Let her go
Amenadiel >
Ton regard d’or acéré se pose sur ton propre reflet aux traits tirés par la fatigue de ces dernières semaines. Tes cheveux d’améthyste laissent choir de fines gouttes sur la peau diaphane de ton visage et de ton dos nu. La douche avait été salvatrice notamment pour tes nerfs mis à rude épreuve ces derniers temps… Il faut dire que tu n’as pas l’habitude de jouer les oiseaux de proie. Et quelle proie… Celle qui parvient à te donner de l’urticaire par la simple appellation de ce prénom que tu aurais aimé ne jamais retenir : Nathan. Qu’as-tu contre lui, Amenadiel ? N’est-ce pas un simple être humain vivant sa petite existence tant bien que mal sur cette île de la perdition ? Oui. Dans les faits c’est bel et bien le cas et ça aurait pu en rester là si Elle ne s’en était pas mêlée. Evangéline… Tu ne lui as pas reparlé depuis votre dispute n’est-ce pas ? Tu étais resté sourd à ses appels célestes, préférant resté concentré sur la mission que tu t’étais fixé ; sortir Nathan de sa vie. Mais pourquoi un tel acharnement Ama’ ? Parce que tu ne veux pas de lui, parce qu’il n’est pas digne de baigner dans la lumière si douce d’Evangéline.
Tu l’as observé, presque traqué pendant ses semaines de convalescence, joignant ton enquête à une petite partie d’espionnage des pensées d’Eva’ (son ingénuité concernant son esprit constamment ouvert viendrait presque à t’agacer) ce qui t’a permis de dresser un tableau clair du personnage. Nathan est peut-être un imbécile mais pas en ce qui concerne l’aveu silencieux de ton amie puisque tu as très bien remarqué cet espèce de….jeu malsain qu’il a instauré entre eux. Leurs communications avaient beau se baser sur des plaisanteries légères, Nathan se nourrissait très clairement de l’inquiétude d’Eva à son encontre, profitant de se faire « bercer » par sa douceur et ses conseils. Il joue de la situation, nourrissant son égo de mâle… Cette simple pensée suffit à faire naître une colère froide sous ta peau et ton regard s’enrobe d’un manteau de dégoût et de fureur. Comment Eva’ peut-elle rester aveugle ? Tu l’as vu, observé… Cet homme n’est qu’un alcoolique à l’humour gras et au ras du sol. Aucune culture intéressante, aucune bienséance, aucune politesse. Il a le rire lourd et les vannes idiotes avec ses collègues. Tu as eu tout le loisir de l’observer sans même qu’il ne se doute de ta présence, tantôt « visiteur » à l’hôpital, tantôt infirmier qui se promène dans les murs, parfois un « mendiant » juste sous sa fenêtre ouverte ou encore un oiseau silencieux niché sur le toit en face de sa chambre.
Il a fini par quitter cet hôpital et cela doit faire une bonne semaine à présent qu’il a repris le travail. Il n’a pas encore été voir Evangéline mais chaque journée qui passe fait gonfler cette possibilité de retrouvailles alors il t’est nécessaire d’intervenir. Tu t’es levé avant même que le soleil ne le fasse et tu as choisi d’aller te poster dans une ruelle qu’il emprunte quotidiennement, l’attrapant juste avant qu’il ne se rende à son boulot. Ainsi il sera pressé par le temps et ne trainera pas trop à tes côtés, t’épargnant une longue conversation éreintante. Un homme d’honneur…Il avait l’air de bien faire son travail, de ne pas être un ripou mais franchement… Que peut-elle bien lui trouver ?
Tu termines de te sécher puis tu enfiles tes vêtements et marques un temps d’arrêt devant la porte de ton appartement, ton regard coulant sur ton coffre, gardien de tes armes. Faut-il que tu t’armes par mesure de précaution ? Quelques secondes s’écoulent… Non. Tu ne pars pas à la chasse au démon, tu vas seulement enlever le parasite qui salit le cœur d’Evangéline. Pas besoin d’un flingue pour tuer un cafard non ?
Ça y est. Le voilà. Adossé au mur de la ruelle, tu fais mine d’observer l’écran de ton téléphone portable lorsque Nathan Dall passe juste à côté de toi comme s’il ne te voyait pas. Bien sûr qu’il n’a aucun souvenir de toi, votre seule rencontre officielle était noyée de drogue. Sa mémoire t’a effacé. N’est-ce pas paradoxal que tu saches tant de choses sur lui alors qu’il ignore tout de ton existence ? Tu ranges ton téléphone, te détaches du mur et te tiens bien droit au milieu de la ruelle :
-Nathan Dall.
Il s’arrête immédiatement et fait volteface, son unique œil valide te scrutant des pieds à la tête afin de jauger la menace que tu représentes. Comme beaucoup, il te juge non dangereux et se rapproche même un peu de toi.
-Je suis un…proche d’Evangéline. Elle m’a beaucoup parlé de toi.
Petit temps d’arrêt afin de le laisser intégrer l’information.
-Je ne vais pas te faire perdre ton temps, ni le mien et je vais être direct ; Laisse Eva’. Sors de sa vie.
L’incompréhension première que tu lis sur ses traits suffit à faire augmenter d’un cran, la colère qui vibre d’ores et déjà sous ta peau. Tes mains dans les poches de ton jeans se contractent et bien que ton visage semble calme, tes prunelles aux couleurs du soleil laissent paraître ta fureur.
-Tu as très bien perçu ce qui se cachait dans le baiser qu’elle t’a….donné. T’es très loin de ressentir quoi que ce soit pour elle, ce qui me dépasse soit dit en passant, alors tu vas arrêter d’attiser l’espoir dans son cœur et tu sors de sa vie.
Malgré toi, tu as fait un pas dans sa direction, affichant physiquement la menace qui couve dans tes propos.
-Evangéline est une femme incroyable. Tu ne mérites pas sa lumière. Laisse la. Et retourne à ton petit train-train quotidien.
Oh si elle te voyait Amenadiel…Si elle t’entendait…
Tu chasses l’image de son visage de ta conscience et maintenant que ton message a été reçu, tu tournes le dos à ton interlocuteur et entreprend de quitter les lieux.
-Je déteste me répéter et je ne te laisserai pas lui faire du mal. J’espère que j’ai été clair.
Tu l’as observé, presque traqué pendant ses semaines de convalescence, joignant ton enquête à une petite partie d’espionnage des pensées d’Eva’ (son ingénuité concernant son esprit constamment ouvert viendrait presque à t’agacer) ce qui t’a permis de dresser un tableau clair du personnage. Nathan est peut-être un imbécile mais pas en ce qui concerne l’aveu silencieux de ton amie puisque tu as très bien remarqué cet espèce de….jeu malsain qu’il a instauré entre eux. Leurs communications avaient beau se baser sur des plaisanteries légères, Nathan se nourrissait très clairement de l’inquiétude d’Eva à son encontre, profitant de se faire « bercer » par sa douceur et ses conseils. Il joue de la situation, nourrissant son égo de mâle… Cette simple pensée suffit à faire naître une colère froide sous ta peau et ton regard s’enrobe d’un manteau de dégoût et de fureur. Comment Eva’ peut-elle rester aveugle ? Tu l’as vu, observé… Cet homme n’est qu’un alcoolique à l’humour gras et au ras du sol. Aucune culture intéressante, aucune bienséance, aucune politesse. Il a le rire lourd et les vannes idiotes avec ses collègues. Tu as eu tout le loisir de l’observer sans même qu’il ne se doute de ta présence, tantôt « visiteur » à l’hôpital, tantôt infirmier qui se promène dans les murs, parfois un « mendiant » juste sous sa fenêtre ouverte ou encore un oiseau silencieux niché sur le toit en face de sa chambre.
Il a fini par quitter cet hôpital et cela doit faire une bonne semaine à présent qu’il a repris le travail. Il n’a pas encore été voir Evangéline mais chaque journée qui passe fait gonfler cette possibilité de retrouvailles alors il t’est nécessaire d’intervenir. Tu t’es levé avant même que le soleil ne le fasse et tu as choisi d’aller te poster dans une ruelle qu’il emprunte quotidiennement, l’attrapant juste avant qu’il ne se rende à son boulot. Ainsi il sera pressé par le temps et ne trainera pas trop à tes côtés, t’épargnant une longue conversation éreintante. Un homme d’honneur…Il avait l’air de bien faire son travail, de ne pas être un ripou mais franchement… Que peut-elle bien lui trouver ?
Tu termines de te sécher puis tu enfiles tes vêtements et marques un temps d’arrêt devant la porte de ton appartement, ton regard coulant sur ton coffre, gardien de tes armes. Faut-il que tu t’armes par mesure de précaution ? Quelques secondes s’écoulent… Non. Tu ne pars pas à la chasse au démon, tu vas seulement enlever le parasite qui salit le cœur d’Evangéline. Pas besoin d’un flingue pour tuer un cafard non ?
Ça y est. Le voilà. Adossé au mur de la ruelle, tu fais mine d’observer l’écran de ton téléphone portable lorsque Nathan Dall passe juste à côté de toi comme s’il ne te voyait pas. Bien sûr qu’il n’a aucun souvenir de toi, votre seule rencontre officielle était noyée de drogue. Sa mémoire t’a effacé. N’est-ce pas paradoxal que tu saches tant de choses sur lui alors qu’il ignore tout de ton existence ? Tu ranges ton téléphone, te détaches du mur et te tiens bien droit au milieu de la ruelle :
-Nathan Dall.
Il s’arrête immédiatement et fait volteface, son unique œil valide te scrutant des pieds à la tête afin de jauger la menace que tu représentes. Comme beaucoup, il te juge non dangereux et se rapproche même un peu de toi.
-Je suis un…proche d’Evangéline. Elle m’a beaucoup parlé de toi.
Petit temps d’arrêt afin de le laisser intégrer l’information.
-Je ne vais pas te faire perdre ton temps, ni le mien et je vais être direct ; Laisse Eva’. Sors de sa vie.
L’incompréhension première que tu lis sur ses traits suffit à faire augmenter d’un cran, la colère qui vibre d’ores et déjà sous ta peau. Tes mains dans les poches de ton jeans se contractent et bien que ton visage semble calme, tes prunelles aux couleurs du soleil laissent paraître ta fureur.
-Tu as très bien perçu ce qui se cachait dans le baiser qu’elle t’a….donné. T’es très loin de ressentir quoi que ce soit pour elle, ce qui me dépasse soit dit en passant, alors tu vas arrêter d’attiser l’espoir dans son cœur et tu sors de sa vie.
Malgré toi, tu as fait un pas dans sa direction, affichant physiquement la menace qui couve dans tes propos.
-Evangéline est une femme incroyable. Tu ne mérites pas sa lumière. Laisse la. Et retourne à ton petit train-train quotidien.
Oh si elle te voyait Amenadiel…Si elle t’entendait…
Tu chasses l’image de son visage de ta conscience et maintenant que ton message a été reçu, tu tournes le dos à ton interlocuteur et entreprend de quitter les lieux.
-Je déteste me répéter et je ne te laisserai pas lui faire du mal. J’espère que j’ai été clair.
- Tenue Amenadiel: