Furibond.
Pour sûr il était de mauvaise humeur !
Une Audi R8 V10 RWD qui passe. Ouaip, c'est bon, on a compris, t'es pété de thune. Bouge le ton char ! Et voilà une SSC Tuatara... Qu'est-ce que c'est moche en plus...
Et gna gna gna... Ecarté du dossier pour conflit d'intérêt... Fait chier tiens !
Et là c'était une McLaren Artura 2022 qui passait devant son regard noir. Pfff ! Tiens, il aimerait bien l'arrêter le gugus au volant et lui coller une prune pour délit de sale gueule, tiens...
Nathan ne s'était presque jamais aussi con qu'à présent.
A faire le plot au milieu de la voie, à faire la circulation à la place de c'te osti d'feu qui avait cessé de fonctionner !
Pendant que les gars montaient à l'assaut de l'appart' de Rebecca Neals, lui était là à fulminer en tendant les bras pour faire passer les automobiles de richissimes pleins aux as. Et gna gna gna il ne pouvait pas y aller parce qu'il avait déjà eu une liaison avec elle...
Lui avait plutôt l'impression d'être puni comme un gamin.
Le policier soupira.
Les bras ouverts il regarda d'un air maussade le gros SUV qui passa en trombe devant lui. Voilà qui promettait d'être une longue journée bien ennuyeuse comme il n'en avait pas connue depuis bien longtemps. C'était comme aller visiter la mère grand de cousin Grégoire dont la mémoire faisait défaut.
Au moins pouvait-il s'estimer heureux, il faisait beau.
Un soleil radieux s'était levé sur la ville, et presque aucun nuage ne venait voiler son éclat dans le ciel azuré. Une petite brise venue de la mer venait tempérer quelque peu la chaleur écrasante que l'astre solaire imposait.
Il allait être bientôt midi, et Nathan était déjà bien plus concentré sur ce qu'il allait dîner bientôt. Un jambalaya. Oui, ça, ça le tentait bien. En fait ça l'obsédait depuis quelques heures, déjà.
Le riz rougit par la tomate et adoucit par les oignons était plein de morceaux de blanc de poulet et de crevettes ! Le bouillon de volaille unissait les saveurs, aidé du concentré de tomate qui enrobaient et donnait une certaine douceur à l'ensemble. Les rondelles de chorizo et le poivron vert apportaient une touche de tonus avec un piquant mutin sur la langue. Et même s'il était pas fan de céleri, ici il avait toute sa place !
C'était une explosion en bouche absolument irrésistible.
Il en salivait rien qu'à l'idée.
Nathan revint au présent.
Il avait quelque peu perdu le fil de sa gestion. Heureusement, il voyait d'ici Rashard qui s'en venait le relever. Depuis sept heures du matin qu'il était là, il en avait vraiment marre. Il passa la main à son collègue, et l'informa du trafic jusqu'ici.
Mine de rien, sans Sam avec lui, le policier se sentait bien seul. Mais il était coincé chez le vétérinaire pour l'heure. Pas de compagnon canin, pas de fun ce matin...
Le policier déambula parfaitement au pif dans le beau quartier de la ville.
Il n'aimait pas beaucoup ce coin là. Il s'y sentait... Etranger. Tout était fait pour lui crier à la face qu'il n'avait rien à faire là. Les prix affichés dans les vitrines, les vêtements de bonne coupe, si éloignés de son style plutôt branché sport, redneck ou militaire en civil. Les gens ici lui paraissaient snobs et complètement déconnectés de la réalité affichant un style de vie confortable qui les empêcherait de vivre plus de cinq minutes dans d'autres coins du monde. Voir de la ville.
Il avait du ressentit contre ces minettes qui se baladaient comme si le monde leur appartenait alors que leur sécurité était assurée par des prolos comme lui. Ces bonshommes plein de suffisance qui participaient à l'appauvrissement de tous, pour que eux seuls aient la main mise sur le pognon.
Finalement, une grosse partie de son boulot était dû à la pauvreté qui pousse au crime. Pauvreté entretenue par ces gens là.
Il déambulait lorsqu'une bonne odeur de crevettes interpella ses sinus.
Sur sa droite se tenait un hôtel cinq étoiles. Un colossal bâtiment à l'entrée de ferronnerie noire et or d'un style particulièrement classieux.
Les grands rideaux blancs entrouverts donnaient sur un hall blanc marbré et noir d'onyx. L'endroit semblait spacieux, bien éclairé et rutilant de propreté et de richesses. Il y avait même deux portiers avec casquette vissée sur le crane et gants blancs.
Une nuit dedans devait sûrement coûter plus que son salaire mensuel. Avec les primes. Et le remboursement de son essence. Et l'argent perçu par le FBI.
En face de tout ce luxe, Nathan se sentait bien gueux en guenilles dans son t-shirt tactical noir 5.11 et son pantalon de police bleu sombre. Ses mains brûlées étaient parées de ses éternels gants en cuir renforcés avec les doigts nus. Vissée au plus près des yeux sur son crane, sa casquette Under Armor couleur sable. A son poignet droit, sa montre G-Shock typique des mecs qui font un boulot difficile, ainsi qu'un bracelet de paracorde noir. Son holster à la cuisse gauche dans lequel était rangé son Taurus PT92 et son gilet de combat rempli de chargeurs de pistolet, et d'arme d'assaut, et de tout le matériel d'arrestation parachevaient de faire de lui un pseudo combattant des temps modernes qui n'avait que bien peu de choses à voir avec ce monde de cigares et de portefeuilles ampoulés.
D'autant plus avec son arme de guerre G36 C en bandoulière sur le torse.
C'était tout de même dingue de s'apercevoir qu'aujourd'hui, les policiers étaient équipés presque aussi lourdement que les militaires.
Lui qui avait fait une opex en Afghanistan, il était bien placé pour faire le rapprochement. Il vivait dans un monde de dingue.
Que sa profession lui confère pareil équipement, passe encore. Mais que ça ne choque plus personne de voir un flic dans un tel accoutrement, là ça devenait problématique. Tout le monde avait accepté la violence du quotidien. C'était devenu quelque chose de normal.
Alors que lui, gamin, les policier devaient presque cacher leur seule arme, un pistolet ! Il n'y avait pas de gilet pare-balle ou d'arme de guerre dans les rues il y a encore une dizaine d'années...
N'empêche que l'heure n'était pas aux questions de tenue !
Il avait faim et c'était tout ce qui comptait.
Le trentenaire affamé allait passer son chemin lorsque quelque chose retint son attention.
Pilant net sur place, il se dit qu'il reconnaissait l'homme qui se tenait assit confortablement dans le siège agréable et moelleux. Assit à une table personnelle il semblait apprécier un café, et manipulait son cellulaire. D'une serviette de travail était tiré un document confidentiel qui attendait d'être consulté, mais qui n'était pas lisible de là.
A priori, rien d'incroyable à cette scène, sinon que le policier avait la tenace impression d'avoir déjà vu ce bonhomme là quelque part. Pour une fois, c'était pas un suspect qu'il avait l'intuition de reconnaitre. Non, c'était pas dans le cadre du boulot qu'il l'avait déjà vu. Mais où alors ?
Il avait beau se creuser la tête, il ne comprenait pas pourquoi le type barbu tranquillement en train de consulter son dossier l'avait marqué.
Nathan se détourna et allait reprendre son chemin, n'écoutant pas son instinct lorsqu'il vit une large affiche publicitaire avec MayLyn Kana lascivement assise sur un lit princier. L'image de l'égérie des dessous féminin invoqua des souvenirs agréables chez l'homme, qui aurait presque pu se retrouver avec un subit durcissement gênant de l'appareil reproducteur masculin sur la voie publique. Ce qui aurait été bien embarrassant.
Non en fait, c'est là que le lien se fit dans sa tête.
MayLyn égal beaucoup d'argent égal gens riches égal Elijah truc ! Oui c'était lui dont elle avait parlé une fois !
Il n'avait rien suivit du tout, mais il avait comprit que c'était un type influent. Les histoires de gros compte en banque ne l'intéressaient nullement. Mais il avait retenu que le type palpait la thune. En tous cas suffisamment pour être connu de la mannequin et susciter chez elle un vague intérêt.
Plus il y réfléchissait et plus il paraissait opportun pour le policier que tenter de les rencarder lui paraissait sympa.
Elle aurait une opportunité de faire du business ou de s'afficher en compagnie de marque. Et lui lui ferait plaisir à son auguste niveau. Maintenant il fallait trouver un moyen d'aller causer au bonhomme.
Et ça, c'est la chance qui apporta à l'homme l'opportunité désirée.
Une gros char noir vint doucement glisser sans bruit sur l'une des places de parking de l'hôtel. A quelques secondes d'intervalle, le richissime Elijah leva les yeux et chercha quelque chose du regard. Le chauffer descendit, et alla ouvrir la porte arrière, laissant passer une femme d'âge mûr.
... C'était impossible.
Rebecca Neals sortait tranquillement de l'automobile alors même que les copains actuellement menaient une opération antigang chez elle !
Mais what da fuck ?!
Il était évident que la femme n'avait absolument pas le standing pour entrer dans l'hôtel, et pourtant, elle pu passer les portes sans être inquiétée.
Et alors qu'elle se déplaçait vers l'accueil, Elijah stoppa la prise de son café pour se lever et aller dans la même direction qu'elle.
La curiosité de Nathan fut immédiatement piquée au vif !
Il se passait un truc pas net ici, et il avait bien l'intention de comprendre ce qu'il se passait. Et accessoirement que MayLyn puisse obtenir un rendez-vous avec le barbu aux manières de dandy.
Oubliant sa faim pour une soif sauvage de faire tomber le glaive vengeur de la justice en ces lieux, le policier sortit sa carte de flic et la colla sous le nez des portiers qui le laissèrent entrer. Ne se sentant absolument pas chez lui ici, mais sûr de lui avec son entrainement, ses armes, et sa gueule d'amour, Nathan marcha droit à l'accueil. On se retourna sur son passage, relativement peu habitué à l'irruption de la réalité dans cet endroit de rêve.
Rebecca n'était pas en vue, mais Elijah lui tournait le dos, sans doute occupé à régler sa chambre, ou son repas. Son cellulaire était collé à son oreille.
Le policier parvint à son niveau et s'arrêta, bien droit, les pieds solidement ancrés dans le dallage marbré.
S'il n'eu aucun sourire pour le réceptionniste, il plaça les pouces dans sa ceinture, et sans regarder l'homme de pouvoir, il lança simplement, lorsqu'il eu fini sa conversation.
-" M'sieur Elijah, Nathan Dhall de la Police de Roanapur, j'aimerais m'entretenir avec vous. Auriez vous quelques instants à m'accorder ? "
Il savait que les gens riches avaient souvent bien peu de temps. Mais il comptait sur le fait que se retrouver ainsi abordé cavalièrement ouvrirait un élan de bonne coopération.
Et pour détendre l'atmosphère, et parce que Nathan ne savait pas rester sérieux bien longtemps il ajouté en se penchant et murmurant à l'oreille de l'autre.
- " Vous connaissez la modèle MayLyn Kana ? J'aimerais lui faire plaisir. J'aurais un service à vous d'mander, sir. "
Etait-il vraiment en position de lui 'demander un service' ? Certainement pas.
Mais c'était du Nathan tout craché. Désarmant de franchise.
Restait à voir si son interlocuteur se montrerait réceptif ou non à ses requêtes...
Pour sûr il était de mauvaise humeur !
Une Audi R8 V10 RWD qui passe. Ouaip, c'est bon, on a compris, t'es pété de thune. Bouge le ton char ! Et voilà une SSC Tuatara... Qu'est-ce que c'est moche en plus...
Et gna gna gna... Ecarté du dossier pour conflit d'intérêt... Fait chier tiens !
Et là c'était une McLaren Artura 2022 qui passait devant son regard noir. Pfff ! Tiens, il aimerait bien l'arrêter le gugus au volant et lui coller une prune pour délit de sale gueule, tiens...
Nathan ne s'était presque jamais aussi con qu'à présent.
A faire le plot au milieu de la voie, à faire la circulation à la place de c'te osti d'feu qui avait cessé de fonctionner !
Pendant que les gars montaient à l'assaut de l'appart' de Rebecca Neals, lui était là à fulminer en tendant les bras pour faire passer les automobiles de richissimes pleins aux as. Et gna gna gna il ne pouvait pas y aller parce qu'il avait déjà eu une liaison avec elle...
Lui avait plutôt l'impression d'être puni comme un gamin.
Le policier soupira.
Les bras ouverts il regarda d'un air maussade le gros SUV qui passa en trombe devant lui. Voilà qui promettait d'être une longue journée bien ennuyeuse comme il n'en avait pas connue depuis bien longtemps. C'était comme aller visiter la mère grand de cousin Grégoire dont la mémoire faisait défaut.
Au moins pouvait-il s'estimer heureux, il faisait beau.
Un soleil radieux s'était levé sur la ville, et presque aucun nuage ne venait voiler son éclat dans le ciel azuré. Une petite brise venue de la mer venait tempérer quelque peu la chaleur écrasante que l'astre solaire imposait.
Il allait être bientôt midi, et Nathan était déjà bien plus concentré sur ce qu'il allait dîner bientôt. Un jambalaya. Oui, ça, ça le tentait bien. En fait ça l'obsédait depuis quelques heures, déjà.
Le riz rougit par la tomate et adoucit par les oignons était plein de morceaux de blanc de poulet et de crevettes ! Le bouillon de volaille unissait les saveurs, aidé du concentré de tomate qui enrobaient et donnait une certaine douceur à l'ensemble. Les rondelles de chorizo et le poivron vert apportaient une touche de tonus avec un piquant mutin sur la langue. Et même s'il était pas fan de céleri, ici il avait toute sa place !
C'était une explosion en bouche absolument irrésistible.
Il en salivait rien qu'à l'idée.
Nathan revint au présent.
Il avait quelque peu perdu le fil de sa gestion. Heureusement, il voyait d'ici Rashard qui s'en venait le relever. Depuis sept heures du matin qu'il était là, il en avait vraiment marre. Il passa la main à son collègue, et l'informa du trafic jusqu'ici.
Mine de rien, sans Sam avec lui, le policier se sentait bien seul. Mais il était coincé chez le vétérinaire pour l'heure. Pas de compagnon canin, pas de fun ce matin...
Le policier déambula parfaitement au pif dans le beau quartier de la ville.
Il n'aimait pas beaucoup ce coin là. Il s'y sentait... Etranger. Tout était fait pour lui crier à la face qu'il n'avait rien à faire là. Les prix affichés dans les vitrines, les vêtements de bonne coupe, si éloignés de son style plutôt branché sport, redneck ou militaire en civil. Les gens ici lui paraissaient snobs et complètement déconnectés de la réalité affichant un style de vie confortable qui les empêcherait de vivre plus de cinq minutes dans d'autres coins du monde. Voir de la ville.
Il avait du ressentit contre ces minettes qui se baladaient comme si le monde leur appartenait alors que leur sécurité était assurée par des prolos comme lui. Ces bonshommes plein de suffisance qui participaient à l'appauvrissement de tous, pour que eux seuls aient la main mise sur le pognon.
Finalement, une grosse partie de son boulot était dû à la pauvreté qui pousse au crime. Pauvreté entretenue par ces gens là.
Il déambulait lorsqu'une bonne odeur de crevettes interpella ses sinus.
Sur sa droite se tenait un hôtel cinq étoiles. Un colossal bâtiment à l'entrée de ferronnerie noire et or d'un style particulièrement classieux.
Les grands rideaux blancs entrouverts donnaient sur un hall blanc marbré et noir d'onyx. L'endroit semblait spacieux, bien éclairé et rutilant de propreté et de richesses. Il y avait même deux portiers avec casquette vissée sur le crane et gants blancs.
Une nuit dedans devait sûrement coûter plus que son salaire mensuel. Avec les primes. Et le remboursement de son essence. Et l'argent perçu par le FBI.
En face de tout ce luxe, Nathan se sentait bien gueux en guenilles dans son t-shirt tactical noir 5.11 et son pantalon de police bleu sombre. Ses mains brûlées étaient parées de ses éternels gants en cuir renforcés avec les doigts nus. Vissée au plus près des yeux sur son crane, sa casquette Under Armor couleur sable. A son poignet droit, sa montre G-Shock typique des mecs qui font un boulot difficile, ainsi qu'un bracelet de paracorde noir. Son holster à la cuisse gauche dans lequel était rangé son Taurus PT92 et son gilet de combat rempli de chargeurs de pistolet, et d'arme d'assaut, et de tout le matériel d'arrestation parachevaient de faire de lui un pseudo combattant des temps modernes qui n'avait que bien peu de choses à voir avec ce monde de cigares et de portefeuilles ampoulés.
D'autant plus avec son arme de guerre G36 C en bandoulière sur le torse.
C'était tout de même dingue de s'apercevoir qu'aujourd'hui, les policiers étaient équipés presque aussi lourdement que les militaires.
Lui qui avait fait une opex en Afghanistan, il était bien placé pour faire le rapprochement. Il vivait dans un monde de dingue.
Que sa profession lui confère pareil équipement, passe encore. Mais que ça ne choque plus personne de voir un flic dans un tel accoutrement, là ça devenait problématique. Tout le monde avait accepté la violence du quotidien. C'était devenu quelque chose de normal.
Alors que lui, gamin, les policier devaient presque cacher leur seule arme, un pistolet ! Il n'y avait pas de gilet pare-balle ou d'arme de guerre dans les rues il y a encore une dizaine d'années...
N'empêche que l'heure n'était pas aux questions de tenue !
Il avait faim et c'était tout ce qui comptait.
Le trentenaire affamé allait passer son chemin lorsque quelque chose retint son attention.
Pilant net sur place, il se dit qu'il reconnaissait l'homme qui se tenait assit confortablement dans le siège agréable et moelleux. Assit à une table personnelle il semblait apprécier un café, et manipulait son cellulaire. D'une serviette de travail était tiré un document confidentiel qui attendait d'être consulté, mais qui n'était pas lisible de là.
A priori, rien d'incroyable à cette scène, sinon que le policier avait la tenace impression d'avoir déjà vu ce bonhomme là quelque part. Pour une fois, c'était pas un suspect qu'il avait l'intuition de reconnaitre. Non, c'était pas dans le cadre du boulot qu'il l'avait déjà vu. Mais où alors ?
Il avait beau se creuser la tête, il ne comprenait pas pourquoi le type barbu tranquillement en train de consulter son dossier l'avait marqué.
Nathan se détourna et allait reprendre son chemin, n'écoutant pas son instinct lorsqu'il vit une large affiche publicitaire avec MayLyn Kana lascivement assise sur un lit princier. L'image de l'égérie des dessous féminin invoqua des souvenirs agréables chez l'homme, qui aurait presque pu se retrouver avec un subit durcissement gênant de l'appareil reproducteur masculin sur la voie publique. Ce qui aurait été bien embarrassant.
Non en fait, c'est là que le lien se fit dans sa tête.
MayLyn égal beaucoup d'argent égal gens riches égal Elijah truc ! Oui c'était lui dont elle avait parlé une fois !
Il n'avait rien suivit du tout, mais il avait comprit que c'était un type influent. Les histoires de gros compte en banque ne l'intéressaient nullement. Mais il avait retenu que le type palpait la thune. En tous cas suffisamment pour être connu de la mannequin et susciter chez elle un vague intérêt.
Plus il y réfléchissait et plus il paraissait opportun pour le policier que tenter de les rencarder lui paraissait sympa.
Elle aurait une opportunité de faire du business ou de s'afficher en compagnie de marque. Et lui lui ferait plaisir à son auguste niveau. Maintenant il fallait trouver un moyen d'aller causer au bonhomme.
Et ça, c'est la chance qui apporta à l'homme l'opportunité désirée.
Une gros char noir vint doucement glisser sans bruit sur l'une des places de parking de l'hôtel. A quelques secondes d'intervalle, le richissime Elijah leva les yeux et chercha quelque chose du regard. Le chauffer descendit, et alla ouvrir la porte arrière, laissant passer une femme d'âge mûr.
... C'était impossible.
Rebecca Neals sortait tranquillement de l'automobile alors même que les copains actuellement menaient une opération antigang chez elle !
Mais what da fuck ?!
Il était évident que la femme n'avait absolument pas le standing pour entrer dans l'hôtel, et pourtant, elle pu passer les portes sans être inquiétée.
Et alors qu'elle se déplaçait vers l'accueil, Elijah stoppa la prise de son café pour se lever et aller dans la même direction qu'elle.
La curiosité de Nathan fut immédiatement piquée au vif !
Il se passait un truc pas net ici, et il avait bien l'intention de comprendre ce qu'il se passait. Et accessoirement que MayLyn puisse obtenir un rendez-vous avec le barbu aux manières de dandy.
Oubliant sa faim pour une soif sauvage de faire tomber le glaive vengeur de la justice en ces lieux, le policier sortit sa carte de flic et la colla sous le nez des portiers qui le laissèrent entrer. Ne se sentant absolument pas chez lui ici, mais sûr de lui avec son entrainement, ses armes, et sa gueule d'amour, Nathan marcha droit à l'accueil. On se retourna sur son passage, relativement peu habitué à l'irruption de la réalité dans cet endroit de rêve.
Rebecca n'était pas en vue, mais Elijah lui tournait le dos, sans doute occupé à régler sa chambre, ou son repas. Son cellulaire était collé à son oreille.
Le policier parvint à son niveau et s'arrêta, bien droit, les pieds solidement ancrés dans le dallage marbré.
S'il n'eu aucun sourire pour le réceptionniste, il plaça les pouces dans sa ceinture, et sans regarder l'homme de pouvoir, il lança simplement, lorsqu'il eu fini sa conversation.
-" M'sieur Elijah, Nathan Dhall de la Police de Roanapur, j'aimerais m'entretenir avec vous. Auriez vous quelques instants à m'accorder ? "
Il savait que les gens riches avaient souvent bien peu de temps. Mais il comptait sur le fait que se retrouver ainsi abordé cavalièrement ouvrirait un élan de bonne coopération.
Et pour détendre l'atmosphère, et parce que Nathan ne savait pas rester sérieux bien longtemps il ajouté en se penchant et murmurant à l'oreille de l'autre.
- " Vous connaissez la modèle MayLyn Kana ? J'aimerais lui faire plaisir. J'aurais un service à vous d'mander, sir. "
Etait-il vraiment en position de lui 'demander un service' ? Certainement pas.
Mais c'était du Nathan tout craché. Désarmant de franchise.
Restait à voir si son interlocuteur se montrerait réceptif ou non à ses requêtes...