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Primerose
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Elle déambulait sur le Lagoon Promenade avec cette nonchalance qu’elle affichait presque en tout temps. Le soleil était haut dans le ciel, réchauffant encore davantage cette atmosphère déjà particulièrement étouffante par cette période de canicule. Réajustant son chapeau sur sa tête rousse aux mèches bouclées, la belle avait évité le drame incontestable d’une bourrasque qui menaçait de lui retirer son précieux accessoire qui lui allait à ravir. Oh la brise était une bénédiction vu la chaleur accablante, mais il était hors de question qu’elle ne perde ce précieux serre-tête qui lui donnait un look incroyablement romantique. Réajustant sa lunette de soleil également, la beauté incendiaire reprit sa route, faisant virevolter d’un geste soigneusement calculé les pans de sa robe blanche fleurie aux épaules dénuées qui, avouons-le, lui donnait des airs de carte de mode en plein cat walk(oui bon... Primerose possédait un ego non négligeable, donc il était ESSENTIEL à sa survie qu’elle soit parfaitement mise en tout temps... même lorsqu’elle faisait des courses aussi banales que s’acheter un paquet de tampons...) [Tenue de Prime : ICI].

Mais où allait-elle comme ça, en plein jour, elle qui possédait un emploi du temps tout sauf noble? Les catins n’arpentaient-elles pas les ruelles au cœur de la nuit afin de mettre le grappin sur quelconques pigeons prêts à payer une coquette somme simplement par plaisir d’avoir l’opportunité de leurs ouvrir les cuisses? Certes... Mais elle n’était pas là pour faire usage de ses charmes sur un potentiel client. Le but de sa visite dans cet endroit pittoresque était tout autre. Si elle paraissait au-dessus de ses affaires, avec cet air détaché, Primerose était en fait nerveuse. La peur lui titillait les entrailles alors qu’elle se dirigeait vers cette coquette place, tout près de la plage où se trouvait une somptueuse fontaine entourée de bancs pour relaxer et de fleurs exotiques. Oh qui la connaissait un tant soit peu savait qu’elle n’était pas un exemple de courage : la fuite était toujours sa meilleure amie. Or, les menaces qu’elle avait reçues ces derniers temps laissaient entendre qu’un individu s’amusait à épier ses activités quotidiennes.

Des lettres écrites à l’ordinateur au ton laissant présager le pire avaient été laissées dans la minuscule boîte aux lettres de son appartement trop crade à son goût et ce simple état de fait était suffisant pour faire naître une crainte monumentale au sein de son petit corps anxieux. Cet appartement (bien que trop petit pour contenir toute la somptuosité de sa personne et de ses effets en plus d’être situé dans un quartier quasi misérable) était son refuge. Jamais elle n’y invitait personne et se faisait un point d’honneur à y tenir les clients à l’écart justement pour éviter au maximum les ennuis lorsqu’elle n’était pas on duty. Assurément, elle avait affaire à un stalker de qualité triple A, elle qui était d’ordinaire si prudente et vigilante lorsqu’elle déambulait dans les rues glauques de Roanapur.

Alors dans la crainte de représailles imminentes, elle avait décidé de faire ses propres recherches sur ce connard qui osaient l’intimider de la sorte. Ses soupçons premiers pesaient sur les Red Skulls. Ce gang de rue s’en prenait régulièrement à elle, eux qui avaient le quasi-monopole de la prostitution sur l’île. Or, Primerose avait toujours refusé de prendre proxénète, préférant garder la totalité de ses gains pour elle. Et des profits, elle en faisait beaucoup! Son rejet de toute forme de « protection » était mal vu depuis le jour 1 où elle avait mis les pieds dans la mégapole et ils n’avaient de cesse de lui rappeler à quel point elle avait BESOIN de leur bienveillance. Cela dit, rejeter la faute sur les Red Skulls d’emblée témoignait en elle seule de cette vision en tunnel qu’elle s’efforçait de ne pas conserver. Après tout, la belle prostituée avait plusieurs ennemis, dont certains clients mécontents de son attitude parfois acerbe... ou même les conjointes de ces derniers, lesquelles pouvaient avoir découvert le pot-aux-roses des infidélités de leurs maris.

Oh elle aurait pu faire appel à Cerbère aussi pour lui venir en aide. Le plus grand tueur sur gages de Roanapur et elle possédaient de bonnes relations (enfin... de chaudes relations occasionnelles, également!) et nous pouvions même les qualifier d’amis! Cela dit, elle préférait agir en finesse, cette fois, pour débusquer le malade mental qui s’amusait à lui faire peur. Une fois qu’elle aurait identifié l’identité du malfrat, LÀ elle solliciterait l’aide du chien infernal qui, de toute façon, allait prendre plaisir à lui briser les os, lui qui s’adonnait à ce genre de passe-temps pour se relaxer (enfin, surtout quand il recevait une coquette somme en échange).

Si la belle avait tenté par elle-même de dénicher l’identité de l’enfoiré, ses recherches n’avaient abouti à rien. C’est alors qu’est venue à ses oreilles l’existence de cette femme, qui, à priori, lui avait été chaudement recommandée par une copine qui soupçonnait moult infidélités de la part de sa petite amie. Terriblement satisfaite du service rendu, elle avait fourni à Primerose l’emplacement où Rivera pouvait être contactée sans trop de difficultés. De fil en aiguille, la belle prostituée incendiaire avait pu retrouver la trace de cette mystérieuse Rivera et les deux femmes avaient échangé autour d’un verre dans un bar peu fréquenté. Primerose avait aimé l’attitude la jeune femme, appréciant son air un peu farouche et détaché (tiens, ça lui faisait un peu penser à elle-même!). Les femmes de caractère pouvaient faire de grandes choses... Elle en était persuadée.

Et voilà qu’elle était maintenant sur la Lagoon Promenade pour y rencontrer Rivera pour la première fois depuis que Primerose l’eut engagée.

Continuant sa démarche nonchalante sur la place publique, la belle prostituée repéra aisément la silhouette de la jeune femme ciblée, installée près de la fontaine, un bouquin quelconque à la main. Lisait-elle réellement cet ouvrage ou faisait-elle semblant uniquement pour se donner un prétexte d’être présente en ces lieux? Dans tous les cas, Prime ne l’aborderait pas directement, consciente que le stalker en question était peut-être dans les parages.

Passant donc devant la jeune femme concentrée dans sa lecture (du moins, en apparence), Primerose laissa tomber accidentellement son rouge à lèvres carmin au sol, puis se penchant pour le récupérer dans un geste des plus banals. Le but de la manœuvre? Simplement signaler sa présence alors qu’elle allait s’installer sur l’un des bancs, beaucoup plus loin, près de magnifiques fleurs exotiques d’une couleur orangée chaleureuse. Une fois assise, elle croisant ses longues jambes, détaillant le vernis écarlate de ses orteils parfaitement manucurés, lesquels trônaient au travers de ces somptueuses sandales couleur nude.

Son téléphone portable sonna, tout bonnement. Elle savait que c’était Rivera. Elle porta l’appareil à son oreille, l’air détaché.

- Oui c’est moi. Fit-elle en souriant à un passant qui la salua aimablement. Je vous en prie, dites-moi que vous avez du nouveau. Une piste ou je ne sais quoi. Cette situation devient de plus en plus insupportable.

Sous ses lunettes fumées, les prunelles émeraude de l’aldagoon détaillaient les environs à la recherche de la moindre trace d’un type suspect (ou d’une femme, tiens, pour peu qu’elle le sache réellement!). Ça pouvait être n’importe quoi... N’importe... qui...

- Si vous avez un endroit sécuritaire pour que nous puissions nous rencontrer, je pourrais vous montrer les dernières lettres reçues, ajouta-t-elle doucement, d’un air de confidence comme si elle parlait à une amie. Il y avait même des photos de moi, prises sur A. Lincoln Avenue ou en train de discuter avec M. Elijah Carlisle. Oh et sans compter celle où on me voit, à la fenêtre, serviette sur la tête alors que je sors assurément d’une douche. J’ai l’impression que X me suit réellement partout. Une autre est composée de paroles de chanson... La vie en rose, plus précisément. Soit il s’agit d’une personne cultivant des sentiments non réciproques à mon égard, ou alors... peut-être une femme jalouse? Bref, j’aimerais bien vous remettre tout ça pour vous permettre d’analyser le tout par vous-mêmes...

Silence. Rivera réfléchissait? Jetant un regard en coin en direction de l’endroit où se trouvait la jeune femme. La rouquine eut la surprise de constater... qu’elle n’y était plus. Où... où était-elle?! Résistant à l’envie dévorante de jeter des regards frénétiques autour d’elle, la démone porta ses prunelles à l’écran tactile de son appareil portable. Elle était toujours en ligne avec la femme qu’elle avait engagée, plusieurs jours plus tôt.

- Vous êtes toujours là? Fit-elle de nouveau en collant l’appareil sur son oreille.

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Heather Rodriguez
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Les yeux de la jeune femme dansaient d'un caractère à l'autre sans en percevoir le moindre sens. Elle ne se souvenait pas même du titre. Elle aurait tout aussi pu être en présence d'un ouvrage en russe, ou tenir son livre à l'envers, qu'elle n'y aurait vu que du feu tant son esprit était tourné dans une autre direction que sa lecture.
En ce jour que trop ensoleillé à son goût, Heather se tenait assise sur le rebord de la fontaine de la place. Elle luttait contre elle-même pour ne pas laisser sa jambe croisée faire des petits soubresauts qui auraient pu trahir son anxiété. Vêtue d'un jean délavé, qui avait dû être noir jadis, et d'un haut des plus communs bordeaux, elle jurait avec l'ambiance estivale du lieu. On eu dit qu'un vampire fraîchement tirer de son sommeil s'offrait un bain de soleil en plein cœur de la ville. Sa pâleur n'était qu'exacerbée par le sombre de ses cheveux tressés pour l'occasion. On s'en fou, direz vous? Eh bien non... Car outre lui avoir prit un temps fou à faire, et lui avoir valut quelques crises de nerfs et floppés de jurons, cette coiffure des plus simpliste faisait partie de son attirail de filature, une sorte de prévision au déroulement de sa mission.
Ah oui, parce qu'elle était en mission... Si vous ne l'aviez pas compris.

Pour l'heure, Heather incarnait sa propre personne. C'était nécessaire. Elle avait déjà rencontré sa cliente, et au vu des éléments qu'elle lui avait donné, il semblait plus que probable que son stalker les ait vu ensemble. Il n'était pas si compliqué que ça, à qui est motivé, de trouver sa profession et même son identité. Mieux valait la jouer fine...
Quelles autres dispositions avait elle prit ? Ah oui, vous êtes de ce genre ? Du genre à vouloir connaître l'assassin au début du livre ? Eh bien non hein, nous pas, le suspens perdurera. Vous découvrirez tout ça bien assez tôt...
Quant au criminel dont il était question, il aurait bien été difficile à Heather de vous faire part de ses soupçons... C'était un tel micmac invraisemblable que les pistes restaient flous, malgré les preuves que lui avait apporté précédemment la malheureuse victime. La détective avait eu beau plancher, tout décortiquer, faire des recherches, demander conseils... Les lettres qu'avait laisser le voyeur à son cliente restaient un mystère. Soit avait on affaire à un professionnel de la dissimulation.... Soit à un parfait idiot dont on ne pouvait suivre la logique. Toujours était il que le style d'écriture n'avait pas permis de savoir à Heather ni ce qu'il voulait... Ni même s'il s'agissait en vérité d'un homme ou d'une femme... C'était terriblement frustrant pour elle.
Et puis, du côté des potentiels suspects... Il fallait s'avouer tout de même qu'on avait une liste aussi grande qu'un annuaire. De part ses "activités", Primerose était amenés à "côtoyer" beaucoup de personnes, de tout type et de tout horizon. Elle pouvait s'y être fait un admirateur dérangé... Ou une rivale... Ou un maître chanteur... Ou faire de l'ombre à d'autres fronts d'activité... Avoir froissé une épouse (... Ou un mari ? Eh merde, elle ne cesse de grandir cette liste)... La jeune femme lui avait même mentionné les Red Skulls.
Bref, vous l'aurez compris, c'était un merdier complet.

Bien qu'ayant le jugement très facile, Heather ne méprisait pas Primerose. La vie était dure, et tout le monde ne naissait pas logé à la même enseigne. Tout le monde n'avait pas un ange gardien pour veiller sur la droiture de son chemin. Et pour survivre, il fallait parfois se rabaisser à faire des choses innommables
Heather le comprenait. Elle même était passé par des étapes sombres et ignobles pour pouvoir s'en sortir. Et elle avait conscience que si elle était préservée de cette vie débauche aujourd'hui, elle ne le devait qu'à Marco.
Bon, ne vous emballez pas hein. Ce n'était pas non plus comme si elle compatissait, hein ! Non disons plutôt qu'elle... Euh... S'en foutait ?

Bref, il y avait de quoi la rendre nerveuse. Heather lui avait donné rendez vous pour faire le point... Mais en vérité, dans un pareil sac de nœud, à moins d'éléments nouveaux, il allait falloir changer de stratégie et entrer dans le feu de l'action. Elle ignorait encore pour l'heure de si elle allait mettre sa cliente dans la confidence... On verrait.
Bon ! Revenons en à nos moutons. Heather patientait donc, attendant de voir débarquer la jeune femme, en carburant invisiblement pour essayer de trouver du fond de sa mémoire le moindre petit élément susceptible des l'aider à accomplir l'objet de son contrat. Au hasard, elle tournait de temps en temps une page de son livre, pour entretenir l'illusion qu'elle était entrain de bouquiner tranquillement.
Un petit bruit sur les pavés, presque à ses pieds, la tira de son brainstorming intérieur. Elle releva discrètement les yeux de son ouvrage pour découvrir une élégante et coquette jeune femme se penchant pour ramasser ce qui devait être son rouge à lèvres. Bien malgré elle, Heather attarda un bref instant son regard sur elle. C'était sa cliente, il n'y avait nul doute là-dessus. Seulement, elle ne pouvait s'empêcher d'apprécier l'harmonie visuelle de sa silhouette dans cette robe fleurie. Tâchant de paraître détachée de tout cela, elle rebaissa lentement les yeux sur son ouvrage, comme si de rien n'était.
La traque était ouverte.
Heather patienta quelques minutes, puis sorti son téléphone portable de sa poche, feignant cette fois d'avoir reçu un message. Elle fourra son livre dans son sac en bandoulière (bien rempli, soit dit en passant) , et enfila ses oreillettes. Dans ses contacts, elle alla jusqu'à "Coeur", nom qu'elle avait attribué au numéro de Primerose. Pourquoi tant de précautions ? Allez savoir si le stalker ne se tenait pas juste à côté d'elle ! Si elle marquait "Primerose", vous ne pensez pas qu'elle serait légèrement cramée ?! Bon sang, comme dirait l'autre "Je ne suis pas débutante ! Je suis professionnelle : PRO-FES-SIO-NNELLE !".
La jeune femme décrocha assez rapidement, et discrètement, Heather coupa son micro. Primerose tâchait de garder un calme olympien, mais dans le fond de sa voix, on distinguait toute l'angoisse que cette situation lui infligeait. Heather ne parla pas, d'abord, pour feindre une fois encore qu'il ne s'agissait que pure coïncidence si ces deux femmes passaient un appel en même temps. En piste, l'artiste !

- Ah ! Enfin, mon Cœur ! Alors comment s'est passée ta réunion ?

Affichant un faux sourire d'amoureuse fraîchement frappée par la flèche de Cupidon, elle parlait assez fort, de manière quelque peu exagérée, pour jouer l'authenticité. Elle parlait même par dessus les paroles de sa cliente. Celle-ci ne pouvait pas l'entendre, et Heather demeurait très attentive à ce qu'elle disait. Ce petit texte qu'elle jouait, elle le connaissait plus ou moins par cœur. C'était le scénario type dans ce genre de situation.
Heather se leva et mima marcher distraitement durant sa conversation téléphonique. Alors que Primerose poursuivait son explication, Heather jouait de petits "Hum Hum", "Ah ?" et "Oh sérieusement ?!" pour noyer le poisson. Ses yeux se baladaient sur la foule à mesure qu'elle faisait le tour de la fontaine sur laquelle elle était assise un instant plus tôt. Allez savoir... Rappelons qu'il restait éventuel que le stalker soit si bête qu'il en devienne difficile à cerner... Alors peut être qu'elle dénicherait un gars louche, dans la populace, les yeux rivés sur l'élancée rousse qui s'était assise sur un banc, un peu plus loin.
" Bah évidemment, chérie... Et tu veux pas qu'il ai aussi une pancarte 'Coupable' accrochée au cou ? "
Alors qu'elle continuait sa petite mise en scène, la brune recueillait les nouveaux éléments de l'affaire avec un soulagement que tout relatif. Ils étaient en nombre, divers et variés, certes. Mais jusqu'ici, sa cliente lui avait montré bon nombre d'autres preuves qui n'avaient pour le coup mené à rien de bien concret.
Bon soyons franc... Heather redoutait quelque peu que ce bon Monsieur ou Madame X ne joue encore un peu plus avec leur nerf et ne finisse par vraiment la vexer... Et donc sérieusement la gaver... Et donc terriblement la chauffer... Et ça ! CA ! ... Bah c'était pas sympa...

En soit, tout se déroulait plus ou moins comme le pensait Heather, et tel qu'elle avait prévu les choses. Sa méthode restait valide, pas de rééquilibrage à faire pour l'heure. Mais il fallait continuer de tenir son rôle. D'un pas lent, distrait, elle fit mine de regarder l'heure sur son téléphone, et d'un minuscule glissement de doigt, réactiva son micro pour que la belle rouquine puisse en profiter.

- Okok, bon, mon Cœur ? Je suis vraiment désolée, mais mon rendez-vous est dans 5 minutes, je vais devoir y aller. Comment ça quel rendez-vous? Tu m'écoutes quand je te parle? Je vais me faire faire une manucure........ Ouais, pas de soucis........ Oui, tu me raconteras ce soir....... Okay ! Allez, bisous bisous mon Cœur !

Bärk... Répugnant...
Heather raccrocha, puis reprit d'une marche plus volontaire, non sans jeter un petit regard à sa cliente du coin de l'œil. Pourvu qu'elle ait compris... Et si elle était un peu maligne, elle attendrait quelques minutes avant de lui emboiter le pas.
La jeune femme longea la rue sur une bonne centaine de mètres, avant d'arriver devant un salon d'onglerie à la devanture chargée d'ornements de tout genre dans un style très asiatique. Parfait : il était chose bien compliquée d'espionner au travers la vitrine, du moins sans se faire caller par quelqu'un à l'intérieur.
La brune passa la porte et fut immédiatement accueillit par une femme qui collait parfaitement à la thématique de l'extérieur... Comme toutes les employées s'y trouvant. (Si ce n'est pas assez clair : que des typées asiatiques) Elle avait un accent à couper au couteau, et on devinait aisément qu'elle ne maitrisait pas du tout la langue française. Ce qui était parfait, mais pas un hasard.
Heather leva deux doigts pour accompagner ses paroles, de sorte à bien être comprise.

- Une manucure, 2 personnes. Mon amie va arriver.

Elle dû s'y reprendre à deux fois avant que la dame ne lui fasse un grand sourire et ne l'accompagne jusqu'à un siège dans le fond, depuis lequel on voyait fort bien la vitrine. Et ça, pour le coup, c'était heureux, mais un heureux hasard !

- Commencer ?
- Non non, attendre. Attendre amie. 2 personnes !


Par des signes de têtes énergiques, l'hôtesse lui signifia avoir compris, et s'éloigna pour reprendre sa place initiale vers l'entrée.
Il n'y avait pas masse de monde, c'était déjà ça. Et les clientes présentes étaient toutes en groupe, occupées à commérer de ci de là. Elles auraient mieux à faire que de se mêler de ce qui ne les regarde pas... Enfin, si, mais tant que ce n'était pas de ses affaires à elle, elle s'en foutait royalement !
Heather soupira en s'affalant dans le fond de son siège. Ce n'était pas son élément, ce salon... Mais bon, le travail c'est le travail hein !
Et en parlant de travail... Est-ce qu'elle allait quand même finir par se pointer, sa cliente ?!
Primerose
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Détaillant les environs de son regard verdoyant, la catin déglutit plus péniblement qu’elle aurait bien voulu l’admettre. Rivera n’était plus dans son champ de vision et aucune trace ne se laissait entendre à son passage. Seul indice de leur contact c’était ce silence à l’autre bout de la ligne malgré l’appel toujours en cours. Que se passait-il? Était-elle en difficulté? Un brin malaisée, Primerose se tortilla sur son banc, s’efforçant à recouvrir un air serein et calme. Fort heureusement pour elle, elle était excellente actrice, donc son moment de décomposition émotionnel fut de brève durée.

La voix de la femme qu’elle avait engagée pour cette enquête se fit enfin entendre à l’autre bout du fil et Prime ouvrit d’abord la bouche pour lui faire part de son incompréhension quant à ses propos à priori décousus. Cependant, elle comprit rapidement qu’il s’agissait d’une mise en scène destinée à brouiller les pistes, au cas où on écouterait leur conversation par des moyens détournés. Esquissant un magnifique sourire, la catin ne se fit pas prier pour jouer le jeu, réalisant alors qu’elle aurait dû faire preuve de la même prudence que la femme qu’elle embauchait en parlant en langage codé. La prochaine fois, elle fera gaffe.

- Hmmm-hmmm, fit-elle en portant son regard vers la fontaine plus loin. D’accord! Me voilà rassurée! Rendez-vous dans 5 minutes dans un salon de manucure, donc… Supposant que Rivera était toujours dans les parages, il était à supposer que ledit salon se trouvait dans un périmètre rapproché du parc. Ah, ça c’est une bonne nouvelle. Je vous remercie infiniment pour les informations. Rivera avait raccroché. Elle continuerait de bavasser comme une imbécile, seule, pendant une ou deux minutes encore, histoire de suivre le plan soupçonné de la jeune femme. Vous croyez que ça pourrait être lui? Hum… j’ai des doutes. À voir les textes écrits, la personne en question ne doit pas posséder un haut niveau de scolarité… Je sais, c’est un préjugé, mais c’est la première chose qui me vient en tête. Ok. Si vous le dites… Café Amandine? D’accord, j’y serai… Merci.

Ce café était situé sur A. Lincoln Avenue, soit assez loin de l’endroit où elle se trouvait. Peut-être que son discours ne tenait pas la route, mais elle n’avait pas forcément l’habitude de ce genre de situation! La démone tapota l’écran tactile de son téléphone portable et trouva rapidement – grâce à l’application Google Maps – la présence d’un salon de manucure tout près de l’endroit où elle se situait. C’était forcément le point de rendez-vous! Attendant encore une minute ou deux, la belle rangea son appareil mobile dans son sac à main, puis se redressa, l’air de rien.

Gardant en tête la trajectoire préalablement visionnée, la rouquine se remit donc en route, déambulant gracieusement à travers la population locale et réajustant sa lunette fumée sur son visage. Évidemment, ce que les gens ne pouvaient voir, c’était la façon dont ses prunelles scrutaient chaque passant avec une suspicion débordante. C’était fou, elle en devenait complètement paranoïaque (quoi que… c’était pas forcément nouveau, la connaissant)! Elle n’avait qu’une seule envie : que cette histoire ridicule prenne fin au plus vite!

S’engageant sur le trottoir, la beauté enflammée traversa la rue en quelques enjambées, puis se présenta enfin devant ce commerce qui transpirait le cliché esthétique : un salon de manucure tenu par des Asiatiques… À croire que c’était partout pareil! Elle se rappelait très bien cet endroit, à New York, que bon nombre de ses copines adoraient! Un salon exactement comme celui-ci avec le même type d’employées… Les temps changeaient, mais pas tant que ça, apparemment. Était-ce un brin de mélancolie qu’elle ressentait au fond de sa poitrine? Si l’Américaine d’origine se disait peu sensible, la vie s’amusait ouvertement à lui prouver le contraire ces derniers temps. Damn…

Elle poussa la porte devant elle, laquelle émit un tintement encore plus typique qu’initialement escompté. Pour couronner le tout, près du comptoir à l’entrée, se trouvait un petit chat doré dont la patte saluait la clientèle en un mouvement répétitif. Les maneki nekos étaient réputés pour porter chance et attirer l’argent au commerçant qui en faisait usage… Mais franchement, c’était d’un kitsch fou!

Abaissant sa lunette de fumée afin de mieux y voir, l’aldagoon esquissa un charmant sourire en direction de la femme exotique qui se présentait devant elle. À peine eut-elle le temps d’ouvrir la bouche pour échanger avec la dame asiatique qui s’adressait à elle dans un langage témoignant de toute l’étendue des limites de son français que la rousse repéra du mouvement depuis le fond de la salle. Non seulement Rivera l’y attendait, mais elle l’invitait allègrement à la rejoindre. Pour dire vrai, Primerose ne la connaissait que très peu… mais cet endroit était littéralement peu représentatif de l’image qu’elle se faisait de la détective privée.

- Si vous me dites que vous prévoyez une manucure rose pastel ornée de pétunias, j’en tomberai assurément en bas de ma chaise,
fit-elle avec un sourire en coin. N’empêche, il n’y a aucun jugement de ma part, si tel était votre choix. Je préfère concentrer mes énergies ailleurs.

La dame de la réception vint les rejoindre rapidement, les invitant à prendre place à deux stations, côte à côte, là où les employées les attendaient patiemment. Sans plus un mot, la catin prit place et retira son chapeau, faisant mentalement ses aurevoirs à sa manucure si parfaitement exécutée qu’elle avait elle-même effectuée il y a deux jours. Elle adorait ces reflets irisés… Bon, autant choisir autre chose, tant qu’à jouer la comédie. Tendant la main à l’employée devant elle, Primerose laissa la jeune femme faire sa besogne, ramenant elle-même son attention vers sa compagne aux probables origines hispaniques.

- Quelle bonne idée d’avoir choisi cet endroit, fit-elle en répondant au sourire que lui balançait la femme asiatique devant elle, laquelle ne comprenant assurément que très peu leurs propos. Pas que j’aime particulièrement fréquenter ce genre de salon, mais je comprends la stratégie déployée. Alors? Avez-vous déniché quelque chose? Lorsque le moment sera opportun, je vous remettrai les dernières enveloppes que j’ai reçues. Il y en a trois… Visiblement, notre ami commun est très insistant.

Peut-être sa paranoïa prenait-elle du galon, mais une silhouette masculine passa devant la grande baie vitrée du commerce. Il avait semblé à la prostituée que l’homme y avait jeté un regard à l’intérieur… Évidemment, cela ne voulait strictement rien dire : il pouvait s’agir que d’un réflexe découlant d’une curiosité débordante… Malgré tout, Primerose se tendit comme un arc, déglutissant de nervosité malgré elle. Et si c’étaient des Reds Skulls? Ces connards avaient toujours souhaité avoir main mise sur elle et Prime avait résisté à chaque tentative d’intimidation ou d’amadouement… jour après jour… Mais là… Ou pire encore… des enfants de Sullustéhan ayant eu vent de ses échanges charnels avec Kallatriel? Ces derniers avaient été vindicatifs à son égard lors de la dernière altercation avec Zekka Thyne, le démon notoire… Assurément, elle n’était à ce moment-là qu’un dommage collatéral appréciable, mais elle craignait toujours qu’on la prenne en grippe suffisamment pour attenter à sa vie. Après, les querelles divines étaient assurément hors de portée de Rivera, laquelle semblait profondément humaine… N’empêche, au moins connaître l’identité de son tortionnaire psychologique lui permettrait de prendre action pour cesser cette mascarade ridicule.

Sortant de sa bulle d’anxiété, la catin sembla reprendre contact avec la réalité alors que l’employée du salon de manucure entamait la ponce de ses ongles, retirant le magnifique vernis à ongles nacré que s’était auparavant appliqué la rouquine.

- À chaque jour qui passe, la liste des potentiels suspects s’allonge dans ma tête. Certains me semblent plus probables que d’autres, mais j’essaie de garder l’esprit ouvert. Selon moi, ce mystérieux observateur vient probablement du milieu de la rue. J’ai eu plusieurs démêlés par le passé avec certains individus… Mais je crains d’entretenir une vision en tunnel qui me pousserait à passer à côté du véritable fautif. Avez-vous eu des informations pertinentes? Peut-être des suppositions nous permettant d’écarter certains individus? Si au moins nous pouvions retirer quelques noms de la liste, ce serait déjà bien…

Elle serra la mâchoire sous l’irritation. Rien à voir avec le travail de Rivera, laquelle n’avait rien à se reprocher dans cette histoire, mais se sentir si impuissante la rendait presque malade.

- Pardon, je ne souhaite pas être insistante non plus. J’ai simplement hâte de laisser cette histoire derrière moi…

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