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Heather Rodriguez
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Heather Rodriguez
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27/06/2023
Marco avait les traits tirés par l'anxiété. Sa bouche était de travers, ses yeux, posés sur elle, transpiraient d'inquiètude. Il triturait nerveusement le bas de sa chemisette en laissant un blanc assez pesant dans la conversation. C'était à son tour de parler, mais il ne semblait pas vraiment savoir quoi dire. Ou sur quel pied danser, plutôt.
Heather, elle, était sereine. De toute manière, s'il y avait bien un avantage à se fiche de tout, jusqu'à sa propre vie, c'était qu'on ne stressait pas inutilement lorsque les choses commençaient à se corser. Elle demeurait dans le fond de sa chaise, pivotant légèrement d'un côté à l'autre, avec une forme de lassitude dans le regard. Attitude somme toute commune chez la demoiselle, il semblait que tout l'ennuyait ou lui était parfaitement égal. Elle attendait patiemment la réponse de son associé, parce que, parait il, il fallait se mettre d'accord sur les choses importantes relatives à l'entreprise. Même s'il n'en demeurait rien, Heather avait conscience du dilemme auquel Marco faisait face : d'un côté, il s'agissait d'une mission peu commune, et qui pourrait bien vite s'avérée dangereuse si d'aventure elle se faisait repérer. D'un autre côté... Bah... Oui, la somme d'argent proposée en récompense était coquette et que trop alléchante. La concurrence rude dans le milieu, l'augmentation de tout, le désir de se nourir et vivre un minimum... Même si l'argent n'était pas solution à tout, vous conviendrez qu'il a une importance malgré tout capitale au bon fonctionnement de toute chose.
Pour la brune, la motivation était tout autre. Sortir de l'ordinaire, dépasser ses limites, l'adrénaline et l'excitation face au défi... Voilà ce qui en était ressorti de son précédent entretien.
Finalement, Marco rompit le silence :

- Tu as le droit de refuser, tu sais, Heather...
- Je veux le faire.


L'homme la fixa encore un moment, septique. Puis finalement, il poussa un soupir en faisant un petit geste résigné de la main.

- Comme tu veux... Mais fais attention, tu pourrais t'attirer des ennuis. Si quelque chose semble tourner mal, tu pourras arrêter à tout moment.
- T'inquiète, je ne suis pas une débutante.


Dans un soupir de lassitude, elle se leva et regagna son bureau. Elle saisit le téléphone et composa le numéro qu'elle avait griffoné sur un bout de papier, un peu plus tôt. Il y eu quelques tonalités, et finalement la personne à l'autre bout du fil répondit. Heather, pour ne pas changer, ne perdit pas son temps en banalité.

- C'est bon, j'accepte.

-----------------

Elle était loin, la Heather du matin même.
Cheveux lissés à l'extrême, elle avait agrémentée sa coiffure de deux petites tresses collées au crâne qui revenaient en arrière se perdre dans sa longue chevelure brune. Son maquillage la rendait parfaitement méconnaissable de l'ordinaire : teint soigné, fards à paupières sombres agrémentés d'une touche de couleur pétante, un eyeliner épais et long appliqué d'une main experte, un rouge à lèvre velours d'un rouge profond. Mascara, faux-cils, elle n'avait pas lésiné sur les moyens.
Parue de quelques bijoux dorés, qui n'avaient pour le coup aucune extravagance, elle s'était ensuite vêtue d'une robe assortie à sa bouche. Bien entendu, là encore, il fallait être dans le personnage : décolleté généreux, très près du corps et courte, avec un dos nu légèrement provoquant. Et escarpins à bride aux talons haut, toujours dans la même teinte que le reste. Il fallait être discret, d'accord, mais il fallait malgré tout être quelqu'un d'autre. Et pour passer inaperçu, là où elle se rendait, la meilleure stratégie était de se mettre sous son jour le plus... festif? Sexy? Confiant? Employez le terme qui vous plaira.
Un petit sac de soirée noir, avec un peu de monnaie, un téléphone, son mini appareil photo et de faux papiers d'identité... Et le tour était joué !
Heather n'était plus. Place à Zoé !

L'happy hour était terminé depuis un moment lorsqu'elle franchit les portes du bar. C'était un établissement plutôt réputé, dans lequel régnait toujours beaucoup d'ambiance, et qui était toujours hautement fréquenté. Loin des trous minables dans lesquels se pressaient les poivrots fauchés, les infidèles honteux, les racoleuses à faible coup et les vendeurs de bonheur éphémère à la sauvette, ici, une clientèle plus aisée s'esclaffait et jouissait de l'ivresse et autres plaisirs en excès sans se soucier aucunement des répercutions ou éventuels problèmes pouvant en résulter.
Il y faisait certes sombre, mais des lumières dansaient au rythme des musiques qui passaient. Une cacophonie de bonne humeur et de vices couvraient les paroles des un comme des autres. Il y avait beaucoup de monde au bar, aux tables, aux banquettes, et quelques bien heureux et heureuses déjà éméchés se tortillaient déjà dans les espaces libres qui servaient de pistes de danse. La fête battait son train, en somme.
Si Heather n'avait eu aucun mal à rentrer, trouver sa cible au milieu de cette cohue s'avérait être d'une difficulté supérieure à ce qu'elle avait d'abord estimée.
Tâchant de ne pas paraître perdue ou à la recherche de quoi que ce soit, la jeune femme aborait un demi sourire naturel, comme si elle n'était rien de plus qu'une jeune femme désireuse de passer une soirée des plus mémorables. Tout en se dirigeant au bar - oh éh ! Le jugement est facile ! C'était pour le camouflage qu'elle allait se commander un verre, vous entendez ? Pour le CAMOUFLAGE ! -, la détective s'efforçait d'évaluer les probabilités sur l'emplacement de sa victime. Dans un lieu aussi bondé, elle ne voyait que deux options : le bar ou les banquettes, à l'écart. Il restait une petite probabilité pour que la rencontre ai lieu aux toilettes, et auquel cas, elle serait dans la m... panade. Et puis bon, quel manque d'élégance !
Lorsque finalement, elle réussit, en hurlant à moitié, à commander et récupérer sa boisson, "Zoé" commença à se déplacer lentement dans l'établissement. Elle se frayait un chemin à petits pas, regardant à droite comme à gauche, style de rien, pour essayer de retrouver un visage semblable à ceux qu'elle avait vu un peu plus tôt en photographie. Elle dansait quelque peu, pour ne pas avoir l'air d'avoir une attitude suspecte, longeant d'abord le bar, et n'y trouvant rien, traversa pour observer d'un peu plus près les banquettes.

La mission était particulièrement ardue. Il n'y avait que très peu d'informations données,  et beaucoup de pistes envisageables. Par exemple, elle avait quatre personnes potentielles à prendre en filature. Et aucun moyen de savoir laquelle d'entre elle était celle qu'elle recherchait ce soir. Son client était visiblement le patron d'un laboratoire pharmaceutique important, soupçonnant un de ses employés de frayer avec la mafia (là encore... laquelle?) et de lui revendre des informations, comme des produits, dans le dos de son employeur, évidemment. Ne demandez pas quelles types d'informations ou de produits, cette question, comme de nombreuses autres, n'avaient eu pour réponse que "confidentiel". Mais il était aisé d'imaginer que ce n'était pas du jo-jo, si l'entreprise avait préféré la discrétion d'un détective privé aux moyens déployés par les services d'autorités compétentes. Mais bon, en soit, on s'en fichait un peu, non ? Le problème étant que quatre employés lui avait été désigné. Leurs informations et leurs photographies. Et ce lieu, à cette date, et à cette heure. Comment le patron avait il pu le savoir ? Devinez... "Confidentiel".

Cela faisait bien dix bonnes minutes que la brune parcourait, non sans mal, les rebords des banquettes disposées en bordure de salle. A mainte reprises, elle avait dû esquiver astucieusement quelques mâles désireux de faire "plus ample connaissance", et éviter de se retrouver embarquée dans dieu seul sait quels délires passant par la tête des clients qui festoyaient sans retenu. Mais finalement, ses yeux de lynx se posèrent sur une banquette un peu plus loin. Un homme s'y trouvait assi, visiblement mal à l'aise, et discutait avec une femme qu'elle ne distinguait pas, vu que celle-ci était de dos. L'attitude du premier individu ne collait pas à l'ambiance, et son visage ne lui semblait pas tout à fait inconnu... Mais comment être certaine qu'il s'agissait bien là de son homme?
Elle avait pour mission de prendre en photo - et plusieurs de préférence - sa cible et la personne avec qui elle traitait, et d'envoyer immédiatement l'objet par texto à son commanditaire. Elle devrait ensuite s'assurer que l'homme resterait sur place, jusqu'à l'arriver de "quelqu'un" sur les lieux qui prendrait alors la relève. Et alors, ce serait mission accomplie. Mais le client avait bien précisé qu'il ne fallait pas faire erreur, ni commettre d'impair : ils n'auraient qu'une seule et unique chance de le coincer.
Heather n'avait donc pas le choix, elle se devait d'être sûre... S'arrêtant à bonne distance, elle fouilla son sac pour y trouver son téléphone. Le dévérouillant d'une main, et cachant de son mieux l'écran de l'autre au cas où, elle parcourut la liste des individus potentiels pour s'assurer de l'identité de celui-ci. Le numéro 3, peut être...?
Mais alors qu'elle allait lever les yeux pour vérifier qu'il s'agissait bel et bien de son homme, on la percuta brutalement de côté. Pas préparée pour deux sous à ce choc, Heather fut comme projetée sur la banquette à côté d'elle, se retrouvant limite sur les genoux d'un parfait inconnu qui ricanait de la trouver ainsi. Son téléphone, comme son verre, dans l'histoire, avaient volés l'on ne savait où. Un peu sonnée, mais furieuse, Heather voulut se relever d'un bond, mais un autre homme, déjà, s'assayait à côté d'elle de sorte à lui barrer la route :

- Oups ! Je suis vraiment désolée ma belle ! Je ne t'avais pas vu !

Zoé serra les dents. Elle n'y croyait pas un instant. Et elle avait autre chose à faire que de les envoyer bouler... Mais le problème était encore et toujours de rester discret pour ne pas mettre en péril sa mission.
Elle n'eut pas même le temps de réagir ou de réfléchir qu'un bras passait autour de ses épaules comme pour l'emprisonner, et qu'on lui flanquait un verre dans les mains.

- Allez, m'en veux pas ! Tiens, bois un coup en gage de réconciliation ! C'est moi qui offre !

Il était tout bonnement hors de question pour elle de boire ce verre... Mais l'inconnu, lui, insistait, et poussait, presque avec force, le gobelet à ses lèvres.
Elle était mal là, très mal...
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