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Evangéline De Sullustéhan
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Ne fais pas tomber ses plumes surtout...


La nuit s’est abattue sur Roanapur depuis quelques heures déjà, revêtant son manteau le plus sombre pour y accrocher la plus belle des épingles ; un joyau d’argent brillant de milles feux. D’entêtantes odeurs d’épices embaumaient l’air et te picotaient le nez pour ton plus grand plaisir, te permettant de voyager un peu par la pensée. Depuis deux jours avait lieu le marché aux épices, petit événement plutôt côté sur Roanapur et ma foi, fort apprécié tant par les touristes que les natifs. Les gens se pressaient pour venir goûter et acheter des poudres exotiques qui n’osaient se montrer que deux fois l’an et qui, par conséquent, revêtaient des prix plutôt onéreux. Et toi, douce Evangéline, tu adores te promener parmi les stands lorsque tu quittes ton travail de serveuse, laissant ainsi ton esprit fertile vagabonder parmi de lointaines contrées berceaux de ces herbes odorantes et savoureuses. L’Antre est d’ailleurs complète ce soir, pas une seule chaise vide ni même le moindre tabouret de disponible. Les rires rauques au grain de voix cassée font vibrer les murs, parfois interrompus par quelques échanges passionnés ou un brin agressif. Aucun débordement n’a encore eu lieu et ce pour ton plus grand bonheur. Ta fine silhouette ondoie entre les statures tantôt imposantes, tantôt sveltes des clients et tu te nourris de la bonne humeur ambiante. Le matin même, Maxence avait débarqué tout sourire avec un vieux jukebox qu’il avait réussi à réparer et force est de constater que les clients en raffolent puisqu’il n’a cessé de cracher ses chansons. Par moment, tu roules des hanches en rythme avec la musique provocant quelques sifflements flatteurs ce qui ont tôt fait de déclencher un rire amusé et quelques notes carmin sur ton minois.

Tu enchaines les commandes et les paniers de vaisselles, souriant et discutant avec qui le veut bien sans faire attention au temps qui s’écoule inlassablement. Cette journée paraîtra sans fin n’est-ce pas ? Il faut dire que la jambe blessée d’Alex ne tombe vraiment pas au bon moment, le marché aux épices est la période durant laquelle le chiffre d’affaires de l’Antre quadruple. Mais vous êtes une équipe pas vrai ? Alors qu’importe que tu y passes une douzaine d’heure et même plus, Maxence compte sur toi pour ne pas flancher. Tu récupères deux choppes sales que tu glisses dans le panier à vaisselle et lorsque tes oreilles captent les notes d’une de tes chansons préférées à savoir « Blue Suede shoes » par le grand Elvis Presley, tu te mets naturellement à danser et remuer le bassin tout en t’occupant de glisser le bac dans l’appareil de nettoyage.

« Même avec de la vaisselle entre les mains, tu restes la plus belle mon ange. »

Le timbre de cette voix te fige sur place et un frisson glacé remonte le long de ta colonne vertébrale. Tu reconnaitrais cette voix et cette manière de prononcer « mon ange » entre milles ; Gregorio Barbieri. Revendeur d’objet d’art, le genre d’homme qui n’accepte aucun refus ni retard de paiement. Un homme dangereux, un homme écoeurant qui a, malheureusement, jeté son dévolu sur toi dès ton premier mois de travail dans l’Antre. C’est un homme d’affaire plutôt occupé mais il semblerait qu’il trouve toujours le moyen de passer te voir pour ton plus grand désespoir. Tu repousses toujours ses avances avec délicatesse mais néanmoins fermeté… Mais Gregorio n’est pas le genre de personne à qui l’ont dit non.

Tu inspires profondément afin de te redonner contenance puis, après avoir abaissé la poignée du lave-vaisselle industriel afin de l’activer, tu fais volte-face et offres malgré tout un sourire avenant à Gregorio.

« Et toi toujours aussi flatteur. »

Son rictus de prédateur semble s’élargir face à tes propos et tu t’empresses de demander :

« Que souhaites-tu boire ? Un bourbon ? »

De sa carrure imposante, il se fraie un chemin entre les badauds du bar qui s’éloignent volontairement, lui permettant ainsi de s’accouder sur ce dernier. Son regard tranchant capture le tiens tandis qu’il se penche dans ta direction et, instinctivement, tu recules d’un pas.

« Je n’ai pas soif mais faim de toi, mon ange. »

A chaque fois qu’il prononce ce surnom, tu retiens un frémissement de dégoût. Il est le seul à ce jour, capable de rendre la citation de ta race dégoutante. Parce que Gregorio est un prédateur cruel et sadique, transpirant l’arrogance et…la mort. S’il est avéré qu’il n’est qu’un simple mortel, il n’en reste pas moins très dangereux.

« Gregorio, tu sais très bien que je ne suis pas ce genre de fille… »

Une ombre passe dans son regard et tu remarques que sa mâchoire se crispe discrètement.

« Pourquoi faire autant de résistance ? J’ai largement les moyens de combler tes désirs tu sais…Tous tes désirs… »

Ce que tu perçois dans ses prunelles te trouble et tu détournes le regard, accrochant le visage inquiet d’un habitué du bar qui observe la scène. Tu lui adresses un sourire rassurant avant de soupirer, reportant ton attention sur ton interlocuteur.

« Gergorio tu me connais depuis le temps. Tu sais que personne ici n’a pu me mettre dans son lit comme un trophée. Je ne vais pas changer qui je suis. »

Ta voix de cristal s’est vêtue d’une note ferme qui le désarçonne et tes prunelles d’argent affrontent son regard sans sourciller. Le revendeur d’art reste quelques instants immobile et durant un instant si fugace que tu n’es pas sûre de ce que tu as vu, une touche de fureur semble être passée au fond de ses iris. Il se redresse, ôtant ses bras du bar avant de reculer d’un pas.

« Dans ce cas sers-moi un bourbon. Je vais me soulager. »

Sa réaction te surprend mais tu retrouves ton sourire doux et entreprends de lui servir ce qu’il a commandé tandis qu’il s’éloigne en direction des wc. Aurait-il enfin décidé de lâcher l’affaire une bonne fois pour toute ? L’on t’avait répété à maintes reprises qu’il ne lâcherait pas jusqu’à ce que tu craques mais…finalement peut-être s’est-il résigné ? Ton humeur regonflée par cet espoir naissant, tu déposes sa commande sur le bar et te remets à danser tout en rangeant la vaisselle propre. Gregorio finit par réapparaître et s’installe au bar comme n’importe quel client.

Les heures s’écoulent et tu te surprends à parler de la pluie et du beau temps avec l’héritier Barbieri comme si de rien n’était, prenant soin des clients qui quittent petit à petit l’Antre. Finalement il ne reste plus que cinq ou six personnes dans la salle en dehors de Gregorio et tu profites de ce qui semble être la fin de ton service pour aller dans la cuisine. Tu ouvres le réfrigérateur et y récupères ta bouteille de bubble tea fruit de la passion et mangue non sans une certaine avidité. Tu réalises à cet instant que tu meurs de soif aussi tu en profites pour aspirer de longues gorgées à travers la large paille. Lorsque le liquide frais rencontre ta gorge, un soulagement immédiat se faire sentir et tu laisses échapper un soupir de soulagement. Tu t’adosses contre le plan de travail en inox et profites de ce temps mort bien mérité. Aller Eva’ ! Plus qu’une heure et tu pourras rentrer chez toi. Tes pieds commencent à être douloureux au même titre que le bas de ton dos. La fatigue se fait sentir.

Mais pas que.

Tout à coup, te voilà saisie par une violente vague de vertige te forçant à prendre appuis d’une main sur le plan en inox. Ton cœur accélère ses battements dans ta poitrine, s’emportant dans une cavalcade totalement chaotique. Ta poitrine se soulève bien trop rapidement pour te permettre d’avoir une respiration normale et tu sens des fourmillements venir ronger tes doigts. Ta boisson t’échappe et s’écrase alors sur le sol. Bon sang mais qu’est-ce qui se passe ? Instinctivement tu tentes de contacter ta sœur par la connexion Céleste mais c’est comme si ton esprit n’en connaissait plus le chemin. Tu ne vas pas bien. Tu as besoin d’aide Evangéline. T’accrochant désespérément à ta conscience vacillante, tu titubes vers ton sac à main posé sur le plan de travail et y glisses ta main afin d’en sortir ton portable. Ta vision se trouble doucement mais lorsque tu distingues « Nathan Dhall » dans ton répertoire, tu t’empresses d’appuyer sur « appeler ». Il décroche, du moins c’est ce que tu crois car tu n’entends presque plus rien, ta conscience t’abandonnant un peu plus à chaque seconde qui se meurt. Tu parviens tout de même à lâcher ces quelques suppliques :

« L’Antre…Besoin de toi…Nathan..Je me sens mal… »


Ton portable t’échappe à son tour et s’écrase au sol tandis que tu titubes en reculant et ton dos heurte soudainement le corps de quelqu’un. Un bras vient s’enrouler fermement autour de ton ventre nu et tu sens des lèvres venir se presser contre ton oreille alors qu’une fragrance de whiskey vient piquer tes narines.

« On ne me dit jamais non, mon ange. »

Un sentiment de panique vient écraser ton cœur mais malheureusement ton corps n’est plus en état de t’obéir. Gregorio te soulève avec aisance, te portant contre son torse telle une mariée assommée d’amour naïf. Ta conscience se meurt au profit des ténèbres mais avant de sombrer définitivement, tu entends ces horribles mensonges qui choient de ses lèvres empoisonnées par le vice :

« Il semblerait qu’Evangéline soit totalement vidée d’avoir tant pris soin de ses clients. Je vous demande donc de quitter les lieux tandis que je prends soin de notre petit ange et que je la ramène chez elle. »

Oh Toute Mère, puisses-tu me sauver…

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Nathan Dhall
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Qu'il prenne soin de ses plumes (Terminé) O4jc

Putain, il avait mal au dos...
Un sport de femmes l'équitation ? Conneries oui ! C'était physique, ouaip !
Nathan ronchonnait sur la selle de Philibert. Trop rigide, droit comme un I dans ses étriers, le policier en avait marre alors que ça ne faisait qu'une heure que ça avait commencé. Le cheval était pourtant ce qu'il y avait de plus américain après les armes et les aigles. Mais rien à faire ! Il n'aimait pas ça. Et il comprenait encore moins pourquoi cent pour cent des nénettes aimaient monter à cheval ou posséder un cheval.
En plus ça coûtait une blinde... Et on avait l'air con avec les pantalons moches, le casque au design dégueulasse là et les bottes plus scintillantes que le soleil...

Maugréant il suivait le dos d'Aurélia.
La femme l'avait pas mal branché durant les exercices de plongée. Et autant il s'ennuyait à mourir lorsqu'elle ouvrait la bouche, autant elle avait un corps sublime. Irrésistible.
Au détour d'un cours particulier elle avait parlé de sa passion, l'équitation. Lui qui n'avait que survolé le sujet au pays (Oui le rodéo c'est une forme d'équitation) avait sauté sur l'occasion pour revoir la femme et aller plus loin apprendre à monter un poney.

Après lui avoir apprit les rudiments, ils étaient partit suivre la lagoon promenade, profitant d'une agréable lune au-dessus des vagues.
Mais la balade s'éternisait... Elle parlait de sa vie chiante de civil qui ne vit que des trucs de civil. Rien de palpitant pour lui qui maintenant n'attendait que que ça se termine enfin ! Mais Aurélia vivait sa passion et ils n'en finissaient plus de passer par des petits chemins et de faire des détours.
Au fond, se disait Nathan, c'était la parfaite représentation des rapports hommes / femmes.
Les mecs voulaient 'sauter' les femmes, et elles leurs faisaient faire tout un tas de manœuvres avant, alors qu'elles savaient très bien comment ça allait se finir.
Pourquoi ne pas aller droit à l'essentiel ? Il n'en avait aucune foutue idée, mais bon...
C'était toute la subtilité. Les hommes étaient fous d'aimer les femmes. Mais ils ne pouvaient s'en empêcher.

Philibert semblait tout aussi tendu que Nathan.
Sans doute que l'exaspération du cavalier se transmettait à sa monture, mais au moins se contentait-il de suivre le cheval de devant.
Bon dieu que le temps était looooooOOOOOOooooog... !!!
Et bla bla bla, les gamins qu'elle formait, et bla bla bla le petit autiste trop mignon, et gna gna gna le foin c'est bien contre les brûlures d'estomac, et patati et patata les heures de boulot c'est dur...
Mon cul, ouaip, t'es même pas à huit heures par jour...

C'est donc après un temps infini que la chevauchée avait prit un tournant plus intéressant.
Ils avaient mit pied à terre - enfin, au sable - et l'ambiance commençait tout juste à se réchauffer !
Elle l'embrassait avec passion, passant ses doigts dans ses cheveux lorsque la sonnerie de son portable retentit.
Ouvrant les yeux, il se dégagea doucement. Si c'était une opé', s'il fallait qu'il retourne avec les gars, il ne pouvait pas ignorer l'appel.
Tiens, non c'était Evangéline...

Il haussa un sourcil.
C'était étrange. Depuis qu'ils avaient échangé leurs contacts, ils avaient à l'occasion échangés des lolcats pics ou autre contenu du genre. 'Fin rien de sérieux. Et pas bien régulièrement. Alors un appel...
Aurélia papillonna des yeux. Elle eu un petit sourire coquin.

-" C'est la première fois qu'un mec préfère son portable à mes papouilles."

Mais elle n'avait déjà plus l'attention du policier.

« L’Antre…Besoin de toi…Nathan..Je me sens mal… »

Son cerveau fonctionnait à toute allure.
Elle se sentait mal, ok mais elle avait des collègues, non ? Quoi que, vu le rade, c'était pas forcément la meilleure aide qu'elle puisse espérer...
Et pourquoi lui ?

Nathan se leva un peu abruptement, forçant la femme accrochée à son cou de dénouer ses bras de ses épaules.

-"J'dois y aller. On se recapte..."

Et le policier enfourcha Philibert et partit au galop !
Il planta totalement son date, mais là il y avait plus important. Il se posait mille questions tentant de deviner ce qu'il se passait.
Etait-elle en danger ? Par qui ? Ou quoi ? Un accident dans le restaurant ? Une explosion ? Gaz ? Ou alors...?

Stop ! Tu verras sur place, rien ne sert de théoriser sans plus d'informations.

Contrôlant à grand peine le canasson, c'était tout juste s'il parvenait à donner la bonne trajectoire au cheval lancé à toute allure !
Les rues de Roanapur encadrèrent bientôt Nathan qui lançait le pauvre Philibert sur le trottoir au trot. Fort peu habitué à la rage bruyante et animée de la ville, le cheval stressé cavalait comme fou, tentant de suivre les impulsions pas biens claires de Nathan.
Les gens se jetaient sur le côté à l'approche du duo ! Des types dégainaient leurs portables pour filmer l'absurdité de la scène.
De part le labyrinthe des rues, le policier cherchait le chemin le plus court pour parvenir à l'allée marchande. Heureusement à cette heure il y avait moins de monde, et aucune voiture ne vint encastrer le policier ou sa monture.
Le bruit des sabots sur le macadam sonnait très étrange à Nathan qui n'arrivait pas vraiment à réaliser qu'il fonçait en pleine route avec un cheval
en plein cœur de la ville !

Arrivant enfin en vue de l'Antre, Nathan passa sa jambe gauche à droite et se laissa glisser à terre.
Se réceptionnant lourdement, il examina la façade du restaurant où il avait été si bien reçu il y a quelques semaines. Rien ne semblait anormal. Par la baie vitrée il voyait les lumières de la salle, et une ou deux personnes qui y étaient encore assises malgré l'heure tardive.
Alors pourquoi l'appelle ?

Flairant que les types ne lui voulaient pas du bien, le policier retira la sécurité de son holster.
Comme à chaque fois, l'adrénaline afflua dans ses veines. Il allait se passer un truc.

Il allait pousser la porte du bouge lorsqu'il s’aperçut que les gens sortaient.
Fin de service ? Il questionna l'un des clients. L'Antre fermait. Et les derniers n'avaient pas payé. La serveuse était dans le coltar. Un habitué la ramenait chez elle.
Ah... Bon bah...

Fouinant il cherchait depuis l'extérieur à voir s'il repérait la serveuse mais elle restait dérobée à son regard.
Se disant qu'il allait la jouer fine, le policier marcha un peu plus loin et fit le tour du bâtiment. Tant que les lumières n'étaient pas éteintes, c'est qu'il restait des types là-dedans.

C'est par la sortie arrière que le policier observa alors une scène un peu curieuse.

Un type solide portait une Evangéline inconsciente contre son torse.
Avec une certaine délicatesse il l'assit à la banquette arrière d'une belle Mercedes Benz. Pour un peu, le policier cru qu'il s'agissait du copain de la jeune femme.
Mais avec l'appel qu'il avait reçu, il n'y croyait pas. Autrement dit, ce type était un ravisseur.

Nathan réfléchit à toute vitesse. Si le type démarrait sa voiture, il perdrait la serveuse. Et dieu sait si elle reparaîtrait un jour...
Autant y aller au culot. Le policier lança un sms de détresse depuis son portable vers ses collègues. Celui qu'on envoie quand on est en danger immédiat. ll vérifia que la localisation de son téléphone était activée.

L'autre avait fini d'installer la femme et contournait la voiture pour aller s'installer en place conducteur.
S'approchant, le policier ouvrit la portière passager et s'installa comme de rien. La main sur la poignée de son Taurus, il s'arrêta comme s'il ne s'attendait pas à trouver quelqu'un d'autre.
Après avoir refermé la portière il lança un sourire sans joie à l'autre.

-"Bonso..."
-"Monsieur veuillez sortir immédiatement de ma voiture !"

Nathan haussa un sourcil si haut qu'il eu put toucher le plafond.

-"Non, merci bien. Je vais là où elle va."

L'autre afficha une mine contrite. Une colère mal maîtrisée.

-" Je vais appeler la police ! C'est mon automobile, je vous demande de foutre le camp !"

Le policier sembla se souvenir d'une information cruciale. Son regard s'éclaira.

-"Je vous en prie, faites donc... Ah mais attendez ! Je suis policier !"
Taquin, le policier comblait par son humour une colère croissante. Un seul faux mouvement du gars et il le plombait dans sa caisse.
Sa main gauche toujours sur son arme, la droite saisit le porte-feuille et l'ouvrit, montrant la carte de police sous le plastique protecteur.

-"Appelez donc les autorités. Elles seront intéressées de savoir pourquoi une jeune femme très jolie est inconsciente dans la voiture d'un homme tard le soir. On dirait un mauvais film d'horreur, pas vrai ?"

L'autre se tenait les mains sur le volant de sa voiture.
Gregorio savait que personne ne voyait ce qu'il se passait. Ils étaient tous dans l'automobile, fermée, et vu de l'extérieur la scène ressemblait à une banale fin de soirée entre amis qui rentraient chez eux avec une copine bien éméchée.
Il ne pourrait obtenir une aide extérieure.

-"Je ne suis pas bien cinéphile à vrai dire. En revanche j'imagine fort bien que des truands sillonnent les rues avec de fausses cartes de police pour vandaliser les honnêtes gens."

L'inconnu se fendit d'un sourire narquois. Il était très calme malgré la situation tendue, ce qui indiquait à Nathan que c'était un habitué des conflits. Verbaux ou physiques. D'ailleurs ses larges épaules et son cou épais témoignaient d'une bonne activité sportive.

-"J'aime bien ce scénario. Et je me demande s'il était vrai ce que les honnêtes gens feraient pour se protéger des truands ? "
Nathan asticotait l'inconnu. C'était un jeu dangereux. Mais il cherchait à créer l'erreur chez son adversaire. Le mettre en colère, lui faire dire n'importe quoi de répréhensible.
Et accessoirement, plus ils attendaient plus il avait de chances qu'Evangéline émerge de son sommeil. Elle consciente, mettre l'autre face à une accusation rendrait tout beaucoup plus simple.
Pour le moment, il n'avait qu'un appel téléphonique et une serveuse hors de combat. Pour savoir pourquoi, il faudrait passer par des analyses de labo. Mais il ne pouvait en faire sans raison légale.

...
Un instant Nathan songea au poison.
Si pour n'importe qu'elle raison elle avait été empoisonnée et non droguée, son temps était compté.
Merde, lui qui songeait à temporiser, il allait devoir au contraire en finir rapidement !

Nathan se pencha en avant. Il saisit l'épaule de l'homme qui lui faisait face.

-"Fini de jouer, tu vas..."

Mais une douleur cinglante explosa sur le bras du policier ! Du sang gicla !
Oh merde, couteau ! Pas bon ! Pas bon ! Pas bon !

Se contorsionnant le policier se souleva pour se jeter sur l'autre ! Son bras le faisait souffrir ! Dégageant son bras gauche il tira son Taurus et se battit pour le pointer vers son adversaire ! Rien à faire, ils étaient de force égale. Le manque de place était handicapant. Le levier de vitesse s'était empêchant de jouer des jambes. Empoignés de façon brouillonne, Nathan avait serré sa main droite sur le cou de l'autre et lui broyait la trachée ! Mais le policier ne parvenait pas à mettre en joue son adversaire. L'autre lui tenait le poignet et le lui tordait douloureusement !
Soufflant comme des bœufs, les deux hommes étaient rouge et transpiraient dans leur effort !

Soudain l'autre libéra sa main et ouvrit la boite à gant !
OH MERDE OH MERDE OH MERDE !!!

Il fallait que ce con sombre dans l’inconscience maintenant ! Nathan serrait de toutes ses forces !
Un coup de feu étouffé ! Nathan faillit être jeté en arrière ! Du sang éclaboussa la vitre derrière lui !

La vue du policier se troubla.
Il avait comme envie de vomir. Son cerveau s'engourdit.
Mais sa poigne ne se relâcha pas sur la gorge de l'autre. Il serrait de toute la puissance de son poing et la chair commençait à se tordre.
Une autre explosion !

Une douleur effroyable le gagna.
Il... Son bide était en feu. La caisse était glissante de sang.
Ses jambes étaient imbibées de liquide chaud. Il sentait son attention décliner. Des papillons de lumière dansaient devant ses yeux.

Mais sa poigne ne se desserrait pas.
Le cou de l'homme explosa sous la pression, en laissant que sa langue dans la paume du policier.
La mission était finie. Il pouvait dormir mainten...

NAN !


Il ne fallait pas dormir !
C'était un coup à ne plus se réveiller ! Mais il ne voyait presque plus rien. Sa tête bourdonnait fort.
Putain il fallait qu'il se soigne de toute urgence !
Il allait tomber inconscient dans quinze minutes à tout casser.

Dans la semi lucidité dont il disposait, Nathan déchira la veste du mort. Respirant fort et grognant, il ne voyait presque plus rien tant ses yeux étaient brouillés de larmes de douleur. Entourant son abdomen aussi bien qu'il pu, il se noua sommairement le linge et poussa le cadavre sur le trottoir.
Dans un râle de souffrance, l'homme se porta sur le siège conducteur et tâtonna des doigts pour démarrer la voiture.
Ah non, il était con... Les clés.
Nathan eu un vertige et dû s'arrêter pour se reprendre. Mais il trouva par terre les précieuses clés et lança le moteur qui ronronna.

Sortant la voiture de sa place, l'homme, ne voyant que des lumières incohérentes au-delà de vingt mètres lança la caisse à fond sur la route !
Chez lui il avait (presque) tout ce qu'il fallait pour se porter les premiers soins.
...Mais il fallait y arriver, déjà...

A moitié conscient, vautré sur le volant, il avançait plus à l'instinct qu'autre chose.

Putain de chiasse de...
Il hoqueta de douleur. Il avait l'impression qu'il allait cracher ses tripes par la bouche. Les pédales glissaient, le levier de vitesse aussi.

C'est par miracle que le policier stoppa l'engin en l'envoyant contre une petite smart.
Se levant à grand peine, un goût cuivré dans la bouche, il sentait ses jambes flageoler. Son cerveau s'endormait, et dans ses rares moments de lucidité, il lui disait qu'il n'arriverait pas au bout de son entreprise.
Mais l’entraînement de Nathan avait prit le relais. Tout ce qu'il faisait, il l'avait vu. Il l'avait fait.
Il avait vu des blessés de guerre, il les avait exfiltrés. Il avait répété maintes fois les étapes à passer lorsqu'on était touché.

Heureusement, il vivait au rez-de-chaussé.
Son cerveau avait abandonné de l'emmené plus loin, mais sa volonté de fer, mise à l'épreuve mainte fois le faisait tenir.
A grand peine, il se pencha et ouvrit la portière donnant sur le passager. Et constata qu'Eva' clignait des yeux...

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Evangéline De Sullustéhan
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Un rire rauque aussi menaçant qu’effrayant, une odeur de mort qui te saisit la gorge et te donne la nausée. Il faut se réveiller Evangéline, c’est important. On a besoin de toi. Mais qui aurait besoin de toi ? Un homme. Il est blessé tu sais ? Tout ce sang…

Les ténèbres me paraissent si douces

Elles ne vont pas tarder à l’emmener…

Qui est-ce ?

Son cœur est aussi honnête que son verre est sans fond. Son amour pour son chien est un trésor.

Nathan ?





Lentement ta conscience s’infiltre dans ton corps. Oh comme il te paraît lourd et encombrant, toi qui étais aussi légère qu’une brise d’été il y a quelques instants à peine. Ton cœur bat si fort dans ta poitrine qu’il en est presque douloureux… Et cette odeur de mort qui ne t’a pourtant pas quitté…

Un bruit…

Du mouvement…

Un léger changement de température…

Que se passe-t-il ?

Tes paupières s’ouvrent avec peine et il faut quelques secondes à ton cerveau pour parvenir à analyser la scène qui se déroule devant tes prunelles.



Nathan ?

Tes iris s’accrochent un moment à ses traits qui te semblent bien pâles d’un coup. Tu coules un regard sur sa silhouette et tu as tout juste le temps de remarquer la terrifiante auréole de sang frais sur ses vêtements quand Nathan s’effondre presque entièrement sur toi dans un râle de douleur. Ta mémoire s’active avec brutalité, se lançant dans un résumé des derniers événements pour le moins saccadé. Tu reconnais l’habitacle de la voiture de Gregorio et quand tes billes d’argent rencontrent l’extérieur, tu constates que vous n’êtes pas chez lui. Qu’as-tu manqué durant ton inconscience ?

Elles ne vont pas tarder à l’emmener…

D’un seul coup l’urgence de la situation te mord l’esprit et tu te redresses tant bien que mal sous l’imposante silhouette de Nathan. Ton ami est gravement blessé Eva’ et connaissant Gregorio ça n’a pas été fait avec un couteau en plastique. Tu places le front du policier contre ta gorge et glisses une main sur sa joue.

« Nathan j’ai besoin de vous encore un peu. Vous n’allez pas abandonner une jouvencelle en détresse tout de même ? »

Ta voix se veut douce et rassurante tel un foyer crépitant, mais derrière cette apparente sérénité se cache une peur réelle et poisseuse.

« Nathan où sommes-nous ? Je ne connais pas ce quartier. »

L’agent se met soudainement à bouger et tu utilises ton propre corps pour l’aider à se remettre sur ses jambes à présent fébriles. Il prend appuis sur ta personne et tu t’appliques à être la béquille la plus utile qui soit. Il t’informe que vous êtes devant son appartement.

« Je vois. Avez-vous de quoi vous soigner chez vous ? »

Il acquiesce, les traits déformés par la douleur et la perte de connaissance qui menace.

« Encore un petit effort, je vous en prie. Guidez-moi jusque chez vous et je m’occupe du reste. »

Ses paroles ne sont pas toutes compréhensibles mais toujours est-il qu’il se met en mouvement et vous finissez par atteindre une porte dans un bâtiment décrépis. Tu guides sa main pour déverrouiller la porte et Nathan a tout juste le temps de laisser entendre sa voix avant qu’un regard vif et une truffe humide n’apparaissent dans l’embrasure de la porte.

« C’est moi Sam. Je vais m’occuper de ton maître. Ça va aller. »

L’animal recule pour vous laisser entrer et, comme s’il avait saisi le caractère dramatique de la situation, il ne fait montre d’aucune excitation. Tu parviens à emmener le blessé jusqu’à son matelas et tu l’allonges sur le côté par mesure de sécurité. L’homme laisse échapper quelques grognements de douleur mais force est de constater qu’il lutte pour sa survie ce qui te rassure. Avant d’entamer le moindre soin, tu décides de prévenir les secours sachant qu’ils mettront plusieurs minutes avant d’arriver jusqu’à vous. Tu promènes tes mains sur son corps, tâtonnant légèrement jusqu’à finir par trouver son téléphone portable dans la poche droite de son jeans. Ton regard n’a pas manqué de s’attarder sur le tissu souillé, te faisant grimacer de douleur. Tu composes le numéro des urgences et explique la situation à ton interlocutrice et lorsqu’elle te demande l’adresse, tu laisses un instant Nathan au bon soin de Sam et sors dans la rue afin de t’aider des panneaux. Bien entendu une fois les bonnes informations données, l’urgentiste aimerait te garder en ligne cependant tu raccroches délibérément afin de retourner auprès de Nathan et te rendre réellement utile.

Lorsque tu reviens dans l’appartement, tu découvres la mine inquiète de Sam qui s’est allongé aux côtés de son maître. Tu esquisses un sourire triste avant de venir saisir sa tête entre tes mains.

« T’en fais pas. On va le sauver et Amenadiel va m’aider. »

Le canidé a légèrement penché son faciès, comme s’il t’écoutait avec attention. Tu déposes un baiser sur son nez puis tu inspires profondément avant de te perdre dans les méandres de la connexion Céleste. Tu fouines plusieurs secondes avant de finalement intercepter la conscience d’Amenadiel. La voix rongée par l’inquiétude, tu l’interpelles sans sommation.

Amenadiel ! J’ai besoin de ton expertise. Nathan s’est fait tirer dessus et se vide de son sang. Les secours doivent arriver. Que dois-je faire ?

Tu ressens une nette crispation dans l’esprit de ton meilleur ami mais le temps n’est pas au jugement.

Amenadiel ! J’ai besoin de toi !
Oui pardon. Premièrement est-ce que la balle est encore à l’intérieur ?


Tes mains fines viennent se poser sur le tissu de fortune que le policier a noué autour de son buste et, après lui avoir adressé une moue désolée, tu la défais et remontes le tissu de son haut. Lorsque tes yeux découvrent les plaies béantes et vomissante d’élixir vital, un profond sentiment de culpabilité vient s’enraciner dans ton cœur. Tu prends sur toi et examines les blessures avec attention.

Non, elle est ressortie.

Bonne nouvelle. En attendant les ambulanciers, il est important de désinfecter les blessures et d’ensuite stopper l’hémorragie par compression. Il faut que tu trouves du désinfectant ou de l’alcool à 90°, des compresses de gaze et un bandage si possible.


Tu acquiesces et viens poser une main sur le visage de Nathan, approchant tes lèvres de son oreille afin de faciliter l’écoute.
« Nathan où se trouve votre matériel de soin ? »

Son attention peine à s’agiter mais tu rapproches ton oreille de ses lèvres afin de discerner quelques mots.

« gilet…combat…trousse…soin… »

Tu te retournes rapidement et scrutes les environs afin de trouver le fameux gilet. Tu te jettes presque à genoux devant ce dernier et farfouilles afin de trouver la fameuse trousse. Tu retournes auprès du blessé et l’ouvres sur tes genoux.

J’ai ce qu’il faut ! Et maintenant ?

Tu imbibes des compresses d’alcool et tu vas généreusement passer sur ses blessures. Je te préviens, c’est très douloureux. Nathan va souffrir.

Cette simple idée suffit à t’écraser le cœur mais tu préfères lui faire mal un court instant plutôt que de l’abandonner à son sort…sort dont tu es responsable Eva’. Tu inspires profondément et suis les directives d’Amenadiel et au moment où le tissu noyé rencontre les plaies, Nathan laisse exploser un cri de douleur. Tu fermes les yeux et inspires profondément afin d’encaisser l’agonie que ton ami exprime. Tu continues malgré tout de soigner ses blessures, te faisant l’effet d’un bourreau sans cœur. Une fois terminé, Amenadiel t’enjoint à poser des compresses propres sur les blessures et de bander le tout bien serré jusqu’à l’arrivée des professionnels.

Une pression de tes mains ne sera pas de trop.
Merci Amenadiel
C’est pour toi que je l’ai fait.

Votre connexion se rompt alors que tu termines d’appliquer le bandage. Tu poses alors tes mains sur la blessure la plus importante et y administres une pression suffisante. Un silence de plombs s’abat sur vous. Tes épaules s’affaissent. L’émotion qui t’étranglait remonte d’un seul coup. Tes prunelles s’arrêtent sur le sang qui ronge la chair cuivrée de tes doigts et une soudaine montée de larmes vient déborder de tes yeux.

« Je suis désolée… Tellement désolée… Je n’aurais jamais dû vous appeler. Tout est de ma faute. »

Tu laisses entendre des sanglots lourds auxquels Sam répond parfois de quelques sifflements plaintifs. La culpabilité et la peur ont pris possession totale de ton esprit et tu choisis de ne pas lutter contre elles. Tu revois le visage sévère d’Amenadiel et laisses échapper une voix brisée par la douleur :

« Amenadiel a raison… Ma gentillesse est dangereuse… »

Si tu avais laissé parler ta lame avec Gregorio, rien de tout ceci ne se serait produit et Nathan serait en train de vivre sa vie en pleine santé au lieu de se vider de son souffle d’âme un peu plus à chaque seconde qui passe. Toi qui ne veux tuer qu’en cas d’extrême nécessité…Regarde où cela t’a mené, Evangéline. Et si Nathan ne s’en sortait pas, par ta faute ? Cette perspective cauchemardesque suffit à déchirer ton cœur un peu plus et tu tournes ton visage noyé de larmes vers celui las de Nathan.

« Je te demande pardon Nathan… »

Dans un geste de réconfort et de désespoir, tu te penches doucement vers lui et viens poser ton front contre le sien, fermant les yeux.

« Oh Toute-Mère ne le rappelez pas encore. Que la grâce qui m’a été donnée, lui soit accordée. Epargnez-le. Sauvez-le. »



Toc Toc

« Madame Evangéline ? »

Tu redresses violemment le visage avant de crier plus fort que ce à quoi tu t’attendais.

« Oui ici !! »

La porte s’ouvre à la volée et les ambulanciers arrivent dans la pièce. Une main chaude se pose sur ton épaule et tu te figes.

« ça va aller. On prend le relais. »

Le soulagement te frappe si fort que tu en perds la voix et recules machinalement. Les médecins s’activent alors autour du blessé tandis que Sam vient s’asseoir à côté de toi, frottant sa truffe glacée contre ta joue. Tu lui adresses une caresse de réconfort et au moment de l’emmener, le canidé aboie et suit rapidement les ambulanciers qui, dans un premier temps, font de la résistance. Tu interviens alors, les rejoignant dans le hall de l’immeuble.

« Laissez-le accompagner son maître. Ils ont besoin l’un de l’autre pour guérir. »

Face à la nécessité de soins rapides, les deux hommes ne réfléchissent pas plus longtemps et laissent l’animal monter à l’arrière de l’ambulance. Tu les observes fermer les portes et partir à vive allure, feux clignotants et sirènes hurlantes.

« Merci Seigneur. »

Ecrasée par le poids des émotions fortes, tu t’effondres totalement et tes genoux mordent brutalement le sol de l’immeuble.

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Nathan Dhall
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Il avait mal ajusté son mouvement et au lieu de s'appuyer contre le flanc de la caisse, il avait manqué de se ramasser sur la jeune serveuse. Mordant sa lèvre inférieure et se maudissant pour sa faiblesse, il tenta de s'appuyer le moins possible sur elle, quand bien même il avait déjà analysée que la femme était plus forte et sportive que son apparence ne pouvait le laisser croire. Il se sentait assez fort sur ses jambes, et en même temps, vrai bonhomme qu'il était, il ne voulait pas e montrer sous un jour vulnérable.

...Mais vu la situation, il pouvait bien se permettre une entorse au règlement.

Faisant reposer une partie de son poids sur elle - mais pas tout, il ne fallait pas déconner, il avait son amour propre namého ! - il la laissa ouvrir la porte pour lui en grognant. J't'en foutrais de l'abandon de jouvencelle en détresse, moi, tu vas voir...

Lorsque sa porte d'entrée pivota, le policier ressenti encore cette sensation de lassitude mêlée d'agacement qui le prenait lorsqu'il était blessé ou ivre mort : 'Si ce matin je savais que je reviendrais dans cet état, j'aurais pris des mesures pour ranger un peu...'

D'autant que là ça sentait vraiment le fauve !
En entrant à la suite de la serveuse, Nathan passa une pogne une peu faible sur la tête de Sam qui au départ leur faisait une fête de bienvenue.

-" Salue bonhomme..."
Coassa-t-il d'une voix rauque.

Elle l'emmena jusqu'au principal meuble de la pièce, son grand lit. Oui il avait pas mal investit là-dedans, déboursant presque un mois de salaire pour être sûr de bien pioncer. Le matelas était carré et si épais ! Un queen size de bonne facture qui lui garantissait de très bonnes nuits.
Au-delà de ça, le reste de l'habitation présentait un style assez spartiate. Seul ce qui était réellement utile était présent.
Autrement dit... Pas grand chose.

Le salon faisait trente deux mètres carré dans un rectangle approximatif.
Le lit trônait au centre, appuyé contre le mur. Le mur de droite était paré d'un frigo à l'américaine assez balèze. Juché dessus, un micro-onde ouvrait sa porte, révélant un vieux tacos oublié là.
Le minuscule coin cuisine à côté n'était doté que d'un lavabo, les tuyaux permettant le branchement d'un lave-vaisselle ou d'un lave-linge semblant trop endommagés pour accepter quoi que ce soit.
En face du lit était posé un téléviseur écran (presque) plat plutôt grand, mais plutôt ancien, se traduisant par une résolution moyenne par rapport aux technologies trouvables sur le marché.
Une box internet massive et quelques DVDs garnissaient le meuble télé, ainsi qu'un vieux Gamecube enfouie sous quelques boitiers de jeux comme Mario Kart Double Dash, Super Smash Bros Melee, ou Zelda Twilight Princess.
Un mac portable reposait sur le lit.

La seule fenêtre restait fermée par des volets, car l'appartement, au rez-de-chaussée, aurait été visible depuis l'extérieur.
Pas mal de bouteilles de bière ou d'alcools et de sodas vides trainaient proches de l'entrée, cimetière d'une soirée bien arrosée avec des collègues, qui n'avait jamais été débarrassé.

En grognant il suivit le mouvement d'Evangéline qui l'aida à s'allonger. Il sentait qu'elle faisait son possible pour ne pas le brusquer ou lui faire du mal. Mais sa blessure à l'aine le brûlait violemment à chaque mouvement sollicitant particulièrement le ventre.
Il avait l'impression à chaque instant qu'il allait dégueuler méchamment ses tripes.

Trempé de sueur, il se perdit quelques instants dans la contemplation du salon avant de constater qu'il se faisait palper au niveau de la taille.
Nathan grimaça un sourire.

-"Est-ce bien le meilleur moment mademoiselle ?"

Il rit intérieurement.
S'il avait vraiment éclaté de rire, ça aurait secoué son ventre et il aurait souffert encore plus. Mais loin de la blague salace du policier, la serveuse était était plus intéressée par des considérations plus pragmatiques, en l'occurrence joindre les secours via son portable.
Nathan lui grogna le code pour le déverrouiller quoi qu'il se demanda pourquoi elle n'utilisait pas le sien.
Mais il n'eu pas le loisir de lui poser la question car elle sortit juste après, disparaissant par la porte. Le policier espérait que madame Giridon n'allait pas lui tomber dessus en chemin. La vieille mégère armée de son balai parlait toute seule, et chassait toute forme de vie de sa terrible arme spécialisée dans le déblaiement de la poussière.

Sam laissa échapper un couinement de ses naseaux et l'humain tourna son regard vers lui.

-"Mais nan gros crétin, je vais bien. Viens là mon gros que je te mette ta pâtée !"

Les oreilles du chien se redressèrent, et il inclina la tête sur le côté comprenant très bien le sens du mot 'pâtée'.
Nathan leva les yeux au ciel.

-"Pas cette pâtée là, BANANE ! Espèce de ventre sur pattes, tu t'en fous hein que je me décède, avoue  !"

Maintenant, c'était le terme 'banane' qui avait retenu l'attention de l'animal.
Le policier soupira. Mékilécon!!
Il oubliait que souvent, 'tel maitre tel chien'...


Mais l'odeur du sang ne rassurait pas la brave bête qui s'allongea, posa son museau sur ses deux pattes de devant, oreilles basses et l'observait de ses grands yeux inquiets.
Et Evangéline revint, filant comme le vent. Elle volait littéralement d'un coin à l'autre, d'une tâche à l'autre.

Le blessé fronça les sourcils.

-"C'est qui ça Amen... Truc ? Hé ?!"

Mais la jeune serveuse semblait déjà ne plus vraiment l'entendre. Elle avait l'air... Ailleurs.
Un peu comme lorsqu'on essaie de parler à une personne qui écoute de la musique avec un casque. Elle ne vous entend pas et semble dans ses pensées, dans la vibe de son rythme. Dans le cas actuel c'était pareil. Ce fut bref, mais Nathan nota cette curieuse absence.
Peut-être un contrecoup de la drogue qui lui avait été injecté ?

Mais la femme, soudain tourne son regard vers le large torse du policier.
Comme prise d'une idée soudaine, elle cherche quelque chose de ses iris, et fini par dérouler avec précaution le tissu qui le gainait.

-" Mais qu'est-ce que tu fous ? Laisse ça tranquille. "
Lâcha Nathan dans un souffle court.

Mais qu'est-ce qu'elle branlait ?
On eu dit qu'elle se remémorait d'un cours de premiers secours et se récitait pour elle les étapes après étapes à effectuer.
Il ne comprenait vraiment rien à ce qu'elle fichait et ça commençait quelque peu à le stresser. Non pas qu'il songea un instant qu'elle fut mal intentionnée. Mais tout aussi gentille qu'elle pu-t-être, elle pouvait le tuer si elle faisait des manipulations au petit bonheur la chance.
Déjà qu'il avait fait le bien peu dont-il était capable.
Ce qui était faux. Il avait totalement oublié son gilet tactique et la trousse de soin qui y était accrochée.

« Nathan où se trouve votre matériel de soin ? »

A la bonne heure ! Heureusement que quelqu'un ici activait son cerveau pour y penser !
Lui n'avait plus vraiment la force de se demander comment elle savait qu'il en avait. Il lui indiqua en quelques mots l'endroit où chercher.
Sa chest était nonchalamment appuyée contre le mur, chargeurs de HK416 engagés dans les portes-chargeurs, la paire de gants de combats accrochés au mousqueton. Tout était là, de la radio, au CamelBack, aux barres de céréales en passant par les quatre chargeurs de Taurus, sur les côtés, ou le lot de flares, la trousse de premiers secours ou le scratch noir rectangulaire frappé du logo au crane blanc du Punisher au milieu.

Il n'aimait pas qu'un non militaire ou policier touche à ces affaires là, mais ici il n'avait pas bien le choix.
Plutôt que de soulever l'ensemble de douze kilos, la jeune femme vida la trousse de ses effets et revint sur le lit les mains pleines.
Nathan et Sam s'interrogèrent du regard, l'inquiétude se lisant dans leurs yeux avant qu'ils ne se tournent à nouveau vers elle. Qu'est-ce qu'elle mijotait ?

Encore une fois, la femme eu l'air absente, ailleurs, puis revint au présent.
Le policier commençait à se dire qu'il n'était vraiment pas prudent de laisser une jeunette civile encore dans les vapes lui palper le bidon.
Il allait se redresser et saisir le poignet de son infirmière improvisée mais elle le devança et après avoir déchiré le papier des compresses et nettoyé les deux plaies du mieux qu'elle pouvait, elle refit un garrot plus francs et serré.

Nathan sentit une explosion plus sulfureuse encore que quand il avait encaissé les tirs ! Tout son corps protesta ! Il se tendit de tous ses muscles, beuglant sa souffrance un grand coup !

Putain de sa race de nique sa mère la chienne de A FAIT MAL PUTAIIIIIIN !!!

Il hoqueta de douleur.
Il avait l'impression de ne plus réussir à respirer ! Tout son abdomen était comme éclaté, et compressé en même temps ! Une chaleur suffoquante déferlait comme une onde insupportable depuis son ventre et irradiait si fort partout qu'il n'aurait pas été surpris qu'il chauffe à lui tout seul toute la pièce !
Les poings fermés sur la couette, dents serrés dépassant sans doute la pression de morsure d'un alligator, il crissait des quenottes, tentant de se contenir comme il le pouvait.
Instinctivement on a tendance à intérioriser du mieux qu'on peut. Tenter de ne pas se plaindre. Il avait vu ça chez pas mal de blessés de guerres, les autres appelant leur maman.

« Je suis désolée… Tellement désolée… Je n’aurais jamais dû vous appeler. Tout est de ma faute. Amenadiel a raison… Ma gentillesse est dangereuse… Je te demande pardon Nathan… »»

Au-delà de la décharge de souffrance qui lui vrillait le cerveau, Nathan perçu les excuses qu'il balaya avec humeur. Il pouvait vite s'énerver lorsqu'il n'était pas en bon état.

-" Conneries ! Raconte pas n'importe quoi ! J'me serais sentis comment moi si t'avais juste disparu de la circulation, hein ? "

Il n'avait plus les ressources pour poursuivre plus avant la discussion momentanément.
Il tenta de reprendre son souffle. Il inspira en accéléré plusieurs fois. C'était comme si il nageait en restant sous l'eau. L'air semblait refuser de rejoindre ses poumons normalement.

Il avait vaguement conscience qu'elle s'était rapprochée, mais son esprit avait biens d'autres choses à gérer.
En fait trop.

C'est à demi inconscient qu'il fut exfiltré par les secours. Il ne se souviendrait même pas de leur arrivée.

Mais peu après leur apparition dans le petit salon, c'est un petit groupe qui débarqua, l'air grave, et en quête de réponses.
La porte n'était même pas refermée que trois personne entrèrent et se figèrent, se demandant qui était cette femme qui n'était nullement chez elle.

Elle semblait désemparée, mais la psychologie assez abrupte des membres du trio balaya la question d'entrée.

La première à ouvrir la parole était une femme plutôt petite et menue, coiffée d'un carré inversé, brune, mais avec de nombreuses mèches teintes à mi- longueur d'un bleu océan.
Elle était vêtue d'un sweat-shirt de sport gris et d'un pantalon de course à pieds moulant doublé d'un short de sport.

-"Euh, t'es qui ?"

Le noir au bouc et aux cheveux rasés courts, à la belle veste de jean et au look branché secoua la tête, comme déconcerté par le peu de diplomatie de son amie.

-" Kelly, voyons ! Cette femme a les yeux rougis de larmes. Il faut s'occuper d'elle !"

Il entra et, massif, vint pour s'agenouiller au niveau de la serveuse.

-"Madame, je vous en prie, asseyez vous sur le lit. Nous sommes des collègues de Nathan. Qui êtes-vous ? Où est-il ? Je vais vous faire du café, et vous allez tout nous expliquer."

La troisième femme, rousse aux cheveux longs retenus par une queue de cheval, resta dans son coin et appuya son épaule contre le mur de l'entrée.
Son visage était indéchiffrable et d'un ton neutre, elle lâcha.

-" C'est la meuf du quiproquo de Nathan. L'histoire de l'informateur qui a foiré. Evangéline, si ma mémoire est bonne."

Il ne s'agissait pas d'une question.
Mais d'un constat. La femme au teint de lait, aux yeux verts comme les écailles du serpent gardait une certaine distance. Elle n'était pas froide. Simplement elle ne s'impliquait pas.

Le noir après avoir aidé la jeune serveuse à se redresser et s'assoir jeta un regard désapprobateur à la tâche de sang sur le matelas et commença à faire du café.

-"Pardon, Rantanplan n'a rien d'autre, à part du lait et des céréales si vous préférez ? On l'a juste fait chié jusqu'à ce qu'il cède et prenne un foutu percolateur. On ne carbure qu'à ça nous."

Il ouvrit un placard fatigué, donnant l'impression d'avoir connu des jours meilleurs. De multiples mini paquets de céréales Kellogg's variés remplissaient le petit espace ainsi que des bols.
Ouvrant le placard, il montra une bouteille de lait écrémé et l'agita doucement.

Alors ? Café ou petit déjeuné ?

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Evangéline De Sullustéhan
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Un sourire carnassier vient fendre son visage au regard moqueur. Une langue avide s’extirpe de ses lippes, venant onduler contre une lame brillante et tâchée de sang frais. Un bruit de succion écœurant résonne tout autour de toi et ton regard brouillé s’élève avec grande peine en direction de ton bourreau. Tes poignets te font si mal, ainsi rongés par les chaînes glacées qu’il a refermées sur toi. La pointe de la lame se glisse sous ton menton avec une délicatesse mesurée et vient égratigner ta chair déjà si abîmée. Lorsque ton regard rencontre celui de Gregorio, une décharge de peur vient te mordre le cœur et un rire teinté de sadisme se met à crier par la voix de ton geôlier. Il se recule alors doucement et te laisses apercevoir une scène d’une indescriptible horreur : Nathan est étendu sur le sol, une plaie béante courant de sa clavicule à son bassin et laissant dévoiler les organes encore agonisant et pulsant d’une vie qui se meurt. Ses traits sont déformé par la souffrance qu’il avala durant ses derniers instants de vie. Te croyant au comble de l’horreur, une violente nausée t’étrangle et pourtant la macabre scène ne dévoile son bouquet final qu’au moment où tes iris déformées de terreur aperçoivent une chose tomber du plafond et venir rebondir sur le buste ouvert du policier. La chose roule lentement sur le cadavre avant de terminer sa sinistre avancée à quelques centimètres de tes genoux, t’accablant de la vue insupportable de la tête tranchée de Sam.

-SEIGNEUR !

Les horreurs se sont évaporées, transformant leurs courbes pour finalement ressembler à l’intérieur de ton petit appartement. Haletante et le corps couvert de sueur, tu es parcourue de tremblements incontrôlés tandis que tes mains agrippent encore désespérément ta maigre couverture. Il te faut plusieurs longues minutes avant que ton cœur ne cesse de se noyer dans l’angoisse et qu’il retrouve peu à peu ses battements réguliers. Ta conscience peine à se recentrer dans le moment présent, assaillie par les flash de ce cauchemars ô combien terrifiant. Tu passes une main sur ton visage avant de joindre tes dextres devant tes lèvres.

Ô Seigneur entendez ma prière,

Que votre Toute Bienveillance s’en vienne chasser mes peurs et mes doutes,

Que votre infinie Puissance me donne la force de combattre mes ennemis,

Et que votre Omniscience éclaire ma voie.


Tu restes ainsi durant un temps, répétant ta prière avec toute la ferveur qui te caractérise et à mesure que les mots s’envolent, tes tourments s’apaisent. Tu puises en ta foi pour retrouver sérénité et lorsque tu penses être à nouveau en mesure de tenir sur tes deux jambes, tu te lèves doucement de ton lit et te diriges vers ta petite cuisine afin de te servir un verre d’eau. Tes iris anthracite s’accrochent à la surface du fin filet d’eau qui s’écoule paresseusement dans ton verre et tu te remémores les événements de la veille. A peine Nathan était-il pris en charge par les secouristes que trois personnes avaient investis son domicile avec, visiblement, chacun leur opinion quant à ta personne. Ta déposition avait faite dans une ambiance en demi-teinte. Il y avait cet homme aussi aimable qu’agréable qui tentait d’apporter un peu de baume à ton cœur si durement secoué. Puis il y avait ces deux femmes qui….comment dire… protégeaient Nathan ? Quelques paroles de leur échange en aparté avaient réussi à capturer ton attention : « Catastrophe… Dangereuse… Inconsciente… Il ne devrait pas… » Et curieusement cela t’avait particulièrement blessé. Tant par la véracité que par la brutalité…Si elles savaient pour l’entrepôt… Heureusement que c’était Angélique qui avait passé l’appel anonyme. L’inconnu avait gardé la carte de l’amabilité tout le long de ton entrevue avec eux et il avait même eu la gentillesse de t’appeler un taxi pour te faire ramener chez toi.

Mais maintenant, avalant ton verre d’eau, tu réalises tout le poids de la culpabilité qui est venue se nicher sur tes épaules. Evangéline…Qu’est-ce que tu as fait ? Pourquoi as-tu mêlé Nathan à tout ça ? Ne pouvais-tu serrer les dents et attendre de récupérer tes facultés mentales pour contacter Amenadiel et Angélique ? Tu aurais certainement fait les frais des penchants malsains de Gregorio pendant un temps mais si Dieu avait décidé que tu devais passer par cette épreuve pour te renforcer et grandir alors, qui étais-tu pour ainsi désobéir ? Par ta faute, un innocent avait failli y perdre la vie… Peut-être même plus qu’un car ôter un homme de loi de cette île, c’est condamner tout ceux qu’il aurait pu aider et protéger. Evangéline… Tu te déçois n’est-ce pas ? Tes doigts se crispent sur les contours de ton verre et une épine de colère vient s’accrocher dans ton esprit. Tu te retournes et ton regard tombe presque instantanément sur ton sabre nonchalamment appuyé contre le mur, masqué par son fourreau noir. Il est temps de se battre contre tout ça n’est-ce pas ? Si ce cauchemars a su te placer en position de victime impuissante, tu choisis de ne pas reproduire ce schéma dans la vie réelle aussi tu t’empresses d’enfiler un legging de sport noir ainsi qu’une brassière et tu ramènes rapidement ta chevelure de neige en une queue de cheval haute et serrée. Tu attrapes ta lame et glisses la sangle autour de ton buste afin de l’ajuster correctement sur ton dos. Tu enfiles une paire de chaussettes puis tes baskets et tu t’enfuis à travers les sombres ruelles de Lincoln Street.

Un sifflement à peine audible se fait entendre tandis que la lame tranche l’air avec vivacité et aisance. Seul ton souffle saccadé vient accompagner les psaumes silencieux de ton sabre. Tu tranches, empales et décapites cet ennemi invisible mais ô combien redoutable ; Maitresse Culpabilité. Elle est cruelle et terriblement habile, c’est pourquoi tu n’as de cesse de déverser chaque goutte de colère dans cette danse mortelle que tu exécutes avec une élégance et une rapidité terrifiante. Le soleil s’était levé timidement en voyant toute l’ardeur que tu mettais dans ton entrainement et il baignait à présent ta chair recouverte d’une fine pellicule de sueur, due à l’effort cette fois-ci, de ses doux rayons tièdes. Tu mènes le combat avec une hargne que très peu te connaissent et à dire vrai, si quelqu’un de l’Antre te voyait en cet instant, il aurait bien du mal à te reconnaître tant tu sembles différente lorsque tu revêts ton habits d’arme Céleste. Ton regard est aussi tranchant que ton arme et ta lame n’est ni plus ni moins que le prolongement de ton corps, faisant de chacun de tes gestes un mouvement mortel. Être la petite sœur d’une ange à trois ailes, plutôt jeune de surcroît, force à faire montre d’une certaine excellence et tu n’as jamais compté tes heures durant ton apprentissage de la Voie de l’Epée. Aujourd’hui tu es aussi belle que dangereuse, Evangéline mais force est de constater que quelque chose a troublé cette force que tu arbores habituellement.
Ta lame fend l’air une dernière fois puis tu gardes les bras tendus devant toi, figeant cette pose de combat pendant encore quelques instants alors qu’une réponse apparaît dans ton esprit tourmenté : Nathan. Tu reprends une posture plus naturelle en prenant appuis sur tes deux pieds et ton attention se porte sur la mer qui ondule paresseusement tandis que tu glisses délicatement ton sabre dans son fourreau que tu as ramassé au préalable. Quelque chose s’est produit lorsque tu as rencontré Nathan Dhall et ce petit quelque chose a commencé à grossir, notamment avec l’épisode de l’entrepôt. Tu replaces le fourreau sur ton dos et essuies ton front mouillé de ton poignet. Tu as une attirance pour lui n’est-ce pas ? Un crush comme disent les humains et c’est sans doute cette faiblesse qui t’a poussée à te tourner vers lui lorsque tu étais en danger avec Gregorio. Un sourire triste colore ton visage. La naïve petite ange qui appelle au secours son chevalier servant… Angélique aurait honte si elle savait ça… Et elle aurait raison. S’enticher ainsi d’un être humain… Non pas que tu considères que les humains soient inférieurs mais c’est tout bonnement le mettre en danger, en faire une cible de choix et puis… Tes billes d’argent s’envolent vers l’azur de la voûte céleste.

Je ne lui plais même pas…

Une rougeur honteuse vient rapidement mordiller ton visage tandis que tu décides de te mettre en route vers ton appartement dans le but de prendre une douche méritée et nécessaire surtout. Voilà que ton égo de jeune femme se met à chouiner… Te rappelles-tu que tu n’es pas venue sur terre pour séduire ? Tu es ici pour appliquer la volonté de Dieu en sauvant l’humanité délaissée de cette île par l’exécution de démons dangereux. Rien d’autre. Si les plaisirs simples ne te sont toutefois pas interdit, tu ne penses pas qu’approfondir des relations avec des humains soient réellement judicieux. Comme dit, ce serait égoïste et dangereux pour les concernés. Un soupir las tombe de tes lèvres lorsque tu franchis le seuil de ton domicile et tu déposes en douceur ton arme sur le sol, près de ton lit avant d’entreprendre de te déchausser et te dévêtir. Une fois entièrement nue, tu te glisses dans ta cabine de douche et un geignement t’échappe lorsque l’eau fraîche tombe brutalement sur ta peau si chaude. Tu finis par te détendre et goûtes la fraicheur du liquide qui vient lécher ta chair. Tu passes tes mains dans ton interminable chevelure de neige qui s’enveloppe avec délice de ce manteau aqueux.

Je peux quand même prendre soin de lui…

Cette pensée fait naître un sourire chaud et léger sur tes lèvres tandis que tu prends le temps de te savonner et de laver ta belle crinière. Une quarantaine de minutes s’écoule, moment que tu saisis pour te laver mais également te crémer, te parfumer et te maquiller un peu dans le but de te faire belle. Tu comptes rendre visite à Nathan a l’hôpital et curieusement, maintenant que tu as pris conscience de cette attirance inexpliquée que tu éprouves pour lui, c’est comme si tu n’avais plus besoin de te cacher…Mais de qui te cachais-tu ? De toi-même sans doute. Alors certes cette attirance n’est pas une bonne chose et par soucis de sécurité et de bien faire les choses, tu ne vas pas chercher à le séduire mais cela ne t’empêche pas de veiller à son bien et de continuer d’être toi-même. Une touche de mascara vient habiller tes longs cils d’un manteau charbon, les mèches de cheveux censées retomber devant ton visage sont remontées en un chignon tandis que le reste de ta chevelure reste libre et tes lèvres se noient sous une rivière bordeau. Reste la tenue à définir à présent ! Les sous-vêtements ont été choisis dans des notes de satin d’un bleu sombre mais plus que ton apparence, il reste une chose très importante à déterminer ; que lui amènes-tu ? Tu ne peux décemment pas arriver les mains vides auprès de l’homme qui a risqué sa vie pour la tienne ! Néanmoins tu ne le connais pas assez pour faire un cadeau réellement personnel… Mais il y a une chose que tu sais ; Nathan aime l’alcool. Dans ce cas pourquoi ne pas t’arrêter à l’Antre afin de récupérer une bonne bouteille de whisky avant de te rendre à l’hôpital ? Une idée qui te plaît et paraît sûre mais il reste un léger détail à régler : comment faire entrer de l’alcool dans un hôpital ?

Tandis que tu farfouilles dans tes vêtements à la recherche d’une robe, ton cerveau se met à échafauder divers plans permettant l’introduction « illégale » de spiritueux dans un établissement hospitalier. Attention Eva’, pour un peu, tu aurais des penchants démoniaques… Tu te moques gentiment de toi-même pourtant le Seigneur doit avoir un sens de l’humour plutôt prononcé puisqu’il fait apparaître la solution devant tes yeux. Tandis que tu promenais un regard machinal sur la rue en contrebas de chez toi, tu vois passer une femme enceinte jusqu’aux yeux.



Oh Mon Dieu…

Tu ne crois pas si bien dire… Les voies de Dieu sont impénétrables n’est-ce pas ? Il va donc falloir choisir la robe parfaite pour… Et bien…ton faux ventre improvisé ? Tu jettes ton dévolu sur une splendide robe d’un blanc cassé et toute de voilage. Tu la passes sur ta fine silhouette puis attrapes ton sac à main gris, y glisses tes effets personnels et… trois bandages blancs ainsi qu’un coussin… Tu n’arrives pas à croire que tu vas vraiment faire ça… Toi qui respectes les règles depuis toujours… Te voilà en train de te diriger vers ton lieu de travail afin de te munir de l’objet de ton méfait ! Et tout ça pour…Faire plaisir. Franchement Eva’… ce n’est pas sérieux tout ça. Tu te fais la sensation d’un bandit sans envergure. C’est donc un peu honteuse tout de même que, dans les toilettes pour femmes de l’Antre, tu plaques la bouteille de whiskey contre ton ventre plat et finement sculpté avant de l’enrouler de ton bandage couleur neige. Une fois le contenant fixé contre ta peau, tu poses par-dessus ce dernier le coussin que tu as emporté et emprisonnes à son tour ce dernier d’une bande avant de replacer ta robe par-dessus. Tu es plutôt surprise de l’effet réaliste de ta tricherie. Mais tout de même… Tu as un peu honte…Pourvu que tu ne tombes pas sur Amenadiel…ça serait la fin de ta liberté. Pour sûr qu’il te séquestrerait pendant un mois afin de refaire ton éducation et qu’ensuite il demanderait à la Cité d’Argent de te récupérer, étant jugée inapte à servir le Seigneur Tout-Puissant. Harponnant ton courage à deux mains, tu sors en catimini des toilettes et files en direction de l’hôpital. Lorsque tu atteints ta destination, un gros moment d’hésitation te saisit le cœur et tu te figes naturellement devant les portes d’entrées du bâtiment. Tu resserres ton emprise sur la lanière de ton sac à main accrochée à ton épaule et pendant que ton esprit est en proie au doute, un vieil homme t’alpague :

« Et bien belle enfant ? Vous craignez d’entrer ? »

Surprise, tu sursautes un peu avant d’avouer d’un air penaude :

« Oui un peu je l’avoue… »
« Oh c’est normal vu votre état ! Mais qui que vous veniez voir, je suis sûr qu’il ou elle sera ravi(e) ! En tout cas moi, j’adorerai avoir une vision aussi enchanteresse dans un lieu comme celui-ci ! »

Le compliment du vieil homme te touche malgré ta duperie et tu poses une main chaude sur son avant bras en guise de remerciement avant qu’il ne te quitte. Tu as bon espoir toi aussi que ta présence fasse plaisir à Nathan…. Quand bien même tu es responsable de son arrivée ici. Tu inspires profondément et te décides à entrer, plaçant une main sous ton gros ventre dans le but de parfaire l’illusion et, dans le même temps, de t’assurer qu’aucune chute intempestive d’alcool ne vienne gâcher le tableau mensonger que tu as eu tant de mal à mettre en place. Tu t’approches timidement de la réception et demandes dans quelle chambre se trouve Nathan Dhall. Le coup d’œil surpris que la secrétaire te jette te donnerait presque envie de te cacher dans un trou de souris. Pauvre Nathan….En plus d’avoir failli le faire tuer, tu lui fais une réputation de papa qui n’assume pas… Il faudra vraiment trouver le moyen de te faire pardonner… La jeune femme t’indique l’étage ainsi que le numéro puis tu la remercies avant de te diriger vers l’ascenceur. En quelques pas, te voici devant la chambre du policier, ta main se fige sur la poignée, tu inspires profondément une nouvelle fois.

Ça va aller Evangéline.

Tu toques trois fois, n’osant entrer sans permission et lorsqu’il te semble entendre la voix grave de l’agent tu abaisses la poignée et t’engouffres rapidement dans la pièce dont, fort heureusement, il est le seul occupant. Lorsque ton regard rencontre le sien et que tu découvres ses traits tirés par les lourds événements récents, une vague de soulagement mêlée de tristesse vient t’écraser le cœur et tu te précipites vers lui, te jetant presque contre son torse pour l’enlacer peut-être un peu trop brutalement puisqu’il étouffe un râle de douleur. Doucement Eva’ ! Ne l’achève pas s’il te plaît !

« Je suis tellement soulagée de te voir vivant… J’ai eu tellement peur… »

Ta voix chuchotée semble presque brisée à ces quelques mots et tu restes ainsi contre lui encore un peu, juste ce qu’il faut pour t’assurer que tout ceci n’est pas le fruit de ton imagination rongée par le déni. Puis tu te recules doucement jusqu’à te redresser pleinement sur tes sandales compensées. Naturellement le regard de Nathan vient à tomber sur ce gros ventre qu’il ne te connaît pas et sa réaction t’arrache un éclat de rire salvateur. Tu as l’impression de ne plus avoir ri depuis des lustres.

« Oh oui pardon ! Heum… ce n’était pas mon intention mais…je crois que je viens de te créer une réputation de mauvais père qui n’assume pas puisqu’une femme enceinte sortie de nulle part vient te rendre visite… Mais ! C’était pour te faire un cadeau ! »

Tu poses ton sac à main sur une chaise non loin et te diriges vers le minuscule wc/douche afin de soulever ta robe pour te délester de ton attirail, qu’il te faudra remettre avant de sortir bien évidemment. Tu poses le coussin et les bandes dans la salle d’eau au sol puis, munie de ta bouteille Dalmore 12 ans d’âge, tu reviens timidement auprès du convalescent. Tu lui tends le breuvage, un peu gênée par tant de mise en scène.

« C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour pouvoir t’offrir…La seule chose susceptible de te faire assurément plaisir. »

Ah ça…On a pas dû souvent lui offrir de l’alcool sorti du ventre d’une femme « enceinte ».


Tenue d'Evangéline:

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... Il était sortit de la brume de l'inconscience assez vaseux et la bouche sèche.
La douleur dans son abdomen avait fait place à un engourdissement symptomatique d'un gavage d'antidouleurs. Une chaleur habituelle se diffusait dans sa jambe gauche, et il avait le dos raide.
Ouvrant et baissant les yeux il vit Sam allongé sur le matelas, le long de sa jambe. Le brave dormait mais sa présence était tout ce qu'il fallait pour apporter un peu de joie dans le cœur du policier. Levant sa grosse pogne, il la laissa retomber sur le front de son ami dont les oreilles se levèrent instantanément.

-"Je t'y prends à pioncer en service toi."

Sam ouvrit un oeil avant de le refermer paresseusement. Son rêve d'os à moelle semblait bien plus intéressant que le retour à la vie de Nathan.
Ce qui froissa l'ego de celui-ci.

-"Hé ho ! Debout là-dedans ! Saliguaud c'est qu'en plus tu t'en fous que je sois debout !"

En grognant sous l'effort, le policier saisit son chien et le tira sur son torse pour lui poser des bisous sur la truffe, les joues et le front.
L'animal lâcha un aboiement recula la tête et... Eternua, aspergeant le visage barbu de l'homme.

-"Pouah ! Dégueux ! Oui oui, entrez !"

Sans doute l'infirmière ! Parfait ! Elle allait lui nettoyer la bouille, tiens !
Et avec un peu de bol, c'était une blonde à gros lolos avec des bas et une mini jupe très très serrée perchée sur des talons.
Il pointa le doigt sur Sam avec l'air faussement réprobateur.

-"Je me souviendrais de ça mon grand ! Mais reviens bête bête !!"

Mais déjà il n'avait plus l'attention du chien qui sauta agilement hors du lit pour cavaler à la porte d'entrée. Mais voilà que pour la première fois de sa vie, Sam se fit snober par une Evangéline visiblement inquiète qui parcouru la salle en un instant pour se jeter dans les bras de Nathan.

Accueillant la femme avec surprise et douleur, il referma ses gros bras autour de ses épaules en sentant que son ventre le lançait affreusement suite au contact un rien trop énergique.

« Je suis tellement soulagée de te voir vivant… J’ai eu tellement peur… »

Profitant qu'elle ne voyait pas son expression, le policier se fendit d'un petit sourire fugace.
Il tapotait maladroitement le dos de la serveuse sans trop savoir quoi dire ou comment réagir. Il comprenait bien ce qu'on ressentait lorsqu'un proche était touché. L'angoisse procurée, même lorsqu'on vous disait que le pronostique vital n'était pas engagé.
Et pourtant, avoir vécu ça un nombre incalculable de fois ne lui donnait nulle inspiration pour apaiser efficacement l'émoi de la femme aux cheveux de nuages.

-"Boarf, t'inquiète même pas poussin. Je suis indestructible ! C'est pas un bastos ou deux qui me mettra ta...WHAT DA FUCK ?!!."
Coassa-t-il, le ton de sa voix venant déjà contredire son affirmation.

Elle rit, ce qui étonna le policier surpris.
C'était quoi ce bidon ?
Il pouvait comprendre qu'on face la fête lorsqu'il était envoyé à l'hosto, mais là il y avait abus !
Et puis rien n'indiquait qu'elle attendait un heureux évènement non plus. Déjà parce qu'elle n'avait jamais évoqué de 'dude' dans sa vie... Et puis parce que lorsqu'elle était à l'arrière dans la caisse, il ne lui avait pas vu pareille bedaine !
Il fronça les sourcils, suspicieux.

« Oh oui pardon ! Heum… ce n’était pas mon intention mais…je crois que je viens de te créer une réputation de mauvais père qui n’assume pas puisqu’une femme enceinte sortie de nulle part vient te rendre visite… Mais ! C’était pour te faire un cadeau ! C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour pouvoir t’offrir…La seule chose susceptible de te faire assurément plaisir. »

Elle revint avec une splendide bouteille qui, il le savait d'expérience, coûtait assez cher !
What da hell ?!!

-"What da hell ?! Eva' gurl you rock so hard ! Pretty nice present ! Come here you goddess !"

Il lui saisit le poignet pour l'attirer encore à lui et lui faire un deuxième hug des plus affectueux !

Puis lorsqu'elle se détache, il garde la bouteille, la faisant tourner entre ses grosses pognes.
C'est pas un breuvage de pédé, ça c'est sûr. Elle lui a sortit du lourd.

Et ça tombait bien, il avait soif.
Mais il avait beau jeter des regards fouineurs en tous coins, il ne trouvait nul gobelet ou verre à shot disponible.
Bien sûr tu es dans un hôpital, banane !

Et bon... Il avait déjà bu nombre de bouteilles au goulot comme un gros sale sale ! Un buveur invétéré...
Mais ça, ça se faisait quand tu étais tout seul, et sans témoin pour te juger ! Avec Evangéline dans les parages, il ne voulait guère donner une image de pochtron.
Certes il ne l'imaginait pas le juger méchamment ou penser du mal de lui ! Mais il ne savait pas trop pourquoi il ne voulait pas trop qu'elle le voit comme un alcoolique au dernier degré.
Raté, son cadeau c'est de l'alcool, tu es déjà jugé mon coco...

Il désigna le bas de la robe de la jeune femme qui laissait voir ses jolies jambes de gazelle.

"Est-ce que tu as songé aussi à des verres pour aller avec ? Cachés aussi sous cette mignonne jupette peut-être ?"

Sam lui se fichait comme d'une guigne des conventions et tournait autour des mollets de la femme, tout content et s'attendant à recevoir des caresses et plat de poulet et de riz.

Nathan fit semblant d'admirer les courbes avec un regard insistant, tout en se lissant le menton.

-"Que voilà une contrebandière bien singulière ! Habituellement, ils ont plus de poils, de muscles et euh... ben ils ne sont pas enceintes !"

C'est en disant cela que le cerveau du policier rencontra son cœur l'espace d'un instant.
Elle avait ri en l'invoquant dans l'imaginaire comme un 'mauvais père'.
S'il ne doutait pas de l'image que cela lui donnait, il était absolument certain qu'il serait un papa affectueux et exemplaire... Le jour où il serait possible qu'il puisse avoir des enfants.
Quelque chose de sombre se referma sur son kokoro et voila son regard quelques secondes.
Sera-t-il possible qu'un jour... ?
L'épine que venait de le frapper s'enfonça, mais il décida de se barricader derrière son humour pour ne plus souffrir de ce sujet pour le moment.

-"Ainsi donc, je t'ai mise en cloque ? Intéressant ça ! (Il passa son regard de la racine de ses cheveux à ses pieds. Il buta sur les chaussures en osier...) Et maintenant tu viens me réclamer la pension alimentaire ? Ou alors tu essaies de me récupérer en me montrant que j'ai un fils ? En plus, traitreusement tu viens m'annoncer cela quand je suis à l'hôpital ! Je ne peux pas faire comme tous les vilains garçons et fuir, comme il se doit !"

Il croisa les bras sur la poitrine avec une moue rageuse. Mais le mouvement le lança dans le buste et il reprit une posture allongée plus conventionnelle. Se prendre deux balles de 9mm n'était décidément pas une expérience qu'il recommandait.

-"Merci d'être venue, t'es sympa."

Elle semblait assez ébranlée. Il voyait comme ses yeux guettait son humeur ou sa douleur.
Elle s'en voulait. Comme tous les rescapés s'en veulent pour ceux qui ont soufferts. Sans que ça ne soit justifié, d'ailleurs.

-"Par contre ici c'est le CHU, c'est privé. Et vu la thune que ça coûte, on me rembourse le minima syndicale. Donc on a pas le câble (il montra la télévision éteinte) ou droit au super bar et les buffets de malades ! Je ne peux pas trop te recevoir au meilleur de mes capacités. 'Fin bon..."

Il lui montra la chaise pour s'assoir.
Il sentait qu'elle avait besoin de revenir sur ce qu'il s'était passé, mais lui n'allait pas lancer le sujet. A elle de le faire si elle se sentait prête.
En attendant, Sam avait sauté sur la chaise, prenant le signe pour lui. La langue pendante et les oreilles hautes, il attendait d'autres tours ou qu'on s'occupe de lui, l'œil vif et heureux d'être entouré de bonnes personnes.

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Evangéline De Sullustéhan
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C’est fou comme le simple contact de ses bras autour de tes épaules avait su avoir un incroyable effet apaisant. Tu détestes ça n’est-ce pas ? Cette angoisse qui écrase le cœur et torture l’esprit lorsqu’un proche ou une connaissance se voit en danger…Sans parler de la culpabilité. Tu es coutumière de cette émotion malsaine…La faute à la pureté de ton cœur ? Parce que tu veux sauver le monde entier, parce que personne ne devrait souffrir selon toi…Pas les bonnes âmes tout du moins. Combien de fois t’étais-tu maudite lorsqu’Angélique avait dû venir te sauver lors de tes toutes premières missions ? Tu n’évaluais pas toujours correctement le degré de dangerosité d’un démon et ton aînée avait plusieurs fois mis de côté ses plans pour venir t’aider à faire face au danger. Pas une fois elle ne t’avait blâmé ni même jeté un regard réprobateur… Pas même la fois où… Tout comme Nathan aujourd’hui, les choses avaient pris un tournant dangereux. Alors oui, là, entre ses bras tu as l’impression de pouvoir respirer à nouveau et cette liberté retrouvée s’accompagne bien vite d’un éclat de rire lorsque le policier exprime ouvertement son choc face à ton ventre.

Néanmoins ton étonnante surprise a su faire son effet. Nathan laisse sa langue maternelle se faire entendre et ça t’amuse de constater la différence qui existe lorsqu’il s’exprime de la sorte. Il t’attire à nouveau contre lui et tu goutes secrètement ce contact avant de te reculer, te nourrissant pleinement de cette expression sur son visage alors qu’il observe la fameuse bouteille. Tu aimes tant faire plaisir Evangéline… Peut-être même un peu trop parfois, t’oubliant si facilement dans le sourire des autres. Lorsque ton sauveur reporta son regard sur tes jambes pour faire allusion à quelques verres cachés, tu bats des cils plusieurs fois avant de rougir légèrement, lissant ta jupe sous l’embarras.

« Oh heu…non désolé… »

Fichtre… Tu aurais pourtant pu scotcher deux petits verres à shot sur le sommet de la bouteille avant de la glisser contre ton ventre ! D’autant plus que ce n’est pas ça qui manque dans l’Antre. Tu grimaces légèrement, te sermonnant intérieurement. Tu aurais dû y penser ! Franchement, Nathan sait reconnaître une bonne bouteille et toi, tu la lui amènes sans qu’il puisse y goûter ! Quelle frustration ! Tu te grondes intérieurement et te promets de faire plus attention aux détails la prochaine fois que tu voudras lui faire un cadeau mais le policier coupe court à ta flagellation sans le savoir en faisant preuve d’une touche d’humour tout en te détaillant ostensiblement. Un rire amusé s’envole à nouveau de ta gorge pour papillonner quelques instants dans la chambre d’hôpital. Tu n’y avais pas prêté attention mais en tant qu’agent de police, il avait dû effectivement avoir affaire à plus d’un contrebandier ! Surtout à Roanapur. Alors que toi, ange d’une blancheur immaculée, tu te laisses aller à ce rôle mensonger a quelque chose de franchement très drôle ! Peut-être est-ce pour cette raison que Dieu avait laissé cette femme enceinte passer sous ta fenêtre ? Il est dit que Dieu peut être implacable mais tu es persuadée qu’Elle sait apprécier les bonnes plaisanteries ! Il suffit de regarder ton teint de rose des sables pour s’en apercevoir.

-"Ainsi donc, je t'ai mise en cloque ? Intéressant ça ! Et maintenant tu viens me réclamer la pension alimentaire ? Ou alors tu essaies de me récupérer en me montrant que j'ai un fils ? En plus, traitreusement tu viens m'annoncer cela quand je suis à l'hôpital ! Je ne peux pas faire comme tous les vilains garçons et fuir, comme il se doit !"

Amusée par ce petit jeu, tu prends un air de femme bafouée.

« Je n’ai que faire de l’argent ! Notre fils a besoin d’un père et j’ai besoin d’un homme. Je n’ai trouvé que ce stratagème pour te voir revenir à la maison. Reviens moi ! »

Oh bien sûr tout ça n’était que pure comédie. Tu éprouves toujours tellement de tristesse lorsque tu entends ces histoires de femmes qui trafiquent leur moyen de contraception afin de tomber enceinte pour « emprisonner » l’homme qu’elles aiment… Ou pire, donne la vie uniquement pour obtenir de l’argent facilement. La vie est si précieuse…comment peut-on l’utiliser de la sorte ? Comment peut-on disposer d’un être innocent comme l’on dispose d’une assiette ou d’un verre ? Ce concept t’a toujours dépassé et terriblement peinée.

Quoi qu’il en soit la grimace de souffrance de Nathan pique ton cœur une nouvelle fois, ravivant le fantôme de ta culpabilité mais, comme s’il avait su lire dans tes pensées si tourmentées, il t’offre une forme d’hospitalité que Sam saisit au bond.

« Oh pardon mon grand ! Avec toutes ces émotions je manque à tous mes principes ! »

Il est vrai que pour la toute première fois, tu n’avais pas eu de pensée ou de regard pour le fidèle compagnon à quatre pattes ce qui secoue un peu ton cœur trop délicat. Là encore, tu t’en veux. Décidément tu es une parfaite candidate pour l’église catholique… Tu t’empresses d’enlacer le canidé qui, perché sur sa chaise, se redresse sur ses pattes arrière pour venir poser ses pattes avant sur tes épaules et te gratifier d’une franche lampée que tu accueilles en riant. Tes doigts se mettent à fourrager dans le pelage de son encolure.

« Doucement loulou ! Je ne crois pas que lécher la crème qui est posée sur ma peau soit très bon pour ton petit ventre. »

Tu embrasses le bout de sa truffe et l’animal descend alors de la chaise non sans une petite éternuée en passant. Tu rapproches l’assise du bord du lit de Nathan et, pressant ta jupe contre l’arrière de tes cuisses, tu t’installes avec une grâce naturelle tout en croisant tes fines jambes. Ton sourire si doux se fane doucement, comme une fleur privée d’eau et les sombres souvenirs de ton cauchemar reviennent sournoisement te hanter. Tes iris d’argent atterrissent lourdement sur le carrelage de la chambre et tes mains installées sur tes cuisses se mettent à agripper nerveusement le tissu dentelle de ton vêtement.

« Je…je te demande pardon Nathan. »

Tu t’en veux tellement… Tes mains resserrent leur emprise.

« Je n’aurais jamais dû t’appeler. J’aurais dû me débrouiller seule. A cause de moi tu aurais pu… »

Ta voix s’étrangle, écrasée par la main glacée de la culpabilité qui jubile, arborant fièrement son collier de tristesse. Tes paupières s’abaissent, cherchant à chasser l’horrible image de Nathan éventré mais cette dernière paraît comme gravée au fer rouge dans ta mémoire, te narguant sous tes paupières. Tu aimerais être honnête avec lui pour qu’il puisse comprendre ta culpabilité, lui dire que dès l’instant où tu aurais retrouvé tes facultés, tu aurais pu prendre contact avec Amenadiel et Angélique et.. Et quoi Eva’ ? Si tenté que Gregorio t’aurait laissé redevenir « clean » comment aurais-tu pu donner la moindre information à tes amis ? Tu le connaissais, tu sais à quel point il ne laissait jamais rien au hasard et il ne t’aurais pas laissé apercevoir la moindre petite chose qui aurait pu t’aiguiller sur l’endroit où tu te serais trouvée. Et combien de temps ta torture aurait-elle durée ? Pendant combien de temps se serait-il amusé avec toi ? Aurait-il ne serait-ce que pu étancher sa soif avide à ton encontre ? Sa folie aurait-elle eu des limites ? Et ton esprit, Evangéline ? En aurait-il eu ? La culpabilité est si aisée… Si seulement tu pouvais voir les choses telle qu’elles sont… Mais il t’est bien plus facile de te flageller plutôt que de réaliser que cette fois, tu avais vraiment besoin de son aide.

Ton regard rencontre les prunelles sombres de Sam qui vient poser son museau sur tes jambes en douce tentative de réconfort. L’une de tes mains vient alors se poser sur le sommet de sa tête que tu gratifies de quelques caresses.

« J’ai failli faire de toi un orphelin…A toi aussi, je demande pardon. »

Te voir ainsi briserait le cœur de n’importe qui pourtant tu ne cherches nullement à te donner en spectacle ou à attirer la pitié. Tu es sincère. Authentique. Désespérément toi. Un cœur si rempli d’amour qu’il en vient à déborder. Tu sens une montée de larmes venir brouiller ta vision mais tu inspires profondément afin de t’accrocher au peu de contenance qu’il te reste. Doucement, tu te remémores ton entrainement de ce matin et tu puises dans la colère que tu ressentais afin que la main glacée de la culpabilité relâche un peu son emprise et te permette de respirer un peu plus. Tu redresses alors le visage et offres à Nathan un sourire triste.

« Je te promets de ne plus être un poids. »

Tu aimerais pouvoir promettre de ne plus le mettre en danger…Mais le fait est que tu ne peux pas. Le simple fait de le côtoyer peut faire de lui une cible attrayante pour tout être démoniaque qui souhaite te faire du mal. Tu ne peux pas non plus promettre de ne plus lui attirer de problèmes… Mais au moins, dorénavant, tu te battras seule.

« J’ose espérer ne pas avoir…interrompu quelque chose d’important ce soir là… ? »

Tentative maladroite d’alléger l’atmosphère mais tu n’as pas très envie que Nathan s’arrête sur ton désarroi. Tu viens de promettre de ne plus être un poids alors ce n’est pas pour qu’il doive te consoler quelques secondes après cette promesse.

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Il tripotait la bouteille d'alcool entre ses doigts, se demandant bien comment il allait faire pour pouvoir taper dedans.
Tant pis, sans verres il allait devoir boire au goulot au culot comme un sagouin.
En soit ça ne le dérangeait pas du tout, il le faisait bien seul chez lui. Mais le visage angoissé de la serveuse bien intentionnée le faisait rigoler un peu.
La pauvre... Elle s'en voulait vraiment pour rien.


Détresse vite balayée par son ton assurée lorsqu'elle joue la jeune mère en quête d'assistance du père.

« Je n’ai que faire de l’argent ! Notre fils a besoin d’un père et j’ai besoin d’un homme. Je n’ai trouvé que ce stratagème pour te voir revenir à la maison. Reviens moi ! »

Nathan a la sensation qu'une enclume vient d'écraser son cœur dans sa poitrine.
Des débris volent en tout sens, le sang gicle alors qu'un assommement fugace l'étreint. Il est comme broyé, l'esprit chamboulé. Ses yeux percent le vide.

'Notre fils'.

Un coup de tonnerre avait court-circuité son cerveau un instant.
Un jour aurait-il l'occasion d'entendre ces mots magiques ? 'Notre fils'.
Sa confiance détruite du genre féminin, son manque de temps pour s'occuper d'une famille, sa situation précaire et finie dans le temps à Roanapur, tout cela se conjuguait pour tuer dans l'œuf quelque projet que ça soit. Et pour longtemps.
Alors certes, il adorait les gosses de Josh' qui l'appelaient 'tonton'. Certes les gamins avaient facilement tendance à l'apprécier, et partager des blagues avec lui quand il venait manger un bout. Il dégageait une espèce d'aura qui semblait le faire automatiquement apprécier des lardons qui gravitaient autour de lui.
... Mais bon, c'était pas son gosse, quoi.

Oh et puis merde !
Nathan s'échina à ôter le sceau qui maintenait le bouchon en place et vira le bouchon qui retenait le breuvage.
Sans trop vraiment penser à son geste, il porta le goulot à ses lèvres et partit en arrière contre le gros coussin dans son dos. Une gorgée, deux gorgées, trois gorgées !
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Voilà qui redonnait du baume au coeur !

... Et une crampe à l'estomac...
Il referma la belle bouteille dans une grimace. Ses entrailles fraichement recousues ne semblaient pas apprécier que de l'alcool chuinte dans les parages. Houlà là ça lançait !
GAD DAMNIT IT HURT SO BAD !!


Mais la chaleur de l'alcool accompagnée de ce léger flottement viendraient vite le réconforter et chasser comme par magie les oiseaux de mauvais augure qui obstruaient le soleil qu'il s'efforçait de faire briller dans sa tête.

« Je…je te demande pardon Nathan. Je n’aurais jamais dû t’appeler. J’aurais dû me débrouiller seule. A cause de moi tu aurais pu… »

Il la regarda pratiquer de la ronron thérapie avec Sam. Elle le papouille à l'envie.

« J’ai failli faire de toi un orphelin…A toi aussi, je demande pardon. »

Le flic reste silencieux, observant le scène ne sachant vraiment que dire. Au moins ça sort, c'est bien. Mais bon, lui la verve, c'pas vraiment son truc. La verge à la rigueur, mais là n'est ni la question, ni le lieu, ni le moment.
Quoi que. On peut faire ça en tout lieu et en tout instant. Hé hé. Si c'est bien fait, ça peut TOUJOURS être le moment.

Evangéline revint accrocher ses billes dans les yeux de Nathan.

« Je te promets de ne plus être un poids. »

Bon, non mais là il sentait la moutarde lui monter au nez !
Qu'est-ce que c'était que ces histoires encore de poids ! Et qu'elle poids ? Fine comme elle était elle ne devait pas dépasser les 65 kilos à la sortie du bain ! Ce genre de poids il s'en servait pour s'entrainer. Squats, soulevés de terre, développés couchés, il pouvait faire tout cela avec une Evangéline.

Et ce qui ne tue pas rend plus fort. Alors c'était quoi son problème ?
Sûrement le même sentiment qui l'étreignait lorsqu'un collègue  était blessé, qu'il fusse en cause, ou non. Mais entre membres de l'escouade on ne s'excusait pas. On était présent pendant la convalescence, on payait un coup à boire, on prenait soin de la famille du blessé, et on se charriait sur l'état abominable du touché.
Mais on ne s'excusait pas enfin !

« J’ose espérer ne pas avoir…interrompu quelque chose d’important ce soir là… ? »

Ah nan mais elle ne va pas changer de sujet comme ça la poids plume là !

Nathan flanqua sous le nez de la mère fictive la bouteille d'alcool. Il lui jetait ce regard d'aigle qui stipule que tu n'as pas le choix d'obtempérer.
Cette face de hibou aux coins des lèvres qui s'effondrent comme un fer à cheval vers le bas.

-" Taratata ! Si si, j'ai posé un lapin à une zouze ! Mais c'est pas la question ! Elle était grave bonne en plus ! Mais c'est pas la question. J'lui ai piqué son cheval en plus pour venir ! Et c'est pas la question, arrête d'esquiver, gad damnit !"

L'homme reprit son souffle que d'avoir balancé tout ça d'une traite.
Posant sa grosse paluche sur la nuque de la serveuse pas bien à l'aise, il l'observa de son œil unique d'un air sérieux, malgré l'énormité qu'il venait de balancer à propos de son arrivée hippo épique.

-"Ecoute... Je sais que t'es une civile pas habituée à la violence et aux trucs militaires. Mais de un, c'est mon devoir de voler à l'aide des gens dans le besoin. Des gens comme toi privés des ailes  de la justice dont je suis doté. De deux, on s'en fiche que j'ai un deuxième trou de balle ! Maintenant je vais être super sexy avec une belle cicatrice sur les abdos. T'imagine à la plage comment je vais être beau ? Arrête de dire que t'es un poids. Tu pèses rien du tout. 'Fin si, quand tu m'invites à manger et que tu me fais un super miam, je reviens en ayant du poids. Mais moi, ça me va, tu sais ?"

Il serra un peu plus sa poigne sur la nuque avant d'ébouriffer les cheveux interminables et immaculés de la jeune femme.

-"T'en veux pas va, Eva. J'évalue bien quand je dois évacuer Eva' ou m'évanouir. Et comme tu es la mère de mon fils il faut que tu me regardes avec des yeux brillants d'admiration, pas avec des larmes ! Dans les films il y a le soleil couchant et ils s'embrassent parce qu'ils sont sains et sauf. Et c'est ça le principal, pas vrai ?"

Il lui fit une œillade de son seul œil valide.
A faire le pitre il espérait qu'elle chasse son air déprimé déprimant. Elle espérait devenir plus forte, c'était tout à fait pour lui plaire.

-"Après bon, j'm'en fous, j'ai échangé une baise contre le sauvetage d'une vie. Moi je trouve que j'y gagne. Et toi alors ? Avec le patron de l'Antre, là ? Comment ça avance ? Ou alors t'es plus branchée sur le mec, là qui fait tout le temps la gueule ?"

Nathan tendit le petit doigt de son poing, dans ce geste qui évoque l'intérêt de type sexuel.
Il prit son air intéressé avec le sourire de l'homme heureux de parler de fesses.

En fait il s'attendait un peu à ce qu'elle ai une réaction comme dans les mangas. Qu'elle rosisse et qu'elle admette d'un air gênée qu'elle n'avait jamais pensé à tout ça et que c'était inconvenant de demander ça à une femme, et puis en plus YAMATE KUDASAI !!!

Evangéline semblait un peu hors du temps et des basses questions et besoins terriens.
Il ne l'imaginait pas du tout ressentir le besoin de se rapprocher d'un mâle ! Même si ceux-ci devaient pleuvoir autour d'elle, se battant pour son regard clair, qui ne voyait pourtant en eux que des amis, sans intérêt supérieur.
Mais bon tant qu'à faire, autant qu'elle soit entourée des plus gros gorilles qu'elle puisse trouver. Pour ne pas qu'il arrive des soirées comme ça où elle se face cueillir à la sortie du boulot...

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Evangéline De Sullustéhan
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Est-ce que tu l’as vue, Evangéline ? Cette ombre si fugace, si rapide venir pourtant voiler ses prunelles comme si quelque chose…quelque chose s’était cassé ? N’avait-il pas plongé volontairement dans cette plaisanterie de paternité il y a quelques secondes ? Alors pourquoi ce… Cette lueur de douleur au fond du regard ? Aurais-tu malgré toi touché à un sujet sensible ? Bien joué Eva. Sa réaction suivante n’est pas pour défaire tes suppositions puisqu’il s’acharne à ouvrir la bouteille précédemment offerte afin d’en descendre une longue…multiples gorgées. Tu n’es pas certaine que ce soit une bonne idée après pareille blessure mais tu ne pipes mot et le laisse simplement agir. Il a bien le droit de faire ce qui lui chante après tous ces événements non ? Alors tu t’enrobes dans ton discours culpabilisant, l’émotion commençant à prendre le pas sur tout le reste mais au moment où tu commençais à te perdre dans tes propres tourments, Nathan s’impose à sa manière et agitant sous ton museau la bouteille que tu as amenée, te gratifiant d’un regard qui ne nécessite aucune parole. Un sourire un peu gêné vient s’emparer de tes lèvres avant que ta main fine ne vienne agripper le goulot pour ensuite le porter à tes lèvres. Curieusement tu penses que ça pourrait te faire du bien. Tu arques le visage en arrière et avales une… gorgée étonnamment longue ! Il est vrai que tu ne bois pas souvent et il s’avère que tu ne fais pas du tout partie de ces personnes qui peuvent accumuler les litres et parvenir à marcher droit malgré cela mais… Cela ne t’empêche pas d’avoir « la levée de coude facile ». Tu grimaces un peu lorsque tu lui rends sa boisson mais la chaleur qui vient lécher ta gorge et s’épanouir dans ton buste suffit à faire redescendre la pression. Tu ne penses pas que l’alcool soit un remède à quoi que ce soit mais parfois… ça fait simplement du bien d’engourdir un peu son cerveau, surtout lorsque l’on en possède un aussi dur envers soi-même que le tiens.

-" Taratata ! Si si, j'ai posé un lapin à une zouze ! Mais c'est pas la question ! Elle était grave bonne en plus ! Mais c'est pas la question. J'lui ai piqué son cheval en plus pour venir ! Et c'est pas la question, arrête d'esquiver, gad damnit !"

Oh tu as interrompu un rendez-vous… Un petit soupir choit de tes lippes face à cette information et puis… Vient-il de dire qu’il est arrivé à cheval ? Ton regard s’écarquille sous l’étonnement et tu ne peux contenir un rire amusé qui vient aussitôt achever de chasser l’humeur morose qui commençait à te consumer malgré toi. Nathan Dall sur un cheval ! Tu aurais tant aimé voir ça ! La version Roanapurienne du chevalier ! Cela doit valoir le détour.

Tout à coup une main ferme vient capturer ta nuque délicate et tu te retrouves ainsi prisonnière de son regard, prise dans une proximité nouvelle qui suffit à faire naître de légère rougeur sur le sommet de tes joues.

Oh Toute-Mère, se retrouver ainsi face à l’homme qui nous plaît c’est…

-"Ecoute... Je sais que t'es une civile pas habituée à la violence et aux trucs militaires. Mais de un, c'est mon devoir de voler à l'aide des gens dans le besoin. Des gens comme toi privés des ailes  de la justice dont je suis doté. De deux, on s'en fiche que j'ai un deuxième trou de balle ! Maintenant je vais être super sexy avec une belle cicatrice sur les abdos. T'imagine à la plage comment je vais être beau ? Arrête de dire que t'es un poids. Tu pèses rien du tout. 'Fin si, quand tu m'invites à manger et que tu me fais un super miam, je reviens en ayant du poids. Mais moi, ça me va, tu sais ?"

Instinctivement tu te mords la lèvre inférieure suite à ses premières phrases. Civile…Pas habituée à la violence…Privée des ailes de la justice… Oh s’il savait à quel point il a tort. Comment réagirait-il s’il apprenait que tu es un ange qui combat la noirceur en ce monde ? Que tu es loin de n’être qu’une serveuse fragile ? Te verrait-il comme une abomination ? Ou une sauveuse ? Tu ne saurais dire mais la première option te terrifie bien trop pour qu’un jour tu te laisses allé à lui confier ton secret. La simple perspective de l’imaginer avec un regard rempli de dégoût et d’horreur à ton égard suffit à te briser le cœur.

-"T'en veux pas va, Eva. J'évalue bien quand je dois évacuer Eva' ou m'évanouir. Et comme tu es la mère de mon fils il faut que tu me regardes avec des yeux brillants d'admiration, pas avec des larmes ! Dans les films il y a le soleil couchant et ils s'embrassent parce qu'ils sont sains et sauf. Et c'est ça le principal, pas vrai ?"

Oh…Heum…Evangéline ? ça va ? Mh c’est le « ils s’embrassent » qui t’a perdu n’est-ce pas ? Il faut dire que vu votre posture actuelle, il y a de quoi secouer ton palpitant bien trop sensible. Et si nous mettions la scène sur pause afin que tes pensées s’organisent un peu veux-tu ? Parfait. Tu te retrouves en face d’un homme que tu connais peu et qui a pourtant réussi, sans le vouloir, à se faire une place dans ton cœur. Cet homme, sans le vouloir encore une fois, te place dans une proximité très troublante afin de te rassurer et te déculpabiliser. Ce même homme qui joue sur une plaisanterie qui, toujours sans le vouloir, t’offre une opportunité d’échange de baiser. Maintenant la question qui se pose est la suivante : Que vas-tu faire ? Tu n’en as pas la moindre idée mh ? Peut-être que cette opportunité ne se représentera plus jamais ? Mais vu la franchise brute de Nathan, si tu lui plaisais réellement tu serais forcément au courant non ? Il n’y a pas eu la moindre touche de flirt entre vous depuis votre rencontre… Bon il faut dire que les conditions ne s’y prêtaient pas vraiment… Mais tout de même, tu vois davantage Nathan côtoyer des femmes sulfureuses et explosives. Tu es loin de cette trempe-là. Toi… Toi tu es le genre de femme qui réveillerait son homme le matin avec une douce odeur de gaufres faites maison tout en ayant revêtu ta plus belle nuisette. Tu es le genre de femme à se pointer sur son lieu de travailler uniquement pour lui amener un petit plat ou un grignotage et lui voler un baiser parce que tu penses à lui. Tu repartirais ensuite comme si de rien n’était afin de ne surtout pas t’imposer. Tu es le genre de femme à l’accueillir dans une ambiance tamisée vêtue des atours qu’il préfère uniquement pour lui faire perdre la tête. Tu es le soutient indéfectible. Tu es l’Amour inconditionnel. Tu es la sensualité amoureuse. Tu es… Tu es bien loin des femmes fatales mh ? Et vu le tempérament de Nathan…ça serait plus adapté que toi…

Mais et Si…

Le temps a repris son cours et Nathan a relâché son emprise sur ta nuque, reprenant la parole. Dans un état second, tu reportes tes prunelles sur son visage et bien que tes oreilles capturent les mots qui s’enroulent délicieusement de sa voix rauque, ta conscience n’en saisit par le sens. Parce que sans mot dire, sans avertissement, tu lèves tes dextres chaudes et douces pour venir capturer son faciès. Tes paupières s’abaissent sur tes perles d’argent et tu viens nouer tes lippes, véritables pétales rosés, aux siennes. Le baiser se veut doux et tendre, ta langue restant sagement installée à l’intérieur de son antre humide. Ça pétille sur tes lèvres et ça mordille ton cœur qui tambourine brutalement dans ton buste. Une chaleur fine s’invite, prenant possession de ton visage qui se pare d’une nuance carmin. Doucement, tu recules ton visage et le maintiens à quelques maigres centimètres du sien, murmurant d’une voix d’ange :

-Merci de m’avoir sauvée et je t’admire déjà pour ce que tu fais.

Comment pourrait-il en être autrement ? Comment ne pas avoir d’admiration pour un être humain qui tient bon dans la tourmente du bien contre le mal ? Qui refuse de faillir alors que les ténèbres peuvent paraître si alléchantes ? Rien que pour sa ténacité, ses choix de justice, tu ne peux qu’éprouver de l’admiration. Tu finis par rompre ce moment hors du temps en relâchant complètement son visage pour te remettre debout sur tes fines jambes. Le rouge n’a pas quitté ton visage tandis que tu te racles la gorge en passant nerveusement une main dans ta chevelure de neige. Si s’agissait d’un rendez-vous amoureux tu n’aurais absolument aucun mal à reprendre le fil de votre conversation, offrant d’autres notes de tendresse durant les échanges mais nous sommes très loin de ce contexte là aussi te voici noyée d’embarras bien que tu ne regrettes aucunement ton geste. Tu espères d’ailleurs avoir suffisamment savourer cet instant éphémère puisqu’il est peu probable que cela se reproduise…
Aussi tu tournes les talons et te diriges vers la petite salle de bain dans le but de remettre ton déguisement de fortune.

Il faut qu’on parle.

La soudaine irruption de la voix d’Amenadiel dans ta conscience te désarçonne fortement et tu t’engouffres immédiatement dans la salle d’eau afin de masquer ton trouble à Nathan. Que se passe-t-il ? Pourquoi Amenadiel se manifeste de la sorte ? Sa colère est presque palpable… Tu choisis de ne pas répondre immédiatement afin de ne pas éveiller les soupçons du policier quant à ton mutisme soudain et tu entreprends de remettre le coussin en guise de faux ventre.

-Oh et pour répondre à ta question, Maxence ne sera jamais rien d’autre que mon patron. Quant à Amenadiel… Il est beaucoup de choses pour moi… Mais pas mon amant.

Contrairement à ce que beaucoup pensent à Sullustéhan…

Il faut dire que si aucune union n’a jamais été programmée à la naissance à la Cité d’Argent, certains liens paraissent évidents…si évidents qu’ils en deviennent obligatoires. Beaucoup de vos semblables s’attendent à ce qu’un jour vous leur annonciez votre union. Votre lien est si particulier et dure depuis si longtemps…

Tu chasses ces pensées moroses d’un geste de la main et, une fois certaine que ton faux ventre est bien en place, tu ressors de la salle d’eau parée d’un adorable sourire.

-Je vais te laisser te rétablir. On se verra quand tu auras quitté l’hôpital !

Notons que les rougeurs n’ont pas complètement disparues… Tu gratifies Sam d’une dernière caresse sur la tête avant de te diriger vers la sortie et juste avant de franchir le seuil, tu reportes ton regard sur le convalescent et ajoute d’une voix de cristal :

-Fais attention à toi s’il te plaît.


Et tu fermes le battant de la porte sur ta silhouette. Tu restes figée quelques instants, reportant une main sur ta joue avant de laisser tes doigts couler vers tes lèvres. Tu n’arrives pas à croire ce que tu viens de faire… Et pourtant tu es fière de toi, fière d’avoir osé alors qu’absolument aucun signal de séduction n’avait été émis. Ce souvenir restera un merveilleux cadeau que tu pourras revivre à volonté dans ton esprit. Un petit moment à toi.

Il faut qu’on parle !

..Enfin… Du moins c’est ce que tu aimerais. A présent il est temps de rentrer visiblement.

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...
Il n'avait pas vu ça venir.
Il avait été trop proche d'elle, et elle en avait profité.

Lorsque les lèvres de la jeune femme étaient venues se poser sur les siennes, il avait ouvert un grand œil surpris. Un battement de cœur. Puis il avait reprit un air neutre. Nathan n'était jamais surpris, ça non.

En fait, il avait été si étonné par cet élan d'affection qu'il n'avait pas desserré la mâchoire, au début. Mais alors qu'elle se reculait, il avait simplement posé sa grosse paluche derrière la nuque d'Evangéline pour la retenir., encore un peu.
Il n'avait pas participé au baisé passionnément. Ni même avec affection. En fait il était trop décontenancé par ce qu'il se passait.
Ce qui ne l'empêchait pas de caresser ses longs cheveux de neige.

Il sentait quelque chose de chaud émaner de la femme qui par le simple contact de ses lèvres semblait vouloir transmettre tout son coeur et son amour, toute une passion douce mêlée de sentiments complexes. Il ne s'agissait pas d'un baiser torride et fougueux qui précède un rapport charnel.
Il ne s'agissait pas non plus d'un prémisse à une tentative d'amourette fugace.
Non. Non, il la sentait mûre dans un baiser chargé d'une affection débordante, mais contenue et filtrée par un respect inconditionnel.

Qu'est-ce qu'il se passait ?
Comment pouvait-elle transmettre tout cela ? Lui faire comprendre tout cela en une danse éphémère de leurs lèvres ?
Pourquoi avait-il l'impression que cela signifiait quelque chose qui le dépassait, alors que son expérience lui avait largement apprit qu'un baiser... N'était qu'un baiser, et souvent ne signifiait au final rien de bien établit ?
Pourquoi ces quelques secondes semblaient marquer un avant, et un après dans sa vie ?
Comme s'il était devant un choix à faire, et qui était crucial.

Son expérience le lui hurlait, et pourtant, factuellement, rien de si sérieux semblait se jouer dans cette chambre d'hôpital.
Un jour comme un autre... Qui portant devait être à n'en pas douter l'un des moments les plus importants de sa vie.
Tout dépendrait sans doute de choses qui seraient dites ou faites ici.

-Merci de m’avoir sauvée et je t’admire déjà pour ce que tu fais.

Elle l'observe quelques secondes avant de se reculer, rompant le charme.
Il est sur le cul, le Nathan. Comment en sont-ils arrivés là ? Lui le séducteur invétéré sait qu'il peut en arriver là. Mais là... Il ne l'a pas voulu enfin !
Elle a la face rouge comme une tomate la Eva'. Mais déjà elle se dirige vers la pièce de douche de la chambre. Elle lui tourne résolument le dos.
Nathan a un sourire fugace qui point sous sa barbe. Comment est-ce qu'on passe d'envois irréguliers de vidéos de chats, à un sauvetage violent, à un baiser sincère ?

Sans doute qu'elle est touchée par ce syndrome, lorsqu'on échappe à la mort et qu'on croit tomber amoureux de son sauveur ? Oui, ça devait bien être ça. Ou alors son charme ravageur aussi ! Peut-être qu'il avait branché son générateur à colombes sans s'en rendre compte ? Oh Gad Damn ! Maintenant il faisait tourner les têtes sans aucun contrôle ! Quel cruel cadeau des dieux que ce don exceptionnel !

Le policier vit Sam grimper d'un bond sur le lit et lui décocher un regard intense.

Oui, c'est bon, j'ai le droit de m'envoyer des fleurs ! C'est compris, j'arrête... Roooooh ! Si on ne peut plus rigoler...

Et le chien sauta au bas du lit pour trotter dans les jambes de la serveuse, après cette remontrance muette.

-Oh et pour répondre à ta question, Maxence ne sera jamais rien d’autre que mon patron. Quant à Amenadiel… Il est beaucoup de choses pour moi… Mais pas mon amant.

En fait Nathan ne savait pas bien pourquoi il avait orienté la question là-dessus. Sûrement pour changer de sujet. Mais pourquoi celui là alors ?
Vu la beauté d'Evangéline, l'homme se serait attendu à ressentir une certaine jalousie à ce qu'elle dise qu'elle datait l'un de se deux guguss. Cependant ce n'était ni l'un ni l'autre qui avaient le privilège d'avoir son regard admiratif, ou ses baisers.

... Non, c'était lui qui venait de leur voler tout ça.
Alors que tous deux ignoraient encore tellement l'un de l'autre.

-Je vais te laisser te rétablir. On se verra quand tu auras quitté l’hôpital !

Tiens elle avait à nouveau un gros ventre.
C'était pas pour la surprise ? Pourquoi est-ce qu'elle poursuivait cette image ? Peut-être qu'elle aimait bien son apparence de femme enceinte ?
Merde, elle voulait un bébé ?
Damn, elle allait vite en messages non-verbaux ! Déjà emballé qu'elle lui faisait comprendre la suite. NAMEHO !! Déjà qui a dit qu'il était prêt à s'engager ?

Et la voilà qui prend la direction de la sortie.

- Fais attention à toi s’il te plaît.

Et hop, elle disparaît aussitôt que la porte se referme.
Il l'a suivit du regard et n'a rien ajouté. En fait il ne sait que dire. Habituellement il a toujours des bêtises dans le sac à balancer. Il a toujours de quoi rebondir, mais elle lui a coupé le sifflet.
Sam revient vers son ami humain et se couche sur ses jambes.

Nathan lui gratte la tête, songeur.

- " T'inquiète pas mon pote, elle va revenir. On la reverra un jour. "

Mais putain, j'lui dit quoi après tout ça, moi ?

Sam laisse échapper un wourf étouffé.

-" Oui, oui, elle a mal visé, c'était toi qu'elle voulait galocher."

Le chien eu un air satisfait.

Même si Evangéline était partit, sa présence flottait encore dans la pièce, par son parfum, comme par le souvenir impérissable de ce qui venait de se passer.
Mais Nathan n'avait pas l'intention de suranalyser tout ceci. Il prendrait les choses comme elles viendraient.
Mais déjà, il était certain que ça venait en contrariété de sa relation avec MayLyn.
Nathan ne ressentait pas d'amour ou de sentiments profonds. Qui viennent d'elle, ou de lui, d'ailleurs. C'était un accord entre adultes pour palier à des manques.

Mais quoi qu'il s'agisse, Nathan avait des principes.
En soit, ça n'était pas le baisé d'Eva' qui lui donnait un cas de conscience. C'était tout ce qu'il avait perçu dedans.
Il devrait y réfléchir.
... Mais pas maintenant, ils passaient Steelers @ Ravens !
Nathan zappa avec entrain et chercha le score et le temps de jeu restant ! Super ! Il arrivait au milieu du premier quart temps !

ALLEZ PITTSBURGH !!!

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