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Nathan Dhall
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Putain de sa race... Mais qu'est ce que c'était que ça ?!

Franchement, il était crevé. Il avait beau depuis ce matin ressasser ce qu'il avait vu la veille au soir, il n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il venait de vivre. Erwin Baahak et Shield étaient décédés.
Quelle merde...

Depuis l'accrochage dans les sous-sols de la maire, son escouade et lui avaient été acceptés au CHU pour des examens physiques et psychologiques.
Nathan, lui ça allait. A part quelques contusions, il n'avait pas de problèmes. Tout ce qu'il voulait c'était rentrer chez lui. Dans son métier, il savait bien qu'il devait ne montrer aucune faille. C'était pareil en Afghanistan. Si les putains de toubibs de trouve le moindre pet au casque, t'es privé de terrain. Si t'es privé de terrain t'es plus avec ta ton équipe, ta famille. Si t'es plus avec eux pour veiller sur eux en mission, t'es plus rien.
On veille les uns sur les autres. On risque de crever la gueule ouverte avec les autres.
Comme Baahak et Shield...

Il n'arrêtait pas d'analyser et se demander comment il aurait pu mieux faire.
Quand il jouait linebaker c'était bien ça que disait les coachs. 'T'as merdé ce jeu, oublie et concentre toi sur le prochain.'.
S'il ne voulait pas que d'autres crèvent, il devait faire mieux.
Mais était-ce suffisant ?

Alors qu'ils devaient tous prendre des anxiolytiques, Kelly, Linda, Josh', Nathan avaient fait semblant d'avaler leurs comprimés. Alors qu'ils étaient supposés baver et pioncer chacun dans leur chambre respective, ils s'étaient réunis pour faire le point.
Ils n'étaient pas fou.

Avec l'attaque des sous-sols, et il y a de ça un an, les terroristes du centre commercial La Visitation, c'était la deuxième fois qu'ils voyaient... ça.
Un truc pas normal. Pas humain.
Sauf que la première fois putain on leur avait déjà fait le coup ! 'Gna gna gna, c'est le stress, vous avez halluciné, gna gna gna'.
Une fois ça passe. Pas deux...
Ils avaient brainstormé pas mal de temps. Puis étaient rentrés chacun à leurs chambres.

Bordel de merde.
Qu'est-ce que l'autre monstruosité avait déblatéré ?

'Je ne suis pas humaine, je sais que je suis un démon, mais ce soir, j'ai tout fait pour vous sauver. Je suis dans votre camp et non dans le leur. (...) Madame le Maire est un démon, tout comme Melena. Elle est possédée par un ancien dieu... et va tuer sans aucune retenue, elle est très puissante.'

Pas humain. Démon. Leur camp. La maire démon. Méléna. Ancien dieu.
Qu'est ce que c'était encore que ces putains de conneries ?
Démon. Démon. Oui il voulait bien croire que ce qu'il avait vu c'était des démons. Tout y collait. Ils étaient hideux, dangereux, puissants, géants.
Il frémit rien que d'y repenser.

Leur camp.
Quoi ils étaient alliés ? Quel était leur plan ? La domination de l'humanité ?
La maire une démon. C'était qui ça bordel Méléna ?? Ancien dieu. Donc quoi ? Jésus était avéré ? Il existe ?
Saloperie. C'était trop pour lui.

Il avait besoin d'explications.
Et il savait où en obtenir. Alazarius était aussi dans l'hosto.

Nathan repensa à la monstruosité poilue à huit pattes d'hier.
Lui qui n'avait peur de rien ressentit une main glacée se resserrer sur son cœur. Une froide terreur.
Malheureusement s'il voulait y voir plus clair, et comprendre la menace, il devait aller trouver cette horreur et lui poser des questions.

Putain de merde, ce qu'il n'aurait pas donné pour avoir son HK 416 avec lui là ?
Hélas on ne se promenait pas dans un hosto avec du matériel de guerre. Il ne pouvait compter sur rien sinon ses poings.
Le flic se mordit la lèvre au sang.
La piqûre de douleur décrispa son cerveau paralysé par l'angoisse.
Il n'avait pas le choix. Go.

Il devait être une heure du matin.
Il repoussa les couvertures de son corps et se leva.
Sam dormait sur ses genoux et leva les oreilles quand Nathan jeta ses jambes hors du lit.
Le policier lui grattouilla la tête affectueusement et lui chuchota qu'il allait pisser.
Il lui ordonna de rester là et passa ses pieds dans les chaussons du centre hospitalier.

Fait chier tiens.
Vraiment de nuit le CHU était lugubre. Pour un peu on se serait cru dans un film d'horreur.
Les ombres glauques n'étaient percées que par quelques traits de lumières en provenance des voyants des sorties de secours, ou de quelques éclats orangés en provenance de la rue. La lueur fusion des réverbères se disputait avec le blanc néon impersonnel des couloirs. De certaines chambres des flashs de lumières venant d'une télé secouaient les ténèbres. Parfois encore une silhouette sombre hantait le couloir. Sans doute un personnel vacant à ses occupations.

Avant, Nathan aurait été confiant.
Il aimait les films d'horreurs, ne croyait pas au surnaturel. Et en terme de tueurs psychopathes... Bah il avait toujours été certain d'être l'homme le plus dangereux sur cette Terre. Mais maintenant il n'en n'était plus si sûr...

Comme disait Barbossa dans Pirate des Caraïbes : 'Commencez à croire aux histoires de fantômes (...) Vous en vivez une !'

Et au milieu de se cauchemar, lui s'apprêtait à rendre visite de nuit à une araignée géante.
Quel con il pouvait bien être bordel de merde...

Il savait dans quel chambre était le monstre.
Ils étaient tous arrivés en même temps la veille.
Devant la porte, il resta figé un moment. Le temps de contrôler ses tripes. Il respirait plus vite que normalement.
Il dû de longues minutes durant fermer les yeux et se forcer à respirer profondément en comptant jusqu'à huit secondes à l'inspiration comme l'expiration.
Une vieille technique pour se forcer à se calmer.

Une fois que ce fut fait, il allait taper de son gros poing contre la porte mais déjà une voix s'élevait de l'intérieur.

- " Reste pas planté là. Entre. "

Il fit coulisser la porte, entra et referma derrière lui.
Il était temps d'enfin avoir des réponses. Qu'il se pissa dessus ou non pour les obtenir, l'histoire seule dira si c'était fondé, ou non...

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Divine était passée par là... ou du moins, la chambre de Lazaria, non sans faire un immense tapage médiatique. Deux stars Coréennes mondialement connues au même endroit. Cela ne pouvait que faire du chahut. Sans parler qu'elle était venue avec un amas de serviteurs et de servantes... avait fait fleurir l'hôpital et sa chambre avec une tonne de pivoines... Et qu'Asami, avait faillit l'attaque cardiaque en la voyant dans son ornement démoniaque familial... elle voulait clairement, par le biais des médias, envoyé un message clair et net : l'Impératrice démoniaque des océans et des mers était présente et affirmait son autorité. La horde de journalistes n'avait pas loupé sa magnifique tenue dont elle n'avait pas conscience de la signification et au passage la grossesse de Lazaria fuita ainsi que son état de santé dramatique.

Les deux démones avaient longuement discuté de ce qui s'était produit. Autant dire que la Sirène n'avait pas apprécié d'apprendre que deux démones cherchaient à faire revenir un ancien dieu à la vie. Elle était la seule et unique déesse viable pour ce monde et personne d'autre. Alors Divine lui avait signifié qu'elle s'allierait à Lazaria et son groupe dès qu'il serait formé pour se débarrasser du problème par intérêt personnel. Oui, Divine ne cachait pas le fond de sa pensée. Après, il fallait bien comprendre que Divine, la Sirène n'était pas une amie à Lazaria. Leur relation était bien plus complexe que ça. Lazaria, comme sa défunte famille, était pour elle, une source d'approvisionnement en soie pure et résistante de haute qualité. Tout comme sa crinière qui poussait sans arrêt, lui servait pour des perruques haut de gamme. Ainsi, elle n'avait aucune envie qu'on extermine sa meilleure source d'approvisionnement en soie. De plus, avec sa grossesse, il y avait une chance que la petite chose qu'elle avait dans le bide sache aussi tisser de la soie. Un bon potentiel pour sa propre poire.

Ce fut dans cette optique que la Diva Divine, donnera une interview devant l'hôpital, a sa sortie, pour notifier qu'elle ne pardonnerait personne et encore moins la Maire de l'Île s'il arrivait quoi que cela soit à sa compatriote coréenne et qu'elle comptait bien veiller sur cette dernière. Tout cela dans un anglais impeccable. Si pour les humains présents cela sonnait comme un bel amour patriotique, pour les deux démones concernées, cela sonnait comme une déclaration de guerre ouverte. Elle se permettra même de confirmer, sans l'accord de Lazaria/Asami, qu'elle était enceinte, que c'était une heureuse nouvelle et que rien que ce fait, faisait qu'elle se battrait bec et ongle pour que personne ne lui fasse de mal. Oui, son image de marque comptait énormément. Lazaria et Asami, eux, devant la TV s'arrachaient les cheveux... Bref, la Divine leur avait filé trois servantes pour s'occuper de Lazaria H24. Bon, sur ce point, pour cette fois, Asami était content. Son épouse avait besoin d'être chouchoutée. Donc bref. Cela l'arrangeait.

Enfin bref, à une heure du matin, Asami était assis sur son lit, à observer sa belle épouse, si belle et merveilleuse, tout en écoutant une servante qui jouait du Pipa. C'était agréable. Quand une pousse soudaine de sa crinière se fit...

— Décidément, ta crinière ne s'arrête jamais de pousser. Elle est si brillante.

— C'est de la soie, comme ma toile... et oui, elle poussera jusqu'à ma mort. Sans arrêt.

Une servante viendra donc s'occuper de lui couper jusqu'à ce que l'araignée démoniaque tourne la tête vers la porte... elle ne dira rien au début. Son mari comprendra qu'il y a quelqu'un bien rapidement. Puis, elle aura un profond soupire... avant qu'elle ne crie un grand :

— Reste pas planté là ! Rentre !

Suivit d'un :

— Bordel de merde !

Si l'humain au coeur qui battait tellement fort dans sa poitrine pensait trouver un monstre dans la chambre, cela sera tout le contraire, l'ambiance y était chaude et amicale. La Grande Araignée sous sa forme humaine reposait dans son lit, vêtue d'un beau kimono blanc avec des lisières rose tendre et un motif de cerisier en fleurs dont les pétales s'envolaient au gré d'un vent doux. Une première servante finissait de couper sa crinière et lui faisait à présent une tresse alors que la seconde lui apportait un verre d'eau avec des glaçons et des papillons noyés dedans que la démone prit et se mit à déguster paisiblement les yeux clos. Et autant dire que sa chambre était bien spacieuse...

— Je me demandais quand vous alliez venir à moi... Prenez place, je vous prie...

La servante qui venait de lui servir son verre, ira prendre un siège et l'installera non loin du lit de la démone... Alors qu'Asami se lèvera de sa place.

— Un instant, tu viens ici pour avoir des réponses auprès de mon épouse. Elle est enceinte... elle a été gravement blessée pour vous protéger, alors t'as pas intérêt à mal lui parler... Sinon, je n'hésiterai pas une seule seconde à te balancer par la fenêtre. Est-ce claire ?! Elle ne vous doit rien, c'est vous qui lui devez la vie ! Alors pas de vanité mal placée.

Lazaria ne put s'empêcher de rire aux propos de son époux. Toujours aussi jaloux et protecteur.  

— Pardonnez les manières de mon époux, mais il est très protecteur et jaloux et je l'aime ainsi. De plus, nous allons enfin avoir la petite famille qu'on souhaitait tant. Han Yan, tu veux bien servir une bière à notre invité, je pense qu'il en aura bien besoin pour se détendre, ainsi qu'une cigarette, même si le paquet serait plus judicieux...

Et à ces termes, Asami ira ouvrir la fenêtre... lui-même qui était fumeur avait pris la décision d'arrêter pour le bien de leur bébé... et autant dire qu'il piquera le siège avant que l'homme s'installe pour le coller près de la fenêtre ouverte. Hors de question qu'il fume auprès d'elle sans aération.

La servante retiendra un petit rire malgré elle, l'ambiance était décidément plus décontractée avec Lazaria qu'avec Divine et les servantes en étaient bien heureuses. Elle était gentille la grande araignée. Elle ira donc chercher dans le frigo une bière et prendra l'ancien paquet de cigarettes du maître pour les mettre auprès de ce dernier.

La grande démone sous sa forme humaine attendra que son invité soit installé avant de reprendre la parole.

— Alors... vous pensez avoir rêvé ? Avoir fait un cauchemar ? Non... les démons, les anges et bien plus existent vraiment... Mais nous ne sommes pas un amas unifié sous une même bannière idéologique. Je suis démone. Pourtant, j'ai ma meilleure amie qui est un ange, mon époux ici présent est un humain, et tous les démons ne sont pas mes amis. Je sais que cela doit être dur pour vous. Vous passez d'un mensonge réconfortant à une vérité terrifiante. Malheureusement, il faudra faire avec, pour votre survie et la nôtre... Il va falloir surpasser cette peur que vous transpirez. Je suis aveugle, mais je peux la ressentir. Je ne suis pas votre ennemie, mais votre amie. Si, nous sommes incapables de nous battre, uni, contre la menace qui se profile, que nous soyons anges, démons, humains, lycans ou autre, nous sommes tous morts... Bien plus que de faire du racisme de bas étage, l'union est de mise. Après tout, nous avons tous et toutes, un cœur qui bat et qu'une personne chère à protéger... n'est-ce pas le plus important ?

La servante qui jouait de la pipa jusqu'à présent s'arrêta, émerveillée par un discours aussi rassembleur, si tendre... trois mois au service de cette maîtresse, cela sera un honneur et non une corvée. Si seulement Divine était ainsi...
Nathan Dhall
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S'il s'était blindé en anticipant une scène d'horreur dans une chambre obscure uniquement percée de huit points de lumières - soit les yeux d'une araignée géante - la réalité fut presque... Décevante.
La porte coulissa sur une chambre éclairée avec une ribambelles de femmes alléchantes, des longueurs de cheveux coupés au sol, et un asiatique chien de garde à l'air si fermé, que le policier se demanda si l'air rentrait bien dans ses narines.

Celui-ci se leva et vint à son encontre.

— Un instant, tu viens ici pour avoir des réponses auprès de mon épouse. Elle est enceinte... elle a été gravement blessée pour vous protéger, alors t'as pas intérêt à mal lui parler... Sinon, je n'hésiterai pas une seule seconde à te balancer par la fenêtre. Est-ce claire ?! Elle ne vous doit rien, c'est vous qui lui devez la vie ! Alors pas de vanité mal placée.

Nathan était un sang chaud.
Et ce genre d'entrée en matière, ça partait assez mal pour déjà lui donner envie d'écraser des têtes contre des murs et laisser une traînée de sang sur dix mètres.
J't'en foutrais moi du 'balancer par la fenêtre'! Hé couillon branche ton cerveau et connecte tes yeux. J'suis un putain de terminator surentraîné, pas un pingouin dans des vêtements trop petits pour me mouvoir correctement. On joue pas dans la même cour, fait pas le mec avec moi.

Le policier esquissa un sourire sans joie à l'adresse de l'asiatique avant de l'effacer presque aussitôt.
Quand l'Aveugle Lui Ouvre les Yeux [PV Alazarius] Giphy.gif?cid=790b7611431c3bf641bddd3e5dc862cb536aa36d59455355&rid=giphy

Il le dépassa en posant sa grosse paluche sur son épaule comme pour l'écarter de son chemin. Se doutant que l'autre résisterait de tout son poids, Nathan ne fit que poser la paume, et n'entra pas dans une épreuve de force. C'était inutile, il n'était pas venu là pour faire un meurtre.

Face au lit, il haussa un sourcil et ce demanda pourquoi il y avait ici des joueuses de pipeau, et d'autres nanas qui avaient l'air d'attendre des ordres. C'était quoi ? Genre les filles de l'araignée ? Ou des genres d'attachées caisses ? Il imaginait bien celle avec la frange en meuf avocate, l'autre à gauche en responsable marketing, et les autres en greluche pour le décorum.
Putain, qu'il détestait ce monde de paraître et qui ne reposait sur rien de concret.

— Pardonnez les manières de mon époux, mais il est très protecteur et jaloux et je l'aime ainsi. De plus, nous allons enfin avoir la petite famille qu'on souhaitait tant. Han Yan, tu veux bien servir une bière à notre invité, je pense qu'il en aura bien besoin pour se détendre, ainsi qu'une cigarette, même si le paquet serait plus judicieux...

Lui plongea son œil unique dans ceux de l'androgyne en face de lui. Gayzou ou zouze ?
Putain il n'en n'avait aucune foutue idée.

Il lutta intérieurement tant bien que mal pour ne pas laisser le malaise s'épaissir.
Nathan était un homophobe notoire, mais là il était totalement emmerdé par le fait qu'il ne savait pas à quoi il avait affaire, ce qui était presque pire.
... Mais bon on lui offrait une bière, autant laisser courir.

Ceci dit il n'arrivait pas à croire que ce le type là était une mygale géante.
Où étaient planquées ses pattes velues, son abdomen dégueux, ses mandibules de l'angoisse ?
Pourquoi il était face à quelqu'un de presque ... Normal ?

Est-ce que ça signifiait que les gayzoux et les goudoux cachaient des monstres ?
Bah non, parce que sinon ils ne pourraient pas se reproduire.
Qu'est-ce que c'était que toute cette merde ?

Nathan prit la bouteille de bière et fit sauter la capsule d'une frappe de la main, contre un rebord quelconque.
Il chercha de l’œil avec qui trinquer mais visiblement il était le seul à décompresser.
Ignorant les clopes, il écouta le discours qui allait changer sa vie et son regard sur le monde.

— Alors... vous pensez avoir rêvé ? Avoir fait un cauchemar ? Non... les démons, les anges et bien plus existent vraiment... Mais nous ne sommes pas un amas unifié sous une même bannière idéologique. Je suis démone. Pourtant, j'ai ma meilleure amie qui est un ange, mon époux ici présent est un humain, et tous les démons ne sont pas mes amis.

Attend stop.
Les démons, les anges et bien plus... Amas unifié idéologie... Tous les démons ne sont pas mes amis...
Il était presque sûr que les monstres étaient les démons. Elle était démone et sa gueule d'araignée suffisait à coller des cauchemars. Donc les moches étaient des démons. Des démons. Donc... Des méchants ? Genre envoyés par le diable ?
Putain c'était confus.

— Je sais que cela doit être dur pour vous. Vous passez d'un mensonge réconfortant à une vérité terrifiante. Malheureusement, il faudra faire avec, pour votre survie et la nôtre...

Mensonge ?
Un mensonge quel mensonge ? C'était genre comme s'il y avait un complot gouvernemental ou mondial ?
En tant que flic il était toujours du bon côté de la barrière pour savoir que s'il existait beaucoup de messes basses et de plans de l'élite pour conserver son pouvoir, à l'état mondial, c'était quasi impossible d'unifier tout le monde sous une même idée.

— Il va falloir surpasser cette peur que vous transpirez. Je suis aveugle, mais je peux la ressentir. Je ne suis pas votre ennemie, mais votre amie. Si, nous sommes incapables de nous battre, uni, contre la menace qui se profile, que nous soyons anges, démons, humains, lycans ou autre, nous sommes tous morts... Bien plus que de faire du racisme de bas étage, l'union est de mise. Après tout, nous avons tous et toutes, un cœur qui bat et qu'une personne chère à protéger... n'est-ce pas le plus important ?

Nathan fronça les sourcils.
Il n'aimait pas du tout qu'on lui explique avec qui il pouvait bien copiner. "Unis' soit disant contre quoi ? Qui ?
Si ce que disait le monstre était vrai, il y avait des anges. Quoi, les genres de gamins à poils blondinets là, comme dans les églises ?
Avec leurs petits arcs de pédés, ils allaient faire quoi contre des araignées géantes ?

Nathan s'efforça de pousser quelque peu sa réflexion.
Il ignorait jusqu'où le monstre pouvait lui bourrer le mou. Que ce fut un monstre c'était une évidence.
En fait, il savait qu'il n'avait pas rêvé parce qu'il en avait déjà vu un autre. Mais il y a de cela un an, à la Visitation.
...
...... Et à bien y réfléchir...
THYNE AUSSI C ETAIT UN PUTAIN DE MONSTRE !!

Il revit ce soir là.
La course poursuite impossible. L'autre qui allait toujours plus vite que lui, grimpant à une vitesse impensable des murs de plusieurs mètres.
Ses poumons brûlaient dans sa poitrine alors qu'il lui courait après. L'enfoiré avait dézingué en pleine rue deux mecs. Sûrement un règlement de compte entre mafias rivales.

- " Ahahah ! Cours poulet ! Tu ne peux pas t'envoler pour m'attraper ! "

En un clin d’œil il était projeté contre un mur éboulé.
Du feu. Partout. Il avait la gueule en flammes ! Il porte ses mains à son visage ! Mais ses mains crament elles aussi !
Il remue faiblement. Plusieurs cotes cassées. Un os lui perfore le poumon. Il lutte pour chaque respiration.
Plus grand chose ne répond.
Et avant que les ténèbres ne l'enveloppent, dans les danses de lumières, on voit les flammes. Et au milieu une ombre cassée, décharnée à la gueule de cauchemar qui tourne ses yeux rouges dans sa direction. Ses ailes se déploient lentement.

- " Mais moi je peux... "

Zekka Thyne.

Une bouffée de haine ramena Nathan au présent.
C'était lui. C'était eux qui faisaient le mal.
Eux ? Non l'araignée n'était pas obligée de te foutre hors de là avec tes frères d'armes.

Un autre choc.
Alors c'était pas tous des araignées ?
Il y en avait de plusieurs formes ?

...
Trop à emmagasiner. Trop d'un coup.

Il bu a sa bouteille.
S'il avait voulu le buter il l'aurait déjà fait, la bière était sans risque.

-" J'pige rien à toute cette histoire d'alliances ou j'sais pas quoi. Hier tu parlais de Salvatori. T'as des preuves ? C'est quoi un ange ? Un lycan ? C'est qui 'la menace' ? "

Il sentait une fureur sans commune mesure émerger en lui.
La colère de celui à qui on expliquait que le père noël n'existait pas. Et qu'en fait il se rendait compte que oui. Et que ce putain de gros barbu pouvait en fait se changer en xénomorphe, et qu'il était aussi insaisissable que The Thing, et plus redoutable qu'un Predator, et que les putains de  cadeaux qu'il distribue, c'est la mort sous toutes ses formes.

La fureur de l'aveugle a qui on a promis un monde de rêve et qui voit pour la première fois. Et ne voit qu'un monde aride et désolé.

La fureur d'un homme qui pose un pied en enfer.

-" Tu as sauvé quelques uns de mes frères. J'ai pas de raison de te manquer de respect ou de t'insulter. Je reconnais ce que tu as fait pour eux et moi et je t'en remercie. "

Il pensa à sa mère. Sa sœur.
Au pays. Il pensa à Josh', Linda, Kelly, Valkyrie. Il pensa à Nono, Zouzou et Clem'.
Et tant d'autres.

-" Mais j'ai aussi les miens à protéger. Y'a pas d'alliance, pas de camp ou quoi tant que j'en sais pas plus. Qui est l'ennemi ? "

Il allait devoir les mettre à l’abri.
Enquêter. On l'avait formé à chercher, pister et détruire.
Il ne savait faire que ça.

Et pour la première fois de sa vie, la cible lui paraissait bien plus importante que les terroristes ou le crime en bande organisé...

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Alors que Nathan lui répondait, la grande araignée aura un long frisson. L'atmosphère de la chambre était devenue trop froide après l'ouverture de la chambre. Son état de santé ne permettant guère ce style de « débordement »". En tout cas, il ne passera pas inaperçu. Les trois servantes et Asami bondirent littéralement de leur place pour s'occuper d'elle. Une servante fermera la fenêtre, puisque l'invité ne fumait pas. Asami la soulèvera avec douceur pour qu'une lourde fourrure soit posée sur ses épaules, alors que la deuxième et troisième servante poseront une couverture blanc écru, bien épaisse en laine, sur son corps filiforme. Ses longues mains de dentelières seront couvertes également en les enroulant dans une fourrure pour les conserver au chaud. Comment ne pas faire plus humain que ça ? La démone ne vivait exactement pas comme un être surnaturel. Mais plutôt comme une simple humaine avec ses faiblesses. Ce n'était pas ça qui allait aider Nathan qui s'attendait sans aucun doute possible à une autre ambiance.

— Chéri, je ne suis pas en sucre...

— Et alors ? Tu es enceinte et blessée... Le reste, je ne veux pas le savoir.

— Ok... je la ferme... Dictateur !

— Grande folle !

La grande araignée soupira profondément, avant d'avoir un petit rire amusé. Puis, elle reportera son attention sur Nathan.

— Vous sentez maintenant la colère, je peux vous comprendre. La menace s'appelle Raevalon... C'est un ancien Dieu... Il faut comprendre que jusqu'à hier soir, je pensais que c'était juste une légende. Une légende qui tournait parmi les démons. Cela n'avait strictement rien de concret. La légende de ce dernier veut qu'il fut le premier dieu... Un dieu qui engendra les anges et les démons... puis un être dit parfait. Cet être parfait le renversera pour prendre sa place... La légende varie à cet endroit... certaines versions le disait mort, d'autre emprisonné pour l'éternité... Mais finalement ce n'était pas une légende, j'ai pu m'en rendre compte moi-même, car j'ai failli lui servir de repas... Ce n'est plus qu'un mort-vivant transfusé avec du sang pour se régénérer lentement. Pour arriver à ses fins, et revenir à la vie, il a décidé de posséder la soeur de la Maire qui sont toutes deux des démones : Méléna. L'artiste qu'ils mettent en avant est une couverture pour tuer et offrir du sang de démons à cet ancien dieu en état de faiblesse. Ce qui pose souci, c'est qu'il rend Méléna surpuissante... Et visiblement, d'anciens démons ayant juré fidélité à Raevalon sont dans les sous-sols du manoir, endormis, en attente de le servir à nouveau, et sont puissants également.

Elle laissera un instant de silence s'installer pour appuyer son propos. Le laissant digérer les informations qu'elle venait de donner. Elle comprenait sans mal que l'humain devait être dépassé par les événements.

— Si vous avez de la famille, ici, je peux vous aider à la faire sortir de l'île, j'ai des millions en banque et des résidences secondaires à travers le monde pour les mettre en sécurité. Car dès que les hostilités vont démarrer, cela va être un massacre. Un massacre que ni moi, ni les anges, ni les démons qui viendront s'allier à nous pourront empêcher. Les dégâts collatéraux seront nombreux... Cette île deviendra un charnier...

La démone araignée soupira profondément, ouvrant son regard laiteux pour le poser sur Nathan, cherchant le bon angle d'approche.

— Comprenez bien une chose fondamentale... Si Raevalon revient à la vie... sous sa forme originelle... en bonne santé... plus aucun lieu sur terre ne pourra vous mettre à l'abri de sa fureur. Nous serons tous des cadavres en sursis... Je suis enceinte, mon époux humain et moi, allons enfin réaliser notre rêve de fonder une famille... Et ce n'est pas concevable pour moi... Je ne veux pas que mon monde, où je suis heureuse s'effondre...

Elle espérait vraiment lui faire comprendre les enjeux de cette bataille qui allait bientôt débuter. Mais est-ce que cet humain allait pouvoir encaisser une réalité aussi horrible et difficile. Elle n'en avait aucune idée. Cependant, elle n'avait pas le choix que d'user d'une patience d'archange pour réussir à le faire sortir de son traumatisme et le guider vers une alliance nécessaire entre les humains et les opposants surnaturels de Raevalon.
Nathan Dhall
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Il essayait de garder contenance et de rester concentré sur l'objectif.
Les échanges entre le bridé et sa 'femme' là, le mettaient mal à l'aise. Nathan n'était pas le boug le plus réputé pour sa patience avec tout ce qui n'était pas clairement un homme ou une femme. Et l'autre démon enceinte ne ressemblait pas à une femme. Ou une femme vachement masculine quand même. Sans doute une conséquence de sa nature arachnide.
'Grande folle'. C'était pas ce qu'on disait des gayzous et des trans ça ?

-"La menace s'appelle Raevalon... C'est un ancien Dieu... Il faut comprendre que jusqu'à hier soir, je pensais que c'était juste une légende. Une légende qui tournait parmi les démons. Cela n'avait strictement rien de concret. La légende de ce dernier veut qu'il fut le premier dieu... Un dieu qui engendra les anges et les démons... puis un être dit parfait. Cet être parfait le renversera pour prendre sa place... La légende varie à cet endroit... certaines versions le disait mort, d'autre emprisonné pour l'éternité... Mais finalement ce n'était pas une légende, j'ai pu m'en rendre compte moi-même, car j'ai failli lui servir de repas..."

God damnit don't fuck with me dude !
Et voilà que ça partait dans la religion maintenant !
Comme une belle majorité des américains, Nathan était profondément catholique et les paroles de la grande perche de plus de deux mètres le révoltèrent intérieurement. Bon sang, on ne blaguait pas avec Jésus !
C'était grâce à lui que quand un fils de pute bavait sur ta mère, tu pouvais lui tirer dessus avec le saint flingue en disant que t'allais distribuer les pains. Le mec était suffisamment couillu sous son pagne pour aller crever le premier afin d'aller en enfers et y ouvrir les portes afin que des types comme lui puissent crever du toquard et savoir qu'il ne cramerait pas pour l'éternité mais trouverait une voie d'accès vers le paradis.

Parfois la religion ça ne tenait qu'à ça.
Se rassurer un peu sur l'après mort.
Mais elle venait lui péter son image réconfortante en y insufflant une part de doute.
Jusqu'ici il n'avait jamais réalisé que des démons puissent exister. En était-il de même pour les dieux ? Si une vérité pouvait-être cachée, pourquoi pas deux ? Ou Trois ? Ou quatre ?
En fait, ou cela pouvait-il bien s'arrêter ?
Combien d'autres secrets était-ils cachés dans les ténèbres, connu ou non, même des ces êtres eux-mêmes cachés ?

Ça commençais vraiment à faire trop pour la petite caboche du flic.
Il n'avait que le son de cloche d'une démone, et l'expérience lui avait apprit qu'il valait mieux croiser les sources plutôt que d'en n'écouter qu'une seule.
Admettons pour l'heure qu'elle eu raison. Mais il faudrait bien trouver d'autres points de vue sur la question.
Mais admettons.

Le reste était bien plus simple à comprendre.
'Je ne veux pas que mon monde, où je suis heureuse s'effondre...'
Simple. Logique.
La guerre. Les morts utiles ou inutiles.
Ça c'était dans ses cordes. Buter, protéger !
Enfin un langage qu'il pouvait comprendre !

Le policier s'envoya une rasade de bière, songeur.
Il tournait toutes ses informations dans sa petite caboche et il tentait d'en tirer le plus important pour hiérarchiser sa pensée. Un dieu, des anges, des démons des lycans. Une maire démone. Un artiste balékouilles.

L'autre avait dit 'pour tuer et offrir du sang de démons à cet ancien dieu en état de faiblesse.'
Alors quoi. Offrir du sang de démon ? Les démons étaient la cible ?
Ce qui pouvait expliquer pourquoi l'araignée géante avait peur pour elle et sa descendance ?
S'il fallait du sang de démon pour nourrir l'autre les humains étaient-ils hors de danger ? Sans doute que non, pour en avoir vu, ils étaient assez forts pour exploser n'importe quel connard qui passe. Même lui sur-entrainé ne pouvait que difficilement faire le poids. Et encore, en rafalant à longue distance. Le corps à corps était foutu d'avance.
Fuck dis shit !

Mais dans sa tête, ce qui l'emmerdait c'était que si un dieu existait, pourquoi aucune religion ne cadrait avec ?
Un truc affaiblit qui se nourrit du sang des démons. Ok, ça ne devrait pas être très populaire chez les monstres, mais les anges, les humains, les euh... Lycans, là, ils ont pas pu prêcher une religion d'un dieu qui existe ?
Et quel était la façon de le prier, de lui rendre hommage ?
Fallait-il lui apporter du sang frais de démon pour lui plaire ?

Plus ça avançait, plus Nathan se demandait s'il devait croire à tout cela, ou si cette araignée était folle à lier ?
Les deux sans doute. All dis stupid shit is fuckin crazy !!

Le flic siffla le reste de sa bière.
Il ravala dans sa poitrine un rot sonore et se passa une large pogne dans la barbe.

- " Donc. Y'a un dieu en pls, des anges à poils avec des ailes, des mecs comme toi, et Sélène Salvatori. Et des loups-garous. Et c'est la guerre entre tout le monde, c'est ça ? Genre quoi comme guerre ? Comme dans Underworld avec des vampires sexys en combi noire en cuir et des loups planqués dans les égouts ? Mais ça dure depuis combien de temps toute cette merde ? C'est forcément récent personne n'en parle nul part ! J'veux dire, ça finirait par se savoir. 'Fin j'veux dire, avec tes grosses pattes poilues et ta force, tu peux renverser un bus ! A la morgue on verrait forcément des gens transformés non ? Je capte que Roanapur est la ville parfaite pour planquer des cadavres et des monstres, ok. Mais ça pourrait pas rester secret si longtemps ! "

Il réfléchit.

-" Attend, attend, on va commencer par le début. Qui est démon ange lycan ou humain ici ? Moi j'suis un putain d'humain."

Nathan leva la main comme en classe lors de l'appel.
Il parcouru les servantes et les autres de l’œil. Il espérait bien que la meuf thaï là soit une pure humaine, ça aurait été stylé de l'emmener boire un verre. Elle avait un pur boule !
Ahem.

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