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Kaï
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Kaï
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J'ouvris un œil.
Mgnmeugnommeugnom. Je refermais l’œil. Kaï a sommeil. Je me retournais sur le côté et m'enroulais plus dans le truc. Il faisait plus chaud, mais j'avais les bras coincés. Je fermais les yeux, mais je vis dans le noir que je n'avais plus sommeil. Alors il fallait se lever. J'ai essayé de me lever, mais mes bras étaient pris dans le truc ! J'étais coincé ! Mélacheumoi ! J'allais être coincé jusqu'à très longtemps ! Et ça me faisait très peur !
Miaulant de frousse je me débattis de toutes mes forces ! Et je tombais de mon nid ! Pan ! Sur le nez !

Roulant furieusement, je finis par mordre dans le truc ! Prend ça !
En tirant sur le tissu il se défit ! Aha ! On fait moins le malin ! Je l'avais eu ! Rien ne résiste à Kaï ! Pas même les terribles poules !

Extrayant un bras du truc, je m'assis sur mes fesses, et vérifiais que j'avais bien tous mes doigts. Ils étaient bien tous là. Parfait. Aucun n'était partit se balader pendant que je ne regardais pas.
Biou me regardait en rigolant et agitant la tête. Il était beau Biou mon oiseau gris et rouge.
Il pointa une griffe vers Tu.

-" Soleil est là pour te regarder. Il faut aller lui dire bonjour ! Et il n'y a plus rien à manger. Je suis le Roi des Oiseaux et je demande à manger ! "

Alors Tu s'est incliné bien bas. J'avais le front sur le sol.

- " Ô mon Roi, Tu va aller chercher à manger alors. "

Dans mon refuge, j'ai regardé.
On ne voyait pas encore bien. Soleil devait sans doute se lever bientôt. Sieugris allait bientôt arrêter de chercher Kaï. Je serais bientôt en sécurité sous le regard de maman.

J'allais vers mon gros pot de peinture bleue, à côté de ma cuvette d'eau bonne à glouglou. C'est bien la peinture bleue. Sieugris ne vois pas le bleu. Et c'est joli. Donc pour ne pas voir Sieugris, je dois voir bleu.

Kaï plongea donc ses mimines dans la peinture et se badigeonna le front, le nez, le haut des oreilles et un peu les joues !
Voilà, comme ça j'étais le plus beau et protégé ! Et ça c'est bien. Oui.
Je me grattais le nez.

Biou, le Roi des Oiseaux était en train de mettre ses beaux souliers de roi. Moi, j'allais prendre le truc tordu en métal, et je l'accrochais à mon pagne. Je pris aussi ma bourse d'os d'oiseaux et de rats, pour interroger maman si j'avais des problèmes. Et je pris le couteau et mon arc !
Tu devais trouver du poisson ! Sinon, pas de miam pour le Roi des Oiseaux ! Et même pas pour le pauvre Tu !
Mais ma zone de chasse devenait compliquée. Les monsieurs de la ville venaient de plus en plus par ici. Et bien tant pis ! Aujourd'hui c'est Tu qui irait chasser chez eux !

Mon estomac fit un bruit qui me fit sursauter.
Je le tapais.

- " Chut ! Tu réfléchis. "

Qu'est-ce que Kaï voulait manger ?
Kaï voulait bien du crabe !

Alors je quittais la cabane en marchant sur le côté. J'ai fais claquer mes pinces. Si je voulais manger du crabe, il fallait que je pense comme un crabe. Que je sois le crabe ! Et que j'aille là où les crabes vont.
... Mais je n'avais pas assez de pieds... Méchant Tu ! Tu n'est pas un beau crabe !

_____________________________

Kaï avançait sur la plage.
C'était à côté du truc qui pue et des gros monstres qui font du gros bruit et qui courent très très vite ! J'avais toujours un peu peur ici. Ce truc pouvait manger des gens ! Mais ils en ressortaient toujours quand on se mettait devant. Et ils étaient jamais content. Peut-être qu'il fait chaud dans les monstres ? Tu ne sais pas...

Maman Soleil commençait tout juste à regarder par-dessus la ville. Il y avait des endroits avec de la lumière. Et pas beaucoup de gens.
Le matin c'était toujours des minis gens qui passaient.
Mais là, Kaï ne s'intéressait pas aux monsieurs. Kaï voulait manger du crabe !
Alors j'avançais sur le côté, les jambes courbés comme les crabes ! Mes doigts étaient recourbés comme des pinces et j'avançais sur le sable. A gauche... A droite ! Je suis le crabe ! A quoi penses le crabe ?

...

Clac clac clac ! Il faut faire claquer les pinces !
Et puis il faut... Danser !
Tu se mit a s'abaisser et remonter ses fesses en pliant les genoux. Il dansait bien, Tu. Oui !
Zut. Il n'avait pas pris la caisse qui fait du bruit pour danser avec les crabes...

Kaï dansait comme un bienheureux lorsqu'une mouette pouec passa en le regardant.
Et Kaï vit qu'elle le regardait mal.

- " Kesstumveux twéééé?? "

Kaï n'aimait pas les mouettes. Elles étaient souvent méchantes et pas gentilles ! Même qu'elles étaient vilaines.
Alors je lui tirais la langue !

... Oh non !
Elle courait après Tu !

J'eus très peur de me prendre des coups de bec au cul ! Elle allait me botter les fesses avec ses palmes spécialement customisées pour les fesse de Kaï !
NOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!

Il fallait s'enfuir avec courage !
Alors Je m'enfuyais comme le crabe en courant partout !

- " Biou ! Roi des Oiseaux ! Aide moije t'en prie ! Dit à Gilbert Mouette d'arrêter d'être méchant ! "

-" Ah ah ah ! Coure petit moineau ! Coure pour le plaisir de ton Roi ! Attention à..."

Patatrac !

Tu courais partout avec la mouette qui lui volait après et qui lui picorait la tête !
Aïeuuuuuh !

Mais là, Kaï se prit les pieds dans un truc.
Je tombais dans le sable et fit un scorpion ! Je me cassais la tronche de tout mon long sur le ventre, la tête la première avec les jambes qui remontaient en arrière comme la queue d'un scorpion !
Aïouuuuh !

Tu cracha du sable dégueux ! Pouah ! Pas bon pas bon pas bon !

-" Ma demoiselle, mes hommages. Si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phœnix des hôtes de cette plage ! "

Kaï cligna des yeux bêtement et chercha à voir par dessus le tas de sable à qui Biou le Roi des Oiseaux parlait avec autant de style. Rajustant son pagne et cherchant autour de moi, je finis par voir sur quoi je m'étais cogné.

Il y avait une drôle de dame.
Elle était sur un truc par terre, comme le truc de Tu pour dormir.
Ses cheveux avaient une drôle de couleur. Comme la couleur du ciel le matin avant que Maman ne vienne regarder Tu.
Mais sans le bleu. Elle tenait le truc de la lumière dans sa main. Et avec des cordes blanches qui allaient de là jusqu'à ses oreilles. Bizarre ça.
Les gens de la ville étaient vraiment trop bizarres. Elle voulait avoir de la lumière dans les oreilles sans doute...

Comme Biou faisait la révérence, je me dis qu'il fallait sans doute faire pareil. Le Roi des Oiseaux s'inclinait, il fallait faire tout pareil.
Mais Tu n'avais rien retenu de ce Biou avait dit...

- " Euh... Euh... Homme mage ! Votre rame nage à votre plumage. Vous êtes l'aube euh... De la plage. "

Kaï n'était pas bien à l'aise. C'était pas toujours qu'on tombait sur une dame.
Je me grattais les cheveux et pencha la tête sur le côté, cherchant à comprendre ce qu'elle faisait.

- " Euh... Quoi tu fais ? Tu cherche des crabes pour le miam. Est-ce que tu sais où il y a du crabe ? ... Et pourquoi tu étais par terre ? Parce que tu n'es pas un crabe. Ils font clac clac clac ! "

Et je fis clac clac clac avec mes pinces pour lui montrer c'était quoi un crabe.
Je restais un peu loin, pour être sûr qu'elle ne m'attaque pas comme la mouette.
Une mouette avec des cheveux roses qui donne des coups de bec, en écoutant de la lumière ça fait vraiment trop peur pour moi...
Iris
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Iris
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Ses mains et ses pieds étaient à plat sur le tapis coloré qui se trouvait sous elle. Son fessier étant bien redressé alors qu’elle effectuait parfaitement la forme d’un V inversé avec son corps, Iris avait les yeux fermés. Son épaisse tignasse églantine était nouée sur le dessus de sa tête grâce à un chignon improvisé. Dans ses oreilles résonnait une douce mélodique zen, laquelle lui inspirait d’emblée une sérénité qui, pour cette fois, était bien méritée. La position du chien tête en bas... à priori, c’était une posture aisée, puisque les muscles de la jeune ange étaient solides, l’ancrant bien solidement au sol. Relevant une jambe vers le ciel, laquelle était en parfait alignement avec sa colonne vertébrale, Iris continuait de faire le vide dans sa tête du mieux qu’elle le pouvait. La position du chien à trois pattes... Chien... chien... chien... trois... Cerbère... ZUT!! Sa tronche de truand ponctuée de son sourire cynique lui revenait en tête! Le visage détendu de la belle devenait davantage crispé alors qu’elle se remémorait malgré elle l’altercation de la veille, derrière le Café Amandine alors qu’il l’avait plaquée au mur. Son équilibre devenait plus précaire et Iris tentait de reprendre le dessus. Ramena lentement sa jambe au sol, elle plongea fluidement le haut de son corps vers le tapis, relevant son buste à l’aide de ses bras et optant pour la position du cobra alors que ses jambes étaient bien étendues sur le sol.

Cerbère... Non, mais pour qui se prenait-il celui-là?! La renifler de la sorte comme si elle n’était qu’une tranche de bacon! Elle n’aimait même pas la viande, alors comment pouvait-elle le comprendre, hein?! Et pourquoi n’arrivait-elle pas à faire abstraction de cette rencontre involontaire?

Prenant une longue inspiration alors qu’elle peinait à retrouver sa sérénité intérieure, la rosette allait changer de position quand des cris soudains se firent entendre malgré la présence de ses écouteurs. Évidemment, au vu de la musique qui résonnait dans ses tympans, elle eut du mal à percevoir ce qui se passait réellement. Or, avant qu’elle ne comprenne qu’un individu hystérique s’approchait drôlement d’elle, Iris poussa un cri de stupeur, sentant qu’on butait violemment contre elle. Ouf! Elle avait reçu le coup directement dans les côtes! Malgré la douleur, elle jeta un regard sur sa droite et vit un nuage de poussière s’élever derrière un type qui venait de se choir, tête première, directement sur la plage. Visiblement, le bougre ne regardait pas où il allait, à voir la brutalité de sa chute dans le sable! D’autant plus que la tignasse éclatante de la belle ainsi que sa tenue de yoga blanche et rose [ICI] faisaient littéralement en sorte qu’elle ne passait pas inaperçue!

- Ouille, ouille, ouille! Couina-t-elle en se redressant à quatre pattes tout en portant une main à son flanc. Bon sang, ça va? Vous n’êtes pas blessé?

Jetant un regard vers le type qui crachait maintenant du sable, Iris fut soulagée de constater qu’il semblait n’avoir rien de cassé... du moins, à priori. À genoux sur son tapis de yoga multicolore, la jeune femme toucha l’écran tactile de son téléphone pour faire cesser la musique et retira ses écouteurs de ses oreilles. Un jeune homme lui faisait face, le visage, le haut des oreilles, les mains et le bout du nez barbouillés de peinture bleue. D’emblée, il semblait aussi confus qu’elle et réajusta... un pagne? What the...? Il y avait un événement thématique Tiki dans le coin ou elle était à côté de la plaque? Visiblement interrogatrice, elle jeta un regard tout autour, tentant de voir si le jeune homme était seul ou accompagné... Mais non, personne d’autre ne semblait faire acte de présence. Ils étaient seuls.

Comble de la bizarrerie : le nouveau venu étrange s’inclinait maladroitement (savait-il seulement que les pagnes ne servaient qu’à cacher l’essentiel de sa morphologie? Dépendamment du mouvement, le tissu TRÈS léger pouvait être beaucoup plus révélateur qu’escompté... ainsi, c’est sans surprise qu’Iris détourna rapidement le regard, un instant) et articula des propos visiblement décousus. À voir la façon dont il se grattait la tête et penchait cette dernière de côté d’un air interrogateur, Iris conclut que son interlocuteur inusité ne savait pas non plus de quoi il parlait.

Oooookay...

Kai Veut Des Crabes. Mais Iris N'Est Pas Un Crabe (PV Iris) Giphy

Elle commençait à être mal à l’aise. Et voilà qu’il lui balançait une question dont l’articulation linguistique frôlait un niveau presque juvénile. Une prononciation simple, directe, sans flafla, comme le ferait un jeune enfant. Oh... il accusait probablement un retard ou quelque chose du genre. Enfin, ça explique... tout ça. Replaçant une mèche de cheveux rebelle et rosée derrière son oreille, Iris se racla la gorge.

- J’écoutais de la musique en faisant mon yoga, sur la plage, expliqua-t-elle doucement, en s’efforçant de ne pas parler trop vite, comme si ce simple fait pouvait contribuer à rendre son vis-à-vis encore plus confus qu’il ne l’était déjà. Des crabes? Non, non... Pourquoi? Pour le... miam? Oh non! Je suis végétarienne! Ajouta-t-elle avec un sourire. Et je confirme : je ne suis pas un crabe, non!

Gardant ses distances, l’individu étrange opta pour une position semi-accroupie, les mains en pince, et fit quelques pas sur le côté pour imiter parfaitement le crustacé pour lequel il portait autant d’intérêt. À voir la position de ses jambes solides, Iris ne put s’empêcher de se dire qu’il n’avait probablement pas raté beaucoup de legs day dans sa vie, contrairement à elle... Bon sang, il devait avoir les muscles en feu! Mais non, il gardait cette position sans souci, comme si c’était d’une banale normalité. D’ailleurs, elle comprit rapidement que le mot végétarienne ne semblait pas figurer dans son vocabulaire probablement peu élaboré... Mais il sortait d’où?? N’y avait-il personne, aucun tuteur, pour veiller sur lui?

- Heu... végétarienne, ça veut dire que je ne mange aucun animal... Manger un crabe, ça implique de le tuer et de consommer un animal... Donc je ne le mange pas...

Eeeeeeeet elle eut l’impression d’être un extraterrestre venu d’une autre galaxie lointaine. Tout ce jugement dans ce regard! Aucun faux semblant! Comme un enfant... En guise de réponse à cette œillade silencieuse, Iris se contenta de hausser les épaules. Elle n’allait pas changer simplement parce qu’un pur inconnu avec quelques fantaisies dans le ciboulot ne comprenait pas qu’elle préférait la nourriture végétale à la chair animale!

- Mais dis-moi... tu es seul ici? L’interrogea-t-elle en regardant tout autour, comme si elle s’attendant à voir un intervenant social rappliquer. Et c’est pour quoi, tout ça?

Elle indiqua d’un mouvement du menton les objets hétéroclites qui pendaient à la taille de son improbable compagnon. Il était... armé. Devait-elle s’inquiéter de voir un hurluberlu comme lui posséder un couteau et un arc? À priori, il n’avait pas l’air bien méchant... mais était-il instable? De toute évidence, il était humain, puisqu’Iris ne ressentait aucun chatouillement distinct sur son échine. Cet état de fait contribua à apaiser son inquiétude du moment : elle saurait le maîtriser ou simplement s’évader en cas de pépin. Peut-être que cet excès de confiance allait-il la mener à sa perte, inconsciemment?

- Tu sais... si tu as faim... Je... Je peux te donner de la nourriture. Tu pourras toujours garder tes crabes pour plus tard...

Le pauvre avait l’air un peu maigrichon, à son œil. Tendant la main vers un sac de plage orné d’un motif de pastèques qui jonchait le sol, Iris sortit un muffin à la banane et aux brisures de chocolat qu’elle avait acheté la veille lors de son quart de travail au Café Amandine. L’encas était emballé dans une pellicule de plastique qu’elle prit la peine d’ouvrir doucement. Elle avait l’intention de manger le tout, ici sur la plage, après sa séance de yoga... Or, visiblement, ce jeune homme en avait probablement plus besoin qu’elle. Naturellement, elle tendit le muffin en direction de son impromptu compagnon... puis nota rapidement la méfiance de ce dernier. Il fallait dire qu’ils ne se connaissaient absolument pas...

Levant les mains levées en guise de paix comme si elle avait affaire à un animal sauvage, Iris se releva doucement, fit quelques pas de ses pieds nus sur le sable fin, puis déposa la pellicule plastique au sol suivi du muffin sur le dessus. Finalement, elle recula à nouveau pour venir s’asseoir en tailleur sur son tapis de yoga.

- Goûtes, tu vas voir c’est excellent!
Ajouta-t-elle avec un sourire. Au fond, elle le trouvait sympathique... Comment t’appelles-tu? Moi, je m’appelle Iris!

Pourquoi n’avait-elle jamais croisé cet homme auparavant? Elle venait si souvent sur la plage et pourtant, elle n’avait jamais remarqué cet individu par le passé. Ou alors il traînait si peu souvent dans les environs? Venait-il de la forêt? Qu’elle était bête! Il séjournait surement au CHU Ste-Marlène... S’était-il évadé? Du moins, elle espérait intérieurement que personne ne se soit débarrassé de lui, faute d’espace dans le centre hospitalier...

- Je ne t’ai jamais croisé auparavant... Tu traînes souvent, seul, comme ça, dans les environs? Je me poste sur cette plage presque tous les matins, alors je trouve étonnant que notre route ne se soit jamais croisée auparavant!

Agrippant sa bouteille d’eau d’une main, Iris en prit une grande lampée. La chaleur promettait d’être cuisante en cette belle journée d’été!

_________________
Kai Veut Des Crabes. Mais Iris N'Est Pas Un Crabe (PV Iris) Sans_t14

I wanna hold the whole wide world
Right here in my open hands
Maybe I'm just a little girl
A little girl with great big plans


#ff6666

THÈME
Kaï
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Je m'étais éloigné de deux pas.
Une dame de la ville qui pue ! Ils ne sont pas gentils gentils là-bas. Kaï s'attendait à tâter du bâton ! Ou se faire jeter des cailloux !

-" S'pèce de banane ! On est sur du sable ! Où tu veux qu'elle trouve des cailloux ? "
Tempêta le Roi des Oiseaux en agitant une aile vers moi.

- Ouille, ouille, ouille! Bon sang, ça va? Vous n’êtes pas blessé?

J'épiais la dame, défiant. Peut-être que si Kaï ne bougeait pas, elle ne pourrait pas le voir. Caché derrière ma main, j'observais avec mes grands yeux . Elle parlait à qui la dame ? Tu n'était pas 'Vou'... C'est qui 'Vou' ? Moi c'était Tu. Au moins, Vou n'était pas blessé. Ce qui était déjà bien.
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! C'était la dame. Elle s'appelait Vou. Et elle n'était pas blessée à cause de Kaï.

Et ouye ouye ouye ? Le cri de son clan ? Un cri de détresse ou de salut ? Vu son visage, c'était sûrement pour appeler les siens...

J'étais fier d'avoir compris. Kaï est très zintelligent ! Oui.
La dame n'avait pas l'air prête à me jeter son caca donc je me détendis un peu. Cessant de jouer des pinces, je commençais à marcher autour d'elle pour regarder si elle avait des trucs intéressants. Ses jambes étaient bizarres de couleurs et avec des marques. Comme ses cheveux.
Peut-être que c'était des cicatrices ? Kaï aussi avait des cicatrices.

En tous cas elle n'était pas bien grande. Et elle ne semblait pas avoir d'arme ou de trucs intéressants.
Sauf ses jambes bizarres. C'était vraiment bizarre. En tous cas je décidais que tourner dans ce sens, faisais mal à la tête, donc je m'arrêtais pour m’asseoir sur les fesses.

- J’écoutais de la musique en faisant mon yoga, sur la plage. Des crabes? Non, non... Pourquoi? Pour le... miam? Oh non! Je suis végétarienne! Et je confirme : je ne suis pas un crabe, non!

Je stoppais net et levais les yeux vers elle et les plissait fort fort fort !
Vou disait des bêtises bêtes ! Il n'y avait pas de musique, sinon Kaï l'entendrait aussi. Elle était vraiment banane ! J'eus un rictus et recommençait à faire le crabe. Mais Biou vient se poser sur ma tête.

- " Utilise ton cerveau de poisson, Kaï. La dame a dit qu'elle entendait de la musique. C'est parce qu'elle est végétaryène ![b] "

Aaaaaaaaah ! Je n'avais pas du tout compris ça comme ça.
En fait je n'avais pas compris du tout. Végétahyène ! Un mot bizarre pour dire 'j'entends de la musique qui n'existe pas'. Lui, il savait qu'il existait un vrai mon pour dire ça, et c'était[b] 'zinzin'
!

- Heu... végétarienne, ça veut dire que je ne mange aucun animal... Manger un crabe, ça implique de le tuer et de consommer un animal... Donc je ne le mange pas...

Je stoppais ma danse.
Kwaaaa ? Je sautais par terre et commençais à me rouler dans le sable avec ferveur ne rigolant. C'était trop bizarre ce qu'elle disait !
M'arrêtant, je rampais vers ses pieds et m'arrêtais juste devant elle pour me relever les yeux dans les yeux, soudain redevenu sérieux. Biou la jugeait très fort et avait des sourcils si froncés qu'ils devenaient les miens.

-" Comme une poule ? Ou comme une chèvre ? La dame mange des fruits et des plantes, ou des vers ? "

Hi hi hi ! Quelle drôle d'idée !
Tant pis ! Voilà qui ferait plus de crabe pour Kaï ! J'haussais les épaules et reculais pour taper des mains au-dessus de mes cheveux ! Plus de crabe ! Si tous les monsieurs de la ville faisait comme elle, Kaï n'avait pas de soucis à se faire. Et pourtant il y avait bien des endroits où des poulets étaient élevés par des monsieurs. Et d'autres bêtes, comme les grandes grandes vaches ! C'est gros une vache, mais si gentil ! Kaï aimait aller les caresser quand les monsieurs ne regardaient pas.

Biou se fit plus intelligent et fin observateur.

- " Si tu veux mon analyse, fidèle serviteur, je pense plutôt qu'elle est trop faible pour attraper des animaux. Regarde l'état de ses jambes. Elle ne peut pas courir avec ça. "

Qu'est-ce qu'il était doué le Roi des Oiseaux ! Il avait tout deviné.
Je me tournais vers lui et lui fit un clin d’œil. Il était vraiment le plus fort. Alors je serais le poing, tapais dans son aile qu'il me tendait. Puis on serra la plume, et on se dégageait en partant en arrière avec un air sérieux.
C'était notre danse à nous ça !

- Mais dis-moi... tu es seul ici? Et c’est pour quoi, tout ça?

Néh ?

Je semblais m’apercevoir que la dame était là. Je chassais du sable de mes cheveux d'un geste impatient. Puis je sortis ma poche à os.

-" Kwa, ça ? C'est ma poche pour parler avec maman. Non, Tu n'est pas tout seul. Il y a Biou aussi avec Tu. C'est le Roi. "
Il gonfla la poitrine d'importance, ledit Roi.

Je m'assis par terre et posait la bourse devant moi.
J'allais montrer, en plus maman était haute dans le ciel, ça serait facile. Et tout à coup !

- Tu sais... si tu as faim... Je... Je peux te donner de la nourriture. Tu pourras toujours garder tes crabes pour plus tard...

Je relevais le museau pour voir.
Donner de la nourriture à Tu ? Sautant sur mes pieds je restais assit comme un chat en regardant ses mains. Elle faisait des trucs avec un truc brillant. Me penchant je tendais le cou pour essayer de sentir quel odeur ça pouvait bien avoir ce miam. Et pourtant mon corps restait vers l'arrière, soucieux de prendre la fuite si jamais elle faisait un piège !
Non non non ! Pas de piège au pauvre petit Kaï !

Mais la dame posa le miam par terre et recula.
Biou inspecta le miam tout jaune, jaune comme le sable avec tes trucs marrons. Il s'avança et picora un coup dedans. Moi je regardais la dame.

- Goûtes, tu vas voir c’est excellent! Comment t’appelles-tu? Moi, je m’appelle Iris!

- " C'est bon son miam. Laisse moi manger d'abord, et ensuite tu auras mes restes ! "

J'attendis.
Je le regardais manger tranquillement, parfois faisant des petits bonds sur les côtés.
Parfois je regardais la dame. Comme attendre c'est embêtant, je tirais le truc tordu (un piolet, hein ? Toi tu le sais, lui ne sait pas du tout ce que c'est) et commençais à fourrager dans le sable avec. Je finis par trouver un bout tout doux de couleur de l'herbe. C'était rond, avec un trou au milieu, un peu épais. (Un bout de goulot de bouteille de bière séparé du reste d'une bouteille.)
Tiens, ça c'était joli. Un caillou vert. Je n'en avais jamais vu. Hop ! Dans ma bourse !
Je me grattais les fesses. Ah ! Le Roi avait fini de manger ! Allongé sur le dos avec un gros ventre rond, il ne devait même plus voir son royal pipi !

Alors j'approchais du miam et baissait le museau pour renifler voir l'odeur. C'était une bonne odeur, mais pas comme ce que je connaissais. C'était un goût qui donnait envie sur la langue. Je prie le truc avec mes mains pleines de sable et croquait dedans m'attendant à un genre de fruit.


Kai Veut Des Crabes. Mais Iris N'Est Pas Un Crabe (PV Iris) Rafiki-lion



Mais en fait c'était tout mou ! Et c'était sec et ça se cassait dans la bouche mais était tout bon ! Comme quand on mange le fruit bien mûr ! Mais plus plus fort ! Ouuuuuuh !

Kaï bondit sur ses pieds et recula un peu plus loin.
Je séparais un bout du miam et le mis dans ma bourse. C'était un bout que je gardais pour maman. Elle serait contente. Puis j'engloutis tout le reste, et n'était pas content à cause du sable dans le miam !
POUAH !

Puis je me rappelais que la dame me regardait.
Je m'arrêtais et me retournais avec le truc pointu pour me gratter le nez, songeur.

-" C'est éxélan ? Ce miam ? Kaï aime bien éxélan. C'est bon. Où ça pousse ? Irice. Kaï s'appelle Tu. "

Je bombais le torse et frappait du poing fermé sur la poitrine l'air fier !

- Je ne t’ai jamais croisé auparavant... Tu traînes souvent, seul, comme ça, dans les environs? Je me poste sur cette plage presque tous les matins, alors je trouve étonnant que notre route ne se soit jamais croisée auparavant!

Hein ?
Je ne comprenais rien, elle parlait de truc bizarres.
Je croisais le regarde Biou. Alors lentement un sourire se dessina sur son bec et moi. On partit en arrière et rigolait un peu.

- " C'est quoi... O par le vent ? En vie rond ? Et... Et plAge ? Irice dit des trucs bizarres ! "

Le froid arriva sans que Kaï ne le sentit venir.
Emergeant du sable, une sensation fraîche puis glacée le gagna. C'était comme si la Grande Flaque Dégueux était remontée jusqu'ici. Il ne savait pas. Il ne savait pas de quoi elle parlait. Il ne savait pas où on attrape les éxélans. Il ne savait pas vraiment où il était.
Un énorme nuage noir sortit de nul part commençait à recouvrir le soleil !

Je me figeais, incapable de bouger. Les yeux aux ciels, de plus en plus écarquillés, je voyais maman disparaître derrière un monstre nuageux aussi sombre que cette nuit là. Le froid me gagna alors que l'eau bouillonnait à mes pieds recouvrant le sable ! La ville était vide ! Sombre, aucun bruit n'en sortait, mais sa puanteur revenait avec force ! La puanteur d'un truc qui est mort !
Non pas comme maman ! Pas comme maman !

L'eau se teintait d'une couleur rouge sombre angoissante !
Et de la Grande Flaque Dégueux une onde roula ! Une forme sombre gonflait la surface de l'eau gagnant le rivage ! Mais j'étais incapable de bouger ! L'eau m'emprisonnait les jambes avec des griffes d'écumes !

OH NON ! SIEUGRIS !!!
VITE SE LIBERER !
Un mugissement faible de désespoir sortit de mes lèvres et je cherchais autours de moi ! Vite ! Il fallait trouver comme sortir de l'eau !
La plage grise était vide. Le truc était arrivé presque à terre maintenant. Il roulait dans les vagues, s'en servant comme d'un manteau sanguinolent ! Le ciel était noir.
Comme ce soir là, on entendait un râle frénétique. Quelqu'un qui ne trouve plus sa respiration. Roulant des yeux dans mes orbites je cherchais comment m'enfuir !
Les doigts qui m'emprisonnaient étaient en forme de carré ! Il me fallait un carré ! C'était la clé !

Je cherchais tout autour mais... rien.
Alors Sieugris sortit de l'eau ! Il était si grand ! Tout fin. Une masse sombre drapée de ténèbres. Des doigts griffus plus longs que les branches des arbres. Un voix sourde et vomissant des tempêtes ! Il arrivait pour Kaï !
Il marchait !

Au comble de la terreur je tournais la tête pour ne plus voir Sieugris !
Et là je la vit ! La clé !

Un bout carré ! Le truc du miam ! Il était carré !

Un son strident. Le son suraiguë de haine du vilain quand il sentait que je lui échappait !


La chaleur et la lumière revinrent subitement autour de Tu ! La plage était toujours là et il n'y avait aucun nuage dans le ciel.
J'étais étendu sur le dos, les avants bras griffés à certains endroits jusqu'au sang. J'avais le souffle court et la voix rauque. Mal à la gorge. Et mal à la tête. Et j'étais fatigué.
Voyant Irice La Dame Rose, je me redressais d'un coup et allait prendre le truc carré du miam. Je le tenais entre mes mains tremblantes. Mes yeux l'observaient, avec stupéfaction comme avec reconnaissance. Le truc m'avait sauvé de Sieugris !
Si Dame Rose savait où ça poussait, Kaï pourrait peut-être mieux se cacher du vilain ! Il fallait trouver où c'était.

En passant une main sur mon front je vérifiais que je voyais encore bleu. Oui.
J'avais mal aux mains. Je serrais le truc du miam contre mon torse un peu pour mon consoler. J'avais réussi à m'échapper ! Jusqu'à la prochaine fois.

- " Irice Dame Rose... Il faut montrer à Tu où poussent le éxélan. Ce miam a sauvé Tu de Sieugris. Il faut que Tu ai plus de éxélan. Oui. Pour se protéger. Montre moi. "  

Ma voix sonnait rauque et presque suppliante.

Je m'avançais. Et retirait mon arc de mon dos.

- " Prend, Irice Dame Rose. Avec, tu pourras attraper des animaux et manger. Kaï peut te porter comme tu as des cicatrices sur les jambes. "

Je lui montrais la ligne rouge qui allait du nombril  au torse.

- " Tombé de la maison. Grande Flaque Dégueux. Mais maintenant ça va. Toi aussi les jambes ça ira mieux. "

Et je m'avançais pour la porter sur mon dos si elle ne pouvait pas se déplacer sans se faire mal.
En route pour le éxélan !!!
Iris
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Iris
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Pourquoi avait-il attendu aussi longtemps avant de manger, à l’instar d’un chat ne sachant pas trop ce qu’il veut? Croyait-il qu’elle allait l’empoisonner? Le pauvre devait avoir vécu pas mal de trucs désagréables pour prêter de si mauvaises intentions à une personne faisant preuve de charité à son égard. Il bondissait, de gauche à droite, comme un oiseau jaugeant une proie, puis sortit soudainement un piolet avec lequel il piocha dans le sable blanc avec une frénésie soudaine... Qu-Quoi? Allait-il enterrer son muffin? Parce que franchement, elle allait le manger si ça ne le branchait pas vraiment... Interdite, papillonnant des paupières d’un air incrédule, la rosette détaillait ces simagrées venues tout droit d’une documentaire incongru de National Geographic alors que le drôle de moineau venait de déterrer un goulot de bouteille de verre. Assurément, la trouvaille fit son effet, puisque l’inconnu enfonça le tout dans une bourse rudimentaire. Puis, c’est alors... qu’il décida de manger l’encas proposé... Euh... C’était quoi ça? Un genre de rituel mystique avant d’ingurgiter de la nourriture? Certains faisaient des prières pour remercier le ciel du repas qu’on leur offrait, lui devait déterrer des goulots de bouteille... Franchement, elle ne savait pas quelle conclusion elle devait tirer de tout ça...

À voir le visage de son vis-à-vis, Iris put aisément conclure que ce dernier venait d’avoir une sorte de révélation après avoir avalé sa première bouchée. Bondissant sur ses pieds, il détala au loin, comme un cabot désireux de protéger son bien pour le déguster à son aise.

- Ce n’est qu’un muffin... si tu en veux d’autres, je peux t’arranger ça... Fit Iris, complètement abasourdie face à cette attitude curieuse.

Il engouffrait son encas avec vitesse, ingurgitant un peu de sable dans le processus. Puis soudainement, l’énergumène se remémora la présence de la rosette, lui jetant un regard en coin tout en se grattant le nez avec son piolet. Kaï? C’était son nom, supposait-elle... Attendez... Kaï s’appelle Tu? C’était Kaï ou Tu? Ou alors elle avait mal capté sa question... C’était surement Kaï... qui donc portait un nom aussi ridicule que « Tu »?

- Ça ne pousse pas... on le cuisine, nuance... Couina-t-elle, complètement incertaine...

Mais visiblement, Kaï fit fi de sa réponse, bombant le torse et se tapant le poitrail à la manière de Tarzan. Iris dit des trucs bizarres. Douce ironie, lorsque ça venait de lui... Okay, elle allait devoir s’armer d’une patience infinie et prendre une grande inspiration. Oh elle pouvait aussi s’en aller, tout bonnement! Mais c’était mal connaître Iris... Elle viendrait en aide à ce pauvre jeune homme, coûte que coûte. Poussant un soupir, l’ange s’agenouilla au sol, puis se gratta la tête, juste sous son chignon rose, cherchant comment elle allait bien pouvoir aider ce pauvre Kaï qui, de toute évidence, avait besoin de l’assistance du CHU Ste-Marlène.

- Bon alors... D’abord, les muffins banane-chocolat, ça ne poussent nulle part, fit la jeune femme en entamant ses explications et en détaillant l’écran luisant de son téléphone portable pour y noter l’heure. On les fabrique au Café Amandine, là où je travaille. Ça prend un minimum de savoir-faire, mais c’est très facile à cuisiner quand on sait comment s’y prendre! Je t’assure... Kaï? Ça va?

Elle venait de ramener son regard azuré sur son vis-à-vis... lequel semblait s’être figé sur place, à l’instar d’une statue de marbre. Le visage pointant vers le ciel, ses yeux vairons scrutaient les quelques petits nuages vaporeux qui flottaient ici et là. Si cette vision céleste avait de quoi être paisible, le pauvre jeune homme lui, n’affichait que de la terreur. Sourcils froncés et un air intrigué au visage, l’angelot églantine se redressa doucement pour se rapprocher de son compagnon impromptu.

- Kaï? Kaï qu’est-ce qu’il y a? Tu m’entends?

Ouvrant sa main à plat, la jeune femme l’agita doucement devant le visage pétrifié de l’étrange personnage, souhaitant ainsi susciter quelconque réaction de sa part. Rien. Elle avait l’impression qu’il n’arrivait même pas à la voir, en fait. Un mugissement chargé de désespoir quittait les lèvres du pauvre gaillard, faisant sursauter Iris dans le processus. Puis, il regarda, tout autour de lui, sans même capter sa présence. Il y avait tant de peur dans son corps élancé, tant de tristesse et de désespoir sur ses traits hagards.

- Oh la, oh la! Kaï, qu’est-ce qui se passe? Est-ce que tu m’entends?!

Les mains tendues en un geste vain destiné à le calmer, la rosette était confuse et n’osait pas le toucher, par crainte qu’il réagisse violemment. Elle ne savait pas quoi faire... Il... Il geignait, s’était jeté au sol et se griffait les bras jusqu’à ce que sillons sanguinolents s’y forment. Appeler les secours était sa seule issue. Son téléphone! Il était resté sur son tapis de yoga! Sans attendre, Iris se rua sur ce dernier, tapotant frénétiquement l’écran tactile qui, pour faire chier, tardait à s’activer. Du coin de l’œil, elle vit Kaï qui cherchait frénétiquement le sable... juste avant de se jeter sur la pellicule plastique du muffin comme si sa vie en dépendait.

Iris avait suspendu son geste alors qu’elle allait appuyer sur la touche pour composer le numéro préalablement sélectionné. Kaï était à genoux, serrant la pellicule plastique entre ses doigts aux jointures blanchies sous l’effort. Il avait l’air si... vulnérable, déboussolé, soulagé, peut-être? Iris ne put s’empêcher de déglutir. Qu’avait-il vécu pour qu’il soit dans un tel état aujourd’hui? Le jeune homme serrait la pellicule plastique à l’instar d’un enfant s’accrochant à son doudou après un terrible cauchemar... Elle ne put s’empêcher de ressentir une vague de sympathie pour lui, son pauvre cœur trop sensible étant écorché devant cette scène qu’elle trouvait d’une infinie tristesse. Elle décida de ne pas téléphoner au service d’urgence du CHU Ste-Marlène. Elle allait attendre un peu.

Elle enfonça son téléphone dans la poche arrière de son pantalon alors que Kaï se rapprochait d’elle d’un air suppliant. Ses propos désarticulés étaient durs à comprendre. Sieugris? C’était qui celui-là? Un type de son imagination, assurément? Le pauvre homme avait de sérieux soucis de santé mentale... Schizophrène, peut-être? Désolant... Absolument désolant... Comment la société de nos jours pouvait-elle abandonner des individus comme lui à leur triste sort? Du moins, c’était la conclusion trop très rapide qu’en avait soutiré l’ange.

- Des excellents?? Répéta-t-elle un peu interloquée par ses propos. Oh ça! Ce sont des muffins! Comme je t’ai expliqué plus tôt, ça ne pousse pas... Ça se fabrique! Mais je sais où tu peux en trouver si tu en veux d’autres... Je peux te m...

Elle stoppa nette ses explications et couina de surprise alors qu’il lui tendait son arc d’un geste soudain. Pour... Pour chasser des animaux?

- N-non merci... Je ne mange pas d’animaux... Expliqua-t-elle à nouveau, repoussant doucement l’arme du plat de la main. Garde-le, tu en as plus besoin que moi... Des cicatrices? Quelles cicatrices?

Décidément, il avait ce talent de la déstabiliser à chaque deux phrases! Levant un index, il détailla son nombril et la cicatrice qui ornait son abdomen. Tiens, c’était elle ou il lui manquait un doigt? Comment s’était-il fait ça, par tous les cieux! Oh zut, elle n’avait pas écouté ses explications concernant sa cicatrice abdominale... Franchement, il était un dur à cuire, celui-là, elle aurait chiâlé pendant mille ans, avoir eu de telles blessures!

Il eut un mouvement dans sa direction. Visiblement, il voulait la quérir dans ses bras. Instinctivement, Iris eut un mouvement de recul. Hé ho! Ils ne se connaissaient pas! Il était hors de question qu’il ne la touche sans son autorisation! Elle était une femme indépendante et refusait qu’on ne la palpe comme ça, comme si elle était une foutue marchandise! Tssssssss! Enfin... si son petit côté courroucé fit trop rapidement surface, la belle comprit tout aussi promptement qu’il désirait la porter, croyant à tort qu’elle était blessée. Oh... C’était un genre de gentleman sans les bonnes manières quoi...

- Mais je ne suis pas blessée, fit-elle, en papillonnant des paupières, incrédule (comme depuis le début de ce rp, quoi!). Oh, ça! Elle désigna ses leggings roses ornés lignes diverses donnant des airs de formes triangulaires. Non! C’est du tissu! Regarde! Pour appuyer ses propos, elle agrippa le pantalon qui lui moulait les jambes à la hauteur de sa cheville et remontant le tissu pour dévoiler son épiderme opalin exempt de toute marque. Je ne suis pas blessée, t’inquiète!

Tapotant son mollet par-dessus le textile pour montrer que ce n’était qu’un simple pantalon, Iris esquissa un sourire. Il était chou quand même, de se soucier de son bien-être à ce point. Se redressant en position debout, la belle jeta un regard vers la ville. Bon... Il souhaitait se rendre dans un café pour quérir d’autres muffins... Dans quelle autre histoire sordide était-elle encore en train de se fourrer... Ah well... elle était une bonne âme et n’y pouvait rien. S’accroupissant au sol, elle roula son tapis de yoga, agrippa sa bouteille d’eau, les clés de sa Vespa et se redressa. Notant dans le sable la présence de ses sandales flip-flops ornées de motifs d’ananas, l’ange y glissa les pieds puis ramena son attention vers son drôle d’ami.

- Alors, tu veux d’autres muffins – des excellents, comme tu les appelles – ou pas? Fit-elle, sourire au visage et détaillant les traits de son interlocuteur. Il va falloir aller en ville pour ça. T’inquiète, j’ai ma Vespa, ça ira plus qu’à la marche. Du bout des doigts, elle brandit ses clés dans un léger mouvement de gauche à droite, faisant tinter ces dernières dans le processus. Allez, viens!

Elle lui fit un signe de main pour qu’il comprenne qu’elle désirait lui montrer le chemin. Sans attendre, la jeune femme entama sa marche sur le sable, chantonnant le hit du chanteur Mika, Grace Kelly. Le vent soufflait dans ses cheveux, faisant virevolter quelques couettes rebelles au passage. Devant eux, la ville était en pleine activité : la circulation était régulière et des gens se promenaient dans les rues. Jetant un regard par-dessus son épaule, l’églantine nota toute l’étendue de l’hésitation de son compagnon hurluberlu. Bah alors? Il faisait quoi?

- Si tu veux savoir où tu peux trouver des muffins, il va falloir me suivre, Kaï... Répéta-t-elle doucement cette fois. Dis-moi... as-tu peur de la ville?

Elle pencha légèrement la tête sur le côté, un air interrogateur au visage.

- Viens! Je t’assure que tout se passera bien!

Sourire rassurant aux lèvres, la jeune femme lui fit signe à nouveau de la suivre, du moins, jusqu’à cette fabuleuse Vespa rutilante! Enfin... ce n’était pas le modèle de l’année... Elle était usagée... Mais Iris s’en foutait et elle en prenait grand soin! Usant de ses clés, elle ouvrit le petit coffre fixé à l’arrière du véhicule et y installa ses effets après avoir sorti son casque bleu ciel.

- Je n’ai qu’un seul casque, mais je ferai gaffe, t’inquiète. Et puis, les policiers sont trop occupés à poursuivre les bandits qu’à s’occuper de pauvres citoyens comme nous!

Parce que franchement, Roanapur regorgeait de truands... tout le monde savait ça. Agrippant le chouchou qui maintenait son chignon en place, l’ange le retira, libérant sa chevelure dans le processus. Ce genre de coiffe était archi inconfortable sous un casque, alors bon... Enfilant donc la protection bleutée sur son crâne, la jeune femme détailla son compagnon aux airs incertains alors qu’elle refermait l’attache sous sa mâchoire.

- Tu n’es jamais monté sur une Vespa, pas vrai? Je t’assure, ça ira beaucoup plus vite comme ça.

Enjambant le véhicule, la jeune femme tapota l’espace du siège entre elle et le coffre arrière avant de lui faire signe d’approcher.

- Viens t’asseoir! N’aie pas peur, ça ne te fera aucun mal! Suffit de t’installer derrière moi, les jambes de chaque côté et tu passes tes bras autour de ma taille.

Faisant preuve d’indulgence et de patience, la belle laissa au moins le temps à son compagnon d’inspecter la machine à sa convenance. Une fois qu’il fut suffisamment convaincu qu’il pouvait lui faire confiance (un minimum, du moins), Iris l’aida à s’installer et lui montra comment enserrer sa taille pour éviter de tomber.

- Ne me lâche pas tant que la Vespa ne s’est pas complètement arrêtée, compris? Sinon, tu risques de tomber et je ne veux pas ça.

Tant qu’à être en ville, elle allait en profiter pour lui dégoter quelques fringues dans une friperie. Un t-shirt et un short étaient le minimum requis... Et peut-être de quoi se chausser, pour éviter qu’il s’enfonce un éclat de verre dans le pied ou un truc du genre... Parce que franchement, son look Tarzan n’allait pas le faire.

Pourquoi faisait-elle tout ça? Simplement parce qu’elle avait une bonne âme et qu’elle désirait lui venir en aide, d’une façon ou d’une autre. Malgré tout, elle gardait son téléphone tout près, au cas où il aurait une nouvelle attaque d’hystérie ou quelque chose comme ça. D’ailleurs, ils allaient devoir s’occuper des plaies sur ses bras, le pauvre... Oh le doucher, parce que franchement, cette peinture bleue… Meh… So little time, so much to do!

Elle glissa la clé dans le contact et mit le véhicule en marche.

- C’est parti!

_________________
Kai Veut Des Crabes. Mais Iris N'Est Pas Un Crabe (PV Iris) Sans_t14

I wanna hold the whole wide world
Right here in my open hands
Maybe I'm just a little girl
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THÈME
Kaï
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Boum Boum !
Tu aurais voulu remuer du bassin et danser sous le soleil. Sous maman. La vie était belle, il mangeait un éxélan ! Miam c'était bon le truc de Dame Irice ! Mais il ne comprenait rien. Elle disait que ça se cuiziné. C'est quoi cuizine ? Nu anse ? Il fallait se promener tout nu pour en avoir ?
Sans doute un plat magique. A manger que quand on le mérite. Et il fallait ne pas avoir de pagne pour en avoir.

Pourtant Kaï dansait le soir tout nu pour souhaiter bonne nuit aux étoiles. Et il n'avait jamais vu d'éxélan.
Peut-être qu'il fallait être nu sous l’œil de maman ? Oui !
Il faudrait essayer un jour. Peut-être fallait-il demander à Irice Dame Rose de lui montrer. J'allais retirer le pagne pour lui demander comment faire, mais une autre idée revint de là où elle n'était jamais passé.

Car Irice Rose avait un tissu. Un tissu.
Oh ! Mais ça n'était pas sa peau ! Ooooooooooooh !
Le tissu est une peau. Irice Dame Rose est une dame serpent ! Je n'avais jamais vu ça avant ! Elle pouvait changer de peau ! OOOOOOH !

En tous cas, Irice dame Rose n'était pas blessée. Et ça c'était bien. Oui !
J'acquiesçais de la tête. C'était bien.
Même si ça faisait un peu peur aussi. Elle pouvait croquer les fesses de Kaï si elle n'avait plus d'éxélan ? Ah non, vu qu'elle ne mangeait pas d'animal ! La pauvre quand même. Avoir du venin et ne pas s'en servir ! Il faudrait qu'il lui demande si elle pouvait en cracher sur ses flèches...

- Alors, tu veux d’autres muffins – des excellents, comme tu les appelles – ou pas? Il va falloir aller en ville pour ça. T’inquiète, j’ai ma Vespa, ça ira plus qu’à la marche. Allez, viens!

J'éclatais de rire.

- " Méh tu dis des choses bêtes Irice Dame Rose ! Pour faire rire Kaï Tu. C'est toi qui a dit des éxélan ! Ah ah ah ! En ville ? Quoi ?... Je... N..."

Tout à coup je n'étais plus sûr d'y aller.
Les gens de la ville étaient méchant. Ils voulaient de l'argen. Des choux. Du freak. Du paise. Mais c'était pas des fraises. Sinon hop ! Coup de pieds aux fesses !

DELING DELING DELING !!!


OOOOOOOOOOH !!! Voilà que ça brillait et faisait du bruit !
Les yeux tous brillants je regardais le truc qui s'agitait ! C'était comme un truc pour décorer les armes !

-" OOOOOH A KAI !!!"

Et je sautais pour l'attraper mais je le ratais !
Pouf le nez du pauvre petit Tu dans le sable ! Beuh ! Lui il m'énerve lui ! REUUUH PEUH PEUH !

-" Arrête de sauter au visage de Tu méchant sable ! "

Je me relevais bien vite pourtant pour courir à quatre pattes derrière le truc qui bruit !

- Si tu veux savoir où tu peux trouver des muffins, il va falloir me suivre, Kaï... Dis-moi... as-tu peur de la ville? Viens! Je t’assure que tout se passera bien!

-" Qui n'a pas peur de la ville ? "

Je fixais toujours le truc à bruit. C'était sérieux, il fallait le prendre ou le regarder. Je me penchais sur le côté pour ne pas le rater. Et je lui tournais autour en la suivant pour regarder le truc.
Passer bien, passer bien... La ville n'était pas bien. Sieugris aimait bien s'y cacher. C'était un endroit vilain qui pue et avec une forêt moche qui pue et grise avec une terre qu'on ne peut pas creuser ! Et on ne peut rien attraper à miam sinon des rats !
Les mouettes il faut les laisser tranquille, elles ont le clan des PIKJONES qui est très méchant ! Elles mâchent des plantes qui rendent fous les chats, elles tapent Kaï sur la tête et elles volent le miam avant d'aller raconter des blagues de zizi dans un lit de cordes ! Le pire clan !

Mais Dame Irice Rose avait l'air gentille et j'avais confiance !
On ne faisait pas ce truc gentil avec la bouche à Kaï. Et en plus le Roi Biou se tenait debout sur sa tête et observait autour l'air tout content. Il mangeait un éxélan, ce qui était bien !
Il fallait oublier le crabe.

Je marchais donc en suivant curieusement Irice Dame Rose et j'arrivais devant un truc moche. Une drôle de statue qui brille. Je tournais autour avec curiosité.

- Je n’ai qu’un seul casque, mais je ferai gaffe, t’inquiète. Et puis, les policiers sont trop occupés à poursuivre les bandits qu’à s’occuper de pauvres citoyens comme nous! Tu n’es jamais monté sur une Vespa, pas vrai? Je t’assure, ça ira beaucoup plus vite comme ça.

Ne comprenant pas un traître mot, je compris que c'était une formule magique.
La femme serpent connaissait la magie et s'en servait pour donner vie à la statue pour aller beaucoup plus vite ! Alors ça c'était une surprise !

Tendant les mains vers la statue, je voulu essayer aussi.

-" Je nez qu'un seul cask mé gaf t'inkiète ! E les policiés sont trop occupés à poursuivre les bandis ka s'occupé euh... povres sitoayins comme nous ! Tu nez jamais monté sur une PasVeste pavré ! Beaucoup plus vite ! "

- Viens t’asseoir! N’aie pas peur, ça ne te fera aucun mal! Suffit de t’installer derrière moi, les jambes de chaque côté et tu passes tes bras autour de ma taille. Ne me lâche pas tant que la Vespa ne s’est pas complètement arrêtée, compris? Sinon, tu risques de tomber et je ne veux pas ça.

Le Roi des Oiseaux fut obligé de s'envoler quand elle mit une boule cassée sur sa tête ! Il la couvrit de jurons scandaleux à base de crotte séchée de mouche !

- " Roooooh ! Il ne faut pas dire ça ! "

Kaï n'avait pas peur des statues. Sauf si elles allaient beaucoup plus vite !
Tu allais vite avec ses petites pattes. Il pouvait sauter fort et courir comme le vent ! Pas celui des fesses qui n'était pas bien. Comme le vrai vent ! Mais ses statues allaient vraiment très très vite ! Plus qu'un écureuil, alors là, c'est pour vous dire !

J'observais Irice Dame Rose qui était assise sur la statue et tourna encore autour avant de suivre ce qu'elle disait. C'était bizarre de s'accrocher à quelqu'un. Je ne faisais ça qu'avec Biou pour dormir.
Mais là il ne fallait pas dormir mais aller beaucoup plus vite ! Les gens de la ville faisaient vraiment les choses n'importe comment !!

Soudain il y eu un gros bruit effrayant et la statue vibra ! C'était comme si la formule magique l'avait mise en colère et qu'elle grognait !
Oui c'était des grognements indignés !

Biou vola en tête et soutint le regard de la statue de son œil impérial !

ET SOUDAIN TU ALLAIS BEAUCOUP PLUS VITE !!!

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!
Kai Veut Des Crabes. Mais Iris N'Est Pas Un Crabe (PV Iris) Big-bang-theory-sheldon-cooper

Tu allais beaucoup trop vite et ça allait vraiment très vite !
Je m'accrochais de toutes mes forces en luttant contre une remonté du bidon qui veut cracher parce que les dents du fond baignent !
Beurk ! J'étais tout accroché et récitait la formule que Biou m'avait apprise quand ça faisait peur !

-" AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!"

Je ne me rappelais pas forcément de toutes les paroles et des intonations, mais en gros, ça donnait ça.

- " AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!"

Fidèle à sa stature impressionnante et sa royale assurance en tout temps, Biou se tenait sur le devant de la statue, avec un truc rond cassé comme Irice Dame Rose et des trucs sur les yeux. Son bec au vent, en posture aérodynamique, il offrait son croupion à la dame, tout en fonçant pour ouvrir la voie.

-" Tait toi vermisseau et souffre en silence ! Le Roi ordonne ! Tu casses les oreilles et mes royales coucougnettes !"

Alors j'arrêtais d'utiliser la formule.
Pas facile de ne pas se laisser emporter par la peur mais Kaï n'était pas tombé. Et la statue tournait et faisait des trucs et allait par là !
Le temps passa très lentement et je me bouffais le poing pour ne plus émettre de son.

Heureusement à un moment la statue s'est arrêtée et c'est les jambes flageolantes que je sautais à côté en espérant ne plus jamais monter sur la statue. En lui jetant un regard mauvais je me dis qu'elle grognait mais que moi aussi j'avais des raisons de grogner !
Les bras sur les hanches, je m'approchais de sa tête et lui dit alors qu'elle se calmait pour ne plus rien dire :

-" Aha ! Alors tu grognes moins maintenant, hein ? Kaï n'a pas peur de toi ! En plus tu grognes comme une fillette ! "

Il n'empêche que j'avais les cheveux redressés sur la tête. Et c'était où maintenant ??
C'était la ville !!

Je penchais la tête sur le côté.
Il y avait du gens.

Et des gens très bizarres !

Je montrais du doigt un monsieur habillé avec des chaussures rouges et un tissu, comme Irice Dame Rose.

- " Oh regarde ! Le gens il a pas de cheveux ! Et un gros nez ! "
Iris
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Il ne faut pas dire ça? Mais dire quoi? Papillonnant les paupières d’incompréhension, l’églantine détailla son vis-à-vis aux airs de clodo, cherchant quoi rétorquer à cette expression balancée à la volée. Ne disait-on pas que la parole était d’argent, mais que le silence était d’or? Alors mieux valait laisser passer et se concentrer sur ce qui allait se passer devant elle. À voir l’hésitation qui perdurait chez son compagnon du moment, Iris comprit qu’il ressentait un beau mélange de curiosité et de méfiance, à l’instar d’un petit animal sauvage n’osant quérir un bout de pain tendu vers lui. Pas de souci, elle était patiente et n’avait pas une journée spécialement chargée devant elle!

Tout sourire, la jeune femme attendit patiemment que son vis-à-vis ne se décide à chevaucher la Vespa derrière elle, puis une fois qu’il eut enfin noué ses bras autour de sa taille, activa le moteur...

... Et c’était la première fois qu’elle passait aussi près d’avoir une attaque.

Dire que son passager s’était mis à crier était un euphémisme : il hurlait à pleins poumons, comme une âme damnée. En termes de subtilité et de discrétion, c’était carrément foutu quoi. Oh elle avait bien tenté de le rassurer par les paroles, mais rien à faire. Il était aussi bruyant qu’une sirène de camion de pompiers et avait autant de souffle qu’une chanteuse d’opéra chevronnée. Il serrait si fort la taille d’Iris (probablement par crainte de tomber en bas du terrible destrier motorisé) qu’elle avait l’impression que ses organes étaient compressés contre sa colonne vertébrale. Si elle ne mourait pas dans un accident de la route à cause de cet hurluberlu aussi bruyant qu’une corne de brume, elle crèverait assurément coupée en deux par la force de ses bras! Comment était-ce possible qu’il soit doté d’une telle force, lui qui semblait presque chétif? Merci à la panique et l’adrénaline e ce dernier!

Serrant les dents et remarquant les têtes qui se tournaient sur leur passage, Iris avait l’impression de mourir de honte un peu plus à chaque seconde. Inutile de préciser que le feu rouge auquel elle s’était arrêtée lui parut interminable, puisque Kaï n’avait de cesse de hurler comme un débile! Puis, soudain, presque brutalement, le silence se fit entendre (permettant à la conductrice de remarquer qu’elle était dotée d’un début d’acouphène dans son canal auditif). Si à priori elle accueillit le tout comme une bénédiction descendue du ciel, l’angoisse fit soudainement surface. Était-il tombé dans les vapes, d’où son mutisme soudain? Devait-elle craindre qu’il ne chute directement sur le pavé de la route en pleine heure de pointe? Elle profita de la prochaine lumière rouge pour lui jeter un bref coup d’œil, remarquant que son passager avec troqué sa stratégie bruyante pour un déni évident, les yeux bien fermés comme si sa vie en dépendait et bouffant son poing comme un poupon affamé. Bon, elle allait écourter leur trajectoire en Vespa le plus rapidement possible, avant qu’il n’ait la nausée et lui gerbe directement dans le dos! Ils se situeraient à plusieurs coins de rue de la pâtisserie ciblée, mais il s’agissait d’une distance tout à fait acceptable pour terminer à pied. Notant un stationnement en parallèle libre près du trottoir sur sa droite, Iris activa le clignotant, puis s’y dirigea avant de se garer comme une pro.

Une fois chose faite, elle retira son casque pour ensuite libérer sa longue chevelure rosée. Pour sa part, Kaï descendit de selle en un seul bond puis sembla croire qu’il était de bon augure de faire le paon devant la Vespa, insultant le véhicule au passage comme un gamin intimidant un autre enfant dans la cour d’école. Franchement, Iris était sans mot, encore une fois. Voilà qui n’était pas coutume, elle qui avait d’ordinaire le talent d’énerver la moitié des gens croisant sa route. Dans ce cas-ci... elle ne savait simplement pas quoi dire ou comment réagir.

La rosette fut bien forcée de sortir de son mutisme au moment où Kaï, de son innocence presque infantile, se retourna pour émettre des énoncés à haute voix en direction d’un passant. Ces mêmes propos – à priori gorgés de naïveté – formaient à eux seuls une forme d’injure assurément mal calculée.

- Oh lala, Kaï! S’écria Iris qui rangeait illico presto son casque dans le coffre de son scooter pour ensuite accourir vers lui. On ne dit pas ce genre de choses voyons!! Monsieur n’a pas un SI gros nez... ahahah... mille pardons...

Si. Il était énorme, ce pif. D’ailleurs, il avait un septum de la taille d’un anneau de bœuf qui lui traversait la péninsule nasale... rien pour rendre le tout plus délicat. Toutefois, est-ce que Kaï comprendrait le concept de : toute vérité n’est pas bonne à dire? Elle en doutait fortement.

- Excusez-le... il est un peu... hum... différent de nous si vous voyez ce que je veux dire! Il n’a aucune malice, je vous jure! Je vous souhaite une merveilleuse journée...

À voir l’accoutrement de Kaï, Iris n’eut aucunement besoin d’insister davantage sur le sujet pour convaincre le grand gaillard. Elle glissa son bras autour de celui de son compagnon du moment, puis avec un large sourire nerveux l’incita à la suivre. Sans attendre, elle attira ce dernier à sa suite avant que le type au gros pif ne décide d’en découdre davantage avec le bougre qui, somme toute, ne semblait pas bien méchant. Le hic était que, peu importe où ils iraient, ils attireraient forcément l’attention : une demoiselle aux cheveux d’un rose éclatant et un jeune homme aux airs de Tarzan barbouillé de bleu, forcément, ça ne passait pas inaperçu.

- Kaï... Il va falloir qu’on te trouve des vêtements autres que ceux que tu portes actuellement, laissa tomber la jeune femme qui notait la façon dont les passants les dévisageaient et chuchotaient entre eux. Si on veut se promener dans la ville sans attirer l’attention, il va falloir te vêtir un peu comme eux... Dis-toi que... c’est comme se camoufler pour mieux chasser? Après, on ne chasse pas en ville, hein! Elle venait de désigner un groupe de jeunes gens qui traversaient la rue, dans un bref mouvement du menton, histoire qu’il note mentalement leur style vestimentaire. Hein? Non, tu ne vas pas porter de robe bleue à décolleté comme cette femme! Les garçons portent généralement un pantalon et un t-shirt ou... enfin... tu feras bien comme tu le sens, au fond... Ça ne pourrait pas être pire qu’en ce moment, anyway...

L’allée sur laquelle ils se trouvaient regorgeait de magasins et boutiques diverses. Fort heureusement (how convenient...), une friperie se trouvait non loin de là et Iris comptait bien y faire un pit stop. Oh elle n’achèterait rien d’extravagant, qu’une tenue toute simple, sobre, qui aiderait à passer un peu plus inaperçu à travers la mégapole.

Sans attendre, l’ange rosé poussa la porte de la boutique de prédilection, percevant sans mal le tintement de la clochette si typique pour informer les employés de leur venue. Sans attendre, une jeune femme au look drôlement gothique s’approcha d’eux pour leur offrir son aide, puis stoppa net sa progression, détaillant visiblement Kaï de la tête aux pieds. Ah ouais... si même les marginaux de la ville trouvaient le jeune homme étrange, alors ils n’étaient pas sortis du bois!

- Je vous remercie, mais nous saurons nous débrouiller! Nous vous ferons signe si nous avons des questions!
Fit Iris en gloussant nerveusement.

Puis sans attendre, elle se pressa vers le fond de la boutique, là où semblait se trouver le rayon des hommes.

- Allez, on se dépêche à te prendre un truc vite fait et nous irons directement à la pâtisserie chercher de quoi manger! Fit-elle en agrippant un sac à dos basique et usagé dans le but d’y fourrer les effets personnels de Kaï ainsi que ses acquisitions futures diverses. Je vais d’abord t’acheter ce sac, ça nous simplifiera la vie. Bon alors, on va te sélectionner des vêtements de base, rien d’extravagant et idéalement confortable... Ce t-shirt gris fera l’affaire, tu en penses quoi...?

Elle tourna la tête en direction du principal intéressé... pour le voir avec un soutif entre les mains.

- OH! Kaï! Dépose ça, s’il te plaît! Mais où as-tu trouvé ça? Fit-elle tout bas, d’un ton presque alarmé alors qu’il semblait inspecter le morceau de lingerie avec une insistance pouvant sembler suspecte pour quiconque regardant la scène... comme l’employée gothique, par exemple... Non! Ça c’est un tanga! C’est pas pour toi non plus! Mais qu’est-ce que ça fait ici, d’ailleurs?! OKAY on va prendre ce short camo et ces baskets noirs et ça iiiiiiiira!! Viens, tu vas essayer tout ça! Espérons que ce sera à ta taille, pour éviter qu’on s’éternise... D’ailleurs, tu aurais bien eu besoin d’un bain, à mon avis...

Il ne sentait pas la rose... Alors, devait-elle vraiment en être surprise, vu son mode de vie? Elle avait l’impression qu’elle faisait les courses avec un enfant trop curieux. À quelques reprises, elle se demanda pourquoi elle faisait tout ça, jugeant elle-même qu’elle se donnait beaucoup trop de mal pour un simple inconnu... Mais que pouvait-elle faire d’autre? Non seulement possédait-elle cet altruisme typique à beaucoup de membres de son espèce, mais elle se sentait également responsable de Kaï en ce moment, le pauvre ayant vécu une vie complètement en autarcie, oublié de tous... Précisons d’ailleurs que c’était l’image qu’elle se faisait de lui, puisqu’en fait, elle ne connaissait à peu près rien du jeune homme.

Entraînant ce dernier à sa suite, elle s’arrêta près des cabines d’essayage et lui tendit les morceaux de vêtements tout simples qu’elle avait en main.

- Sais-tu comment enfiler tout ça? Demanda-t-elle en lui tendant le t-shirt gris en premier, décidant de ne plus prendre pour acquis qu’il savait accomplir des tâches aussi basiques que se vêtir. Tu vas voir, c’est très simple, mais tu vas devoir retirer tes vêtements d’abord pour enfiler ceux-ci, sinon tu ne seras pas confortable, et... OH DIEU DU CIEL, non!! Ne retires pas ce pagne devant moi!! Elle pivota rapidement sur elle-même pour lui faire dos, avant d’assister malgré elle à une scène indécente accidentelle. Tu refermes la porte de la cabine entre toi et moi et tu te changes à l’intérieur! On ne retire pas ses vêtements devant les gens!

La gothique les dévisageait. Les autres clients chuchotaient entre eux. Iris était couleur pourpre. La journée allait être longue, elle le sentait.

Il était quoi? Même pas midi? Elle se sentait déjà claquée... Ça regardait bien pour la suite des événements... Oh happy day...

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Kaï
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Le monsieur avait vraiment un gros nez !
Mais Iriss dame rose disait que non. Ah bah bon d'accord. J'échangeais un clin d’œil avec Biou le Roy des Oiseaux. Si avoir un bec aussi gros était la norme, alors les gens de la ville devaient avoir du mal à garder la tête haute !

- Excusez-le... il est un peu... hum... différent

-" Féran ! "

- ... De nous si vous voyez ce que je veux dire! Il n’a aucune malice, je vous jure! Je vous souhaite une merveilleuse journée...

Différent.
Kaï Tu avait aussi entendu ce mot, mais il ne savait pas trop pourquoi on disait qu'il était diféran. Ni pourquoi il fallait tout le temps dire 'féran'.
Mais les gens de la ville aimaient bien ce mot. Il faudrait demander à Iriss Rose pourquoi c'est si important de dire 'féran'. Tu était sûr que c'était parce que c'était comme une amulette contre le mauvais sort. Un peu comme lui quand il disait 'KOUKALAKOU !' la formule pour faire sortir toute la Cour de Biou, le Roy des Oiseaux.

- Kaï... Il va falloir qu’on te trouve des vêtements autres que ceux que tu portes actuellement. Si on veut se promener dans la ville sans attirer l’attention, il va falloir te vêtir un peu comme eux... Dis-toi que... c’est comme se camoufler pour mieux chasser? Après, on ne chasse pas en ville, hein!

Tu plissais les yeux.
Je 'boopais' du doigt le nez de Rose.

-" Rose ne connaît pas la chasse, elle a fait tomber Kaï Tu pendant la chasse. Et le pagne est très bien. Il ne se gêne pas dans la nature et ça ne s'accroche pas dans la maizon. Iriss dit des bêtises bêtes ! "

Et Tu en prenait pour exemple ce 'vètment' couleur de la Grande Flaque Dégueu. Je le montrais à Rose. C'était trop large pour ne pas se prendre partout, ça n'avait pas du tout l'air confortable. Par contre la couleur était jolie et ça cachait bien de Sieugris ! Il fallait un pagne comme ça.

Mais en passant on voyait pleins de trucs bizarres. Des statues de gens avaient des zabis. Kaï Tu pariais qu'ils étaient restés là si longtemps sans rien faire qu'ils étaient morts et transformés en pierre. En plus ils étaient dans des maizons. Et là-bas il y avait des légumes et des fruits dans des paniers pour tout le monde directement dans la rue. Des gens entraient et ressortaient d'une maizon après avoir prit du miam dans les paniers.
Kaï n'aurait jamais assez de miam pour en donner comme ça aux inconnus. Je me demandais comme ils faisaient pour en avoir autant.
Je regardais un truc orange avec de la terre dessus. C'était un truc droit un peu tordu, et ça sentait bon, mais sa couleur pétante prêtait à se méfier. Je croquais. C'était craquant. Solide sous la dent, mais pas trop et ça avait un drôle de goût qui serait bon une fois sur le feu, avec des patates !

Mais voilà déjà que Tu étais traîné ailleurs comme un fétu de paille dans le vent !
Hop, le voilà dans une maizon ! C'était tout petit et ça sentait pas bon le beurk ! Et puis il y avait un bruit ! Hop ! Tu sursaute et regarde en haut ! Un truc jaune qui teinte. Tu donnes une pichenette pour voir si ça fait encore le bruit. Oui, intéressant ça !
Pratique pour aller dans la maizon de Tu. Il a aime bien faire de la musique.

Je faisais des tintements et tapais dans mes mains en rythme pour m'ambiance dans cet endroit qui sent pas bon quand une dame pas du tout rose est arrivée. Elle était toute noire de partout avec un gros ventre. Elle avait des yeux très clairs mais tout autour c'était tout noir et elle était toute blanche comme si elle était toute malade.

-" Tu devrais t'aider. Tu as l'air malade madame Noire. Mais Tu ne sais pas trop comment faire. Peut-être devrais tu aller à la ferme aux exélans ! Vous en avez plein ville. Tu trouve ça très bon en tous cas ! "

Mais déjà Iriss Rose amenait le petit Kaï ailleurs. Il y avait pleins de pagnes des gens de la ville. Des vètmens de milles couleurs ! Rien de tout ceci ne sentait bon, mais ça avait parfois l'air solide. Et des fois c'était bizarre. Comme ce truc avec deux ronds. Je pensais que c'était un pagne pour protéger les yeux, mais en le mettant sur le visage je ne voyais plus rien du tout ! C'était nul ! Et en plus c'était pas simple de faire un noeud pour attacher !

- OH! Kaï! Dépose ça, s’il te plaît! Mais où as-tu trouvé ça?

Hein ?
Tu essayais de comprendre où était la dame Rose ! Il pivota et buta contre des vètmens. Le protège yeux retomba de son visage dans ses mains et Kaï n'était plus aveugle ! Tu montra où il avait trouvé ça et trouva un autre pagne. Mais très court d'une belle couleur de tomate ! Petit comme c'était ça devait se mettre à l'épaule ou sur la tête. Mais à quoi ça pouvait bien servir ? Parce que ça se tendait comme la corde d'un arc... Mais c'était bien trop petit...
Kaï commençait à voir s'il pouvait propulser son couteau avec force avec la corde lorsqu' Iriss Rose recommença à parler parler parler !


- Non! Ça c’est un tanga! C’est pas pour toi non plus! Mais qu’est-ce que ça fait ici, d’ailleurs?! OKAY on va prendre ce short camo et ces baskets noirs et ça iiiiiiiira!! Viens, tu vas essayer tout ça! Espérons que ce sera à ta taille, pour éviter qu’on s’éternise... D’ailleurs, tu aurais bien eu besoin d’un bain, à mon avis...

Ooooh trop de choses à comprendre, c'était trop d'un coup !
Pourquoi la corde c'était pas pour lui ? Chorte, ça ressemblait à chut ! Mais il ne faisait pas de bruit ! Sauf avec le truc qui faisait DING ! Mais ça c'était avant. Et c'était quoi des baskètes ? Je pariais pour un genre de truc en peau de mouton à mettre sur les oreilles. Parce que dans 'baskète', si on retire 'ask', ça veut dire 'bête'. Et avec des trucs sur les oreilles en laine de mouton on a l'air bête !

Tu ne voulais pas être bête.
Je voulais faire la tête et bouder, mais il fallait déjà aller dans un coin de la maison. C'était comme lorsque Mère mettait Kaï Tu au coin. MAIS TU N'AVAIT RIEN FAIT DE MAL !!

-" NON ! NON ! Tu n'a rien fait de mal ! Non, pas le coin ! Tu ne veux pas aller en réflexion ! "

Mais visiblement cette fois il sembla que le but était tout autre. La Rose lui donna un pagne avec de toutes petites ouvertures pour les jambes, mais très large pour le corps. Et u n trou en bas. Surement pour faire pipi ou popo sans retirer le vètmen. Pratique ça !

Je commençais à passer le pagne, par les gambettes, mais Iriss montra qu'il fallait le mettre sur la tête ! Drôle de façon de faire.
En plus ça effaçait un peu mon beau bleu sur le front ! Et voilà, ça s'arrêtait sur les épaules. Oh, donc ça n'était pas un pagne !

- Tu vas voir, c’est très simple, mais tu vas devoir retirer tes vêtements d’abord pour enfiler ceux-ci, sinon tu ne seras pas confortable, et... OH DIEU DU CIEL, non!! Ne retires pas ce pagne devant moi!! Tu refermes la porte de la cabine entre toi et moi et tu te changes à l’intérieur! On ne retire pas ses vêtements devant les gens!

Tu avais le pagne aux chevilles et la dame semblait épouvantée. Ben pourquoi ? Elle voyait Sieugri ?
Au lieu de rentrer dans le coin, Tu posas la main sur l'épaule d'Iriss Rose, mu par un instinct de protection de la dame et de ses exélans.

- " Attention, si tu vois Sieugri, tu dois te cacher et mettre du bleu ! Vite ! Cache toi, Kaï va t'aider !  "

Le pagne aux pieds n'était pas pratique ! Seulement avec le vètmen sur le dos, Tu se précipita dans les vètmens pour prendre du bleu. Tout ce qu'il trouvait. C'était bizarre car il n'y avait pas de froid ici. Tu pris plein de bleu et en revenant, il passa devant la grosse dame toute en noir et blanc. Par ici il faisait froid. Un truc faisait du bruit au-dessus d'elle et il faisait froid juste là !
OOOOOOOH IL FAISAIT FROID !!! SIeugri était de retouuuuuuur !

Un vieux monsieur le regardait bizarrement.

- " Drôle de chérubin que voici ma mie! Un énergumène cul nu ! "

Je me précipitais apeuré retrouver la Rose et je lui jetais sur la tête tout le bleu récolté !

-" Tiens reste derrière Kaï et garde ça sur la tête pour rester cacher ! Tu va trouver comment s'échapper ! "

Mais par ici il n'y avait nul échappatoire.
Et la dame malade s'en venait voir ce qu'il pouvait bien se passer. Elle avait ce truc plat qui fait de la lumière et que tout le monde a ici.

- " Vous ne vous échapperez pas sans avoir payé tout ça. Je peux appeler la police ! "

AAAAAAAH !
Elle était malade parce qu'elle était au service de Sieugri ! Elle les avait bien piégé ! Et maintenant ils étaient dans une situation tout à fait périlleuse !
Zut de Flûte de Pinpon, la ville était vraiment dangereuse ! Retourner loin de ce guet-apens meurtrier ne serait pas de tout repos. Tu s'en mordais les doigts. Que faire... ?
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Le pagne aux chevilles, le moineau de l’indécence faisant une courbette face au reste du monde, il était évident que Kaï ne possédait pas la moindre notion de pudeur... tout le contraire d’Iris qui ne pouvait être plus rouge qu’en ce moment. Si à priori elle avait espéré qu’il écoute ses recommandations et referme la porte entre eux deux pour masquer sa nudité évidente, qu’elle ne fut pas sa surprise de sentir la main de son compagnon étrange se déposer sur son épaule frêle. MAIS QU’EST-CE QU’IL FOUTAIT, IL ÉTAIT CUL NU ET LA TOUCHAIT, COMME ÇA, DEVANT TOUT LE MONDE! Bon après, le contact n’avait rien d’indécent, mais Iris était un peu à fleur de peau, sa pudeur en ayant visiblement pris pour son rhume.

- Qui ça? Couina-t-elle, la voix étranglée et refusant de se retourner pour faire face au semi-nudiste derrière elle. De quoi tu parles? Enfile ton pantalon, steuplaîîîît!

Et le voilà lancé! Il passa à côté d’elle, courant cul-nu à travers la boutique comme un gamin refusant d’enfiler à nouveau sa couche-culotte. Si cet état de liberté juvénile pouvait avoir ce quelque chose d’adorable venant d’un tout-petit de 2 ans, lorsque ça venait d’un grand gaillard comme Kaï, l’effet était... erh... tout autre!

- Mais qu’est-ce que tu fais?!! Tu peux pas te balader comme ça!!

Elle courait maintenant derrière lui, une main semi-posée sur ses yeux pour éviter de voir l’appareil masculin qui flacotait dans tous les sens sous la course effrénée d’un Kaï paniqué, et ce, pour aucune raison valable. Était-elle RÉELLEMENT en train de vivre ce genre de situation? Jamais, ô grand jamais, elle aurait cru un jour poursuivre un exhibitionniste simplet à travers une boutique en hurlant comme une hystérique face à une atteinte évidente à la pudeur publique. Franchement, cette scène devait être tout droit tirée d’une mauvaise comédie critiquée sévèrement sur le site Rotten Tomatoes... ça ne POUVAIT PAS être la réalité!! Elle ne vivait pas ça, là, tout de suite!! NON NON!

Mais le déni n’était pas suffisamment fort chez elle pour la convaincre que la situation actuelle n’était pas l’effarante réalité. Alors, elle se contenterait d’être prise au dépourvu, faute de pouvoir agir autrement.

- NON Kaï!! Reviens, il faut que...!

Elle se coltina un t-shirt bleu en plein visage... puis un jeans... et un pull... et une robe... et des sous-vêtements... tous de la même couleur, à différentes teintes près. Déstabilisée à nouveau, elle se retrouva rapidement sur les fesses, au sol, quand une paire de godasses azurées la heurta en pleine tronche, sans crier gare. Et voilà qu’elle fut ensevelie sous une tonne de fringues et de remarques désapprobatrices des autres individus présents dans le commerce.

Elle avait honte. Si honte. Si sa bonté d’âme naturelle la remerciait de vouloir venir en aide à un être plus démuni qu’elle (Kaï, en l’occurrence), sa fierté, pour sa part, l’injuriait pour sa bêtise évidente. À quoi avait-elle pensé?

- En ce moment, j’ai trop honte pour retirer tout ça, pour dire vrai, Kaï... Marmonna-t-elle alors que son compagnon inopiné lui demandait de garder tout ce « bleu » sur son crâne dans un souci très étrange de vouloir la « protéger ». Contre qui? Aucune idée. Les grains de poussière flottant dans l’air, si ça se trouvait... Une autre voix se fit entendre, féminine cette fois, laquelle leur sommait de payer tout ce qui avait été utilisé pour couvrir Iris. Quoi?! Alors ça, non! Elle émergea prestement de sa cachette de textile, tel un suricate bondissant de sa tanière et le regard désapprobateur au visage. Il y avait une foutue limite à vouloir être sympa, quand même! Ces fringues ne sont pas sorties de votre commerce que je sache! Les étiquettes de prix s’y trouvent toujours, pardi! Certes, c’est un peu la pagaille, mais nous n’avons rien volé puisque tout se trouve toujours dans votre inventaire! C’est votre boulot de tout ranger et non de clavarder sur votre temps de travail! Non, mais! Vous voyez bien qu’il a besoin d’aide, alors au lieu de se tourner les pouces, vous auriez pu nous accoster bien avant! Nous allons payer pour ce que nous prendrons avec nous en sortant et pour rien d’autres!

Se releva soudainement, elle poussa Kaï sans ménagement vers la cabine d’essayage et lui fourra un t-shirt bleu et un short de la même teinte dans les mains. Il aimait cette couleur? Alors il allait en être couvert!

- Toi, tu enfiles ça tout de suite et fermes la portière derrière toi! Je te prends un sac à dos et une paire de sandales, puis on s’en va, c’est clair? NON je ne veux rien entendre!


Puis, elle se tourna vers l’employée, poings sur les hanches.

- Je vais payer pour ces quatre articles, et c’est tout! Il y a une limite à abuser des gens, quand même! Ceci dit, je consentis à vous donner un coup de main pour tout ranger, je ne suis pas sans cœur à ce point...

Sans un mot supplémentaire, elle agrippa les premiers articles qui se trouvaient devant elle, puis se mit à plier le tout avant de commencer à ranger les vêtements là où Kaï les avait pris.

- Allez Kaï, on se dépêche! Nous devons nous rendre au Café et je n’ai pas envie de perdre plus de temps!

Au bout d’un moment, le jeune homme fit enfin irruption hors de la cabine, vêtu À PEU PRÈS convenablement. Enfin... le short était à l’envers, les sandales semblaient inversées et le t-shirt était en partie glissé sous la ceinture en lacet dudit short, mais Iris n’allait pas faire de chichi à ce sujet. Sans attendre et un air dur au visage, elle s’approcha de la caisse et déboursa pour ses acquisitions, incluant un sac à dos noir tout à fait banal qu’elle laisserait à Kaï pour qu’il y puisse y stocker ses effets.

Une fois la facture réglée, l’ange rosée se dirigea vers la sortie et tira Kaï à sa suite par la main. Le tintement de la clochette se fit entendre à nouveau et avant même que la porte ne soit refermée derrière eux, les commentaires des gens toujours à l’intérieur fusèrent, la plupart complètement outrés de ce qui venait de se produire sous leurs yeux. Pour dire vrai, Iris ne pouvait leur en vouloir pour ça... Mais malgré la honte qu’elle venait de se coltiner, elle n’arrivait pas à être totalement furax contre Kaï. Quelque chose lui disait que le pauvre homme avait de sérieux soucis de santé mentale et si tout le monde le rejetait, sa situation ne s’améliorerait jamais. La misère et le malheur étaient partout au sein de Roanapur et l’altruisme profond d’Iris l’empêchait de contribuer à la déchéance de la société... c’était tout simplement plus fort qu’elle.

Poussant un soupir un peu las malgré tout, l’églantine n’écoutait les propos décousus de son compagnon que d’une seule oreille. Pour dire vrai, elle repassait dans sa tête les derniers événements (tentant au mieux d’oublier l’épisode où elle avait vu, malgré elle, le moineau intime libéré de toute contrainte de son interlocuteur...) et se demandait ce qui avait bien pu causer l’hystérie chez ce pauvre Kaï... Parce qu’il avait eu l’air carrément sérieux, déterminé, apeuré même... Il avait réellement voulu la protéger d’une quelconque force étrange qu’elle n’arrivait pas à saisir. Du moins, c’est ce qu’elle avait compris.

- C’est qui Sieugri? Balança-t-elle à brûle-pourpoint en direction du type au look un tantinet moins sauvage que plus tôt (enfin, il était juste crasseux, maintenant... il passerait assurément pour un clodo). Tu as parlé de lui, un peu plus tôt... tu avais l’air terrorisé. Et pourquoi du bleu? Tu voulais absolument que je porte cette couleur... J’essaie simplement de comprendre, Kaï.

Parce qu’à priori, tout ça semblait si... nébuleux, si étrange. Si elle s’était donnée comme mission du jour d’aider Kaï dans sa quête aux muffins, elle voulait au moins savoir à qui elle avait affaire. Fort heureusement, le Café Amandine se trouvait à quelques coins de rue, donc elle pourrait bientôt le sustenter avec d’autres muffins choco-bananes, comme il le souhaitait. Peut-être allait-elle être généreuse au point de garnir ce sac à dos d’autres douceurs... elle verrait une fois rendue là-bas.

- Ça fait longtemps qu’il te tourmente? De quoi a-t-il l’air? Enfin... si je dois avoir peur de lui, il faut au moins que je sache ce qu’il a de si effrayant...


Ça lui semblait des plus logique... Après, Kaï ne rimait pas forcément avec raisonnement cartésien. Ceci dit, plus le temps passait, plus il l’intriguait. S’arrêtant au coin de la rue, la rosette attrapa doucement le bras du jeune homme pour l’arrêter dans sa démarche. Vu la circulation constante, il risquait de se faire happer par une voiture bien avant d’atteindre le trottoir de l’autre côté de la voie asphaltée.

- Il faut attendre notre tour. Lorsque la lumière est rouge, ça veut dire qu’il faut rester sur le trottoir. Lorsqu’elle sera verte, nous pourrons traverser sans crainte, fit-elle en indiquant le feu de circulation attribuable aux piétons.

Elle ne le lâchait pas, de peur qu’il fasse une autre bêtise comme s’élancer parmi les voitures en hurlant comme un dément, par exemple...

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Bon bon bon bon bon bon bon bon !
Crotte de pigeon et zut de flûte de Pinpon ! Pour ainsi dire la situation allait de mal en pire. Je veux dire par là qu'elle n'allait plus avec ses pieds, mais avec le pire. Parce que c'était pire d'entendre Dame Rose dire des trucs en criant. En fait, Tu imaginait un genre de crocopabeau avec des cheveux roses.

- " kWAA?! Alors ça, non! Ces dingues (Kaï entendait souvent qu'on aimait l'appeler Dingue. C'était un nom qu'il aimait, comme Tu) ne sont pas sorties de votre comme Merce (c'était qui lui?) que je sache! Les hé! Tikette de prix s’y trouvent toujours, mardi (on n'était pas ce jour pourtant)! Certes, c’est un peu la pas Kaï (pourquoi pas Kaï?), mais nous n’avons rien volé (bah non, on n'est pas des oiseaux comme Biou!) puisque tout se trouve toujours dans votre Invente Air (ça avait l'air d'être un truc très futé pour les gens comme Kaï qui ne l'était pas du tout...) ! C’est votre bulot (super bon à miamer ça!) de tout ranger et non de clavarder (cla... Quoi??) sur votre temps de travail! Non, mais! Vous voyez bien qu’il a besoin d’aide (quelqu'un avait besoin d'aide? Tu voulait l'aider), alors au lieu de se tourner les pouces, vous auriez pu nous accoster bien avant! Nous allons payer pour ce que nous prendrons avec nous en sortant et pour rien d’autres! "

Par le Bec sans Dents de Biou, le Roy des Oiseaux, rien de tout ceci n'avait de sens. J'étais tout perdu. Même bien perdu avec les pagnes qu'elle m'avait jeté à la tête. Comment on enfilait ses trucs du furoncle du cul?!

C'est en passant une tête curieuse dans le pagne grand que je trouvais une sortie. Ce pagne était pour le ventre et il était serré au cou ! ARGH ! Tu meurt ! A L'AIDE ! Non, c'était juste pas le bon trou pour la tête... Mais pour le bras ! Il fallait ré-arranger ça. C'était po pratique du tout.
En plus il y avait un truc blanc qui gratte sur le cou. C'était un peu serré sur le devant, mais une fois le pagne mis comme il faut, c'était mieux.
Bon, ça tenait chaud que d'avoir ça sur le ventre, mais c'était bleu. Donc protecteur. Donc c'était rudement bien ! Oh oui !
En rongeant un peu, je pourrais sans doute rendre ça moins serré à la gorge. Stupide pagne !!
Et l'autre c'était sûrement un chapeau. Il y avait un trou pour chaque oreille pour bien entendre. Et c'était bleu, donc pratique pour se protéger les pensées de Sieugri.
Avec une ouverture au milieu pour juste laisser passer un œil lorsque l'on se cache ! Voilà, ça pour le coup c'était un bon chapeau de la ville !
Je posais le chapeau sur la tête et ouvrait la vue pour l’œil et me sentait bien confortable dedans.
C'était parfait !

Voilà-t-y pas que je pouvais sortir du coin l'air fier, le sourire aux lèvres.
Des sans D4ll suivirent et un sakado.

C'était pratique pour tout porter !
Je mis tout ce que j'avais dans ma bourse dans le sac. En faisant bien attention aux os de rats et de lapins.
Il est vrai que c'était mieux d'avoir les sans D4ll dans la ville. Je sentais moins les vibrations du sol, mais celui-ci faisait mal aux pieds ici.
C'était une bonne protection. Quoi qu'un peu serré là encore. C'était vraiment embêtant comme à la ville il fallait que tout fut si serré!
Dame Rose me montra que le chapeau n'était pas un chapeau. En fait c'était un pagne.
Mais du coup ça n'avait plus aucun sens ! A quoi servait le trou de l’œil ?
Les gens de la ville étaient vraiment bêtes !
En tous cas, il fallut le porter comme un pagne.

Cependant, voilà-t-y pas que je commençais tout doucement à m'inquiéter. Pourquoi Dame Rose me donnait tout ça ?
Les gens de la ville n'étaient pas si gentils. Ou alors ils lançaient des pierres ou des bâtons, dont Tu n'avait pas le moindre utilité. Donc c'était gentil, mais inutile.
J'étais un peu absorbé dans mes pensées et observait d'un oeil torve Iriss qui donnait des soussous à la servante de Sieugri.
Je lui tirais la langue pour son allégeance méchante. Vilaine dame, na ! ça non, elle n'était pas rose !
Espèce de non rose !

Biou était posé sur l'épaule de Kaï Tu et se moquait ouvertement de son serviteur.

- " Ouarf ouarf ouarf ! C'est pas pour l'oeil s'pèce de bachibouzouk ! C'est pour faire pipi par le cui-cui ! L'est con lui ! "

Piti était là, lui aussi.
Il était caché derrière des pagnes. On ne voyait que sa silhouette sombre qui se découpait et son oeil tout blanc qui brillait et sa larme qui roulait sur sa joue. Il se cachait là-bas, et, emmené par Dame Rose je ne pouvais pas aller le chercher.

- " Hé ! Piti ! Suis nous aux exélans ! Petit Piti mangera avec aPiti ! Ahahahahahah ! Tu est vraiment drôle ! Hé hé ! C’est qui Sieugri? Hein?[/b]"

Je sursautais à l'entente de mon pire ennemi.
Par réflexe je me ramassais sur moi-même et marchais prudemment dans l'espoir de ne pas me faire repérer.
Kai Veut Des Crabes. Mais Iris N'Est Pas Un Crabe (PV Iris) Walking-bird

Une fois caché à côté d'un gros truc en métal qui avance vite, mais qui n'avançait pas, attention, je me cachais un peu.

- " Chuuuuuuut ! Il ne faut pas dire son nom. Parce que ça l'appelle ! C'est Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom! Tu dois mettre du bleu maintenant sinon il va te voir ! "

Je levais la tête par-dessus le flanc arrondi du truc qui va vite, mais qui va pas vite parce qu'il ne bouge pas.
Je guettais des signes de froid. Mes pieds se glaçaient doucement mais rien d'alarmant. L’œil de Maman était sans doute trop fort pour lui pour le moment.

- " Tu as de la chance. Il est fâché, mais il ne va pas venir Tu croit. "

Piti était encore visible. Il se cachait maintenant à l'ombre d'un truc qui pue, de la ville.
D'ordinaire, c'était bon signe. Lorsqu'on le voyait malgré sa planque c'était que Sieugri était loin, encore.
Je lui fis un geste pour qu'il vienne. Un geste d'apaisement, mais comme toujours il ne quitta pas son abris.
Pauvre petit peureux de Piti. Un jour il viendra à Tu et on pourra vraiment discuter normalement.

- Ça fait longtemps qu’il te tourmente? De quoi a-t-il l’air? Enfin... si je dois avoir peur de lui, il faut au moins que je sache ce qu’il a de si effrayant...

Mh.
C'était effrayant de parler d'effrayant.
Je ne savais pas si je pouvais en parler avoir envie de m'enterrer dans le sable et de devenir un coquillage.
Je la suivais, en observant partout, pour voir si le froid ne commençais pas à geler les cabanes de la ville, ou si l'heure de Sieugri ne rendait pas tout tout noir.
Je parlais presque en chuchotant.

- " Le méchant il est tout noir. Très très grand ! Au moins comme ça ! (en montrant un grand poteau qui brillait en rouge ou vert) Il arrive quand il fait tout noir. D'abord il fait froid. Et il est là. Il poursuit les gens pour les croquer et leur retirer la peau ! Il les accroche sur les bâtons et leur mange les yeux ! Il est vilain et pas beau. C'est un vrai effrayant ! "

Parler de ça me faisait peur et je me ramassais sur mois même d'instinct, retrouvant ma marche en quatre points, pour être le moins visible possible.
Bougre de caca, c'était jamais une bonne idée de parler de ça.

Soudain je me fis retenir et revenait en arrière !
Je sursautais m'attendant à voir la main putride de Sieugri sur mon poignet !
Mon bras saisit le truc en métal tordu (piolet) vif ! Et je m'arrêtais dans mon geste en voyant du rose rose.
Ah, c'était Dame Rose...

- " Sieugri à commencé à poursuivre Kaï lorsqu'il s'est réveillé dans la Grande Flaque Dégueu avec beaucoup de sang partout. Maman l'a chassé et une nuit elle n'était plus là, et hop, il est revenu ! "

Je n'avais rien compris au rouge et vert.
C'est quoi le 'gros touar'?
Sans doute un monsieur qui mangeait assez bien. Il fallait donc se mettre sur son ventre quand on n'était pas en sécurité ?
Je tournais la tête pour voir un monsieur gros qui allait me mettre en sécurité. J'en vis un, mais je ne pouvais pas aller me réfugier sur son nombril qui dépassait de son pagne. J'étais solidement tenu par la main.

Alors je regardais intensément en attendant tranquillement que la lumière brille vert.
En attendant les trucs qui vont vite rugissaient en fonçant sur la route ! C'était bruyant et ça sentait vraiment dégueux !
Vraiment Tu ne comprenait pas comment on pouvait vivre là-dedans sereinement.

...
- " Pourquoi Dame Rose vit dans la ville ? Et veut donner des excélans ? Et fait du gentil pour Kaï Tu ? Les gens de la ville sont méchants et pas Iris même si son truc qui va vite fait peur. Un jour il faut qu'Iris aille a la cabane de Kaï où il vit. Je sais préparer du bon crabe ! ça oui Dame Rose verra bien ! Miam miam miam ! "

J'eu un grand sourire, les yeux fermés à montrer toutes mes dents. Mais pas pour chasser, grogner ou effrayer. Pour sourire parce que c'était bien. Il fallait dire que la perspective de manger du crabe avait de quoi rendre content.
Tout comme les exélans à venir. Vraiment l'avenir souriait à Kaï qui souriait en retour...

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Un silence venait de tomber sur le duo hétéroclite. Iris avait matière à songer, vu tous les propos gorgés d’incohérence tenus par Kaï. En fait, tout ça sonnait comme un véritable cauchemar. Elle était si prise dans ses pensées qu’elle ne remarqua même pas le geste instinctif qu’avait esquissé le sujet primitif en agrippant son piolet. Elle repensait à sa description de Sieugri... grand, comme un panneau de signalisation... noir comme les ténèbres... glacial... terriblement mauvais au point de vouloir arracher la peau des gens et faire un encas de leurs globes oculaires... Cette simple description avait de quoi donner froid dans le dos! Pas étonnant que ce pauvre Kaï en soit si terrorisé! Était-ce une forme de démon qui s’amusait à torturer le pauvre garçon? Y avait-il simplement une description similaire dans le maigre répertoire des aldagoons actuellement à disposition des enfants de Sullustéhan? Elle n’avait jamais entendu parler d’un être vil dont la description pouvait refléter de telles caractéristiques.

Ou alors c’était une vile machination du cerveau traumatisé de Kaï. Un truc survenu pendant son enfance qui, visiblement, se manifestait sous la forme terrible de puissantes hallucinations. Mais le cas échéant, sous quelle forme pouvait se présenter le déclencheur de ces phantasmes psychiques? Pour dire vrai, cette histoire causait davantage de tristesse chez Iris que de véritable peur. Ce qu’avait vécu Kaï devait être terrible! Le pauvre était complètement marqué... Lui qui n’avait visiblement d’adulte que l’apparence physique...

Continuant sur sa lancée, le jeune homme expliqua (du mieux qu’il le pouvait, devait-on le préciser?) à l’églantine de quelle façon Sieugri était entré dans sa vie. Sourcils froncés, la belle écoutait attentivement, lisant entre les lignes un acte sordide perpétré par un homme duquel « maman » voulait protéger Kaï. Enfin, elle avait peut-être tout faux aussi... La grande flaque dégueux avec beaucoup de sang partout... Une marre de sang? Maman l'a chassé et une nuit elle n'était plus là, et hop, il est revenu... À croire que maman y avait perdu la vie, entre les griffes de cet individu mystérieux. C’était morbide comme histoire, à supposer que ce soi ça... Mais chose sûre, à voir l’attitude infantile de son compagnon impromptu, tout ça s’était assurément déroulé pendant son enfance, comme si tel traumatisme avait figé la psyché du pauvre Kaï dans le temps.

Un silence était survenu entre les deux comparses, brisé uniquement par le vrombissement de la circulation. Ce feu de signalisation mettait vraiment beaucoup de temps et était réputé pour faire naître de la frustration chez bon nombre de piétons. Ce n’était toutefois pas le cas d’Iris, laquelle avait longuement de quoi cogiter.

- Hum? Elle venait de sortir de son mutisme, interloquée par la nouvelle question du jeune homme aux allures rustres. Pourquoi faisait-elle tout ça, hein? Un sourire sincère naquit sur les lèvres roses de l’angélique jeune femme. Parce que je suis comme ça, Kaï. Je veux offrir des exélans à qui en a besoin pour égayer un peu la journée des gens. Tu l’as bien dit : dans la ville, les gens ne sont pas tous gentils. Je ne veux pas être comme eux. Ajouta-t-elle en haussant les épaules. Je vis dans la ville parce que je n'ai nulle part autre où aller. Et pour y travailler.

Le feu de circulation changea au vert et la jeune femme fit signe à Kaï de la suivre.

- Aller dans ta cabane? Pourquoi pas! Je veux bien! Mais je ne mange pas de crabe, tu te rappelles? Tu pourras en manger pour deux, toi!

Il y avait quelque chose à la fois de profondément touchant ET exaspérant chez Kaï. Cela dit, plus elle en apprenait (ou plutôt : avait l’impression d’en apprendre) sur lui, plus elle ressentait de la compassion à son égard. Le pauvre vivait assurément seul avec sa démence et elle n’avait aucun mal à croire que personne n’avait jamais levé le petit doigt pour lui venir en aide. Ça l’attristait profondément.

Ils déambulaient sur le trottoir parmi la foule de prolétaires, la plupart ne leur offrant pas la moindre attention, trop occupée à errer dans les méandres de leur propre vie. Après, ce n’était pas forcément une mauvaise chose : Iris n’appréciait pas vraiment les œillades curieuses ou dédaigneuses qu’on pouvait lancer à leur égard. Le Café Amandine était à deux coins de rue! Ils y étaient presque!

- Je suis venue vivre dans la ville parce que je cherche mon frère, également, admit-elle sans savoir pourquoi. C’était sorti tout seul, comme si Kaï – par sa gentillesse et son innocence – la poussait malgré tout à la confidence. De toute façon, quelque chose lui disait qu’il ne comprendrait pas à moitié l’étendue de ses propos, donc... Je l’ai perdu, il y a deux ans. C’était mon grand frère, tu vois. Des gens m’ont dit qu’il était mort, mais je n’y crois pas. Il est perdu, c’est tout. C’est idiot, mais je crois qu’il est quelque part dans la ville... Il me manque.

Elle afficha un pauvre sourire triste, enfonçant ses mains délicates dans les poches de son pantalon rose.

- Ta maman te manque, parfois? As-tu des frères ou des sœurs?

Elle détaillait les traits de Kaï, ne désirant pas, malgré tout, lui causer quelconque forme de tristesse. Ramenant ses prunelles azurées devant elle, la rosette fut heureuse de voir enfin l’enceinte du Café Amandine se dessiner, de l’autre côté de la rue.

- Oh! Nous y sommes! C’est juste là!

Elle pointa l’enseigne de son doigt manucuré, puis accéléra le pas en faisant signe à son compagnon de la suivre. S’arrêtant sur le bord de la rue, elle s’assura que la voie était libre, puis traversa sans plus d’hésitation. Une fois devant la porte vitrée, elle poussa cette dernière qui tinta, puis nota la file d’attente composée de 4 individus devant eux. Un arôme délicieux de café envahissait les lieux et le présentoir vitré exposait bon nombre de pâtisseries en tout genre. Éléanore, la pâtissière, s’était surpassée ce matin.

- C’est ici que je travaille! Fit-elle à titre informatif. Tu vois là, dans la boîte en verre? Il y a tout les exélans que nous vendons! Des croissants, des brioches, des muffins, des chaussons aux pommes, des danoises, des biscuits... beaucoup de choix!

Agitant de la main, elle salua Lori qui tenait la caisse pendant que Cassandra s’occupait de préparer les boissons chaudes.

- La femme à la caisse s’appelle Lori! Elle est très gentille, tu vas voir! Alors, tu veux qu’on t’achète les mêmes exélans que tout à l’heure ou tu veux autre chose?

Une musique enjouée résonnait un peu partout, signe de la bonne humeur contagieuse des employées. Si Iris écoutait ses envies davantage, elle se serait mise à danser! Le soleil illuminait l’endroit à travers les grandes baies vitrées, donnant une ambiance encore plus chaleureuse au commerce. Les clients s’écoulèrent au fil des commandes, recevant chacun leur dû. Rapidement, ce fut au tour d’Iris et Kaï.

- Iris! On te voit ici même pendant tes jours de congé? Tu t’ennuies de nous à ce point? La taquina Lori avant de détailler son étrange compagnon, ne sachant pas trop comment réagir devant l’apparence particulière de ce dernier.

- Je m’ennuie constamment de vous, tu le sais bien, ajouta-t-elle en gloussant puis en faisant main-basse sur son porte-monnaie. C’est mon ami, Kaï! Kaï, je te présente Lori! Nous sommes venus acheter quelques pâtisseries et je te prendrais un cappucino. Tu veux quelque chose à boire, Kaï? De l’eau? Du lait? Du jus?

Elle doutait que ce soit une bonne idée de lui faire boire du café... Alors l’option ne figurait même pas dans la liste exhaustive des propositions qu’elle émettait à son égard.

- Tiens, tu peux lui mettre quelques muffins choco-bananes? Pour le reste, tu peux varier, je crois qu’il risque d’apprécier de toute façon... Fit-elle à l’intention de ladite Lori, laissant entendre qu’elle souhaitait une boîte bien garnie. Oh! Tu peux nous ajouter deux cupcakes au chocolat pour consommer immédiatement? Celui avec le glaçage au beurre coloré! Prends ceux avec le plus de bleu possible! Merci! T’es vraiment gentille! ♥ Puis, elle ramena son attention vers le jeune homme à ses côtés, lequel semblait naviguer entre la curiosité et le manque d’aisance. Les petits gâteaux colorés, on va les manger tout de suite. On mérite bien ça, je crois. Dis-moi, ça va Kaï?

Peut-être y avait-il trop de stimulus pour lui? Il y avait un parc réputé pour être tranquille, tout près... Ils s’y poseraient quelques minutes lorsqu’ils sortiraient du café, histoire de permettre au jeune homme de respirer un peu. Mais il tirait vraiment une drôle de tronche. Avait-il vu Sieugri, encore? La jeune femme jeta un regard circulaire autour d’elle, curieuse de discerner ce que son nouvel ami particulier pouvait bien voir. À priori, il n’y avait rien qui sortait de l’ordinaire.

- As-tu besoin que nous sortions? Je peux payer tout de suite si tu veux...

Elle avait articulé ces propos tout bas pour que seul lui puisse l’entendre.

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Trop.
Trop de choses à entendre et comprendre.
Oula oula  là trop stop stop !

Rose allait trop vite pour Tu.
Moi, j'expliquais juste Sieugri le vilain !

-"(...) Je vis dans la ville parce que je n'ai nulle part autre où aller. Et pour y travailler."

Tu trouvais ça tout bêta de dire ça ! Il y avait partout où vivre !

-" Mêume po vrai. Il y a partout où vivre... Dans les arbres, sur le sable, là-haut sur le caillou grand. Partout vivre...Et puis cé koi 'travayé'? "

À la ville il faut vivre et travayé. Encore des idées bizarres des gens de la ville ça encore ! Il faut vivre, miam, dodo, chasser, se cacher.

-" Il faut aussi m'admirer ! "

Oui c'est vrai il fallait aussi admirer Biou ! Et essayer de faire sortir de sa cachette le petit qui se cachait tout le temps.
C'était déjà bien assez enfin ! Il fallait encore se compliquer à ajouter des trucs bizarres ?

Et si même la perspective de miamer deux crabe me fit sourire jusqu'aux oreilles, la suite était trop dure à comprendre encore plus !
Vraiment Rose disait des trucs qu'on ne peut pas comprendre ! Elle inventait des mots non ?

'Fraire'. C'est quoi 'fraire' ?
On dirait 'fraise'. Ou 'faire'.

Je levais le nez vers Biou perché sur ma tête.

-" Fraire, c'est quoi fraire? On dirait faire, et fraise. Rose cherche le moyen de faire des fraises qui s'est perdu dans la ville. Tu ne comprends rien... "

Je me pris la tête à deux mains. Ça commençait à faire mal à la tête.
Tu avait déjà mangé fraise.
C'était dans un pot qu'on voit dedans. Et c'était tout mou. Presque liquide mais pas trop. Des gens avaient jetés ça dans les arbres pas loin de ceux de Kaï. C'était bon, mais impossible de planter pour faire pousser. Pas étonnant que là-dedans où ça pue ils n'arrivent pas à avoir des fraises.
Et en plus il y avait 'egg' 'allemand'.

-" Egg ça veut dire oeuf, espèce d'imbécile ! Tu devrais le savoir. "

... Le grand fraise lui mangue œuf allemand...

ET EN PLUS ÇA N'ÉTAIT PAS FINI !

Il y avait de grands moyens de faire des fraises. Grand fraire. Comment il est mort ? On ne peut plus faire pousser de grandes fraises ?
trop trop bizarre pour Kaï Tu. Je commençais à sentir encore le froid revenir ! Il venait de sous les trucs qui vont vites ! Ça rampait par terre et ça montait montait vers Kaï !

Fraire. Seur.
Je jetais des coups d'yeux craintifs autour.

Seur. On dirait Sieugris.
Les gens de la ville avaient le visage noir. Des yeux blancs commençais à briller à l'endroit du trou béant qu'était leur face.
Le soleil commençait à s'obscurcir.

-" Bon bah c'est pas tout ça, mais moi j'me casse... "
Flap flap flap, il s'était envolé loin.

Non non non !
Seur, on dirait aussi fleur !
Oui c'est ça ! Fleur !
Ça sent bon. C'est pleins des couleurs !
Je me concentrais de toutes mes forces et fermais les yeux pour voir des fleurs dans ma tête !

Le froid redescendit un peu.
Je regardais entre mes doigts pour rester caché mais voir. Rose avait un sourire qui n'était pas un sourire. En fait sa bouche faisait le sourire, mais pas ses yeux.
Rose était triste de ne pas avoir de faire fraise. Et de mangues. Elle l'avait dit. Son grand fraise lui mangue.
Ben dit donc, elle aimait ça les fruits  ! Normal si elle ne miamait pas de viande...
Mais c'était dur à trouver ! Elle devait passer sa vie à en chercher pour en manger ! Surtout dans la ville qui pue ! Pas une vie ça !

Maintenant il parait que c'était là.
Je repoussais les mèches de mes yeux pour voir. C'était quoi la ferme des éxélans ?
Ben déjà c'était pas une ferme, déjà...

Comme pour le pot de fraises on pouvait voir dans la boite grise. Il y avait plein d'éxélans et d'autres trucs qui devaient être du miam. Mais il y avait une odeur affreuse qui sortait de là en plus de l'odeur d'éxélan. Un genre d'odeur forte qui pique ! J'éternuais à plusieurs reprises !
POUHA !
Ça avait une un goût du nez... Noir et mousseux. Beeeeeh !

Trav aïe.

J'avais déjà entendu des gens dire 'travelo' à une dame gentille.
Trav devait bien venir de là non ? On devait donc dire 'travelo' à une gentille dame ? Du coup Rose était travelo ?
Et aïe ?

Peut-être qu'être une gentille dame lui faisait du mal ?
La pauvre...

Tu ressentis un débordement d'amour pour elle qui n'avait pas de reconnaissance alors qu'elle était gentille.

-"(...) - La femme à la caisse s’appelle Lori! Elle est très gentille, tu vas voir! Alors, tu veux qu’on t’achète les mêmes exélans que tout à l’heure ou tu veux autre chose?"

J'ouvris grand les bras pour lui faire un gros gentil câlin tout plein. Il fallait qu'elle sache que c'était gentil d'être gentil.

- " Il ne faut pas avoir mal d'être travelo. Tout va bien, c'est gentil et tout va aller ! "

Je lui tapotais le haut de la tête pour que ça aille bien.
Et il faudrait aussi faire ça à l'eau rie. Mais je ne savais pas encore qui c'était.
Parce qu'il y avait des gens devant moi. Comme je ne voyais pas bien je me frayais un chemin tout devant les trucs où on voit dedans. Je collais la joue pour m'approcher le plus pour mieux voir.
Hé ! Il y avait un petit miam rond, là ! Il y avait un truc blanc dessus et encore dessus ! Plein de trucs rouges qui sentaient fraise !

Je battis des mains au-dessus de ma tête et revint voir Rose tout content.

-" Tu a retrouvé le grand fraise regarde ! "

Je la pris par la main pour lui montrer de plus près.

- " Tu vois ? Pas perdu ! "

Puis je considérais d'un œil critique la dame qui était aussi gentille.

- " Tu va prendre un éxélan s'il te plaaaaaait ! Et pas trav aïe hein ? Travelo gentille dame ! Tout va bien !Kaï est là pour être gentil avec les gentilles. "

Et comme pour Rose j'avais fait un câlin, je fis le tour du truc pour aller faire un câlin gentil à l'autre dame.
Et un patpat sur la tête aussi tient !

Voilà !

Et ensuite je lui fis remarquer :

- " L'eau rie. C'est un beau nom. C'est positif de rire ! Par contre Tu n'aime pas l'eau. Surtout de la grande flaque dégueux ! Alors Kaï veut un éxélan et un éxélan pour chez lui. Et de l'eau. Mais pas qui rie. "
Heu heu heu !

Clin d’œil.

Et puis je me reportais sur le truc qu'on voit pas.
Il y avait des tas de trucs à miamer ! Et des trucs avec du bleu !
Et en fait, je venais de me rendre compte de quelque chose de bizarre. Ici il y avait plus de miam que dans la forêt ou sur la plage. C'était bien d'avoir une ferme à éxélan. Mais au point de vivre dans l'odeur de caca ? Pas vraiment hein ?
S'il n'y avait que les travelos qui étaient gentils, et les Irices Roses et les L'eau Rie ça ne faisait pas beaucoup de bons points pour la ville qui était dangereuse et moche et puante et méchante.

D'ailleurs Biou avait sentit le bon filon et virevoltait au-dessus du miam et avait l'air de choisir ce qui lui faisait plaisir. Il avait un grand sac et enfournait dedans du bon miam, l'air de rien. Mais en bon Roy des Oiseaux qu'il était, tout le monde le laissait faire.
Pourvu qu'il partage plus tard avec Kaï...

-"As-tu besoin que nous sortions? Je peux payer tout de suite si tu veux..."

Nenon !

Tu allais vers un truc plat et je posais mes pieds sur un truc plat plus petit. J'avais les jambes pliées, les genoux en appuie sur la table, les mains sur les cuisses en attendant de voir et miamer tous les éxélans.
Tout cela demandait des papiers de couleurs non ? Ou les trucs ronds. Si Rose donnait ça, c'est qu'elle l'avait eu quelque part.
Il faudrait savoir où. Pour en avoir. Ou pour en donner...
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Dire que Kaï était enthousiaste devant le comptoir de pâtisseries toutes plus alléchantes les unes que les autres était un euphémisme. En fait, il semblait à priori aussi excité qu’un gamin dans un magasin de jouets! Il ne tenait plus en place et avait même pris Iris par la main pour l’obliger à le suivre et voir de plus près toutes ces merveilles sucrées qu’elle connaissait déjà par cœur (elle bossait ici, tout de même). Cela dit, si son langage non verbal exprimait très bien toute son agitation, ses propos, eux, étaient plus décousus que jamais, d’autant plus qu’il parlait super vite dans sa joie de vivre incontrôlée. Iris l’observait intensément, papillonnant des paupières de temps à autre et essayant désespérément de comprendre ce charabia improbable, sans grand succès.

Dans son élan de potentielle gratitude et de joie de vivre, Kaï contourna même le comptoir le séparant de Lori, puis, sans autre préambule, alla lui faire un câlin, prenant tout le monde par surprise. Et si son débordement d’affection quasi infantile n’était pas suffisant, il y ajouta même un audacieux pat-pat sur le haut du crâne de l’employée, ce qui gêna hautement la rosette qui ne savait plus où se mettre.

- Oh mon dieu… pardonne-le, Lori! Les conventions sociales ne lui sont visiblement pas familières… Mais je t’assure, il n’a rien de bien méchant!!

Elle faisait des signes frénétiques de la main, sommant Kaï à revenir près d’elle. Fort heureusement, l’employée du café s’en trouva plus amusée que réellement offensée, bien qu’elle aurait peut-être préféré éviter de se faire palper par le premier hurluberlu se présentant devant elle.

- Vraiment, vraiment désolée pour ça!
Continua de couiner Iris avant de ramener son attention vers imprévisible compagnon. Kaï, on ne peut pas toucher les gens, comme ça, sans leur autorisation! Ça ne se fait pas…

Il ne l’écoutait déjà plus.

Il déblatérait sur le nom soi-disant positif de la collègue d’Iris, prétextant tous les bienfaits que pouvait apporter le rire. Puis vint le sujet de la grande flaque dégueu qui était toujours bien mystérieuse pour l’ange églantine, puis de l’eau qui rit…? Hein? OH!! Lori!! L’EAU RIT. Wow. Il était allé pêcher ça loin.

Apparemment, sa proposition de sortie de l’établissement avait été balayée du revers de la main, puisque le jeune homme n’avait pas daigné y répondre et s’était contenté d’aller s’installer sur un siège, en position accroupie, pour attendre patiemment son dû… Bon… Bin suffisait de payer maintenant.

Dégainant sa carte de paiement bancaire, Iris jeta un nouveau regard désolé vers Lori qui ne pouvait s’empêcher de rigoler en refermant le sac de papier imposant contenant toutes les douceurs du monde.

- Tu l’as pêché où celui-là? Lui demanda Lori en gloussant, d’une voix basse pour éviter de trop attirer l’attention de Kaï. Après le beau gosse baraqué et son corbeau, maintenant un clodo trouvé on-ne-sait-où? Tu es pleine de surprises, Iris!

Erh… pourquoi lui parlait-elle de Cerbère, celle-là? Iris fit la moue.

- Je suis tombée sur lui par hasard sur la plage, expliqua la rosette alors qu’elle réglait l’addition. Je ne sais pas… il est très gentil, mais je sens qu’il est seul et n’a personne pour l’aider… Il devrait aller au CHU Ste-Marlène si tu veux mon avis, il a besoin d’aide. J’ai du mal à fermer les yeux devant ce genre d’injustice. Seulement, je ne crois pas qu’il ira chercher de l’aide par lui-même… Et comme on ne se connaît que très peu, j’essaie de lui apporter du soutien à ma façon.

Iris à la rescousse du monde. Incorrigible sensible. Peut-être aurait-elle dû devenir intervenante sociale? Elle aurait davantage de quoi aider les démunis, elle qui avait tant de mal à ne rien faire devant la douleur et la pauvreté d’autrui. Tout le monde n’avait pas sa chance, n’est-ce pas? Avoir un toit, un réseau social, un salaire et toute une communauté angélique bien soudée pour la soutenir... Elle était d’une si grande sensibilité que cela pouvait parfois pousser ses copains humains à se moquer. Or, elle aimait savoir qu’elle pouvait faire une différence, si petite soit-elle. Le parfait syndrome du sauveur, lui avait-on déjà dit.

Prenant son sac de papier et son cappuccino pour emporter, elle remercia sa collègue avec un sourire un peu triste, puis revint vers Kaï qui, somme toute, attirait l’attention des clients de par sa simple présence, comme à son habitude.

- Kaï, fit-elle d’une voix douce. Tu viens? J’ai les excellents!

Elle désigna le sac du menton, puis esquissa un clin d’œil en direction de son improbable compagnon. Elle attendit qu’il n’arrive à sa hauteur, puis passa devant les clients en ignorant superbement les regards indiscrets qui étaient balancés dans leur direction. Une fois à l’extérieur, elle prit une grande inspiration, appréciant malgré tout la chaleur du soleil sur son visage.

- Je préférais que nous allions au parc, tout près! Ce sera un endroit parfait pour manger ton excellent sans se faire déranger.

Évidemment, elle se doutait qu’il ne comprendrait pas grand-chose à ce qu’elle baragouinait, mais pour le faire patienter, elle sortit du sac les deux petits cupcakes à la vanille généreusement surmontés de crème au beurre teintée de bleu, de vert et de violet. Heureusement qu’elle avait songé aux napkins pour se nettoyer!

- Tiens, il y en a un pour toi! Je t’assure, c’est délicieux! Bon appétit!

Pour montrer l’exemple, elle déposa son café près d’elle sur le trottoir, puis retira le papier enserrant l’appétissant petit gâteau. Une fois chose faite, elle croqua dans la succulente sucrerie et se délecta de son encas. Elle espérait être suffisamment convaincante pour pousser Kaï à faire de même! Reprenant son café et son sac de papier soigneusement fermé sous le bras, la jeune femme se remit en marche, invitant son compagnon à la suivre d’un geste de la tête. Deux coins de rue durent être parcourus avant de tomber sur un espace de verdure fortement apprécié de la population locale. Bien que les aménagements ne rendaient pas justice à la jungle luxuriante de l’île, la multitude de fleurs soigneusement entretenues et les nombreux palmiers rendaient l’endroit plus serein que les rues de Roanapur. Quelques bancs étaient disposés ici et là et une fontaine trônait au centre du parc.

Iris sélectionna un banc, à l’ombre des palmiers et alla s’y asseoir, invitant Kaï à faire de même. Au loin, des enfants jouaient et courraient derrière un petit bichon qui gambadait joyeusement, sous l’œil protecteur de leur mère. Des oiseaux gazouillaient depuis les feuilles de palmiers et des pigeons roucoulaient près de la fontaine, picorant le sol dans l’espoir de quérir quelques miettes laissées pour compte. Deux femmes marchaient nonchalamment, papotant de choses et d’autres, boissons à la main, pendant qu’une bande de jeunes hommes riaient aux éclats, à l’autre bout du parc. Bref, l’ambiance était bonne.

Et Kaï avait englouti son cupcake, se barbouillant le visage de colorant alimentaire au passage.

- Oh wow, t’as déjà tout mangé? S’étonna-t-elle, elle qui n’en était qu’à la moitié du sien. Tu veux encore de la nourriture?

Elle ouvrit le sac. Puis risqua une question.

- C’est quoi la grande flaque dégueu, Kaï? Elle jeta un regard en direction de son compagnon, guettant sa réaction. [b]Plus tôt, sur la plage… Tu avais l’air d’avoir si peur. Je n’ai pas compris ce qui se passait. Est-ce que des gens te font du mal, KaÏ? As-tu besoin d’aide?/b]

Elle avait la nette impression qu’il ne l’écoutait pas du tout. Elle n’en avait pas la certitude et espérait avoir tort, malgré tout. Comment allait-elle pouvoir le convaincre de recevoir de l’aide si elle avait du mal à capter son attention plus de 2 minutes?

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