:: Roanapur :: A. Lincoln Street



 
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Iris
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Sunshine, lollipops and rainbows! [PV SAMAËL] | TERMINÉ Sans_t29


Commencer la journée avec un délicieux jus vert gorgé de saveurs et de vitamines, n’est-ce pas ce qu’il y a de mieux?! Franchement, Iris se le demandait! Et tant qu’à se dégoter ce délice liquide, elle avait accompagné le tout d’un délicieux chausson aux pommes croustillant à souhait! Ces pâtisseries sublimes ne rivalisaient en rien avec celles vendues au Café Amandine, mais Iris saurait les savourer malgré tout.

Le soleil était déjà très chaud, de si bon matin, mais Iris ne s’en plaindrait pas! Sa tenue reflétait la belle température avec cette petite robe soleil de couleur jaune, ce chapeau de paille, ces bijoux dorés scintillants et ces baskets d’un blanc immaculé. Sa longue chevelure rosée et détachée ondulait sur ses épaules frêles et la belle salua un commerçant qui balayait le parquet de son établissement. Tout sourire, elle poursuivit sa trajectoire, ayant décidé de faire un peu de shopping de si bon matin. Lunettes fumées au visage, elle faisait glisser son regard azuré tout autour, appréciant la beauté des ornements floraux et des envolées d’oiseaux (bon... c’étaient des pigeons, mais tout de même!).

Portant son gobelet de plastique à sa bouche rosée, l’ange sirota son breuvage vitaminé à travers sa paille, puis croqua dans son encas parfaitement feuilleté. Bon sang, c’était bon ce truc! La saveur des pommes et de la cannelle étaient très présentes et la pâte était sucrée juste comme il faut. Franchement, c’était réussi... Mais elle éviterait bien d’en faire part à Cassandra, laquelle s’indignerait que son employée déguste les sucreries de pâtisseries concurrentes!

Passant devant une imposante statue de chat doré à la patte dressée installée à l’avant de la façade d’un restaurant chinois, la belle stoppa nette sa progression. Dans l’allée, à flanc du bâtiment, se trouvaient quelques poubelles bien alignées, pour faire propre (ça change de d’habitude quoi!), puis elle avait cru voir une masse, jonchant le sol. Qu’est-ce que...? Interloquée, la rosette recula de quelques pas, puis étira son cou gracile pour jeter un œil curieux à l’endroit suspect. Non, elle n’avait pas halluciné... Il y avait un homme, là, affalé comme une loque humaine et... ronflant? Oh... Un clodo. Le pauvre sentait l’alcool à plein nez et semblait avoir dégobillé au sol, non loin de lui. Sa longue chevelure d’ébène était en bataille et son visage trop blême pour être en santé était barbouillé de noir... de la saleté? Franchement, il avait une mine affreuse.

Plissant le nez sous l’odeur, Iris décida qu’il était de son devoir de porter secours à cet itinérant qui, à priori, n’avait foutrement rien demandé. Mais bonne âme qu’elle était, Iris de Sullustéhan ne pouvait passer à côté de la misère humaine! Oh que non... c’était plus fort qu’elle!

- Monsieur? Fit-elle doucement en se rapprochant très prudemment, au cas où la réaction de ce dernier venait à être acerbe. Monsieur, vous allez bien? Ce n’est pas une bonne idée de rester ici... je connais bien Mme Zhang-Chen, elle n’apprécie pas que les gens sans domicile fixe viennent crécher près de son commerce... Monsieur? Vous m’entendez?

Du bout de son soulier immaculé, la jeune femme donna quelques petits coups sur la botte de l’ivrogne, histoire de lui signaler sa présence. Une fois... puis deux fois... puis... Oh, il grognait, il y avait de l’espoir!

Émergeant de ses limbes alcoolisés, le clodo laissa échapper un rot qui dura au moins deux Mississippi, puis cligna mollement des paupières. Ah bah voilà! Au moins, il était vivant! Hello, sunshine! Abaissant sa lunette fumée pour mieux voir, Iris planta ses prunelles azurées dans le regard confus de son vis-à-vis, puis esquissa un sourire aimable.

- Vaudrait mieux pour vous de quitter, parce que la propriétaire... Répéta-t-elle avant d’être interrompue.

Et voilà que la porte secondaire du restaurant chinois venait de s’ouvrir à la volée, faisant déguerpir au passage quelques chats de ruelles qui n’appréciaient en rien de voir leur quiétude du moment interrompue. Pestant en mandarin, un petit bout de femme à la stature délicate, mais à l’air sévère, venait d’apparaître, imposante chaudière de plastique blanc à la main.

- Bon matin, Mme Zhang-Chen! Déclara Iris de sa voix chantonnante, laquelle fut complètement ignorée par la tenancière des lieux. Vous seriez bien aimable si vous... Oh... Zut, trop tard!

Iris recula de quelques pas, évitant des éclaboussures de justesse. Une eau visiblement savonneuse fut balancée directement sur l’ivrogne qui, saisit par la fraîcheur du liquide, ne peut faire autrement que de se réveiller complètement. Mme Zhang-Chen incendiait le pauvre homme dans sa langue d’origine, laquelle était assurément incomprise autant d’Iris que de l’inconnu. De grands mouvements de bras furent sans équivoque quant à son envie de voir la loque humaine disparaître de sa vue. Puis la dame remarqua enfin la présence de la rosette... et changea brutalement d’attitude à son égard. Sourire au visage, elle salua la jeune femme chaleureusement, puis jeta un dernier regard noir à l’itinérant.

- D’accord, d’accord! Nous partons! Venez, je vous emmène à un refuge! Tut, tut, pas de protestation! Elle aida l’inconnu à se redresser complètement en lui prenant l’avant-bras, puis le guida à sa suite vers le trottoir. Tenez, vous avez mauvaise mine! Vous en avez davantage besoin que moi!

Elle lui tendit son gobelet de jus vert, puis remarqua enfin que le faciès de l’homme était couvert de vestiges de maquillage, lequel rappelait un peu ceux préconisés par le groupe Kiss, dans les 70’s. Étrange... Mais qui était-elle pour juger?

- Vous avez faim? Bon, je l’ai un peu entamé, mais je vous assure que je ne suis pas malade et c’est vraiment délicieux... Tout est parfaitement safe, je vous prie de me croire!

Elle lui tendit son chausson aux pommes dont une bouchée manquait à l’appel.

- Je m’appelle Iris! Et vous?

À constater la force des protestations de son vis-à-vis, la rosette se demanda pourquoi il refusait à ce point de se rendre à un refuge pour personnes itinérantes... Si son faciès aux airs presque juvéniles témoignait bien de cette interrogation évidente, elle se contenta de marcher au rythme de son nouveau compagnon, ne serait-ce que pour s’assurer qu’il ne s’effondre pas sous l’accablement causé par l’alcool.



Spoiler:

_________________
Sunshine, lollipops and rainbows! [PV SAMAËL] | TERMINÉ Sans_t14

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#ff6666

THÈME
Samaël Crowley
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« Sunshine, lollipops and rainbows! »



Une soirée bien arrosée? Sans doute, oui. Ce n’était pas qu’il dépensait tout son fric là dedans non plus. Il avait le chic de ne pas finir perdant dans ce genre de soirée en solitaire. Les bars étaient un endroit parfait pour profiter de la naïveté des gens. Il devait seulement ralentir un peu la cadence. Il n’avait plus l’habitude de ce genre de folie à chaque nuit. Oh, il comptait bien se calmer, mais faire du repérage demandait un certain type de sacrifice et… Finir sa soirée dans les poubelles du Lincoln Street faisait partie de ceux-là. Au moins, il avait rencontré plusieurs figures intéressantes, que ce soit de près ou de loin. Faire profil bas tout en restant dans un coin de l’esprit de certains était un talent naturel chez lui… À moins de monter sur une table et de montrer ses organes génitaux à toute l’assemblée. Bref, il y avait toutes sortes de manières de faire. Samaël avait la sienne. Hors de question d’avouer ouvertement qu’il cherchait depuis des années à noyer certains passages peu glorieux de sa vie, sans compter une peine qui ne devenait pas moins accablante avec le temps.

Il ne se sentait pas forcément bien, mais l’engourdissement général qu’il éprouvait dans tout son être était exactement ce dont il avait besoin. De plus en plus. Peut-être étais-ce parce qu'il réalisait qu’il ne ferait que ça jusqu’à sa mort. Qu’elle soit rapprochée ou non. « Live fast and die fast too ». Il ne devait pas se leurrer, à force de faire chier plus gros et plus fort que lui, ça finirait par mal tourner. D’ici là cependant, il ne comptait pas se priver. Pourquoi donc? La vie était belle… Pas vrai? Parfois, il fallait simplement se donner un petit coup de pouce pour le réaliser de nouveau…

Grognant sous quelques chocs ressentis au niveau d’un pied, Crowley revenait doucement à lui. Après tout, il était aussi vif qu’un furet… S'il crut quelques secondes être dans un lit, il réalisa bien vite à l’odeur et à la texture que ce n’était pas le cas. Laissant échapper un rot en se redressant en position assise non sans grogner un peu, il poussa ses cheveux ébène en bataille derrière ses oreilles.  Clignant des yeux, il était plus qu’évident qu’il chercher à se remémorer sa soirée, tout comme sa localisation. C’est une tâche trop claire dans le paysage sombre, tout comme la petite voix cristalline qui en émergea qui attira finalement son attention. S’il plissa les yeux pour mieux la détailler, tout comme pour mieux saisir les propos de ce qui semblait être une gamine, le marginal sursauta au bruit métallique d’une porte qui claquait férocement contre le brique du petit immeuble. Sam n’eut la chance que de tourner la tête vers le vacarme, plaquant ses mains sur ses oreilles et grimaçant, qu’il reçut, selon son observation personnelle, un foutu tsunami d’eau savonneuse.

-Arghhh!!

S’il tenta de se redresser sous le choc, l’homme tout de noir vétu tituba à reculons, puis s’écrasa de nouveau dans les sacs à ordures, faisant fuir au passage quelques rats. Cette japonaise était folle! Il comprenait ce dialecte, mais pas en cet instant précis. Du vrai charabia. Elle parlait bien trop vite pour son niveau et ses ponctuations étaient bien trop féroces pour qu’il ne comprenne où se trouvaient ses pauses! En gros, elle ne le voulait pas ici. Ça, n’importe qui pouvait le comprendre! La preuve, les chats avaient fui avant le terrible jet. En tout cas, sa porte arrière était d’une sécurité médiocre et il avait cru entrevoir une petite pièce. Parfait pour le blanchiment d’argent, pas vrai?

Il rota de nouveau, détournant la tête de la petite rosette qui lui tendait sans dégoût une petite main délicate dans le but de l’aider à se redresser. Affichant une moue un peu plus détendue, mais fronçant bien vite les sourcils en réalisant les propos de cette dernière, il tenta vite de créer une distance entre eux deux. Résultat? Le mur du bâtiment adjacent était là pour lui. Affichant un sourire et gloussant, il baissa légèrement la tête, puis leva son index lequel il secoua allègrement de gauche à droite.

-Vous vous m-méprenez, mad-demoise… Il avisa le gobelet qui venait d'apparaître dans sa main droite. V-vous n’auriez pas une cigaaarette, à la place?...

Reniflant le contenu du verre en plastique et en choisissant de quitter cette ruelle humide, il tordait de sa main libre le textile qui lui collait à la peau. Avec la chaleur qu’il faisait, le tout devint rapidement… Désagréable. Au soleil? Il se contenta de grimacer dès que ce dernier frappa son visage. Il leva d’ailleurs un main pour protéger ses rétines bien trop sensibles… Pour agripper machinalement un chausson. -Je… Oh, de la p-pomme?

Il observa le chausson comme si c’était un cadeau des dieux et prit une bouchée sans hésiter. Il avait vraiment la dalle… Et soif aussi. Alors il prit quelques gorgées, sans réellement prendre le temps de goûter. Pour dire vrai, ce n’était pas mauvais, mais il n’était pas en état de réellement apprécier ce liquide verdâtre peu attirant. Somme toute, il prit le temps d’aviser son interlocutrice comme il se devait. Quel âge avait-elle? Pourquoi agissait-elle ainsi avec les étrangers?

-Mais!!!... J-je n’ai pas besoin de toute cette attention! Ça va! Merci, tu es vraiment gentille. Trop gentille. Un vrai petit ange seulement… Ce sont pas tous les hommes que tu trouveras dans les poubelles qui seront gentil… Allez moi je vais par là merci!… J-je… J-je te revo… Revo? Revaudrais ça!

Il soupira et roula les yeux en l’air, puis fit une révérence avant de se détourner de la fillette-soleil. Malheureusement pour lui, ce mouvement suscita le final vertige qui força son corps à se cabrer vers l’avant et faire sortir le peu qu’il venait d’avaler. Incluant un peu de calmar frit sur un lit d’alcool divers. Évidemment, Iris, la gentille Iris réaparut vite fait dans son champ de vision. La pauvre, évitait de ne pas mettre les pieds dans sa vomissure, tandis qu’elle venait se glisser sous l’un de ses bras pour l’aider à rester debout et à marcher de manière plus adéquate vers… Il ne savait où.

-Pas l-le centre cl-clodo… Hein? S-sinon je hurle et… Et tu v-va voir je peu crier s-super fort et aigue s-si on m’agresse. Et le c-centre clodo, c’est u-une agression. Okey madame sunshine?!... Au f-fait… Merci et dé-désolée pour ton jus vert-vomit. Il prit une gorgée et lui offrit un sourire. Je c-crois que c’est p-pas si mal. C’est de t-tourner qui…

Crowley arrêta net sa phrase, choisissant de s’étirer au mieux, écrasant un peu la tête de sa sauveuse au passage dans le but d’arriver à croquer de nouveau dans le délicieux chausson. Chose faite, il libéra la captive de son inconscience, puis se contenta de lui tendre le bout de chausson, qu’elle refusa.

-J-je t’assure que je ne suis pas malade. C’est p-pas parce-qu’on trouve des g-gens dans les p-pouuuubelles qu’ils sont malades. Puis la rage… C’est pour les petits mam… Mammifères. Moi je suis un gros mammifère. Comme toi. Il afficha de nouveau un sourire, puis haussa les épaules malgré leur étrange position, pour finir la viennoiserie en une seule et unique, géante bouchée. Putain qu’il f-fait chaud…

Il s’arrêta net, puis retira son veston ébène, qu’il se contenta de laisser tomber sur son passage. Évidemment, Iris, avec son grand cœur, stoppa leur avancée pour le laisser contre un petit arbre quelques secondes tout en lui sommant de ne pas bouger. Si Samaël se prêta carrément au jeu quelques secondes, tenant le feuillu comme si sa vie en dépendait, il observait la ville qui était éveillée depuis un moment déjà… Oh… Puis, une illumination. Il savait très bien ce dont il avait besoin pour dégriser et se sentir moins… Comme une merde ambulante! La plage! Il n’avait pas encore eu le temps d’y aller et, malgré le fait qu’il soit dépourvu de crème solaire (ce qui était le dernier de ses soucis depuis tout petit), Samael choisit de traverser l’intersection et de s’y rendre! Évidemment, quelques coups de klaxons furent prodigués à l’intention du fautif qui rata de peu, à deux reprises, de se faire happer par un véhicule. Derrière lui, une petite tête rose qui ramassait dès lors une ceinture, une bottine et une chemise tout en se confondant en excuses…

-On va aller se baigner!! S’exclama-t-il tout en chutant dans le sable moue et - trop - chaud. Rien de c-cassé!!! Il leva prestement le pouce en l’air à l’intention de la rosette qui venait d'apparaître à ses côtés, ses vêtements puants dans les bras. Faudra jeter ça. Non, non, non! Je ne r-remet pas ça!

Poussant un cri, le marginal se redressa et courut jusqu’à l’eau, non sans tituber et rater à pratiquement chacun de ses pas de s’écraser de nouveau sur le sol dorée. Ses pieds touchant enfin la source d’eau tant désirée, il jura cependant tout bas sous le contraste fulgurant entre la chaleur de sa peau et l’étendue azurée. Bien décidé dans son idée de faire trempette, Samael s’empressa de retirer son pantalon. Bien entendu, il était suffisamment conscient pour garder son caleçon. Chose faite et comme s’il craignait qu’Iris ne l’empêche d’aller plus loin dans sa quête de fraîcheur et de propreté sommaire, le voleur s’enfonça à travers les flots, puis entama son avancée. Rapidement, il dû combattre de ses bras les vagues qui lui semblaient déchaînés. Pourtant, en cet instant précis, il se sentait bien. Libéré. Depuis son arrivée en Roanapur, il n’avait pas eu la chance de profiter de la plage, alors qu’il avait toujours adoré ce genre d’endroit lorsqu’il était adolescent. Ce petit moment le ramenait loin derrière. Même si les problèmes avaient fait partie de son existence, il savait qu’avant, malgré tout, tout était plus léger. Profiter de ce que la nature avait à offrir était revigorant, surtout la vague salée qu’il venait de se prendre en pleine figure…

Une exclamation féminine résonna derrière lui, le forçant à se retourner non sans tousser généreusement. Levant un bras, il lui fit signe, tout sourire, de venir le rejoindre. Malheureusement pour lui, la petite ne semblait pas aussi légère qu’elle le prétendait ( Ah ha! ) et lui sommait… Ou plutôt semblait le supplier de revenir sur la berge.

- Juste si tu me p-promet un peu de la plage avec moi!

Cria-t-il à travers le bruits des vagues, choisissant la position de l’étoile de mer, afin de flotter et profiter de la vue du ciel. La nuit, ça devait être magnifique ici. Peut-être était-il possible d’y voir les étoiles sans se soucier des éclairages de la mégapole. Chose sûre, il regrettait malgré tout ses lunettes fumées, restées sur le comptoir de la cuisine, à son appartement. Au bout d’un court moment, la petite voix cristalline d’Iris qui semblait peut-être s’époumoner depuis un moment parvint à ses oreilles. Il fallait dire que de les avoir garder pratiquement tout ce temps sous l’eau en jouant à la « star » n’avait pas été des plus pratiques.

-Je comprends rien.

Marmonna-t-il pour lui-même. Se redressant dans l’eau, il choisit de se rapprocher du rivage afin de ne pas finir bêtement noyer. Au moins, le choc thermique qu’il avait subi avait eu de quoi le faire dégriser… Enfin le croyait-il. Ses pieds touchant de nouveau le sable fin, il choisit de laisser sa tête disparaître sous la surface aquatique, puis y resta un moment afin de frotter vigoureusement son visage et retirer les vestiges de son maquillage soigneusement détruit durant ses dernières péripéties. Après tout, bien que Samaël n’en avait rien à faire de ce que les autres pouvaient penser, il savait très bien que des fards mal appliqué sur un visage attiraient cent fois plus l’attention que quelque chose de parfaitement harmonisé. C’était un fait. Malheureux certes, mais c’était ainsi. De toute manière, il était bien trop affecté pour réellement se soucier que la petite ne voit ses traits réels. Si cela advenait à lui causer problème, il trouverait bien de quoi la faire taire… Gentiment.

Le retrait de ce « masque » avait un étrange petit côté libérateur. Il fallait avouer que la saleté qui s’y était assurément incrustée y était pour quelque chose. Somme toute, il choisit de sortir de l’eau, rejoignant Iris qui avait eu, visiblement, la gentillesse de bien rincer ses vêtements tandis qu’il faisait le pitre et ce, non sans craindre de le voir disparaître sous les flots. Il gloussa sous ses mignonnes inquiétudes, tout en s’installant à ses côtés. Ils avaient la chance de pouvoir profiter de l’ombre qu’un parasol prodiguait à une table de pique nique. Ce qui était totalement la bienvenue.

-Tu sais… Enfin je te tutoie… Pardonne-moi. Vous vous t’es p-présenté gentiment, vous me surveillez pour ne pas que j-je me blesse ou me noie… C’est tellement gentil. Il choisit de tordre ses cheveux, question de retirer le maximum d’eau, puis les plaça sommairement vers l’arrière. Esquissant un sourire franc, il s’inclina légèrement vers l’avant, effectuant alors une courte révérence, une main sur le cœur. Je m'appelle Samaël. À v-votre service la sauveuse de rebut, mais g-gardez ça pour vous.

Un peu trop incliné vers l’avant, le marginal perdit l’équilibre et s'écrase devant lui, dans le sable chaud. Prenant rapidement une position assise en se secouant pour retirer tous les grains de sable collé à sa peau encore humide, il grimaça.

-Je… Je pense que j’en ai d-dans la craque de fesse…


Tum, tum, tum…


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Iris
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Visiblement, le chausson aux pommes semblait faire son effet. Le pauvre homme y croqua à pleines dents, appréciant sans équivoque la saveur à la fois sucrée et acidulée qui s’en dégageait. En moins de temps qu’il n’en faut pour crier lapin, il jeta son dévolu sur la boisson verdâtre, laquelle, à priori, semblait moins figurer dans sa palette de goût. Oh well... Mieux valait ça que rien du tout, pas vrai? D’autant plus que ce jus vert allait au moins avoir l’avantage de le fournir en précieuses vitamines. S’il avait réellement soif, alors il ne ferait pas la fine bouche!

Et voilà que l’inconnu ayant de vagues airs de rebut humain s’exclamait avec intensité qu’il ne nécessitait aucune aide de sa part, prétendant à la volée qu’elle était beaucoup trop gentille. La comparaison sur son attitude bienveillante et l’idéologie humaine des anges la fit sourire intérieurement. Il n’était pas si loin de la réalité! S’en doutait-il même un peu? Probablement pas et c’était bien mieux ainsi!

À priori, le clodo semblait pressé de se débarrasser d’elle. Il la remercia pour son aide puis se détourna d’elle non sans effectuer une petite révérence maladroite qui trahissait fort bien la précarité de son équilibre. La preuve? Le simple mouvement fut suffisant pour le déstabiliser complètement, l’obligeant à se pencher vers l’avant pour vider le contenu de son estomac dans un gargouillis immonde. Okay... Visiblement, il ne se rendrait jamais à destination de manière sécuritaire sans aide. Sans attendre et n’écoutant que sa conscience beaucoup trop bonne, la rosette trotta jusqu’à l’ivrogne et glissa son bras autour de lui (pendant qu’il prenait appui sur elle, entourant ses frêles épaules de son bras) pour l’aider à marcher avec stabilité.

- C’est évident que vous n’avez pas besoin de mon aide! Déclara-t-elle avec sarcasme alors qu’elle l’incitait à marcher – lentement, mais surement – en direction du refuge dont elle avait préalablement fait mention. Vous êtes solide comme le roc, ma foi!

Petit jeu de jambes en prime pour éviter de piétiner dans la vomissure malodorante. Visiblement, il était saoul, mais pas dupe! Il avait vite compris les intentions de la jeune femme et Iris se mordit l’intérieur de la joue, sachant qu’elle allait volontairement lui mentir. Elle espérait qu’il ne lui en voudrait pas trop, mais c’était pour son bien, le pauvre! Le refuge lui donnerait accès à une douche, à de la nourriture et peut-être même un lit pour qu’il puisse récupérer, s’il avait de la chance.

- Mais non! Ne vous inquiétez pas! Pas le centre pour clodos comme vous dites... Mais je vais minimalement vous payer un café pour vous aider à dégriser et vous trouvez un endroit où vous serez en sécurité. Ça vous va?


En ce qui concernait le café, elle était sincère à ce niveau. Après... peut-être serait-il suffisamment ivre pour ne pas réaliser, dans l’immédiat, qu’il se dirigeait effectivement vers le refuge.

- Je n’en doute même pas! Ajouta-t-elle en gloussant alors que son nouveau copain la menaçait de hurler comme une fillette si elle osait abuser de sa confiance, prétendant sans la moindre gêne que ledit refuge représentait en soi une agression en bonne et due forme. Mais il n’y a pas de quoi... Vous avez plus besoin de cette nourriture que moi! Et je suis plutôt ravie de voir que vous appréciez mon jus, tout compte fait... À l’intérieur, il y a du kiwi, de l’ananas, du chou kale, un peu de jus d’orange, de la noix de c... Mais... aïe!

Elle s’interrompit brutalement, sentant son crâne être compressé entre l’avant-bras de l’homme et la tête de ce dernier alors qu’il tentait maladroitement de prendre une bouchée de chausson aux pommes, lequel trônait dans sa main. Visiblement, il n’avait même pas réalisé qu’il la mettait dans une situation inconfortable, à voir la manière dont il tendait la pâtisserie à l’ange rosée. Oh well... elle passerait outre, pour cette fois.

- Non merci, c’est gentil! Mangez, ça vous fera du bien! Bien évidemment, il prit la peine de préciser être en bonne santé dans le but de la convaincre, tout comme elle l’avait fait plus tôt. Iris gloussa. Ce n’était pas tant les maladies qui la rebutaient un peu davantage que l’haleine de vomi! Gros mammifère? Vous venez juste de me traiter de grosse, là, pas vrai? Son sourire en coin témoignait de son amusement. Elle se savait plutôt délicate, donc la maladresse verbale de son compagnon ne l’atteignait en rien.

Terminant son encas en une seule bouchée trop grosse pour réellement être appréciée (et écrasant de nouveau la tête d’Iris dans le processus), l’homme poussa finalement un soupir las, prétendant avoir terriblement chaud.

- Cette idée que vous avez eue de vous vêtir de la sorte, alors que nous sommes sur une île tropicale... Balança la rosette alors qu’elle relâchait sa poigne sur l’homme dont l’identité restait inconnue, lui permettant ainsi de retirer son manteau de cuir. Mais... vous allez laisser ça là?

Il venait de balancer son dû sur le trottoir, comme il l’aurait probablement fait chez lui. Ah bah oui, visiblement... Notant la présence d’un petit palmier non loin, Iris attira son compagnon jusqu’à ce dernier, lui permettant de s’y adosser et de profiter de l’ombre dont pouvait le gratifier le végétal solide.

- Okay, ne bougez pas, je vais récupérer votre veston, je reviens tout de suite! Fit-elle, les mains tendues pour lui sommer de rester tranquille le temps de son absence.

Sans plus attendre, elle tourna les talons et détalant parmi les passants, repérant rapidement le textile qui jonchait toujours la surface chaude du trottoir. Dans un mouvement fluide, elle se pencha, attrapa le vêtement, puis pivota sur elle-même dans le but évident de revenir sur ses pas... Et c’est alors qu’elle le vit, détala à travers la rue sans crier gare et poussant les automobilistes à klaxonner furieusement contre lui.

Sunshine, lollipops and rainbows! [PV SAMAËL] | TERMINÉ Giphy

Main sur la bouche alors qu’elle était estomaquée par tant d’audace et d’insouciance, Iris fut d’autant plus surprise de voir des morceaux de vêtements joncher le sol derrière le passage de l’inconnu, à l’instar d’un pigeon perdant ses plumes.

- Mais attendez!! Où allez-vous?!!

La plage... D’où elle était, elle pouvait bien voir l’étendue de sable blanc, de l’autre côté de la rue, surplombée par la mer d’azur. Ivre comme il était, il risquait de se noyer! Sans plus attendre, l’églantine se mit à courir comme si la vie de l’ivrogne en dépendait, s’engageant dans la rue à son tour et ramassant les divers effets personnels qui jonchaient le pavé.

- PARDON! EXCUSEZ-MOI! JE NE FAIS QUE PASSEEEEEEEEER!! Cria-t-elle à l’intention des automobilistes mécontents alors qu’elle passa près de se faire percuter à son tour. Assurément, les spectateurs ahuris pouvaient noter ses petits cris stridents, ultimes signes de sa peur actuelle.

Le frénétique qui continuait de détaler devant elle déclara en un cri qu’ils allaient se baigner, là, maintenant... Non!! C’était une mauvaise idée, dans son état, et... et il venait de s’affaler face contre terre, avalant assurément une bonne poignée de sable dans le processus. Toutefois, au grand dam de la rosette, cette maladresse momentanée ne fut pas suffisante pour le convaincre de calmer ses ardeurs. En deux temps, trois mouvements, il fut sur pied et continua sa course en prétendant n’avoir rien de cassé et levant le pouce en l’air à l’instar d’un like de Facebook.

- Vous ne pouvez pas vous balader à poi... Les jeter?! Mais avez-vous seulement d’autres vêtements?!

Visiblement, sa presque nudité était le cadet de ses soucis. Et voilà qu’il venait d’atteindre l’océan, passant près de s’affaler à plusieurs reprises dans ce laborieux processus. Et HOP, il retira son pantalon, obligeant Iris à plaquer une main sur ses yeux, ne serait-ce que par souci de pudeur. Le dude avait néanmoins eu la judicieuse idée de garder son caleçon et s’enfonça dans l’eau claire, combattant les vagues qui s’affalaient sur la plage pour mieux avancer. Oh bon sang, elle ne le sentait pas du tout! Dans l’état où il était, il n’était pas au meilleur de ses capacités!

- Mais revenez! Cria-t-elle, serrant toujours les vêtements malodorants dans ses bras. Vous êtes ivre, c’est dangereux!

Bon sang, allait-elle être obligée de le sortir de là de force? Elle n’avait pas envie de se mouiller, n’étant pas vêtue convenablement pour l’occasion... Jetant finalement les fringues sales directement sur le sable, Iris courut jusqu’à la limite de l’eau, faisant virevolter sur la plage ses godasses d’un blanc immaculé par de simples mouvements de jambes, puis s’enfonça jusqu’aux genoux lorsqu’elle vit l’ivrogne se faire surprendre par une vague en plein visage. Fort heureusement, il était suffisamment solide pour éviter bêtement de se faire engloutir et se contenta plutôt de l’inviter à le rejoindre, d’un bref geste de la main.

- Non! Je n’ai pas mon maillot! Oubliez ça. Je vous en prie, revenez vers la plage, d’accord? Vous pourrez toujours revenir ici dans de meilleures conditions! Ah? Seulement si elle promettait de passer un peu de temps sur la plage avec lui? Savait-il au moins qu’elle fréquentait les lieux très régulièrement? Comment le pouvait-il, ils venaient tout juste de se rencontrer. D’accord, je le promets!

L’avait-il entendu, lui qui avait la tête à moitié dans l’eau en faisant la position de la planche?

- Allez, revenez maintenant! Si vous voulez qu’on passe du temps ensemble, il va falloir s’installer sur la rive, parce que moi, je ne vais pas me baigner dans cette tenue! Dites, vous m’entendez??


Bon après, elle eut un peu la sensation de l’importuner, vu la façon dont il marmonnait en se redressant... Mais pour dire vrai, elle n’en avait un peu rien à foutre. Le garder en vie était primordial! Fort heureusement, l’ivrogne décida finalement de revenir sur ses pas, jusqu’à avoir pied. Déjà là, elle était plus rassurée. Profitant du moment présent, il se frotta vigoureusement la tête et le visage, soucieux de se récurer au mieux. Cette fois, Iris décida de lui laisser un peu d’intimité et revint sur ses pas, s’arrêtant à la hauteur du tas de fringues puant. Hum... Son grand altruisme lui dictait de nettoyer ces derniers de façon sommaire, alors que sa logique rétorquait qu’elle n’avait pas à faire une chose pareille. La logique avait raison... forcément... Pourtant, Iris était maintenant à genoux, détrempant le bas de sa jolie robe soleil alors qu’elle frottait vigoureusement le textile sous l’eau pour retirer la saleté, non sans une pointe de dégoût. Une fois le tout sommairement nettoyé, elle se redressa, puis s’approcha de l’aire de pique-nique, non loin de là. Elle se saisit de l’une des tables en bois, puis tira cette dernière hors du champ de protection du parasol et y étendit les fringues, à plat. Ça prendrait un petit moment à sécher et ce serait nettement plus efficace de suspendre le tout sur une corde, mais elle faisait avec les moyens du bord.

Réalisant finalement de son camarade était sorti des flots, la jeune femme alla s’installer près de lui, à l’ombre d’un autre parasol, un peu plus loin. Franchement, maintenant que son visage était débarbouillé, elle trouvait qu’il était doté un charme insoupçonné! Le maquillage grossier qu’il portait, plus tôt, le vieillissait épouvantablement, au point où elle avait cru qu’il était nettement plus âgé que la réalité. Or, il avait quoi? 30 ans, tout au plus?

Visiblement, il se sentait beaucoup mieux, étant davantage cohérent que plus tôt. Sourire franc aux lèvres, il lui fit savoir à quel point il appréciait l’attention de la jeune femme depuis tout à l’heure. Main sur le cœur, il fit une légère courbette et se présenta enfin : Samaël. Douce sonorité qui, étrangement, lui rappelait un peu les siens. Iris esquissa un sourire à son tour et hocha de la tête en guise de salutation.

- Enchantée, Samaël! Et oui, tu peux me tutoyer si tu le souhaites! Sauveuse de rebut? Voilà un drôle de titre! Mais ça me fait sincèrement plai... OH!! Ça va?!

Il venait de basculer vers l’avant, s’écrasant dans le sable comme une masse! Visiblement, il n’était pas TOTALEMENT dégrisé. Avant qu’Iris ne puisse l’aider à se relever, Samaël fut sur pieds... et laissa échapper une réplique qui eut ce chic de la surprendre. La rosette éclata de rire. Ah ouais! Directement dans la raie. Le confort, quoi!

- Ça te fera un joli souvenir de notre rencontre! Déclara-t-elle en gloussant. L’association sera automatique : Iris = sable dans les fesses. J’en suis honorée! Vraiment! Ça me fait chaud au cœur!

Elle affichait un sourire franc et totalement amusé. Cet ivrogne qu’elle avait repêché parmi les ordures semblait un peu différent, tout compte fait, de ce qu’elle avait initialement cru. Elle s’était attendue à un type plus mélancolique, plus abîmé par la vie, peut-être même aux prises avec des soucis de santé mentale, comme on en voit malheureusement si souvent. Mais dans ce cas-ci, elle avait la nette sensation qu’il s’agissait simplement d’un type qui avait cuvé un peu trop ou qui avait manqué de chance, tout simplement. Enfin, après, ce n’était pas dit qu’il ne souffrait pas de quelconque souci de santé mentale non plus... mais à première vue, ça n’était pas d’une évidence sans équivoque.

- Doooonc... Pour le refuge... c’est toujours non, pas vrai? Fit-elle en détaillant son compagnon qui, bien évidemment, s’opposa à nouveau à cette simple idée. Il possédait déjà un chez lui, alors le traîner là-bas était futile et inapproprié. Iris hocha de la tête, comprenant bien qu’elle n’avait pas affaire à un SDF, tout compte fait. Mais comment tu t’es retrouvé à dormir dans les poubelles de Madame Zhang-Chen? Trop ivre pour retrouver ton chez toi? C’est à la fois cocasse et un peu inquiétant, non? Puis elle étira ses jambes devant elle, enfonçant ses orteils dans le sable chaud. Enfin, à voir ton visage barbouillé de maquillage et à quel point tu semblais dans les vapes, ça dû être une sacrée fête!

Pour sa part, elle était beaucoup trop sage pour se défoncer à ce point. Certes, elle aimait faire la fiesta depuis qu’elle avait commencé à fréquenter certains établissements avec ses copines humaines, mais jamais au point de perdre la carte. Elle ne pouvait simplement pas se le permettre.

- Nan, je n’ai jamais consommé d’alcool au point de perdre la tête! Je suis sage, moi! Pour appuyer ses dires, la jeune femme papillonna des paupières, s’octroyant automatiquement des airs de Bambi. Perdre le contrôle à ce point me terrifie un peu, en fait. Il faut dire que Roanapur n’est pas réputée pour être très sécuritaire. J’ai toujours un peu la sensation que si je m’évade trop, j’en subirai certaines conséquences absolument non souhaitables.

Malheureusement, elle avait découvert malgré elle que les femmes devaient être terriblement prudentes lorsque la nuit était tombée, sous peine de flirter avec la possibilité de devenir une victime à tout moment. C’était d’une tristesse... Sans parler de ce victim shaming dont elle avait été témoin à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux...

- En tout cas, la prochaine fois, évite de tomber dans les vapes dans les ordures de Madame Zhang-Chen! Elle a vraiment un tempérament de tigresse lorsqu’elle se décide! Par contre, si tu souhaites dégriser plus rapidement, tu pourras toujours passer au Café Amandine! J’y travaille comme barista! Je suis une pro quand vient le temps de faire des chats en mousse pour orner les lattés ou cappuccinos! J’en suis plutôt fière!

Puis, ramenant son regard vers l’océan, Iris prit une grande inspiration, s’énergisant de l’air marin et de la chaleur qui émanait de la plage. Originellement, elle n’avait pas eu l’intention de traîner dans les parages aujourd’hui, mais franchement, ce n’était pas plus mal tout compte fait! Il y avait quelque chose de zen, de relaxant dans cet endroit.

- Si tu veux mon avis, la plage est assurément le plus bel endroit de tout Roanapur! J’adore y traîner et quand je peux, j’y fais mon yoga! La vie mondaine est parfois complètement et éreintante, alors que cet endroit... Je ne sais pas, elle me ramène aux sources, à l’essentiel, il faut croire. C’est bête, ce que je dis, ou pas?

Elle détailla les traits de son compagnon, réalisant qu’il était en fait plutôt beau gosse. Franchement, il devait faire tourner pas mal de têtes. Malgré son teint plutôt clair, ses longs cheveux noirs et ses prunelles sombres laissaient entendre à une nationalité plus exotique que le classique occidental. Elle ne savait dire laquelle, en contrepartie... Asiatique lointaine, maybe? Enfin, ses yeux légèrement en amandes n’étaient pas bridés, non plus... Sud-Américain? Difficile à dire.

- Tu as toujours vécu sur cette île ou tu es venu t’y établir par choix? Fit-elle tout bonnement. Quelle subtilité, quand même... C’était évident maintenant qu’elle était intriguée par lui! Personnellement, ça fait 2 ans que je vis ici! C’est la beauté du paysage et l’envie de changer d’environnement qui m’a attiré ici. Franchement, je ne regrette pas!

Bon, c’était une semi-vérité. Elle n’allait pas entrer dans davantage de détails, seulement, elle ne souhaitait tout simplement pas qu’il croie qu’elle jouait les fouineuses. Le vent augmenta un peu en intensité, obligeant la rosette à porter une main à son chapeau, histoire d’éviter que ce dernier ne soit bêtement propulsé loin de sa tête. Les vagues répondaient un peu plus à la brise, augmentant légèrement en intensité... Et c’est à ce moment précis qu’elle fut frappée par une réalisation soudaine :

- Oh zut! Mes souliers!!

Ses espadrilles blanches qu’elle avait balancées sur la plage, un peu plus tôt! La mer venait de les happer au passage, les attirant immanquablement loin du sable! Comme une fusée, l’ange fut sur pieds et courut vers l’eau avec détermination. Non, non, non, non!!! Tendant les mains vers une première godasse qui menaçait d’être attirée loin du rivage, Iris sentit finalement son chapeau de paille se faire souffler loin de sa chevelure églantine, la faisant couiner de désespoir. Ah génial!! Bon, une chose à la fois!! Elle se pencha vers l’avant, agrippant sa chaussure, puis sursauta alors qu’une vague la happait de plein fouet, profitant de son inattention dans le processus. SUPER!! La bouche ouverte de stupéfaction, les bras écartés du corps alors que son soulier détrempé traînait dans sa main droite, la jeune femme semblait au comble du désespoir. Bon bon bon... où était son deuxième soulier ? Là! Elle attrapa cette dernière de son autre main, puis revint vers le parasol de plus tôt, notant l’air amusé de son compatriote qui, désormais, portait SON chapeau sur sa tête.

- Ah ouais, ça t’amuse, pas vrai? Fit-elle avec une moue. Vas-y! Vas-y marres-toi! De toute façon, ce n’est pas moi qui vais me faire pincer un orteil par un crabe!

Elle fit un mouvement du menton vers les pieds de Samaël alors qu’un petit crustacé lui frôlait le pied, pinces levées.

- Bon et bien, tant qu’à devoir rester ici le temps de sécher, nous pourrions nous trouver un truc à nous mettre sous la dent, qu’en dis-tu? Il doit bien y a voir un marchand ambulant dans les environs? Ça arrive souvent, en général...

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Sunshine, lollipops and rainbows! [PV SAMAËL] | TERMINÉ Sans_t14

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Son rire était sincère et spontané. Comment lui en vouloir? Il gloussa lui-même, malgré le léger inconfort qu’il ressentait. Se redressant prudemment, il tapota ses fesses, espérant ainsi faire tomber le plus de sable possible, mais il devait se rendre à l’évidence : ce n’était pas très concluant et il était hors de question de « vivre avec ».

-En tout cas, enchanté m-mademoiselle Iris-au-cœur-d’ange! Je p-préfère quand même ça que « sable dans les fesses ». Ça reste plus… D’act-tualité et moins l-louche et non… Pas de refuge.

Elle était tenace, mais il l’était encore plus! Prenant un air grave tout en recommençant à tapoter ses fesses dans l’espoir de déloger les grains du diable au mieux, il écouta les propos de la rosette. Encore heureux, sa voix, douce et un peu cristalline, était plutôt agréable à l’oreille. Avec la migraine qui s’incrustait encore plus profondément dans son crâne malgré sa petite trempette dans l’eau salée, il aurait eu grand mal à supporter… Pratiquement n’importe qui d’autre!

-Inquiètant? Non… Pourquoi? T-tu as jamais fais la fête à t’entendre…

Pas la peine de préciser que son maquillage était plus sympa en temps normal et que c’était pour cette exacte raison qu’il avait choisi de retirer le tout… Si elle ne sortait pas le soir, c’était sans doute triste et dommage, mais mieux pour elle. Elle ne risquait pas de le croiser de sitôt, alors pourquoi précisé qu’il portait pratiquement toujours cet artifice noir et blanc qui demandait préparation et minucie? De toute manière, à qui avait-il envie de raconter ça? Sans doute pas à Iris, malgré tout le bon cœur dont-elle semblait faire preuve dans la vie.

-Parait-il. Son ton était plus sérieux cette fois, lorsqu’elle fit mention au fait qu’il n’était pas très sécuritaire de se balader en Roanapur lorsqu’on était pas en plein contrôle de ses moyens - et encore -. Samaël n'avait aucun mal à comprendre les non-dits qui s’étaient glissés entre les lignes. Pour le peu qu’il avait eu l’occasion de voir, être une femme était pratiquement une malédiction ici. Encore faudrait-il que je me rende à t-ton café… Et qu’il soit ouvert! Sinon promis, j’attendrais en boule devant la porte ou sinon, il y à surement des poubelles, là aussi! Il gloussa.

Comme si elle ressentait le besoin de justifier le fait que cette île misérable n’était pas que ça, Iris choisit de lui soulever une qualité - et sans doute la seule - soit, sa plage. En effet. C’était sans doute le seul endroit plutôt « naturel » où jusqu’à maintenant, il semblait effectivement bon de traîner. Il avait vu de la verdure plus loin, mais pour dire vrai, malgré le fait qu’il soit grand fan de la nature, les forêts denses de Roanapur ne l’inspiraient pas du tout.

-Han? B-bah non, pourquoi ce serait bête?...

Peut-être parce qu'elle s’avouait dans la classe des plus fortunés et que mine de rien, c’était un peu ingrat. Dans tous les cas, elle ne semblait pas aussi hautaine que la plupart des autres. La preuve, elle l’avait tout de même recueillie dans les rebus! Son questionnement ne trouva jamais de réelles réponses de la part de son interlocutrice, mais Crowley ne releva pas, se laissant plutôt surprendre par une question anodine. Même s’il n’était absolument pas à cours d’idée concernant son alibi, il failli lui répondre la vérité, tout bonnement et spontanément. Fort heureusement, dame nature fut aussi de son côté, puisqu’elle souffla une brise suffisamment féroce pour agiter l’eau saline devant eux. Ni une, ni deux, Iris détallait en s’exclamant. Si le marginal eut besoin de quelques secondes pour comprendre la « gravité » de la situation, il fut suffisament alerte pour s’élancer vers le chapeau de la jeune femme qui lui aussi s’était mis de la partie. À noter qu’il profita de se fait, pour tapoter encore ses fesses. Satisfait de l’issue de la situation en générale, il revint vers la table de pique-nique et s’installa sur le banc. Posant le jolie chapeau sur sa tête, il se laissa par la suite choir vers l’arrière, laissant ses coudes le soutenir.

-Mais non…. Mais non… Se contenta-t-il de répondre, arborant un sourire goguenard au visage. Il devait l’admettre : Iris était une brise de légèreté et apportait un peu de fraîcheur dans son esprit pourri par les années. S’il était sur le point d’ajouter quelque chose, cette dernière lui fit remarquer et ce, de justesse, la présence d’un crabe tout près de son pied. Poussant un petit cri aigu et choisissant de grimper sur la table pour plus de sécurité, il observa quelques secondes le petit animal qui ne faisait, au fond, que passé. Ça en à fallu de peu! Iris 2, Sam 0. Tu vas cessez d-de me sauver la vie aujourd’hui, dit? Il ricana, sincèrement amusé. Sinon, manger? J-j’ai pas du tout faim… Je t'es bouffé ton encas… En plus. Ceci expliquant cela, elle devait être affamée. Lui il avait toujours ce féroce mal de crâne trop présent et cette impression désagréable que son estomac était coincé au fond de sa gorge… Non. Rien ne l’inspirait, outre un bon petit remontant et il était plus qu’évident que cette jeune femme ne pourrait pas règler ce soucis. Autre, peut-être, avoir sur elle des acétaminophènes… Si j’avais un truc sur moi… Je t’aurais bien rembourser pour plus tôt, mais pour le moment… Si ce n’est pas trop demander et que tu as un truc pour mon crâne… Je prend volontier… Iris 3, Sam 1?... Si je vais chercher t-ton truc pour me faire pardonner.

Il laissa glisser un soupir en clignant des yeux. Pour dire vrai, le chapeau de la gamine était déjà bien contre le soleil, n’ayant pas ses lunettes fumées pour apaiser la luminosité. Somme toute, cela lui fit réaliser qu’il avait toujours l’objet sur sa tête. Sans attendre une seconde de plus, le voleur tendit le chapeau à sa compagne du moment, puis posa une main au-dessus de ses yeux pour mieux voir les environs, à la recherche d’un food truck.

-Ah bah tiens, là! Il y en à plein… Mmh… Chez tabari, ça sonne shish taouk! Sinon la crème de Lisa… C’est très louche comme nom de commerce…

Visiblement, la rosette aussi avait une bonne vue, peut-être même mieux que la sienne, puisqu’elle s’exclamait déjà savoir ce qu’elle désirait. À travers une soudaine tempête de mots, il comprit trois choses : elle avait des comprimés d’anti-douleurs, elle insistait pour qu’il mange et boive un truc sous son invitation… Et la nourriture l’excitait sans doute plus que le commun des mortels. Déjà sur ses pieds nues et traînant ses souliers, elle lui proposait, tout compte fait, de garder le chapeau encore un peu, puis de sa main libre, lui tendait une bouteille de comprimés.

-C’est une sauveuse, mesdames et m-monsieurs!!! S’exclamait-il en la suivant tel un petit chien (ou un junkie ayant fortement besoin de sa dose, allez savoir). Agrippant la bouteille sans prendre la peine de réellement en connaître son contenu, il ouvrit le bouchon, puis versa une généreuse quantité de médicaments dans le creux de sa main et hop! Avala le tout, sans eau, comme un grand! Chose faite, il tendit le tout à la rosette. Je suis peut-être encore un peu saoul… Mais je crois que les gens remarquent que je me balade en caleçon. Gloussant, il envoya, d’ailleurs, un signe de salutation de la main à deux jolies femmes qui gloussaient sous son passage. Bah, sans doute riaient-elles de lui, mais c’était totalement le dernier de ces soucis. -J’ai entendu parler du f-fait qu’il y avait beaucoup de cryptides à Roanap-pur. Du coup, j’ai décidé de mener m-mon enquête moi-même! Tu sais c’est quoi un-un cryptide? C’est un animal -ou une plante, mais c’est moins p-palpitant -, dont certains supposent l'existence, m-mais avec des preuves insuffisantes pour être r-reconnue par la communauté scientifique. Ou un t-truc comme ça! Oh, j-je te le dis tout de suite, j-je ne crois pas que ces choses ce b-baladent à travers les r-rues. Ça traîne sans doute p-plus dans la forêt, si tu veux m-mon avis.

Le soleil, la brève marche jusqu’au petit commerce de nourriture sur roulette et le fait de parler en même temps, lui avait donné le tournis. Profitant de leur pause pour s’appuyer contre le véhicule en arrêt, il fut carrément soulagé qu’ils soient arrivés juste avant un petit groupe de cinq personnes. Pour dire vrai, il ne considérait pas du tout le fait de rester debout encore bien longtemps sans commencer à vaciller. Sans attendre, Iris passa sa commande, puis lui offrit de nouveau de prendre quelque chose. Bien qu’il déclina, elle lui choisit un milk-shake au chocolat, saveur qu’il sélectionna à la volée en réalisant qu’il n’avait absolument pas envie d’avoir un goût de fraise chimique incrusté sur la langue en cet instant précis. Ceci dit, quelque chose de froid… Ne serait pas de refus.

-Avec tout ça, je vais v-vraiment devoir passer au café où tu travaille, question de n-non seulement goûter à tes œuvres, mais pour te r-rembourser. J’y tiens. Sincèrement. Je ne suis p-pas dans la misère, je préfère que tu gardes tes b-bonnes intentions - et ton fric - p-pour ceux qui en ont vraiment besoin. J’ai j-juste l’impression d’abuser, là.

Évidemment qu’elle refusait qu’il la rembourse. Elle était si gentille. C’était exactement pour cette raison qu’il y tenait. Il n’avait simplement pas son portefeuille et encore moins ses fringues en ce moment. Donc bon. Recevant sa commande respective, le duo retourna vers leur table de plus tôt où reposait, sur sa voisine, toujours ses vêtements humides malgré le soleil de plomb. Si une fois installés, Iris revint sur le sujet des cryptides, ce n’était absolument pas pour en savoir davantage sur le sujet. Comme la plupart des personnes avec qui il discutait, la relance était inévitable, puisque ce qu’il disait n’avait aucun sens.

-Je te l’ai dit plus tôt : je suis un r-rébus. N’empêche, j’ai un appartement. C’est pas le l-luxe, mais c’est par choix. Je suis ici depuis à p-peine un mois. Je n’ai p-pas trop eu le temps de m-me familiariser avec l’île, o-outre les bars et quelques r-restos…

Disons que pour l’heure, certains de ses passages avaient été plus fracassants que d’autres. Le pire, c’est que ce n’était pas directement de sa faute! Les foutus Red Skulls étaient partout et certains semblaient l’avoir pris en grippe. C’était assez courant de ce genre de milieu, surtout quand on réussissait mieux et qu’on était foutrement plus distingué… Sauf en ce moment.

-Tes de la po-pooolice? Il la taquinait, c’était évident, mais il n’avait pas l’habitude d’autant d'intérêt… Sincères? En tout cas, si elle jouait la comédie, elle était douée. Tu es bien gentille de défendre ma personne de mes propres propos sans même me connaître, mais c’est la vérité. Ce n’est pas plus mal, tu sais et je ne suis pas nécessairement mal nanti pour autant. J’aime juste savoir à qui je donne mon fric, en général. Directement, comme ça, brise de fraîcheur lui demandait s’il était dans un gang de rue et si tel était le cas, de sortir au plus vite. Cette fois, Samaël laissa échapper un rire franc. Quoi? Mais non! J-je suis un solitaire. Ne t’en fais pas pour ça! J-je ne suis pas de ceux qui se laissent e-enrôler facilement.

Plus maintenant, en tout cas… Sa leçon, il l’avait apprise à la dure. Les jours, les semaines, voire même les mois précédents son incarcération avaient été pénibles comme jamais et son séjour en prison était enfoui dans un coin de son esprit où lui-même n’osait plus passer. Au fond, c’était pathétique. Il était pathétique, mais il tentait de faire de son mieux depuis un bon moment déjà et c’était donc forcément normal de ne pas plaire à tous dans cette métamorphose plus poussée vers SES propres bonnes valeurs. Oh certes, peut-être qu’il se faisait un peu trop provocateur et que souvent, valait mieux qu’il se la ferme et qu’il recule… Mais pour dire vrai, il n’arrivait pratiquement plus à sentir grand monde. Les gangs, les aristocrates. Tous des pourris, d’une manière ou d’une autre. Puis être dans cette île ne le réjouissait pas vraiment. Ce n’était pas comme s’il avait réellement abouti ici par choix. N’empêche, c’était toujours mieux en ce moment, que d’être enfermé dans un cubicule gris et froid avec un lit inconfortable et un copain de cellule nommé Carlos. Il était sous l’ombre d’un parasol par une belle journée d’été, avec une jolie demoiselle au cœur d’or et un milk-shake. Franchement, ça pouvait vraiment, mais vraiment être pire. Malgré tout, il sentait son coeur se serrer un peu parce-qu’au fond, il savait qu’il profiterait peut-être plus de tout ça si ça n’avait pas été de sa réalisation crève-coeur en tombant par hasard sur son ancien amour.

-Mais puisque tu en p-parles… Il y à beaucoup de problèmes avec les gangs dans le c-coin? J’ai cru comprendre que la prostitution et la v-vente de drogue est assez p-présente. Il n’y a pas de police sur cette île, ou quoi? Ou ils sont juste là p-pour empêcher les gens de s’envoyer en l’air tranquille?…

Le dernier segment de ses propos avait été murmuré pour lui-même. Non, mais franchement! Un si petit endroit à quadriller et ils n’étaient même pas foutu de faire régner l'ordre comme il se devait! C’était évident qu’il y avait anguille sous roche… Et personne ne le remarquait ou bien, personne n’osait le dire? Il n’en était pas encore sûre. De toute manière, tout ça n’était qu’un stade de théorie pour lui, mais il n’aimait pas vraiment ce qu’il voyait. Bien sûr que chaque petit coin de paradis avait son enfer, mais il lui semblait que Roanapur était surchargé. À cette heure de la journée, les rebus comme lui ne sortaient pas ou très peu. Ils préféraient se terrer dans un coin à se remettre de la nuit. Puis, lorsque le soleil disparaissait à l’horizon, ils envahissaient les rues de Sins Districts et s'étendaient un peu sur les autres artères. Il le savait bien, il faisait pareil…

-S-simple curiosité. J'ai u-une gueule de super héro? Habituellement, c’est le genre d’activité qui est loin des r-regards… Ici… À moins d’être aveugle, difficile de ne pas voir la plupart des trucs louche qui se t-trame! Que ce soit niveau drogue ou sexe, Roanapur n’envie rien à personne, c’est assez clair… Encore heureux, il y à des perles comme toi! S-sinon que serait le monde?

Il lui offrit un sourire. Son mal de crâne était moins présent. Alors il choisit de vérifier de nouveau ses vêtements qui semblaient pratiquement sèches. Satisfait, il enfila au minimum son pantalon tandis que la rosette à sa boisson à la fraise, en profitait pour lui faire une énième relance pour le refuge, mais plus discrètement, proposant de le raccompagner. Chez lui. Il gloussa.

-Me raccompagner? Toi? Moi?... Sans offense… Tu as vu ta taille? Tu es un poids plume. Si ça se trouve, c’est moi qui devrait te raccompagner, à moins que tu me dise que tu es une sacrée guerrière. Sait-on jamais. Je ne me base par sur ton sexe. J’en ai vue des sacrées folles… Mais je crois quand même que tu aurais du mal à me traîner... Sinon… Quoi?... Tu ne c-comptes pas rentrer, toujours? Vérifier si j’ai des trucs dans mon frigo, que le papier de toilette est sur le bon côté, tout ça?… En tout cas, si tu en as l’intention, je te le dis tout de suite : c’est non. C’est un petit logement avec une salle de bain et une minuscule cuisine. À deux, on y serait d-de trop.

Sauf dans une position beaucoup plus rapprochée, ce qui, malgré le fait que son interlocutrice était très jolie, ne l’intéressait pas. Et puis en vrai, son appartement, bien que modeste, restait un peu plus grand que ce qu’il laissait sous-entendre. Il n’avait simplement pas du tout envie de laisser monter cette étrangère chez lui. Après tout, elle avait beau être gentille et attentionnée, cela ne voulait pas dire qu’il baisserais sa garde pour autant. Il n’avait rien à prendre chez lui, mais le fait qu’on sache où se trouvait son appartement ne le rassurait pas du tout. Il préférait jouer profil bas pour un moment encore, le temps de bien prendre ses marques en Roanapur. De toute manière, il avait suffisamment fait de grabuge pour le peu de temps qu’il se trouvait ici et quelque chose lui disait que ce n’était pas vraiment sur le point de se terminer…



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L’expression même du courage et de la masculinité toxique était carrément représentée par Samaël quoi. Qui avait pu assister à la scène comprenait assurément tout le sarcasme se dégageant de la phrase précédente alors que le supposé clodo venait de hurler comme une gamine en grimpant sur la table la plus près... tout ça sous le passage inopiné d’un petit crabe de plage. Assurément, le minuscule crustacé représentait un ennemi de taille devant cet homme immensément plus grand que lui!

- S’il ne faut que ça pour te sauver la vie, alors je recommencerai sans le moindre souci! Fit-elle en croisant ses bras graciles sur sa poitrine, sourire amusé au visage. Assurément, ta vie était en danger, vu la proximité de cette cruelle bestiole sanguinaire!

Gratifiant son vis-à-vis d’un clin d’œil, la jeune femme se voulait davantage taquine et complice que réellement ironique. Fort heureusement, ce dernier ne semblait en rien susceptible et ne releva pas la petite pique amicale qu’elle lui avait balancée, préférant faire mention de la « dette » qu’il avait envers elle. Il voulait la rembourser? Oh, mais elle ne lui avait pas offert son encas de plus tôt dans le but d’attendre quelconque réparation monétaire de sa part. Elle avait simplement voulu faire preuve de bonté d’âme...

- Un truc pour le mal de tête? Oui j’ai ça quelque part dans mon sac à main... Lequel était plutôt sous format « sac à dos miniature à motif de marguerites » trônant dans son dos depuis tout à l’heure.

En fait, il était évident que son compagnon improvisé du moment ne l’écoutait déjà plus. Lui rendant son grand chapeau, Sam scrutait déjà l’horizon, la main en visière au-dessus de ses yeux qui, avouons-le, devaient être mis à rude épreuve vu la cuite que l’homme se coltinait. Rapidement, il fit le décompte des différents food trucks qu’il repérait à l’horizon et la mention de « La Crème de Lisa » fit tressaillir Iris de bonheur. Certes, le nom de l’établissement roulant était particulier, mais la crème glacée y était hallucinante. Déjà, les papilles gustatives de la rosette s’activaient et il n’en faudrait pas beaucoup plus pour la faire saliver comme un labrador retriever affamé!

- OH OUI! C’est là que je veux aller!! S’écria-t-elle avec l’enthousiasme d’un enfant devant un magasin de sucreries. Si tu savais! Elle fait des sundaes à en faire damner plus d’un! Oh, mais il est un peu tôt quand même pour avaler une coupe glacée débordant de morceaux de brownies et d’arachides, non? Il est quelle heure au fait? Mais où est mon téléphone... Retirant son sac miniature de son dos, la rosette farfouillait ce dernier, profitant du moment pour mettre la main sur un flacon de comprimés à base d’acétaminophène et en profita pour dégainer son téléphone aux couleurs licornesques. Ah ouais, il était quand même tôt pour se goinfrer de crème glacée parsemée de somptuosités chocolatées. Meh, un milkshake à la fraise ferait l’affaire! Au fait, tiens! Prends ça! Ça devrait te soulager! Elle tendit le flacon au principal intéressé, puis rangea à nouveau son appareil mobile. Ceci dit, j’INSISTE pour que tu avales un truc, d’accord? Tu dois bien t’hydrater au minimum pour remonter la pente et le soleil est si fort aujourd’hui...

D’ores et déjà, la jeune ange se mettait en marche sur le sable chaud, godasses trempées en main et profitant de la plage sous ses orteils. Sa tenue encore humidifiée par l’eau de mer ne choquerait personne : les propriétaires des food trucks ayant l’habitude de voir les vacanciers et autres plagistes profiter de leurs services.

- Hé ho, du calme sur la quantité! Fit-elle en fronçant les sourcils lorsque Samaël avala une bonne poignée de cachets médicamentés.

Pour dire vrai, ce n’était pas le fait de vider sa bouteille ou pas qui la taraudait, mais plutôt la quantité ingérée. À quel point cela pouvait-être nocif? Ses notions en médecines frôlaient le zéro absolu, pour dire vrai... Malgré tout, la constatation de ce dernier quant à sa propre tenue légère eut ce chic de détendre l’atmosphère et de faire glousser l’églantine. Quel idiot quand même (enfin, le tout étant ressenti avec une pointe d’affection! C’est qu’il était sympathique, le bougre)! Et le voilà qui saluait allègrement deux femmes croisant leur route, les regards méprisants de ces dernières en disant long sur le fil de leur pensée. Meh, visiblement, le jugement des autres n’importait guère pour le pseudo clodo, qualité fortement appréciée de la part d’Iris.

- Un cryptide?? Répéta-t-elle, interloquée alors qu’elle jeta un regard à son compagnon presque nu. Non, jamais entendu parler!

Devant l’explication plus que sommaire de Samaël, Iris put comprendre qu’il s’agissait là de créatures de mythes et légendes créées pour alimenter l’imagination populaire. Comme le sasquatch, par exemple! Ou le monstre du Lochness! Pas qu’Iris pouvait être qualifiée de non-croyante (hello l’ironie, elle qui connaissait si bien l’existence des anges et des démons!), mais elle n’avait jamais porté d’intérêt réel pour ces histoires. Après, elle serait forcément heureuse d’apprendre que les licornes et les sirènes existaient réellement! Était-ce le cas? Sur ces pensées incongrues et loufoques, la jeune femme s’arrêta près du kiosque ciblé et gratifiant la tenancière d’un large sourire dont seule elle avait le secret. Encore heureux, ils étaient arrivés avant un groupe de cinq personnes! Le temps d’attente aurait été si pénible!

De son timbre enjoué typique, la rosette commanda deux milkshakes : fraise et chocolat! Le dernier fut choisi minutieusement (not) par son compagnon en caleçon qui, forcément, attirait toujours l’attention des passants.

- Tu sais que je ne fais pas tout ça pour t’engendrer des dettes? Balança-t-elle naturellement en s’appuyant sur le flanc du food truck en attendant l’exécution de sa commande. Dans tous les cas, tu me trouveras beaucoup moins vorace sur les intérêts que la moyenne des autres dealers de drogues que tu pourrais croiser sur ta route, crois-moi! Puis, notant les regards étranges que lui balançaient les autres clients, Iris se mit à glousser nerveusement. Je blague voyons! Est-ce que j’ai la tête d’une dealeuse? Franchement... D’accord, ce n’était pas sa meilleure blague, elle l’admettait... Hum... gardes tes sous. C’est un don de ma part.

Gratifiant la propriétaire de La Crème de Lisa d’un magnifique sourire, Iris récupéra sa commande et tendit le milkshake au chocolat à son compagnon avant de siroter amplement sa propre boisson sucrée. Que. C’était. Délicieux. Elle leva les yeux au ciel sous l’élan d’appréciation qui l’envahissait, puis suivit le mouvement du demi-nu en direction de la table préalablement sélectionnée. Les vêtements de Samaël s’y trouvaient toujours et n’étaient visiblement pas tout à fait secs malgré le soleil de plomb.

- C’est vraiment les cryptides qui t’ont attiré ici, dis-moi? Fit-elle d’un air curieux alors qu’elle grimpait sur le banc de bois devant elle pour finalement s’asseoir sur la table de pique-nique directement.

La réponse récoltée fut superbement indirecte. Bon, elle comprenait le message : elle n’allait pas insister sur la raison de sa venue sur l’île. Il n’avait simplement pas envie de s’étaler sur le sujet. Visiblement, il n’était pas aussi démuni qu’elle l’avait initialement cru puisqu’il prétextait avoir un appartement et tout le nécessaire pour bien évoluer au quotidien... Enfin, pas qu’il ne s’évertuait pas à lui faire comprendre qu’il n’était pas un itinérant depuis le tout début de leur rencontre fortuite, hein... Or, elle se devait de le croire. Que pouvait-elle faire d’autre, de toute façon? Son altruisme avait des limites et elle se promettait de ne pas franchir celles de son compagnon du moment.

- Un rebut... ne soit pas si sévère avec toi-même, hein... De la police? Je ne sais pas si je dois trouver ton interrogation étrange ou éclater de rire...
Fit-elle avec un sourire en coin. Tu m’as bien regardé? Je suis davantage taillée pour incarner la fée Clochette que pour l’arrestation de bandits, crois-moi! Ou alors, je réglerai les bagarres à grands coups de café en plein visage! De quoi bien surprendre quiconque se dressera sur ma route...

Néanmoins, elle se marrait à s’imaginer, ELLE, en représentante du corps policier... De quoi faire en sorte que les citoyens ne soient plus jamais en sécurité dans leur propre ville! Écoutant la suite des propos de son interlocuteur-pas-encore-tout-à-fait-sobre, Iris fronça des sourcils. Une question subsistait dans son esprit alors que cerveau faisait de drôles de liens malgré lui.

- Tu... tu es dans un gang de rue ou pas? C’était sorti tout seul. Elle trouvait sa façon d’agir un peu drôle et la question sur la police... Bref. Fort heureusement, il s’empressa de démentir ses propos et la fille de Sullustéhan put se détendre à nouveau. Faisant un saut de tremplin sur ses propos, Samaël la questionna sur le niveau de criminalité de la ville, laquelle était tristement célèbre pour son haut niveau de truands. Hum... Moui, Roanapur n’est pas la ville la plus sûre. Si elle est considérée paradisiaque pour ses paysages, sa démographie inspire toute autre chose! Elle haussa des épaules et prit une grande lampée de son milkshake à la fraise. Où étaient donc les flics? Bonne question! J’en sais rien. J’imagine qu’ils sont déjà débordés. Ou la pénurie de main-d’œuvre? Qui sait. Paraît que le mal – le vrai – rôde dans la métropole... Mais si tu veux mon avis, ce sont des ouï-dires de grand-mères! Elle n’allait pas s’étaler davantage sur le sujet.

Vu les derniers propos de son camarade, il n’était pas bien difficile pour Iris de comprendre que le pauvre eut vu ses plans charnels jetés à l’eau par une intervention policière inopinée. Elle ne savait pas si elle devait en être gênée ou compatissante! Petite créature pudique qu’elle était.

- Heu... tu veux une réponse honnête? Fit-elle, incertaine devant la question posée par l’hurluberlu sympathique qui lui servait de partenaire de discussion. Parce que super-héro n’est pas forcément le premier terme qui me vient en tête pour être honnête... Non, mais je crois que les gens sont devenus anesthésiés par la criminalité au fil du temps. Comme si tout ça était devenu... banal. Je ne m’y habitue pas pour dire vrai. Mais j’essaie de ne pas faire de remoud... comme tout le monde je suppose? Elle esquissa un sourire en coin alors qu’il venait de la gratifier d’un magnifique compliment. Oh merci, c’est trop gentil! Je ne fais rien d’extraordinaire! Je traite les gens comme j’aimerais qu’on me traite, c’est tout...

Le gros bon sens quoi. Mais elle consentait que beaucoup de gens n’étaient pas dotés de cette simple faculté à pouvoir faire preuve de logique au quotidien.

Samaël se pencha vers ses vêtements, avisant l’état d’humidification plus satisfaisant de ces derniers et enfila son pantalon en moins de deux. Portant ses prunelles céruléennes vers l’horizon, Iris détailla la mer calme scintillant sous les rayons solaires, admirant les reflets bleutés qui s’en dégageaient.

- Hmm... tu as besoin que je te raccompagne jusque chez toi? Fit-elle presque timidement en buvant une autre gorgée de milkshake. Visiblement, elle craignait qu’il ne capte le subterfuge... ce qui fut assurément le cas.

La répartie du nouveau citoyen de Roanapur ne se fit pas attendre! Même s’il gloussait sous sa propre réplique, quelque chose lui disait que son insistance commençait à devenir agaçante. Papillonnant des paupières, Iris avait envie de se faire toute petite... Ceci dit, elle n’était pas d’accord avec la prétention qu’elle ne pourrait en rien lui porter assistance en cas de souci! Iris était peut-être frêle et délicate, elle savait se défendre, contre toute attente! Néanmoins, elle se contenta de rester mutine, peu désireuse d’alimenter un feu qu’elle craignait voir gagner en intensité. Certes, elle pouvait être tête de mule lorsqu’elle s’y mettait, mais elle ne souhaitait pas non plus porter préjudice à l’intégrité de son compagnon... Jamais elle n’oserait entrer chez lui pour fouiller ses effets... Mais comment pouvait-il le savoir? Ce n’était pas comme s’ils se connaissaient réellement, tous les deux. Peut-être avait-elle fait une bourbe, tout compte fait.

- Hum... Fit-elle en ramenant son regard sur sa consommation lactée à la fraise. Je ne me serais jamais permis d’entrer dans ton appartement comme ça sans invitation. Mais je comprends où tu veux en venir, je te demande pardon. Je peux parfois être insistante et j’en ai conscience...

Elle descendit de son perchoir d’un seul bond et réajusta son chapeau sur sa tête. Fort heureusement, ses godasses blanches semblaient sommairement sèches. Enfin... suffisamment pour lui permettre de reprendre la session de shopping qu’elle avait préalablement compté faire! Après tout, cette rencontre fortuite n’était pas le but initial de sa sortie, mais constituait plutôt une incartade à son horaire déjà planifié. Glissant à nouveau une main dans son petit sac à dos, elle dégaina son téléphone à nouveau et nota l’heure affichée. Oh c’était pas si mal, elle aurait le temps de faire quelques boutiques d’ici l’achalandage du midi!

Maintenant vêtu de tête en cape (enfin, exit le manteau, lequel était probablement boudé par toute cette chaleur quasi accablante), Samaël semblait prêt à reprendre la route vers les contrées lointaines de son minuscule appartement. La question balancée en direction d’Iris eut ce chic de la surprendre. Il désirait savoir s’il l’avait offensé par ses propos d’un peu plus tôt? Heu... non. Il avait simplement remis en question la pertinence de son altruisme un brin exagéré (elle n’y allait jamais avec le dos de la cuillère... c’était toujours tout ou rien avec elle)! Secouant négativement de la tête, la jeune femme fit main-basse sur une carte professionnelle du Café Amandine qui traînait dans le fond de son sac à dos miniature, laquelle était destinée à son compagnon du moment.

- Pas du tout, fit-elle prestement, désireuse d’éviter tout malaise inutile. Il m’arrive parfois d’en faire trop. Je prends simplement le tout comme un rappel à l’ordre, ni plus, ni moins! Tiens, si tu veux retrouver le Café où je bosse!

Le petit carton coloré fut tendu en direction du faux clodo, lequel s’en saisit sans la moindre hésitation.

- Tu sembles avoir besoin d’un peu de sommeil! Je te laisse alors retourner chez toi! Pour ma part, j’avais du shopping à faire de toute façon. Et j’étais sérieuse tout à l’heure : pas besoin de me rembourser, ça ne m’a vraiment pas coûté si cher que ça... Au pire, si tu souhaites réellement « rembourser ta dette » tu n’auras qu’à me livrer un milkshake à la fraise pendant mon quart de travail! Comme ça, on sera quitte!

Elle gloussa, visiblement amusée par la tronche que tireraient ses collègues en voyant un homme comme lui venir à sa rencontre avec ce genre de présent. De quoi mettre le feu aux poudres et créer toutes sortes de rumeurs inutiles. Bah! Elle s’en foutait un peu pour dire vrai. Elle ne disait simplement jamais non à un milkshake à la fraise!

- Sur ce, je vous souhaite une excellente journée, Monsieur Samaël, ajouta-t-elle en effectuant une courbette exagérément polie. Puisse votre retour à bon port se dérouler sans encombre, cette fois! Oh j’allais oublier! Selfie de plage!

Fidèle aux jeunes de sa génération, elle se prit elle-même en photo, boisson lactée à la fraise à la main et clin d’œil complice destiné à quiconque voudrait visiter sa page Instagram.

- Ne t’inquiète pas, tu ne figures pas sur la photo. Pour appuyer ses dires, elle montra l’écran tactile de son téléphone, là où le cliché était toujours affiché. C’est pour mes abonnées Insta! Petite promo pour La Crème de Lisa et HOP! Suffis de quelques likes et cela lui fera un peu de publicité! Allez, je file! À la prochaine, Samaël, et bienvenue à Roanapur, pendant qu’on y est!

Elle gratifia le jeune homme d’un signe de la main, puis s’éloigna d’un pas presque dansant... avant de s’arrêter brutalement.

- Et bois ton milkshake au chocolat, surtout! Il faut bien rester hydraté, n’oublie pas!

Elle éclata de rire. Elle le taquinait, évidemment.


[FIN]

_________________
Sunshine, lollipops and rainbows! [PV SAMAËL] | TERMINÉ Sans_t14

I wanna hold the whole wide world
Right here in my open hands
Maybe I'm just a little girl
A little girl with great big plans


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