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Nathan Dhall
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Il était sortit se changer les idées.  
Ses pas raisonnaient sur le macadam vieillissant. Sam gambadait un peu en avant, fourrant sa truffe un peu partout. Le policier n'avait même plus la force de lui gueuler de virer sa gueule des poubelles pourrissantes qui traînaient ça et là. Les réverbères balançaient une lumière orangée et grésillante dans les rues, trouant les ténèbres comme un feu de camp à la nuit tombée défie la lune. La lueur glacée de la lune faisait miroiter des débris de verre et quelques grillages ou couvercles de bennes à ordures en taule.

Plus loin derrière, une fenêtre ouverte du deuxième étage vomissait les commentaires inintéressant d'un match de soccer, comme les français les aimaient tant.
Les mains fourrées dans les poches, la silhouette de Nathan progressait en fulminant pour elle même.

Il portait sa veste noire par-dessus un t-shirt utilisé lors des interventions. Ils étaient directement allé à l'hôpital une fois relevés de leurs obligations. Ses habituelles mitaines noires protégeaient ses mains. Le pantalon bleu océan d'intervention recouvrait ses jambes, et tombaient sur des chaussures de marche Salomon. Sa casquette en arrière couleur sable Oackley vissée sur le crane, il avançait ainsi.

Il était une heure du matin passée, et l’entraînement commençait dans quelques heures. Mais l'hospitalisation de Kelly lui coupait le sommeil.
Lors de l'opération, l'enculé de forcené avait tiré avec son putain de fusil à pompe scié. Comme ça! Il avait ouvert sa porte et bazardé alors que la colonne allait se former derrière le bouclier pare-balle. Heureusement pour eux, le gars avait reçu sa pétoire Toys R Us et au lieu de se familiariser avec, avait juste fait le kéké sur Instagram. Aussi il tirait avec la même précision qu'un stormtrooper...

Kelly avait encaissé un coup direct à la hanche, mais survivrait sans complications.

Ça lui pétait les couilles malgré tout!
Avec des urgences toutes les demi-heures, ils enchaînaient les opérations et parfois ne pouvaient plus respecter les protocoles de sécurité. Comme se mettre en ordre de marche un bloc avant l'objectif, par exemple ! Non, on débarquait à moitié réveillé, on s'équipait directement dans la rue, encore en survet' et hop on prenait d'assaut des types à l'arrachée parce qu'on était pressé par le temps !

Fait chier tiens !

OUAH OUAH !
Nathan releva le regard. Sam gueulait après un type qui prit un pas de recule et disparu dans les ombres d'une ruelle sombre qui sentait la pisse.
Un peu plus loin devant lui, il y avait un bouge éclairé au néon avec un petit groupe de jeunes agglutinés les uns aux autres pour leur pause clope...
Non à l'odeur c'était plutôt de la beuh.

Se disant qu'il avait bien besoin d'un verre pour réfléchir, Nathan poussa la porte du bar, attrayante avec sa pin up rousse.
À peine coulissante sur ses gonds, l'odeur d'alcool et de transpiration parvint aux narines du policier. Cette fragrance ne lui faisait plus rien, il baignait dedans à son boulot. Il faisait chaud ici. Une télé en hauteur diffusait muettement la chaine BFM TV. C'était la source de lumière la plus forte avec les ampoules entourant une glace derrière le bar, qui en couvrait toute la dimension.

Un coin danse avec des lumières mitraillant à tout va voyait des danseurs et danseuses se frotter selon le rythme frénétique et odieusement répétitif de la musique... Du son qu'on entendait.
Une brune aux tatouages mangeant tout son corps jusqu'au haut du cou, en débardeur préparait un mojito bien frais et une embuscade. Ses bras musclés avec des mouvements experts finirent le boulot très rapidement.

Lorsque les deux compères eurent prit leur consommation et se barrèrent dans un box, Nathan s'accouda au bar plus très régulier et écaillé par endroits.

-"Tu me mets un Bacardi s'te plait ?"

-"Blanc ? Quatre ans ? Verre ou bouteille ? "

-" La bouteille. Quatre ans."

-" Grosse soif ce soir ? J'vais t'faire un truc pour le toutou. S'appelle comment ?"

Nathan réfléchi. Est-ce qu'il avait soif ? Non, pas vraiment.
Il avisa un escalier agrémenté d'affiches de vieux films sous verre qui grimpaient à l'étage.

-" C'est Sam. Y'a moyen d'avoir un steak tartare ou un truc comme ça ? T'inquiète, j'vais payer."

Elle s'affaira derrière le comptoir. D'abord elle lui remit la précieuse bouteille, un verre, puis passa à la confection d'une bonne collation pour le chien.
Le policier savait que son ami n'aimait pas trop ce genre d'endroit. Entraîné à trouver et pister la drogue, dans ce genre de coin, il luttait pour ne pas sauter à la gorge de chaque client du bouge ! Forte heureusement, un steak fut vite mis en morceaux avec un couteau qui ne servait pas qu'à couper du saucisson. Si la barmaid semblait avoir eu envie que Nathan reste papoter un coup, il préféra prendre l'assiette, ainsi que la bouteille et décida d'emprunter les marches. Le premier étage était garni de tables et de portes donnant sur des toilettes, et de salles privées. Le genre de bar avec de petites pièces pour s'isoler, avec un ordinateur, et le confort minimum pour se palucher tranquillement.


Ah tiens, il y avait de ça à Roanapur?
Question idiote, il y avait de tout à Roanapur.

À ce niveau les gens fumaient allègrement. Et toutes les tables étaient prises.
Il retiendrait l'adresse. Trouvant un passage vers encore un étage supérieur, le policer grimpa l'escalier qui se faisait bien irrégulier et grinçant à chaque pas. Parvenant enfin à l'ultime étage, il avança et vit que presque personne n'occupait les lieux. Il n'y avait que quatre petites tables carrées noires cerclées de métal. Pas de télé ou musique ici, enfin un point positif ! Et il y avait de petites banquettes en faux cuir noir qui entouraient les deux tables contre le mur de droite. Le sol était d'un bois gonflé et visiblement au bout de sa seconde vie.

Nathan se laissa tomber lourdement sur une chaise et observa à la dérobée les deux autres gugus qui traînaient là. S'envoyant une bonne rasade du liquide ambrée et brûlant dans la gorge, il espionnait le voisinage. Le chien, lui se baffrait comme jamais. Quitte à se beurrer la tronche, il ne souhaitait pas qu'ils aient une bonne carrure ou qu'ils soient ensemble contre lui s'ils voulaient le dépouiller.
Ils n'étaient pas à la même table, ce qui était déjà pas mal. Tête de rat était le premier. Grand, fin, même son imperméable ne lui permettait pas de faire semblant d'être plus épais qu'une feuille A4. Pouvant être envoyé en lettre recommandée, le policier se dit que celui-ci ne lui poserait aucun soucis, même s'il était ivre mort.
Le second avait plus de gueule. Il était bien plus balèze et...

Nathan reposa sa bouteille sur la table.
MAIS C'ÉTAIT ZEKKA THYNE !!!

L'homme vit rouge.
Ce mec lui échappait déjà depuis un an ! Récemment il lui avait tendu un piège et fait sauté un bidon d'essence à la gueule, lui brûlant l’œil gauche, une partie du front et de la joue, et les mains.
Ces derniers temps, il était bien trop occupé pour tenter de retrouver sa trace, et voilà qu'il lui était donné !

Tout à coup, l'autre pivota. Ses longs cheveux à droite, rasés à gauche, noirs corbeaux aux reflets bleu encore étaient caractéristiques.
Possédé d'un instinct meurtrier, Nathan frappa sa table du pied ! Elle vola en arrière mais Thyne recula, bousculant face de rat. Un sourire carnassier passa sur le visage du porte-flingue des Red Skulls.
Mais il ne semblait pas enclin à se battre. Ses yeux furetèrent vers la fenêtre ! Il allait saut... !

Nathan se jeta en avant et plaqua son ennemi juré, le faisant se payer le mur ! L'autre lui abattit les coudes dans le dos !
Sam aboyait avec force et grondait !
Écrasé par une force surprenante, le policier failli lâcher son adversaire ! Sentant qu'il ne pourrait pas encaisser trop de coups comme ça sans se faire bousiller la colonne vertébrale, Nathan banda ses muscles et souleva Thyne ! Il se laissa partir en arrière ! L'autre fut soulevé, et, déséquilibrés qu'ils étaient, il s'écrasèrent au sol ! Le sol gémit ! Thyne grogna et envoya une droite à Nathan ! Elle heurta son avant-bras qui dégusta. Le chien tentait de faire le tour pour mordre au visage celui qui frappait son maître !
Face de rat les enjamba et prit la fuite ! Mais Nathan, furieux flanqua un coup de coude dans la mâchoire de son ennemi !
Il savoura de le voir enrager de douleur. Tentant de se mettre sur le torse de Thyne, Nathan encaissait des coups d'une rare violence mais répondait avec haine ! Un pain le toucha soudain à l'oreille, faisant siffler son tympan, et lui envoyant une douleur lui vriller le crane !
Nathan leva les deux poings en l'air, puis les abattit avec force sur son adversaire sous lui !

CRAAAAAK !!!

Dans un fracas abominable le sol céda sous leurs poids et le coup violent !
Thyne tomba comme une masse ! Nathan se paya ce qui devait être le haut du mur d'une pièce, ce qui l'empêcha de tomber.
Des lattes éclatés, de la poussière et des fils électriques sectionnés tombèrent en cascade après un ventilateur. Thyne se prit tout sur la tronche, mais fidèle à son endurance presque surnaturelle, il se redressa aussitôt !

Après un regard emplit de haine à Nathan, il écrasa la porte qui fermait l'endroit et sans se préoccuper des occupants s'enfuit en courant.
Nathan était cuit. Il avait eu une grosse journée et ne se sentait pas la force de le rattraper. Toutes façons il savait comment ça allait ENCORE se finir ! L'autre allait s'évaporer sans laisser de traces...

Dépité, Nathan se redressa dans un soupir de lassitude extrême et récupéra sa bouteille tombée au sol. Elle n'avait rien fort heureusement.
Il descendit ensuite les escaliers pour revenir à l'étage inférieur et constata qu'il y avait une grosse agitation. La bagarre n'était évidemment pas passée inaperçue. Ne voulant certainement pas avoir à rembourser un parquet, Nathan poussa les gens qui montaient déjà en disant à qui voulait l'entendre que le coupable tentait de fuir par la fenêtre.
Puis il emprunta la porte qu'avait explosé Thyne. Au départ il souhaitait se cacher et s'excuser pour le dérangement.

Mais il trouva une jeune femme rousse, à moitié habillée qui repoussait un homme d'allure brutale, encore le pantalon aux chevilles. Doté d'une immense moustache, le gaillard était bien peu concerné par les débris et la crasse nouvelle des lieux.

Croyant à un abus, et n'ayant plus l'énergie de balancer son laïus habituel, le policier voulut endormir le présumé violeur... Mais la femme fut plus rapide ! Soudain, le type s'affaissa et roula au sol, inconscient.
Nathan se gratta la tête en constatant la scène.
Il allait dire quelque chose lorsque face de rat passa la tête.

-"C'est lui ! C'est lui!"

Il ne savait pas pour quoi c'était  lui, mais ça ne sentait pas bon !
Et dans la même pièce que la jeune femme, sans nul doute qu'elle prendrait autant que lui ! Ça se définissait tout seul !
Un châle paré de longs poils sur le porte-manteaux à sa droite, lui prit le pari que ça appartenait à la demoiselle, aussi il s'en saisit et en deux enjambées arriva à la seule fenêtre du coin. Il l'ouvrit alors que des types se battaient pour entrer dans la pièce.

-"Il est temps de mettre les voiles !"

Enjambant l'encadrement de la fenêtre il parvint sur une petite saillie de laquelle il sauta.
Se réceptionnant d'une roulade après l'impact, il se redressa, prêt à tout ! Un petit étage, ça n'était pas bien haut. Le groupe de jeunes étaient rentrés. Dehors, on ne devinait absolument pas toute l'agitation de l'intérieur.

Se tenant sous la fenêtre, Nathan se demanda si la jeune femme allait sauté à sa suite. Auquel cas il se tenait prêt à la recevoir...
Sinon elle sortirait plus classiquement... Mais il en doutait...
Sam lui arriva au petit trop par la porte, comme de rien.

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Gustavo Alejandro Rodriguez Hernandez Garcia. Un nom trop long pour qu’elle puisse s’en souvenir adéquatement, d’autant plus que l’intérêt n’y était carrément pas. Elle le surnommait Gus ou Hey toi. Fier Mexicain d’origine (du moins, c’était assez évident, puisqu’il lui arrivait de hurler « Me’ico!! » lorsque… bin… il atteignait son paroxysme…), cet homme n’avait de grandiose que l’étendue de son nom et la longueur de sa… moustache. Potentiel client régulier, Gus la sollicitait pour la deuxième fois, histoire de dégager les tensions à la suite d’une rencontre patronale particulièrement houleuse au sein de son entreprise. Quoi de mieux pour se départir de son angoisse que de se vider les… cojones. Il semblerait que ses services étaient à la hauteur de sa personne, bien qu’elle surplombait l’homme d’origine latine de plusieurs centimètres.

Si Gus était un extraverti plus qu’assumé et que ses grandes exclamations (aussi puissantes que ses éclats de rire) pouvaient en faire vibrer les murs d’une pièce, il avait néanmoins la bourse bien pleine… et on parlait ici de fric, bien entendu. Il était généreux et déboursait souvent plus qu’initialement escompté, comprenant d’emblée que la jolie fleur était régulièrement en grand besoin d'argent. Toutefois, soucieux de sa réputation bien davantage que de son confort, le Mexicain était plutôt conservateur quant au lieu de rendez-vous avec la belle. Peut-être ne lui faisait-il pas tout à fait confiance? Somme toute ça restait assez légitime, vu la profession de Primerose couplée au fait qu’ils ne se connaissaient que très peu. Ainsi, il recherchait d’emblée des milieux peu connus ou la racaille (bien souvent défoncée, de toute façon) avait bien autre chose à faire que de surveiller les allées et venues des clients. Après tout, le voir au bras d’une pute, c’était probablement mauvais pour les affaires...

La rouquine aurait grandement préféré un hôtel réputé du J. Belfort Avenue à ce bar miteux à l’odeur de pisse, mais visiblement, elle n’avait pas encore suffisamment séduit le latino pour mériter un tel honneur. Elle allait le rendre dingue d’elle! Elle s’en faisait la promesse. Pas qu’elle était attachée à Gus… bien au contraire. Mais la diversité de son portefeuille était beaucoup trop alléchante pour qu’elle le laisse filer entre ses doigts fins et, ma foi, fort expérimentés.

Retenant avec peine une grimace de dégoût alors qu’elle entrait dans cet isoloir où l’attendait son client, la catin roula des hanches, notant ce regard insistant que lui balançait le Mexicain viril qui se trouvait devant elle, bien calé dans son siège. Gus ne la répugnait pas. Elle avait eu une clientèle beaucoup moins… erh… hygiénique que lui. Mais ces lieux… ces lieux avaient tout pour l’assécher comme le désert du Sahara, tant ça puait le bas de gamme. Elle allait devoir faire beaucoup de visualisation mentale pour passer outre l’odeur répugnante et les bruits ambiants provenant des autres isoloirs. Ah tiens, leur voisin immédiat s’amusait bruyamment devant de la pornographie dont la puissance du son était beaucoup trop exagérée.

- Gus, mon chou… Fit-elle en retirant doucement son châle en vison véritable pour l’accrocher sur une patère à la peinture écaillée. Je sais que tu crains pour ta réputation, mais crois-moi, je connais des endroits très bien dans le Sins District qui seraient hautement plus appropriés…

L’homme resta silencieux, la détaillant avec insistance avec un sourire qui voulait tout dire. Sa robe très moulante d’un rouge satiné faisait son effet, visiblement. Le décolleté était plongeant, exactement comme l’homme à la moustache vénérable les aimait. Ses sandales stilettos noires rappelaient celles particulièrement affectionnées par les femmes d’Amérique latine : aussi sexy que très peu confortables. Elle n’en avait rien à faire. Il fallait souffrir pour vider la bourse d’un homme tel que lui.

Visiblement, son client n’avait pas envie de faire la causette. De par la proéminence de son pantalon, Prim n’avait aucun mal à deviner que la grande tour d’ivoire était déjà à son apogée. Il se lissait la moustache… geste typique de son intérêt. Bon, d’accord. Less talking, more f*cking. Haussant les épaules, la démone dévisagea son partenaire du moment avec un regard de braise, glissant doucement une main dans son dos pour se saisir de sa fermeture éclair. Dans un mouvement suave, elle fit glisser cette dernière vers le bas, se déhanchant au passage pour un maximum de volupté. Le textile de la robe coula sur son corps parfait, suivant la courbe de son fessier bien galbé pour finir sa course au sol. Dans un mouvement habile de la jambe, la beauté balança le vêtement directement au visage du Mexicain, grâce à la pointe du talon de son stiletto.

Elle portait des dessous sexy, en dentelle noire. Sa culotte bien échancrée masquait l’essentiel et son soutien-gorge pigeonnant complimentait à merveille ses courbes naturelles.

- Alors, ça te plaît mon chou? Souffla-t-elle en se rapprochant de son client. Oh ça m’a l’air inconfortable tout ça… et si tu me laissais y remédier un peu?

S’agenouillant au sol entre les jambes du Mexicain, elle s’affaira à défaire cette braguette assurément inconfortable…

Bruit de fermeture éclair à nouveau. Bouton détaché et satisfaction garantie. Brouhaha intense? Mais merde, que se passait-il? Interloquée, la rouquine leva la tête machinalement vers le plafond. Bon sang, ça jouait aux durs à cuire, là-haut… Une main insistante lui fit comprendre qu’elle n’avait pas intérêt à lâcher le morceau, pas tout de suite. Si d’emblée elle n’appréciait pas qu’on la force à procéder à ses devoirs tout sauf conjugaux, la démone ne protesta pas. De toute façon, il n’était pas aisé de répliquer lorsqu’on s’en prenait plein la gueule.

CRACK!!

Mais bordel de merde!! Sous la cohue assourdissante, la prostituée se redressa d’un seul coup, son instinct de survie en ébullition. Elle avait l’impression que la pièce principale s’était totalement affaissée! Le cœur battant la chamade, la rouquine dévisagea la porte toujours close, mais à moitié défoncée de cet isoloir où elle se trouvait. De la poussière s’immisçait par les interstices causés par les dégâts et les hurlements de la clientèle laissaient clairement entendre qu’il valait mieux foutre le camp.

- Partons! S’écria-t-elle à l’intention de son client alors qu’elle tentait frénétiquement de faire main-basse sur sa robe. Une main s’abattit sur son poignet, l’arrêtant net dans sa recherche et la poussant à crier de surprise. Gus tira sur ce dernier pour la déstabiliser et ce fut une réussite. Qu’est-ce que tu…?!

Son dos heurta le mur avec fracas alors que son client se trouvait juste devant elle. Qu’est-ce qui lui prenait tout à coup? Pantalon aux chevilles, son anatomie témoignait de ses intentions avec brio.

- Mon chou, ce n’est pas le moment… Allons ailleurs et je te promets que…

Il lécha sa gorge alors que sa main cherchait visiblement à atteindre sa culotte. Il était cinglé ou quoi?! Là, maintenant? Quoi, l’odeur de pisse et de sueur n’était pas suffisante pour le refroidir?! La poussière et la moisissure avaient suffi à déclencher le stade final de l’étalon en rut en lui? C’était une foutue blague…

Les vestiges de la cloison qui fut autrefois une porte s’écroulèrent alors qu’un autre type venait de faire irruption. Un grand gaillard, solide qui, à voir sa tronche, avait peut-être un truc ou deux à se reprocher. Leur regard se croisa… et la belle décida dès l’instant qu’il était hors de question qu’elle se fasse violer avec spectateur à l’appui. Tendant la main sur sa droite, elle agrippa une bouteille de rhum préalablement entamée par Gus et fracassa le tout sur la tête de son client. Sonné par le coup, le Mexicain s’écroula au sol, sa tour d’ivoire faisant piètre figure vers le ciel.

C’était lui? C’était lui qui quoi…?

La confusion dans la pièce ne pouvait pas être plus totale qu’en ce moment. Ni une, ni deux, l’étranger se rua vers la fenêtre qu’il ouvrit en un mouvement sec… après s’être emparé de son précieux châle en vison! Fils de pu…!! Ça valait une petite fortune!! Tendant la main vers l’inconnu, la beauté lui intima silencieusement de ne faire aucun mouvement brusque… L’intégrité de son précieux châle était en jeu!! Et voilà qu’il se faisait la malle en se lançant par la fenêtre… MAIS MERDE! Prim accourut vers la fenêtre et avisa le type, tout en bas, sur le bitume humide de la rue. Assurément, il s’était réceptionné avec la prestance de Rambo ou un truc du genre, en mode G. I Joe qui en avait vu d’autres… Tout ce qu’elle n’était pas, quoi.

- Mais c’est à moi! Cria-t-elle en direction du voleur de châle.

Et voilà que d’autres individus venaient de faire irruption dans la pièce dans laquelle elle se trouvait toujours bêtement. Une seule œillade fut suffisante… chaque type devant elle portait une pièce de vêtement de couleur rouge. Signe subtil pour qui ne s’y connaissait pas, mais Primerose était suffisamment futée pour comprendre le message : les Red Skulls. Oh que non! Elle ne se frotterait pas à eux, pardi!

Jetant à nouveau un coup d’œil vers la rue, elle remarqua que le grand gaillard était posté tout en bas, tenant visiblement pour acquis qu’elle allait le suivre… Comme il était perspicace…! Enjambant également l’encadrement de la fenêtre, la démone apposa son pied chaussé de son stiletto sur la saillie et s’extirpa à l’extérieur alors que les membres du gang se ruaient déjà vers elle.

- Et merde!! Cria-t-elle soudainement avant de se jeter tout bonnement dans le vide.

Non seulement cet inconnu barbu était perspicace, mais il était carrément balèze également! Alors qu’elle avait accepté l’idée de s’écraser bêtement sur le pavé (non, mais avez-vous déjà essayé de faire des prouesses avec des stilettos dans les pieds?!), Primerose fut plutôt surprise de sentir des bras puissants l’attraper au passage. Oh bien sûr qu’elle eut quelques répliques cinglantes qui lui vinrent en tête : elle détestait être brusquée comme en ce moment… Mais à voir les membres des Red Skulls les toiser depuis la fenêtre, flingue en main… elle eut soudainement envie de garder son venin pour elle. Après tout, elle n’allait pas cracher au visage du seul type étant susceptible d’être son allié dans l’immédiat, non? Ramenant ses prunelles vers son sauveur, la fille de joie se rappela soudainement la nature de sa tenue du moment.

- Eh oh, mes yeux sont ici, fit-elle d’une voix neutre, rappelant gentiment son compagnon à l’ordre. Merci pour le coup de main… Et merci de ne pas détruire mon châle en vison!

Elle agrippa le morceau de fourrure de qualité et en enserra rapidement ses épaules… Bon… Somme toute, elle avait l’air étrange, en sous-vêtements avec de la fourrure autour du poitrail, mais le ridicule ne tuait pas, pas vrai? Au pire, elle offrait une vision superbe à qui voulait bien poser les yeux sur elle… et ce gratuitement (la gratuité lui donnait envie de gerber pour dire vrai…). Évidemment, leurs poursuivants n’avaient pas forcément planifié restés bêtement à la fenêtre sans rien faire. Les flingues se redressèrent rapidement en leur direction et Prim était aux premières loges pour assister au spectacle.

- Oh bon sang, fichons le camp! Couina-t-elle d’une petite voix paniquée, tapotant frénétiquement l’épaule de son compagnon qui la tenait toujours dans ses bras. Go, go, go!

Marcher? Pourquoi, puisqu’il la tenait toujours! Une pluie de balles s’abattit en leur direction sans grand succès (fort heureusement) et le duo put se mettre à couvert derrière une benne à ordures. Posant enfin pied à terre, la rouquine s’était recroquevillée derrière la protection temporaire, couvrant inutilement sa tête de ses bras dans un geste instinctif. La fusillade cessa rapidement et des éclats de voix se firent entendre depuis le bar, laissant clairement entendre que les Red Skulls n’entendaient pas à les laisser filer si facilement. Si d’emblée la prostituée avait des ennuis avec cette bande, elle trouvait tout de même étrange de les voir si prompts à la bagarre sans raison évidente.

- Mais qu’avez-vous fait pour les mettre autant en rogne?! S’exclama-t-elle en direction du colosse avec un air incrédule. Mince, il ne faut pas traîner!

Elle se redressa d’un bond, puis se mit à courir en longeant le bâtiment voisin. À peine avait-elle parcouru deux ou trois mètres qu’elle stoppa direct sa progression, jurant tout haut. Ni une, ni deux, elle retira ces stupides stilettos de ses pieds pour les garder en main, puis se remit à courir! Ah voilà qui était beaucoup mieux! Le pavé de la rue était humide et des déchets trônaient ici et là. Mais que pouvait-elle faire d’autre? Elle n’avait pas de baskets à disposition! Le duo progressa dans les rues sombres de la South Zone, slalomant entre les détritus et passant près de deux itinérants en quête de nourriture dans les poubelles.

- Par ici! Fit la catin en bifurquant brutalement sur la gauche pour se retrouver face à face avec une clôture grillagée. Elle connaissait la South Zone comme sa poche… en fait, elle possédait une connaissance surprenante de la ville entière!

Agrippant le grillage métallique, la démon tira de toutes ses forces sur le coin inférieur droit dégageant la voie pour laisser le chien et son maître passer. Sans attendre, elle se glissa par l’interstice à leur suite, puis repositionna le tout en place, s’assurant de ne laisser aucune trace de leur passage. L’allée où ils se trouvaient était étroite, longue et sombre. Le couinement des rats laissait entendre à un endroit peu sollicité… Sauf peut-être pour y jeter des déchets. En fait, elle avait même déjà trouvé un cadavre en ces lieux, il y avait de cela quelques mois. Le bougre avait été oublié de tous pendant plusieurs semaines à en voir l’état de décomposition. Fort heureusement, la lune était pleine et éclairait leur voie modestement. C’était suffisant à son avis. Lentement, Primerose enfila ses stilettos de nouveau, de peur de marcher sur du verre ou autres résidus coupants.

- Cette allée mène directement au Sins District, expliqua-t-elle à son compagnon. Je ne vois jamais personne ici, alors on devrait être tranquille. Faites gaffe à votre chien, surtout. J’ai déjà vu pas mal de seringues abandonnées parmi les déchets. Pas que j’apprécie les cabots, mais ce serait dommage qu’il s’en plante une dans la patte.

Passant devant, la rousse déambulant dans l’allée lugubre, enjambant certains sacs d’ordures éventrés par la vermine.

- Je m’appelle Primerose.
Fit-elle naturellement, esquissant un air de dégoût alors qu’une odeur pestilentielle se dégageait des détritus. Pas que mon identité soit importante, mais vu la situation dans laquelle on se trouve, je considère qu’il s’agit là de la moindre des choses. Berk… capote usée...

Son talon aiguille venait de se planter dans un vieux condom qui réunissait toutes les caractéristiques requises pour être douteux. Dans un mouvement vif de la jambe, elle balança le préservatif dégoûtant plus loin… lequel se colla littéralement sur la brique du mur à sa gauche à la fin de son vol plané. Un frisson de dégoût parcourut la belle de la tête aux pieds, et ça n’avait rien à voir avec la fraîcheur de la nuit.

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#99cc33

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Nathan Dhall
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Profitant d'avoir le nez en l'air, il porta le goulot de la bouteille à ses lèvres et s'envoya encore une rasade brûlante dans le ventre !
Un délice. Le Bacardi était plus doux dans son goût que le Jack Da'. Mais il conservait un bon punch ! Et c'était 18 balles la 'teille. Pas 25.
Ah, elle passait, finalement.

Il profita allègrement de son point de vue imprenable sur le postérieur de la femme lorsqu'elle passa à l'extérieur, dos au vide. Magnifique fessier que voilà ! Il n'y avait pas fait attention tantôt. Maintenant elle avait toute son attention.
Ah, elle allait se laisser choir.

- Et merde!!

Il se plaça tout à fait en-dessous, et la vit lui foncer dessus ! Ses gros bras se verrouillèrent sur elle, et son dos, ses épaules, ses cuisses absorbèrent le corps en chute. Elle était plus légère que ses collègues femmes.
En revanche... Euh...

Le policier eu un haussement de sourcil, accompagné d'un sourire amusé.
Il savait que la mode était aux vêtements moulants, et au moins de tissus visible possible... Mais dans le cas présent, il y avait quand même peut-être exagération !
Sans aucune gêne, Nathan laissa glisser son regard le long des lèvres de la jeune femme, dévaler son cou blanc, caresser la rondeur de sa poitrine voluptu...

- Eh oh, mes yeux sont ici. Merci pour le coup de main… Et merci de ne pas détruire mon châle en vison!

Alors, euh... Déjà j'regarde où j'veux. Déjà.
Et puis quoi, ils ont quoi d'intéressants tes yeux d'abord ?

Sam aboya soudain avec force. Il était tendu, les yeux rivés sur eux. Sans doute que la bagarre l'avait rendu nerveux. Mais là il fixait avec une rare intensité la demoiselle que son maître portait. Le chameau profitait largement de la situation, ne lui permettant de fouler à nouveau le sol de ses petons pour la tenir contre son torse.

- Oh bon sang, fichons le camp! Go, go, go!

Néh ?
Elle lui martela soudain l'épaule avec empressement.
Il ne savait pas ce qu'il se passait, mais il savait reconnaître l'accent du danger quand il l'entendait.

Un claquement !
Nathan fut parcouru d'une décharge et s'élança ! Il accélérait, suivant les murs de la rue pour réduire l'angle des tirs qu'on faisait pleuvoir sur lui !
Le macadam crépitait autour de lui ! Des projections brisées éclataient en tout sens ! Les balles fusaient !
Bifurquant derrière le premier gros truc qu'il atteint, le policier s'agenouilla, réduisant sa surface, instinctivement. Le dos contre la benne qui puait, son corps était entre la fenêtre et l'inconnue exhibitionniste. En dernier lieu venait Sam, son flanc sur les pieds de la femme.
Comme lorsque l'on exfiltre un VIP. On se place entre lui, et le danger.
Une balle ou deux transpercèrent le plastique des ordures, faisant couler un jus d'immondices !
Putain, ils allaient essayer de les plomber même à l'aveuglette !

L'autre se protégeait la tête de ses mains.
Elle n'en menait pas large.

Nathan réfléchissait à toute vitesse !
Il allait se découvrir faire feu sur la fenêtre de son flingue pour forcer ces motha facka à se planquer ! Alors la civile pourrait filer à couvert sans se faire plomber son si beau cul !
Virant la sécurité du holster de son PX4 STORM, il dégaina et d'une pression du pouce ôta la sûreté de l'arme !

- Mais qu’avez-vous fait pour les mettre autant en rogne?! Mince, il ne faut pas traîner!

Le policier laissa aller la femme et se redressa !  BLAM ! BLAM ! BLAM !
Marchant vers une rue hors de l'angle pour tirer depuis la fenêtre, il progressa doucement, pas après pas, les yeux rivés sur l'ouverture. Comme à l’entraînement. Le chien répétait ce qu'ils avaient apprit. Il marchait à sa vitesse, contre sa jambe, derrière lui par-rapport au son des armes à feu.

AHAHAHAHA !
Il partit d'un grand rire tonitruant qui pourtant avait du mal à percer les explosions de l'échange de tirs.
Il aurait pu tous les descendre déjà ! Ces merdes tiraient vraiment avec leur cul !

Madame fila dans son dos, se précipitant vers un couvert plus approprié et moins odorant.
Chaque coup de feu martyrisait ses oreilles, sifflantes. Mais il cru halluciner en entendant claquer des talons hauts !
MAIS FAUT ARRETER DE VOULOIR ETRE BONNE ET COMMENCER A COURIR, LA !!!

Décrochant de sa position, il rejoignit la femme en quelques enjambées et lui posa la main sur l'épaule pour la pousser à courir plus vite, tout en surveillant s'il y avait des poursuivants éventuels. Sam était passé en tête, cavalant devant.

- Par ici!

Oh putain !
Annoncé au dernier moment, Nathan manqua de se péter les croisés pour couper selon le virage en épingle qu'elle imposait ! Il se paya le mur dans leur course folle, mais se servit du rebond pour revenir dans le bon axe.
Lentement alors, ils décélérèrent pour revenir à un rythme de marche.

Nathan avec le sourire aux lèvres déboucha sa bouteille et bu encore une lampée de rhum.
Marchant à la suite de sa curieuse et sensuelle guide, il la laissa le conduire là où elle l'entendait. Il n'avait aucune idée d'où elle le menait, comme cela, mais en tous cas, le décors était vraiment immonde.

- Cette allée mène directement au Sins District. Je ne vois jamais personne ici, alors on devrait être tranquille. Faites gaffe à votre chien, surtout. J’ai déjà vu pas mal de seringues abandonnées parmi les déchets. Pas que j’apprécie les cabots, mais ce serait dommage qu’il s’en plante une dans la patte.

Alors qu'elle ergotait beaucoup, comme savait le faire les femmes, il se défit de sa veste noire et lui jeta en cloche sur la tête.
Puis il siffla Sam pour qu'il revienne près de lui. Le chien, les oreilles en arrière vint voir son collègue. Il rangea son arme de poing dans son holster, puis mit un genou au sol et méticuleusement passa ses doigts le long du corps de son ami pour vérifier qu'il n'avait souffert d'aucune blessure. Les poils n'étaient pas tachés, son ventre s'agitait nerveusement alors qu'il récupérait son souffle. Le chien ne se crispait pas sous ses caresses, et après une fouille minutieuse, l'homme fut certain et soulagé de savoir que tout allait bien.
Il entoura le cou de l'animal et lui fit un câlin.
T'as été parfait mon gros !
Après quelques bisous et coups de langues - de Sam, hein ? - Nathan se redressa et reprit la marche.

Il tendit la bouteille de Bacardi à l'inconnue qui avait frôlé la mort ce soir. Il fallait au moins ça pour fêter d'être encore en vie, non ?

- Je m’appelle Primerose. Pas que mon identité soit importante, mais vu la situation dans laquelle on se trouve, je considère qu’il s’agit là de la moindre des choses. Berk… capote usée...

-"... Charmin'."

Nathan se fendit d'un sourire.
Pour l'embêter alors, il dénoua le châle poilu et en entoura son cou. Elle avait sa veste, il pouvait bien garder ça, non ? Il savait que ça allait l'énerver, vu comme elle l'avait poursuivit de ses jurons lorsqu'il avait mit la main dessus ! Hé hé !
S'efforçant de ne pas suivre la course aérienne de la protection percée, le policier récupéra sa précieuse bouteille. La sensation douce de léger flottement venait. Et ce petit échauffement soudain l'avait totalement détourné de ses mauvaises pensées précédentes.
Et l'accent dans la voix de la nana lui rappelait quelque chose. Le Pays. Elle avait l'accent rond et caractéristique américain.
Intéressant, ça...

Par contre le coin sentait vraiment la pizza, chiée par un bolivien obèse, avec des asticots grouillants.
Il plissa le nez et se renfrogna.

-"Do ya use to pass dat way? Ya are a bit too pretty for dis kind of street."

Il se garda de demander ce qu'il se passait dans la chambre avant qu'il ne démolisse le sol.
Putain il avait démolit le sol ! Un instant il s'imagina tel Superman, détruisant des immeubles d'un seul coup de poing.
Puis il sortit de son doux rêve. Il ne s'était pas présenté.

Il tendit sa grosse paluche à la rouquine.
C'est en la serrant que cette fois il plongea son regard dans le sien, et non ses seins.

-"Nathan. Excellente idée ça le Sins District ! J'ai besoin de m'envoyer un verre, et du saucisson aux herbes."

Sur un vingtaine de mètres la ruelle était plongée dans les ténèbres. Le mur de droite cédait la place à une surface habitable qui avait été rasé. Quelques blocs restaient les seuls témoins d'un immeuble maintenant fantôme. Les cartons trempés, les déchets jetés depuis les fenêtres des résidences alentours diminuaient mais la rue restait souillée de cadavres de bouteilles, de vieux habits abandonnés et pourrissants, de la tente d'un clodo, ou d'eaux de gouttières qui se déversait là.
Continuant de suivre la femme, il se prit à suivre le roulement de son bassin les jambes qui marchaient en produisant un clac clac clac entêtant.

Se resservant un rasade de rhum il en apprécia la sensation et esquissa une légère grimace.
Sam trottait doucement, parfois fourrant le nez quelque part, mais repartait en sprint dès lors que Nathan le rappelait à l'ordre.

-"J'aime bien tes pompes. Mais elles vont être dégommés à après c'te rue. Mauvaise soirée, hein ? T'veux porter plainte pour tes habits ? ... Ou aut' chose ?"

Il n'était pas bien sûr de ce qu'il avait vu dans le bar, mais ça sentait la tentative de viol.
Et comme le gars l'avait saisi à la gorge, avec les marques qu'on pouvait lui déceler dans le cou, il y aurait peut-être de quoi monter un dossier.
En tous cas, il ne fallait pas laisser passer ce genre de choses.
En droit français, le viol est un crime défini par l'article 222-23 du code pénal. Constitue un viol « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise ».
Se rappelait-il.

Il n'avait pas froid sans sa veste, et se sentait mis en valeur avec ses bras découverts révélant sa force.
Mais pas sûr qu'elle y soit bien réceptive après un crime sexuel et une fusillade au 9 millimètres.
En fait son calme l'étonnait un peu. Les gens normaux devenaient hystériques ou se retrouvaient soudain en état d'hébétement. Ils se figeaient et refusaient de bouger ou d'agir, se contentant d'obtempérer machinalement a des ordres précis.
Elle, elle était bien détente, quand même, pensant même aux civilités.

Au bout de la rue, les lumières néons de la rue la plus chaude de la ville se rapprochaient.
Il aimait bien ce coin très animé de la ville. Mais vue la tenue de la jeune femme, il se devait de la raccompagner, au moins pour s'assurer qu'on ne lui saute pas dessus !
Non parce que dans l'état actuel des choses... Elle était aussi grillée qu'un moustique obèse de sang sur un mur blanc, de jour, au-dessus du lit de l'humain qui n'a pas dormi de la nuit à cause du zonzonnement dans les oreilles et qui se gratte de partout.

En d'autres terme, tout le monde avait envie de (se) la taper !

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Probablement quelque part dans le Sins District
Des capotes souillées encore collantes... Il y avait bien peu de choses qui pouvaient l’écœurer davantage, pour dire vrai! Alors le frisson qui lui avait parcouru l’échine n’avait rien à voir avec la fraîcheur nocturne et était essentiellement composé d’un dégoût bien assumé face à ces résidus de souillure biologique visiblement encore humides. Resserrant autour d’elle la veste préalablement prêtée par son compagnon du moment, Primerose espérait inutilement chasser cette chair de poule désagréable de son épiderme. Sans autre mot, elle prit une grande rasade de la bouteille de Bacardi appartenant au colosse, puis pivota légèrement sur elle-même pour lui faire face, alors que ce dernier déclarait – dans un sarcasme bien maîtrisé – que la situation était totalement « charmante ». Cet accent... elle pourrait le reconnaître n’importe où. Américain, hein? Une sonorité très familière qui lui rappelait son passé et qui résonnait en elle comme une vague de nostalgie qu’elle aurait préféré éviter. Son accent était très prononcé toutefois, davantage que le sien... Sudiste, peut-être? Ou alors il en avait les racines? Allez, une autre rasade pour la peine. La chaleur envahissait son gosier et l’enveloppait de cette manière si agréable.

Alors qu’elle tendait la bouteille à son compatriote natif du pays d’Uncle Sam, la rouquine laissa échapper un grognement de protestation lorsque les grosses mains de son vis-à-vis se saisirent de son merveilleux châle en véritable vison. S’il en abîmait la fourrure, elle jurait de lui faire avaler la capote collante plus rapidement qu’il n’en fallait pour crier le mot « dildo ». Enfin… après, il fallait joindre le geste à l’intention, chose qui n’allait pas être une mince affaire… Ce mec était une foutue armoire à glace, tout de même!

Elle avait affaire à un petit comique. Le genre qui se trouvait hilarant à encercler ses épaules de roc dans une délicate étoffe, tout ça dans le but visible d’énerver son interlocutrice. Pour dire vrai, sa stratégie fonctionnait à merveille! La catin s’efforçait de ne pas paraître énervée alors qu’elle bouillonnait intérieurement. Après tout, il lui avait quand même refilé sa veste pour éviter qu’elle ne soit frigorifiée...

Ce nez plissé... Tiens, il n’aimait pas l’endroit? Elle était « trop belle pour ce genre de ruelle » et pourtant, il était celui qui rebutait carrément l’odeur infecte des bas-fonds de la ville.

- Being too pretty doesn’t mean anything when it comes to survival, rétorqua-t-elle en haussant des épaules.
However, having a good knowledge of the city allows you to discover significant shortcuts, far from crowds and thugs. Fleeing is something the best option.


L’homme devant elle lui tendit sa main imposante, désireux d’effectuer des présentations en bonne et due forme. Non sans hésiter légèrement, la démone lui rendit son geste et nota mentalement le prénom de ce dernier : Nathan. Visiblement, l’idée de se rendre dans le Sins District lui plaisait, exclamation à laquelle la belle se contenta de sourire. Prenant donc les devants, la prostituée louvoya à travers les déchets, faisant gaffe aux éclats de verre et aux résidus dangereux. Si la noirceur dominait dans cet endroit paumé reculé du monde, le caractère presque exigu de l’allée fut rapidement du passé, laissant place à un terrain vague autrefois meublé par un bâtiment abandonné. Des déchets continuaient de joncher les environs ici et là et une vieille tente souillée laissait entendre à un pseudo domicile d’itinérant. Elle ne s’attarderait pas en ces lieux... Certains clodos avaient parfois tendance à être très territoriaux et à vouloir faire violemment les poches des gens qui s’aventuraient loin des rues trop passantes.

Continuant de suivre cette allée pourrie, la rouquine progressait en silence de sa démarche féline, le bruit ambiant étant essentiellement constitué du bruit de ses stilettos, du souffle du cabot et des sifflements de rappel de son maître. La voix de Nathan se fit entendre : timbre naturellement grave et propos laissant entendre à une certaine sollicitude de sa part. Interloquée, la prostituée jeta un regard par-dessus son épaule, avisant les traits du colosse à la bouteille de Bacardi.

- Porter plainte? Répéta-t-elle, comme si cette question était à la fois surprenante et un peu sotte. Pour quelle raison? Parce que mon client a osé porter la main sur moi? C’est ridicule, je n’aurai jamais gain de cause, de toute façon. Les putes ne valent rien face aux types qui ont du fric. Elle laissa échapper un rire jaune. Elle avait déjà tenté le coup de la plainte, jadis, il y a plusieurs années. Rien de bon ne s’était produit. Elle n’avait reçu aucune aide et avait même subi des représailles. Pour mes escarpins, il me suffira de les nettoyer... ou de les balancer aux ordures. Ils sont aussi confortables que des planches bourrées de clous, de toute façon.

Ramenant son attention devant elle pour éviter de se tordre une cheville sur un résidu mystérieux jonchant le sol, la démone pouvait néanmoins sentir le regard de son compagnon d’infortune, dans son dos. Il ne pipait mot, signe qu’il était probablement en pleine réflexion sur ce qui s’était passé.

- En quoi ça t’intéresse que je porte plainte ou non? Tu es un flic, peut-être? Elle croisa les bras sur sa poitrine, geste typique à un sentiment d’insécurité qui l’envahissait, lentement, mais surement. Elle n’aimait pas les représentants des forces de l’ordre... Certains étaient encore plus pourris que les pires racailles peuplant les gangs de rue. Néanmoins, merci pour la veste et le rhum...

À vue de nez, il ne semblait pas partager trop de points en commun avec les policiers corrompus qu’elle avait eu la malchance de croiser. Déjà, il lui était venu en aide (malgré le fait qu’il était un peu à l’origine de sa situation actuelle), c’était déjà un bon point.

Les vestiges de l’allée pourrie se muèrent rapidement en rue achalandée, bercée de la lumière de néons chaleureux. La bonne ambiance des quartiers chauds se fit rapidement sentir et des cris mélangés aux rires gras de quelconque prolétaire envahissaient l’air environnant. Visiblement, son compagnon s’était fait un point d’honneur de la raccompagner chez elle afin de s’assurer qu’elle soit en sécurité... Or, il était hors de question qu’elle ne le guide jusqu’à son appartement. Personne d’autre qu’elle ne mettait les pieds chez elle, jamais. Son logement était son sanctuaire, le seul endroit où elle se sentait un peu en sécurité. Elle refusait d’en indiquer la location à qui que ce soit. Non, elle avait un plan B.

- C’est gentil de vouloir me raccompagner, fit-elle d’un ton neutre. Le cas échéant, je veux me rendre au bar Black Diamond... Tu connais?

L’établissement était davantage réputé pour ses effeuilleuses expérimentées que pour la vente d’alcools extraordinaires. Elle y avait plusieurs amies, lesquelles étaient toujours disponibles pour lui prêter main-forte en cas de souci. Sourire en coin sur ses lèvres carmines, la somptueuse démone guida son compagnon jusque sur la 5e Avenue, s’arrêtant devant un building dont les néons ne laissaient place à aucune interprétation : une forme de diamant y figurait, bordée du nom de l’endroit et de deux silhouettes féminines. Depuis la rue, on pouvait percevoir la musique suave qui y régnait ainsi que la voix étouffée de l’animateur qui présentait la prochaine effeuilleuse à un public presque silencieux. Entrant à l’intérieur, Prime fit signe à Nathan de la suivre alors qu’elle se dirigeait directement au comptoir. Derrière le bar se trouvait une femme à la tenue sexy et de bon goût. Ses longs cheveux violets ondulaient sur ses épaules couleur chocolat et son large sourire démontrait toute la confiance qu’elle pouvait avoir en elle.

- Primerose, ma mignonne! Que fais-tu ici? Fit-elle d’une voix étonnamment grave pour son gabarit, laissant clairement entendre à une transidentité bien assumée. Puis, la barmaid écarquilla des yeux, notant l’accoutrement de la belle ainsi que la marque que cette dernière arborait au cou. Jamais la rouquine ne se baladait dans une tenue aussi légère. Mais qu’est-ce qui t’es arrivé...??

- Morgan, ma chérie... Rétorqua la prostituée en un soupir las. Est-ce que Tiff est ici? J’ai besoin d’aide...

D’emblée, la femme transgenre dévisagea Nathan, à la fois estomaquée, interrogatrice et un peu dégoûtée.

- Non... Non ce n’est pas lui. Il m’a aidé, ne t’en fais pas. J’ai juste... besoin de fringues.

Morgan eut du mal à détacher son regard du colosse, tant elle doutait de la véracité des propos de la prostituée. Après tout, les putes étaient régulièrement violentées et contraintes de se taire pour s’éviter davantage d’ennuis. Malgré tout, elle hocha de la tête à la question de Primerose et d’un mouvement du menton lui fit signe qu’elle pouvait se rendre dans l’espace réservé aux employés.

- You wanna come with me? Balança-t-elle tout bonnement à l’intention de Nathan. Or you rather stay here and watch the show…?

Après tout, il y avait une jolie Asiatique qui se trémoussait, cul nu, sur la scène pas très loin.

- Eh oh, le chien, il reste ici, hein... Intervint Morgan. Certaines files sont allergiques aux cabots...

Haussant des épaules, Prime se contenta de remercier Morgan, puis s’enfonça dans les entrailles du Black Diamond en quête de son amie Tiffany. Croisant plusieurs danseuses de l’établissement qu’elle salua au passage, Prime se laissa guider par les rires des femmes en salle de repos. Une fois sur place, elle discuta un instant avec elles, restant vague sur les derniers événements qui justifiaient son accoutrement actuel, puis se dirigea vers la coiffeuse de Tiff, laquelle était absente pour le moment. Le joli meuble surmonté d’un miroir au pourtour lumineux était jonché d’objets divers et de photographies appartenant à l’effeuilleuse. À sa droite se trouvait une vieille malle immense et usée, laquelle comportait divers tenues que Tiff affectionnait particulièrement. Ouvrant cette dernière, la prostituée repéra rapidement un pantalon cigarette taille haute en cuir noir, puis un haut moulant couleur onyx à encolure bateau qui dévoilerait suffisamment ses formes sans être totalement vulgaire. Sans attendre, elle enfila le pantalon, puis le haut qu’elle prit la peine d’ajuster pour laisser paraître la naissance de sa poitrine sans que le tout ne soit trop révélateur.

Jetant un coup d’œil critique dans la glace de la coiffeuse devant elle, Primerose ne put s’empêcher de faire un parallèle entre sa tenue et celle de Sandy dans le film culte Grease. Hmmm. C’était un compliment, au fond. Elle aimait les looks rétro et Sandy était une bombe à la fin du film.

Agrippant l’un des rouges à lèvres qui trônaient sur la surface polie du meuble, Primerose griffonna une note destinée à Tiffany, directement dans le miroir, puis appliqua le maquillage rouge rubis directement sur ses lèvres avant d’embrasser la glace juste à côté de sa signature.

La prostituée salua les autres femmes présentes, puis revint vers la pièce principale... où l’action se déroulait déjà... Des hommes à l’allure peu fréquentable étaient entrés dans le Black Diamond. À voir leurs fringues, la rouquine ne put s’empêcher de faire un lien avec les individus qui les avaient attaqués dans la South Zone. Merde, merde, merde... Morgan avait une lueur de panique dans les yeux alors qu’elle venait d’appuyer sur le bouton panique sous le comptoir du bar. Les membres du gang venaient d’encercler Nathan, visiblement prêts à en découdre.

Le cerveau de la démone fonctionnait à cent milles à l’heure, la belle cherchant désespérément une façon de détendre l’atmosphère pour éviter une autre bagarre inutile. Repérant l’une des serveuses qui se dirigeaient vers les tables avec un énorme plateau dans les bras, la jeune femme se rua vers elle après avoir balancé la veste de Nathan sur le comptoir, puis lui libéra les mains en s’emparant du cabaret tout en ignorant ses protestations. Le plateau circulaire était entièrement garni de petits verres remplis d’alcool : il y avait là suffisamment de shots pour calmer les ardeurs de tout le monde.

- Allons, allons, messieurs, fit-elle d’une voix doucereuse en roulant des hanches alors qu’elle s’approchait d’eux. Il est inutile de s’échauffer de la sorte! Buvez, ça vous calmera un peu!

Elle balança un clin d’œil à l’intention de l’un des truands, esquissant son plus beau sourire dans le processus.

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Nathan Dhall
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Comme pour beaucoup de femmes de la ville, celle-ci était bien trop fière et avait trop de caractère pour s'arrêter à des considérations aussi basses que 'c'est crade ici', ou 'j'ai besoin d'aide, better call da police'.
La débrouillardise, devoir survivre au-milieu de la violence érigeait des femmes solides, et la dénommée Primerose semblait en faire partie.
C'était évident en la voyant poursuivre sa marche, droite et assurée malgré les immondices qu'ils avaient traversé. L'habitude, et l'indifférence transpiraient alors qu'elle s'était frayée un chemin dans la rue, comme l'on marche sur un sentier de campagne.

Sa réponse en américain lui rappelait les accents de la est coast. Bizarrement, raisonna 'Who Shot Ya' de Notorious Big à ses oreilles.
Le pays... Il faudrait qu'il trouve le temps un jour de retourner saluer sa mère et sa sœur.
Il revoyait le jardin, avec la balançoire et la cabane des outils. L'odeur du gâteau aux poires que mère préparait s'échappant par la fenêtre de la cuisine...

En revanche il haussa haut un sourcil lorsqu'elle évoqua sa situation, ou qu'elle dénigra sa valeur aux yeux de la ville, ou d'elle-même.
Mh... C'était donc ça...

- En quoi ça t’intéresse que je porte plainte ou non? Tu es un flic, peut-être? Néanmoins, merci pour la veste et le rhum...

Nathan se passa la main sur la nuque.

-" Quelque chose dans ce goût là, oui. 'Fin, pas le random pélo que tu croises dans la rue, en tous cas."

Moui, c'était la meilleure explication qu'il pouvait donner le concernant.
Il ne connaissait pas le bar en question. Il la suivit donc. Certains regards accrochaient le dos de la demoiselle. Les jambes nues de la rouquine avaient un fort succès parmi les passants, hommes comme femmes. Nathan qui commençait à se sentir particulièrement à l'aise, au travers des vapeurs de l'alcool commença à trouver amusant de soutenir certain de ces regards. Aux uns, il saluait d'un grand sourire comme pour dire 'Et ouaip, elle est avec moi!', aux autres il faisait une tête de vilain, pour forcer à regarder ailleurs.
P'tain, c'que c'était drôle ! Est-ce qu'il avait une tête comme ça quand il cherchait la bonne vidéo sur un site de pr0n ? Merde il espérait que non !

Il suivait la rousse en ce demandant pourquoi elle voulait entrer spécialement là-dedans. C'est qu'il comptait bien récupérer sa veste, lui ! Sa patience avait une certaine limite, quand-même !

-"Mouaip bah j'espère qu'au Black Diamond ils ont des black Clothes parce que le p'tit vent d'la mer là me réussit pas..."
Maugréa le policier.

La main fourrée dans la poche de son pantalon, le dos rond comme un adolescent, la bouteille aux lèvres, on eu dit un grand gamin qui boudait. Et il avait tiré combien de bastos tout à l'heure ? Une boite de cinquante cartouches c'était pas donné, fallait voir à pas l'oublier !
Mais arrivé en vue de l'entrée de l'établissement, Nathan mis de côté ses oppositions premières. Rien que l'enseigne lumineuse donnait envie d'en savoir plus ! Mh, c'était donc ça pourquoi elle avait parlé de pute. Elle bossait donc là !
En tous cas, si elle représentait la moyenne des nanas qui bossaient là, alors l'endroit avait tout pour lui plaire.
Heureusement qu'ils arrivaient, des gouttes de pluies vinrent s'écraser par terre.

Rajustant le vison sur ses épaules, il but encore une lampée de son précieux Bacardi. Sait-on jamais, on pourrait le refuser pour sa bouteille !
Et il entra à la suite de la jeune femme. Le couloir était dans une pénombre bleutée tamisée. Passant devant le guichet d'accueil il se parait d'un beau sourire en faisant signe qu'il était avec la dame. Il entrait à l’œil ! Alors ça c'est la classe !
Un contact qu'il faudrait bichonner à l'avenir pour continuer à avoir des plans comme celui-ci. Même emmener les potes pour des soirées !

Il suivit son guide jusqu'à la salle principale et Nathan eu un sifflement admiratif qui se perdit dans la musique techno qui dominait l'endroit.
L'intérieur devait être un espèce d'ancien théâtre. Il y avait des arches et des statues en pierres aux quatre coins des murs. Des rideaux noirs et bleu océan fermaient l'espace rond et le haut de la salle se perdait dans l'ombre. Des projecteurs de multiples couleurs étaient accrochés sur des rails noirs et mitraillaient l'endroit pour mettre en valeur quatre estrades rondes. Tout autour s'articulaient des tables où des personnes discutaient, consommaient, observaient les show avec des yeux avides. Ici l'ont fumait sans chichi, et des femmes aussi peu vêtus que Primerose passaient, les bras chargés de boissons et d'amuse-bouches.

S'accoudant au bar de bois verni, le policier jeta un clin d’œil complice à Sam avant de... Stopper.
Oh merde, une pédale ! (L'homophobie de Nathan ne concerne que lui.)
Bon, en soit, il s'en foutait, tant qu'il ne ramenait pas ses luttes sexuelles dans la conversation. Chacun garde son cul dans son coin et les vaches seront bien gardées. Et puis merde quoi, quitte à te déguiser en zouze essaie au moins d'en avoir la voix.

Regardant ailleurs le temps que la rousse et le type cosplayé papotent, il se tourna vers les danseuses. Putain ce qu'il détestait faire du lèche-vitrine. Voir quelque chose qu'il voudrait, et ne pas l'avoir était trop complexe pour lui. Soit il avait tout, soit il n'avait rien. Mais la frustration d'apprécier sans avoir, c'était trop.
Il reporta l'attention sur sa bouteille.

- You wanna come with me? Or you rather stay here and watch the show…?

-"Dat's ok. I gonna stay sit dere. No offense but ima afraid to see ya naked."

Il lui fit un clin d’œil espiègle de sa seule prunelle valide.
C'était le genre de nénette à entendre de partout qu'elle était jolie. Lui n'allait pas lui donner cette satisfaction. Peut-être même en avait-elle marre. En soit il se fichait de comment elle le prendrait. Mais il tenait à garder sa personnalité et ne pas 'faire comme tout le monde'.
Simple esprit de contradiction.

Mais il se tourna vers la tarlouze lorsqu'il lui parla de Sam.
Nathan lui jeta un regard de défi et but une autre lampée de son rhum.

-"Who's da fuck are ya callin' 'mutt', you faggot ?"

Le black lui décocha pour toute réponse un regard de pitié.
Visiblement il connaissait déjà ce discours et avait apprit à passer au-delà. Mh... Il faudrait bien un jour que Nathan étende son originalité à d'autre sujets que les femmes et accroisse son vocabulaire pour parler de 'ces gens là'...

Le barman resta cependant professionnel malgré l'insulte.
Absolument irréprochable dans son service, il prit sa commande, et lui remit un planteur, en attendant.

Le policier buvait son verre.
Dos tourné à la salle, mais accrochant autre chose que le black de son regard, il passa un certain temps accoudé là, surveillant parfois que Sam ne partait fouiner partout.
Sortant son portable, il se lança dans le visionnage de shitposts lorsque tout à coup son chien grogna.
Observant par-dessus son épaule, l'homme vit un groupe de types armés de battes de fer, de pistolets, de piolets, et même un avec une AK-47.
Le port d'arme ,n'était pas autorisé, mais ici, et surtout la nuit, les flics ne passaient plus trop vérifier que c'était une loi bien respectée.
Et au vu de leurs écharpes au bras, leurs bandanas, ou autres accessoires rouges, il était facile de deviner à qui allait leur loyauté.
Le groupe de huit semblait à la recherche de quelqu'un. Et si Sam avait eu le bon réflexe de prévenir Nathan de leur entrée, il attirait aussi l'attention.

-"Tiens tiens tiens, mais qui voilà donc ?"

Fermant l’œil et soupirant, le policier su qu'il était grillé.
Il se tourna, s'appuyant contre le bar de ses coudes et fit face au groupe.
C'était une femme petite et musclée qui paraissait avoir le commandement. En salopette, l'expression revêche, un pansement sur la joue et deux couettes couleur corbeau, elle avait le visage poupon, mais l'expression d'une tueuse sous coke.
Elle avait un air de la mécanicienne dans le Disney Atlantide, l'Empire Perdu.

-"Mh. J'sais pas qui voilà. Qui va là, au juste ?"

Il se regardèrent entre eux et échangèrent des sourires mauvais.
Mais l'autre gayzou n'entendait pas que le souk ravage son établissement.
Il prit une voix plus assurée qu'il n'y paraissait.

-"Pas de bagarre ici. Si vous voulez vous écharpez attendez d'être dehors."

Malgré la musique, Nathan perçut le chargement caractéristique d'un fusil à pompe, derrière le comptoir.
Restait à savoir s'il allait lui plomber le cul, ou celui de la bande de gugus.

-"T'as entendu la dame sale keuf ? Ramène toi dehors qu'on s'explique !"

L'autre lâcha un cracha qui s'écrasa entre les chaussures de Nathan.
Le cœur du policier commença à accélérer et marteler plus fort dans sa poitrine.

- Allons, allons, messieurs, il est inutile de s’échauffer de la sorte! Buvez, ça vous calmera un peu!

Primerose tenta avec ses manières de femme d'enrayer le cycle de violence qui allait recommencer. C'était bien tenté, mais sa naïve proposition ne sembla pas adoucir les pulsions meurtrières de la bande. Elle fut repoussée de façon assez abrupte.

-"Dégage, femme. C'est pas après toi qu'on en a."

Les adversaires se toisaient mutuellement du regard. Nathan nota dans leurs yeux que Sam les impressionnait pas mal.
Mais dans les faits, il ne pourrait pas en blesser plus de deux avant qu'ils ne lui fassent du mal. Et ça, c'était hors de question.
Et il n'allait pas mettre la rousse dans les histoires. Autant sortir, et effectivement s'expliquer dehors.
Là il pourrait dégainer son flingue. A un contre huit c'était foutu d'avance, mais au moins il pourrait faire plus de dégâts.
Et vu comme ils étaient tendus, s'il tentait un appel ou un sms aux collègues ils se jetteraient sur lui.

Le plus percutant serait d'étaler leur chef avant que ça s'échauffe.
Ces petites frappes avaient besoin de 'se mettre dans l'ambiance'. Invectiver, haranguer n'était que la phase de préparation à la violence. S'il pouvait écraser le leader alors que tout le monde était froid, ça pourrait inverser la balance.

Avec une nonchalance simulée, Nathan s'écarta du bar.
Sam avançait au niveau de ses jambes, très proche, comme à l’entraînement. Instinctivement, le policier se mit en position de garde camouflée.
Il posa sa main gauche sur son cœur, la droite sur son ventre. Les bras ainsi pliés, il n'avait qu'à les détendre pour envoyer un coup de poing, ou se protéger. Cette garde était bien utile dans la mesure où elle n'était pas une posture de combat évidente comme à la boxe, par exemple.
Et il n'y avait pas besoin d'armer un coup. Le bras était déjà en position. Il n'y avait qu'à envoyer.

S'approchant de la femme menaçante, il se départit d'un sourire.
Elle était au milieu de l'arc de cercle de ces alliés, donc il n'avait pas intérêt à se rater.

-"Ok ok. Allons dehors les gars. V'nez prendre votre mandale. Pas la peine de tout casser ici."

Il faisait le raisonnable juste pour arriver à portée de la nana.
Sûrs d'eux, ils le laissaient approcher et lorsqu'il posa sa main sur l'épaule de la femme patibulaire, il se dit que c'était gagné.
Son poing fendit les airs ! Il frappa la chef aux abdominaux !

Mais...
La femme ploya sous le choc. Elle agrippa cependant son poignet. Ses abdos de fer avaient encaissé sans broncher.
Merde alors ! C'était pas prévu ça ! Sous substances illicites, il était aussi probable qu'elle ne ressente pas les coups.

Aussitôt Nathan sentit qu'on le frappa le dos avec un truc dur ! Il tomba au sol et roula sur lui-même !
Sam se jeta tous crocs sortis sur un agresseur !

-"C'EST PAS BIENTÔT FINI CE BORDEL ?!!"

Rugit le barman trans.
Un coup de fusil à pompe claqua ! Nathan ne put que voir que l'arme avait sauté des mains du gars juste après le tir, faisant partir de la grenaille au plafond !

Alors ce fut le bordel !
La musique s'arrêta ! Les tables où mangeaient les gens furent jetées sur le côté pour que certains puissent s'abriter derrière ! Les danseuses dans des hurlements quittèrent les lieux dans un chaos monstre ! Sam broyait de sa mâchoire l'avant-bras d'un type hurlant !
Des ombres se mouvaient en tout sens dans une masse floue. Des hommes de la sécurité avaient brandis leurs pistolets et faisaient feu sur le groupe des Red Skulls. Le bouge ne devait sûrement pas leur appartenir.
Des coups de feux éclataient de partout !

Par réflexe, le policier chercha la seule personne qu'il connaissait ici du regard.
Une tête rousse dépassait d'une table renversée. Un type blessé à la tête était allongé à côté d'elle. De la main, la femme désignait le bar, comme pour lui signaler que là-bas ils seraient plus en sécurité.

Oh que non !
Nathan siffla Sam pour que le chien revienne à lui ! Se faisant, baissant la tête il couru vers la jeune femme.
Au passage il vit un plateau renversé et se permit de saisir la bouteille de champagne qui allait avec !

Posant une main sur celle de la prostituée, il la releva et la poussant dans le dos, il l'enjoignit à courir devant lui, alors que les combats faisaient rage derrière lui. Ils empruntèrent une porte double à battants ! Derrière un couloir blanc illuminé aux néons éblouissait un peu les yeux après la salle tamisée qu'ils quittaient. Et comme il y avait une fenêtre, Nathan l'ouvrit et fit passer Primerose par là, avant de la suivre au-dehors.
A l'intérieur, les coups de feux paraissaient étouffés. Presque comme les bass d'une boite de nuit.
La pluie avait gagné en intensité.

-"Bon, ton adresse c'était pas fou. On va à une que je connais !"

Et il repartit en courant, tenant la rousse toujours par la main.
Ils étaient encore passé à ça de finir troués de plombs. Vu le bordel que c'était les Red Skulls enverraient des renforts. Et les propriétaires du night club aussi. Ce soir il y aurait une belle bataille ! Mais ni lui, ni elle n'avaient à se trouver là à ce moment là.

Les poumons brûlants, les muscles fatigués de courir, Nathan se sentait si vivant !
L'air frais lui piquait la peau. Sam galopant devant restait calme malgré la violence qu'il venait de faire étalage. Et il avait son Bacardi auquel s'ajoutait maintenant un champagne ! C'était vraiment une nuit de folie. Les gouttes s'écrasaient sur lui. Le trottoir défoncé faisait briller par endroit les lumières de la ville. Une odeur de canard laqué provenait du restau' thaï là-bas !

Rigolant déjà à la tête que ferait Primerose en découvrant où il songeait aller se réfugier, il se dit qu'elle allait déchanter. Mais ça n'était pas loin.
Et personne ne songerait à aller fouiller par là.
De rares passants les suivaient du regard alors qu'ils passaient en courant dans les rues. Un petit vieux voulu même se faire un peu d'argent et les poursuivi de ses cris.

-"Les amoureux, il faut se protéger ! J'vends des capoooooootes !"

Nathan éclata de rire alors que Primerose répondait en vociférant elle aussi.
Ils tournèrent à droite par la rue de la boutique de cire. Au bout l'on voyait les grilles sombres du muret qui entourait le cimetière des Innocents.
Il couru droit dessus, et ne ralenti qu'au pieds de l'enceinte de briques et de fer.

-"Escalade, passe par-dessus. Ici je connais un p'tit coin. Tut tut, pas de protestations. J'ai eu ma dose de gunfights, et j'ai deux bouteilles qui ne demandent qu'à êtres bu."  

Il se dit qu'elle en avait vu des vertes et des pas mûrs. Que ce soir elle avait tout vu.
En fait non. Il pouvait lui montrer encore bien d'autres choses. Mais s'il ne lui demandait pas de lui faire confiance, il fallait au moins qu'elle accepte qu'elle n'avait plus la main, et qu'il fallait laisser les types armés mener la danse...

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Une lueur séductrice dans l’œil et un sourire charmeur aux lèvres, la catin rousse ondulait des hanches et tendait le plateau à tout le monde, espérant un peu naïvement que sa stratégie allait fonctionner.

- Allez! Vous gênez pas, c’est moi qui paie!

Ou pas. Simple détail. Clin d’œil à l’appui, gloussement presque ridicule... Elle était prête à se pencher vers l’avant pour mettre son décolleté en évidence, s’il y avait une maigre chance d’éviter que le bar se fasse ravager par des coups de feu intempestifs. Mais voilà... ces hommes ici présents (oh wait... c’était une femme, ça?) étaient tous imperméables à ses charmes... ce qui ne manqua pas d’écorcher son orgueil bien comme il faut au passage. Non, mais c’était quoi leur problème?! Qu’ils aillent mesurer la longueur de leur queue plus loin, s’ils voulaient réellement déterminer lequel d’entre eux possédait la plus longue (incluant cette femme qui, visiblement, semblait vouloir démontrer qu’elle avait davantage de couilles que tous ses compatriotes masculins réunis)!

Poussant l’outrage un peu plus loin, l’un d’entre eux bouscula Primerose tel un vulgaire rebus, l’envoyant valser plus loin et l’obligeant à renverser l’entièreté du contenu du cabaret dans le processus. Elle avait fini sa course au sol, passant près de renverser une table au passage. Connards d’enfoirés d’imbéciles suprêmes!! Gaspiller autant d’alcool sans le moindre remords! Il fallait avoir honte!

Les mâchoires serrées, la prostituée jeta un coup d’œil au gâchis monumental qui s’étalait devant elle, puis se releva avec la ferme intention de beugler sa façon de penser à ces idiots qui avaient osé la bousculer. Pivotant sur elle-même pour leur faire face, faisant virevolter au passage ses jolies bouclettes qui encadraient son visage, l’Américaine toisa les membres du gang, puis remarqua rapidement les agissements de Nathan, lequel s’écartait lentement du bar pour se diriger vers la femme qui, d’ores et déjà, semblait être la leader du groupe. Sourcils froncés et la bouche ouverte lui donnant des airs de carpe, la rouquine suspendit ses propos, assurément interloquée par ce qui se déroulait devant elle. Son instinct lui hurlait de ne pas se mêler de la situation, lui assurant qu’elle allait regretter amèrement son intervention potentielle.

Alors elle resta là, un peu à part, à observer la scène à l’instar d’une téléspectatrice visionnant une série télé particulièrement intéressante. Nathan tenta de raisonner avec les nouveaux venus, jouant d’emblée la carte de la sagesse afin d’inciter ses opposants à sortir de l’établissement. Si d’emblée il semblait avoir le beau jeu, il ne se fit pas prier pour dévoiler sa carte maîtresse alors qu’il décocha un solide crochet du droit directement dans l’abdomen de la leader du groupe. Si la force de l’homme était indéniable vu sa stature de golem... à la surprise générale, la femme encaissa le choc avec ses abdominaux à la façon de Superman, comme si le coup porté était assené par un gamin de 5 ans. Devant la scène improbable, Primerose hoqueta de surprise et plaqua une main sur sa bouche.

- La vache! Elle est faite en acier cette fille ou quoi?! A-Attention...!

La criminelle se contenta d’agripper le poignet du flic et un autre membre du gang en profita pour lui assener un coup non négligeable par-derrière à l’aide d’une chaise empoignée à la dérobée. Le colosse s’effondra et le cabot bondit, crocs à l’avant. Et Primerose dans tout ça? Elle se tenait la tête entre les mains, craignant que la baston ne dégénère au point de ravager complètement ce bar qu’elle affectionnait tout particulièrement. Que pouvait-elle faire pour calmer le jeu?! Elle était si impuissante malgré sa race originelle! Son cerveau fonctionnait à cent milles à l’heure alors qu’elle tentait d’échafauder un plan à la volée... Toutefois, elle fut brusquement sortie de ses réflexions quand la voix de Morgan fusa, empreinte de rage et de hargne envers ces bons à rien qui osait massacrer le mobilier devant elle.

Couinant de peur, la catin se jeta derrière une table fraîchement renversée alors que la barmaid trans venait de dégainer un fusil à pompe. Elle croyait rêver! Morgan qui était si douce, gentille et avenante avec tout le monde faisait maintenant preuve d’une agressivité qu’elle n’avait jamais démontrée par le passé. Le chaos envahissait les lieux. La musique se tut d’un coup et les employées détalèrent en hurlant. Les convives se planquèrent derrière le mobilier du Black Diamond et les bouncers rappliquèrent, flingues en main, pour faire feu sur les Red Skulls.

Un. Véritable. Merdier.

Cachée derrière la table préalablement renversée, Primerose se protégeait la tête de ses bras. À côté d’elle, un client bedonnant était terrorisé, tout comme elle. Leur regard se croisa, un instant, puis la belle n’eut aucun mal à lire la panique dans les prunelles bleutées de son compagnon d’infortune.

- Non... non restez ici! Cria-t-elle afin d’espérer se faire comprendre dans la cohue.

Mais l’homme était guidé par la peur. Rapidement, il se redressa dans la vaine tentative de foutre le camp et se récolta une balle en pleine tête. Il s’écroula tout près d’elle, raide mort. Une marre de sang grandissait autour de son crâne troué et la rouquine couina devant la scène. Elle avait beau être une démone, malgré son sang infernal, elle détestait se retrouver dans une situation aussi précaire. Si la mort du client ne lui faisait ni chaud ni froid, le simple fait qu’elle se sentait au piège lui donnait envie d’hyperventiler. Pour l’une des rares fois dans sa vie, elle aurait aimé qu’on la tire de ce mauvais pas, qu’on la sauve comme une princesse en détresse.

La suite se passa si vite... Un sifflement, des balles tirées dans tous les sens puis une main qui s’abattait brusquement sur la sienne, la faisant sursauter au passage. Tournant brusquement la tête vers son sauveur, la démone nota avec une pointe de soulagement qu’il s’agissait de Nathan (rapidement devancé par Sam) et non pas d’un membre des Red Skulls. Dans la foulée du mouvement, le flic tira sur le bras de la prostituée, la forçant à se relever d’un bond. Bien qu’il l’incitait à courir devant lui, Primerose n’était pas d’humeur à se rebeller. Elle se contenta de prendre ses jambes à son cou malgré ses stilettos inconfortables et guida sans un mot son compagnon vers des portes battantes qui menaient vers l’arrière-boutique. Un long couloir immaculé s’étalait devant eux, lequel menait aux cuisines et à un accès vers le sous-sol. Toutefois, sur le mur tout en face se trouvait une grande fenêtre. Si d’emblée la démone avait eu dans l’idée de quitter par la sortie d’urgence située aux cuisines, elle constata avec stupéfaction que son compagnon avait plutôt choisi la fenêtre comme échappatoire plus direct. Loin de se plaindre de cette idée, Primerose accepta volontiers l’aide de son compagnon et se hissa à l’extérieur avant de se tasser du chemin pour laisser passer le cabot, puis Nathan.

Les coups de feu avaient gagné en intensité et bientôt, la police se mêlerait à la cohue, histoire d’éviter davantage de pertes humaines inutiles. Si ce dernier facteur pouvait réjouir son compagnon flic, Prime, pour sa part, préférait encore prendre la poudre d’escampette, elle qui ne savait faire rien d’autre de toute façon.

Comble du malheur? La pluie s’abattait maintenant sur eux sans ménagement, digne des grandes averses typiques aux climats tropicaux. Est-ce que sa soirée pouvait être davantage pourrie qu’elle ne l’était jusqu’à maintenant? Pour dire vrai, la catin préférait ne pas tenter le coup du sort, puisque visiblement, la chance l’avait quitté depuis le jour de sa naissance.

La voix de Nathan se fit entendre, forte, afin de s’assurer de surplomber le brouhaha de la fusillade et de l’averse intense. Si d’emblée Primerose préférait partir toute seule pour se rendre chez elle, elle n’eut aucunement le luxe d’offrir la moindre réponse au colosse, puisque d’ores et déjà, il la tirait à sa suite par la main comme une poupée de chiffon. Puisque son avis comptait pour si peu, la démone décida simplement de courir à la suite de Nathan, faute de pouvoir faire autrement. Elle était exténuée pour dire vrai... sans compter que ses pieds lui faisaient atrocement mal maintenant. Malgré tout, elle refusait de ralentir la cadence. Elle n’était pas un boulet et désirait le prouver jusqu’au bout. Certes, elle ne savait pas de battre, mais elle avait de la volonté! Du moins... l’espérait-elle, au fond...

Les trottoirs reluisaient sous l’averse alors que les réverbères et divers néons s’y reflétaient allègrement. Une odeur délicieuse chatouilla les narines de la démone alors qu’ils passaient tout près d’un restaurant thaïlandais. Slalomant à travers les rares prolétaires toujours présents dans les rues, le duo avait probablement l’air d’un couple qui passait une nuit de folie. D’ailleurs, un type tenta de leur vendre des capotes, fort désireux de se faire un peu de fric.

- Vas te faire foutre!! Se contenta-t-elle de rugir, telle une lionne, en direction du pauvre mec qui, pourtant, n’avait rien fait de mal.

C’était la fatigue... Il ne fallait pas lui en vouloir pour ça. D’ailleurs... mais où allaient-ils? Sourcils froncés, la rouquine nota l’adresse de la boutique de cire, puis suivit Nathan dans la ruelle adjacente. Son regard se porta naturellement vers le muret, devant eux, lequel donnait sur le cimetière des Innocents.

- Super... ma soirée ne pouvait pas être plus glamour qu’en ce moment, de toute façon... Ironisa-t-elle en soupirant alors que son compagnon lui faisait signe de grimper. Elle lui jeta un regard incertain, puis esquissa une moue boudeuse alors qu’il était visiblement prêt à lui faire la courte échelle.

Retirant ses stilettos en un soupir, la belle balança ses godasses par-dessus le grillage noir qui surplombait le muret, puis enfonça son pied dans les paumes tendues du flic. Bandant ses muscles, Nathan la souleva avec aise, comme si elle n’était qu’une toute petite plume, puis Prime s’agrippa au muret avant de se hisser par-dessus ce dernier, avec fluidité. Une fois de l’autre côté, elle attrapa agilement les bouteilles qu’on venait de lui balancer, puis se recula pour laisser, encore une fois, tout l’espace nécessaire au cabot et à son maître. Se penchant lentement, elle rattrapa ses stilettos qui avaient terminé leur course dans une marre de boue, puis jeta un regard en direction de son compagnon d’infortune.

- Alors, dis-moi. Tu veux qu’on se planque où? Parce que franchement, je ne vois pas trop... Et au point où on en est, on est trempé de toute façon...

Sa tenue était gâchée, sa chevelure détrempée lui collait à la peau et son maquillage avait assurément coulé. Elle aurait, dès l’or, l’air d’un raton laveur resté malencontreusement coincé dans un lave-vaisselle. Le chic à l’état pur! Une vraie princesse des temps modernes possédant la grâce d’un pigeon! Elle et un torchon à vaisselle, c’était pareil... Bref, les analogies n’en finissaient plus.

- Ooooh champagne! Constata-t-elle soudainement en regardant la bouteille qu’elle tenait en main. Come to mama... ♥

Et la voilà qui câlinait allègrement la bouteille comme s’il s’agissait soudainement de la huitième merveille du monde. Rendant le Bacardi à Nathan, la prostituée le suivit, dans un rythme de marche maintenant, ses pieds nus s’enfonçant dans l’herbe détrempée par la pluie battante. Devant eux, le cabot continuait sa progression, se secouant de temps à autre dans la vaine tentative de se sécher. Rien de mieux pour pimenter le tout que des poils de cabot en plus de la bonne odeur qui les accompagnait!

Docile, la rouquine suivit son partenaire du moment, constatant que ce dernier semblait connaître les lieux beaucoup mieux qu’elle. Pas qu’elle craignait les cimetières – loin de là –, mais elle ne passait jamais beaucoup de temps dans ces derniers, n’ayant jamais apprécié les terres saintes de toute façon.

Un mausolée se dressait devant eux. La pierre dont il était constitué était grisée par le temps et les intempéries et une statue le surplombait : une ange à l’air triste tenant à bout de bras un bouquin ouvert. Douce. Ironie. Du. Sort. Elle allait se planquer dans un lieu encore plus saint que le cimetière tout entier. Déjà qu’elle foulait une terre sacrée... Pourquoi avait-elle envie de rire tout à coup? Par ironie? Par folie? Enfin, si l’idée d’arracher l’un des crucifix de pierre positionnés de chaque côté de la porte grillagée du mausolée la taraudait, la belle se contenta de croiser les bras sur sa poitrine. Il ne manquait plus que des envoyés divins ne fassent leur apparition pour la châtier et sa chance serait complète! Visiblement, la moue qu’elle esquissait ne passa pas inaperçue.

- C’est glauque comme endroit... Se justifia-t-elle. J’aurais nettement préféré un motel miteux situé dans le trou de cul du monde... Mais bon, ça aura au moins le mérite de tenir nos poursuivants à distance.

D’un mouvement du bras, elle invita l’humain à passer devant elle, puis elle leva machinalement les yeux vers cette statue d’ange au regard vide et aux traits mélancoliques. Pour dire vrai, cette dernière lui foutait un peu les jetons. Un frisson parcourut son échine (lequel pourrait être justifié par la pluie) et la démone fit des pieds et des mains pour ne pas feuler instinctivement en direction du bâtiment saint. Toutes les fibres de son corps étaient en ébullition et elle craignit, pendant un instant, de perdre le contrôle sur son apparence factice tant l’endroit la rebutait. Elle... elle devait se calmer, s’engourdir et prendre une grande inspiration. Rapidement, elle défit le papier d’aluminium qui retenait le bouchon en liège de sa bouteille, puis fit popper ce dernier. Si le bruit distinct avait assurément attiré l’attention de Nathan, la belle fit un sourire presque coquin alors qu’elle porta le goulot à ses lèvres pour boire plusieurs lampées de l’alcool effervescent.

- Pardon, je n’ai pas pu m’en empêcher, j’avais trop soif! Fit-elle en gloussant alors qu’elle s’avançait en roulant des hanches.

Combattant férocement ses propres instincts démoniaques, la catin désirait également éviter d’étaler son identité devant cet humain qu’elle ne connaissait que très peu. Personne n’avait jamais vu sa véritable apparence, sauf certains comparses tout aussi infernaux qu’elle. Inutile de préciser que Primerose n’avait aucune intention de faire une entorse à son tableau parfait... Quitte à détourner l’attention du flic afin d’éviter qu’il ne porte trop d’intérêt à son comportement un peu étrange.

Franchissant le seuil du mausolée, la rouquine prit une autre grande lampée d’alcool, pressée d’engourdir ses sens au maximum. Lorsqu’elle abaissa la bouteille de champagne, son regard verdoyant se posa sur le tombeau qui trônait au centre de la pièce, lequel était surmonté d’un énorme crucifix de pierre encadré de roses sculptées de couleur anthracite. Tout dans cet endroit la rendait nerveuse... Surtout ces écrits saints gravés à même la pierre du mur, tout au fond dans un latin parfaitement maîtrisé. Putain... c’était quoi ce type? Un archevêque? Un duc? Assurément, il ne subsistait pas uniquement de bière bas de gamme et de Cheetos, à voir tout le fric déboursé dans cet endroit écœurement richissime... Meh... Assurément un homme important, riche... grandiose peut-être même.

- Pardon, je suis superstitieuse, c’est tout, se justifia-t-elle, sachant pertinemment que le flic près d’elle faisait preuve de suffisamment de perspicacité pour remarquer son changement de comportement, plus nerveux que plus tôt. En fait, elle mentait à moitié. Mais elle se voyait mal balancer à la volée qu’elle était une démone et que ces lieux possédaient tous les ingrédients nécessaires pour la rebuter. Quoi, ça t’étonnes? C’est un lieu saint. Nous ne devrions pas être ici, nous allons courroucer le bon Dieu...

Parce qu’assurément, l’humain n’avait aucune idée que Dieu était en fait une femme. Une connasse par-dessus le marché. Alors la démone jouait le jeu, prétextant à la volée que l’être divin n’était forcément rien d’autre qu’un homme barbu au look pouvant rivaliser avec Gandalf Le Blanc. Ou Dumbledore, selon le référent préconisé. Évidemment, elle se doutait bien que sa petite crainte allait causer l’hilarité générale, sachant que le scepticisme et l’athéisme étaient maîtres de ce monde.

- Ou alors tu n’as qu’à me divertir, si ma superstition t’énerve! Fit-elle avec un regard pétillant. Je peux être une vilaine fille lorsque la situation est adéquate. Et je serais prête à tout pour éviter de penser, en ce moment!

Elle gloussa et tendit sa bouteille de champagne en direction du rhum de Nathan, histoire de toquer le verre l’un contre l’autre. Puis elle porta le goulot à ses lèvres, détaillant le grand gaillard non sans glousser un peu.

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Virée Ambrée Pour Deux Étrangers  (PV Primerose)(Fini) Sans_t27

I'm bulletproof, nothing to lose
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Nathan Dhall
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Il avait fait abstraction du commentaire amer de la rousse qui se plaignait de son maquillage non waterproof.
Si les femmes savaient qu'elles étaient bien les seules à y accorder de l'attention...
Certains hommes s'arrêtaient au fait qu'il existe. Les plus cochons appréciaient qu'il coule, ça leur rappelait les films de prOn les plus hards.
Lui n'en avait juste rien à faire. C'était pas le maquillage qui faisait la beauté d'une personne. Ça pouvait la rehausser bien sûr, mais sans plus.

En aidant Primerose à escalader le mur d'enceinte, Nathan prit soin de parcourir à l'envie les formes des jambes et des fesses de la jeune femme.
Ça c'était déjà plus un élément qui l'intéressait !
En même temps, tout était parfaitement mis en valeur par le textile moulant et sa texture douce au touché. Hé, si elle avait choisit pareil pantalon collé à ses formes, c'était bien pour qu'il soit admiré, nan?!
Alors autant rendre honneur à ces formes rondes et agréables en en imprégnant sa rétine.

Elle jeta ses jambes de l'autre côté du mur sans soucis et se laissa retomber sans accroc.
Afin de libérer ses mains et avec précaution, Nathan lui fit passer les bouteilles qu'il avait en main. Malgré la pluie, il parvint ensuite à son tour à passer dans l'enceinte du cimetière. La maison muette des morts s'étendait, striée de tombes organisées en un vaste  cercle autour d'un vénérable figuier maudit.
Et malgré les rangées de pierres tombales, de mausolées, de statues et de petits jardins floraux, le policier savait que l'endroit était bien plus animé que le silence des lieux ne le laissait supposer.
Ici certains cartels venaient faire disparaitre à la faveur de la nuit dans des fosses communes des cadavres gênants. Certaines tombes n'abritaient nul corps, mais étaient des caches d'armes ou d'or.

Et puis il y avait le Debout les Morts.
Il s'agissait au départ d'un ossuaire creusé pour accueillir les trop nombreux morts de la seconde guerre mondiale. Puis l'endroit avait été investit par des squatteurs avant de gagner en popularité par les explorateurs, fans d'urbex, et enfin, les investisseurs. En 2008, le site avait été acheté et reconvertit en bar sélect.
L'entrée n'était pas tant une question d'argent ou de style, plutôt qu'une question de moralité.
L'un des derniers bastions des honnêtes gens, l'endroit refusait l'accès aux gangsters, politiques mais gardait ses portes grandes ouvertes aux policiers, militaires, pompiers, enseignants et médecins de la ville.
La particularité de ce bar, c'était qu'il était toujours ouvert, même sans la présence des gérants. On pouvait à toute heure s'y rendre et prendre une table et fouiller parmi les bouteilles. Seule règle, noter les consommations ou laisser l'argent équivalent sur le comptoir.
Très prisé dans plusieurs services, il restait néanmoins un secret absolu, sans site internet ou pancartes pour l'indiquer.
Une véritable Chambre des Secrets de Poudlard, à Roanapur.

Et c'était bien le point de chute que Nathan visait ce soir.

Le champagne semblait enchanter la jeune femme. Comme quoi il avait eu du nez en le récupérant au milieu des coups de feu.
Avec un sourire il avança sur la pelouse et dans la boue gorgée de pluie, cherchant à s'orienter dans la pénombre. Son taux d'alcool dans le sang redescendait. Plus que la descente qu'il y avait eu le temps de l'échange de tir dans le bar de Primerose.
Et c'était inquiétant. Il avait à cœur de rester bien pompette ce soir là !

Sam cavalait devant.
Il reconnaissait l'endroit, le chemin pour aller dans la salle constamment enfumée par les cigares et la cigarette.
S'ébrouant régulièrement, il avait les oreilles droites et la queue agitée. Nathan admirait la faculté de son ami de rester de bonne humeur dans toutes les situations.
La pluie battante les avait trempé, mais il fallait croire que l'homme le vivait mieux. Ceci dit, lui n'avait pas les pieds dans l'eau.
La pauvre, c'était pas sa soirée.

Enfin ils parvinrent devant un grand mausolée imposant. L'ange qui le surplombait donnait un côté solennel et terriblement classieux au lieu.
S'il y avait bien une activité que Nathan s'était étonné à apprécier, c'était bien celle d'admirer les églises et iconographies religieuses, et plus particulièrement celles catholiques. Et le cimetière était truffé de pièces particulièrement belles à voir.

Sentiment de fascination que ne semblait pas du tout partager la jeune femme.
Elle observait l'ange avec une mine bien peu rassurée. Il ne comprenait pas trop ce qui la troublait à ce point, mais elle se justifia vite.

- C’est glauque comme endroit... J’aurais nettement préféré un motel miteux situé dans le trou de cul du monde... Mais bon, ça aura au moins le mérite de tenir nos poursuivants à distance.

Si tu savais...
Ceci dit, il trouvait son air boudeur des plus charmeurs ! Il avait toujours eu un truc avec les femmes dont les yeux jetaient des éclairs. Allez savoir pourquoi. Il se retourna pour ne pas lui découcher un sourire encourageant. Son honneur de mâle alpha qui fait la gueule devait rester intact !
C'est ça qui faisait fureur ! Pas qu'on soit gentil namého !
Passant la porte du mausolée, Nathan trouva que l'endroit avait encore un semblant d'odeur de javel qui n'avait rien à faire là. Un type avait dû galette à trop boire au Debout les Morts.
Il vérifia d'une œillade rapide que le mécanisme qui dévoilait la porte n'était pas apparent. Non, parfait. Sur l'autel, le tabernacle abritant la poignée d'activation paraissait aussi innocent qu'habituellement. Aucune rumeur provenant de la cache, il songea qu'ils étaient les premiers ce soir à s'y rendre.  

Mais le bruit caractéristique d'un bouchon qui saute stoppa l'inspection du policier. Hu ?
Il fit volte face et vit la demoiselle s'envoyer une rasade de champagne allègrement. Cela lui rappela qu'il avait lui aussi une bouteille dans les mains, aussi il s'assit sur l'autel et leva son rhum.

-"Au chemin de la vie. Et la gad damn course qu'il faut faire pour le rester. En vie."

Et après avoir entrechoqué le cul de sa bouteille au sien (à son cul de bouteille à elle, hein ? Il ne lui met pas la bouteille contre les fesses) Nathan s'envoya encore une bonne lampée de Bacardi dans le gosier. Ouarf ça mettait un bon coup de chaleur là où ça passait !

Ici ils pouvaient profiter un peu.
Le son de la pluie crépitait sur le toit de l'édifice. Le son, doux et apaisant était très reposant à l'oreille après la fusillade.
Même s'il filait un peu l'envie de pisser...
Sam reniflait de ci de là, fourrageant autour de l'autel, cherchant le passage. Il était déjà venu, et donc grattait contre la pierre, s'attendant à entrer.
Son maître le regardait s'affairer, avec un demi sourire attendri sur les lèvres sous sa barbe. Il pencha encore la tête en arrière et buvant encore, il sentit que la douce euphorie naïve de l'alcool revenait au galop.

- Pardon, je suis superstitieuse, c’est tout. Quoi, ça t’étonnes? C’est un lieu saint. Nous ne devrions pas être ici, nous allons courroucer le bon Dieu... Ou alors tu n’as qu’à me divertir, si ma superstition t’énerve! Je peux être une vilaine fille lorsque la situation est adéquate. Et je serais prête à tout pour éviter de penser, en ce moment!

Nathan tenta de se retenir de rire.
Une remontée de rhum faillit s'éjecter par ses narines et lui brûla les sinus au passage. S'étouffant à moitié quelques instants, il se reprit néanmoins tant bien que mal. Passant une patte d'ours autour des épaules de la jeune femme, il passa sa main dans ses cheveux roux trempés et les ébouriffa gentiment.
Ils firent encore tinter leurs bouteilles l'une contre l'autre.

-"Ah ah ah babe you're a bad gurl, hu ? See this would be great, but first, better clean up you face ! Come here."

L'une des meilleures écoles de la vie restait l'armée. Et chez les Marines, la base était que le corps humain réchauffe plus que tout autre chose. En situation de froid, la plus paradoxale, et anti pudique chose à faire restait d'ôter ses habits et se serrer les uns contre les autres. La chaleur se répandait ainsi plus efficacement.
Le simple fait qu'il ai passé sa main autour de ses épaules était déjà suffisant pour amener une certaine chaleur bienvenue après le rafraîchissement apportée par la pluie diluvienne.

Il se demandait ce qu'elle voulait fuir, là, quitte à lui proposer ouvertement de faire des dingueries dans un bâtiment aux morts.
En soit l'idée n'était pas mauvaise, quoi qu'il avait maintenant un certain engagement envers MayLyn. Mais bon, elle n'aurait aucun moyen de vérifier.
Mais la curiosité prenait le pas sur l'envie charnelle.
Et puis, un canon comme cela devait déjà avoir maintes demandes de cul tous les jours. Et il avait très à cœur d'aller à contre-courant.

Il se permit de prendre son poignet fin et pâle et ainsi but une gorgée de son champagne, la guidant pour qu'il ai sa dose. Puis il lui donna sa part de Bacardi.

-" Oh, tu sais, je flippe devant Conjuring, alors... Si il se passe un truc paranormal ici on est mal barrés, parce que moi j'me planque derrière ton dos !"

Il partit encore d'un grand rire.

-"Et j'suis sûr que tu dois être une mauvaise fille très agréable à châtier, mais je ne compte pas te passer les menottes chérie..."

Il lui posa un baiser sur la joue, à la commissure des lèvres, de telle sorte qu'ils frôlaient l'embrassade.
Exprès.
Vu le regard de braise qu'elle lui jetait, il avait la carrure pour l'intéresser. Cela ne l'étonnait nullement. Non, mais en fait, c'était rigolo de jouer avec le fait que d'habitude, c'est elle qui intéresse les gens, et pas l'inverse.

Et puis il avait juste envie de passer une bonne soirée après la cavalcade. Deux inconnus qui ne se reverraient pas demain et qui juste profitaient de la nuit pour casser le quotidien. Rêver à autre chose. Se compter des histoires incroyables. Manger les récits de l'autre comme on avale du chocolat pour se réconforter. Envisager le plus fou pour le plaisir de ne jamais le voir se réaliser. Déconstruire la société, imaginer mieux. Et pour tout ça il avait mille idées.
Le sexe restait à un niveau assez bas d'imagination et de développement dans son esprit.
Non pas qu'elle ne pourrait pas aisément lui donner envie.
Mais si c'était vraiment une prostituée comme elle l'avait insinué, elle allait partir sur une démonstration technique, une baise sans chaleur mécanique et réglée par des individus d’entraînement, par une expérience sans amour.
Et cette perspective ne l'enthousiasmait pas franchement...

Et puis honnêtement, tout le monde voulait niquer tout le temps. C'était devenu la préoccupation principale des gens !
Sites de rencontres, prostitution, sites internets, séries et films avec des enjeux scénaristiques de séduction, ou la sexualisation marketing des personnages était bien trop prononcée, jeux de sexe, jouets sexuels, youtubeuses et twitcheuses E girl ou en maillot de bain dans des piscines d'intérieur...

Tout ne tournait plus qu'autour du cul et c'était si...  chiant !

Non, ce soir il couperait tout ça.
Quitte à regretter plus tard et rappeler Primerose en urgence pour de la baiiiiiiiise.

-"Nan, ce soir Primerose, on va plutôt..."

Soudain le couvercle de l'autel bougea sous les fesses de Nathan. Oups !
Il descendit et sous le regard médusé de la jeune femme, le couvercle coulissa pour laisser voir un passage dérobé qui descendait à l'aide d'une échelle sous le mausolée.
Un homme passait la tête dehors.

-"Ah mais je me disais bien que j'entendais papoter ! Yo Nath', j'vous laisse la place en bas j'prends mon service là. Il parait que ça gaze dans le Sins District !"

Le policier désigna sa comparse de la bouteille avec un sourire taquin.

-"Promis j'ai rien fais ! C'est elle qui a mit le zbeule, Davis !"

Nathan eu l'air amusé de l'expression faussement choquée de la rousse.
Le dénommé Davis s'extirpa du passage et se tint avec eux, feignant de chercher des menottes avec un air désolé. Sam se redressa pour lui poser les deux pattes avant sur le buste, la queue agitée, la langue pendante.

-"Alors je me vois dans l'obligation de l'embarquer avec moi, Rantanplan. Pour le bien de l'enquête ! Tu m'en veux pas ?"
-"Pfff, ferme ta gueule et va jouer du tonfa chez les gayzous ! On boit un verre, tranquilles ! Si tu arrives à rétablir le calme là bas je te donne..."

Nathan fit mine de chercher quelque chose de valeur.

-"Ce truc poilu qui se porte autour du cou, soit disant ! Il me va à ravir, mais j'accepte de te le céder ! Oh, du calme ah ah ah !"

Primerose avait bondit sur ses pieds pour récupérer le châle rageusement alors que Nathan le tendait à bout de bras.
Il rie des émotions qui se peignaient sur le visage de la jeune femme.

-"Bon allez, je bouge les tourtereaux ! Bonne beuverie là, en bas. Et Nath' ? ... Très bon choix !"

Il joignit son pouce et son index au niveau de sa tête, l'air appréciateur.
Nathan ôta une de ses chaussures pour la lui balancer à la face, le faisant fuir en riant hors du mausolée.

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Elle le détaillait avec intérêt, admirant la « marchandise » qui se pavanait devant elle. Assurément, il y avait de quoi s’amuser un moment avec un type comme ça. Elle avait réellement eu une soirée merdique, alors finir la journée avec une partie de jambes en l’air lui semblait une façon adéquate de rattraper un peu le coup. Le grand gaillard s’approcha d’elle, puis entoura ses épaules de son bras de G. I. Joe afin de l’enserrer avec puissance... pour ensuite lui ébouriffer sa crinière déjà détrempée. Ce geste était très nettement fraternel plutôt que sensuel. Ça sentait le friendzone à plein nez, si on pouvait appeler ça comme ça. Levant les yeux au ciel, la prostituée entendit le verre de la bouteille de rhum de Nathan toquer contre son champagne alors qu’elle comprenait que le plaisir charnel ne serait pas de la partie malgré une journée particulièrement chargée. Meh.

- Yeah... a true naughty girl… Marmonna-t-elle en guise de réponse, appréciant malgré tout la chaleur du contact de son interlocuteur.

D’une main étonnamment douce, il se saisit de son poignet et porta le goulot de la bouteille de champagne à ses lèvres, geste que la prostituée ne tenta même pas d’arrêter. En fait, elle n’avait aucune envie de protester et se contenta d’accueillir sa part de rhum, réalisant soudainement qu’elle était plus fatiguée qu’initialement escompté. La réplique que lui servi Nathan eut tout de même ce chic de la faire sourire, ce dernier prétextant à la volée que les trucs paranormaux n’avaient rien pour attiser sa bravoure. Oh s’il savait... Pour sa part, elle se contenta de glousser et de porter le goulot de sa bouteille à ses lèvres, peu soucieuse de pousser la conversation plus loin.

- Mouais, ça je l’avais capté un peu plus tôt... Rétorqua-t-elle alors qu’il lui confirmait que rien ne se passerait entre eux ce soir. Ça aurait trop bien fini la soirée quoi. À défaut de m’envoyer en l’air, je jetterai mon dévolu sur cette bouteille et sur mon dildo une fois de retour dans ma piaule.

Parce que non, elle n’allait pas pousser la chose plus loin. Oh elle se savait parfaitement adéquate pour le faire changer d’idée, mais vu sa fatigue actuelle, elle avait la flemme de mettre tous ses efforts dans une baise qui, d’emblée, n’était pas forcément désirée de la part de son interlocuteur. Elle avait envie d’un truc simple, sans questionnement ni effort réel pour attiser le désir de l’autre. Un truc instinctif qui se ferait naturellement, simplement par envie. Ce n’était pas le cas en ce moment. Tant pis. Malgré tout, Nathan se pencha vers elle et vint apposer un baiser sur sa joue, plus précisément à la commissure de ses lèvres. Tssssss. Alors, il était comme ça, le colosse?

- Oh, now you’re teasing me, don’t you? Fit-elle en croissant les bras sur sa poitrine. It’s making me wonder which one of us is the whore…

Elle affichait un sourire en coin, visiblement amusée alors qu’elle secouait doucement la tête. Lentement, elle se détacha de lui, s’éloignant du tombeau sur lequel il était appuyé alors que son interlocuteur s’apprêtait à lui exposer son plan pour le reste de la soirée. Toutefois, Nathan fut interrompu dans son allocution alors qu’un raclement de pierre se fit entendre, faisant sursauter la belle malgré elle.

- What the...?!

Elle pivota sur elle-même, hoquetant de surprise dans le processus alors que le couvercle du tombeau s’activait, laissant passer au passage la tête d’un homme qui avait l’air tout sauf mort. Le nouveau venu tout droit sorti des abysses s’adressa de manière joviale au cop qui accompagnait l’Aldagoon, ce dernier répliquant tout aussi joyeusement, au grand dam de la rouquine qui avait du mal à comprendre ce qui se passait. Davis sortit du tombeau et jeta une brève œillade en direction de Primerose avant de se faire prendre d’assaut par un cabot surexcité.

D’accord, donc si elle pigeait bien la situation... Cet endroit était quoi? Un genre de repaire pour les types dans le genre de Nathan? Ne suivant plus la conversation, la démone s’étira le cou pour tenter de jeter une œillade à l’intérieur du tombeau, réalisant qu’une échelle ouvrait le passage vers une pièce secrète, dans ce qui semblait à priori être une catacombe aménagée. Étrange ET intéressant à la fois.

Ramenant son attention vers les joyeux lurons qui lui faisaient office de compagnons du moment, la rouquine tiqua lorsqu’elle comprit que le G.I. Joe osait prétendre vouloir faire don de son précieux vison.

- No you’re not!
Grogna-t-elle entre ses dents serrées avant de récupérer abruptement son dû.

Suivant le mouvement de son propre bras, la prostituée enroula prestement le vison autour de ses épaules et le fixa sans donner la possibilité à Nathan de le récupérer.

Davis ne semblait être que de passage. Il s’empressa de saluer Nathan, puis ne se fit pas prier pour apposer son « sceau d’approbation » quant à la fréquentation du colosse pour la soirée. Bras croisés sur la poitrine, la belle se contentait de hausser un sourcil alors que son compagnon s’était empressé de balancer sa godasse en pleine gueule de leur interlocuteur. Ce dernier avait détalé hors du mausolée comme un lapin, riant aux éclats dans le processus sous les aboiements enthousiastes du cabot.

- Alors, si tu m’expliquais ce qu’est cet endroit, au juste? Fit soudainement l’Aldagoon qui pivotait sur elle-même pour faire face à son compagnon.

Écoutant les explications brèves de ce dernier, elle se rapprocha du tombeau et se pencha vers l’avant pour mieux admirer l’intérieur de ce repaire secret dont elle ignorait tout. La lumière y était tamisée, chaleureuse même. Une musique d’ambiance y régnait et pour dire vrai, l’endroit semblait à la limite désertique en ce moment. Intéressée, Primerose prit une nouvelle lampée de son champagne, puis enjamba la paroi du tombeau de pierre avant d’apposer son pied nu et boueux sur le barreau de l’échelle qui faisait office d’accès. Stilettos dans une main et bouteille de champagne dans l’autre, la jeune femme descendit avec précaution tout en s’agrippant aux barreaux du mieux qu’elle pouvait. Une fois en bas, elle admira les environs avant de jeter ses godasses inutiles dans un coin et de déposer sa bouteille sévèrement entamée sur le comptoir lustré du bar. Il n’y avait aucun tenancier et les convives brillaient par leur absence. Malgré tout, l’endroit était inspirant.

- C’est si peu connu que personne ne fréquente cet endroit... Fit-elle davantage pour elle-même que pour Nathan. Malgré tout, c’est sympa... Oh, Jukebox!

Elle venait de repérer la machine rétro et lustrée dans un coin de la salle. Sans attendre, elle s’approcha de cette dernière, admirant son look agréablement vintage et notant la liste des chansons de style vieux rock disponibles pour qui désirait les entendre.

- Dis, tu as une pièce? Fit-elle en faisant face à son compagnon, mains dans son dos pour se donner un air adorable. Allez! Juste pour une chanson!

Effectuant une petite moue, la beauté afficha un large sourire lorsqu’une pièce de monnaie virevolta dans sa direction, laquelle elle attrapa au vol avant de trotter jusqu’au Jukebox.

Elle sélectionna un classique. Une chanson appréciée de beaucoup de gens, elle y comprit. Un solo de guitare électrique résonna dans l’air alors qu’elle ferma les yeux, appréciant sa sonorité, laquelle lui rappelait tant de souvenirs.

- I was caught, in the middle of a railroad track, chanta-t-elle en chœur avec le chanteur d’AC/DC de manière plutôt juste. I looked 'round, and I knew there was no turning back. My mind raced, and I thought : what could I do? And I knew, there was no help, no help from you. Sound of the drums, beating in my heart! The thunder of guns, tore me apart! You've been…Thunderstruck!!

Elle dansait sur place, chantant joyeusement alors qu’elle était bercée par des souvenirs lointains, ayant pris naissance au sein même de la Grande Pomme, là où elle avait grandi. Dans sa mémoire, elle était assise derrière Lui, sur sa bécane, hurlant presque cette chanson aux petites heures du matin, comme si la nuit leur appartenait. Ils n’avaient rien à foutre des passants qui leur beuglaient de la fermer. Ils étaient high et ivres du moment présent, à l’instar de ces jeunes gens qui n’avaient rien à foutre du futur. Ça leur ressemblait bien. À l’époque du moins. Avant Roanapur. Maintenant, cette complicité était réduite à néant. Par sa faute. Elle l’assumait PRESQUE, d’ailleurs.

Elle revint en trottant jusqu’à sa bouteille de champagne et l’agrippa dans un mouvement rapide, prenant une gorgée d’emblée et usant du goulot à l’instar d’un micro bidon.

- Rode down the highway, broke the limit, we hit the town! Went through to Texas, yeah, Texas, and we had some fun! We met some girls, some dancers who gave a good time! Broke all the rules, played all the fools… Puis elle esquisse un sourire en se rapprochant de son compagnon. Allez, tu la connais assurément!! On s’éclate là!

Se saisissant de la main de Nathan, elle l’attira à sa suite, peu désireuse d’être la seule à faire preuve de folie. Rapidement, elle tendit sa bouteille en direction du policier, l’incitant à ouvrir la bouche pour avaler l’alcool effervescent au passage. Elle gloussait, alors qu’il passait près de s’étouffer dans la foulée.

- Ah cette chanson! Elle me rappelle toutes ces conneries que j’ai pu faire avant de venir me perdre dans cette ville pourrie. Si tu savais. New York me manque par moment!


Une fois la chanson terminée, Primerose s’affala sur l’un des tabourets installés près du bar en gloussant. Ça lui faisait un bien fou de s’amuser un peu, même si au final, elle se sentait crevée.

- Alors, dis-moi. Pourquoi as-tu refusé ma proposition de plus tôt? Non, mais je m’interroge! Et puis, ça me permettra peut-être de m’améliorer, si c’est une question d’attirance. Mon corps, c’est mon boulot, il ne faut pas oublier! Laisse-moi deviner... Elle pivota un peu sur son tabouret pour faire face à son compagnon et s’appuya au comptoir poli pour planter son regard directement dans le sien, feignant une analyse rigoureuse de son vis-à-vis. Il y a une Madame Nathan dans ta vie et tu prends ta fidélité auprès de cette dernière très au sérieux? Si tel est le cas, c’est rafraîchissant. La plupart de mes clients sont des hommes mariés qui n’ont aucun scrupule à tromper leur femme. À croire que ladite fidélité n’est plus qu’un mythe maintenant... Ou alors tu as fait un vœu de chasteté à l’instar des moines tibétains, et ce, dans le but de rester saint et pur...

Un sourire narquois ceignait ses lèvres. Voilà qui constituerait un sacré retournement de situation, en soi! Mais elle doutait fortement de cette avenue... L’homme devant elle n’avait rien à voir avec un Saint.

- ... Eunuque alors? Balança-t-elle tout bonnement. Hé oh, je blague!!

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THÈME
Nathan Dhall
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Sam poursuivit encore un peu le fuyard par jeu.
Nathan le suivit du regard s'amusant de la bonne humeur de son ami. Lorsque le chien s'était fait lardé à coups de couteau, il avait été très mal pour lui. Voir l'animal cavaler et jouer était une vision qui lui faisait du bien. Un peu de bonne humeur brute, dans ce monde de brutes.
C'était précieux...


- Alors, si tu m’expliquais ce qu’est cet endroit, au juste?

Hu ?
Ben, pourquoi il ferait ça ? Ce genre de coin ça s'expérimentait, ça se découvrait directement ça ne se faisait pas teaser au débotté !
Le policier pencha la tête sur le côté, tentant de raccorder les wagons avec le présent. Où en était-il ? Il remontait le fil de ses pensées comme d'Ariane, se demandant bien où était la fichue boule de laine ?
Alors euh... Sam qui coure, Prime, champagne, Bacardi... Aaaaaah ouiiiiiiiii ! Bacardi pardiiiiii !!!

Il s'envoya encore une rasade dans le gosier absolument ravi.
La lampée d'alcool l'inspira immédiatement et lui remit les idées en ordres. Soit disant...

- " Pfffff ! Tu sais ça se passe d'explications. C'est un endroit de repos, quoi. Pour les gens biens d'la ville. Hé ho, j'te vois gonfler de fierté, c'moi le gens bien ici ! Tu l'as dis toi-même t'es une horny gurl.."

Il pouffa d'un rire grave.
Il ne la considérait ni en bien, ni en mal. Mais il s'amusait à la charrier. C'était sans doute pas ça qu'ils faisaient ses clients non ? A faire les beaux yeux et ramper à ses pieds en espérant un jour ne plus avoir à payer.

Se penchant au-dessus de l'entrée cachée, il observa en bas et siffla le cabot vadrouilleur de bonne humeur.

-"SAAAAAAM !!! PFVUIIIIIT ! On y va ! Tu vas voir, c'est un chouette p'tit coin parfait pour les soirs de temps dégueulasse comme là. Un rebooster de moral."

Nathan descendit à la suite de la jeune femme, prenant soin de porter son chien sur ses épaules. Sam bondit en bas de l'échelle dès lors que la hauteur ne l'impressionna plus et en quelques bonds se jeta dans un tas de coussins biens dodus ! Après quelques manœuvres seules sa truffes humide, sa langue pendante et sa queue frétillante dépassaient d'une pile de coussins multicolores sur un canapé rouge.

Son humain éclata de rire.
Se laissant tomber dans un gros fauteuil il farfouilla dans son port-feuille et tira une pièce à la demande de la femme aux pieds boueux.
D'une pichenette du pouce il la fit voler dans sa direction et elle la capta d'une geste expert.

-"And dis is a catch for a touchdown !"

S'exclama le policier alors que sa comparse scrutait d'un œil avide l'étendue des titres disponibles dans le jukebox.
Il était vrai que la machine fascinait souvent lors des premières arrivées. Qu'elle en profite, la prostituée ne se verrait pas offrir un accès ici ultérieurement.

Il fit tourner le liquide couleur de miel dans la bouteille, observant le liquide s'agiter au moins autant que ses pensées.
Il avait l'impression d'être en mer. Il se sentait bien, simplement à oublier uniquement les pensées qui fâches ! Seule une euphorie sélective le balançait du côté gauche, puis du droit. Rhum, ce plaisir liquide.

Il y avait Sam, ça, et la satisfaction du devoir accompli.
Et ce truc brut, simple. Cette plénitude quand il avait trop donné en sport. Ce moment où tout lui faisait juste trop mal pour qu'il songe à autre chose.
C'était ça le kiffe dans la vie. Oui, ça ne tenait qu'à ça.

Alors que les premières vociférations vociférations et notes saccadées de guitare électrique emplissaient l'air, il se prit à scander avec la foule.

-"RaAaAaAa... THUNDER ! RaAaAaAa... THUNDER !"

Bien au fond de son fauteuil il trémoussait des épaules et de la tête en rythme, chantonnant avec Primerose, et la musique qui emplissait la cache. Il s'en foutait d'être juste, mais marquait très bien chaque temps fort de la musique d'un balancement de tête appuyé.
Il était bien, là, lui. Mais comme tout n'avait qu'un temps, voilà qu'il fut tiré de sa danse dansante par une main plus forte que sa finesse pouvait laisser paraître.
Éjecté hors de son coin à popotin, il se retrouva aux côté de la jeune femme sur la piste de danse !
Autant mettre le feu alors ! Oui, voilà, c'est cela, après une bonne rasade de champagne ! Merci t'es la meill... KOF KOF KOF !
Elle avait envoyé trop de jus sans se rappeler que lui avait le rythme dans la peau !
Il en avait eu dans le nez et dans les poumons ! Elle voulait le noyer ?
Mais dû se perdre en quintes de toux pour faire passer cette horrible impression d'avoir une goutte dans son système de ventilation, mais ça sembla bien amuser la demoiselle.
Recouvrant tant bien que mal son souffle, il se tortilla sans aucune logique, laissant son corps s'exprimer en rythme suivant les cris et la lourde batterie ! Les épaules venaient là, les genoux faisaient leur propre vie, suivant les mouvement du bassin qui se dandinait à l'envie.
Un total lâché prise pour un homme qui n'avait jamais su dansé, jamais eu le temps d'apprendre, et qui se foutait pas mal qu'on le trouve tout brouillon dans sa chorégraphie.

Au moins chaque pas était unique !
Au moins il tissait dans les airs avec ses membres des traits qu'il n'avait jamais produit jusqu'alors. Au moins il savait qu'il faisait de l'art de sa danse. Un art aussi précieux qu'il était moche ou rigolo, mais surtout aussi savoureux qu'il n'obéissait qu'à l'instant.
Plaisir fugace et éphémère qui n'avait de sens que maintenant, car demain, il serait déjà oublié.

La fin de la chanson arriva en fin de compte assez vite et il se laissa tomber à côté de Sam.
Mine de rien, il avait bien donné et il sentait une goutte perler entre ses omoplates.

- Ah cette chanson! Elle me rappelle toutes ces conneries que j’ai pu faire avant de venir me perdre dans cette ville pourrie. Si tu savais. New York me manque par moment!

La main sur le dos de son cabot, ses yeux aussi se perdirent dans le lointain.
Pittsburgh, le Heinzfield Stadium, la rivière Ohio, la Ridge Avenue où il allait toujours prendre son Tacos Bell...
C'était un autre monde. Déjà, là-bas il y avait de la neige. Et qui dit neige, dit bonne raison de faire une raclette. Ou une poutine. Ici on crevait de chaud tout le temps ! Obligé de manger léger sous peine de se sentir mal pendant tout l'aprem !
Et non, Nathan ne savait pas manger léger, des fois que quelqu'un ai des doutes...


Il bu encore un coup et s'étonna de voir qu'il avait déjà sifflé la moitié de sa bouteille.
Mince ça filait vite !

- Alors, dis-moi. Pourquoi as-tu refusé ma proposition de plus tôt? Non, mais je m’interroge! Et puis, ça me permettra peut-être de m’améliorer, si c’est une question d’attirance. Mon corps, c’est mon boulot, il ne faut pas oublier! Laisse-moi deviner...

Il se dit qu'elle ne trouverait jamais, mais il observa un silence religieux attendant de voir ce qui allait tomber.
Il avait ce petit sourire en coin du type qui sait qu'il était en position de supériorité dans un jeu inégale où les dés étaient pipés. Patriarcal Laugh...

-Il y a une Madame Nathan dans ta vie et tu prends ta fidélité auprès de cette dernière très au sérieux?
(Il pencha la tête sur les côtés, dans un 'peut-être' pensif et peu assuré.) Si tel est le cas, c’est rafraîchissant. La plupart de mes clients sont des hommes mariés qui n’ont aucun scrupule à tromper leur femme. À croire que ladite fidélité n’est plus qu’un mythe maintenant... Ou alors tu as fait un vœu de chasteté à l’instar des moines tibétains, et ce, dans le but de rester saint et pur... ((Il secoua la tête dans une négation très très appuyée ! Ah non, lui il avait envie de ken des zouzes !) ... Eunuque alors? Hé oh, je blague!!

La deuxième godasse du policier fonça vers la blagueuse !

Tsssss, banane, va !
Elle était con elle, elle le faisait rire !

Il reprit son calme secoué entre deux gloussements.

-"Ah ah ! T'es con ! Non, non et non, rien de tout ça !"

Il lui désigna le champagne tout en se levant. Il alla trifouiller derrière le bar, sachant pertinemment qu'il allait trouver...
Pendant qu'il farfouillait son popotin dépassait et on l'entendant continuer à blablater.

-"Le jeu n'est pas marrant s'il n'y a pas de challenge ou de gage ! Tu as perdu, tu bois."

Nathan ressortit de là avec une bouteille de Jaeggermeister ainsi que du soda Monster.
Il prit un shot et versa généreusement l'alcool avant d'ajouter un peu de la boisson caramélisée. Certes tout le monde n'aimait pas ça, mais ça allait à merveille avec le Jaegger qui était drôlement épais et concentré.

-" Allez, cul sec. ... Dans tous les sens du terme, d'ailleurs. A moi maintenant."

Il se versa lui-même un shot.

-" Je parie que tu as fuit le pays pour ici parce que t'avais des dettes au cul. T'es une orpheline des rues qu'à tenté de se refaire en plaquant tout pour l'eldorado des escrocs ?"

Les yeux de Sam la suivait de sous le tas de coussin alors qu'il lui grattouillait la tête.
De l'autre main, Nathan refourgua une autre pièce à la belle.

-"Choisit en d'autres. On ne va pas rester calmement à papoter comme des vieux croulants. Faut que ça bouge !"

Puis il eu l'air pensif.

-"J'suis pas sûr que tu puisses y changer grand chose. Je pense juste que je ne suis pas câblé comme les autres mecs. Si y'a un truc qui va pas en face, j'ai p'us envie, c'tout. J'aime les femmes aux cheveux longs. Et lisses. Sinon, j'suis po intéressé. Pourtant t'es rousse, et j'adore ça, hein ? Mais là c'pas possib'... Pareil pour les lunettes. Je bloque. Ou pour les Converses. Là c'est la mort du désir."

Il savait que pas mal de mecs aimaient des critères ou avaient des critères qui les faisaient chavirer obligatoirement. Lui c'était l'inverse. Il y avait des critères qui le repoussaient. Il en avait cité quelques uns, mais il y en avait d'autres encore...

-"Et va falloir que je te lave les pattes. Déjà que les pieds c'pas joli joli comme partie du corps, alors si en plus c'tout plein de terre, tu vas perdre en prestance... Sauf qu'il y a de plus en plus de gens adeptes des petons, nan ? Qui aiment se faire tripoter avec les pieds ou marcher dessus..."

Nathan grimaça.
Le monde était fou. Fou !
Tout partait en couilles et il commençait à envier ce type là du film 'Seul sur Mars'...


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Probablement quelque part dans le Sins District
Et voilà qu’un dangereux missile tout calculé menaçait d’abîmer sa mise en pli... dorénavant inexistante, merci à la pluie diluvienne. Une godasse boueuse fonça vers sa tronche, ultime réplique d’un Nathan trop saoul pour répondre adéquatement à sa boutade avec des mots. Bien sûr, la prostituée gloussa malgré elle et évita de justesse cette terrible menace qui, si elle avait atteint sa cible, aurait quand même eu cette faculté incroyable de la courroucer profondément. Or, jusqu’à preuve du contraire, le colosse était trop ivre pour viser adéquatement et l’honneur de la jeune femme était sauvé. Si d’emblée il rétorqua par la négative à toutes les tentatives d’affirmations imposées par la démone (le contraire aurait été étonnant!), le grand gaillard désigna la bouteille de champagne d’un mouvement du menton avant de se relever pour farfouiller derrière le comptoir.

- Mon jeu? Quel jeu?
Répliqua-t-elle depuis son perchoir improvisé, près du bar.

Ils ne faisaient qu’échanger! Elle n’avait aucune prétention autre, pour dire vrai. Elle avait perdu quoi, au juste? L’homme se redressa d’un seul coup, puis frappa le cul d’une bouteille de Jägermeister directement sur la surface polie du comptoir, suivit de près par une boisson énergisante de type Monster. L’air de Primerose ne pouvait pas être plus incertain qu’en ce moment. Elle n’avait pas tellement envie d’avaler cette mixture improvisée et détailla la façon dont son compagnon du moment maniait les boissons en dosant le tout dans un verre à shooter. Un Jägerbomb... Le genre de mélange dont elle ne raffolait pas. Enfin, il y avait pire (comme le Mountain Dew, par exemple), toutefois la saveur très herbacée de cet alcool typiquement allemand ne l’enchantait guère. Néanmoins, Primerose était bonne joueuse (et saoule), alors elle allait se prêter au jeu improvisé sans rouspéter.

Glissant ses doigts graciles autour du petit verre à shooter, elle observa le liquide sirupeux et leva une main lorsque son compagnon l’incita à avaler le tout cul sec.

- On se calme! On ne me presse pas, monsieur! Fit-elle d’un ton semi-reproche avant de finalement avaler le tout en un seul trait.

À voir la tronche qu’elle tirait... elle n’en raffolait pas. Enfin, ce n’était pas foncièrement dégueulasse non plus... Mais bon. Plantant son regard émeraude dans la prunelle valide de son interlocuteur, la jeune femme le vit se servir le même mélange avant d’émettre une énoncée PRESQUE juste. Un silence trôna entre eux deux alors qu’il attendait confirmation de sa part ou pas. Elle n’avait pas envie de répondre à ça. Elle était effectivement une gamine des rues, sans parent pour veiller sur elle. Toutefois, elle n’avait – à l’époque du moins – aucune dette, puisqu’elle ne possédait rien. Elle avait été entourloupée beaucoup trop tôt par un gang de rue, vendant son cul malgré elle carrément trop prématurément pour que ce soit légal. Une adolescente abusée par un adulte qui savait beaucoup trop ce qu’il faisait. De toute façon, vu ses origines, qui pourraient s’en soucier? C’est alors qu’IL était arrivé. Gamin des rues lui aussi, bien que plus vieux. À priori, il avait l’air à moitié cinglé, mais ses intentions étaient nobles. Ils avaient fraternisé et s’étaient rapprochés, beaucoup plus que prévu, au point où elle avait eu peur. Problème d’attachement, il paraîtrait. Souvenir déstabilisant.

Elle ne pipa un seul mot. Elle se contenta d’agripper la consommation de Nathan et de l’avaler en une seule gorgée. Levant soudainement une main, la démone attrapa le nouvelle pièce de monnaie au vol, surprise de ses propres réflexes malgré les relents d’alcool qui engourdissaient son pauvre cerveau. Une autre chanson, hein? Sans attendre, elle pivota sur elle-même, puis se dirigea de nouveau vers le jukebox avant d’y glisser la pièce. Jetant un œil par-dessus son épaule, elle détailla le propriétaire du cabot qui lui expliquait qu’il n’était pas (selon lui) mentalement constitué comme les autres hommes de sa connaissance. Visiblement, il avait un problème de câblage, comme il le disait lui-même.

- Être sélectif n’est pas forcément une mauvaise chose,
se contenta-t-elle de rétorquer alors que ses prunelles caressaient la surface de la machine devant elle, à la recherche du prochain morceau. Je dois être plus ivre que je croyais, parce que normalement, te savoir indifférent à mes charmes m’auraient mis dans une de ces rognes... Il faut croire que je me sens davantage philosophe que catin ce soir...

Elle termina sa sélection. Guns N’ Roses. Ce chanson précise la rendait toujours un peu nostalgique, ce qui donnait un peu le ton à la soirée, bien que la mélodie ne fut pas suffisamment mélancolique pour écraser l’ambiance.

She's got a smile that it seems to me
Reminds me of childhood memories
Where everything was as fresh as the bright blue sky
Now and then when I see her face
She takes me away to that special place
And if I stare too long, I'd probably break down and cry

Whoa, oh, oh
Sweet child o' mine
Whoa, oh, oh, oh
Sweet love of mine

- Étrangement, j’ai aussi mes critères de sélection, comme tout le monde, fit-elle en revenant auprès de son vis-à-vis. Seulement, mes activités m’ont obligé à fermer les yeux sur tonne de beaux principes... Aussi incompréhensible et dégoûtant que ça puisse paraître pour certains puristes : une bite est une bite et du fric, j’en ai besoin comme tout le monde.

Baissant le regard vers ses pieds boueux sous les propos de Nathan, la jeune femme esquissa un sourire en coin, comprenant d’emblée que le flic devant elle avait un certain dédain des pieds. Elle trouvait cette énoncée plutôt marrante! Si plein d’idées lui venaient en tête pour charrier son compagnon, la beauté incendiaire se contenta plutôt de s’asseoir et de croiser ses jambes.

- Tu as de la chance! J’ai eu droit à une pédicure, pas plus tard qu’hier! Imagine ce que mes pieds auraient l’air avec des ongles dégueulasses et des crevasses au talon? De quoi bien l’écœurer, oui! Quoiqu’il y a ici suffisamment de saleté pour masquer le tout... Mais tu sais, dans les faits, la boue est excellente pour la peau! Et puis, j’ai déjà compris que tu étais plutôt imperméable à ma beauté, donc je ne vois pas pourquoi j’en ferais davantage pour ma prestance.

Tendant la main rapidement, la rose incandescente s’empara de la bouteille de Jägermeister pour en verser une certaine quantité dans le petit contenant de verre qui trônait entre eux deux. Bon... elle ne connaissait nullement les proportions appropriées pour une Jägerbomb, donc elle allait improviser.

- À mon tour, donc... Déclara-t-elle.

Puis, une fois que la boisson énergisante fut versée, elle appuya son coude sur le comptoir entre eux, puis détailla son compagnon devant elle. Normalement, elle était plutôt douée pour cerner les gens... mais en ce moment, son cerveau était trop embrumé pour fonctionner normalement. Malgré tout, elle tenta un truc.

- À priori, tu es un dur à cuir,
commença-t-elle calmement. C’est plus fort que toi, tu es flic après tout. Ça t’oblige à ne montrer aucune faiblesse. Tu aimes la baston beaucoup plus que tu ne le devrais et tu as un problème assuré avec les gens d’autres sexualités la tienne... Peut-être parce que leur différence t’échappe? Enfin, c’est évident, à voir comment tu détaillais Morgane tout à l’heure. Mais sous cette cuirasse épaisse... tu es sensible au fond. Juste le fait que je le mentionne te fais peut-être grincer des dents, d’ailleurs. Mais l’affection que tu portes à ton chien et la douceur dont tu fais preuve à son égard démontre que tu as un côté très tendre, voire probablement très protecteur, d’où le berger allemand. Certes, tu me diras que ce sont les chiens de prédilection de la police et tu n’as pas tort, mais c’est plus que ça. Au fond, vous êtes pareils tous les deux : une apparence qui n’appelle pas à rigoler, mais fidèle jusqu’à la moelle et désireux d’être aimés des rares personnes qui vous tiennent à cœur. Puis, elle se redressa sur son siège. Je me trompe? Remarque, la fidélité est une très belle qualité... Rare de nos jours, mais quand même. La femme qui te mettra le grappin dessus risque d’être heureuse.

Et étonnamment, elle le pensait. Il lui faudrait surement une chic fille avec un bon caractère. Pas suffisant pour l’obliger à mettre en doute ses qualités de mâle, mais suffisamment pour lui tenir tête, parce qu’il était probablement ce genre de type têtu lorsque l’envie lui prenait. Une poigne de fer dans un gant de velours rempli d’amour.

- Après, j’y suis allée plutôt safe dans mon affirmation, parce qu’oser inventer des trucs sur ton passé m’aurait probablement obligée à boire ce truc et ça ne me dit rien, tu vois!

Elle gloussa. Pour dire vrai, c’était peut-être l’alcool, mais elle se sentait bien, effroyablement de bonne humeur.

- Je vais te dire un truc, Nathan... Je vous aime bien, toi et Sam. C’est peu dire : normalement, je déteste les flics et méprise la majorité des gens qui croisent ma route. Mais toi, tu es sympa. Bon après, les chances que nous nous côtoyions de nouveau de la sorte sont carrément minces, mais autant profiter du moment présent! Au fait, dis-moi, il y a un truc à bouffer derrière ce comptoir? Je crève la dalle...

Pour appuyer ses dires, elle se hissa à plat ventre sur le comptoir et jeta un coup d’œil de l’autre côté, à la recherche d’un snack à ingurgiter. Si en temps normal elle faisait preuve de beaucoup plus de retenues... Bah, en ce moment, ils étaient que deux, donc... Enfin, deux et demi, si on y ajoutait le cabot qui, d’emblée, ne refuserait surement pas quelques croustilles.

- Au fait, c’est à toi! À moins que tu ne veuilles plus jouer? Ajouta-t-elle avec une pointe de malice. Je suis trop forte pour toi, c’est ça?

Dans ses rêves, oui!

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THÈME
Nathan Dhall
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A voir la grimace qu'elle fit et les yeux fermés forts après le shot, ça n'était pas trop son truc. Le policier eu un demi-sourire en la voyant, courageuse, néanmoins descendre son verre d'un trait. Et la bonne humeur sur le visage de Nathan s'étendit encore plus lorsque la jeune femme poursuivi en admettant être torchée plus que de convenance.
Catin ? Philosophe ?

Lui s'interrogea sur la relation entre le métier d'un individu et sa personnalité réelle.
Elle se définissait elle-même catin ou philosophe et c'est précisément ce qui le faisait tiquer.
Techniquement, lui était un flic et un buveur. Mais il n'était pas l'un ou l'autre ! Il était juste... Lui !
Rooooh p'is merde, il n'avait pas la tête... A se prendre la tête ce soir.
Blurp...

En tous cas, elle n'avait ni confirmé ni infirmé sa question.
Aussi parce qu'il avait envie de boire il partit du principe qu'il avait tort. Allez hop ! Une bonne lampée de plus !
Quelle dommage d'avoir tapé à côté, nan vraiment !

Elle poursuivit et il l'écouta la version au féminin de la célèbre pseudo pensée des hommes : 'Un trou est un trou'.
'Une bite est une bite'...

Oui, lorsque c'était un cadre professionnel, on ne faisait pas la fine bouche, il la rejoignait sur ce point. Lui-même ne s'emmerdait pas à faire des distinctions entre les pélos qu'il prenait d'assaut avec les collègues. Son taff, c'était de les maitriser, de stopper la menace. Alors il le faisait et se foutait absolument du 'qui', et de 'pourquoi'.
Donc ça n'était pas choquant qu'elle fasse de même.
En revanche, il fut surpris de ne ressentir nulle pitié ou compassion pour la demoiselle.
Peut-être parce qu'en l'annonçant de la sorte elle ne semblait pas elle-même en souffrir. Peut-être parce qu'au moins, elle avait un moyen de gagner des sous, même avec son plus simple appareil, là où d'autres crevaient sur le macadam la gueule ouverte. Peut-être aussi un peu parce que chacun sa merde...

- Tu as de la chance! J’ai eu droit à une pédicure, pas plus tard qu’hier! Imagine ce que mes pieds auraient l’air avec des ongles dégueulasses et des crevasses au talon? Quoiqu’il y a ici suffisamment de saleté pour masquer le tout... Mais tu sais, dans les faits, la boue est excellente pour la peau! Et puis, j’ai déjà compris que tu étais plutôt imperméable à ma beauté, donc je ne vois pas pourquoi j’en ferais davantage pour ma prestance.

Nathan grimaça.
Rien qu'à l'image qu'il se faisait, il sentait tout désir se flétrir et tomber en poussière venant recouvrir le désert de sa tolérance.
Il porta encore le goulot de la bouteille à sa bouche.

-" Imperméable, un père malléable, faut le dire vite... T'y es pas du tout ma grande ! (il éclata de rire avant de redevenir tout à coup sérieux.) Il faut toujours garder de la préscience ! Pres... Prestance ! (Il se redressa sur son fessier, portant la main à la poitrine façon Napoléon et tourna son regard vers un horizon de soleil levant imaginaire). Tiens regarde !  Ima so swag like dis, hu ? Gurl, it's really important to stay on da SwagSquad you know ? Come with us ! "

Les oreilles de Sam dépassèrent soudain d'un coussin rouge vif. Il glissa sur le côté révélant une tête ravie, langue pendante. Les coussins sur son dos laissaient voir au policier que la tête de chien sortait d'une énorme carapace de tortue multicolore.
Il éclata de rire.

-"Meuh oui toi t'es le plus beau de notre squad Who's da good boy ? Who's da good boy ?"

Mais l'attention troublée et floue de Nathan revint immédiatement se recentrer lorsque la belle rousse s'appuya sur la table, lançant dans ses yeux un magnifique panorama décolleté plongeant. Alors là, tant qu'il pouvait mater, elle avait toute son attention.

- À priori, tu es un dur à cuir. C’est plus fort que toi, tu es flic après tout. Ça t’oblige à ne montrer aucune faiblesse. Tu aimes la baston beaucoup plus que tu ne le devrais et tu as un problème assuré avec les gens d’autres sexualités la tienne... Peut-être parce que leur différence t’échappe? Enfin, c’est évident, à voir comment tu détaillais Morgane tout à l’heure. Mais sous cette cuirasse épaisse... tu es sensible au fond. Juste le fait que je le mentionne te fais peut-être grincer des dents, d’ailleurs. Mais l’affection que tu portes à ton chien et la douceur dont tu fais preuve à son égard démontre que tu as un côté très tendre, voire probablement très protecteur, d’où le berger allemand. Certes, tu me diras que ce sont les chiens de prédilection de la police et tu n’as pas tort, mais c’est plus que ça. Au fond, vous êtes pareils tous les deux : une apparence qui n’appelle pas à rigoler, mais fidèle jusqu’à la moelle et désireux d’être aimés des rares personnes qui vous tiennent à cœur. Puis, elle se redressa sur son siège. Je me trompe? Remarque, la fidélité est une très belle qualité... Rare de nos jours, mais quand même. La femme qui te mettra le grappin dessus risque d’être heureuse. Après, j’y suis allée plutôt safe dans mon affirmation, parce qu’oser inventer des trucs sur ton passé m’aurait probablement obligée à boire ce truc et ça ne me dit rien, tu vois!

Il grinça des dents quant elle le mentionna.
Lui sensible ? C'était pas une pédale, ok ? Il était conciliant ! Voilà !
Déjà pendant qu'il faisait ses études, il avait vite compris que les zouzes n'en avaient rien à foutre des 'sensibles'. Il y en avait que pour le linebacker bagarreur ou le grand black cool qui faisait gagner la team de basquet. Le sensible c'était le weirdo ou le nerd. Et eux ont-ils déjà eu une meuf à cette époque là ? Que nenni !
Ils se paluchaient sur du hentai fury à la pause à la bibliothèque sur l'ordinateur de la responsable grincheuse du parc informatique du campus.
Il n'avait rien de sensible. Il avait enterré ce Leveon là il y a bien longtemps.

Quand on faisait éclater des têtes à coups de bastos dans la fif, on ne pouvait pas être sensible. Point.

- Je vais te dire un truc, Nathan... Je vous aime bien, toi et Sam. C’est peu dire : normalement, je déteste les flics et méprise la majorité des gens qui croisent ma route. Mais toi, tu es sympa. Bon après, les chances que nous nous côtoyions de nouveau de la sorte sont carrément minces, mais autant profiter du moment présent! Au fait, dis-moi, il y a un truc à bouffer derrière ce comptoir? Je crève la dalle... Au fait, c’est à toi! À moins que tu ne veuilles plus jouer? Je suis trop forte pour toi, c’est ça?

Pfffffrhi hi hi hi ih !
Bien sûr qu'elle l'aimait bien ! Il était A-DO-RABLE ! Même s'il ne doutait pas que Sam volait toute la sympathie, comme à son habitude.
Oui bah Nathan aussi il pouvait pisser contre les murs, hein ? Et on ne lui faisait pas des câlins pour autant ! Au fond, ça devait être une question d'oreilles.
Ou de queue qui s'agite ?

... Non, pas une histoire de queue, définitivement...

Le policier leva son cul du fauteuil et chancela sous la houle du plancher. Damn ça tanguait bien !
S'appuyant aux accoudoirs, il se redressa tout à fait, et marcha en zigzags vers le comptoir. Farfouillant dans les tiroirs en bois, il finit par trouver son graal !
Sortant une planche en bois ainsi qu'un couteau, il sortit des saucissons ainsi que des cacahuètes grillées et des olives.
Les suspendant à côté de sa tête, il se tourna vers la femme à la cuisse hospitalière moyennant finances.

-" Crève ! C'moi l'plus fort. Saucisson à l'ail, saucisson au poivre, saucisson aux herbes, ou saucisson de chevreuil ! Han, moi je prends au poivre, toi fait ce qui te plait."

Il nota sur la feuille des consommation qu'il avait tapé dans le saucisson au poivre et dans le Jaeggermeister. Ainsi il pensera à en racheter pour laisser des munitions pour les autres après son passage.
L'homme revint à sa place et se laissa tomber sans aucun contrôle. Il se cassa le cul contre un accoudoir dans un grognement.

Il vida l'eau des olives vertes à l'ail et les versa dans un bol. Procédant de même pour les cacahuètes, il ramena les en-cas sur une table basse et posa la planche à saucisson et vaille que vaille, tenta de couper des tranches fines et régulières.
Peine perdue, il découpait comme un végan stressé face à une entrecôtes juteuse.

Se faisant, il donna sa réponse aux affirmations de son interlocutrice.

-" Ouep j'suis un balèze et ouaip j'aime la bagarre. ON FE LA BAGARRE !! Ouaip j'aime po les pédés et les autres trucs déviants. Note que je n'ai rien contre les gouines, hu hu. (Très fin ça...) Après, chacun fait c'qu'il veut avec son zgeg, ou sa chatte, hein ? Juste, qu'on vienne pas m'emmerder avec sa sexualité. C'est de l'ordre du privé, pas une revendication ou une identité. Et j'aime pas ces gens qui se définissent que par leur combat identitaire du cul. Le monde n'en a rien à foutre de ce qui t'excite, alors vient pas forcer le débat là-dessus. Quant à une sensibilité, peut-être à une époque. C'fini maint'nant. Et pour la nénette qui me mettra le grappin d'sus... Bah elle n'existe pas ah ah ah ! C'moi qui lui met le grappin dessus ou rien. Après est-ce qu'elle sera heureuse... J'espère pour elle, mais j'suis pas bien sûr de moi.

Il constata le travail de sa découpe. C'était pas fou, mais c'était du saucisson au poivre !
Le rose et blanc de la chaire se mélangeait sous cette fine pélicule poivre et sel qui donnait un petit piquant supplémentaire en bouche. Miam ! Que du gras et du sel. Au fond, que pouvait-on espérer de mieux ?
Peut-être celui au chevreuil. Le goût était plus prononcé. Il avait plus de caractère et restait plus longtemps dans la bouche, absorbant l'espace disponible à lui seul.

Il avala un morceau avant de pousser la planche vers Primerose.

-"M'étonne pas que tu n'aimes pas ceux que tu croises. Tu te définis en pute dès le départ. On dirait un bouclier. Mais bon, si tu te désignes comme tel, les autres font pareil. Et tu deviens un outil au lieu d'une personne. Bon à moi ! REFLEXE !"

Nathan flanqua une cacahuète dans les airs. un beau lancé en cloche, espérant qu'elle tente de gober tout rond l'en-cas sans essayer de l'attraper d'abord.
Avant c'était des pièces qui voltigeaient, maintenant de la bouffe. Encore deux trois heures et ça serait des sous-vêtements !

-"Bon, Garfield ! Alors voyons voir, t'as pas répondu tout à l'heure, donc c'est trop douloureux. Alors attend voir ! Je vais commencer par quelque chose de plus simple, t'as raison, tiens. Alors voilà ! Nous les mecs ont aime la levrette parce que y'as de la domination, et parce que c'est excitant le cul tendu d'une femme. Mais je parie que t'es plutôt du genre à enfourcher pour prendre ton pied. Toi tu préfères diriger un peu, parce que les mecs s'y prennent franchement comme des manches. En soi, tu préfèrerais être juste dessous, mais t'as pas confiance dans les capacités des types à te faire grimper au rideau alors tu dois t'y coller toi-même ! "

Du Nathan dans toute sa splendeur. Cash, et à parler de fesses en toute franchise.
Entre bonhommes ils parlaient comme ça. Avec MayLyn aussi il ne gardait pas de réserve. Ni avec Prime. Sans doute aussi que de part son métier, elle était rodée. Pas de pudeur au pays des nudistes.
A bien y réfléchir, il n'y avait qu'avec Evangéline qu'il essayait de garder un semblant de retenue.
Il fallait dire que la serveuse donnait cette impression d'être trop pure pour supporter tout contact avec le monde réel et brutal.
Il préférait qu'elle resta rose blanche éclatante à jamais. Et que jamais ne se fane.

Question demeurait cependant.
Comment rester immaculée au milieu de la boue et des déchets ?

Et avant qu'elle ne réponde, Nathan décida d'emmerder encore un peu plus la propriétaire de l'écharpe en poils de cul de vison Toy's R Us.
Il colla sous la truffe de son chien un morceau de saucisson et l'envoya en direction du buste ouvert de la rousse.
Vu son alcoolémie, ça n'était pas dit que le but était atteint, cependant.

-"Sam... CHERCHE !!!"

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Il y avait surement là un truc pour se remplir la panse! Elle refusait de croire le contraire! Toujours affalée à plat ventre sur la surface polie du comptoir, la rouquine éméchée nota du mouvement sur sa gauche, alors que Nathan semblait enclin également à casser la croûte. Se stationnant derrière le comptoir sur lequel la catin était toujours installée, le flic se pencha pour farfouiller le contenu des tiroirs en bois sous l’œil inquisiteur de sa compagne du moment. Au bout de quelques instants, le bougre se redressa avec une planche en bois, un couteau, des saucissons, des arachides et des olives. Fier de sa trouvaille, il déclara être le plus fort, constat pour lequel Primerose ne pouvait qu’acquiescer.

- Oh bon sang! Tu es génial! S’écria-t-elle devant ce spectacle divin, descendant de son perchoir improvisé du même coup. Nan, mais on peut partager, non? Enfin, je vais prendre celui au chevreuil, si j’ai le choix!

L’homme éméché devant elle griffonna quelques trucs sur une feuille, puis retourna s’installer à sa place initiale avec son festin de roi. Bien évidemment, la prostituée le suivit sans rien ajouter, bien trop intéressée par l’encas pour laisser passer la chance de pouvoir enfin se sustenter. D’une main PRESQUE experte, il transvida les olives et les arachides dans deux bols séparés, puis disposa joliment le tout (enfin, au mieux) sur la planche de bois. Usant du couteau qu’il avait en main, l’armoire à glace devant elle usa de toute sa concentration d’ivrogne dans la découpe de ces saucissons... laquelle était très peu réussie, en fait. Pour dire vrai, Primerose n’en avait rien à foutre. Elle était trop ivre pour remarquer ce genre de détails. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était d’enfiler cette nourriture directement dans son gosier pour apaiser sa faim.

Alors qu’il poursuivait sa précieuse découpe de leur encas plus que désiré, Nathan en profita pour répondre aux propos de la catin avec un enthousiasme étonnant. Lorsqu’il s’engagea sur le sujet épineux des préférences sexuelles diverses, Primerose ne fut en rien surprise de découvrir un type plutôt macho, dont l’opinion très exigüe laissait entendre à une homophobie à peine dissimulée. Pour dire vrai, le contraire l’aurait très grandement étonné. M’enfin, il n’avait pas l’air d’un mauvais bougre... simplement un peu étroit d’esprit... comme plusieurs, d’ailleurs. D’ailleurs, fier d’un orgueil visiblement très développé, Nathan nia en bloc les allégations de sensibilité dont avait fait preuve la catin à son égard. Bien sûr, s’il préférait vivre dans le déni, c’était son choix... Quant à sa vision d’une relation future avec une femme... Bref, il laissait entendre qu’il serait à l’origine de ce choix de partenaire, refusant visiblement qu’une représentante du sexe opposé ne daigne faire le premier pas vers lui. Vieux jeu, va! Peut-être un peu sexiste, également... Primerose était peu impressionnée, mais garda ses commentaires pour elle-même.

Une fois la découpe terminée, l’homme devant elle jeta un regard critique à ce travail qui, à priori, pouvait sembler bâclé. Toutefois, vu leur état d’ivresse avancé, aucun des deux partis ne s’en formalisait. Ils avaient faim! C’était tout ce qui comptait.

S’installant en position assise sur un siège non loin du policier la catin croisa les bras sur sa poitrine alors qu’elle écoutait les propos de ce dernier. Elle ne savait pas trop si elle devait interpréter l’affirmation de son interlocuteur comme une forme de reproche ou comme un simple constat. Pour dire vrai, elle n’était pas sûre de bien cerner le lien entre sa méfiance envers les gens et son rôle de pute.

- C’est principalement que je n’ai pas honte d’être une pute, se contenta-t-elle de rétorquer en haussant des épaules. Se penchant brièvement vers l’avant, elle se saisit d’une olive, laquelle elle enfourna dans sa bouche sans la moindre hésitation. Et puis, mon niveau d’appréciation des gens n’a que très peu à voir avec mon emploi du temps.

Si d’emblée elle avait eu l’envie de continuer de déblatérer sur le sujet en une justification qui, avouons-le, n’avait pas lieu d’être, la belle sursauta lorsque son vis-à-vis lui balança une cacahuète, comme ça, à brûle-pourpoint. Malgré son cerveau alcoolisé, elle comprit rapidement le but de l’initiative, ouvrant la bouche pour tenter d’attraper le tout au vol. Si l’intention y était, la faculté à agir avec justesse, elle, était tout autre. Inutile de préciser qu’elle rata sa cible et se coltina l’arachide directement sur le nez avant que ledit aliment ne dégringole pour se retrouver au sol. Ah well... tant pis!

Tendant la main, la catin se saisit d’un morceau de saucisson et porta le tout à sa bouche, se délectant du goût délicieusement gras et salé qui envahissait sa cavité buccale. Son interlocuteur s’apprêtait à tenter une nouvelle énoncée à son égard, reflétant sa sagesse incommensurable et osant un truc plus simple, plus facile.

La levrette, hein? Elle ne rechignait pas cette position non plus. Il y avait là un petit quelque chose de passionné, d’animal... Ça lui plaisait, tout dépendant qui était son partenaire. Malgré tout, la supposition de Nathan eut ce chic de la faire sourire. Il n’avait pas tort, ce bougre! Elle aimait prendre le contrôle de la situation lorsque cela était adéquat. Et puis, étonnamment, bon nombre d’hommes aimaient se faire « dominer » de telle façon, surtout les types ayant des postes très influents... comme si le fait de se perdre le contrôle, de temps à autre, leur faisait un bien fou. Alors que son vis-à-vis poursuivait ses allégations, Primerose éclata de rire. Ah ouais, il l’avait bien cerné! Impressionnant! Pour dire vrai, elle n’aurait pas cru autant de perspicacité venant d’un type comme Nathan. Il avait l’air du genre plus bourru et à fond dans la musculation que d’un fin renard. Un douchebag avec de l’esprit! Eh bien! Visiblement, la vie avait encore quelque chose à lui apprendre.

Ouvrant la bouche, la prostituée s’apprêtait à répondre quand elle fut témoin d’un geste à priori puéril de la part de son comparse... mais qui l’amusa beaucoup compte tenu de son ivresse du moment. Tenant un bout de saucisson en main, le flic sembla vouloir balancer le tout en direction du décolleté de la démone, laquelle se pencha en gloussant vers l’avant, histoire de lui faciliter la tâche. Après... il ne fallait pas oublier que le bougre avait également bu son lot d’alcool! Alors il n’était pas si étonnant de le voir rater sa cible! Ainsi, la tranche de charcuterie rebondit tout simplement sur la base de l’un des seins de Primerose avant de finir sa course au sol. Malgré tout, à la suite du commandement poussé par son propriétaire, Sam devint complètement fou et bondit temporairement sur la catin qui éclata de rire avant de simplement se jeter sur son encas, au sol, avec beaucoup trop d’enthousiasme.

- Aaaand it’s a miss! But what you said earlier is definitly impressive! Déclara-t-elle dans sa langue natale alors qu’elle se redressait pour étirer son bras vers le comptoir du bar. Agrippant sa bouteille de champagne bien entamée, elle leva cette dernière en direction du flic devant elle. Let me drink to that! You got me there, pal! Prenant une bonne lampée du liquide alcoolisée, la démone essuya ses lèvres du revers de la main et agrippa un bout de saucisson. La plupart des hommes ne sont pas forcément des manches en termes de sexe... Mais la très grande majorité de mes partenaires sont des clients... Ils me paient pour leur faire plaisir et pas pour le contraire. On ne fait pas plaisir à une pute, on profite de ses atouts! C’est aussi simple que ça. Après... j’accepte ça. Si ça me répugnait vraiment, je cesserais mes activités ou tenterais de m’en sortir, comme beaucoup d’autres...

Elle haussa les épaules. Elle acceptait totalement sa réalité et se foutait un peu qu’on la juge pour son emploi du temps. Au pire, les gens n’étaient en rien obligés de faire affaire avec elle ou même de passer du temps en sa présence. C’était également le cas de Nathan! Elle ne le forçait en rien. Après, s’il restait là à taper la discussion avec elle... c’était parce qu’il le voulait bien forcément. Croisant les bras sur sa poitrine alors qu’elle se calait sur son siège, Primerose détailla son compagnon tout en mâchouillant ce morceau de saucisson qu’elle s’était enfourné plus tôt. Elle réfléchissait difficilement, merci au champagne et avait envie de poser quelques questions à son vis-à-vis, lequel était totalement libre de répondre ou pas. Elle ne ferait pas de scène, elle n’en avait pas envie.

- Est-ce que le pays te manque? Balança-t-elle tout bonnement en se saisissant d’une arachide. Tu réponds seulement si tu en as envie, hein. Mais tu as l’air d’un type bien à la base... Alors pourquoi un flic comme toi, avec de beaux principes, est venu se perdre dans un trou pourri comme Roanapur? Enfin, on le sait... ici, c’est un paradis pour la criminalité, alors ce n’est pas étonnant que des personnes dans mon genre se terrent sur cette île. Mais toi? Tu n’es pas natif d’ici... Ton accent typiquement américain le prouve et bon... qui est mieux placée qu’une Américaine pour en reconnaître un autre? Après, on sait très bien que les USA ne sont pas forcément le paradis non plus... Mais si on compare à Roanapur... Enfin. Tu comprends.

Tournant son regard vers le cabot, la belle tendit la main vers ce dernier, laissant l’animal lui renifler les doigts dans l’espoir qu’elle lui donne un truc à bouffer. Malgré tout, elle lui gratta le menton dans un mouvement affectueux, appréciant la candeur typique des chiens qui, d’emblée, ne possédaient aucune malice.

- Contrairement à moi, je doute que tu aies fui... Continua-t-elle en le détaillant du regard. Venait-elle de donner une info concernant son départ de New York? Maybe... Elle n’en avait un peu rien à foutre en fait, du moins, en ce moment. Parce qu’à la différence de moi, tu n’es pas sensible, tu l’as bien mentionné plus tôt! Et elle souriait, amusé devant ce déni évident qui s’opérait chez son interlocuteur. Et puis, je doute que tu sois du genre à fuir de toute façon. Toi tu es plus du genre à te battre, jusqu’au bout. Autrement, ça risque de démontrer une faiblesse de ta part et je suis persuadée que tu détestes ça.

Jouait-elle toujours à leur jeu de vérité? Oui et non. Elle échangeait avec son compagnon, voilà tout.

- Laisse-moi deviner... Tu es venu en Roanapur pour le salaire? Pour la température tropicale? Pour relever certains défis? Pour laisser libre cours à la brute en toi en sachant pertinemment que tu auras des gueules à taper sans avoir à trop chercher? Parce que la brutalité policière est quand même banale dans cette ville, comme tout le reste. Hmmm... Peut-être un peu de tout ça... J’avoue que j’ai du mal à déterminer la cause de ta venue! C’est surement l’alcool!

Elle gloussa et agrippa sa bouteille qu’elle termina, cette fois, en une rasade. Sa tête lui tournait. Ce n’était pas en soi une sensation hyper désagréable plus qu’elle sentait qu’elle pourrait perdre le contrôle de ses propos. Portant une main à sa bouche, la catin retint une éructation qui aurait pu être très sonore, puis avala encore quelques morceaux de leur délicieux encas partagés.

- Cette île est à la fois une damnation et une véritable boîte à surprises, fit-elle tout bonnement. Si tu savais ce qui se passe parfois loin des regards... ouf, tu n’en croirais pas tes yeux. Il s’y passe des choses inusités, que personne (ou presque) ne sait.

Elle s’avançait sur un terrain dangereux. Elle devait faire gaffe à ne pas trop parler. Il y avait cette omerta qui obligeait les anges et les démons à ne parler de leur existence à aucun être humain. D’emblée, elle respectait cette loi du silence sans la moindre gêne... Mais là, le champagne brouillait toutes les cartes.

- Dis-moi, tu crois à ça, toi, les trucs surnaturels? Les fantômes et autres trucs un peu débile venus d’ailleurs? Moi ça m’intéresse beaucoup...

Tiens, il lui semblait que le berger allemand venait de lever la tête d’un seul coup, oreilles bien dressées sur son crâne. Des bruits de pas et des voix retentissaient au-dessus de leur tête, signe que quelqu’un approchait. Fronçant les sourcils, Primerose avait une drôle de sensation. Fixant l’entrée de l’établissement secret, elle ignorait les propos de son vis-à-vis, pas par manque d’intérêt, mais simplement parce curiosité concernant les nouveaux venus.

Un homme et une femme venaient de faire leur apparition. Si cette dernière leur offrit un sourire radieux et les salua chaleureusement, le premier, dans son cas, riva son regard directement sur Prime. Cette sensation qui lui parcourut l’épiderme... Elle savait ce que ça voulait dire. Cet homme (un collègue de Nathan, peut-être) était d’origine surnaturelle... Et pas un démon de surcroit, du moins, le croyait-elle intérieurement. Les deux opposés se détaillèrent un moment, le visage impassible, puis la belle se racla la gorge en ramenant son attention vers le flic qui lui servait de compagnon pour la soirée.

- Je suis claquée, balança-t-elle tout bonnement avec un petit sourire. Quelle heure est-il? C’était une foutue soirée quand même... Je devrais peut-être rentrer!

Elle ne connaissait aucunement les intentions de cet être séraphique, alors non... elle n’allait pas lui donner cette chance de la châtier, comme ça, sur un plateau d’argent, alors qu’elle n’était pas en faculté de pouvoir se barrer adéquatement!

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Virée Ambrée Pour Deux Étrangers  (PV Primerose)(Fini) Sans_t27

I'm bulletproof, nothing to lose
Fire away, fire away
Ricochet, you take your aim
Fire away, fire away
Shot me down but I won't fall
I am titanium

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THÈME
Nathan Dhall
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En plein dans l'pif !
Gniark gniark gniark ! Comment elle avait raté la cacahuète ! Voilà qu'il s'esclaffait comme une dinde. Ce qui ne l'empêchait pas de trouver très sexy qu'elle ouvre la bouche ainsi pour chercher à avaler la petite arachide.
Nathan is horny baby !

Surtout lorsque la femme se pencha en avant, tâchant de lui rendre l'accès au décolleté facile sur son jet de sauciflard !
Aouh ! Sympa la vue !

Damnit !
Il avait visé trop à gauche et le projectile ne pénétra pas l'ouverture généreusement prodiguée. Et admirée.
Son poing rageur siffla dans les airs alors que le policier bien éméché pestait de ne pas avoir réussi son coup.
Le grand gagnant fut Sam qui se jeta sur le bout de viande tombé au sol. Et après avoir encore fait un tour autour de Primerose, cherchant encore de la pitance, il revint vers son maitre, l'œil vif.

- Aaaand it’s a miss! But what you said earlier is definitly impressive! Let me drink to that! You got me there, pal!

- " Yeah let's do dis !"

Il écouta d'une oreille distraite la suite de la réplique de...
Oh ! Une olive ! Nathan se jeta dessus et goba une autre rondelle de son ami le saucisson ! Le sel de l'ail et de l'olive se mêlant à celui gras du saucisson ! Un régal ! Miam miam miam ! Il avait de plus en plus faim et se doutait que le petit en-cas qu'il avait débuté ne le pousserait que plus à aller se payer plus tard un bon sandwich grec salade tomates oignons, sauce harissa et supplément mergez !

- Est-ce que le pays te manque? Balança-t-elle tout bonnement en se saisissant d’une arachide. Tu réponds seulement si tu en as envie, hein. Mais tu as l’air d’un type bien à la base... Alors pourquoi un flic comme toi, avec de beaux principes, est venu se perdre dans un trou pourri comme Roanapur? Enfin, on le sait... ici, c’est un paradis pour la criminalité, alors ce n’est pas étonnant que des personnes dans mon genre se terrent sur cette île. Mais toi? Tu n’es pas natif d’ici... Ton accent typiquement américain le prouve et bon... qui est mieux placée qu’une Américaine pour en reconnaître un autre? Après, on sait très bien que les USA ne sont pas forcément le paradis non plus... Mais si on compare à Roanapur... Enfin. Tu comprends.

Tournant son regard vers le cabot, la belle tendit la main vers ce dernier, laissant l’animal lui renifler les doigts dans l’espoir qu’elle lui donne un truc à bouffer. Malgré tout, elle lui gratta le menton dans un mouvement affectueux, appréciant la candeur typique des chiens qui, d’emblée, ne possédaient aucune malice.

Nathan rappela Sam d'un sifflement qui se voulait impérieux.
Se figeant, l'animal, oreilles dressées, sentant un changement de ton, revint au petit trot, son entrainement reprenant le dessus sur l'excitation des jeux et de la nourriture.

Se redressant tant bien que mal, le policier se tint devant son chien qui l'observait, alerte.

-"Sam ! Sam. Pas bouger. Stop, arrête de faire le con. Pas bouger ! Voilààààà. Assit ! Couché ! Rouuuuule !"
L'humain tendit la main au-dessus de son ami, alors qu'il se laissait rouler sur le dos, suivant le bras des yeux.

- Contrairement à moi, je doute que tu aies fui... Parce qu’à la différence de moi, tu n’es pas sensible, tu l’as bien mentionné plus tôt! Et puis, je doute que tu sois du genre à fuir de toute façon. Toi tu es plus du genre à te battre, jusqu’au bout. Autrement, ça risque de démontrer une faiblesse de ta part et je suis persuadée que tu détestes ça.

Boire donnait faim ! Et c'est en mangeant qu'il développait son corps balèze et bien rond d'éphèbe ! Il avait le corps d'un dieu ! Celui de Bouddha ! Ah ah ha !
Il donna une claque sur la petite boudine qui s'efforçait de masquer un peu ses abdominaux. Lui ça lui allait bien d'être bien nourri.
Ké ? Faiblesse de sa part ? Quelle faiblesse, il n'avait aucune faiblesse ! Sinon de ne pas se retenir autant qu'il voulait au pieu. Parfois, attention !

Satisfait que son chien ai executé ces quelques ordres, il poursuivit.

-" Sam ! Assit. Donne la papatte ! (il lui serra la patte) C'est bien mon chien ! Attentiooooon. Passe !"

Nathan posa un de ses pieds contre son genou voisin, repliant une jambe. Sam bondit dans le trou créé, et ressortit de l'autre côté, s'attendant aux compliments de fin de représentation.

OUAH !

Nathan se laissa tomber sur son ami et commença à rouler au sol, le gratouillant, chatouillant, et se battant rageusement pour jouer.

-"Sale bête ! Tu as encore réussi le test ! Prend ça dans ta gueule !"

Il lui enfonça une poigné de rondelles de saucisson dans le gosier.
Se retrouvant sur le ventre de son humain, Sam englouti la viande avec plaisir. Ses pattes raclaient la poitrine du policier sous lui qui feignait de tenter de se libérer d'un monstre qui le griffait.

- Laisse-moi deviner... Tu es venu en Roanapur pour le salaire? Pour la température tropicale? Pour relever certains défis? Pour laisser libre cours à la brute en toi en sachant pertinemment que tu auras des gueules à taper sans avoir à trop chercher? Parce que la brutalité policière est quand même banale dans cette ville, comme tout le reste. Hmmm... Peut-être un peu de tout ça... J’avoue que j’ai du mal à déterminer la cause de ta venue! C’est surement l’alcool!

Nathan gloussa.
Il se redressa et souleva son chien pour l'assoir sur ses genoux. Il commença à lui mâchouiller le bout des oreilles en refermant ses lèvres sur ses dents pour ne pas le mordiller durement tout en lui caressant les flancs.
Gnam gnam gnam gnam ! Gn'ai faim ! Gn'ai les crocs !

-" Le salaire et la température tu peux oublier, ah ah ah ! J'ai horreur de la chaleur, et quant t'es flic, tu touches une misère ! Par rapport au temps travaillé en tous cas. J'suis sûr que tu te fais plus de biffe que moi, en vrai."

Il lui fit un clin d'œil affectueux.

-"L'alcool on peut en boire partout, mais c'est vrai qu'ici il est particulièrement délicieux ! Du reste ouaip z'aime b'b'b'ien casser des culs ! Taper des gens, j'veux dire ! Quoi que casser des culs aussi... If ya catch ma meaning..."

Enfouissant sa barbe dans le pelage de son chien, Nathan resta un moment à rire en se cachant dans les flancs de Sam.
Il ne pouvait pas révéler qu'il n'était là que comme observateur pour rendre compte de l'état des cartels ici, et tenter de remonter la filiale qui livrait et empoisonnait de sa came les villes de Pennsylvanie.
Autant qu'elle croit qu'il ne faisait qu'apprécier de cogner des types comme un vulgaire bourrin bas du front.

... Autant boire un coup.
Il ne restait vraiment plus trop de rhum. Fuck dis.
Il termina d'une lampée sa bouteille.

- Cette île est à la fois une damnation et une véritable boîte à surprises. Si tu savais ce qui se passe parfois loin des regards... ouf, tu n’en croirais pas tes yeux. Il s’y passe des choses inusités, que personne (ou presque) ne sait. Dis-moi, tu crois à ça, toi, les trucs surnaturels? Les fantômes et autres trucs un peu débile venus d’ailleurs? Moi ça m’intéresse beaucoup...

Nathan se remit debout, passant Sam sur ses épaules pour le garder avec lui.
Chancelant, il alla se resservir un jaeggerbomb. Puis il s'aperçu que son chien se tenait sur son dos. Mais... Il alla se secouer les puces sur le fauteuil faisant bondir l'animal qui retourna au confort dans les coussins.
Puis il alla s'affaisser dos contre les jambes de Primerose, et bu son verre.


-" Hooyah ! je crois au surnaturel. Conjuring stuff, all dis shit fears me up as fuck ! I don't speack about slashers or horror movies with some current murderer guy. No i can beat dat so i'm not afraid. But when dere is ghosts and evil spirits i'm done ! I wet ma pants."

C'est à ce moment qu'une nouvelle tête s'amena dans le petit pub caché.
Au travers du brouillard qui régnait dans son crane, Nathan trouva qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam l'arrivant.

Occasion que saisie soudainement la demoiselle pour vouloir partir.
Hein ? Déjà ? Quoi que elle avait raison. A cette heure là il y avait encore des chances de trouver à grailler dans les rues.

-"Hey man !"

L'autre les dévisageait, parfaitement inexpressif. Il accorda un signe de tête appuyé au policier mais attarda son regard clair sur Primerose, ne la saluant pas le moins du monde, mais l'observant sans ciller.
Absolument incapable de faire preuve de subtilité dans son état, Nathan ne se demanda pas s'ils fricotaient ensemble avant une rupture venimeuse, ou si simplement elle ne se sentait pas à l'aise avec d'autres membres des autorités.

Il la laissa se redresser et avisa seulement maintenant que la chaussure qu'il avait lancé avant n'était pas revenue d'elle-même.
Gad damn it.

-"Let's go Sam, gotta go fast ! Hey, buddy, she's pretty hu ? We were here alone... If you catch ma meaning..."

Avec un sourire explicite à l'homme, il laissa la demoiselle filer bien vite par l'échelle.
Il ne notait nul empressement, habitué qu'il était, alcoolisé à trouver que tout allait trop vite autour de lui. En fait, il avait l'impression qu'il avait cligné des yeux depuis la course poursuite, et paf ! Le voilà là !

-"Want some p'p'lace to sleep or should I escort ya at home ?"

En la suivant plus qu'il ne menait la marche vers nul part, il se contentait de cligner des yeux, cherchant le moindre néon laissant croire qu'un établissement demeurait ouvert malgré l'heure tardive.
Il s'affala à moitié sur les épaules de sa compagne de la soirée, autant par affection baveuse bourrée que parce qu'il s'était bien amusé au jukebox.

Puis il se reprit.
Lui c'était la figure du mec ! Coq boy libre et solitaire ! Allant seul ! Seul ?
Sam ? Ah il était là lui, il était monté comment, déjà ? Qu'importe. Il était là.

Il n'avait nullement imprimé où ils allaient, mais ils y allaient.
Soudain le téléphone de Nathan sonna et il décrocha. Quelque part, dans sa tête, il reconnu la voix de sa collègue, Linda.

-" Nath', je sais que t'es de repos mais c'est fini. revient au bureau. On peut te récupérer à l'angle de la 12ème avenue dans dix minutes. T'y seras ?"

Il se gratta la tête.
Il connaissait ce ton de 'un forcené retient sa femme et ses enfants sous la menace de son fusil à pompe. Votre mission est d'aller imprimer ses dents dans la cheminée'. Une partie de sa concentration revint d'un coup.

-"Let's do dis".

Et il raccrocha.
Puis se tournant vers la jeune femme.

-" Was funny babe. Maybe we'll met again. Maybe not. A kiss to give me luck ? "

Il fit le sourire avenant.
Le sourire de Joey dans Friends lorsqu'il sort son plus enjôleur 'How you doin'?'

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