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FB - Chez les fous – SOLO Sam 23 Oct - 21:29


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Acte 1

Ces salauds quand j’y pense… Oser me faire ça à moi… Alors déjà que je n’ai absolument pas apprécié le fait qu’ils m’aient tendu un piège pour se débarrasser de moi ; on ne se débarrasse pas de moi comme ça ! Mais en plus… De m’avoir laissé comme pour mort au milieu de ce terrain vague. Je les ai bien fumés ces petits cons. Ah ils pensaient sincèrement ces humains qu’ils allaient faire le poids contre moi hein. Quelle bonne blague. Bon sauf que maintenant, je suis coincé dans ce lit d’hôpital avec une blessure assez importante au niveau du bas ventre. Même si je suis un démon… au vu des odeurs, je peux dire que je suis dans un hôpital pour humains. Donc pas de sang frais pour moi. Et donc guérison plus lente. C’est fichu, il va falloir que je m’enfuie cette nuit je pense, sauf que je ne peux pas…

« Ha et pourquoi tu ne pourrais pas t’enfuir ? Ton corps te fait trop mal mon petit Law ? »

« Tss, de retour à ce que je vois. T’étais où quand j’avais besoin de toi hein ? T’es franchement inutile ! »

« Tu m’insultes ? Mais je t’ai dit ce que tu devais faire hein ! Ce n’est pas de ma faute si encore une fois, tu ne m’as pas écouté ! Bref, pourquoi tu ne pourrais pas ? Il devrait être assez aisé de s’enfuir d’ici si on suit mon plan. »

« Je ne peux pas car on est dans un hôpital pour humain, ce qui fait que ma blessure est bien trop grave car je n’ai pas de sang frais sous les dents à me mettre, et que clairement, je ne suis pas en état de bouger. »

« Ah comme d’hab, tu es pitoyable. »

Je crois que les infirmières nous ont entendu, enfin m’ont entendu parler à voix haute avec ma deuxième conscience… Et merde. J’en vois une qui discute avec sa collègue en me regardant ultra bizarrement. Raaah merci conscience de merde ! J’ai parlé à voix haute, on va me prendre pour un fou c’est certain. Et le ballet qui arrive ensuite : le médecin…

« Monsieur Ardwel… Je crains que vous ne deviez faire un séjour en psychiatrie. Il semblerait que nous avons décelé chez vous un début de schizophrénie. »

« Je ne suis pas schizophrène docteur, vous faites erreur. Dis-leur toi stupide conscience ! »

Oups, j’ai signé mon arrêt de mort semble-t-il et je ne suis absolument pas en état de l’attaquer pour lui prendre de son sang. J’ai quand même essayé de me débattre dans mon lit pour exprimer mon mécontentement et ce que j’ai récolté… Un calmant dont je suis sûr que la dose équivaut à celle d’une dose pour les chevaux… Complètement KO à cause de ça, j’ai juste senti qu’on me transportait ailleurs. Ha non pas le service psychiatrique ! Stupide conscience, à cause de toi ! Sale conne, sors-moi de là ! Ho ta gueule Law… Ah fuck… Non, pas ça…

J’ai dû passer beaucoup d’heures dans le flou, il fait déjà nuit en regardant par la fenêtre. Et je comprends bien vite que j’ai changé de chambre car il y a des barreaux à la fenêtre et pas grand-chose dans cette chambre par rapport à l’autre. Je ne le crois pas, ils ont osé faire ça ! Je ne suis pas fou bordel ! J’entends un cliquetis ; ça provient de la porte… Attends quoi ? Ils ferment une chambre à clé ?? Non mais non ! Comment je vais pouvoir m’enfuir moi après ! Ha conscience à la con, c’est à cause de toi si je suis là maintenant ! Il faut que je fasse tout pour me sortir de là mais vu comment sont ces stupides humains, c’est clair qu’ils vont avoir du mal à me croire…

« Vous êtes réveillé Monsieur Ardwel ? Vous êtes un peu plus calme, ça y est ? »

« Où est ce que je suis ? Et pourquoi je suis dans ce service ? Je ne suis pas fou ! »

« Mais oui, mais oui. Vous êtes dans le service psychiatrique. Écoutez Monsieur Ardwel, il y a plusieurs choses qui nous font penser que vous êtes atteint de schizophrénie, ou du moins que vous avez votre place dans ce service. Non seulement parce que vous vous êtes disputé avec vous-même, ce qui est assez étrange en soit, mais aussi parce que quand vous êtes arrivé à l’hôpital, en plus de vos blessures, nous avons remarqué des scarifications sur vos bras. »

Ho non allez mais ils sont aveugles à ce point là ??? Ce sont des coups de couteau que je me suis pris sur les bras avant de n’arriver à me sortir de ce guet-apens. Ce sont eux les dingues ouais qu’il faut enfermer !

« Non mais vous croyez sincèrement que je me suis scarifié comme ça alors que j’ai reçu une balle dans le corps ? J’ai été agressé… »

« L’emplacement et l’intensité des coups nous font penser que vous vous les ai faites volontairement. Puis qui ne nous dit que vous ne vous êtes pas collé une balle dans le bas ventre pour faire genre on vous a tiré dessus ? Tout est possible vous savez Monsieur Ardwel. »

Ho ces fumiers, ils ont fait exprès. Et cette imbécile ne me croie pas ! Je tente de bouger mais quelque chose m’en empêche ; des liens… Petit à petit, je commence à rentrer dans une colère noire car cela me rappelle ce que j’ai vécu quand j’étais petit et ma deuxième conscience me hurle de me calmer mais je n’y arrive pas. Je me contrôle juste pour éviter que mes cornes ne poussent mais je suis plus qu’agité et l’infirmière ayant peur en me voyant dans cet état de colère extrême me refout une dose de calmant. Je vais les fumer, je jure que je vais tous les fumer dans cet hôpital !

Halloween
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Acte 2

Cela fait quasiment une semaine que je suis interné inutilement et à cause de mon coup de colère de la dernière fois, ma plaie au ventre s’est rouverte donc on a dû m’opérer en urgence pour refaire des points de suture… Je n’ai pas pu avoir de nouvelles de ma sœur jumelle et je commence à m’inquiéter pour elle ; nul doute que de son côté, c’est la même chose. J’espère sincèrement qu’elle ne m’en veut pas, surtout que ce n’est pas de ma faute, c’est à cause de ces salauds et de cette seconde conscience de mes deux. Je suis toujours attaché à ce lit et j’essaie tant bien que mal de rester calme, en fait, c’est par les médicaments que je reste calme parce que chaque fois que je reprends vraiment conscience, et que je me débats, ces connasses d’infirmières viennent m’administrer un truc parce que ça affole les machines. Je me croyais en sécurité en plus ici, par rapport à ma famille. Mais il faut croire que non. Tranquillement en train de discuter avec ma deuxième conscience, qui essaie d’échafauder des plans sur la comète pour qu’on puisse sortir d’ici alors que c’est techniquement impossible hein… Le bruit de la porte qui s’ouvre avec fracas chassa cette conversation comme elle était venue. Et là… comment dire que j’ai eu la surprise de voir les deux sœurs jumelles ainées que je n’aime pas. J’avais oublié qu’elles bossaient comme infirmières dans cet hôpital. Sauf que je ne suis pas dans leur service, donc pourquoi venir me rendre visite ? Elles vont se moquer de moi à coup sûr.

« Ho mais donc la rumeur était vraie Magda ! Ce cher petit imbécile de Law a bien fini en psychiatrie. Remarque, ça te va tellement bien ce service. »

« Effectivement, que c’est drôle. Bien le bonjour très cher frère. Ho ils t’ont attaché pour que tu ne t’enfuies pas ? Ils sont gentils quand même. Ils auraient pu te museler aussi. »

« Dégagez de là… »

« Non mais espèce de petit effronté malpoli ! »

« Pour des vieilles peaux de 45 ans en âge humain, vous devriez être un peu moins condescendantes… »

« Un peu de respect envers tes ainées. Et après on ne s’étonne pas pourquoi la vieille t’as pris en grippe. »

« Pourquoi vous êtes venues me voir Magda, Elysia ? Est-ce que Aliyah est au courant que je suis là ? Elle doit s’inquiéter… »

« Elle est au courant. Mais tu ne le sais pas ? Les visites sont interdites dans ce service. »

« Comment ça ? Et depuis quand ? »

« Depuis qu’on a dit au médecin que tu étais trop dangereux et qu’il valait mieux que tu ne reçoives pas de visite. Même si à tes réactions, tu as l’air bien plus docile qu’un petit chiot sans défense HAHAHA »

« Fumolles driz ingue ! »

Une insulte en langue démoniaque pour dire que ce sont des « filles de pute ». Comme je me doutais, c’est Magda qui leva la main sur moi pour me mettre une gifle et par la suite, elles sont parties en me maudissant comme jamais. Elles ont osé m’interdire les visites ces sales pétasses ! Tout ça parce qu’Aliyah et moi nous sommes nées d’une mère humaine. Je ne comprends pas ; elles travaillent dans le camp des humains mais nous méprisent au plus haut point. Elles devraient essayer de m’aider au lieu de me descendre comme ça. Et bien sûr que je ne peux pas me mettre en colère, je suis prisonnier de mon propre corps qui agit trop calmement, trop comme un zombie parce que j’ai l’effet du calmant et que ça me rend trop docile sur mes réactions. Putain ma sœur ne peut pas venir me voir et à tous les coups, je ne vais pas avoir le droit de passer un appel… Une infirmière vient me voir un peu plus tard dans la journée, voir si je suis toujours calme et sous l’emprise de ces médicaments à la noix. Mes discussions avec ma deuxième conscience se font plutôt dans la nuit ou le matin ; enfin, en fait ça dépend mais depuis que je suis interné ici, c’est tout le temps. Je crois que malgré tout, ça me permet de tenir sauf qu’on me prend pour un véritable fou.

« Alors Monsieur Ardwel, ça va ? Vous avez l’air d’aller mieux et de moins parler tout seul non ? »

« Pour la énième fois… Je ne parle pas tout seul bordel ! »

« Mais bien sûr. Bon, je vais vous laisser, je voulais simplement vérifier que tout allait bien. »

« Ça ira bien le jour où vous m’enlèverez ces fichus liens. »

« Un peu de patience Monsieur Ardwel, nous voulons simplement nous assurer que vous ne vous ferez pas de mal. »

« Nan mais vous recommencez encore avec cette histoire hein. Je vous le dis tous les jours, je n’ai pas essayé d’intenter à ma vie, j’ai été pris dans un guet-apens. »

« Mais oui bien sûr ; vous savez le déni est un symptôme de la schizophrénie aussi. »

« Ouais, c’est ça, allez-vous faire foutre. Par contre, j’aimerais bien appeler ma sœur jumelle, c’est possible ? Elle me manque énormément et je suis très triste sans elle… »

« Je vais en parler au médecin et je reviens vers vous. »

Une petite tête de chien battu pour appuyer le fait que je veux parler à ma sœur. Mais bon, tu parles ; elle ne va jamais revenir, c’est certain vu comment elle me parle et me regarde comme un fou furieux à chaque fois ! Si je ne peux pas parler à Aliyah, je vais décéder moi ici. C’est ma seule bouée de sauvetage, ma sœur jumelle.

« Tu crois qu’elle va me laisser lui parler ? »

« Je n’en sais rien mais je suis en train de devenir comme un lion en cage là… »

« Je ne te le fais pas dire, moi aussi. Ho merde, pour une fois qu’on est sur la même longueur d’onde pour quelque chose… »

« Tu m’aurais écouté ce jour-là, on aurait sans doute pu éviter de se retrouver ici ! »

« Oui je sais merci, tu vas me le répéter et m’en vouloir pendant encore combien de temps ?! »

« Tous les jours jusqu’à ce que l’on sorte enfin d’ici petit con de Lawrence. Ah non mais vraiment, qui m’a mis avec un abruti pareil. »

« Je te ferais dire Môsieur que je n’ai jamais voulu de toi. »

« Ça je le sais bien, et je ne voulais pas de toi non plus. Sauf que si je n’étais pas apparu, tu serais encore sous le joug de ta belle-mère hein. »

« Oui je sais merci. Tu pouvais pas retourner d’où tu viens après ça ? »

« Pas possible, je suis ta deuxième conscience après tout Lawrence. Celle qui est la plus réfléchie. »

« Et moi je discute tranquillement avec ma deuxième conscience… C’est clair qu’aux yeux de ces humains, je suis fou. Sauf que je ne le suis pas ! »

« Mais tu n’es pas fou Lawrence. Tu as juste une particularité. Nous devrions stopper cette conversation ; la vipère est de retour. »

Au moment où j’entendis la porte s’ouvrir, la conversation cessa immédiatement. Inutile que je me reprenne un calmant dans la gueule ou que sais-je parce que je discute avec cette deuxième conscience qui me pourrit l’existence depuis bien longtemps. L’infirmière s’approcha puis commença à me détacher une main uniquement. Je ne peux même pas aller aux chiottes tout seul en plus de ça, faut que je demande à quelqu’un qui est censé m’accompagner pour voir si je ne vais pas faire des bêtises. Plus humiliant que ça tu meures…

« Vous pouvez vous servir du téléphone, mais sachez que nous enregistrons toutes les conversations. »

« Comme si je ne m’en doutais pas… Je suis limité au temps ou pas ? »

« Vous avez une demi-heure tous les deux jours ; le téléphone se coupe automatiquement par la suite. »

« Super… »

Elle dit ensuite une chose incompréhensible et s’en alla alors que je m’emparais du téléphone. Je t’en supplie Ali, réponds. J’ai le cœur qui bat un peu fort car je suis inquiet du fait qu’elle ne pourrait pas être disponible mais heureusement, après trois sonneries, elle répond.

« Oui allô ? »

« Ali, c’est moi Law ! »

« Ho gosh Law ! Comment vas-tu ? Est-ce qu’ils ne te maltraitent pas ?? »

« Ali, si… Ils me donnent des médicaments à longueur de journée presque… »

« Oui, je l’entends dans ta voix… Je suis rassurée d’entendre ta voix. J’ai senti quand tu as été touché, que tu étais au sol comme mort. J’ai fais un malaise, mais j’ai surtout cru que je te perdais à jamais. A l’hôpital, au service, ils ne voulaient pas me laisser rentrer pour que je te voie… »

« Je sais, ce sont Magda et Elysia qui ont comploté et fait en sorte que je ne reçoive aucunes visites. Comme si j’avais voulu me suicider, mais n’importe quoi ! Mais forcément, ici, ils ne me croient pas. Ho Ali, je t’en supplie il faut que tu me sortes de là… »

« Je veux bien mais… Je ne sais pas comment je peux faire ça puisque je n’ai pas le droit de te rendre visite… »

« Demande à mon psy le dr Marick s’il peut venir me voir en consultation… »

« D’accord. Je t’aime frangin. »

« Moi aussi ; prends soin de toi Ali. J’essaie de t’appeler dès que l’on me le permettra à nouveau. »

Une partie de notre échange s’est fait en langue démoniaque car je ne voulais pas que les infirmières écoutent le plan que je compte échafauder pour arriver à m’en sortir. Je suis suivi de temps à autre par un psychiatre démon. Il n’y a que lui en qui j’ai confiance et qui pourrait m’aider à me sortir de ce mauvais pas. Mais à peine j’ai raccroché le téléphone que la même vieille peau d’infirmière est venue dans ma chambre pour me demander des explications sur cette langue inconnue. Je lui ai juste dis que j’avais des origines éthiopiennes qui remontaient de loin et que je savais le parler, tout simplement. Law : 1 – Infirmière : 0 sur ce match. Mais mon calvaire allait encore durer…

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Acte 3

Pendant quelques jours, il semblerait que l’on m’ait enfin laissé tranquille avec leurs médicaments à la noix. Je me sens suffisamment vif cette fois-ci ; sans doute parce que j’ai demandé à mon autre conscience de se faire plus calme. Bien que ça n’ait pas véritablement marché ; j’ai au moins réussi à faire taire cette conscience en journée ; au moins pendant quelques heures et pendant les tours de garde des infirmières. J’ai pu de nouveau appeler Aliyah mais à priori, le psy est overbooké en ce moment et il ne sait pas quand il va pouvoir venir me voir… Youhou. Il semblerait que parce que j’ai été sage aussi, mort de rire, comme si j’avais eu le choix tiens, mes liens ont enfin été enlevés. Cependant, ils n’ont pas l’air de vouloir me laisser sortir alors que je vais tout de même mieux. Même si ma plaie met beaucoup de temps à bien guérir du fait du manque de sang frais, je suis plutôt en forme pour quelqu’un qui a failli y laisser sa peau. Et ça retoque à la porte… D’une voix lasse, je laisse entrer la personne en question.

« Bonjour, vous devez être Monsieur Ardwel ? Je suis le psychiatre de cet hôpital. Il semblerait que nous devions faire un petit point sur ce qui vous arrive en ce moment. »

« Vous voulez dire à part que j’ai reçu une balle dans le bas ventre, que j’ai faillis mourir et que je suis retenu dans ce service contre mon gré ? Il ne m’arrive rien du tout. »

« Je veux plutôt vous parler de vos conversations avec vous-même. Vous avez dit à mes collègues que vous discutiez avec votre deuxième conscience, c’est exact ? »

« C’est la vérité, et alors ? Je ne suis pas fou. »

« Permettez-moi de vous expliquer Monsieur Ardwel que dès lors qu’on commence à converser avec soi-même, c’est malheureusement si une forme de folie. »

« Bah voyons ! Vous perdez votre temps en plus de me faire perdre le mien, alors dégagez de ma chambre. »

« Ha malheureusement, cela ne se passe pas comme ça Monsieur Ardwel. Cela fait-il longtemps que vous vous parlez à vous-même ? »

« Je ne répondrais pas. »

« Soyez coopératif s’il vous plait. Plus vous serez coopératif, plus je poserais le diagnostic définitif rapidement, plus vous sortirez vite. »

Il n’y a pas de diagnostic à faire puisque je ne suis pas fou. J’aimerais bien le choquer en lui montrant que je suis un démon mais je ne donne pas cher de ma peau non plus après ça. Enfin, de toute manière, au point où j’en suis… Je devrais tous les rendre fous tiens en leur montrant mes cornes et en les butant tous un par un pour ensuite boire leur sang. Je devrais faire ça tient, mais je m’expose inutilement aux problèmes qui sont déjà nombreux dans ma vie. Dans un geste éclair, je me levais de mon lit pour faire face à l’homme tout en arrachant les quelques perfusions encore présentes dans mes bras. Poison.

« Que… Que faites-vous Monsieur Ardwel ??? Je suis là pour vous aider, ne foutez pas tout en l’air. »

« Je n’ai pas besoin d’aide ! »

Je pris un ton suffisamment lugubre pour lui filer la trouille de sa vie et qu’il parte sans prendre son reste, de ma chambre. Profitant de ce laps de temps, j’allais m’enfuir cette fois-ci. A moitié habillé, je commençais à partir de ma chambre, en essayant de faire en sorte de ne pas me faire repérer. Ma chambre est au fond du service semble-t-il, ce qui est déjà une chance pour moi car avant que quelqu’un ne vienne, ça va prendre quelques minutes. Ces minutes précieuses que j’ai pour me casser de là. J’ai mis un peu la pagaille en faisant peur au psychiatre de l’hôpital donc je dois être très prudent. J’ai pris de cours ma deuxième conscience, nous ne nous sommes pas concertés pour savoir ce qu’on allait faire alors tant pis, je cours sans doute un risque mais qui ne tente rien, n’a rien comme on dit. Et il est mort que je crèche encore dans ce service ! Quelque chose me dit qu’ils veulent me garder longtemps mais je ne comprends pas pourquoi ; ce doit être une menace faite par les sœurs jumelles.

Déjà j’ai eu de la chance qu’ils aient arrêté les médicaments mais malheureusement, si je me fais pincer ici, c’est retour à la case départ… Et il a fallu qu’un médecin passe par là, que je ne voie pas tout de suite pour mettre mon plan à mal.

« Monsieur ? Que faites-vous hors de votre chambre ? »

« Je… Je voulais prendre l’air et me promener. »

« Vous n’avez pas le droit de trainer dans les couloirs. Retournez dans votre chambre avant que je n’appelle quelqu’un. »

Jamais de la vie ! Faisant barrage avec son corps, je n’ai pas hésité une seule seconde à le pousser assez violemment et me mettre à détaler à travers les couloirs, en essayant de fuir les gens sur mon passage. Ma cavale a duré bien quinze minutes avant que je ne sois plaqué au sol par deux gros loubards. En vérité, si je l’avais vraiment voulu, je les aurais tous deux explosé mais je ne pouvais décemment pas montrer mes pouvoirs de démon. Un bras étant à ma portée, je suis allé le mordre en faisant légèrement pousser mes canines et aspirer de son sang. Putain, enfin du sang frais. Par contre, le bougre, il gigotait et me frappait pour que je le lâche. Déterminé, il a fallu un calmant assez puissant pour me faire complètement lâcher prise. Mais au moins, ma blessure devrait complètement être guérie d’ici un ou deux jours. Je devais à tout prix essayer quelque chose ; ça a en partie foiré mais j’aurais eu mon sang frais. Mes canines m’ont fait un mal de chien quand je me suis approché. Habituellement, je bois du sang d’animal mais si j’ai l’occasion, un peu de sang humain est toujours le bienvenu. Le gars oubliera juste pendant quelques semaines ce qu’il s’est passé aujourd’hui.

Quand j’ai repris plus ou moins pied, j’étais de nouveau dans cette chambre d’hôpital infecte et de nouveau des liens aux poignets et chevilles. Tss… Le psychiatre est revenu me voir en espérant me faire parler mais même à moitié dans les vapes, je n’ai rien dit.

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Final

Les semaines ont passé après cet incident où j’ai encore dû me faire tout petit mais je ne pouvais pas m’empêcher de parler avec ma deuxième conscience. Après tout, elle fait partie de moi alors bon. Même si elle ne m’apporte que des problèmes, elle est là et je dois faire avec pour supporter tout ça. J’ai enfin pu voir mon psy attitré ! Je commençais à me demander si lui aussi ne me prenait pas pour un fou alors qu’il est démon et qu’il connait parfaitement toutes nos spécificités et nos particularités. Je l’attendais de pied ferme, assis en tailleur, ma tête posée sur un bras en mode ennui total là. Une fois que ça a toqué et que j’ai dit entrez, l’homme apparait devant moi.

« Ha bonjour Lawrence. Je vois que tu m’attendais de pied ferme. »

« Ça fait deux semaines que vous auriez dû venir et me sortir de ce trou, doc’. »

« Ta sœur a bien dû te faire parvenir le message que j’étais overbooké non ? En ce moment, ça n’arrête pas… J’ai pleins de jeunes démons qui viennent me voir car ils n’arrivent pas à gérer leurs pouvoirs. »

« Elle me l’a dit mais franchement, me laisser pourrir ici. En plus, il y a mes sœurs ainées qui bossent dans cet hôpital, elles m’ont fait vivre un calvaire en interdisant les visites ! »

« Huum je vois… Bon, dis-moi tout. »

« Vous le savez déjà doc’… J’ai été amené ici, fin à l’hosto car j’ai reçu une balle dans le ventre. Je me suis fait avoir par mes employeurs qui trouvaient ça louche que je parle avec mon autre conscience, et ils ont essayé de me piéger. Je suis tombé dans une embuscade, ils m’ont scarifié les bras comme ça on croirait à une tentative de suicide. Je les ai tous buté mais en contrepartie, une grave blessure. A la suite de ça, ils ont entendu que je m’engueulais avec ma deuxième conscience et ont décidé de me mettre ici ! »

« Hum, donc c’est bien ce dont j’ai eu vent. Mais comme ils sont humains, forcément, ils ne t’ont pas cru quand tu as dit que tu n’avais pas voulu te suicider… »

« Exactement ! Vous me croyez, vous j’espère ? »

« Bien sûr que je te croie Lawrence. Sinon, je ne serais pas là pour faire semblant de te faire un bilan psychiatrique pour donner mon feu vert à ce que tu sortes d’ici. D’ailleurs, comment ça se passe avec cette deuxième conscience ? »

« Si elle n’était pas là, ça irait déjà mieux et on arrêterait de me prendre pour un taré. »

« Hum… Cependant, elle est là Lawrence. Et tu vas devoir apprendre à la contrôler, à en faire d’elle une vraie alliée. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire mais le cerveau perverti est une compétence malheureusement à double tranchant. Soit ça t’aide bien, soit tu te retrouves dans de pareilles situations. Et tu vas devoir être davantage plus vigilant si tu veux éviter de te retrouver encore une fois dans le service psychiatrique d’un hôpital humain… »

« Je sais bien mais bon… C’est comme si ça ne me laissait jamais tranquille ! »

« Pour ça, je ne peux rien faire et ce ne serait pas les médicaments qui t’aideraient. Bref, je voulais m’assurer que tu ailles bien. J’ai fini de noter mes commentaires, si tout se passe bien, d’ici deux ou trois jours, tu seras sorti. »

« Merci doc… »

« Y’a pas de quoi. Mais sois vraiment plus vigilant. »

Pour preuve de sa bonne foi, il me montra le papier sur lequel il atteste que je peux sortir et que je ne suis un danger pour personne. Pendant qu’il fait son affaire auprès du médecin du service, que ça veut être sûr que je ne vais pas être un danger pour qui que ce soit, moi je commence à préparer mes affaires et à me dire que mon calvaire est enfin fini ! Ils ne sont pas revenus me mettre des liens dans le cas où je voudrais encore m’enfuir, ce qui est une bonne chose. En même temps, pas comme si presque tous les jours, j’avais le droit à un cocktail me clouant au lit en mode zombie hein. Je parie qu’ils se sont dit que c’était peut-être mieux pour eux si je n’étais pas défoncé quand mon psy viendrait. Autant j’aime goûter à la marchandise que je fabrique, ça me procure un sentiment de bien-être, ça me permet de planer un peu et parfois d’oublier la voix qui m’énerve, mais en aucun cas, ça me défonce autant que les calmants. Ce qui est sûr, c’est que je ne deviendrais jamais accro à ça.

Après ça, dans la fin de journée, on est venu me voir pour me dire que je pouvais m’en aller dès demain. Ah enfin la libération ! Cela fait des jours et des jours que j’attends ça ! Je ne peux même plus me venger maintenant que je les ai tous buté ces connards qui m’ont foutu dans cette mouise pas possible. Je me demande bien comment je vais pouvoir rebondir professionnellement parlant, moi maintenant. Je suis certain que ça va gâcher nombre de possibilités ça. Tss… La nuit fut plutôt longue, j’avais refusé une fois de plus le cachet censé t’aider à dormir, j’avais hâte d’être à demain pour enfin partir d’ici mais le sommeil refusait de venir. Un débat eut lieu avec ma deuxième conscience pour savoir ce que chacun allait bien pouvoir faire une fois sorti. J’avais repris mon apparence de démon, avec mes cornes, les runes sur mon corps qui scintillent dans la nuit ainsi que mes yeux brillants de tout leur éclat. J’avais besoin de reprendre cette forme de temps à autre, de retourner à ce que je suis réellement. J’ai parfois l’impression de perdre mon identité à force de vivre au milieu de ces humains. Et ça fait un moment que je ne suis pas allé faire la fête dans une boite de nuit démone. C’est peut-être ça que je devrais faire quand je sors.

Le lendemain matin, mon apparence humaine de retour, je m’habillais tranquillement et enfin je reçus le précieux sésame me permettant de m’en aller loin de cet endroit. J’espère bien ne plus avoir à y remettre les pieds. Ce fut presque trop facile mais derrière l’excuse du « j’ai été overbooké », j’ai appris par Aliyah qui est venue me chercher, que mon psy avait dû se battre avec le service – à cause de ces putasses de sœurs jumelles qui ont tout fait pour répandre de fausses rumeurs, pour pouvoir venir me voir et qu’il n’avait pas réussi jusqu’à hier… Elles aussi mériteraient de brûler dans le fin fond de l’enfer, avec les mécréants. Le soleil, la vue des rues, des bâtiments m’avaient grave manqué tiens. A présent, il va falloir que je me retourne au niveau du travail, mais… Je vais d’abord me faire discret pendant quelques temps, c’est la meilleure stratégie à adopter. Surtout que vu les cadavres que j’ai laissé derrière moi, si je ne disparais pas immédiatement, la police va finir par enquêter et avoir des doutes sur moi.

Halloween
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