Niché entre les îles de l'archipel des Antilles françaises, dans la splendide mer des Caraïbes, un morceau de sable, de rocs et d'arbres s'élève fièrement au-dessus des vagues.
Ce bloc compact, c'est Vanéa, une île dotée d'une jungle luxuriante, d'une montagne imposante, ainsi que d'une petite ville densément peuplée.
Bien que grouillant de vie qui fourmille en tout sens, l'agglomération n'occupe pas 5% de l'espace total offert par l'endroit.

Il faut dire que la jungle est épaisse, que s'y perdre est aisé, et qu'on y croise des espèces d'insectes et reptiles particulièrement gros, vifs et venimeux.
Et le réseau ne parvient que difficilement à parvenir jusqu'aux objets connectés.
Et puis quoi ? Après l'enfer vert se dresse impitoyable l'Ouraouge.
La montagne n'est pas si haute, en soit, mais domine toute l'île et observe loin les flots alentours. Son ombre tombe sur la ville qui a poussé à ses pieds. Contre le bord de mer.
C'est vrai qu'on y est bien. Les balades y sont agréables, la vue s'apparente à un rêve.
On vit bien là-bas.

À Roanapur.

Cette ville infatigable compte environs 215 500 habitants agités pour une surface de 50,39 km carré.

L'agglomération portuaire est née autour des années 1910.
D'abord repaire de militaires fuyant leurs responsabilités, d'organisations à la fortune bien mal acquise, et d'industriels sans flair en quête de ressources exploitables, la ville se développa lentement.
Dès le départ, l'endroit considéré français a cependant vu une diversité ethnique et culturelle participer à son identité.
On y parlait français au départ, mais très vite, on fini par devoir converser en anglais pour communiquer.

La première guerre mondiale vint accélérer le processus de croissance subitement. Entre les déserteurs qui s'y réfugiaient, les truands fuyant la loi ou la mobilisation générale, et les hommes d'affaires et escrocs cherchant à cacher leur fortune, beaucoup de nouveaux arrivants, et de liquidité vinrent booster l'activité locale.

L'entre deux guerre vit la réputation de la ville se diffuser. Une ville malsaine ou le crime paie, où les prostituées dansent dans le sang, et où tout est possible.
L'endroit paraissait malfamé et attirait ceux qui pensaient y avoir leur place, ou ceux qui voulaient sauver l'île de ses péchés.

On parla de cet endroit, de toutes les manières possible. Mais une si petite île, perdue dans l'océan ne pouvait faire grand mal aux grands de ce monde. Si les rebus de la société avaient décidé de s'y établir, grand bien leur face. Qu'ils ne dérangent plus les honnêtes gens ! Qu'ils s’entre-tuent entre eux, ces sauvages.

La seconde guerre mondiale survint ensuite permettant un nouveau boom économique. Des marchands d'armes, ingénieurs en armements de tous les camps préparaient leur retraite à Roanapur.
Et que dire des exilés, des criminels de guerre fuyant la justice des vainqueurs, ou des cartels florissant grâce à la distribution de drogues ?

Aujourd'hui, en 2021, la ville affiche une croissance modeste, mais régulière. La police n'est qu'une façade pour faire régner une justice soumise à qui paye le plus cher. Bien sûr tous les hommes de loi ne sont pas corrompus. Il reste de naïfs chevaliers blancs tentant encore de ramener les gens dans le droit chemin, mais on en trouve de moins en moins, et leur espérance de vie est assez courte.

Les citoyens ne sont plus surpris lorsqu'une moto s'arrête en crissant devant un établissement et que le passager mitraille au uzi l'entrée principale, abattant un type d'apparence quelconque.
Au milieu des commerces de papayes, de bananes et de feuilles de manioc, on peut trouver des offres promotionnelles pour des pistolets chinois.
Il faut dire que pêle-mêle se côtoient des habitants tout ce qu'il y a de plus normaux, des hackers black hat de renoms, des mafieux au tempérament explosif, des marchants désireux de faire leur trou, des espions du monde entier venus prendre la température des cartels, des prostituées voluptueuses, des tueurs à gages, des membres d'organisations caritatives pour tel ou tel droit illusoire, ou des profiteurs aventureux, cherchant le bon filon pour développer leur affaire rapidement.

Tout ce melting pot fait vivre la cité dans un contrôle fragile où le pire menace d'arriver à tout moment. Une situation d'apparence anodine peut mettre le feu aux poudres et atteindre des conséquences invraisemblables !
Mais c'est précisément cette énergie de la ville qu'aime ses habitants. Une fois qu'on s'est fait à son rythme si particulier, on en devient accroc. On en veut toujours plus.
Le tout est simplement de ne pas en faire trop. De ne pas énerver celui qu'il ne faut pas.

Et vous ?
Qu'apportez-vous à Roanapur ?
Saurez-vous survivre suffisamment longtemps pour y devenir un acteur majeur ?


Si vous voulez en apprendre davantage sur la ville, vous serez peut-être intéressé(e) par les gangs et malfrats qui y sont influents (cliquez ici)), ou par un découpage par zones d'intérêts (cliquez là).