Il jeta un œil à son reflet dans le miroir.
L'homme qu'il voyait se trémousser en face de lui lui plaisait pas trop mal ! Tandis que la sono à fond balançait ses meilleurs 'OUNCE OUNCE OUNCE' à en arracher les vitres de la baraque, il balançait furieusement les épaules de gauche et de droite en rythme. Se faisant il passait sur son large torse un t-shirt couleur de brique assez près au corps. Bandant les biceps, Nathan se dit qu'il était vraiment un mec baraque. Et que ça c'était cool.
Sa montre G-Shock était bien à son poignet droit, et il passa ses mitaines renforcées sur ses mains pour cacher les brûlures qu'elles arboraient.
Et comme il avait prévu d'avoir chaud ce soir, en lieu et place de ses pantalons cargos, il avait opté pour un futal slim en cuir noir.
Autant sur la mauvaise personne ça pouvait vite faire gayzou, autant lui qui était un golgoth, et parce qu'il transpirait hétérosexualité et la virilité à son paroxysme, il pouvait se permettre ça. En fait c'était surtout parce qu'il avait largement pu constater que les nanas voulaient lui croquer les fesses quand il le portait. Il n'avait jamais compris pourquoi les femmes craquaient sur les boules des mecs mais c'était bien à son avantage !

Il enfila des Timberland noires et décida d'améliorer un coup son look pour bien être le plus baisable ce soir.
Le bracelet de force en cuir noir à l'avant-bras gauche allait donner du style, ainsi que ses multiples anneaux d'argents aux doigts. Pour l'occasion il sortit même une chevalière articulée en argent et se passa en collier par-dessus ses plaques militaires une croix en or.

Lourd de ses bijoux, de ses muscles, de son attribut masculin principal, de sa grosse musique et de son envie de s'amuser ce soir, Nathan se dit qu'il était vraiment un type classe !

Sam qui observait tout ce rituel savait qu'il était temps de sortir. Il s'impatientait déjà devant la porte, pressé d'aller gambader un coup dehors.

Le policier n'eut plus qu'à couper les enceintes, vérifier que son portable et son IPOD étaient biens à fond, et il sortit de chez lui avec la ferme intention de soulever de la minette ce soir ! Devant chez lui, Josh l'attendait déjà. Sam alla immédiatement le saluer joyeusement !

- " Yo Rantanplan, putain où t'as volé ton flow ? Chez Cuir Gayzou Moustache ? Tu veux te faire fouetter par Simon ce soir ou quoi ? "

- " Va chier Josh' ! Toutes façons personne te calculera ce soir, tellement t'es sombre, sauf quand tu vas sourire ! "

Les deux eurent un rire gras et se prirent la main avant d'entrer en contact leurs épaules opposées.

- " Ah ah ah ah ah ! La forme tonton ? Tu sais qui il y a ce soir ? "

- " Ouaip ! Kelly sera là, Lizzy aussi, et des gus de l'équipe numéro 7. Ces tocards veulent se la mettre dur ! J'ai cru entendre parler de 5 pintes minimum ce soir. "

Un programme qui ne pouvait que plaire !
Les deux hommes montèrent dans la Dacia Stepway noire de Nathan et montèrent le son en diffusant de la grosse techno à vous en arracher les tympans ! Ils roulaient le bras à l'extérieur, puant la masculinité dans toute sa splendeur, chacun allant de son clin d’œil aux femmes qui avaient le  malheur de croiser leur regard. Josh' servit le fameux Get 27 de début de soirée, et ils tournèrent dans le Sins District à la recherche de la bonne soirée avec la bonne ambiance qui met bien.

Soudain le portable de Nathan sonna, et il l'ouvrit machinalement par les enceintes de la voiture.

- " SUUUUUUUURPISE MOTHER FUCKER I'M BACK BITCH !!! "

Instinctivement le policier coupa la communication. Mais MayLyn s'en était déjà chargée.
Heureusement que Josh' regardait ailleurs, il n'avait compris qui venait d'appeler.

- " La vache ! Mais c'est qui cette folle ? "

- " C'est toi la vache, connard  ! Oh, une pote, t'inquiète. "

-" Pourquoi tous tes potes sont des gros débiles, débile ?! "

- " Et tocard, j'te rappelle que t'en fait partie, gros malin ! Putain t'es con ou tu l'fais exprès ? "

- " J'le fais exprès fou va ! Faut bien ça pour se mettre à ton niveau de cervelle de chimpanzé ! "

Ils rirent.

Finalement comme ils ne trouvaient rien d'intéressant dans le quartier chaud, Nathan mit le cap sur la plage. Il y avait régulièrement des grosses soirées sur le sable le week-end. Un rendez-vous à ne pas louper. Une bière plus tard, il descendaient de voiture, les pouces dans la ceinture, observant l’œil expert les femmes et (bien moins) les hommes d'une guinguette. Le coin alcool tournait à plein régime et voyait une bonne dizaine de consommateurs se presser pour se faire resservir généreusement. Un pôle nourriture proposait des frites, hot-dogs et petits hamburgers faits maisons fournissait des tables avec une bonne vingtaines de personnes affamées. Enfin la 'piste' de danse qu'était la plage allait jusqu'aux premières vagues de la mer. Le DJ mixait et diffusait des classiques des années 2000 ce qui était très bon pour le flic qui n'y connaissait absolument rien en musiques récentes.

Enfin à côté d'une petite cabane il y avait des centaines de déguisements louables pour un petit billet. Voilà qui donnait de bonnes idées pour pimenter encore la nuit !

Sur son portable, Josh essayait de se coordonner avec les gars de l'équipe 7 et les filles. L'endroit serait parfait pour passer une bonne soirée.
Sam lui allait déjà fureter un peu partout, papillonnant d'une table à l'autre, faisant le chien mignon pour grappiller des bouts de viande.
Il avait sélectionné un bon trio de femmes en bikini et paréo qui s'éclataient sur le dancefloor. Celle qui avait de fausses plumes vertes attachées à de fausses manches, et avec un serre-tête avec les yeux du poulet Heihei était particulièrement bonne !

Nathan siffla Sam pour qu'il revienne. Le chien étant un parfait brise glace, il se dit qu'il allait jouer avec tous ses atouts.
Ne manquant pas de se dire que l'auto-dérision était justement un de ces atouts, Nathan alla louer un serre-tête avec des oreilles de renard. Il ne prit pas le masque, mais accepta la ceinture d'où partait une queue de goupil assortie.

Laissant Josh' aller prendre à boire, Nathan se rapprocha du trio et commença à danser en rythme.
Observant furtivement de voir si on lui jetait des coups d’yeux, le policier se mit à répéter un tour qu'il avait déjà apprit à Sam.

- " Allez Sam ! On danse ! "

Et le chien de se dresser sur ses pattes arrières pour tourner autour de Nathan en sautillant uniquement en position debout. Il avait l'air de s'amuser comme un fou. Parfois le flic lui tendait les mains pour que les pattes avants du canidé puissent s'appuyer contre lui. Ils formaient un beau duo !

- " Hey ! Il s'appelle comment ? "

Nathan eu un sourire à l'entente de la voix féminine. Ce tour marchait à tous les coups.
Il réprima l'envie de poursuivre sur le ton du meme sur youtube : 'Tu t'appelles comment ? Joe ! Nique ta mère Joe !'

Il ne fallait pas tout de suite passer pour un gros beauf.

- " Lui c'est Sam. Je suis un renard et tu me parais une belle poule ! Ton nom c'est Heihei, c'est ça ? "

Elle rit.
Soit elle était très bon public soit elle n'en était pas du tout à son premier verre de bière, parce qu'on avait vu mieux comme entrée en matière !
Dans les deux cas, c'était du tout bon pour Nathan qui continua à se trémousser un peu avec la belle emplumée.

A la fin de la chanson, le policier se dit qu'il allait s'en allait voir où en était son meilleur ami, et les autres, lorsque la musique suivant démarra.
On l'attrapa soudain par la main et en une seconde il se retrouva poussé pour que son dos contre frappe contre le mur du fond de la baraque à frites. Quelqu'un se pressa contre lui et Nathan reconnu instantanément les cheveux carmins et le parfum d'une mannequin...

La Fashion Week est enfin terminée depuis quelques jours. Cela fait déjà un peu plus d'une semaine qu'elle est terminée, j'ai l'impression d'être toujours dans l'euphorie de ce moment. L'effervescence et l'engouement du monde de la mode à son paroxysme, l'élite des créateurs, des paparazzis à foison, des stars venues assister aux défilés, toutes les plus belles mannequins du monde, tous réunis en un seul et même lieu. La quintessence de la mode. Qu'est ce que j'aime ces moments euphoriques où tous les passionnés se réunissent, où je peux défiler dans les plus belles créations sous le feu des projecteurs. Tête d'affiche d'un des couturiers les plus renommés, que demander de plus ? Il a confectionner une robe sur-mesure-sur uniquement pour que je puisse défiler durant cet évènement.

Toutes les bonnes choses ont une fin et il est grand temps de revenir à Roanapur. J'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'y ai pas mis les pieds. Je me demande si des choses ont changé. Si Nathan est passé à autre chose. Des mois sont passés depuis mon départ soudain. Des scandales, des articles, des shootings.. tant d'encre a coulé à mon sujet. Tout ça à cause de "l'amour". Tout ça à cause d'un connard. Oui, un Connard avec un immense C. Trop exaltée par cet évènement incroyable que j'adore, j'étais beaucoup trop occupée et focalisée sur ce qui m'attendait que j'en ai délaissé monsieur. Acteur et mannequin, il n'a pas aimé être relégué au second plan. Frustré de ne pas avoir pu goûter au plaisir de mon corps, il est parti inventer tout un tas de ragot calomnieux à mon sujet. Il pensait que cela entacherait mon image durant la Fashion Week et annulerait ma participation. C'est bien mal connaître ma réputation et l'engouement des stylistes à mon égard. Après tout, je suis MayLyn Kana. M'avoir en tant que égérie et arborer leurs créations est un honneur et un boost de vente incroyable. Ce n'est pas comme si j'avais une réputation des plus chaste. Un scandale de ce genre ne fait que glisser sur ma peau. Ce n'est pas le premier à essayer de ternir ma carrière et ce ne sera pas le dernier. Les gens ont appris à me connaître et m'aimer tel que je suis. Une succube a l'appétit sexuel débordant qui est la poule aux oeufs d'or de ce beau monde. Vous pensez réellement qu'ils sont prêt à renoncer à un beau pactole pour des ragots ? Le show business est un monde de requin. La loi de plus fort règne en maître sur cette société.

Une fois dans le jet privé, le temps me paru indéfiniment long. Ennuyant. Pesant. L'adrénaline du show et l'exaltation qui en découlaient, n'étaient plus qu'un souvenir. Le calme de ce transport me fit angoisser. Sans réellement comprendre pourquoi, j'attrapais mon téléphone et appelais Nathan.

- " SUUUUUUUURPISE MOTHER FUCKER I'M BACK BITCH !!! "

Ce n'était pas mon genre de faire ce genre de chose mais le manque d'attention, on va dire, m'est monté à la tête. Après avoir passé deux semaines sous le stress et l'adrénaline, me retrouver aussi posée m'avait déboussolé. Nathan était un peu mon repère à Roanapur. La personne avec qui j'ai passé le plus temps loin du show business. Entre Paris et Roanapur, il y a quand même une petite trotte à faire. Si je continue d'angoisser pour si peu, le voyage risque d'être incroyablement long et je risque d'avoir des rides. Profitons de cette accalmie pour se reposer un peu. Après ces deux semaines mouvementées, j'avais bien mérité un peu de repos.

Trois heures plus tard, les bagages pleins les bras, je descendis enfin du jet privé.  Le ciel avait revêtit son manteau étoilé. Je regardais autour de moi et souriais à l'idée que le paysage n'avait absolument pas changé. Ce petit mélange d'écart de richesse se faisait ressentir. Un seul coup d'oeil suffisait pour savoir quels quartiers étaient les plus mal famés. Séphiroth se racla la gorge pour me ramener à moi, perdue dans mes pensées. Cette île me rappelle tant de nostalgie.

- J'espère que Madame a fait bon voyage. Dit-il en s'inclinant et ouvrant la porte de la limousine.

Je pris donc place dans la voiture et attachais ma ceinture.

- Très bien même si je suis fatiguée du trajet. J'ai envie de m'amuser et me défouler maintenant que la haute saison est terminée.

Sephiroth arqua un sourcil. S'amuser ? D'accord mais où ? Je ne lui donna aucune indication quant à la destination. Machinalement, il prit donc le chemin jusqu'à l'appartement. C'est bien beau d'avoir un appartement luxueux mais personne ne m'y attend. A cette pensée, l'image de Nathan me vint à l'esprit. Qu'est-il devenu ? Que pouvait-il bien faire ? Le souvenir de notre cohabitation des plus mouvementées refit surface. Notre rencontre est basée sur un vol de sous-vêtement par un KFC peu scrupuleux.

La limousine passait le loin de la plage. J'aperçu des feux de camps, un DJ et des gens qui s'ambiançaient. Ma curiosité prit le dessus.

- ARRÊTEZ LA VOITURE !!

Sans comprendre ce qu'il se passait, Sephiroth stoppa le véhicule et avant qu'il ne put se retourner pour savoir ce qu'il en est, je sortis de la voiture en trombe. Je pris soin de jeter mes louboutins dans la voiture avant de déguerpir. Sephiroth sortir abasourdie du véhicule, tendant sa main dans ma direction. Il balbutia quelque chose couvert par les Boum Boum incessant des enceintes.

L'alcool, la bouffe, les cris, les rires... tout prêtait à se détendre. Je déambulais à gauche et à droite en quête d'une proie. Les gens lucides, car oui beaucoup étaient bourrés faut pas se mentir, me dévisageaient. Des murmures surgirent un peu partout. Des hommes entreprirent de m'accoster. Longue robe sirène rouge avec un décolleté qui incite les hommes à me regarder droits "dans les yeux", cela avait l'air de faire son petit effet. Une robe haute couture de chez Chanel avait plutôt intérêt d'attirer le regard de la plèbe.

- Tu ne serais pas la célèbre mannequin ?

- Si c'est elle qui a rembarré l'acteur Pierre Minet. Le pauvre, il a son égo qui est parti aux chiottes.

- Ha oui, celui qui a fait un bad buzz énorme durant la Fashion Week !!

Cette brève conversation me fit sourire et me donna du baume au coeur. Je ne souhaitais aucun mal à Pierre, loin de là, mais savoir que sa tentative de buzz est un échec m'emplit de joie. Je me dirigeais vers le bar pour prendre un petit verre de kir royal. Un kir royal, la boisson des... non je ne vais pas terminer ma phrase. Je vous laisse terminer cette phrase à votre convenance.

Sirotant mon breuvage, je continuais ma recherche de proie. Beaucoup d'hommes et de femmes se déambulaient un peu partout. Mais aucun n'était à mon goût. Aucun ? C'était avant que mon ouïe intercepta la voix d'une personne familière. Nathan. Ni une, ni deux, mon regard se posait sur lui. Petit pantalon en simili cuir noir... monsieur a sorti l'artillerie ce soir pour se faire remarquer à ce que je vois. Petit tour avec Sam histoire d'attendrir la gente féminine. Il n'y a pas de doute, il était en chasse. Lui comme moi étions à la recherche d'une proie. Timing parfait.

J'attends le plus sagement possible qu'il termine son baratin avec la gonzesse, qui s'intéresse visiblement plus à Sam qu'à lui, et le vit s'en aller. Je lui emboitais le pas et une fois qu'on était un peu plus éloigner de la foule, je lui attrapa la main et le poussa contre le mur de la baraque à frite collant mes atouts contre son torse.

- Salut toi, ça faisait un bail n'est-ce pas ? Lui susurrai-je à l'oreille après lui avoir mordillé le lobe.

Me blottir contre son corps était comme rappeler au mien, tous ces moments sauvages que nous avons passer. Mes mains parcourant chaque centimètre de son être. Que de souvenirs entre nous. Même si pour la majorité, ils se résumaient à des ébats et des jeux de tentations.

Très vite, je sentis des regards curieux sur nous. Je ne passais pas inaperçu avec ma robe de luxe. Et depuis mon arrivée, les commérages allaient bon train. Sam se mit à renifler de droite à gauche mes pieds et mes jambes. L'inspection était en cours. Après plusieurs bonnes minutes, il se recula et remua la queue. RAS chef, la mannequin est clean !

Je m'abaissais pour lui déposer une petite caresse en guise de bonjour. Même si je détestais ses poils un peu partout chez moi, cette bestiole était adorable. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi les gens préféraient domestiquer un animal si intelligent, loyal et fidèle plutôt que les demis-poulets complètement inutiles, fourbes et abjectes. Cela restera un mystère.

En attendant de pouvoir élucider cette question existentielle, mon intention se retournait à nouveau sur Nathan. Bras saucisse était une coutume bien connue entre nous. J'empoignais son bras musclé et me blottit contre lui, le calant entre mes deux coussins généreux.

- Tu m'offres à boire ? Tu dois en avoir des trucs à me raconter depuis le temps, qu'est-ce que tu en dis darling ?

Alors là pour le coup Nathan était surpris !
Autant elle lui avait passé un coup de fil surprise, autant qu'elle sache exactement où il se trouvait, ça c'était un véritable tour de force. Avait-elle mit un traceur dans son portable ? Il prendrait le temps d'y réfléchir plus tard. Peut-être.
Pour le moment il y avait plus important à gérer. Comme une ENORME poitrine pressée contre son buste.

La jeune femme était venue se coller à lui, signe visible qu'il lui avait manqué tout ce temps.
Curieux, Nathan s'était toujours imaginé qu'elle avait tout ce qu'elle voulait quand elle le voulait.

- Salut toi, ça faisait un bail n'est-ce pas ?

Alors qu'elle le parcourais de ses doigts avides, le policier vira la queue de renard qu'il avait mit auparavant. Plus trop question de faire le mariole, Kana c'était du serious business. Il lui boopa le bout du nez.

- " Comment tu m'as retrouvé toi ? Tu arrives d'où comme ça avec ta robe mega priceless ? "  

Geste qu'elle ne sembla pas apprécier parce qu'elle s'empara du bras en question pour le caler au fond de ses deux seins, en se parant d'une tête mignonne.

- Tu m'offres à boire ? Tu dois en avoir des trucs à me raconter depuis le temps, qu'est-ce que tu en dis darling ?

Il pouffa de rire.
'Darling', comme elle y allait fort ! Voilà qu'il s'imagina l'espace d'une seconde avec un vieux veston de richou, un chapeau haut de forme, une canne et un monocle ! Et qu'il avait un accent de pédé anglais ! Quelle angoisse !
La chaleur et la douceur de la poitrine de MayLyn ramena Nathan à la réalité et il profita tout son saoule de la sensation exquise. On aimait à sentir ça partout sur son corps. Et puis quitte à ce qu'elle lui verrouille le bras, lui avait donc la main au bon endroit, pour coincer un doigt dans la dentelle du sous-vêtement de la jeune femme pour tirer dessus, rien que pour l'emmerder !

Et avant qu'elle ne proteste, il passa ses mains derrière ses genoux et derrière ses épaules pour la soulever et la prit contre lui tout en se dirigean vers la piste de danse.

- " Déjà soif  babe ? Il faut avoir chaud pour avoir le droit de boire. Je vais te donner soif moi. Montre moi ce que tu sais faire ? "

Il n'avait pas trop pensé à ce matin où elle avait 'soif'. Sinon il aurait pu se dresser dans son pantalon en pleine soirée, s'eut été gênant, tiens !
Non, à la place il entendit que le DJ faisait une entorse à son thème de la soirée et qui passait Bones d'Imagine Dragons



Nathan n'avait jamais apprit à danser outre mesure.
Mais le rythme s'inscrivait dans son crane. Il lui annulait une partie de sa volonté et le laissait bouger en retenu, suivant le rythme et proche du corps de MayLyn. Si proche...

Un pas. Un autre. Boum boum boum.
Le tout était de contrôler ses pieds et de ne pas lui rentrer dedans (pas tout de suite =3). Épouser les mouvements de hanches qu'elle faisait, poser la main au creux de son dos. Lui faire un clin d’œil fripon lorsqu'elle lui faisait face. Rester dans son dos, le nez dans ses cheveux interminables lorsqu'elle se tournait, lui présentant sa nuque.


Nathan ne se rendait pas forcément compte qu'une pareille tigresse à la beauté agressive parée d'une telle robe se repérerait vite en soirée. Et que son cavalier serait aussi un peu en vue. Certes moins que la danseuse, mais jalousé sans doute un peu quand même.
Que lui importait. Ses veines pulsaient fort, son cœur fouettait le sang. Et pour une fois, ça n'était pas parce qu'on lui tirait dessus ! Autant oublier le reste et profiter de ce moment.
Cette musique dura un temps assez bref finalement.
Il faudrait remettre ça ! Pour la prochaine, allez, d'ici là, la jeune beauté avait commandé à boire. Le genre de désir qu'il devait satisfaire comme un ordre.

-" J'aime comment tu bouges. "

Lui dit-il alors qu'ils prenaient la direction du coin bar. Josh' les intercepta sur le chemin. Le grand noir aux cheveux courts sur le dessus et aux tempes à blanc eu un sifflement appréciateur. Il avait deux pintes de bière blonde en main.

- " Alors mon cochon, tu lui as pas trop écrasé les pieds ? "

-" Ecrase, tu veux ? T'es jaloux parce que toi t'es marié et qu'tu peux pas chasser ! En plus tu danses plus mal que moi, banane ! "

Josh' rie.

- " Raconte pas de conneries. T'assumes pas les cours que je te donne après le boulot ou quoi ? Mam'zlle, accordez moi une chanson et vous serez comblée ! "

Nathan lui prit une bière des mains et la place dans celles de l'égérie de la mode.

-" Allez vient, on va voir ce qu'ils ont à boire dans l'coin. "

Ils laissèrent Josh' qui pour le moment allait chercher l'équipe 7 et les filles qui venaient d'arriver à l'entrée de la soirée.
Se faisant, Nathan avait un peu de temps dans la file d'attente pour regarder les pancartes des consommations.

Punch Coco, Planteur, Cuba Libre, Ti-Punch de Guadeloupe, Embuscade, moulte bières, rhum, et vodka se bousculaient à l'affiche.
Largement de quoi s'ambiancer pour la soirée. Mais comme il en avait marre d'attendre, Nathan poussa légèrement le mec qui lui tournait le dos.

- " Hééé ! Mec tu crois qu'tu fais qu... ?! "

L'apprenti rebelle se calma tout de suite en voyant la carrure du flic, son chien... Et celle qui l'accompagnait.

- " Laisse passer petit, y'a du beau monde ici. "

Les amis du gus voulurent venir à sa rescousse mais déjà le concerné bafouillait des excuses à moitié, l'autre moitié tentant sans grand succès de grappiller un autographe, ou un selfie avec elle.

- " Putain t'es lourd ! Elle est en vacances là, tu piges ? Donc laisse là aller boire un coup et là t'auras fait sa soirée. Et au pire j'suis flic. Je t'embarque au trou ou c'est comment ? "

L'argument fit mouche. Vu leurs gueules quand il a montré sa plaque à la ceinture, ces crétins devaient avoir pris de l'herbe pour profiter de la soirée en se fumant un pilon ou deux. Le groupe se poussa pour les laisser passer
Juste à temps pour voir le couple d'avant recevoir leurs consommations.

Une femme un peu trop ronde et l'expression fatiguée d’enchaîner trop de nuits à côté de la sono beaucoup trop forte leur grimaça un sourire un peu las.

- " Bonsoir, qu'est-ce que je vous serre ? "

Nathan sortit son porte-feuille en s'accoudant au comptoir.

- " La main, d'abord, et un planteur pour moi. Histoire de commencer gentiment. Mais je vais bientôt revenir pour du Bacardi. "

Elle lui serra la main en lâchant un petit rire. Pendant qu'elle faisait le coktail à base de rhum et de jus de fruits et de sucre roux elle prit aussi la commande de MayLyn.
Alors ? Que prenait la star quand elle voulait s'amuser et se déshydrater ?

Il n'y avait pas que Nathan qui était curieux. Et il faudrait parier que plusieurs personnes après elle prendraient comme elle...

- " Oh écoute, moi tu sais, le boulot. On arrête les méchants, on leur tire dans le buffet. La vie quoi. Oh ! Si ! Je suis allé porter secours à une pote en traversant la ville à cheval ! T'aurais dû voir la dinguerie ! Une pure dinguerie ah ah ha ! Si tu veux au commico il doit y avoir moyen de trouver des enregistrements ! Faut que je te retrouve ça ! "

La réaction de Nathan quant à ma venue surprise était des plus déconcertante. Je ne m'attendais pas à le retrouver dans un endroit pareil et lui encore moins. Surtout vêtue d'une robe haute couture. J'attirais tous les regards et désir de certains. Je ne saurai l'expliquer mais tout chez ce rustre m'avait manqué. Non pas que j'éprouve un quelconque sentiment d'amour à son égard. Mais avoir des conversations toujours en langage raffiné et devoir étudier chaque mot ou chaque geste était pesant. Avec lui, tout était simple. Léger. Sans prise de tête. C'est ça ce que j'aimais chez ce type. Rien n'est calculé. Tout se fait sur l'instant présent. Cette petite touche de légèreté manque cruellement à ma vie si planifiée et organisée.

- Une partie de toi m'a appelé, j'ai juste répondu à l'appel voyons. Lui dis-je avec un petit clin d'oeil et une petite langue tirée histoire de l'aguicher.

Je connaissais son plus gros point faible. Celui qui le fait tourner la tête à court sûr. Jouer avec ses nerfs, avec son affusion sanguine étaient mon passe-temps favoris, une fois revenue à Roanapur. Il cachait difficilement ses émotions. Je pouvais lire en lui comme dans un livre ouvert. Et son petit pote ne tardait jamais à se manifester un peu plus bas sous la ceinture. Joueuse, j'allais me décontracter de cet évènement éreintant avec mon jouet favoris. Nathan, prépare à grincer des dents. Le jeu ne fait que commencer.

- Je reviens de Paris chéri. La Fashion Week a battu son plein durant 1 semaine et il a fallu 1 semaine avant tout préparé, les tenues et tout le barda qui va avec. Alors sois gentil, aide-moi à me détendre un peu tu veux bien ?

Voix sensuellement chaude, main caressant son torse, regard aguicheur, poitrine bien compressée contre lui... tout y était pour le rendre fou. Ce genre de petit jeu charnel était devenu une routine pour nous. Un tantinet excitant, un tantinet bestial. Nous pouvions l'agrémenter selon nos envies.

Avoir chaud pour pouvoir boire ? Il va me donner à boire ? À cet instant, des images pas très catholiques me vinrent à l'esprit. Des certains moments intimes que nous avons partager à maintes reprises défilèrent dans ma tête. A y repenser, je passais doucement ma langue le long de mes lèvres et me mordillais celle inférieure. Je le vis aller sur la piste pendant que le DJ mit une musique différente de sa playlist. Je compris vite que son sous-entendu n'était celui que je pensais. Timidement, je commençais à me déhancher sur la piste sous le regard des curieux qui dégainèrent leur téléphone pour immortaliser ce moment. La plèbe pouvait admirer la déesse que je suis à leur côté, ondulant son corps sur une musique populaire. Prise au jeu et poussée par l'engouement de mon partenaire, je laissais tomber ma retenue. Après tout, j'étais venue ici pour me lâcher et décompresser. Donc au diable cette pudeur. Jeter de cheveux, déhanchement sexy, je collais toutes les parties possibles de mon corps contre lui. Collé serré, même très collé, je faisais balader mes mains sur lui. Dos à lui, j'ondulais les hanches tout en descendant mon corps et en remontant, en prenant bien le soin de mettre mes fesses en arrière, surtout contre son intimité.

À cet instant, je me sentais bien. Libre. Moi-même. Je voulais que ce moment dure encore des heures. Ne s'arrête pas. Les cris de la foule, cette complicité avec lui.. tout était là pour oublier tout le stress emmagasiné. Puis soudain, la musique s'arrêta. Il y avait ce petit goût de "encore". Comme ce fameux matin. Un peu essoufflée après cette danse, il me complimenta sur cette dernière. En direction vers le bar, nous croisons la route d'un homme qui nous dévisage en tenant deux pintes de bières. Rapidement, je compris qu'il était ami avec Nathan et des boutades en découlèrent. Leur échange des plus brefs me fit pouffer de rire. Imaginer Nathan prendre des cours du soir de danse m'amusait.

- J'en serai ravie, si vous pensez pouvoir suivre mon rythme.

Il nous laissa et nous partîmes en direction du bar. Une file d'attente incroyablement gigantesque se tenait devant nous. Un petit coup d'oeil sur la carte me suffisait pour savoir que cet établissement n'avait pas de Diva vodka ni de Mendis Brandy. Un léger soupirement survint. Que pouvais-je espérer d'une gargote pareille ? Ces boissons hors de prix, même pour certaines célébrités, ne pouvaient pas se trouver ici. Pas avec ce genre d'habitués. Faire preuve de patience n'était pas mon fort. Celui de Nathan non plus apparemment. Il prit les devants et joua les gardes du corps. Un chimpanzé essaya de rouler des mécaniques devant mon flic adoré. Une fois qu'il essaya de prendre ses grands airs, ses yeux se posèrent sur moi. Un déchet de sa trempe ne m'intéressait pas. Ni argent, ni allure, ni charisme. Que pouvait-il espérer de ma part ? Rien. Une main dans mes cheveux, je l'ignorais ardemment. Très vite, les gens aux alentours commencèrent à s'agglutiner essayant de me toucher, se prendre en selfie, demandant des autographes sur des t-shirt, des torses, des chaussures. L'un d'entre eux essaya même de m'embrasser pour frimer devant les autres. Sam le fit reculer et le stoppa net dans son élan. Accompagnée de mes deux molosses, que pouvait-il bien espérer me faire ?

Un couple se tenait devant en train de retirer leur commande. Une femme rondelette, aux airs fatigués et négligés, esquissa un sourire. Ma pauvre, il serait peut-être temps de te reprendre en main. Ce n'est pas avec une allure si misérable que tu arriveras à tes fins dans la vie. Je la regardais partir doucement tandis que Nathan s'afférais à passer sa commande auprès de la barmaid. Malgré la musique, je pouvais ressentir une attention particulière et presque un silence pesant autour de moi. Les gens tendaient l'oreille pour essayer d'entendre ce que je m'apprêtais à commander. Sans nul doute, ce que j'allais boire aller être dévasté juste après. La plèbe voudra imiter les goûts d'une icône et prendre des airs supérieurs, oubliant leur pauvre condition déplorable le court d'un instant.

- Je suppose que vous n'avez pas de Diva Vodka ou quelque chose de semblable ? Je vous prendrai un Sex on the Beach alors.

Le nom de ce cocktail était plus éloquent. Petit clin d'oeil vers Nathan, histoire de continuer de l'aguicher un peu. Un homme ça se travaille au corps. Et quel corps...
Il me raconta ses dernières escapades et me mit à éclater de rire. Lui ? Sur un cheval ? J'aurai aimé voir cette scène. Avec ses airs bourrus, cela aurait pu ressembler à un vieux western.

- Ho oui, je t'en prie, il faut absolument que je vois ses images. Toi sur un cheval avec des airs de cow-boy. Cela doit être quelque chose !

Je partis en fou rire. Je pleurais de rire même. La pression était partie, je revivais enfin. Et quoi de mieux pour décompresser que de rire. La barmaid nous tendit nos cocktails et Nathan fit le garde du corps et empêcha les autres singes de me barrer la route. Très vite, nous pûmes entendre les cris hystériques des gens réclamant un Sex on the Beach aussi. Ils se photographiaient avec sûrement en disant qu'ils prenaient la même chose que moi. C'était si pathétique. Mais il faut voir le bon côté des choses, cela faisait le chiffre d'affaire de cette enseigne. Et leur cocktail n'était pas mauvais même si ce n'était pas très difficile à réaliser.

- Tu te rends compte, ce que le singe voit, il ne peut s'empêcher de le reproduire.

La stupidité de ces gens m'exaspérait. La plèbe était si ennuyeuse et écoeurante. Mais il était propre à l'Humanité de désirer ce dont on ne pouvait avoir, ce dont les autres avaient de mieux que nous. Je ne pouvais pas vraiment comprendre ce sentiment. J'avais tout. Absolument tout. Et tout le monde. Si je désirais quelque chose, il me suffisait de me l'offrir ou de gigoter un peu mes seins pour l'avoir.

- Qu'as-tu prévu de faire ce soir ? Je ne m'attendais pas à te voir dans un endroit pareil.

Nous marchions dans une direction qui m'était totalement aléatoire. Je suivais les pas de Nathan et il devait sûrement en faire de même. Nous déambulions par-ci par-là, faisant abstraction des gêneurs qui essayaient de s'attirer mes faveurs. Histoire de rajouter de l'huile sur le feu, j'empoignais à nous le bras de mon partenaire et le colla contre moi. Contre mes seins bien entendu. Ma tête contre son bras, je me laissais aller à le suivre. Tandis que les hommes qui nous regardaient ne purent s'empêcher d'hurler toutes les injures possibles pour exprimer leur jalousie. Aller Nathan, profite c'est ton moment de gloire. Bombe le torse et fait le coq. It's your time. It's showtime.

Nathan ne comprenait pas bien en quoi une partie de lui en appelait à May'.
Surtout pas sans qu'il ne s'en rende compte, en fait. Soit c'était un truc de romantique, et il n'y comprenait pas grand chose... Soit c'était au sens premier du terme, et alors il fallait qu'il consulte. Appeler sans en avoir souvenir ça voulait dire des trucs graves, allant d'être torché à fond, à grosse commotion cérébrale avec complications.
Il devrait se pencher sur la ques...

Mais il n'avait pas rêvé, elle lui tirait la langue !!
PUNITION !!

Nathan passa son coude derrière la nuque de la jeune femme et l'attira à lui ! Il plaqua ses lèvres contre celles de la mannequin et l'embrassa avec une fougue rageuse. C'était la règle ! La langue, il la voyait, il la prenait ! Son autre grosse main dans les cheveux de la femme, il lui imposait une danse enfiévrée des lèvres, allant chercher l'objet de sa convoitise, la petite langue rose de MayLyn.
Maintenant plusieurs minutes ce baiser langoureux, il ne la relâcha qu'une fois qu'il fut satisfait et sûr d'avoir bien fait passer le message.
Une langue égale une galoche jusqu'à ce que tu sois en manque d'oxygène.

- Je reviens de Paris chéri. La Fashion Week a battu son plein durant 1 semaine et il a fallu 1 semaine avant tout préparé, les tenues et tout le barda qui va avec. Alors sois gentil, aide-moi à me détendre un peu tu veux bien ?

Ooooh, ça pour te détendre ça je sais y faire !
En plus elle y mettait le paquet en se comprimant contre lui, jouant de tous ses charmes. En effet les sens de Nathan s'échauffaient. Physiquement, il était assez impossible de résister à une MayLyn à partir du moment où il y avait contact charnel. Elle savait bien trop jouer à ce jeu. Ce qui n'empêchait pas l'humain d'aimer faire durer le plaisir. Ne pas (toujours) se jeter sur l'objet de convoitise, et jouer à l'homme 'au-dessus de tout ça'.

La danse leur fit du bien, et le policier eu tout le temps d'apprécier de se trouver dans le dos de la jeune femme, accompagner ses mouvements, et sentir le roulement de ses hanches, apprécier sa cambrure, ses mouvements, le contact de ses fesses contre lui.
Il y avait plusieurs façons de danser. Mais avec MayLyn c'était comme être un papillon de nuit et s'approcher, hypnotisé par le feu.
Et à trop espérer le toucher, on se brûlait. Brûlait d'envie et d'un désir brutal et puissant. Une rage bestiale de prendre et conquérir.

Décidément partager ses pas avec elle l'avait mis de bien bonne humeur.
Et après être allé se chercher de quoi boire tranquillement, les voilà à marcher les pieds dans le sable fin de la plage.

Le son régulier des vagues couvrait petit à petit les sons des fêtards alors qu'ils marchaient totalement au gré du vent. Nathan sentait qu'elle le suivait plus qu'elle ne lui commandait à aller ailleurs. Un instant, il s'imagina leurs deux corps étroitement liés derrière le tas de rochers là-bas, alors qu'il serait sur elle et la prendrait dans le sable.
Puis il se rappela que c'était trop tôt. ... Et que le sable ça gratte les fesses !

- Qu'as-tu prévu de faire ce soir ? Je ne m'attendais pas à te voir dans un endroit pareil.

Et comme c'était chiant de marcher lourdement sur ce machin irritant qu'était la plage, Nathan remonta les escaliers pour retrouver le macadam qui bordait le bord de mer. La promenade voyait des noctambules se regrouper autours d'enceintes, et de cannettes de bière.
Sam trottait devant curieux de la moindre odeur, et parfois par déformation professionnel, il s'en allait renifler le sheet des passants directement dans leurs poches. Mais Nathan n'avait pas à verbaliser ou arrêter ce soir, il n'était pas en service.

Buvant quelques gorgées de son planteur, Nathan apprécia quelques instants la sensation de son bras plongé au centre de la poitrine de la jeune femme qui se montrait très proche. Pus qu'il songea qu'elle ne l'aurait été, vu toutes les règles qu'elle avait mise en place il y a plusieurs mois.
Lui, mâle imposant, inspirant le respect et la jalousie naturellement. Ayant tout pour lui... Sauf l'intelligence et le compte en banque. Et elle, elle drapée dans sa notoriété, elle dont le compte en banque n'avait d'égale que la taille démesurée de ses généreux poumons ! Elle dont la ligne parfaite faisait pâlir d'envie toutes les Fleurs du Mal et qui donnait l'impression que le soleil fut moins brûlant que sa peau ! Elle dont le regard enflammait l'imagination et les sens !

Ces deux là en jetait sacrément !
Ce qui ne pouvait passer inaperçu. Des sifflements appréciateurs, moqueurs se firent entendre derrière eux.

- " Roooh la bonnasse ! T'as vu le cul qu'elle se tire ? Hé ! M'dame ! T'as d'jolies jambes, elles ouvrent à quelle heure ?! "

Nathan pila sur place.
C'était un type qui aimait se battre. Il avait la forme physique et la formation pour. La baston était un genre de fête comme un autre. Et il entendait bien célébrer son week-end. Et le retour de la sexy mannequin. Et ces crétins venaient de lui donner une raison parfaite pour y aller à cœur joie.

-" J'aime pas qu'on te parle comme ça. Donne moi deux secondes. "

Un sourire mauvais se posa sur le visage d'ordinaire avenant de Nathan. Il sentait la joie brutale et libératrice de la violence monter en lui.
Il serra de sa grosse pogne la main délicate de May', comme pour lui exprimer 'ne t'inquiète pas, je reviens, ça ne va pas durer longtemps', et il libéra son bras de l'emprise (pourtant si agréable) de la jeune femme.

Sam comprit qu'il y avait de la tension. Il revint au petit trop de son excursion dans des fourrés et se positionna à la jambe droite de son maitre, comme à l’entraînement.

Il se tourna vers le banc où était assit les trois compères. Les boites sales de kebab ainsi que le pack éventré de douze bouteilles de bière bon marché les entouraient. En serrant les poings, le policier s'approcha d'eux, avec son rictus inquiétant sur la face, comme un masque de mauvais augure.

Celui tout à gauche était en débardeur blanc, un jean bien trop grand et sans ceinture. Son corps malingre de sauterelle et ses longues rastas malgré le fait qu'il soit blanc laissaient présager un genre de connard de pacifiste traite à toutes les lois fondamentales de l'évolution.
Le second était un gars d'âge mûr, avec une tenue pseudo à la mode. Une veste en jean, un pantalon jean slim, et des Vans dégueulasses, ses baskets de skateurs que tous les tocards du monde mettaient alors qu'ils n'avaient ne serait-ce que jamais fait du roller de leur putain de vie.
Le dernier, sans doute le connard qui avait ouvert sa gueule alors qu'il n'était en vie que parce qu'il était illégal de le finir, arborait la complète tenue du wesh en vadrouille. Casquette New York noire avec dessous un bandana blanc, sweatshirt de marque, baggy dégueulasse de sport, et baskets requin.
Tout ce que Nathan exécrait en ce monde réuni devant lui !
Leurs dents allaient rester coincées dans le bitume...


- " T'as un problème mon frère ? Y'a pas d'embrouille, on complimente juste ta meuf c'pas méchant ! "

- " Non. "

Nathan frappa !
Son poing fermé heurta la mâchoire du type ! La force le projeta au sol et il tomba comme une masse, perdant conscience immédiatement.Sam grogna, le poil hérissé. Il se mit à aboyer, restant bien à droite du policier, tant qu'il n'avait donné aucun ordre.  
Les deux autres sursautèrent se levant. L'un tenta maladroitement d'envoyer une droite vers le policier ! Mains ouvertes, Nathan para de la tranche de la main. Accompagnant le mouvement, il saisit le poignet de son adversaire. Comme il avait le bras tendu, le flic lui retourna le membre et frappa de tout son poids et de sa force son coude, au-dessus de celui de son ennemi.
Dans un 'crack' abominable, l'articulation qui devait normalement se tourner vers le haut était pétée vers le bas.
L'autre hurla de douleur et par réflexe tomba à genoux.
Le putain d'hippie de merde était tétanisé et était incapable de faire le moindre mouvement. Il jetait des regards épouvantés à ses amis, puis à Sam qui lui grondait dessus !

- " Still thinkin' peace is the solution, lil' piece of shit ? "
Se moqua Nathan parfaitement gratuitement.

L'autre se pissa dans le froc.
Le policier éclata d'un rire sans joie. L'autre ne devait même pas avoir compris ce qu'il s'était passé. C'était allé trop vite pour lui qui n'avait jamais eu ne serait-ce que l'idée de se préparer aux dangers de la vie réelle. Son rêve idyllique de vie paisible volait en éclats alors qu'il se rendait compte que la vie, ça blesse. La vie, ça fait bobo. Que non, on n'était pas tous des frères. Et surtout pas que tous les hommes étaient bienveillants par naissance.
Nathan était né aimant faire du mal. Et il savait TRES bien le faire.

Il laissa tomber sa lourde patte sur la nuque du pauvre gars tremblant, et serra sa poigne très fort, faisant glapir le gus. Il le traina devant MayLyn alors que l'autre poussait encore des râles de douleur, au sol.

- " Présente tes excuses. "

- " Mais, m'sieur, c'est pas moi qui... "

- " I SAID 'APOLOGYZE', YOU BITCH ! "

Et l'autre penaud, d'une petite voix traumatisée présenta des excuses pour des choses qu'il n'avait même pas dite.

Nathan avait déjà vu une fois la jeune femme profiter sadiquement de sa supériorité sur un autre être humain, alors serrant encore sa poigne, le policier laissa la mannequin jouer avec lui tout son saoule, ou l'humilier si cela était son envie. Après tout, elle s'était faite siffler comme un chien et cela ne passait pas.
Et ce mec méritait ce qui lui arrivait. Il ne s'était jamais préparé à ça. Il s'était voilé la face. Il allait apprendre à la dure.

Une fois qu'elle fut satisfaite, Nathan laissa repartir l'autre, lui disant bien d'appeler une ambulance pour ses potes au sol.
Une fois ces précautions normales faites, le policier fit un calin à son chien pour le calmer de l'adrénaline qui avait dû monter d'un coup, et entoura les épaules de MayLyn d'un de ses bras puissants.

- " Maintenant que cette merde, c'est réglé je t'emmène sur mon lieu de travail ! J'ai des films de moi à cheval à te montrer AH AH AH ! "

Il lui posa un baiser sur le front. Puis sur le bout du nez, la laissant espérer qu'il l'embrasse sur les lèvres.

- " Et je ne te demande pas ton avis. On y va. Point. "

Et il conclut sa tirade avec un regard subjectif et plein de malice sexuelle.

- " Y'a des menottes là-bas... "

Acheva-t-il comme d'un argument massue pour la convaincre...

Les choses n'avaient pas changé. Du moins, pas entre nous. Il suffit qu'il entrevoit ne serait-ce qu'un petit pourcent de ma langue pour m'embrasser fougueusement. Ce petit jeu de séduction jouant avec les limites sexuelles me plaisait. On s'amusait sans se prendre la tête et sans les contraintes d'un couple. Nos langues s'enlacèrent et se mirent à danser dans nos bouches. Sur l'instant, on aurait plutôt dit une machine à laver en route tellement on les faisait tourner dans tous les sens sous le poids de l'excitation grandissante. Il n'y avait bien qu'un rustre comme lui pour m'embrasser à en perdre haleine. Personne dans le showbusiness ne s'adonnerait à une telle extravagance.

Après ce baiser enflammé, une petite danse s'imposait. Ou plutôt, Nathan m'a imposé. Très bien. Mais il allait le regretter. Jeu de jambes, dos cambré, seins bien en avant, lèvres humides, regard charmeur, tout était là pour le faire succomber. À ce petit jeu de séduction, les femmes n'avaient pas de mal à triompher. Les mâles commençaient à s'agiter à la vue d'une paire de seins rebondissant. Il fallait juste agrémenter leur fantasme toujours plus loin avec les atouts qu'on avait à disposition. Et je connaissais parfaitement les miens. Ils avaient fait leur preuve et m'ont permis de décrocher pas mal d'avantages dans mon métier mais aussi auprès des hommes. Michto ? Complètement ! Voyages, bijoux, vêtements hautes coutures, parfums, joailleries, voitures.. tout était bon à se faire offrir.
Le plus cocasse c'est de se faire offrir des voitures alors que tu ne sais pas conduire. Les hommes aimaient réaliser mes caprices sans même se rendre compte du critère débile de la chose. Je peux me vanter d'avoir des Lamborghini, Ferrari, Porsche et autres voitures de luxes sans même savoir le bruit qu'elles font sur le bitume. Cela démonte la faiblesse de la gente masculine face à des courbes généreuses.

Après cette petite danse, nous eûmes envie de boire un coup. Après avoir récupérer nos boissons, nous nous baladions le long de la plage au rythme des vagues. L'écume s'échouant petit à petit sur le sable. La musique en fond s'amenuisait. Les cris des soulards aussi. Il n'y avait plus nous et le bruit de la mer pour nous bercer. Un petit escalier nous appela à nous asseoir. Bras saucisse oblige, je l'enlaçais comme à notre habitude, profitant pour tâter ses muscles.
Mais cette petite bulle de douceur éclata si vite que je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que je voyais mon jouet s'en aller à toute vitesse. Les débiles avaient le don de gâcher nos moments avec leurs beauferies. A quelle heure ouvraient mes cuisses ? Il n'y avait bien que des blaireaux pour oser dire ça à une déesse. Mais sentir la testostérone à plein nez ne me déplaisait pas. Voir Nathan s'adonner à la baston et lui donner un petit côté viril gangsta me plaisait bien. M'excité même. L'adrénaline, la testostérone, l'odeur du sang... de quoi réveiller mes instincts primaires de démon. Mon coeur se mit à battre la chamade. Le spectacle me fit frémir. Les cris de ces pauvres choses qui se tordait de douleur face à la supériorité de mon jouet. SAH quel plaisir ! J'en avais la chair de poule.

En guise de trophée, Nathan me ramena le rescapé toujours en bon état plus ou moins. Il le força à me présenter ses excuses. Cette vue m'exaltait. Étrangement, le voir le tenir par la nuque aussi fermement me rappeler certaines de nos cessions de jeux. Lorsqu'il me plaquait fermement et sauvagement m'empoignant la nuque ou les bras. Mais ce n'était pas le sujet ! Même si ça pourrait très vite le devenir...
Je me levais gracieusement vers ce qui allait me servir de nouveau jouet. Pour cette occasion, je remis mes escarpins avec talon de vingt centimètres. Qu'est ce qu'il est inconfortable de marcher avec ces chaussures sur du sable. Cela me forçait à m'enfoncer encore plus dans le sable. Mais c'était l'objet de cette séance de torture improvisée. Je me mis devant Nathan et l'esclave. Je roulais un baiser enflammé et fougueux à mon garde du corps pour soulager cette excitation grandissante. Cela a eu l'effet inverse mais passons.
Face à cet esclave encore tout frais, je mis mon pied sous son menton et lui souriais.

- Une femme, ça se respecte ! Surtout une femme tel que moi !

Vous vous attendez tous à un coup de pied dans sa face suite à cette réplique ? Non non non ! MayLyn n'est pas du genre à se salir inutilement les pieds ! La déesse que je suis planta ses talents aiguilles dans les pieds de ce déchet le faisant hurler davantage de douleur. Un large sourire sadique apparu sur mon visage. Cri, encore, plus fort ! Quel son exquis ! La souffrance des humains si frêles et si fragiles, la détresse sur leur visage, la peur dans leur yeux et ce sentiment de supériorité incontestée... mon sang frémissait. Bouillonnait. Il se tordit tellement de douleur que cela força Nathan a le relâcher. J'en profitais qu'il soit à quatre pattes, se lamentant, pour me servir de lui comme d'un siège. Il devrait se sentir honorer de sentir mes fesses sur son dos. Beaucoup serait prêt à tuer pour sentir ne serait-ce qu'une mèche de cheveux les effleurer.

- Tu n'as pas perdu de ton côté sauvage à ce que je vois mon petit jouet.

J'attrapais l'un des passants de ceintures de Nathan et le tira vers moi. Ma tête était à peu près à la bonne hauteur. Notre jeu de séduction ne prenait jamais fin, qu'importe le contexte ou les interruptions. Je m'amusais à lui déboutonner son entre jambe et lui donner l'illusion que mes lèvres allaient lui adonner du plaisir en guise de récompense. J'enlevais le haut de son pantalon pour laisser entre voir son entrejambe dressé au-travers de son caleçon. Soudain, mon siège commençait à tressaillir. A gigoter.

- Tiens toi tranquille tabouret cela serait dommage que les médias parlent d'un corps retrouver enterrer vivant ou ramenait sur la plage par les flots, qu'en penses-tu ?

Je l'entendis déglutir. Souffrir de ses blessures. Plus je l'entendais gémir de douleur et plus l'excitation grandissait en moi. Il voyait Nathan de biais avec le pantalon semi descendu. Reprenons où nous en étions. Mes lèvres se rapprochèrent doucement de son caleçon. Tellement de bons moments me revinrent en tête lorsque j'entrevis l'objet de mes convoitises. Cela fait un petit moment que je n'ai pas assouvi mes pulsions de succubes. La FashionWeek avait retenu toute mon attention et mon corps devait être un havre de perfection. Je lui baissais le caleçon pour admirer son membre saillant. Le sourire aux lèvres, une langue humide passant sur mes lèvres, je me mis à regarder Nathan en le rhabillant.

- Tu ne pensais tout de même pas que j'allais te faire quoi que se soit avec ce déchet sous mes fesses ?

Pas peu fière de cette petite étincelle d'excitation qui a du embraser son être, je lui fis un clin d'oeil en signe de triomphe. Ricanant un tantinet face à son visage décomposé et à la gêne de l'autre. Tout était réuni pour me dire que j'allais passer une très bonne soirée. Une fois le pantalon en place, Nathan relâchait cette chose dégoulinante de morve à force de pleurnicher sur son sort et lui indiquant d'appeler une ambulance pour les autres agonisant. Il mit son bras autour de mes épaules me disant qu'on allait voir cette fameuse vidéo de lui montant un cheval. Et qu'il y avait des menottes. DES MENOTTES ? Ce détail ne me laissait pas indifférente. Il allait s'en passer des choses sur son bureau on dirait.

- S'il y a des menottes, je te suis alors. Dis-je en caressant doucement son entrejambe.

Il avait déjà pu observer un élan de cruauté de la part de la jeune femme.
Il avait mis cela sur le compte de l'énervement. Et de caprice de personne millionnaire. L'argent pervertissait les esprits et donnait accès aux riches les moyens de faire des choses que les simples mortels ne pouvaient pas espérer. Il n'y avait pas de raisons que MayLyn ne possède pas les mêmes travers. D'autant qu'elle était bien jeune pour baigner à ce point dans le luxe.
... Mais parlons franchement, pour le feu qu'elle passait dans ses veines, le faisans bouillonner d'adrénaline, il avait décidé de mettre sa conscience sur 'off'.

Et dans ce cas de figure il en allait de la même énergie.
Nathan la laissait s'amuser de la situation, se disant que le manque de respect de l'autre connard méritait un châtiment, aussi cruel soit-il.
Dans son éducation, on n'insultait pas gratuitement une femme simplement pour sa tenue ou son corps. Une femme devait être respectée... Bon, sauf si c'était une pute qui faisait des coups bas et qui fricotait à droite à gauche pour un oui, pour un non, sans respect d'elle même, ou de son compagnon.

Non, il avait corrigé ces cons, et s'il s'était bien marré à le faire, il pouvait la laisser jouer un peu.
Chacun son tour, d'autant que c'était la principale victime dans cette affaire, non ?

Les gémissements de celui au coude pété vinrent tenter de lui faire croire le contraire.
Se passant une grosse patte sur le front pour rejeter en arrière les longues mèches qui encadraient son visage, le policier siffla Sam qui décidément aboyait bien trop fort.
Chut, mon gars, c'est fini...

OH !
Mais qu'est-ce qu'elle...?

Nathan l'avait déjà fait au cinoche. Dans une cave, en forêt ou dans la mer.
Il l'avait déjà fait en soirée entouré de dormeurs alcoolisés, ou même dans un appartement, la demoiselle pressée contre la fenêtre donnant sur la rue.
... Mais directement dans la rue ?!
Elle y allait fort ! Il avait du mal à croire qu'elle allait le faire. Après tout c'était bien elle qui ne voulait pas qu'il dise quoi que ce fut sur elle, pour ne pas que ça fasse jaser les médias ! Alors une pipe en place publique ?? Allez, pas à moi !
... Merde elle me baisse le froc là ! C'est quoi cette merde encore ??

La blague dura juste assez le temps qu'il y croit, pire qu'il espère que le miracle allait s'accomplir, lui prouvant l'existence de Dieu.
Mais évidemment il ne vint pas et ne viendrait jamais. Du moins pas comme ça.
Elle lui fit un clin d’œil amusé et lui, dégoûté d'y avoir cru remonta ses effets en toute hâte. Il était moins gêné d'avoir offert un beau spectacle de son... Arme de destruction massive, que d'avoir donné une bonne raison à la rousse de se moquer.
Tant pis, ça se paierait au comico...

- S'il y a des menottes, je te suis alors.

- " C'est pas comme si je te laissais le choix, de toutes façons, babe. "

Ainsi le bras autour de ses épaules, Nathan serra un peu son avant-bras autour du cou de la jeune femme, la rapprochant de lui, mais lui comprimant légèrement l'arrivée d'air. Non, mais, il avait le contrôle ou pas ?
Relâchant après son étreinte, le policier se baissa soudainement et posa son épaule sur le nombril de MayLyn avant de se redresser, la chargeant comme un vulgaire sac. Il y eu des exclamations courroucées et amusées en même temps.

- " Chut, viens là toi et installe toi confortablement au lieu de  dire des 'aaaah lâche moi' ! "

Il lui fit croire un moment qu'il allait la trimballer comme cela, et elle commença à tambouriner de ses poings dans son dos avec une force qu'il ne lui aurait pas soupçonné. Il en profita pour lui coller une fessée bien méritée, sur ce postérieur parfait à gauche de son visage. Riant de bon cœur, il l'aida ensuite à améliorer son assise, la laissant s’asseoir sur ses épaules, en amazone avec les deux jambes sur son épaule gauche, ou une jambe de chaque côté de sa tête.
Rien que le casque d'intervention pesait trente kilos. Le reste de son équipement environs vingt kilos à vide. Autrement dit, ça n'était pas le poids plume de MayLyn qui allait le mettre à mal.

Ils firent le trajet ainsi, lui les mains sur ses genoux pour assurer une assise sécurisée. Et pour avoir l'opportunité d'avoir les mains sur ses cuisses.
N'était-ce pas là tout rêve pour un homme parfaitement bien équilibré et désireux de passer une bonne soirée ? Oh,elle devait bien s'amuser aussi.
C'était le genre de femme à vous fiche sa robe sur les yeux pour qu'on ne puisse plus rien voir !

Et après un trajet serein, voir amusé et amusant, le policier arriva en vue du Commissariat Central de Roanapur.
Malgré l'heure tardive de nombreuses fenêtres étaient illuminées, le néon bleu au nom de l'endroit éclairait la dalle de béton où parfois il s’entraînait avec les autres lorsqu'ils n'étaient pas en intervention. Les bagnoles et fourgons étaient biens garés, et un groupe de personnes prenaient un café sur le devant de la porte principale.

Ils devaient bien êtres surpris de voir un coupe arriver ainsi mais Nathan ne chercha pas à se faire reconnaître ou prétexter une quelconque excuse. Il passa la porte en se retenant de rire à grand peine. Surtout quand MayLyn, malicieuse, leur glissa une réplique bien sentit tout en passant.

Le policier, à l'aise dans son élément passa devant le bureau principal où deux réceptionnistes étaient de garde. Deux femmes s'exprimaient en larmes, déposant sans doute une plainte. Il y avait encore un noir avec le bras suintant de sang qui patientait sur un siège, et un autre mec, visiblement en plein dégrisement sous la bonne surveillance de deux collègues.
Ils étaient tous bien trop occupés pour noter le duo et Nathan entraîna MayLyn par les couloirs. En passant, il lui montra les vestiaires où il se changeait avec les gars. Son casier perso, son lourd gilet de combat qu'elle ne pourrait sans doute pas porter, parce que trop lourd pour elle, son sac avec le G36C qu'il contenait. Il n'y avait pas de chargeur engagé dedans, mais avec le viseur holographique, le silencieux et la poignée tactique, mine de rien ça en jetait pas mal.
Elle voudrait essayer de tenir l'arme ou non ? La majorité des personnes n'en avait rien à foutre, mais peut-être qu'elle voudrait savoir ce que ça fait de se sentir puissant en tenant une arme de guerre dans les mains.

Quoi qu'il en soit, il prit sur sa chest de combat dans une poche des menottes. Techniquement on utilisait des serflex maintenant. Mais leur pouvoir suggestif était bien moindre. D'où le fait qu'il avait toujours ce bon vieux modèle en métal au cas où.

- " Les fameuses ! Mais d'abord, le film d'arrivée épique à cheval. Si madame veut bien me suivre, la salle des ordinateurs est là-bas. "

Il l'emmena dans un escalier, où il en profita !
Elle s'attendait à arriver à bon port. Nenon ! Soudain sur elle, il se serra contre elle, la faisant reculer au mur et après lui avoir posé une grosse patte dans les cheveux, il ferma son poing pour saisir sa longue chevelure soyeuse. La tirant en arrière, elle redressa le menton, ce qui lui ouvrit son cou. Passant son autre main sur ce cou pâle il appuya son pouce contre son menton pour qu'elle tourne la tête et posa ses lèvres sur sa peau. Il embrassa son cou, et posa sa langue chaude pour caresser ce corps chaud et doux.
Il la tortura d'un fiévreux baiser, et torrides passages de langues derrière l'oreille, sur la nuque, avant de la presser contre le mur, la faisant attendre que ça se poursuivre plus loin. Il passa sa main sur son épaule et descendu sa bretelle de soutient-gorge sur le coude, passant son visage à la naissance du sein, comme s'il allait descendre à sa rencontre.

Mais non, il se recula, eu un demi sourire, et lui rendit le même clin d’œil qu'elle lui avait fait plus tôt.
Chacun son tour !

Maintenant il ne lui restait plus qu'à arriver à la salle des ordis. Il avait encore le cd d'enregistrement du soir où il était allé sauvé Eva'. Des potes lui avaient fait un montage avec une musique d'Hans Zimmer avec la compilation des rues qu'il avait traversé. Il y avait même des ralentis épiques, surtout lorsque le cheval slalomait entre les voitures, sans pression.
Il avait vraiment hâte de voir sa tête en voyant ça !

Il arrivèrent à l'endroit tant convoité, mais au poste un il y avait un collègue qui scrutait un écran. Avec son casque sur ses oreilles, ses lunettes de geek et son donut qu'il mâchouillait, on l'imaginait plus en train de mâter une série en streaming qu'en train de chercher des preuves dans une quelconque affaire.

Nathan posa un doigt sur ses lèvres et alla a un pc plus loin dans les rangées du fond de la salle. Il s'assit sur un siège et fit signe à la demoiselle de s’asseoir sur ses jambes. Mine de rien, il commençait à avoir bien envie de faire des folies, avec l'autre inconscient de ce qu'il se passait à seulement quelques mètres de lui...