à souffler en réponse aux propos du terrible chien infernal qui brûlait son âme, petit à petit, sans qu’elle ne le veuille.

Mais pourquoi diable ressentait-elle ce besoin cuisant de le provoquer davantage? Son sens commun s’était fait la malle ou quoi? Elle savait qu’elle jouait à un jeu réellement dangereux et n’avait aucune idée à quel point Cerbère pouvait tolérer ses écarts de conduite sans décider de la châtier… Parce qu’il fallait admettre que la tuer était chose facile pour lui, il l’avait littéralement à sa merci… Mais sa petite voix intérieure lui disait qu’il n’oserait jamais aller jusque-là, et cette dernière était plutôt convaincante. Ce n’était pas des pulsions meurtrières qu’elle pouvait lire dans ce regard, bien au contraire… c’était un désir immense. Après, elle n’était pas sotte au point de croire qu’elle ne risquait rien à ses côtés… mais le titiller davantage était littéralement plus fort qu’elle.

Ah tiens, elle venait de retrouver sa capacité à respirer. Voilà une bonne chose de faite! Mais dire que sa respiration n’était pas saccadée était un vil mensonge… Surtout au moment où sa bouche envieuse avait glissé près de son oreille, soufflant des promesses qui la rongeraient de l’intérieur à partir de maintenant. Une explosion de papillons venait de brutalement assaillir ses entrailles, la prenant au dépourvu, mais lui procurant en même temps une sensation presque addictive. Ainsi, c’est un peu sans s’en rendre compte qu’elle leva une main pour entourer le cou de son fiévreux partenaire, enfonçant ses ongles dans l’encolure de son veston comme si elle tentait difficilement de retenir la suite qui, apparemment, semblait inévitable. Un véritable combat intérieur se déroulait devant Cerbère, la raison luttant contre le désir qui se faisait de plus en plus fort. Il le savait… c’était une évidence.

- Effectivement… que se passerait-il donc?

NON, MAIS TA GUEULE QUAND MÊME. Tu es conne ou quoi?!! Elle avait tourné la tête, ses lèvres (peinte en pourpre pour l’occasion d’Halloween) frôlant celles complètement avides de son prédateur.

Elle était perdue. Complètement. Il n’y avait plus rien à faire avec elle : elle était damnée. Du moins, elle l’avait cru, si l’univers n’avait pas décidé de lui donner un petit coup de pouce pour lui permettre de ne pas flancher entièrement.

On les appelait de loin, d’une voix forte. Leurs compagnons de plus tôt venaient de sortir de l’attraction qui les retenait prisonniers et cherchaient à les rejoindre dans les plus brefs délais. Pourtant, le temps était toujours suspendu pour le duo improbable, toujours enlacé. Même la pluie qui les avait trempés de la tête aux pieds n’existait pas, temporairement. Iris sentait le regard fiévreux de son vis-à-vis la détailler, d’abord la bouche, puis la gorge… et peut-être plus bas, qui sait. Même si son costume n’était pas révélateur comme celui de certaines autres femmes, elle ne doutait en rien de l’imagination fertile de son antonyme… et ça la faisait frétiller, pour être honnête.

Un grognement se fit entendre depuis la cage thoracique de son adversaire lequel semblait bien irrité de cet intermède qui l’éloignait davantage d’un objectif non-accompli. Pour sa part, Iris voyait la situation comme une sorte de salut venu du ciel lui permettant de se ressaisir et de raisonner correctement de nouveau. Ainsi, dès que l’étreinte se fit moindre, elle s’esquiva comme une petite souris libérée et s’éloigna de plusieurs pas pendant que le grand félin se grillait une cigarette. Rapidement, voire même frénétiquement, la jeune femme replaça sa perruque d’ébène et lissa sa robe sombre, soucieuse de paraître de nouveau convenable et de faire disparaître son trouble immense.

Si tôt arrivé près d’eux, le trio improbable se fit terriblement présent, la pimbêche de service se jetant littéralement au bras de Cerbère comme une chatte en manque flagrant d’amour. Allez savoir pourquoi, cette vision irrita passablement la rosette qui se fit un point d’honneur… à ne rien montrer du tout. Non seulement avait-elle peur de commettre une bévue, mais elle ne souhaitait pas non plus afficher ouvertement sa frustration, histoire d’éviter de gonfler encore davantage l’ego de Cerbère qui, avouons-le, atteignait probablement des sommets à l’heure actuelle (du moins, le croyait-elle). Le regard d’Iris croisa celui de Kelly qui, visiblement n’était pas dupe : elle se doutait qu’un truc « pas net » s’était passé entre eux et le sourire narquois qu’elle affichait laissait entendre à quelques pensées grivoises. Cette vision, aussi complice soit-elle, eut pour effet d’irriter encore davantage l’enfant du Sullustéhan qui balaya l’air du revers de la main à la manière d’une mouche l’énervant tout particulièrement. La réplique préalablement balancée par Theo fut rapidement répondue par le grand gaillard qui laissa échapper une boutade, piquant l’ange églantine au vif bien comme il faut. Cela dit, l’effet sur les autres fut instantanément : une hilarité générale, à la manière d’une bande de potes passant un bon moment ensemble.

- C’est beau de rêver. Répliqua-t-elle instantanément à la boutade du démon, et ce, sans même lui lancer un regard.

Il fallait dire que l’attitude de la copine de Cerbère avait ce chic de la frustrer intérieurement. Elle était là, à minauder comme une catin en enfonçant le bras de l’aldagoon contre sa poitrine trop opulente pour être réellement jolie.

Jalouse? Tsss, jamais!

Après, sa propre faiblesse pesait également dans la balance de l’irritation. Comment avait-elle pu se laisser entourlouper aussi aisément, quelques minutes plus tôt? Elle était si déçue d’elle-même! Trop prise dans ses propres pensées, c’est machinalement qu’elle suivit le groupe alors que les humains les accompagnant se dirigeaient tout naturellement vers un petit restaurant de plat pour emporter, et ce, dans le but évident de faire main-basse sur une pointe de pizza bon marché. Tiens… La dernière fois qu’elle avait vu Cerbère, c’était exactement ce qu’ils avaient mangé. Il fallait dire que la pizza était assurément le repas de fin de soirée par excellence, la plupart des restaurants offrant des repas plus élaborés étant fermés à heure tardive.

Cerbère et sa copine se glissèrent sur une banquette et Kelly vint combler l’espace manquante en un geste fluide. Naturellement, Iris fronça des sourcils. Qu’est-ce qu’elle faisait? Elle tentait aussi d’avoir sa part du gâteau nommé Cerbère ou tentait-elle une approche pour défendre les intérêts de la rosette? Dans tous les cas, voilà qui était plutôt inapproprié. N’empêche, Iris ne releva pas la situation et se contenta de se glisser, à son tour, sur la banquette faisant face au trio, à la suite de Theo qui, visiblement, crevait la dalle.

- Je pourrais bouffer un éléphant! S’exclama le Mad Hatter de service alors qu’il retirait son chapeau pour le déposer à ses côtés.

Kelly gloussa doucement et Iris esquissa un sourire en coin. Les deux femmes savaient que leur compagnon masculin possédait un appétit d’ogre, ce qui était ironique vu sa carrure délicate et frêle. Une serveuse dans la cinquantaine et à la coiffure remontée en chignon serré fit son apparition, demandant aux convives s’ils souhaitaient boire quelque chose avant de passer leur commande de nourriture. Mastiquant son chewing gum à outrance, la dame dévisagea le groupe hétéroclite, déposant des menus sur la surface lisse de la table. Pour sa part, Iris se contenta d’un café avec un peu de lait, peu d’humeur à consommer de l’alcool. À noter l’air surpris de ses deux amis, la jeune femme ressentit immédiatement le besoin de se justifier.

- Au cas où vous ne l’aviez pas remarqué, nous nous sommes fait happer par la pluie, fit-elle soudainement. Or, j’ai froid. Donc ce café sera une véritable bénédiction! On évite les jugements hâtifs, merci!

Iris travaillait dans un café et ne se lassait visiblement pas du goût de cette boisson chaude puisqu’il semblerait qu’elle en commandait un dès que l’occasion se présentait. La serveuse profita également de l’occasion pour prendre en note sur son calepin les repas sélectionnés par la bande de pseudo-amis. Si Theo se commanda d’emblée une deux énormes pointes de pizza toute garnie, Kelly, pour sa part, se contenta d’une simple frite. Iris, évitant au mieux de dévisager Cerbère et sa douce moitié qui ne cessait de revendiquer son titre de petite amie en se lovant contre lui allègrement, lorgnait plutôt du côté de la carte de dessert, fidèle à elle-même.

- Pour moi, ce sera un sundae au chocolat! Celui avec la crème chantilly et les petits bonbons multicolores! Merci! Déclara-t-elle finalement, l’idée de dévorer une coupe garnie de crème glacée lui redonnant immédiatement le sourire.

Une fois la commande de tout le monde fut passée, la dame disparut vers le comptoir, laissant le quintette discuter sans la moindre gêne. Theo relatait la fin de l’attraction, détaillant avec hilarité à quel point Kelly avait eu peur d’une projection très réaliste d’une apparition ectoplasmique et Iris ne put s’empêcher de glousser. Sa perruque la gênait de plus en plus et en une moue, décida de la retirer pour ensuite détacher sa longue chevelure rosée qui coula sur ses épaules en des bouclettes plutôt aléatoires. Du coin de l’œil, elle put noter le regard que lui jeta la jeune femme, toujours accrochée au bras de Cerbère. Était-ce une pointe d’irritation qu’elle pouvait lire dans ses prunelles? Quoi? Elle devait s’excuser pour avoir détaché ses cheveux, peut-être?

- Rose… c’est un drôle de choix de couleur pour une chevelure, balança la pimbêche sur un ton étonnamment neutre, sans animosité apparente. Tu es allée à quel salon de coiffure pour ta teinture?

Pourquoi cette question? C’était un piège ou pas? Prise au dépourvue, l’ange jeta un regard en direction de Cerbère, puis de son interlocutrice qui, apparemment, tentait d’en découvrir davantage sur elle.

- Quelle importance? Ce qui est bien de nos jours, c’est que la diversité est très à la mode. Chacun fait ce qu’il veut tant que ça le rend heureux, n’est-ce pas? Rétorqua l’églantine en déposant sa perruque noire sur ses genoux. Comme toi et Cerbère, par exemple. Vous êtes très différents et pourtant, vous semblez plutôt bien ensemble, pas vrai? Peu importe les autres, tant que vous vous plaisiez, c’est tout ce qui compte, non? Elle esquissa un sourire en coin, surtout lorsqu’elle nota l’air fière de la principale intéressée. Mes cheveux et moi, c’est un peu pareil. Je les aime de cette couleur et je n’en ai rien à faire du jugement des autres à ce niveau. Ce n’est pas ça l’important.

Était-ce une pique qu’elle envoyait à son antonyme démoniaque? Celui-ci n’avait ni corroboré l’idée à laquelle cette femme pouvait être sa petite-amie, ni démentit la chose. Si le grand tueur sur gage refusait de lui donner l’information, il était à parier que la principale intéressée ne se ferait pas prier pour revendiquer verbalement son statut. Inutile de préciser qu’Iris évita soigneusement de regarder le démon de crainte de laisser passer la moindre émotion en cas de contact visuel.

- D’ailleurs, j’en suis navrée, je ne crois pas avoir saisi ton nom. Pour ma part, je m’appelle Iris.

Une tasse de café bien fumante fut déposée devant elle et la jeune ange jeta un regard chargé de gratitude vers la serveuse qui fit de même avec les boissons de tout le monde. Très honnêtement, ses doigts étaient glacés, alors la chaleur de la tasse était plus que bienfaitrice. Ainsi, sa rivale cette femme s’appelait Loreleï! Elle s’en souviendrait.

- Vous vous êtes rencontrés comment, d’ailleurs? Balança l’ange flamant rose, comme ça, l’air de rien. J’aime toujours connaître les histoires de gens. Ça me vient de mon côté fleur bleue, si on veut!

Si elle avait bien compris que les deux individus ne formaient plus un couple (mais partageait un passé commun indéniable), Iris avait saisi que Loreleï ne comptait pas lâcher le morceau si facilement, prétextant en des termes à peine voilés qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Theo, pour sa part, semblait bien curieux de l’histoire, également, et Kelly se contentait de naviguer sur son téléphone portable. Écoutant avec attention les propos de la trop belle jeune femme, Iris prit une gorgée de son café… et ne put s’empêcher de jeter un regard en direction de Cerbère, cette fois. La fleur céleste eut d’ailleurs beaucoup de mal à contenir sa stupéfaction lorsqu’elle nota l’intensité du regard de ce dernier, lequel la fixait en sourcillant à peine. Son contact visuel était profond, intense… Iris sentit qu’elle en perdait peu à peu ses moyens, encore une fois. Cet effet qu’il pouvait avoir sur elle la prenait toujours au dépourvu… d’autant plus qu’elle avait cru y percevoir, cette fois, une pointe d’irritation à son égard. Il n’appréciait probablement pas cette incursion à peine dissimulée dans sa vie, du moins, c’est ce qu’elle en avait déduit.

La jeune femme se racla la gorge, puis esquissa un magnifique sourire à la serveuse lorsque cette dernière déposa cet imposant sundae devant elle, dégoulinant de sirop de chocolat bien chaud et surmonté d’une montagne de crème chantilly. Franchement, elle n’arriverait jamais à avaler tout ça! Mais peu importe, le chocolat et la crème glacée auraient ce chic de l’apaiser. Se sentait-elle honteuse de pousser Cerbère dans ses retranchements, alors qu’elle avait bien compris qu’il n’était pas en relation avec cette Loreleï? Peut-être un peu… Mais après, c’était un démon!! TSSSSSS. Il avait de la chance qu’elle n’appelle pas la cavalerie angélique pour l’anéantir une bonne fois pour toutes…

Franchement… Qu’est-ce qui lui prenait? Jamais elle ne pourrait faire une chose pareille. Elle… elle avait du mal à se comprendre elle-même. Prenant une grande bouchée de sa crème chantilly, elle fit signe à ses compagnons qu’elle allait s’absenter quelques instants.

- Pause petit coin, je reviens, fit-elle avant de se lever et de s’éloigner du groupe.

Elle poussa la porte de cette pièce tant convoitée et heureusement vide, puis s’approcha de l’évier pour faire couler l’eau. S’aspergeant la nuque et un peu le visage en évitant les zones clés de son maquillage, Iris poussa ensuite un long soupir.

- Ok… on se ressaisit ma pauvre… Arrête de faire la conne…

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Cerbère
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Installé dans ce petit fast food, voilà que tes pensées vagabondent vers les événements précédant qui auraient pu avoir une tournure bien différente si…Et bien si les empêcheurs de tourner en rond étaient restés bien sagement entre eux. Loin. Tu retiens un grognement de frustration et tentes tant bien que mal de revenir au moment présent.

- Au cas où vous ne l’aviez pas remarqué, nous nous sommes fait happer par la pluie, or, j’ai froid. Donc ce café sera une véritable bénédiction! On évite les jugements hâtifs, merci!

C’est évidemment la voix de la belle du ciel qui te permet de reprendre pieds bien que…Il te soit très difficile de réprimer une proposition indécente concernant le fait que le froid la ronge. Tu ne pipes mot Cerbère mais ton regard posé sur elle en dit long. Tu reportes ensuite ton attention sur la serveuse et commande une simple pinte de bière blonde avant que Loreleï ne commande un kir royal. Tes prunelles sombres coulent un instant sur ses traits. Tu es perturbé n’est-ce pas ? Tu n’oublies pas son absence de réaction quant à ta transformation oculaire de tantôt ce qui a tôt fait de t’intriguer. Aucun humain ne réagit de la sorte.. Aucun humain équilibré du moins… Loreleï aurait-elle quelques spécificité mentale dont tu devrais t’inquiéter ? Tes sourcils se froncent légèrement alors qu’elle te décroche son plus beau sourire, l’air de rien.
Puis du mouvement se fait en périphérie de tes prunelles et lorsque ton cerveau reconnaît cette nuance de rose si unique, tu tournes immédiatement la tête dans la direction d’Iris. L’une de tes mains, installée sur ta cuisse, se crispe légèrement en voyant la demoiselle relâcher ainsi sa superbe chevelure. Le contraste entre son déguisement et sa crinière ne la rendant que plus belle encore. Tes iris s’arriment à ses traits, soudainement incapables de s’en défaire.

- Rose… c’est un drôle de choix de couleur pour une chevelure, Tu es allée à quel salon de coiffure pour ta teinture?

Le coin de tes lèvres frémit légèrement sans que tu ne détournes le regard pour autant. Tu connais très bien Loreleï et tu sais par expérience, qu’elle ne prononce jamais ce genre de phrase sans but précis. En l’occurrence, tu es prêt à parier qu’elle est rongée par la jalousie et va chercher le moyen d’écraser sa « rivale ». Spectacle qui promet d’être soit divertissant pour ton égo soit…. Terriblement agaçant.

- Quelle importance? Ce qui est bien de nos jours, c’est que la diversité est très à la mode. Chacun fait ce qu’il veut tant que ça le rend heureux, n’est-ce pas? Comme toi et Cerbère, par exemple. Vous êtes très différents et pourtant, vous semblez plutôt bien ensemble, pas vrai? Peu importe les autres, tant que vous vous plaisiez, c’est tout ce qui compte, non? Mes cheveux et moi, c’est un peu pareil. Je les aime de cette couleur et je n’en ai rien à faire du jugement des autres à ce niveau. Ce n’est pas ça l’important.

Heum…Pardon ? Ta mâchoire se crispe d’un coup, provocant un léger frémissement aux jointures de cette dernière avec ton crâne. Ton regard glisse rapidement du côté de ton ex amante qui, évidemment, ne cherche pas à démentir les propos de son interlocutrice. Le contraire aurait été étonnant tiens…

- D’ailleurs, j’en suis navrée, je ne crois pas avoir saisi ton nom. Pour ma part, je m’appelle Iris. Vous vous êtes rencontrés comment, d’ailleurs? J’aime toujours connaître les histoires de gens. Ça me vient de mon côté fleur bleue, si on veut!

Cette fois, Loreleï elle-même laisse transparaître une forme certaine de malaise quant aux questions posées et cette curiosité soudaine n’est absolument pas innocente, tu le sais. Ton regard se durcit lorsqu’il retourne quérir les perles d’azur de la fille du Ciel tandis que tu t’adosses pleinement à la banquette, tes bras passant au-dessus des têtes de tes voisines pour venir conquérir le sommet du dossier du banc.

-Nous ne sommes pas en couple mais ça, tu le sais déjà, Lolipop. Ce qui m’amène à me demander pourquoi as-tu besoin que je le formule clairement et publiquement mh ?


Oh Iris, tu as chois un adversaire bien fort et mordant… N’oublies pas que dans la mythologie, Cerbère possède trois têtes, les morsures sont donc inévitables. Et voilà qu’il mord, le chien des enfers, laissant ses crocs ancrés dans la chair de sa victime. Son minois se décompose face à ta répartie, provocant un léger sourire satisfait sur tes lèvres. Un silence de mort s’impose alors à votre table et personne ne semble réellement prêt à le rompre… Jusqu’à ce que la serveuse apporte enfin vos commandes respectives. Aucune nourriture pour toi, tous ces événements ont su couper ton appétit…Du moins l’appétit alimentaire… Et puis tu avais tout de même pu manger une belle pomme d’amour.

L’arrivée des boissons et repas suffit à relancer les discussions autour de la table, chaque individu présent préférant agir comme si l’altercation précédente n’avait pas eu lieu. Tu te contentes de garder le silence, refusant d’ôter ton regard du visage de l’ange. Alors qu’elle consomme son dessert avec gourmandise, tu remarques que son trouble reste tout de même présent alors qu’elle choisit de s’esquiver pour se rendre aux toilettes. Oh Cerbère… si vous n’étiez pas autant entouré, tu l’aurais sans aucun doute rejointe et emprisonnée à ta merci, cherchant à satisfaire tes envies de tantôt tout en profitant pour remettre Iris à sa place. Quoi ? N’as-tu pas aimé sa répartie ? En réalité tu aimes que l’on te résiste… Tu adores ça… Le frisson de la chasse. Mais tu restes un homme avec son égo et tu n’apprécies pas que l’on cherche à te piéger.

-Cerbère…Elle va revenir tu sais ? Tu ne veux pas t’occuper de moi plutôt ?

Une main fine et pâle vient saisir ton menton afin de faire pivoter ton visage et capturer ton regard dans deux océans d’un bleu glacé. Lorsqu’elle te lance un regard brûlant et porteur de promesses silencieuses, un léger grognement rauque fait vibrer ton torse. Loreleï a toujours su comment te titiller et quand bien même elle t’insupporte, tu as parfois du mal à lui résister. Il faut dire que ta frustration précédente n’aide en rien à ce que tu ne lui cèdes pas… Elle revêtirait l’allure de lot de consolation à tes yeux mais qu’importe, tes appétits seraient au moins apaisés. Alors que tu réfléchis à la suite de ta nuit, Iris finit par revenir auprès de vous et reprend la dégustation de son repas sucré. Pour ta part, une envie de nicotine vient te tarauder. Pour sortir de ton emplacement, tu choisis volontairement de te tourner vers Kelly et lui adresses un sourire charmeur.

-Ne te dérange pas, je vais passer à ma manière.

Tu glisses un bras aux creux de ses genoux puis le second dans son dos et la soulève comme si elle ne pesait pas plus lourd qu’un kilos de plumes. Tu sors du banc avant de la reposer délicatement non sans lui adresser un clin d’œil malicieux. Mh tu as toujours été du genre provocateur pas vrai ? Evidemment Loreleï fait la moue quant à Iris ? Et bien, tu lui jettes un ultime regard à la fois piquant et chaud avant de te diriger vers la sortie. Une fois dehors, tu inspires profondément et farfouilles dans la poche de ton pantalon pour en extraire ton paquet de cigarettes. Tu en loges une entre tes lippes avant de l’allumer avec ton zippo. Les braises rougeoient à chaque fois que tu inhales le poison et ton regard circule entre les divers quidams qui passent devant le restaurant non sans te jeter des regards inquiets. A croire que tu pourrais mordre… Gardons cette plaisanterie entre nous veux-tu ?

Les minutes s’écoulent et lorsque tu arrives au dernier tier de ta cigarette, la porte du restaurant s’ouvre et une fine silhouette vient s’imposer à ta vue. Tu arques un sourcil face à sa mine agacée.

-C’était quoi ça hein ? demande-t-elle.

Tu coinces ta cancerette entre tes lèvres et glisses tes mains dans tes poches avant d’aspirer une nouvelle bouffée de toxicité.

-A toi de me le dire, princesse ?

Ses mains se posent sur ses hanches en posture d’agacement tandis que ses fins sourcils se chiffonnent et que son petit nez se fronce. Tu mémorises ces détails dans un coin de ton esprit.

-Franchement ! Sous-entendre comme ça, devant mes amis, que je suis attirée par toi ! C’est n’importe quoi et totalement faux !
-Oh vraiment ?


Tu ne bouges pas de ta position, choisissant d’user d’une arme redoutable ; ton regard. Tes perles carmélites se posent sur son visage avant de commencer à glisser lentement, doucement, sur sa silhouette. Tes iris s’attardent sur ses lèvres puis sa gorge avant d’aller conquérir les rondeurs timides de sa poitrine. Tu continues ta découverte vers son ventre plat et probablement tonique, puis t’arrêtes juste à la limite de son intimité, t’y attardant avant de remonter rapidement pour venir emprisonner son regard. Un large sourire carnassier enrobe tes traits. Ce que tu lis dans ses prunelles ne fait que confirmer ce que tu sais déjà. D’un simple regard tu as su activer ses envies non-assumées et tu comptes bien souligner ta victoire.

Tu t’avances, ton imposante stature semblant prendre toute la place autour d’elle malgré le fait que vous soyez à l’extérieur. Son regard ne te quitte pas. Tu remarques les rougeurs de ses joues, ses lèvres légèrement séparées par un fin filet d’air, preuve silencieuse de son trouble. Tu t’arrêtes si proche, à quelques centimètres à peine et si l’on vous observait depuis le restaurant, l’on ne verrait que toi, Iris se retrouvant possessivement masquée par ton dos.

-Admets-le, princesse…

Ta main droite quitte son nid pour venir saisir son menton entre ton pouce et ton index. Une emprise ferme. Une connexion des regards.

-Tu adorerais que je te dévore.

Ta voix se fait rauque quelque peu à ton insu, ton petit jeu ayant malgré toi réveillé tes envies de luxure.

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Faisant main-basse sur quelques papiers bruns destinés au séchage des mains, la rosette en profita pour s’éponger le visage et la nuque avant de glisser ses prunelles océaniques sur son reflet, dans la glace devant elle. La voix caverneuse de l’être démoniaque qu’elle avait osé confronter percutait son crâne en un souvenir troublant, alors qu’il s’était fait un point d’honneur pour lui confirmer l’absence de relation entre lui et Loreleï. Cela dit, ce qui l’avait le plus troublé était sans aucun doute la façon où il avait voulu l’humilier en mettant l’emphase sur sa curiosité qui, selon ses insinuations, masquait d’autres intentions moins décentes de sa part. Goujat! Mais pour qui se prenait-il?! JAMAIS elle ne serait attirée par lui. Serrant le papier brun entre ses doigts, la jeune femme jeta le tout à la poubelle d’un geste rageur. Il se prenait pour un Don Juan avec sa gueule de tombeur et l’odeur affreuse de cigarette qui le suivait en permanence! Alors là, elle avait des petites nouvelles pour lui : elle ne mangerait pas de ce pain-là. Bouillonnant intérieurement, la jeune femme céleste prit néanmoins une grande inspiration, refusant catégoriquement d’offrir à son opposant incandescent la satisfaction d’avoir pu l’ébranler aussi aisément.

Elle était une ange. Elle était la descendante d’un peuple digne, fort et fier. Les manigances des tréfonds infernaux ne l’atteignaient guère. Elle était au-dessus de tout ça, pas vrai? Elle lui ferait comprendre.

Le menton levé et air fier au visage, l’églantine replaça sa longue chevelure aux bouclettes lâches, puis s’assura qu’il n’y avait aucune bavure sur son maquillage habilement exécuté. Une fois qu’elle eut retrouvé contenance, Iris afficha un sourire parfait, puis sortit de son refuge temporaire pour revenir à la table où l’attendaient visiblement le quatuor improbable.

- Pardonnez mon absence! Fit-elle de son air jovial habituel, puis reprit place devant ce sundae qui, heureusement, lui faisait toujours envie. Oh zut! Ça a commencé à fondre!! Merdouille! Aide-moi Theo!|

Gloussant, son compagnon masculin agrippa la petite cuillère à café laissée à l'abandon près de la tasse de son amie rosée et s’attaqua à son tour au géant glacé et chocolaté qui trônait près d’eux. Véritable ventre sur pattes, Theo ne disait jamais non à de la nourriture gratuite. Devant eux, Cerbère jugea le moment opportun pour offrir son plus magnifique sourire à Kelly qui, apparemment, ne s’attendait pas à recevoir une telle attention de la part du grand gaillard. Comprenant rapidement qu’il désirait sortir de la banquette, la jeune femme voulut lui céder sa place, mais ce dernier en décida autrement. Prenant Kelly dans ses bras, il la souleva comme si de rien n’était, la poussant à glousser au passage alors qu’il s’extirpait de son siège à sa manière.

Si à priori l’ange n’avait pas sourcillé à ce comportement purement provocateur, ce fut le regard que lui jeta le principal intéressé qui la fit bouillir de nouveau sur place. Mais il se riait d’elle, c’était évident! Oh le crétin de service!! Elle n’avait plus qu’une envie : lui faire disparaître ce sourire goguenard par tous les moyens! Elle n’acceptait pas qu’on se moque de sa personne, se rappelant incessamment ses origines qui – selon ses principes – sommaient au respect! Surtout venant d’un… d’un… d’un asticot infernal comme lui, tiens! Cela dit, dans l’immédiat, Iris se contenta de lui jeter une œillade furieuse et prit une grande bouchée de crème glacée pour s’éviter de dire une bêtise. Évidemment, cette tactique inutile fut rapidement regrettée, vu la douleur qui lui vrilla le crâne, merci à l’effet du froid contre son palais.

À peine le grand gaillard sortit dans le but évident de griller une cigarette, Loreleï somma froidement Kelly de dégager le passage, elle désirait à son tour de rendre à la salle de bain pour se refaire une beauté. La jeune femme obtempéra non sans un soupir d’agacement et alla même jusqu’à traiter Loreleï de pimbêche dès que cette dernière fut éloignée, poussant Theo et Iris à glousser sous la remarque.

- Qu’est-ce qui se passe avec Cerbère? Souffla bravement Kelly en direction d’Iris, se coltinant un regard foudroyant au passage.

- Rien du tout! Répondit la principale intéressée d’un ton cinglant. C’est un connard qui se croit tout permis, c’est tout. J’ai bien envie de lui dire ma façon de penser, d’ailleurs…

- T’es sûre? Rétorqua Theo, un sourire en coin. Parce qu’honnêtement, on aurait cru qu’un truc se passait entre vous et que tu veux simplement nous le cacher…

- Ça suffit! Iris était réellement agacée. Il se passe rien, je vous dis!!

- Bin va lui dire, alors… Ajouta Kelly en haussant des épaules, indiquant la présence du grand démon, à l’extérieur du commerce, d’un simple geste du menton. Autrement, il risque de continuer à faire des insinuations…

Elle n’avait pas tort… Et puis, Iris bouillonnait trop sur place pour ignorer son ressenti, de toute façon. Si la jolie céleste pouvait faire preuve de beaucoup de patience et d’une gentillesse à toute épreuve, elle possédait malgré tout sa propre force de caractère et pouvait faire preuve d’une impulsivité surprenante.

- De la musique à mes oreilles, mon amie! J’y vais de ce pas! S’exclama la fausse Mercredi Adams en frappant sur la table avec ses mains à plat au même rythme où elle se levait. Theo… tâche de me laisser un peu de sundae, veux-tu?

Un air déterminé au regard, l’éthérée se redressa et s’engagea dans le restaurant, en direction de la porte, là où elle pouvait deviner sans gêne la silhouette carrée de celui qu’elle s’apprêtait à confronter. Sonnette de la porte… Iris s’engagea à l’extérieur sans la moindre hésitation, se plantant directement devant Cerbère qui se contenta de répondre à son audace d’un simple haussement de sourcil, assurément peu convaincu.

- C’était quoi ça, hein? Demanda-t-elle, fortement agacée et les mains sur les hanches en guise de détermination.

La répartie de ce dernier, sortie de ses lèvres au même rythme qu’une expiration toxique, laissa entendre à davantage d’arrogance puisqu’il semblait vouloir retourner la situation contre une Iris hautement énervée.

- Franchement! Sous-entendre comme ça, devant mes amis, que je suis attirée par toi! C’est n’importe quoi et totalement faux ! S’exclama-t-elle sans la moindre retenue.

Visiblement, il n’était pas convaincu de la situation… Iris ne savait plus trop si cette attitude de sa part l’énervait ou l’intimidait, au final.

- Cesse de prendre tes rêves pour la réalité, Cerbère! Tu n’es rien pour moi. Tu n’es pas le premier démon que je confronte. Alors franchement, cesse ces insinuations sinon…

Sinon quoi? Sérieusement? D’ailleurs, le regard de braise qu’il lui balançait indiquait que ses menaces en l’air avaient carrément l’effet contraire sur lui. Non seulement était-elle détaillée de la tête aux pieds comme un morceau de viande particulièrement alléchant, mais le sourire carnassier qu’il lui offrit sans la moindre gêne eut cet effet déstabilisant sur elle : elle avait l’impression que ses jambes étaient devenues molles, tout à coup. Où était passée sa belle détermination de plus tôt? Et sa fierté? Et… et sa force de caractère typique à sa race? Envolées, comme une masse de pigeons chassés par un cabot trop motivé, pas vrai? Elle avait honte… Si honte de sentir ses joues s’empourprer alors qu’il se rapprochait d’elle tel un prédateur stimulé par une proie… honte de son souffle court alors qu’elle ressentait la chaleur de sa proximité qui la fit frissonner malgré elle… honte de se sentir vibrer, alors qu’il saisissait son menton pour l’obliger à lever la tête, forçant leur regard à entrer en contact.

- Jamais… Souffla-t-elle du bout de ses lèvres peintes de couleur obscure pour l’occasion qu’était Halloween. Ta princesse se trouve dans un autre château, Cerbère…

Sa propre résistance l’excitait plus qu’elle ne l’effarouchait, elle pouvait le lire aisément dans les prunelles ténébreuses de son vis-à-vis… Et honnêtement, elle ne pouvait s’empêcher d’en rajouter, comme si, intérieurement, elle se délectait de ce pouvoir qu’elle avait sur lui. Un délice terriblement dangereux, elle le savait bien et se maudissait quand même pour sa propre audace. Mais le goût de l’interdit était si fort, si addictif… Il le ressentait aussi, pas vrai? Même si Cerbère ne respectait que très peu les limites imposées entre leurs deux clans. Cerbère ne travaillait que pour lui-même et n’avait que peu de fidélité à qui que ce soit, si ce n’était que lui-même. Iris, pour sa part, avait toujours été l’ange parfait, dont la dévotion et la fidélité avaient toujours été tournées vers Dieu… trop sensible, certes, trop délicate et trop tolérante, mais quand même! Elle avait toujours un parcours impeccable, jusqu’à ce que sa route ne croise celui de cet implacable meurtrier. Et là… elle sentait son existence entière tourbillonner entre les mains du Mal et elle n’y pouvait rien… absolument rien.

Son regard n’avait pas flanché. Elle avait l’audace de tenir tête, encore et toujours, dans le but de provoquer, ce qui était contraire à ses habitudes. Un nouveau sourire carnassier se dessina sur les traits du prédateur et l’ange couina malgré elle quand elle sentit une poigne lui enserrer le bras pour l’obliger à le suivre. Cela dit, malgré la détermination du geste, elle fut surprise de ne ressentir aucune douleur sous les doigts puissants du guerrier, lequel ne souhaitait visiblement pas la blesser inutilement plus que l’entraîner davantage dans ses filets. Le duo improbable s’engagea dans l’allée exigüe adjacente du commerce et c’est dans la noirceur imposée par les bâtiments qu’Iris se fit plaquer contre le mur de briques derrière elle. Son visage exprimait de la stupéfaction plus que de la douleur, le geste ayant été plus passionné que réellement brusque.

Rapidement, la suite s’imposa d’elle-même sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Le corps de Cerbère était contre le sien, la tenant prisonnière entre lui et le mur, dans un étau plus qu’excitant qu’effrayant. Elle sentait sans mal son odeur masculine enivrante et son souffle chaud contre la peau fragile de sa gorge alors qu’il semblait se délecter de ses frissons. La conscience d’Iris s’était fait la malle pour dire vrai, l’empêchant de le repousser avec force ou même de hurler à l’aide. À la place, c’était un souffle court qui se fit entendre et elle fut même surprise de sentir sa propre tête basculer sur le côté, comme pour donner un meilleur accès à sa gorge à son adversaire qui ne se faisait pas prier. Une explosion de papillons se fit instantanément sentir dans l’estomac de la jeune femme et son corps s’emballa à tout rompre… des sensations qui ne passaient visiblement pas inaperçues aux yeux de Cerbère. Sans trop savoir pourquoi, la rosette leva les bras et les noua autour du cou de son partenaire improbable, geignant d’aise alors qu’elle sentait sa langue sur la peau de son cou. Ramenant finalement son menton vers le tueur sur gage, c’est à son propre étonnement qu’elle accueillit ses lèvres contre les siennes dans un échange spontané et trop langoureux pour être décent.

Wow… Elle était RÉELLEMENT en train de faire ça?! Quelle demeurée elle était, quand même! Elle l’avait laissé gagner sur toute la ligne! Qu’on vienne la gifler au plus vite, histoire qu’elle reprenne ses esprits avant qu’elle ne commette l’irréparable! Au lieu de se débattre comme une furie (comme elle aurait DÛ le faire), elle acceptait plutôt cette langue gourmande qui se glissait contre la sienne, poussant même l’audace à resserrer son étreinte à l’instar d’un signe d’encouragement qu’elle n’aurait jamais dû esquisser. C’était si dangereux, si imbécile de sa part… mais si bon en même temps. Elle comprenait mieux, bien malgré elle, l’effet qu’il pouvait avoir sur les personnes du sexe opposé.

Enfin, si elle se perdit malgré elle dans ces élans de volupté, des éclats de voix au loin (probablement une altercation entre des passants lambdas) découlant d’une bagarre imminente eut ce chic de la sortir de sa bulle de luxure momentanée. Tournant la tête, elle rompit le contact de ses lèvres contre la bouche gourmande de Cerbère et jeta un regard vers la rue principale, perpendiculaire à l’allée où ils se trouvaient. D’où elle était, elle ne pouvait pas voir la source de la bagarre naissante, mais heureusement, le timbre des voix furieuses lui était étranger. D’ailleurs, l’univers sembla inconsciemment profiter du momentum pour déranger davantage les deux amants interdits en faisant vibrer le téléphone portable de Cerbère. Si à priori ce dernier semblait déterminé à ignorer l’appareil, Iris, pour sa part, retrouvait le contrôle de ses moyens…

- Tu… tu devrais le prendre… c’est… c’est peut-être urgent… Souffla-t-elle en tentant de s’esquiver. Je… non… non, lâche-moi Cerbère… Tout de suite… lâche-moi je te dis…

Étonnement, il obtempéra non sans un grognement évident. Les mains sur les hanches, Iris s’éloigna de quelques pas, tentant visiblement de retrouver contenance et de comprendre ce qui venait de se passer. La curiosité étant probablement très forte, l’homme à ses côtés consulta ses messages et, d’où elle était, l’ange put noter la silhouette provocatrice de Loreleï, comprenant sans mal qu’elle lui avait fait parvenir une photo plus que coquine d’elle-même.

- Tu… tu devrais la rejoindre… Ajouta-t-elle en reprenant son souffle, ignorant superbement les potentielles protestations qui pouvaient en découler. Écoute… peu importe ce qui se passe ici, c’est une TRÈS mauvaise idée. Peut-être que tu t’en fous, mais moi… je… je peux pas. Il y a trop de choses en jeu… et… et… elle pourra te satisfaire beaucoup plus… et… je peux pas croire ce qui vient de se passer, bon sang! Elle se prit la tête à deux mains, un instant. Tant de sentiments contradictoires. De la sensualité, de la panique, de la gourmandise, de la colère contre elle-même, de la curiosité, de la violence contre son propre ressenti…

- Je dois y aller… je… non… juste non…

Elle s’éloigna de quelques pas vers le fond de l’allée, puis, de peur qu’il ne tente de la rattraper, risqua le tout pour le tout : une nuée de plumes roses scintillantes sous la timide clarté provenant de la rue. Un battement fut suffisant pour qu’elle ne gagne en altitude. La confusion était telle qu’elle n’avait aucune idée de la suite de son propre plan. La seule chose dont elle était sûre : elle ne pourrait pas aller bien loin, on risquait de la voir. Elle se contenta de se poser sur un toit adjacent et de s’y asseoir avant de prendre sa tête entre ses mains à nouveau. Elle tentait de faire le point, de reconstituer mentalement l’échange buccal qu’elle venait de faire avec… Cerbère?! Omg, c’était totalement irréaliste! D’autant plus qu’au souvenir de ses lèvres contre les siennes, elle sentait son cœur s’affoler et une sensation de chaleur l’envahir.

- Mais t’es qu’une conne, Iris de Sullustéhan!! Pesta-t-elle contre elle-même en se pinçant l’arête du nez en mode exaspération totale. Ressaisis-toi, bordel, tu vas être dans une merde monumentale!!

Et Cerbère dans tout ça? N’allait-il pas avoir de gros ennuis ou s’en foutait-il autant que sa dernière baise avec Loreleï? Parce qu’elle devait admettre que le manque d’enthousiasme de ce dernier concernant la pimbêche sautait presqu’aux yeux à présent…

- Zut, zut, zut… qu’est-ce que je vais faire à présent?

Elle se laissa choir sur le dos, directement sur le toit du bâtiment sur lequel elle s’était perchée… Elle était perdue… si perdue…

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Elle est si belle quand elle se met en colère… Son trouble ne t’a pas échappé et il est…tellement en contradiction avec ses propos. Tes prunelles glissent sur ses traits avec avidité et quelque chose semble se fendre brutalement en toi. Serait-ce ton contrôle ? Tes lèvres se dénouent, laissant tomber ton plaisir toxique et d’un geste ferme, ta main large et abîmée vient se refermer autour de son bras. Attention Cerbère, elle est si fine et frêle, ne la blesse pas surtout. Loin de toi cette idée n’est-ce pas ? Ce n’est pas des cris de douleurs que tu veux entendre s’enrouler dans sa voix de cristal. Tu l’emmènes à ta suite d’un pas rapide et décidé, avisant la ruelle adjacente baignée de noirceur. D’un mouvement déterminé et passionné, tu la pousses contre le mur et, refusant de lui laisser la moindre opportunité de fuite, ton corps puissant vient se poser contre le sien. Oh délicieuse Iris si menue contre toi…

Un large sourire affamé vient prendre place sur tes traits alors que ton museau se fraie un chemin quasiment offert, jusqu’à sa gorge. Ne vient-elle pas d’affirmer que tu n’as aucun effet sur elle ? Alors pourquoi diable t’offre-t-elle ainsi son cou délicat ? Un léger rire moqueur vibre sur tes lippes alors que ces dernières viennent découvrir la texture chaude de sa peau. Son parfum sucré vient s’infiltrer dans ton museau et se créée une jolie boîte dans le fond de ta mémoire très active. A cette découverte de texture, s’ajoute l’envie d’en découvrir la saveur si bien que ta langue habile ne tarde pas à venir glisser sur son derme. Si délectable… Un grognement vibre dans ton torse alors que le monstre de ton esprit s’agite à son tour sous ta chair. L’excitation a toujours un effet brutal sur ton côté démoniaque mais il semblerait que dès qu’il s’agit d’Iris, il soit encore plus violent. Est-ce à cause de sa nature Céleste ? Ce n’est pourtant pas la première fois que tu prends une ange dans tes filets… Son visage se tourne délicatement vers le tiens et tu ne peux ignorer cet appel inconscient de sa part, ta bouche fondant sur la sienne en un geste possessif. Un nouveau grognement vient gronder dans ton buste, rempli de satisfaction et de désire. Tu découvres sa langue, ses lèvres si douces, sa saveur unique. Tu la dévores, encore et encore, ton avant-bras gauche venant prendre appui au-dessus de sa tête contre le mur tandis que ton bras droit s’enroule autour de sa taille en un geste possessif. Ton cœur cavalcade dans ta poitrine et le feu qui s’allume en toi ne fait que secouer encore un peu plus la bête en toi.

Tout à coup, des éclats de voix s’immiscent dans votre échange et si toi, tu parviens sans aucun problème à les ignorer, ce n’est pas le cas de ta victime du soir qui met un terme trop rapide à ton goût à votre baiser. Et c’est précisément à ce moment que le sort se rit de toi, faisant vibrer le téléphone dans ta poche et donnant ainsi une seconde de répit en trop à Iris, permettant à cette dernière de recouvrer ses esprits.

- Tu… tu devrais le prendre… c’est… c’est peut-être urgent…

Ton emprise autour de sa silhouette se resserre en signe de protestation.

- Je… non… non, lâche-moi Cerbère… Tout de suite… lâche-moi je te dis…

Tu grognes d’agacement cette fois mais tu la libères immédiatement. Tu es bien des choses, Cerbère, mais tu n’es pas un violeur ni même un homme trop insistant. Hors en cet instant tu sens qu’il faut réellement la relâcher. Ta langue claque contre ton palais en signe de ta mauvaise humeur soudaine et lorsque tu te redresses, tu glisses une patte dans la poche de ton pantalon pour en extraire ton téléphone coupable. Tu arques un sourcil en constatant que Loreleï t’a fait parvenir une photo, photo que tu ouvres immédiatement. Mh… Regard coquin, doigt glissé entre ses lèvres et vue plongeante sur son soutien-gorge en dentelle blanche. Une note de moquerie s’allume dans tes prunelles, il semblerait que la jeune femme se sente particulièrement en danger face à Iris pour t’envoyer ce genre de photo.

- Tu… tu devrais la rejoindre… Écoute… peu importe ce qui se passe ici, c’est une TRÈS mauvaise idée. Peut-être que tu t’en fous, mais moi… je… je peux pas. Il y a trop de choses en jeu… et… et… elle pourra te satisfaire beaucoup plus… et… je peux pas croire ce qui vient de se passer, bon sang!

Si sa panique spontanée n’a rien d’inhabituel pour toi, ton esprit vif a tout de même retenu quelques propos dans sa phrase. La belle du Ciel ne semble pas faire référence uniquement aux dogmes angéliques mais également à autre chose… Sa présence sur l’île n’est peut-être pas…

- Je dois y aller… je… non… juste non…

Tu effectues d’ores et déjà un pas dans sa direction mais avant que tu aies pu lever la main, une explosion de plumes se produit juste devant toi et deux superbes ailes rosées se déploient dans toute leur splendeur. Instantanément ton regard humain se voit dévoré par les flammes de ton esprit démoniaque et un courant électrique douloureux mord ta mâchoire et tes gencives. Entre le désire charnel que tu as ressenti pour Iris et ton obsession presque animale pour les ailes des anges, cela fait un peu beaucoup à encaisser pour le démon que tu es, aussi ne parviens-tu que de justesse à empêcher ta mâchoire de se changer pour revêtir son aspect originel. Tes prunelles nimbées de flammes s’ancrent au dos de la petite rose fuyante qui n’ira pas bien loin par ailleurs, puisque sa course s’arrête sur le bâtiment d’à côté. Tu grognes mais sur un timbre plus rauque plus sauvage cette fois.

-Hors de question que je te laisse t’enfuir princesse.

Tu éteins ton téléphone et le fourre rageusement dans la poche de ton pantalon avant de courir en direction du bâtiment devenu le récif de secours de la demoiselle. Rapidement, tu remarques un large container à poubelle contre la paroi latérale et t’en sers comme point de saut. Tu te propulses contre le mur et tes mains puissantes s’arriment sans aux rebords des fenêtres étroites de l’immeuble donnant sur les cages d’escaliers. Tu t’en sers comme une échelle, usant de ta force prodigieuse pour te hisser jusqu’au toit. Tes pattes agrippent le rebord du toit et tes biceps se contractent avec force pour te permettre d’atteindre ton but.

- Zut, zut, zut… qu’est-ce que je vais faire à présent?

Accroupi sur le rebord, tu l’observes se laisser tomber sur le dos sur le sol. Tu inspires profondément et fermes les yeux quelques secondes, cherchant à calmer le monstre sous ta peau. Tes yeux retrouvent alors leur aspect humain et tu descends du petit muret, te dirigeant calmement vers la « jouvencelle en détresse ».

-Tu vas rester sagement sur ce toit.

Un cri de surprise s’envole de sa gorge alors qu’elle se redresse brutalement et maladroitement.

-Cerbère ?! Mais comment as-tu ?

Tu poursuis ton avancée dans sa direction, un rire amusé aux lèvres tandis qu’elle tente de reculer.

-Je suis un démon, princesse. J’ai bien des talents.
-Ecoute…Je…s’il te plaît laisse-moi. Vraiment !


Tu augmentes brutalement la vitesse de ton avancée, effaçant totalement la distance entre vous pour venir la saisir par la taille.

-Chhhht calme toi, princesse.

Un bras sur ses hanches étroites, une main sur sa joue, ton regard comme prison.

-J’ai bien des défauts mais je ne suis pas un violeur.

Tiens ? Quelle est cette voix basse mais douce que tu utilises là ? Cherches-tu à la rassurer ? A en juger par le sérieux de ton regard, c’est bel et bien ce que tu comptes faire et cela produit l’effet escompté puisqu’elle cesse de se débattre. Sans prononcer une parole, tu laisses ton regard glisser sur ce visage que tu as déjà marqué profondément dans ta mémoire. Tu la détailles avec minutie et, sans réellement y faire attention, ton pouce se met à caresser la peau délicate de son visage. Vos natures parfaitement opposées te sautent au visage en cet instant, ne faisant que renforcer l’attirance que tu éprouves pour elle.

-J’ai adoré notre baiser et j’en veux d’autres… Dis-tu en approchant dangereusement ta bouche de la sienne.
-Mais je t’ai écouté et je n’insisterai pas davantage pour ce soir.

Tu te redresses, la gardant toutefois contre toi. Ton visage se penche doucement sur la gauche alors que tu la toises avec une note de curiosité.

-Tant de barrières sur une si délicate silhouette… Attention à ne pas te briser sous le poids de tes propres principes dont certains mériteraient une révision.

Un léger rire moqueur tombe de ta bouche. Tiens… Elle éveille tes appétits et voilà à présent que tu es de bonne humeur malgré ta frustration ? Iris possède un effet étonnant sur toi. Tu finis par la relâcher complètement et reculer de quelques pas pour venir t’asseoir sur le bord du muret, dos au vide.

-Pourquoi une telle panique, princesse ? Tu n’étais pas en train de me vendre ton âme tu sais ? Les plaisirs de la chair te sont interdits ?

Mh on la voit et on la sent bien tu sais ? Ta pique raciale. Ce n’est pas très gentil de se montrer aussi acide et hautain tu sais ? M’enfin, tu as également su te montrer plus doux…Alors on ne t’en tiendra pas rigueur.

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Conne, conne, conne! Quelle était conne, for god sake! Comment avait-elle pu flancher à ce point? N’avait-elle aucune volonté? Pouvait-on la manipuler aussi aisément, qu’avec un sourire charmeur et une odeur enivrante? Elle avait honte d’elle-même, honte de sa faiblesse, honte de faire si peu honneur à ce peuple qu’elle chérissait plus que tout. Belverios avait raison, au fond : il aurait mieux valu qu’elle reste au pays et se contente… d’engrosser les rangs des siens… Erh, cette idée ne lui plaisait guère, mais peut-être qu’elle aurait au moins été suffisamment douée pour accomplir cette mission sans trop de médiocrité. Elle n’était pas trop moche, non? Elle aurait fait de jolis oisillons… Mais bon sang qu’elle n’arrivait pas à s’imaginer en bonne mère au foyer au service de son mari. Non pas qu’elle n’avait pas d’admiration pour ces femmes (sa propre mère avait accompli cette honorable mission), mais ce n’était tout simplement pas dans sa personnalité.

Ses prunelles azurées scrutaient les étoiles maintenant visibles à travers les nuages de plus en plus éparses. Rentrer à Sullustéhan… y avait-elle déjà songé? Parfois, oui… Mais…

Mais le fil de ses pensées fut de bien courte durée puisqu’une présence chatouilla son sixième sens… Sans compter cette voix caverneuse qu’elle pouvait maintenant reconnaître entre mille! QUE FOUTAIT-IL LÀ, CELUI-LÀ?! Elle s’était redressée avec empressement et avait même titubé, hautement surprise de constater que le démon devant elle ne démordait pas de son objectif.

- Cerbère?! Mais comment as-tu…?!

Regard frénétique dans les environs, à la recherche d’une potentielle explication, laquelle lui fut sommairement fournie par le grand gaillard qui, visiblement, s’amusait fortement de la situation… Sa nature démoniaque lui conférait bien des talents, donc? Voilà qui attisait un peu sa curiosité quand même… Oh la la!

- Écoute… Je… s’il te plaît, laisse-moi. Vraiment!

Pour dire vrai, elle craignait un peu sa propre réaction et ne voulait pas céder davantage à ce… ce… ce monstre infernal! Monstre qui lui balançait de nouveau ce sourire qui avait ce chic de lui ramollir les jambes… Mais pourquoi ne pouvait-elle pas être droite et fière comme les autres anges?! Elle tenta un mouvement de recul plus que pathétique et la distance fut aisément rompue par son adversaire, lequel l’emprisonna dans ses bras forts d’où émanait une chaleur qu’elle ne pouvait qualifier autrement que bienfaitrice. Elle frissonnait et ça n’avait rien à voir avec la fraîcheur nocturne…

Il lui susurrait de se calmer, caressant sa joue qui s’empourprait déjà alors qu’elle se retrouvait malgré elle lovée contre lui. Une voix beaucoup plus douce que ce qu’elle avait connu jusqu’à présent lui souffla à l’oreille qu’elle n’avait rien à craindre pour sa dignité, laquelle serait assurément préservée… Et honnêtement, elle avait envie de le croire. Naïve, peut-être? N’empêche, elle lisait la sincérité dans son regard et l’énergie qu’il dégageait était si différente… Naturellement, Iris se détendit, levant les mains pour caresser les bras de Cerbère alors qu’elle détaillait les traits de ce dernier : sérieux, détendu, calme… doux? Voilà qui était antonyme, concernant la personnalité houleuse de l’individu qui lui faisait face. Il… Il était beau à cet instant précis. Si différent de tout ce qu’elle s’était imaginé. Était-ce… possible? Un démon pouvait-il être honnête? Digne de confiance? C’était si différent de tout ce qu’on lui avait enseigné.

Il… Il avait adoré leur baiser?! Cette révélation la percuta comme une onde de choc, éveillant la nuée de papillons qui virevolta dans tous les sens au sein de ses entrailles en une sensation tout sauf désagréable… Pour dire vrai, c’était même un peu addictif. Iris avait déjà eu quelques prétendants et si certains avaient déjà suscité de doux sentiments chez la rosette, aucun n’avait réussi à la chambouler avec autant d’aisance que l’illustre Cerbère… et c’était probablement ce qui la troublait le plus.

Il s’était approché encore davantage, contrôlant à peine son envie de s’emparer des lèvres de la jeune femme à nouveau, laquelle eut le réflexe de lever le menton dans le but de n’offrir aucune résistance, bien malgré elle. En fait, même si jamais elle n’osera l’admettre, elle était un brin déçu de constater qu’il agirait en si bon garçon, obéissant à la lettre à son souhait de garder ses distances… Au fond d’elle, elle aurait apprécié davantage de rébellion, se surprenant elle-même à languir les lèvres de ce dernier.

Elle était vraiment une cause perdue… une pauvre fêlée…

Pourtant, à en juger les propos de son compagnon impromptu, elle possédait des barrières de protection surprenante malgré sa délicate stature. Ah… c’étaient les beaux principes d’un peuple ayant longtemps évolué en autarcie de la race humaine… Elle n’y pouvait rien, il s’agissait de l’entièreté de son éducation. L’homme se sépara d’elle complètement (tiens, c’était un nouveau sentiment de déception qu’elle ressentait?) et vint s’asseoir sur le muret bordant le toit qui leur servait de refuge temporaire. Dos au vide, il la détailla sa vis-à-vis et lui balança quelques interrogations qui eurent le mérite d’être directes : il se questionnait quant à ces « si beaux principes » et à sa pseudo-envie de chasteté. Une magnifique pique raciale balancée directement sur ce peuple qui l’avait vu naître et grandir.

Contre toute attente, Iris gloussa doucement plutôt que de s’offenser.

- Les plaisirs charnels ne sont pas interdits quand ils sont partagés avec des partenaires appropriés… Fit-elle en croisant les bras sur sa poitrine menue. Tu comprendras qu’en vue de nos statuts respectifs, le terme approprié ne s’applique pas forcément à la situation actuelle…

Elle poussa un soupir et vint malgré tout s’asseoir aux côtés du colosse, ramenant ses genoux contre sa poitrine en une position qui trahissait son insécurité. Pour la première fois, elle avait réellement envie de discuter avec lui et pas que de frivolité comme les dernières tendances TikTok. Si d’ordinaire Iris était un personnage volubile, voir énervant pour certains, rares étaient les fois où elle parlait avec profondeur.

- Comme je suis nulle pour mentir, souffla-t-elle du bout des lèvres, comme si elle craignait qu’on ne l’entende… ce qui était un risque quand même réel. D’ailleurs, elle avait pris soin de fermer complètement son esprit à la Ruche depuis le début de leurs échanges, soucieuse d’éviter les oreilles indiscrètes au maximum. Non seulement ce n’est pas l’un de mes talents, mais je suis exécrable à ce niveau, surtout devant quelqu’un de perspicace. Ce baiser… m’a chamboulé. Je n’aurais jamais dû l’apprécier autant. Elle en avait des frissons. Peut-être que ta réalité te permet ce genre d’incartades, mais pour ma part, c’est un jeu très dangereux pour lequel je risque de me brûler les ailes… Si ça semblait être une métaphore, en réalité, elle savait quel sort était réservé aux traîtres… et elle était terrorisée à l’idée que ça ne lui arrive. Nos peuples sont en guerre, Cerbère. Si à priori nous pouvions croire que nous sommes au-dessus de tout ça, les conséquences n’en restent pas moins réelles. Mes désirs sont superflus et égoïstes… la communauté passe avant tout. Tu n’es probablement pas familier avec ce concept et je ne peux pas t’en vouloir pour ça… Mais nous ne sommes qu’un et je ne suis rien sans eux… Du moins, c’est ce qu’on m’a toujours enseigné…

Elle chuchotait à présent, comme si elle confessait des choses qui ne devaient pas être dites… du moins, pas à lui. Elle tourna lentement son regard navré vers lui, détaillant ses traits qu’elle trouvait de plus en plus beaux, au fur et à mesure où elle faisait preuve d’une honnêteté qui aurait aisément attiré l’exaspération la plus totale de ses congénères.

- J’ai peur. J’ai adoré, mais j’ai peur. Je suis ici entre autres pour retrouver mon frère, tu sais… lequel – et nous le savons – a été fait prisonnier par des représentants de ta race. Je n’ai aucune idée où il se trouve, mais son absence se fait atrocement ressentir et je sais qu’il subit des choses innommables. Si on apprend pour… pour ce qui se passe entre nous… on me forcera à partir et je perdrai toutes mes chances de le retrouver, tu comprends? J’ai adoré je t’assure… trop… Est-ce que je trahis sa mémoire en fricotant avec un représentant du peuple qui le torture probablement, quelque part sur cette terre? Elle réfléchissait trop, elle le savait… Et puis, tu es surveillé, donc assurément c’est dan…

Avait-elle réellement dit ça?! Venait-elle de révéler à ce démon considéré comme ultra dangereux qu’il était guetté dans son quotidien, et ce, totalement à son insu?! Figée sur place, Iris jeta une œillade oblique en direction de son compagnon, guettant ses réactions. Quelque chose lui disait qu’il n’apprécierait pas ce genre d’information.

- E-e-enfin pas surveillé, je veux dire… heu… su-supervisé? Non? Ce n’est pas mieux hein? Elle bafouillait maladroitement. Mauvaise menteuse, hein? Elle était ATROCE à ce jeu. Elle se releva d’un coup, débordante de nervosité. OMG, à quel point je suis nulle quand même! Non, je n’ajouterai rien sur le sujet!! Je…!

Elle avait abaissé toutes ses barrières d’un seul coup dans son énervement… puis s’était figée sur place, fixant le vide devant elle, à l’instar d’une statue et ignorant superbement les questions que lui balançait l’aldagoon passablement énervé. Pour toute réponse, elle leva une main pour le faire taire.

- On ne peut pas rester ici, souffla-t-elle tout bas comme s’il s’agissait d’un secret de haute importance. Tu dois partir, tout de suite. Je te l’ai dit, Cerbère… Nous sommes un. La Ruche… J’ai pu jusqu’à présent masquer ta présence, mais ça ne tiendra pas longtemps… Un air soucieux et sérieux qui ne lui était inhabituel ceignait ses traits alors qu’elle se rapprochait des limites de l’immeuble dirigées vers la rue. La bataille de plus tôt… c’était ça la source de l’agitation. La querelle de plus tôt… Il y des aldagoons d’impliqués. Quand ils seront là, ta présence ne passera pas sous silence et tu seras un dommage collatéral appréciable pour eux.

Elle revint vers lui et s’arrêta à quelques centimètres, posant une main à plat sur sa poitrine et plantant son regard dans le sien pour lui faire comprendre la situation dans laquelle ils se trouvaient.

- Oui, j’ai adoré notre baiser de plus tôt. Mais partons, tout de suite. As-tu un endroit dans les parages où nous pouvons nous rendre? Une planque, idéalement, parce que… parce que nous sommes partout. Un frisson lui parcourut l’échine à nouveau. Tout de suite!

Sans un mot de plus, elle courut vers les limites du bâtiment et se jeta depuis le haut de l’immeuble vers le vide obscurci par l’ombre des immeubles. Une nuée de plumes vint instantanément à sa rescousse, lui permettant de planer et d’atterrir au sol en toute sécurité. Ses appendices célestes furent visiblement qu’une fraction de seconde avant de disparaître comme par magie, redonnant à Iris un aspect hautement humain. Baissant le regard au sol, elle se pencha pour ramasser une unique plume rose aux reflets irisés. Mieux valait ne pas laisser de trace derrière elle.

Les hurlements provenant de la bagarre dans la rue s’intensifiaient de plus en plus, signe que les choses s’envenimaient encore davantage. Où était Cerbère?! N’avait-il pas compris qu’il ne fallait pas traîner? Soudainement nerveuse, Iris jeta un regard dans les environs et leva même le nez vers le toit où elle se trouvait un peu plus tôt. Alors, il se dépêchait ou pas? Ses congénères étaient tout près, elle le sentait.

- Fais vite, bon sang… Marmonna-t-elle, trépignant sur place et triturant nerveusement sa plume entre ses doigts.

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- Les plaisirs charnels ne sont pas interdits quand ils sont partagés avec des partenaires appropriés… Tu comprendras qu’en vue de nos statuts respectifs, le terme approprié ne s’applique pas forcément à la situation actuelle…

Ton sourire s’élargit et ton visage se penche doucement alors que tu coules tes iris sombres sur elle.

-C’est toujours meilleur quand c’est inapproprié.

Mh le goût de l’interdit, savoir que ce que l’on fait sera réprouvé par la majorité… Cela confère à l’acte lui-même un côté si grisant que l’on en deviendrait accro… N’est-ce pas Cerbère ? Mais cessons là les divagations, car voilà d’ores et déjà que la belle du Ciel vient s’installer juste à côté de toi embaumée d’une énergie bien différente. Ni provocation, ni agacement… En réalité une forme d’abattement et de reddition. Ton regard perçant mêlé d’une pointe de curiosité vient épouser les lignes de son visage si délicat et ton attention est complètement happée par sa personne.

- Comme je suis nulle pour mentir, Non seulement ce n’est pas l’un de mes talents, mais je suis exécrable à ce niveau, surtout devant quelqu’un de perspicace. Ce baiser… m’a chamboulé. Je n’aurais jamais dû l’apprécier autant. Peut-être que ta réalité te permet ce genre d’incartades, mais pour ma part, c’est un jeu très dangereux pour lequel je risque de me brûler les ailes…Nos peuples sont en guerre, Cerbère. Si à priori nous pouvions croire que nous sommes au-dessus de tout ça, les conséquences n’en restent pas moins réelles. Mes désirs sont superflus et égoïstes… la communauté passe avant tout. Tu n’es probablement pas familier avec ce concept et je ne peux pas t’en vouloir pour ça… Mais nous ne sommes qu’un et je ne suis rien sans eux… Du moins, c’est ce qu’on m’a toujours enseigné…

Tes sourcils se froncent à mesure qu’elle avance dans sa tirade, si ton égo ronronne de plaisir en entendant qu’elle a autant apprécié ce baiser que toi, le reste de tes principes très égoïste ont énormément de mal à comprendre le discours angélique que tu entends en cet instant. « Nous ne sommes qu’un… » voilà une phrase qui te revient en mémoire. De qui l’as-tu entendue ? Mh… Des yeux d’un gris métallique et une cascade de neige. Tu déglutis. Evangéline, l’ange aux ailes blanches. Tu revois son visage proche du tiens et sa gorge délicate prisonnière de ta patte puissante. Son parfum de jasmin te revient en mémoire au même titre que son regard apeuré mêlé à une flamme de défi. « Nous sommes un » qu’elle t’avait murmuré… Les anges sont donc connectés les uns aux autres en temps réel. Mh cela explique bien des situations…

- J’ai peur. J’ai adoré, mais j’ai peur. Je suis ici entre autres pour retrouver mon frère, tu sais… lequel – et nous le savons – a été fait prisonnier par des représentants de ta race. Je n’ai aucune idée où il se trouve, mais son absence se fait atrocement ressentir et je sais qu’il subit des choses innommables. Si on apprend pour… pour ce qui se passe entre nous… on me forcera à partir et je perdrai toutes mes chances de le retrouver, tu comprends? J’ai adoré je t’assure… trop… Est-ce que je trahis sa mémoire en fricotant avec un représentant du peuple qui le torture probablement, quelque part sur cette terre?

Revenant dans le moment présent, tu décides de mettre de côté l’importante information que tu viens d’obtenir afin de te reconcentrer sur celle qui, visiblement, se sent assez à l’aise à tes côtés pour te faire ces révélations. Son frère ? Un ange torturé ? Tes prunelles se durcissent alors que la tristesse dans le fond de sa voix de cristal vient agiter ton ouïe. Tiens… Il semblerait que cela te…déplaise ? Qu’elle soit triste ? Tu ne dis rien cependant, te créant une note mentale à ce sujet. Peut-être devrais-tu fouiner un peu ? Peut-être que le chien des enfers devraient essayer d’humer la fragrance de cet ange afin d’en remonter la piste… ?

-Et puis, tu es surveillé, donc assurément c’est dan…

De quoi ? Tu redresses la tête.

- E-e-enfin pas surveillé, je veux dire… heu… su-supervisé? Non? Ce n’est pas mieux hein? OMG, à quel point je suis nulle quand même! Non, je n’ajouterai rien sur le sujet!! Je…!

Tes iris se détachent un instant de la fille du Ciel pour venir rencontrer le sol bitumeux du toit. Mh tu avais donc raison mon grand. A ton sujet. Si tu es encore vivant, ce n’est pas parce que les anges ne savent que tu es là, ni même parce qu’ils n’ont pas assez de guerriers pour venir te faire la peau mais… C’est tout simplement parce que tu es « un mal nécessaire ». N’oublions pas que tu ne tues pas n’importe qui, les êtres que tu es chargé d’éliminer sont bien souvent aussi pourris que tes commanditaires, faisant ainsi pencher la balance du côté « du Bien ». Et même si les anges ont le sens du devoir bien accompli, ce n’est clairement pas dans leurs attributions d’éliminer « des civils » quand bien même il s’agit de dealer ou d’assassins. Mais toi, tu es là. Le chien enragé, le chien errant. Celui qui égorge les chats qui se reproduisent trop vite. En échange de cet accord tacite, tu es préservé. Mais attention ne pas trop profiter de cet avantage, tout doit rester secret n’est-ce pas ?

- On ne peut pas rester ici.

Le ton de sa voix attire immédiatement ton attention et tu poses un regard intense et interrogatif sur elle.

-Tu dois partir, tout de suite. Je te l’ai dit, Cerbère… Nous sommes un. La Ruche… J’ai pu jusqu’à présent masquer ta présence, mais ça ne tiendra pas longtemps…

Tu te lèves, te redressant de toute ta hauteur. Tes traits de visage se vident d’émotion et tes muscles se tendent imperceptiblement tandis que le monstre sous ta chair commence à faire les cents pas, réponse instinctivement à la menace Céleste.

-La querelle de plus tôt… Il y des aldagoons d’impliqués. Quand ils seront là, ta présence ne passera pas sous silence et tu seras un dommage collatéral appréciable pour eux.

En effet, vu la catégorie dans laquelle tu te retrouves, que voilà un joli trophée à rapporter. Iris se rapproche de toi et vient alors poser sa main sur ton buste. Tu lui découvres une nouvelle expression, une forme de sérieux mêlé à une délicate touche…d’inquiétude ? Inquiétude pour toi ? Ne devrait-elle pas te jeter dans les bras de ses congénères ?

- Oui, j’ai adoré notre baiser de plus tôt. Mais partons, tout de suite. As-tu un endroit dans les parages où nous pouvons nous rendre? Une planque, idéalement, parce que… parce que nous sommes partout. Tout de suite!

Pourquoi ? Pourquoi n’appelle-t-elle pas ses semblables ? Tes sourcils se froncent doucement. Cette question restera en suspens pour l’heure, allons Cerbère, il est temps de partir. Cache toi, deviens l’ombre dans la noirceur. Tu t’avances d’un pas étonnement calme vers le rebord du toit. Inutile de se laisser aller aux émotions… Quelles émotions ? Un léger rire moqueur. Bon. Tu balais les environs du regard, fouinant dans ta mémoire afin d’en tirer la meilleure option possible. Mh à deux rues d’ici il y a un squat… Ce n’est pas forcément l’endroit rêvé pour Iris mais avec toi à ses côtés elle ne risquera absolument rien.

Tu regardes la rue en contrebas, la demoiselle t’y attendant déjà alors que tu as tout juste eu le temps de jeter un regard envieux sur ses si jolies ailes… Mh concentre-toi, mon grand. Ce n’est pas le moment. Ton regard se nimbe de flammes de manière volontaire cette fois-ci et tu puises doucement dans ta force démoniaque avant de tout simplement sauter du toit. Tu atterris lourdement au sol juste à côté d’une Iris plutôt surprise par ton apparition. Tu te redresses et laisses tes prunelles infernales se poser sur son visage tandis que tu saisis sa main dans ta large patte abîmée.

-Suis-moi princesse.

Tu te mets à courir, non pas à pleine vitesse afin d’éviter qu’Iris ne soit malmenée mais suffisamment vite pour qu’elle n’aie pas d’autre choix que de te suivre. Naturellement, tu longes les divers bâtiments afin de profiter de la noirceur de leur ombre projetée afin d’être le moins visible possible. Vous birfurquez à un angle, vous enfilez dans une ruelle et au moment où vous alliez surgir sur une avenue bien plus large, tu reconnais un petit groupe de quatre ange à en juger par les armes qu’ils portent et vu la direction qu’ils empruntent. Tu t’arrêtes net et plaque Iris contre le mur tout en venant saisir son visage entre tes mains et capturer ses lèvres. Le baiser est moins intense cette fois-ci puisque vous voici simplement en train de donner l’illusion d’un couple rentrant d’une soirée. Vos lèvres scellées ne peuvent cependant pas résister à l’envie de se caresser doucement… Tu glisses tout de même un coup d’œil sur l’avenue et constate qu’ils ont continué leur route. Parfait. Vos lippes se séparent et tu ne peux t’empêcher d’adresser un clin d’œil à ta petite amie factice.

Vous reprenez votre course le long de l’avenue puis au bout de quelques minutes, tu passes un bras autour des hanches de la belle pour l’attirer à ta suite dans…L’entrée d’une cave située dans une ruelle étroite et non éclairée. Sans demander la permission, tu soulèves Iris dans tes bras à la manière d’une jeune mariée et avant qu’elle n’ait eu le temps de protester, tu la maintiens fermement contre ton buste et murmures :

-Laisse-moi faire. Je connais ces souterrains par cœur.

Tes prunelles enflammées luisent dans la noirceur des lieux et tu marches d’un pas déterminé comme si tout était parfaitement illuminé. Tu ne pipes mots mais tous tes sens sont en éveil. L’ange se love contre toi et tu sens une tension venir mordre sa silhouette. La peur. Bien sûr qu’elle est effrayée dans cet endroit, quand bien même elle s’y trouve à tes côtés. On est bien loin du café où elle travaille ou de Lagoon Promenade. Tu raffermis ton emprise, promesse silencieuse de ta part qu’elle ne devait rien craindre. Après un certain temps passé dans le noir, une lueur douce se révèle enfin au bout du tunnel. Une vieille ampoule crache difficilement sa lumière. Tu tournes à sa droite. D’autres lumières apparaissent. Au bout de quelques minutes supplémentaires, c’est une musique qui parvient jusqu’à vous. Du vieux rock des années 60. Tu continues. Le tunnel s’ouvre.

-Bienvenue dans l’un des squats les mieux fréquentés de l’ìle.

Lui annonces-tu alors que vous débouchez dans immense pièce arrondie. De ci de là se trouvent des brasiers tantôt dans des vieux fût métallique, tantôt dans des braseros. Il y a des canapés défoncés et des fauteuils usés et tâchés dispersés un peu partout. Certains d’entre eux sont occupés par des gens en pleins trip, d’autres par des sans abris. Essentiellement des humains mais quelques démons s’y mêlent.

-Ne déploies pas tes ailes ici, les humains croiraient à un mauvais trip mais les quelques démons présents ne réagiraient pas aussi calmement que moi.

Le ton de ta voix se veut ferme, cherchant à lui transmettre toute l’importance de cette information. A force de parcourir la salle des yeux, tu finis par dénicher un fauteuil en retrait des autres situé juste devant un braseros flambant. Tu t’y diriges et t’y laisses tomber, gardant Iris sur toi mais tu prends la peine de l’installer, telle une amazone, sur tes genoux. Ton dos large vient se poser contre le dossier et tu dardes sur elle ton regard perçant qui se transforme doucement pour laisser revenir tes iris humaines. Profitant de votre proximité actuelle, tu n’as pas envie d’ôter tes bras de sa personne, posant l’un d’eux sur ses cuisses et gardant le second enroulé autour de ses hanches. Tu captures son regard et lui poses la question qui te brûle depuis tout à l’heure.

-Pourquoi ne pas m’avoir signalé ? Pourquoi venir avec moi ?

Ton visage reste fermé mais tes prunelles laissent entrevoir cette avidité nouvelle qui te ronge. Tu as besoin qu’elle répondre à cette question. Vraiment.

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Elle fixait toujours la toiture du bâtiment adjacent, distinguant la silhouette obscure et massive d’un Cerbère qui, visiblement, n’était pas pressé de s’activer pour s’éloigner du site de la bataille qui faisait rage, tout près. Triturant toujours nerveusement cette plume rosée qu’elle tenait entre ses doigts, Iris se mordillait à présent l’intérieur de la joue pour ne pas héler son compagnon (et attirer l’attention inutilement sur eux). Au bout de quelques instants – qui lui parurent une éternité, devait-on le préciser -, le grand gaillard se décida enfin à s’activer, effectuant un saut dans le vide avant d’atterrir lourdement au sol à quelques mètres d’elle. Si la nonchalance du mouvement avait de quoi l’impressionner (après tout, il ne possédait pas d’ailes, lui), l’allure de l’asphalte craquelée sous la force du coup avait de quoi de bien plus étonnant. Enfin, pas que Cerbère était gros (bien au contraire, sa taille n’étant due qu’à la quantité impressionnante de muscles développés qui le composait), mais un tel site d’impact démontrait toute la densité réelle de sa personne... Au final, Iris put en conclure que la forme originelle du démon en face d’elle devait être encore plus imposante qu’elle ne l’avait initialement escompté. Cet état de fait était à la fois fascinant... et terrifiant.

À peine eut-elle le temps d’ouvrir la bouche qu’une main large et imposante se referma sur son bras dans le but évident de l’obliger à le suivre. Étonnamment, malgré son apparence brutale, voire presque rustre, Cerbère avait la délicatesse d’éviter de trop malmener sa compagne, s’assurant qu’elle puisse le suivre par ses propres moyens plutôt que de la traîner bêtement derrière lui à l’instar d’un homme des cavernes trimballant sauvagement sa nouvelle conquête par la chevelure (bonjour les clichés!).

Ainsi, Iris se vit contrainte de courir à la suite de cet homme mystérieux qui, avouons-le, la faisait vibrer beaucoup plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. Et par contrainte, il faut comprendre qu’elle l’aurait probablement suivi de toute façon... Et puis, rester près du restaurant pouvait potentiellement être risqué pour elle, considérant la bataille incluant les aldagoons présents! Donc, pourquoi ne pas suivre le plus grand tueur sur gage de Roanapur afin de se retrouver parfaitement en sécurité avec lui, quelque part dans une planque obscure située à un endroit inconnu probablement à même les entrailles de la ville du Crime? Bon... présenté de cette façon, ça ne semblait pas être l’idée du siècle et elle pouvait sans mal imaginer ses comparses angéliques se frapper le front devant tant de naïveté de sa part, mais Iris n’y pouvait rien! Elle avait confiance en Cerbère et avait la nette impression qu’aucun coup fourré ne l’y attendait... À savoir si son instinct lui jouait des tours ou pas, elle le saurait bien assez vite vu la détermination de son compagnon à mettre le plus de distance possible entre eux et le site du combat de plus tôt, et ce, dans les meilleurs délais.

Ses jambes enfilaient les pas à une vitesse impressionnante et, de ce fait, il n’était pas bien difficile de prétendre qu’elle n’avait aucun mal à suivre la cadence imposée par le colosse infernal qui traçait instinctivement leur voie commune. Là où elle faillit perdre pied, c’est au moment où Cerbère décida de bifurquer sur la gauche dans un angle serré, et ce, sans en avertir préalablement l’églantine. Fort heureusement, Iris possédait de bons réflexes et elle put rattraper le coup sans problème, évitant ainsi de s’affaler sur l’asphalte humide et de ralentir leur course inutilement. Et hop, une ruelle fut traversée en un coup de vent avant de finalement aboutir sur une allée beaucoup plus large que les précédentes. Des voix se firent entendre, trahissant la présence d’un groupe de quatre personnes dont les auras étaient sans équivoque pour l’éthérée rose bonbon : des anges. Elle ne les connaissait pas personnellement, mais la présence des siens avait de quoi la chambouler sans qu’elle puisse en avoir le moindre contrôle. Après tout, ils étaient son peuple, sa famille, ses frères et sœurs ailés… Elle avait un peu l’impression de les trahir, même si au fond, ce qu’elle faisait n’était pas SI mal… non? Elle doutait, mais refusait de revenir en arrière.

Le réflexe de Cerbère fut suffisamment fluide pour éviter d’attirer l’attention inutilement sur eux. Sans plus attendre, il plaqua gentiment la rosette contre le mur derrière elle et lui souleva le menton pour venir capturer ses lèvres de nouveau. Si le geste eut ce chic de la surprendre, l’enfant de Sullustéhan ne protesta pas et accueillit ce contact le plus naturellement possible, enroulant ses bras frêles autour du cou musclé de son petit ami. Le baiser n’avait rien à voir avec le précédent : moins chaleureux, moins langoureux, moins senti… Iris n’eut aucun mal à comprendre que son vis-à-vis jouait la comédie pour éviter d’attirer l’attention sur eux et ne se fit pas prier pour plonger tête première dans son jeu. Malgré tout, dire qu’elle n’y soutirait aucun plaisir aurait été un mensonge grossier…

Le groupuscule fut rapidement hors de leur champ de vision et Iris ne ressentait presque plus leur présence, signe évident qu’ils s’éloignaient pour rejoindre le site de la bataille préalable. Ils avaient d’autres démons à fouetter que de porter attention à un couple ayant décidé soudainement de s’afficher ouvertement dans l’exploration commune de leurs amygdales respectives.

Cerbère fut le premier à rompre le contact et le clin d’œil qu’il lui balança était sans équivoque : même s’il ne pipait pas mot, visiblement, il ne pensait pas moins de leur petit jeu actuel. Iris en avait même rougi malgré elle. À quel point pouvait-elle être faible, quand même! Malgré tout, le colosse ne lui laissa aucunement la chance d’ouvrir la bouche pour prononcer la moindre syllabe que, déjà, il l’entraînait de nouveau dans sa suite.

Leur course folle dura encore quelques minutes, quand soudain, une poigne solide entoura les hanches de l’emplumée qui, évidemment, couina de surprise alors que son antonyme démoniaque la soulevait dans ses bras à la manière d’une princesse de Disney fraîchement secourue. Son regard incrédule et interrogateur parlait pour elle, puisqu’immédiatement, le tueur sur gage (ne l’oublions pas, quand même) lui somma de se laisser faire. Apparemment, il connaissait cet endroit par cœur et elle n’avait d’autres choix que de lui faire confiance.

Ainsi, le duo s’aventura dans les entrailles de Roanapur et l’énergie que pouvait y ressentir Iris avait de quoi la faire frissonner de crainte. L’endroit devait assurément regorger d’aldagoons et cette pensée terrifiante qui s’immisçait lentement dans son esprit avait de quoi augmenter la peur qu’elle ressentait déjà. Instinctivement, Iris se lova un peu plus contre le grand guerrier qui la tenait toujours fermement contre lui, réalisant à ce moment que les prunelles de Cerbère étincelaient comme de flammes ardentes. Voilà un doux rappel de sa nature profonde… Avait-elle commis une erreur, finalement? Son esprit lui hurlait de foutre le camp au plus vite, mais son cœur, lui, avait un discours différent : une dichotomie qui avait ce chic de la rendre encore plus confuse qu’elle ne le fut déjà.

La poigne de Cerbère se raffermit sur elle en une promesse mutine de protection… et cela fut quand même suffisant pour la pousser à se calmer. Comment diable faisait-il pour l’emmener à lui faire confiance aussi aisément? Était-elle complètement sotte ou simplement… naïve? Ou… Ou… c’était autre chose? Non… Impossible. Pas envers Cerbère. Naaaaaaaaaan, elle était juste sotte, c’était préférable à ça. Franchement, c’était juste PAS possible. Elle devait chasser cette idée de son crâne rosé!

Oh, il y avait une lumière au bout de ce tunnel sombre. Une vraie, pas juste une lumière métaphorique! Au moins, la présence de ce point lumineux instable avait ce chic de la sortir de ses pensées beaucoup trop chamboulées pour qu’elle puisse les gérer, là, tout de suite. Tel un papillon de nuit attiré par une ampoule, Iris se sentit tout de suite captivée par ce point scintillant qui, visiblement, témoignait en lui seul d’un endroit assurément plus chaleureux (du moins, le croyait-elle). Une fois à la hauteur de cet endroit plongé dans une faible luminosité, quel ne fut pas son bonheur de constater que d’autres ampoules de style « Edison » guidaient leur route vers une pièce au fond d’un long tunnel, d’où émanait déjà une musique rétro des années 60. Oh… Elle aimait ce genre de sonorité! Et puis… ça lui évitait de réfléchir inutilement à sa situation excitante misérable actuelle.

Et hop! Le fameux squat se dévoila à eux et la voix caverneuse de Cerbère se fit enfin entendre, lui présentant le tout comme l’un des squats les mieux fréquentés de l’île. Elle n’avait jamais entendu parler de cet endroit et c’est une avec une pointe de fascination incontrôlée qu’elle détaillait les lieux. Évidemment, les recommandations du démon résonnèrent en elle et elle assimila rapidement l’idée que ses ailes ne pouvaient lui attirer rien de bon dans cet endroit. Limite, ne pas mentionner ses origines était encore mieux, bien qu’il ne lui serait jamais venu à l’esprit d’en faire part à qui que ce soit de toute façon. L’endroit possédait une lumière chaleureuse (merci aux ampoules Edison et aux braseros), cependant, une misère assurée s’en dégageait également. Les canapés fortement abîmés et les épaves s’y logeant faisaient un peu de peine à voir. Inutile de préciser qu’Iris ne se trouvait assurément pas dans sa zone de confort… bien que cela n’avait rien à avoir avec son ressenti de plus tôt, depuis le tunnel obscur.

Repérant un endroit en retrait pour se poser, le colosse s’y dirigea sans presse et s’installa sur ce fauteuil un peu moins miteux que les autres, lequel faisait face à brasero bien actif. Iris fut installée sur ses genoux, jambes croisées, assise en amazone et toujours lovée contre le grand guerrier, lequel refusait visiblement de se séparer d’elle. De loin, ils ressemblaient probablement à deux jeunes amoureux, dont la damoiselle était jalousement gardée par monsieur, à l’instar d’un dragon protégeant son trésor des aventuriers trop audacieux. Étonnamment… malgré son côté indépendant et de « fille moderne qui peut prendre soin d’elle-même », Iris ne détestait pas cette posture qui était la sienne. D’où elle était, elle pouvait détailler sans vergogne les traits du grand assassin et apprécier la chaleur qui se dégageait de son corps archi musclé… Omg, une pensée inappropriée lui avait traversé l’esprit! Fuck, elle devait se ressaisir!!

La voix ténébreuse du grand gaillard la ramena immédiatement à la réalité, alors qu’il lui posait quelques questions qui, somme toute, étaient carrément légitimes. L’essence même de ses interrogations se résumait à : pourquoi?

Iris mit un moment à répondre pour la simple et unique raison qu’elle ne se l’expliquait pas forcément elle-même. Tournant son regard azuré vers les flammes dansantes du brasero, elle prit une grande inspiration, explorant son éventail d’émotions avec une attention nouvelle. Si elle avait peur d’y découvrir une réponse qu’elle n’apprécierait pas, elle devait bien admettre qu’un jour ou l’autre des réponses seraient de mise.

- La première réponse qui me vient en tête, c’est : je ne sais pas. Admit-elle d’une voix douce et posée, détaillant toujours le brasier actif devant eux. Cela dit, toi comme moi trouvons assurément cette réplique insatisfaisante, je me trompe? Elle jeta une brève œillade en coin à son protecteur du moment, puis ramena son attention sur les flammes. Ce que je découvre en te côtoyant me fascine. Certes, ta réputation te fait honneur, j’ai pu le constater, l’autre jour, dans la ruelle quand nous sommes tombées sur toi, moi et ma copine… Mais il y a autre chose. Je découvre, petit à petit, un être complexe, qui ne se limite pas à l’image qu’il tente désespérément de projeter. Cerbère est un tueur en série chevronné et redoutable, ça, c’est une évidence pour tout le monde… Mais Cerbère n’est pas QUE ça. C’est ce qui me saute le plus aux yeux… Comme cette lumière – bien que mourante, il faudrait songer à la remplacer d’ailleurs! – au bout du tunnel que l’on vient de passer. Pour plusieurs, il s’agit simplement d’un indicateur que le squat est tout près (ce qui est son but premier, en fait), mais personnellement, elle m’a fasciné tout de suite et j’ai su que l’obscurité totale prendrait enfin fin pour me dévoiler un endroit moins froid et terrifiant. Bref, je ne sais pas si ce que je dis est sensé ou pas, mais c’est comme ça que je perçois la situation.

Cela dit, ce squat, bien que calme et chaleureux, était d’une tristesse profonde à noter la présence des sans-abris ou de ces gens complètement high qui masquaient assurément leur souffrance dans la surconsommation de drogues et d’alcool. Est-ce que Cerbère possédait une souffrance similaire, au fond de lui, bien enfoui sous ses grands airs de tueur aguerri? Est-ce que l’adrénaline du combat était en fait sa drogue lui permettant d’oublier ses malheurs? Une belle séance de psycho pop, assurément, mais qui accroissait encore la fascination d’Iris pour lui.

- J’aurais effectivement pu indiquer ta présence à mes frères et sœurs, continua-t-elle en appuyant le côté de son crâne sur l’appui-tête du fauteuil, son front venant toucher la joue barbue de Cerbère. J’aurais pu leur demander leur aide et à l’heure actuelle, je bénéficierais de leur présence rassurante, ou alors je serais chez moi, à déguster une bonne tasse de thé tout en ressassant cette soirée complètement folle… Elle esquissa un bref sourire en coin. Mais j’ai décidé de faire autrement… Visiblement, l’idée de suivre un malfrat mystérieux et ténébreux à la gueule de Jason Momoa, à la réputation toute sauf bisounours, qui pourrait aisément me briser comme une brindille, c’était une meilleure idée! Je suis un individu plein de contradictions.

Elle manipulait l’ironie avec brio et espérait qu’il saurait le percevoir. Se redressant légèrement, elle positionna son visage juste devant celui de l’aldagoon, détaillant ses traits à nouveau. C’était la première fois qu’ils jouissaient d’une telle proximité, presque intime, sans avoir peur de se faire déranger ou que leur vie ne soit en danger… Alors, autant dire qu’elle en profitait.

- Et toi? Fit-elle soudainement. ]b]Pourquoi être venu à mon aide, l’autre soir, dans la ruelle? Pourquoi aussi avoir abandonné ta copine-qui-n’est-pas-ta-copine pour passer le reste de la soirée avec moi? Assurément, la finalité des festivités aurait été beaucoup plus… langoureuse… charnelle… si tu étais resté avec elle. Au lieu de ça, tu préfères te trimballer une fille comme moi qui, avouons-le, ne t’attire que les soucis et les ennuis…[/b]

Elle n’avait pas tort sur ce point, elle le savait. Soucieuse de bien lui faire face et de soupeser toute l’ampleur des futurs propos de Cerbère, la jeune femme se repositionna pour être assise à califourchon sur lui, face à face. Certes, cette position pouvait laisser entendre à autre chose… Mais elle s’en foutait, pour dire vrai… Étrangement, elle préférait se concentrer à profiter du moment présent que de porter trop attention à ses inquiétudes et ses angoisses.

Visiblement, le guerrier infernal réfléchissait, un peu comme elle, quelques minutes auparavant. Peut-être était-ce l’ambiance plus calme et douce, ou alors la danse apaisante du brasier qui illuminait chaleureusement les traits de son compagnon du moment… Mais Iris se sentit soudainement portée par une vague de chaleur interne incroyable, comme elle en avait ressenti peu dans sa vie. Il était… carrément beau, quoi… Son air concentré et un peu soucieux lui allait à merveille. Elle se surprit à glisser le bout de ses doigts manucurés de noir sur le pourtour de son visage, y délogeant des mèches rebelles en un geste très doux. Une simple œillade de Cerbère en sa direction fut suffisante pour pousser l’églantine à se pencher vers l’avant, venant quérir ses lèvres contre les siennes à nouveau. Ce baiser, un peu différent des autres, était plus calculé, plus doux, plus posé. Il n’avait rien à avoir avec le geste factice de la ruelle ou la frénésie du premier contact. Elle avait choisi d’aller à sa rencontre, cette fois. Bon après, inutile de préciser que l’intensité monta naturellement d’un cran, au moment où sa langue se mit à danser avec celle du démon et que son corps entier se cambra pour se lover contre celui naturellement chaleureux de son pseudo amant du moment… Le tout avait été si instinctif, comme si l’univers souhaitait ce moment précis…

Pourquoi, d’ailleurs?

La réalisation la frappa de plein fouet, comme un éclair descendu du ciel pour la châtier heurter un arbre en pleine tempête : elle avait le béguin pour lui. Noooooon… fuuuuuuuck! Sérieusement?! De tous les représentants de la gente masculine foulant cette terre, pourquoi lui?! Était-elle sotte à ce point? N’avait-elle AUCUNE considération pour ses pairs? Pendant qu’eux s’évertuaient à se débarrasser de la vermine diabolique qui empoisonnait la vie de plusieurs… elle… elle échangeait sa salive avec le pire d’entre eux et n’avait aucun contrôle de ses foutues pulsions! Parce que bon… si un terrible combat interne faisait rage en son sein, son corps, lui, en redemandait comme un imbécile fini! Une adolescente en pleine puberté qui laissait ses hormones la guider, voilà ce qu’elle était!! Elle était elle-même découragée de son propre manque de jugement! Si elle avait pu, elle aurait frappé son front d’exaspération et se serait traitée de tous les noms… mais non!! Sa bouche était trop occupée à déguster celle de Cerbère pour faire quelque chose de pertinent comme « parler et lui demander d’arrêter! ». Ses mains étaient trop naïves pour le repousser et préféraient visiblement caresser son torse par-dessus ses vêtements dans une invitation qui n’avait réellement aucun sens.

Et le pire de tout? Son cœur battait si fort à sa proximité.

Elle était réellement une cause perdue, il fallait bien l’admettre… Mais dieu que c’était bon, tout ça!

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-Ce que je découvre en te côtoyant me fascine. Certes, ta réputation te fait honneur, j’ai pu le constater, l’autre jour, dans la ruelle quand nous sommes tombées sur toi, moi et ma copine… Mais il y a autre chose. Je découvre, petit à petit, un être complexe, qui ne se limite pas à l’image qu’il tente désespérément de projeter. Cerbère est un tueur en série chevronné et redoutable, ça, c’est une évidence pour tout le monde… Mais Cerbère n’est pas QUE ça. C’est ce qui me saute le plus aux yeux… Comme cette lumière – bien que mourante, il faudrait songer à la remplacer d’ailleurs! – au bout du tunnel que l’on vient de passer. Pour plusieurs, il s’agit simplement d’un indicateur que le squat est tout près (ce qui est son but premier, en fait), mais personnellement, elle m’a fasciné tout de suite et j’ai su que l’obscurité totale prendrait enfin fin pour me dévoiler un endroit moins froid et terrifiant. Bref, je ne sais pas si ce que je dis est sensé ou pas, mais c’est comme ça que je perçois la situation.

Ton regard sombre s’ancre sur ses traits et toute ton attention se focalise sur la fille du Ciel. Vous qui êtes si différents, supposés vous haïr et chercher à vous éliminer l’un l’autre… Tu ne peux nier que tu ne ressens aucune animosité à son égard. Pourtant la plupart du temps, lorsque tu croises un ange, une sensation de désire de chasse et de combat s’invite rapidement dans ton esprit. L’envie de mordre dans la gorge afin d’en aspirer toute étincelle de vie. Mais pas avec elle… Votre première rencontre est tombée dans les mains de Dame Gratitude et Dame Malice, votre seconde entrevue est venue titiller Dame Cauchemars et Dame Protection et votre entrevue actuelle…Et bien disons que le hasard a le sens de l’humour. Tant d’événements en si peu de temps. Tant d’émotions… Alors tu l’écoutes avec attention, le visage fermé cependant parce que tu n'aimes pas ce que tu entends. Vraiment. Pourquoi ? Parce qu’elle regarde trop loin, trop profondément et si elle prend le temps de fixer tes ténèbres… Elle risque d’y apercevoir cette lueur que tu tentes désespérément de cacher et de protéger depuis bien des années. Il ne faut pas qu’elle la voit. C’est un secret. Ton secret et tu es prêt à mourir pour le préserver.
Ne pouvait-elle pas se contenter de voir en toi un tueur et un horrible séducteur ? Ne pouvait-elle se contenter de réellement penser ses petites piques précédentes ? Pourquoi fallait-elle qu’elle se montre si…Attentive ?

- J’aurais effectivement pu indiquer ta présence à mes frères et sœurs. J’aurais pu leur demander leur aide et à l’heure actuelle, je bénéficierais de leur présence rassurante, ou alors je serais chez moi, à déguster une bonne tasse de thé tout en ressassant cette soirée complètement folle… Mais j’ai décidé de faire autrement… Visiblement, l’idée de suivre un malfrat mystérieux et ténébreux à la gueule de Jason Momoa, à la réputation toute sauf bisounours, qui pourrait aisément me briser comme une brindille, c’était une meilleure idée! Je suis un individu plein de contradictions.

Une idée suicidaire accessoirement. Naïve ? Oh bien sûr qu’Iris l’est. Inutile d’être un expert en compréhension du comportement pour le cerner mais… Le fait est qu’elle a raison de te faire confiance, mon grand. Tu aurais très bien pu l’abandonner dans les souterrains et continuer ta route, rentrant ainsi sereinement dans ton appartement afin de papouiller ton oiseau devant un film tout en dégustant une bonne bière bien fraîche. Au lieu de cela, tu te retrouves avec cet ange sur tes genoux, vêtu pour halloween et répondant à des questions existentielles. Mh. Curieux comportement que tu adoptes en ce moment n’est-ce pas ?

- Et toi? Pourquoi être venu à mon aide, l’autre soir, dans la ruelle? Pourquoi aussi avoir abandonné ta copine-qui-n’est-pas-ta-copine pour passer le reste de la soirée avec moi? Assurément, la finalité des festivités aurait été beaucoup plus… langoureuse… charnelle… si tu étais resté avec elle. Au lieu de ça, tu préfères te trimballer une fille comme moi qui, avouons-le, ne t’attire que les soucis et les ennuis…

Mh en effet, tu serais en train de t’envoyer en l’air si tu étais resté avec Loreleï. D’ailleurs tu sais déjà qu’elle cherchera à te faire payer ta fuite soudaine de ce soir. Qu’importe. Cette relation qu’elle tente d’entretenir avec toi n’est qu’à sens unique. Le problème avec les gosses de riches, c’est qu’ils ne connaissent pas le mot « non ». C’est plutôt handicapant il faut l’avouer. Heureusement tu fréquentes des endroits bien loin de ses habitudes ce qui te garantit une certaine paix. Mais tu le sais… Tu le sais que pour te débarrasser définitivement d’elle, il faudra te montrer bien plus violent et effrayant que tu ne l’es d’ordinaire à ses côtés. Ce n’est pas au programme pour l’instant… Sa manière de tout faire pour te plaire a le don de faire ronronner ton égo. Sans parler de ses talents en matière de sexe, si tu dois prendre garde à ne pas trop te laisser aller afin d’éviter tout dévoilement malencontreux de ta nature ou tout simplement de la briser en deux, il n’en reste pas moins qu’elle t’apporte pleinement satisfaction à chacun de vos échanges.

Alors dis-moi, dis nous, Pourquoi ? Pourquoi es-tu là, avec Iris ? Pourquoi l’avoir sauvée ?

La ride du lion se dessine immédiatement tandis que tu farfouilles dans ton esprit à la recherche d’une réponse. En vérité tu as du mal à comprendre ton propre comportement à son égard. Oui, tu l’as sauvée parce que violenter une femme ne fait pas partie de tes principes. Ça c’est accordé et non surprenant lorsque l’on te connaît. Mais. Mais… Et ce soir alors ? Il n’y avait aucun danger et largement les opportunités pour la quitter et ne me sors pas l’excuse de Loreleï s’il te plaît. Tes iris se posent sur les flammes et leur danse hypnotiques. Tu cherches. Cherches à comprendre ce qui se produit.

Et puis là, Iris se meut sur toi et vient te faire face dans une position plutôt équivoque. Dans un geste bien trop naturel à ton goût, tes mains larges et abîmées se place sur ses cuisses et si tu ne portes pas immédiatement ton regard sur elle, lorsque ses doigts viennent effleurer ton visage, retirant quelques mèches rebelles dans un geste si doux… Et bien tu ne peux t’empêcher de venir à la rencontre de ses perles d’azur. Pas un son ne sort de tes lèvres, juste une connexion qui s’établit entre vous et sans que le moindre appel ne soit nécessaire, Iris choisit de rompre la distance misérable qui séparait vos lèvres. Tu décides de sauter sur l’opportunité de ne pas répondre aux interrogations trop dérangeantes et réponds au baiser. Cette fois, les choses sont différentes, du moins au commencement. Les lèvres se découvrent, se cherchent un peu et s’apprivoisent… Comme lors d’un tout premier baiser. C’est curieux comme échange, surprenant et tellement inhabituel. D’ordinaire tes échanges sont noyés de désirs uniquement, ils répondent à une pulsion comme lors de vos précédents baiser à Iris et toi. Mais pas là… Il y a un petit quelque chose en plus que tu es incapable d’identifier.

Puis doucement, le slow délicat se meut en tango. Le désire que tu éprouves pour Iris reprend les rennes de votre échange et vient faire vibrer ton buste d’un grognement rauque et animal. Tes mains remontent doucement sous sa jupe, venant découvrir la chair chaude de ses cuisses et…Oh voilà que le bout de tes doigts frôlent l’élastique de son sous-vêtement tandis que son corps se presse contre le tiens. Tu te contiens, évitant de te laisser aller aux gestes que tu aimerais. Un nouveau grognement vient gronder dans ta poitrine. Ainsi installée sur toi, Iris doit sans mal sentir physiquement tout l’effet qu’elle procure à ta personne. Difficilement, tes lippes se séparent des siennes mais ton visage reste terriblement proche du sien. Vos bouches s’effleurent. Tu t’exprimes alors d’une chaude voix :

-Iris… Si tu n’es pas prête à aller plus loin, arrête, car dans le cas contraire…

Ta main droite quitte sa cuisse et remontes pour venir refermer ta patte sur sa gorge. L’emprise n’est ni violente ni agressive, elle est juste possessive. Tu la désires si fort en ce moment. Iris n’est pourtant pas le genre de femme sur lequel tu te retournes normalement. Trop sage. Trop poupée et…trop plate ? Mais il faut bien une exception à la règle. Gardant sa gorge dans ta main, vos souffles chauds et haletant se mêlent alors que ton regard embué de désire laisse de temps à autre des flammes passer devant tes iris. Mh sous l’excitation il t’est toujours un peu difficile de contrôler ton monstre intérieur, d’autant plus lorsque la source de tes convoitises est un ange. La gardant sous ton emprise, tu te laisses aller à te noyer un instant dans son regard, ces deux immenses billes d’océan ont quelque chose de fascinant après tout…

-Je t’emmènerai chez moi pour te dévorer...

Et tu ponctues ta phrase en venant quérir ses lèvres une nouvelle fois. Ta langue vient chercher sa partenaire de jeu et votre baiser s’intensifie un peu plus tandis que tu effectues un sensuel mouvement du bassin. Impossible pour elle de ne pas avoir de réaction face à ce mouvement de ton corps. Ses mains remontent dans ta tignasse afin de s’y perdre et son corps, si tenté que cela soit possible, se presse encore d’avantage contre le tiens. A ta surprise, son bassin, timidement, vient répondre aux mouvements du tiens, provocant un nouveau grognement chez toi et faisant ainsi vaciller ton self-control. Ça en devient dangereux… Tu romps à nouveau le baiser, relâchant sa gorge afin que ta main vienne se poser au creux de ses reins. Cette fois, tes iris humaines ont abandonné la partie et tes yeux sont noyés de flammes.

-C’est le dernier moment pour changer d’avis, princesse… Au-delà, je ne réponds plus de rien.

Oh que non. Cette vague de désire qui te submerge te paraît presque incontrôlable..Si intense et si inattendue. A croire que tu n’as plus eu de sexe depuis un an. Mais si ta mémoire ne te fait pas défaut, ton dernier rapport intime remonte à une semaine. Pourquoi est-ce si fort ? Si intense lorsqu’il s’agit d’Iris ? Tes lacs enflammés restent posés sur son visage, dans l’attente de sa réponse. Il suffirait d’une parole pour que tu succombes…ou cesse tout. En effet si la fille du Ciel te rétorque qu’elle ne veut pas aller plus loin, il te faudra te séparer d’elle dans les plus brefs délais car tu ne pourras supporter de la côtoyer dans cet état… Loreleï ferait alors volontiers les frais de ta frustration…

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La tension. Ce mot, pourtant si simple à l’écrit, était si lourd de sens en ce moment précis. Autant était-il dans l’air, qu’il reflétait l’état physique et psychique des deux improbables partenaires qui dansaient un tango drôlement charnel sur ce fauteuil usé et rapiécé. Pas le meilleur endroit pour s’imaginer vivre une première fois, assurément! Mais ça… Cerbère s’en doutait, pas vrai? Autrement, il ne se serait pas encombré de résister à ses plus bas instincts et aurait fait ouvertement fi des spectateurs environnants, aussi défoncés soient-ils. Or, même si ses gestes étaient entreprenants et malgré tout déplacés compte tenu du lieu public où ils se trouvaient, il fit quand même preuve d’une étonnante retenue, pour un homme à l’instinct aussi bestial que le sien.

L’intensité du moment présent était si prononcée que Cerbère en oublia (oui à d’autres…) de répondre aux interrogations de la belle églantine, se contentant de simplement revenir à la rencontre de ses lèvres délicates presque à l’instant même où elle avait rompu le contact. Gourmand, le colosse n’avait que faire de gaspiller sa salive en articulant des mots futiles : il préférait nettement la dépenser en valsant buccalement avec sa conquête du moment! Et honnêtement, qui pouvait lui en vouloir? Surement pas Iris, en tout cas, laquelle ne répondait plus de rien! Son cerveau s’était fait la malle depuis un petit moment et son cœur, lui, ne pouvait refuser de s’adonner à ce petit jeu dangereux. C’était… plus fort qu’elle! Elle n’avait jamais rien ressenti d’aussi fort de toute son existence. Et si Iris n’était pas réputée pour être particulièrement idiote, cette fois-ci, son sens commun avait délibérément choisi de patauger dans l’imbécilité en acceptant d’office ces caresses voluptueuses offertes par le prétendant le moins recommandable au monde.

Si le nouveau contact langoureux restait somme toute dans la fragile zone du « convenable », inutile de préciser que le tout prit de plus grandes proportions très rapidement. La valse de leur langue se mua en tango particulièrement chaleureux et la rosette n’émit aucune résistance quant à cette intrusion de sa cavité buccale. Au contraire! Elle poussa même l’audace à se lover davantage contre lui alors qu’elle sentit le bout de ses doigts virils glisser sur ses cuisses avant de s’aventurer sous sa jupe… pour triturer avec envie l’élastique de cette culotte qui, à priori, était de trop aux yeux du prédateur. D’ailleurs, le grondement sourd qu’il venait d’émettre démontrait bien de son envie de chasser davantage ce petit gibier délicat qui osait se trémousser sur lui.

Iris était en ébullition. Elle n’était qu’hormones et envies, chassant définitivement sa matière grise qui la sommait d’être prudente. Là, tout de suite, elle n’avait pas envie d’être rationnelle. Elle n’avait pas envie d’être prudente et de faire honneur aux siens. Elle… Elle voulait être femme. Elle voulait qu’on la désire, qu’on la voie autrement qu’une petite angelette énervante bonne qu’à faire du scrap booking et du contenu Web. Elle voulait se sentir entière, vivante. Elle voulait vibrer, comme bon nombre de ces gens qui l’entourait, alors qu’elle-même se contentait d’être sage et d’accomplir les tâches que les siens attendaient d’elle. Elle était bien plus que tout ça… Et ce sentiment d’exister et d’être foncièrement désirée était exquis! Et la réponse terriblement positive de Cerbère à chacun de ses gestes avait de quoi attiser cette flamme interne qui ne demandait qu’à briller. Il ne pouvait mentir quant à son désir pour elle : son corps se chargeait lui-même de fournir cette information contre le bassin d’Iris.

Il rompit le contact de leurs lèvres sans toutefois s’éloigner. La mise en garde dont il la gratifia fut balayée du revers de la main, son ton fiévreux étant suffisant pour attiser davantage le brasier interne de l’ange. Tout comme il l’avait fait plus tôt, elle ne répondrait pas. Elle n’en avait pas envie. Elle souhaitait être égoïste et c’était exactement ce qu’elle allait faire… parce qu’elle avait le droit, aussi, d’être animée par le désir, non? Elle le regretterait surement plus tard… Tant pis. Iris du futur allait devoir ramasser les pots cassés.

La main coquine du colosse quitta son nid chaud charnel pour remonter sur le corps de la jeune femme avant de s’emparer de sa gorge gracile. Si ce geste, vu de l’extérieur, aurait pu être interprété comme un signe de violence, Iris s’en vit d’autant plus attisée. Bien sûr, elle avait été surprise de ce retournement de situation et son regard rencontra instinctivement celui de Cerbère qui, pour sa part, était chargé de possessivité. Elle était… à lui. Là, tout de suite, elle n’avait pas envie de le contredire. Elle gérerait la situation plus tard, comme une écervelée.

Il allait l’emmener chez lui pour la dévorer… Le grand méchant loup prêt à croquer le petit chaperon rouge sans la moindre vergogne. Au diable les galettes et les petits pots de beurre, ils pouvaient bien finir leurs jours au compost! Iris souhaitait l’interdit, cette fois! Cependant… était-ce un nouvel avertissement déguisé, de la part du [i[big bad wolf[/i]?

- Ne fais pas de promesses que tu ne peux pas tenir, se surprit-elle à répondre en un souffle, poussant la provocation à son apogée.

Pourquoi cette pointe d’arrogance soudaine? Non seulement avait-elle comprit que le tout attisait son antonyme démoniaque, mais elle craignait également un peu qu’il ne la plante là et d’être déçue par un refus soudain. Une forme d’autodéfense sur laquelle elle n’avait que peu de contrôle. Visiblement, son affront – même très léger – eut l’effet escompté : Cerbère s’empara de nouveau de ses lèvres dans un baiser langoureux, contact auquel elle répondit avec vigueur. Et que dire de cette ondulation corporelle dont il la gratifiait tout à coup? Impossible de ne pas y répondre et elle croyait sincèrement qu’elle allait perdre le peu de cervelle qui lui restait. Pourquoi cette connexion entre eux était-elle si forte? D’où ça venait, ces pulsions? Assurément, il devait se poser la même question, non? Ou était-elle la seule à s’en étonner?

Nouvelle rupture de contact. Iris avait le souffle court. La main retenant toujours possessivement sa gorge quitta son perchoir pour venir se loger au creux des reins de la belle alors que des prunelles étonnamment incandescentes la détaillaient avec envie.

- À quel moment as-tu cru que je m’opposais? Ajouta-t-elle en reprenant son souffle. Merci de ta considération… mais tu as déjà mon consentement…

Elle se pencha vers l’avant et vint mordiller l’oreille de son partenaire avant d’embrasser son cou, puis son trapèze droit. Allez savoir pourquoi, les prunelles de la céleste quittèrent momentanément son amant pour se fondre dans le décor environnant… et s’arrêtèrent brutalement sur ce type, plus loin, qui les fixait depuis un canapé situé au fond de la salle. L’homme usé par la vie les détaillait avec insistance, ce dernier ayant pris conscience de ce qui se déroulait entre les deux amants, et ce, malgré les vapeurs d’alcool et de stupéfiants qui l’animaient. Si l’idée d’être épiée (sans même un semblant de subtilité) la dérangeait déjà… le fait que l’épave humaine avait sa main dans son caleçon et se frictionnait vigoureusement le manche à balai en la détaillant la répugnait littéralement.

À cette vision horripilante, Iris se redressa soudainement, et rabaissa rapidement son jupon qui dévoilait maintenant un peu trop de peau à son goût. Elle réajusta également l’encolure de sa robe et remit frénétiquement un peu d’ordre dans sa chevelure couleur bonbon. À quoi avaient-ils pensé de s’adonner à autant de proximité dans cet endroit sordide (la réponse : à rien)? Et le regard vide de sens de ce branleur public… et le mouvement répété et frénétique de sa main enfouie sous sa ceinture…

EWWW!

Cerbère sembla empreint d’une confusion soudaine quant au changement de comportement de sa conquête et c’était amplement justifié! Un moment, elle était en pâmoison et la seconde suivante, elle était devenue chaste! De quoi ne rien y comprendre… Enfin… jusqu’à ce qu’il ne suive le regard de la belle et note la présence du pervers vulgaire qui continuait son asticotage de moineau indécent en fixant le duo. Ah non… Il s’était raidi… Il… Il venait de terminer sa besogne, râle de jouissance en prime.

Frissons de dégout intersidéral! Outrage gargantuesque et irritation de l’infini!! Le visage d’Iris esquissa une forme de mépris jusqu’à présent insoupçonné. Rapidement, elle glissa une main vers son pied, retira sa chaussure noire laquée et la balança de toutes ses forces en direction de l’impudent.

- Mais regardes ailleurs, vieux vicieux!! S’écria-t-elle de sa voix stridente, passablement irritée.

Son projectile improvisé fit mouche, fracassant le pif du pervers avec une justesse qui surprit même la principale intéressée! Oh! D’autant plus qu’un bras d’ange – aussi maigrelet soit-il – possédait malgré tout une force supérieure celle d’un être humain lambda… Alors était-il si étonnant de voir un filet de sang jaillir des narines de l’exhibitionniste masturbateur? Pas vraiment.

- Oh zut!! Je… je ne voulais pas… Bredouilla-t-elle, comprenant qu’elle y était allée un peu fort cette fois.

La victime nasale assurément gelé comme une botte vociférait des insultes en direction de la rosette, laquelle s’empressa de se relever pour récupérer sa godasse, non sans se confondre en excuses.

- Je… je ne voulais pas vous fracasser le nez! Je voulais juste que vous cessiez de… de… Couina-t-elle, profondément mal à l’aise.

Après, il n’avait pas tort… c’était EUX qui s’exhibaient devant tout le monde et montaient la chaleur d’un cran dans la pièce…

Une présence se fit sentir derrière Iris. Elle n’eut aucun mal à reconnaître l’aura de Cerbère, lequel s’était relevé de son siège dans l’optique évidente de s’en mêler.

- On… on peut s’en aller? Je ne me sens plus très bien ici… Ajouta-t-elle d’une petite voix étranglée devant son malaise évident.

Allez hop! Papillonnons des paupières et étalons au grand jour notre regard de biche perdue! Ce serait suffisant pour convaincre le grand méchant loup de simplement partir… non?

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I wanna hold the whole wide world
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Maybe I'm just a little girl
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