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Nathan Dhall
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Nathan Dhall
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Furibond.
Pour sûr il était de mauvaise humeur !
Une Audi R8 V10 RWD qui passe. Ouaip, c'est bon, on a compris, t'es pété de thune. Bouge le ton char ! Et voilà une SSC Tuatara... Qu'est-ce que c'est moche en plus...
Et gna gna gna... Ecarté du dossier pour conflit d'intérêt... Fait chier tiens !
Et là c'était une McLaren Artura 2022 qui passait devant son regard noir. Pfff ! Tiens, il aimerait bien l'arrêter le gugus au volant et lui coller une prune pour délit de sale gueule, tiens...

Nathan ne s'était presque jamais aussi con qu'à présent.
A faire le plot au milieu de la voie, à faire la circulation à la place de c'te osti d'feu qui avait cessé de fonctionner !

Pendant que les gars montaient à l'assaut de l'appart' de Rebecca Neals, lui était là à fulminer en tendant les bras pour faire passer les automobiles de richissimes pleins aux as. Et gna gna gna il ne pouvait pas y aller parce qu'il avait déjà eu une liaison avec elle...
Lui avait plutôt l'impression d'être puni comme un gamin.

Le policier soupira.
Les bras ouverts il regarda d'un air maussade le gros SUV qui passa en trombe devant lui. Voilà qui promettait d'être une longue journée bien ennuyeuse comme il n'en avait pas connue depuis bien longtemps. C'était comme aller visiter la mère grand de cousin Grégoire dont la mémoire faisait défaut.

Au moins pouvait-il s'estimer heureux, il faisait beau.
Un soleil radieux s'était levé sur la ville, et presque aucun nuage ne venait voiler son éclat dans le ciel azuré. Une petite brise venue de la mer venait tempérer quelque peu la chaleur écrasante que l'astre solaire imposait.

Il allait être bientôt midi, et Nathan était déjà bien plus concentré sur ce qu'il allait dîner bientôt. Un jambalaya. Oui, ça, ça le tentait bien. En fait ça l'obsédait depuis quelques heures, déjà.
Le riz rougit par la tomate et adoucit par les oignons était plein de morceaux de blanc de poulet et de crevettes ! Le bouillon de volaille unissait les saveurs, aidé du concentré de tomate qui enrobaient et donnait une certaine douceur à l'ensemble. Les rondelles de chorizo et le poivron vert apportaient une touche de tonus avec un piquant mutin sur la langue. Et même s'il était pas fan de céleri, ici il avait toute sa place !
C'était une explosion en bouche absolument irrésistible.

Il en salivait rien qu'à l'idée.

Nathan revint au présent.
Il avait quelque peu perdu le fil de sa gestion. Heureusement, il voyait d'ici Rashard qui s'en venait le relever. Depuis sept heures du matin qu'il était là, il en avait vraiment marre. Il passa la main à son collègue, et l'informa du trafic jusqu'ici.

Mine de rien, sans Sam avec lui, le policier se sentait bien seul. Mais il était coincé chez le vétérinaire pour l'heure. Pas de compagnon canin, pas de fun ce matin...

Le policier déambula parfaitement au pif dans le beau quartier de la ville.
Il n'aimait pas beaucoup ce coin là. Il s'y sentait... Etranger. Tout était fait pour lui crier à la face qu'il n'avait rien à faire là. Les prix affichés dans les vitrines, les vêtements de bonne coupe, si éloignés de son style plutôt branché sport, redneck ou militaire en civil. Les gens ici lui paraissaient snobs et complètement déconnectés de la réalité affichant un style de vie confortable qui les empêcherait de vivre plus de cinq minutes dans d'autres coins du monde. Voir de la ville.
Il avait du ressentit contre ces minettes qui se baladaient comme si le monde leur appartenait alors que leur sécurité était assurée par des prolos comme lui. Ces bonshommes plein de suffisance qui participaient à l'appauvrissement de tous, pour que eux seuls aient la main mise sur le pognon.

Finalement, une grosse partie de son boulot était dû à la pauvreté qui pousse au crime. Pauvreté entretenue par ces gens là.

Il déambulait lorsqu'une bonne odeur de crevettes interpella ses sinus.
Sur sa droite se tenait un hôtel cinq étoiles. Un colossal bâtiment à l'entrée de ferronnerie noire et or d'un style particulièrement classieux.
Les grands rideaux blancs entrouverts donnaient sur un hall blanc marbré et noir d'onyx. L'endroit semblait spacieux, bien éclairé et rutilant de propreté et de richesses. Il y avait même deux portiers avec casquette vissée sur le crane et gants blancs.
Une nuit dedans devait sûrement coûter plus que son salaire mensuel. Avec les primes. Et le remboursement de son essence. Et l'argent perçu par le FBI.

En face de tout ce luxe, Nathan se sentait bien gueux en guenilles dans son t-shirt tactical noir 5.11 et son pantalon de police bleu sombre. Ses mains brûlées étaient parées de ses éternels gants en cuir renforcés avec les doigts nus. Vissée au plus près des yeux sur son crane, sa casquette Under Armor couleur sable. A son poignet droit, sa montre G-Shock typique des mecs qui font un boulot difficile, ainsi qu'un bracelet de paracorde noir. Son holster à la cuisse gauche dans lequel était rangé son Taurus PT92 et son gilet de combat rempli de chargeurs de pistolet, et d'arme d'assaut, et de tout le matériel d'arrestation parachevaient de faire de lui un pseudo combattant des temps modernes qui n'avait que bien peu de choses à voir avec ce monde de cigares et de portefeuilles ampoulés.
D'autant plus avec son arme de guerre G36 C en bandoulière sur le torse.

C'était tout de même dingue de s'apercevoir qu'aujourd'hui, les policiers étaient équipés presque aussi lourdement que les militaires.
Lui qui avait fait une opex en Afghanistan, il était bien placé pour faire le rapprochement. Il vivait dans un monde de dingue.
Que sa profession lui confère pareil équipement, passe encore. Mais que ça ne choque plus personne de voir un flic dans un tel accoutrement, là ça devenait problématique. Tout le monde avait accepté la violence du quotidien. C'était devenu quelque chose de normal.
Alors que lui, gamin, les policier devaient presque cacher leur seule arme, un pistolet ! Il n'y avait pas de gilet pare-balle ou d'arme de guerre dans les rues il y a encore une dizaine d'années...

N'empêche que l'heure n'était pas aux questions de tenue !
Il avait faim et c'était tout ce qui comptait.

Le trentenaire affamé allait passer son chemin lorsque quelque chose retint son attention.
Pilant net sur place, il se dit qu'il reconnaissait l'homme qui se tenait assit confortablement dans le siège agréable et moelleux. Assit à une table personnelle il semblait apprécier un café, et manipulait son cellulaire. D'une serviette de travail était tiré un document confidentiel qui attendait d'être consulté, mais qui n'était pas lisible de là.
A priori, rien d'incroyable à cette scène, sinon que le policier avait la tenace impression d'avoir déjà vu ce bonhomme là quelque part. Pour une fois, c'était pas un suspect qu'il avait l'intuition de reconnaitre. Non, c'était pas dans le cadre du boulot qu'il l'avait déjà vu. Mais où alors ?
Il avait beau se creuser la tête, il ne comprenait pas pourquoi le type barbu tranquillement en train de consulter son dossier l'avait marqué.

Nathan se détourna et allait reprendre son chemin, n'écoutant pas son instinct lorsqu'il vit une large affiche publicitaire avec MayLyn Kana lascivement assise sur un lit princier. L'image de l'égérie des dessous féminin invoqua des souvenirs agréables chez l'homme, qui aurait presque pu se retrouver avec un subit durcissement gênant de l'appareil reproducteur masculin sur la voie publique. Ce qui aurait été bien embarrassant.

Non en fait, c'est là que le lien se fit dans sa tête.
MayLyn égal beaucoup d'argent égal gens riches égal Elijah truc ! Oui c'était lui dont elle avait parlé une fois !
Il n'avait rien suivit du tout, mais il avait comprit que c'était un type influent. Les histoires de gros compte en banque ne l'intéressaient nullement. Mais il avait retenu que le type palpait la thune. En tous cas suffisamment pour être connu de la mannequin et susciter chez elle un vague intérêt.

Plus il y réfléchissait et plus il paraissait opportun pour le policier que tenter de les rencarder lui paraissait sympa.
Elle aurait une opportunité de faire du business ou de s'afficher en compagnie de marque. Et lui lui ferait plaisir à son auguste niveau. Maintenant il fallait trouver un moyen d'aller causer au bonhomme.

Et ça, c'est la chance qui apporta à l'homme l'opportunité désirée.
Une gros char noir vint doucement glisser  sans bruit sur l'une des places de parking de l'hôtel. A quelques secondes d'intervalle, le richissime Elijah leva les yeux et chercha quelque chose du regard. Le chauffer descendit, et alla ouvrir la porte arrière, laissant passer une femme d'âge mûr.

... C'était impossible.
Rebecca Neals sortait tranquillement de l'automobile alors même que les copains actuellement menaient une opération antigang chez elle !
Mais what da fuck ?!

Il était évident que la femme n'avait absolument pas le standing pour entrer dans l'hôtel, et pourtant, elle pu passer les portes sans être inquiétée.
Et alors qu'elle se déplaçait vers l'accueil, Elijah stoppa la prise de son café pour se lever et aller dans la même direction qu'elle.
La curiosité de Nathan fut immédiatement piquée au vif !
Il se passait un truc pas net ici, et il avait bien l'intention de comprendre ce qu'il se passait. Et accessoirement que MayLyn puisse obtenir un rendez-vous avec le barbu aux manières de dandy.

Oubliant sa faim pour une soif sauvage de faire tomber le glaive vengeur de la justice en ces lieux, le policier sortit sa carte de flic et la colla sous le nez des portiers qui le laissèrent entrer. Ne se sentant absolument pas chez lui ici, mais sûr de lui avec son entrainement, ses armes, et sa gueule d'amour, Nathan marcha droit à l'accueil. On se retourna sur son passage, relativement peu habitué à l'irruption de la réalité dans cet endroit de rêve.

Rebecca n'était pas en vue, mais Elijah lui tournait le dos, sans doute occupé à régler sa chambre, ou son repas. Son cellulaire était collé à son oreille.
Le policier parvint à son niveau et s'arrêta, bien droit, les pieds solidement ancrés dans le dallage marbré.
S'il n'eu aucun sourire pour le réceptionniste, il plaça les pouces dans sa ceinture, et sans regarder l'homme de pouvoir, il lança simplement, lorsqu'il eu fini sa conversation.

-" M'sieur Elijah, Nathan Dhall de la Police de Roanapur, j'aimerais m'entretenir avec vous. Auriez vous quelques instants à m'accorder ? "

Il savait que les gens riches avaient souvent bien peu de temps. Mais il comptait sur le fait que se retrouver ainsi abordé cavalièrement ouvrirait un élan de bonne coopération.

Et pour détendre l'atmosphère, et parce que Nathan ne savait pas rester sérieux bien longtemps il ajouté en se penchant et murmurant à l'oreille de l'autre.

- " Vous connaissez la modèle MayLyn Kana ? J'aimerais lui faire plaisir. J'aurais un service à vous d'mander, sir. "

Etait-il vraiment en position de lui 'demander un service' ? Certainement pas.
Mais c'était du Nathan tout craché. Désarmant de franchise.

Restait à voir si son interlocuteur se montrerait réceptif ou non à ses requêtes...

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Elijah Carlisle
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Cette journée s’annonçait des plus occupée pour le milliardaire démoniaque. Lorsqu’Abraham s’était présenté à son penthouse plus tôt dans la matinée afin de lui présenter l’agenda de la journée, il avait haussé un sourcil en entendant l’énumération de tous les rendez-vous casés par son assistant cette journée. Bien sûr, Elijah Carlisle était un homme occupé et ses journées s’avéraient très rarement peu remplies, mais la dernière fois où il avait eu autant de rencontres en une seule journée remontait à l’année où il s’était lancé en affaires. Cela faisait maintenant bien longtemps. Quand il avait demandé la raison de cette panoplie de réunions à son second, celui-ci lui avait répondu qu’il s’agissait surtout de fondations qui désiraient le rencontrer soit pour le remercier de sa générosité soit lui demander son appui financier pour leurs causes. Car c’était bien connu que l’entrepreneur, s’il était implacable en affaires, était aussi un philanthrope reconnu. Il subventionnait plusieurs causes et fondations qui lui tenaient à cœur, du moins pour l’apparence de sa personne qu’il présentait au monde. De plus, lui rappelait son homme de main, l’année fiscale arrivait à sa fin. Oh, bien sûr. C’était le moment de l’année où il dilapidait sa fortune dans divers organismes afin de cacher les sommes qu’il déplaçait dans plusieurs comptes offshores, afin que justement l’impôt ne sache pas exactement l'ampleur de sa fortune. En outre, certaines de ses affaires ne pouvaient pas être considérées comme légales, notamment le trafic d’œuvres d’art et d’alcools auquel il s’adonnait, les nombreux pots-de-vin qu’il versait, son association avec de nombreuses prostituées et bien d’autres. Les revenus récoltés par ces activités ne figuraient effectivement pas sur son relevé d’impôts officiel, cela était bien évident.

Alors qu’il nouait une cravate noire s’agençant parfaitement avec son costume trois pièces bleu marines, il jeta un coup d’œil à son assistant grâce au miroir qui lui faisait face. Abraham continuait d’énumérer les rendez-vous de la journée, le visage orienté vers le IPad qu’il tenait dans sa main droite. La liste s’arrêta finalement à 20h avec un dîner d’affaires avec un entrepreneur italien qui voulait investir dans sa chaîne d’hôtels. Cette journée n’allait pas être de tout repos, mais il fallait bien que tout soit en ordre. Cela faisait partie des déboires d’être aussi fortuné. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres. Pour rien au monde, il ne changerait de vie. Ainsi, il se prépara à quitter pour son premier rendez-vous, qui se tiendrait au siège social de sa compagnie. En fait, tous se dérouleraient à cet endroit, sauf bien évidemment son dîner d’affaires. Son assistant appuya sur le bouton d’ascenseur du penthouse et ils y entrèrent tous les deux. La sonnerie du téléphone portable d’Abraham sonna et il décrocha tout de suite. Les yeux de son assistant devinrent orageux et Elijah sut tout de suite que quelque chose n’allait pas. Son assistant s’entretient brièvement avec la personne à l’autre bout du fil avant de raccrocher.

« Mauvaise nouvelle, monsieur Carlisle. Notre contact dans la police vient de m’informer qu’une perquisition est prévue aujourd’hui à l’appartement de mademoiselle Neals. »

Rebecca Neals était sa comptable officieuse. Cette femme extrêmement brillante s’occupait de ses comptes offshores et de ses affaires qui ne relevaient pas totalement de la légalité. Elle était énormément douée pour effectuer des transactions qui passaient inaperçues. Elijah se faisait toujours un point d’ordre de recruter des génies de leur profession et mademoiselle Neals en faisait partie. De jour, elle travaillait pour une prestigieuse firme qui ne la jugeait pas à sa juste valeur. Le conseil d’administration de vieux hommes sexistes qui étaient à la barre de cette firme avait beaucoup de scrupule à concevoir qu’une femme pouvait s’avérer plus brillante qu’eux. Ainsi, on lui donnait les dossiers qui rapportaient le moins. Puis, un matin, Abraham était arrivé avec le dossier de la dame, alors qu’ils recherchaient tous les deux une personne digne de confiance qui pourraient s’occuper de ses comptes les plus privés. Rebecca Neals avait tout de suite accepté sa proposition. Elle travaillait toujours à la firme qui l’employait, mais y faisait maintenant de la récolte d’informations ainsi que du sabotage, à quelques occasions.

L’homme d’affaires démoniaque serra des dents en entendant la nouvelle d’Abraham. Comment était-ce possible ? Mademoiselle Neals était en apparence tout à fait irréprochable.

« Peut-on envoyer une équipe avant que la police n’arrive ? Il faudrait s’assurer que l’ordinateur de mademoiselle Neals ne contienne rien de compromettant et d’incriminant. Envoyez monsieur Allen. Il devrait arriver à effacer toutes traces d’affaires suspectes. »

Il n’y avait aucun appareil électronique qui résistait à la magie de Jacob Allen

« La perquisition est prévue pour 10h, nous devrions avoir le temps. »

Abraham colla aussitôt son téléphone portable à son oreille pour avertir les personnes concernées. Ils arrivèrent dans le stationnement sous-terrain où un trois SUV noirs les attendaient. Ils entrèrent dans celui du milieu le cortège se mit en route. Elijah baissa la vitre qui le séparait du conducteur et du garde du corps assis à l’avant du véhicule.

« Changement de programme, nous irons plutôt au Paradise sur J. Belfort Avenue. »

Le conducteur opina du chef et s’affaira à avertir les autres voitures du cortège. Son assistant avait raccroché le téléphone et pianotait frénétiquement sur sa tablette électronique.

« Reportez mes rendez-vous de la journée. Réservez le penthouse du Paradise sous le nom d’un alias. S’il est déjà réservé, assurez-vous de relocaliser les locataires. Contactez mademoiselle Neals par les moyens officiels et dites-lui de me rejoindre au penthouse du Paradise à midi. Qu’elle donne un faux nom à la réception. Envoyez-lui une voiture et transmettez-lui une fausse identité. »

Abraham pianotait toujours sur sa tablette, écrivant toutes les demandes de son employeur. Si la police était sur la trace de Rebecca Neals, c’était qu’il y avait eu une fuite quelque part. À moins que la demoiselle en question ait voulu en prendre plus qu’elle ne le pouvait et qu’elle ait décidé de travailler pour d’autres personnes aux activités tout aussi illégales que les siennes. Auquel cas, elle venait de briser son contrat avec lui et elle devrait assumer les conséquences. Quoi qu’il en soit, l’homme d’affaires prenait toutes les précautions nécessaires pour qu’on ne les relit pas. Si elle était bel et bien exposée, il ne fallait pas qu’il tombe avec elles. C’est ce que les « moyens officiels » voulaient dire. Elijah consistait en la pointe d’une pyramide et beaucoup de personnes travaillent pour lui, mais bien peu savaient qu’ils travaillaient pour lui. Ainsi, Abraham allait transmettre l’invitation à mademoiselle Neals en passant par divers canaux et il serait impossible de savoir, si on retraçait son appel, que c’était Elijah qui avait intimé la rencontre. Lorsqu’on s’adonnait à des activités illicites et qu’on se réclamait être une personne à la réputation immaculée, il fallait définitivement prendre ce genre de précautions.

« Je veux également le dossier de mademoiselle Neals et je veux savoir avec qu’elles preuves et pour quelle raison la police a obtenu un mandat de perquisition. »

« Je m’en occupe dès qu’on vous aura déposé au Paradise. »

Le jour où il perdrait Abraham serait le jour le plus sombre de son existence. Son second était devenu absolument indispensable depuis le début de ses aventures en affaires. Quelques minutes plus tard, on le déposa devant son hôtel. Un portier lui ouvrit la porte et il se dirigea, les mains dans les poches, en direction du restaurant de l’hôtel. L’hôtesse s’empressa de vérifier si sa place habituelle – près de la fenêtre – était libre et le guida vers la table en question. Dès qu’il fut installé, une serveuse vêtue de noir vint prendre sa commande : un scone ainsi qu’un thé Earl Grey. En effet, il n’avait pas pris la peine de déjeuner, puisque généralement son petit-déjeuner l’attendait sur son bureau.

Le milliardaire sortit son téléphone portable de la veste de son veston et entreprit de consulter ses courriels ainsi que de répondre aux différents textos qu’on lui envoyait. On déposa le scone sur la table, ainsi que la petite théière d’eau chaude ainsi qu’un infuseur et un contenant de thé en feuilles. En parfait britannique qu’il était, il détestait le thé en poche et préférait le faire infuser lui-même. Méthodiquement, il déposa l’infuseur dans sa tasse, le rempli y ajouta deux cuillères de feuilles de thé et y ajouta l’eau. Il reporta son attention sur son téléphone portable, tout en mangeant son scone distraitement.

Il ne sut dire combien de temps plus tard, Abraham prit place devant lui et déposa un dossier sur lequel était indiqué en rouge le mot « confidentiel ». Elijah déposa son téléphone portable sur la table et posa sa serviette sur le dossier.

« Vous n’allez pas apprécier ce que vous allez y lire », l’avertit son assistant.

Le démon soupira. Cela voulait dire deux choses : il avait été trahi par mademoiselle Neals ou bien la police était sur son dos.

« Mon rendez-vous de midi a-t-il été confirmé ? »

« Oui, le chauffeur vient tout juste de l’embarquer. »

Abraham se leva et se dirigea vers l’ascenseur. Il allait s’assurer que le penthouse était en bon état et que son employeur aurait la quiétude désirée pour discuter avec son comptable.

Quant à lui, Elijah reprit la lecture d’un rapport sur son portable concernant l’acquisition d’un bâtiment dans la South Zone. Il avait besoin d’un entrepôt pour ses prochaines entreprises. La serveuse passa prendre son assiette et disparut aussi vite qu’elle était venue. Il savourait avec joie le goût de la bergamote dans son thé, ce qui lui rappelait son enfance au Royaume-Uni. Une notification apparut l’informant que la voiture de mademoiselle Neals était sur le point d’arriver devant la porte de l’hôtel. Une fierté quant à l’efficacité de ses employés s’empara de lui lorsqu’il leva les yeux juste à temps pour voir la berline noire s’arrêter dans l’un des stationnements de l’hôtel. Le chauffeur s’empressa d’ouvrir la porte et mademoiselle Neals en sortit et entra directement dans l’hôtel sans regarder ailleurs que droit devant elle. Si elle ressentait un quelconque stress, elle ne le laissait nullement paraître.

La comptable était déjà à l’accueil lorsqu’il posa sa tasse de thé, se leva, remit son veston qu’il avait préalablement retiré avant de s’asseoir, rangea son portable dans la poche intérieure dudit veston et plaça sa le dossier sous son bras gauche. Il marchait de façon nonchalante vers l’accueil afin d’aller s’adresser au concierge (l’homme occupait ce poste depuis l’ouverture de l’hôtel et Elijah s’affairait toujours à aller le saluer chaleureusement) quand la sonnerie de son téléphone retentit. En sortant son cellulaire de sa poche, il vit le nom d’Abraham apparaître sur l’afficheur. Que se passait-il encore ? Y aurait-il seulement une bonne nouvelle dans cette journée ? Il répondit d’un « Oui » en s’accotant négligemment sur le comptoir de l’hôtel, adressant un sourire charmeur à la réceptionniste et en saluant de la tête Marcel, le concierge. Son assistant était en en train de lui dire qu’une voiture fantôme avait suivi mademoiselle Neals de son lieu de travail jusqu’à l’hôtel. Elle était bel et bien sous surveillance policière. Son second lui recommandait la prudence avant de rejoindre le penthouse, afin que tout soupçon de lien entre les deux individus soit impossible à émettre.

Abraham était en train de de lui dire que ses sources cherchaient toujours à savoir qui dirigeait l’enquête lorsqu’il se fit impoliment interrompre par une voix masculine. Les mots « police de Roanapur » retentirent à ses oreilles et il savait que son employé les avait également entendus. Fuck. Telle fut sa première réaction. Cependant, toujours fidèle à lui-même, il conserva un visage de marbre et se retourna lentement vers l’individu qui avait eu l’inconvenance d’interrompre son appel téléphonique. La police avait-elle déjà suffisamment de preuves pour venir l’interpeller dans un lieu public ? Avaient-ils trouvé un quelconque lien entre lui et mademoiselle Neals ? Non, c’était impossible. Son second lui avait affirmé que Monsieur Allen avait réussi à tout faire disparaître avant que la police ne débarque dans l’appartement de la comptable. Ne voulant nullement raccrocher, il posa son téléphone contre sa poitrine, signifiant clairement à son interlocuteur qu’il n’avait pas tellement l’intention de mettre fin à son appel, même s’il était de la police. Cela avait intérêt à être important, sembla dire sa posture. En fait, il voulait surtout qu’Abraham entende la suite de la conversation au cas où il faudrait prendre certaines dispositions.

Puis, à sa grande horreur, il vit que le policier se penchait vers lui avec la ferme intention de lui murmurer à l’oreille. Mais qu’est-ce que c’était que ces manières cavalières ? Ne lui avait-on simplement pas appris qu’on ne s’approchait pas ainsi d’une personne qu’on venait seulement de rencontrer ? L’homme d’affaires s’attendait à ce que l’agent de la paix lui demande subtilement de le suivre au poste et c’était là la seule raison possible de le voir s’approcher ainsi de sa personne. Pourtant, les mots qui jaillirent de la bouche de l’officier ne concernaient nullement l’affaire en cours. Quoi ? C’était complètement absurde. Était-il vraiment en train de lui murmurer à l’oreille des propos concernant un mannequin ?

Le démon serra des dents et dévisagea le policier.

« Qui ? » lui demanda-t-il en haussant un sourcil. « Je n’ai aucune idée de qui vous parlez. »

Et c’était vrai. Il rencontrait tellement de personnes dans une journée qu’il ne se rappelait seulement des personnes qui l’avaient véritablement marqué. Si cette mademoiselle Kana ne travaillait pas pour lui, il n’avait que faire de connaître son identité. Il posa son téléphone sur son oreille.

« Je vous rappelle dans un instant. »

Puis, il se retourna vers le policier, comment s’appelait-il déjà ? Nathan quelque chose ?

« Avez-vous réellement interrompu mon appel téléphonique pour me parler d’un mannequin ? Tout cela en invoquant que vous étiez membre des forces policières ? N’est-ce pas là un exemple flagrant d’abus de pouvoir, monsieur… ? »

Parce qu’il n’avait pas saisi son nom et pour être honnête, il s’en foutait royalement. Tout ce qui lui important, c’était de régler cette situation avec mademoiselle Neals. L’homme répéta son nom, Nathan Dhall. Voilà un nom qu’il retiendrait, surtout s’il comptait lui créer des ennuis ou bien lui faire perdre son temps, ce qu’il abhorrait par-dessus tout.

« Aviez-vous une raison valable de vous entretenir avec moi, monsieur Dhall, ou vouliez-vous seulement me faire perdre mon temps ? Parce que si vous avez utilisé votre titre simplement dans l’espoir d’obtenir une faveur, et bien sachez que j’ai bien l’intention de porter plainte contre vous et de m’adresser à votre capitaine. »

Et le capitaine, il le connaissait bien. Client habitué de ses casinos, il lui devait un bon montant d’argent. Ce qui voulait dire que monsieur Dhall avait intérêt à bien se tenir, puisque celui qui était responsable de son futur devait plus d’une faveur à l’homme d’affaires.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

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