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Elijah Carlisle
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Elijah Carlisle
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Well, well, will you turn away?
Will you take my place?
Does it start to show
Now the pressure's on?
Will they call my name
When it all goes up in flames?
Or will you be by my side?

La ville assombrie défilait sous ses yeux alors qu’il l’observait à travers la vite teintée du véhicule utilitaire sport de luxe qui le conduisait à son prochain rendez-vous. Les lumières des différents bâtiments et celles des lampadaires dansaient sous ses yeux dans une valse désordonnée, mais étonnamment apaisante. La journée avait été difficile et particulièrement frustrante. Si tous ses projets se déroulaient comme prévu ces derniers jours, on venait de lui couper l’herbe sous les pieds quelques heures plus tôt, alors qu’il s’apprêtait à partir en vacances pour le weekend. Ainsi, plutôt que d’aller passer quatre jours à Florence en compagnie d’une jolie blonde dont il arrivait à peine à se souvenir le nom, mais qu’Abraham avait probablement noté quelque part, il devait maintenant recourir à son plan B, ce qu’il détestait par-dessous tout. Évidemment, lorsqu’il se lançait dans un projet, Elijah avait toujours plusieurs plans en poche pour parvenir à ses fins. Cependant, il avait rarement besoin d’y recourir, car il planifiait si méticuleusement sa façon de procéder que tout se déroulait généralement comme sur des roulettes. Pourtant, aujourd’hui, une variable qu’il n’avait pas considérée avait ruiné son projet – et son weekend. En fait, l’investigateur qu’il avait embauché pour profiler la variable en question avait manifestement négligé son travail. Résultat, son concurrent l’avant doublé et il avait perdu une occasion en or de se faire du fric. Une autre montagne de fric.

Certes, ce n’était pas la perte monétaire en soi qui le frustrait. Il détenait plus d’argent que ce dont il avait besoin pour toutes ses entreprises. Il détestait quand ses employés ne s’acquittaient pas correctement du travail qu’il leur attribuait. Toutefois, l’homme d’affaires abhorrait encore plus lorsqu’on le doublait et c’était exactement ce qu’avait fait son investigateur. Et pour ça, il allait devoir lui rendre des comptes. Des comptes qu’il paierait de sa vie. On ne doublait pas Elijah Carlisle. Surtout pas lorsqu’on travaillait pour lui et surtout pas pour un pot de vin de la compétition, quelques kilos de cocaïne mal raffinée et des prostituées sans aucune classe. S’il y avait une chose qui le répugnait par-dessus tout c’était la déloyauté. Après tout, il pouvait offrir tout cela et bien mieux : il payait mieux que n’importe qui, avait accès aux meilleurs produits et les prostituées qu’il employait savaient au moins écrire leur nom et formuler une phrase dénuée de « si j’aurais ». Il fallait pourtant croire que le luxe et la qualité ne surpassait parfois pas l’envie baiser dans la crasse. Métaphoriquement ou pas.

L’entrepreneur soupira en serrant les poings jusqu’à en faire blanchir ses jointures. Comment n’avait-il pas pu voir venir cette trahison ? Lui qui observait tout avec tellement d’attention et de précaution ? Lui qui ordonnait fréquemment des enquêtes sur ses employés afin de s’assurer de leur loyauté ? Comment était-ce passé sous son radar ? Y avait-il une autre personne au sein de sa compagnie dont il fallait se méfier ? Cette incertitude le rendait furieux. Lorsqu’il avait appris le double jeu d’Horace, son investigateur, il était entré dans une colère terrible. Heureusement que seul Abraham était présent puisqu’il n’avait pu s’empêcher de prendre sa forme démoniaque. Il lui arrivait tellement rarement de perdre le contrôle de ses émotions que lorsque cela se produisait, il perdait souvent la maîtrise de son apparence humaine. Abraham avait conservé le silence le temps que son patron reprenne contenance, puis avait continué avec le reste de sa découverte. Horace était passé du côté des Red Skulls. Les raisons de ce revirement étaient pour l’instant inconnues, mais on avait pu déterminer en quoi consistaient les pots de vin. Ce qui avait fait le plus mal, c’était surtout le fait qu’Horace travaillait pour l’entrepreneur depuis presqu’aussi longtemps qu’Abraham. Peut-être avait-il relâché sa vigilance en raison de tant d’années de services. Une chose était certaine, il ne commettrait plus cette même erreur.

Arrachant son regard du défilé de lumières, Elijah regarda sa montre, fixée à son poignet gauche. 23h50. Bien. Ils n’étaient pas en retard. Il posa son regard sur Abraham, assis sur la banquette en face de lui. Celui-ci consultait sa tablette électronique, il pouvait voir le reflet du document dans les verres des lunettes de son assistant.

« Comment se déroulent les enquêtes sur nos employés et collaborateurs ? », demanda-t-il à l’homme assis en face de lui.

Son assistant lui affirma qu’il avait mis une équipe sur le dossier et que les membres allaient travailler sans relâche afin de lui produire un rapport dans les plus brefs délais.

« Peut-on être certains que les membres de cette équipe sont loyaux ? Il est hors de question qu’une erreur comme cela se reproduise. »

« J’ai moi-même fait les vérifications requises sur ces personnes tout de suite après que vous ayez fait la vôtre sur moi, monsieur Carlisle. »

Elijah hocha brièvement de la tête. En effet, lorsqu’il s’était calmé, l’entrepreneur avait tout de suite soumis son assistant à un interrogatoire en règle. À son grand bonheur, Abraham n’avait nullement été insulté, il avait répondu à toutes les questions de son employeur et s’était soumis à toutes les vérifications. L’homme d’affaires aurait été étonné qu’Abraham le trahisse, mais il devait toutefois en être certain. Après tout, son assistant était bien plus que cela. Il le considérait comme son ami et le respectait grandement. Peu de personnes pouvaient dire qu’elles connaissaient tout d’Elijah Carlisle. En fait, Abraham était probablement le seul au monde qui aurait pu se vanter d’un tel exploit. Mais il ne le ferait pas. Il était beaucoup trop loyal pour cela.

« Et Horace ? Savons-nous comment les Red Skulls l’ont contacté ? »

Abraham répondit par la négative. Le millionnaire serra les mâchoires. Les Red Skulls consistaient pourtant en une bande d’idiots. Seul leur chef avait de la matière grise dans la tête. S’était-il occupé personnellement du recrutement d’Horace ? Qui sait ce que ce dernier avait déjà pu leur dire concernant l’entreprise de son ancien employeur ? Il espérait seulement qu’il n’avait pas divulgué trop de détails. Bien sûr, le chef d’entreprise était prudent et ne divulguait jamais la totalité des informations à une seule personne. Seul Abraham possédait ce privilège. Toutefois, Horace avait mené beaucoup d’enquêtes pour le compte d’Elijah et il avait déterré beaucoup d’informations. Cela, il pouvait certainement le transmettre à son nouveau patron. Une chose que l’homme d’affaires ne pouvait pas permettre.

Le chauffeur baissa la vitre qui les séparait de lui pour leur signifier qu’ils arriveraient à destination dans cinq minutes. Parfait. Elijah désirait mettre cette histoire derrière lui rapidement.

« Le dossier sur Horace est-il prêt ? » demanda-t-il à son assistant.

Il savait déjà la réponse, mais il préférait tout de même s’en assurer. Tel que prévu, Abraham hocha une nouvelle fois de la tête. Il avait déjà fait appel à des assassins, mais jamais à celui qu’il s’apprêtait à rencontrer. En effet, lorsqu’il ordonnait un mort, il était généralement précis quant aux modalités de celle-ci et jamais il n’entrait personnellement en contact avec le tueur. Mais Horace consistait en une exception. C’était personnel et il allait personnellement s’impliquer. Il devait souffrir. Il allait comprendre qu’on ne trahissait pas Elijah Carlisle. Ainsi, son choix s’était arrêté sur le pire tueur d’entre tous. Celui dont seul le nom réussissait à faire mal fonctionner des nerfs normalement aguerris. En effet, les chiens de l’enfer n’arrivaient pas à la cheville de cet homme dont la réputation pour la violence n’était plus à faire. De plus, Elijah aimait particulièrement s’entourer de gens aux talents particulier. Et il fallait avouer que, si on se fiait aux informations récoltées auprès de policiers corrompus et aux rumeurs que l’on entendant, cet individu avait une aptitude pour le meurtre qui n’avait pas d’égal. Quiconque savait tuer avec autant de talent méritait qu’on le reconnaisse à sa juste valeur.

La voiture s’immobilisa. La rencontre avait lieu dans un immeuble abandonné de la South Zone. Là où ils ne risqueraient pas de tomber sur des visiteurs inattendus. Le millionnaire attendit dans la voiture qu’on lui signifie qu’il était sécuritaire pour lui de sortir. Fidèle à son habitude, il voyageait toujours au sein d’un convoi constitué de trois voitures. Les deux autres voitures, qui encadraient généralement la sienne, comprenaient ses gardes du corps. Ainsi, lorsque la voiture s’était immobilisée, il avait entendu les portes des autres véhicules claquer et des bruits de pas s’éloignant. Ses hommes inspectaient les lieux afin de s’assurer qu’ils étaient vides et que personne ne représentait une menace pour leur patron. La porte située derrière le côté conducteur s’ouvrit et Abraham sortit. C’était toujours la tâche de son assistant d’établir le premier contact avec les personnes qu’il rencontrait.

***


Abraham sortit la voiture et boutonna son veston. Il attendit patiemment, les mains jointes dans le dos. Des bruits de pas lourds résonnèrent sur le plancher de l’immeuble et une forme impressionnante s’approcha du convoi.

« Monsieur Cerbère ? » interrogea-t-il ?

Lorsque celui-ci répondit par l’affirmative, l’assistant ouvrit la porte du véhicule signifiant à son employeur que son rendez-vous était bien arrivé.

***


Elijah sortit de la voiture et, comme l’avait fait Abraham avant lui, boutonna son veston. L’homme devant lui était impressionnant et nullement humain, il pouvait tout de suite le sentir, comme son interlocuteur pourrait probablement sentir qu’il ne l’était pas non plus. L’homme d’affaires tendit la main en direction d’Abraham qui lui remit un dossier avant de retourner dans la voiture.

« Laissez-nous » ordonna-t-il à ses gardes du corps qui obéirent sans discuter même si leur réticence à laisser leur patron seul avec un tel homme était palpable. Mais Elijah ne désirait pas qu’ils entendent le contenu de sa discussion avec son interlocuteur. Ainsi, ils resteraient dans la voiture jusqu’à ce qu’il leur ordonne le contraire.

« Monsieur Cerbère, je dois dire que vous faites honneur à votre réputation. C’est un plaisir de vous rencontrer enfin. »

Il se retint de lui tendre la main, se doutant que l’homme devant lui ne daignerait pas la serrer.

« J’ai une proposition d’emploi dont j’aimerais beaucoup vous faire part. »

Tuer et faire souffrir un fils de pute qui avait grandement mérité de se retrouver six pieds sous terre les os brisés et le crâne fracassé.

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Un changement. Quelque chose avec un parfum de nouveauté. Pas assez puissant pour perturber mais suffisamment fort pour titiller la curiosité…Et qu’est-ce que tu es curieux ce soir n’est-ce pas ? Une nuit sans lune aussi sombre que cette rencontre. Un calme presque inquiétant. Et malgré l’ambiance sinistre du lieu du rendez-vous, une flamme froide ondulait au fond de tes prunelles. Un homme était parvenu à te contacter et rien que part sa manière de s’exprimer, il ne t’avait pas été difficile de deviner son « rang » social. Il était le « bras droit » de quelqu’un de très particulier…Le genre de quelqu’un dont on oublie pas le nom : Elijah Carlisle. Qu’il est philanthrope, qu’il est beau, qu’il est gentil le Elijah mh ? Ooh tu ne peux nier que sa vie secrète est réellement très difficile à dénicher mais pour un cabot à la truffe aussi aiguisée que la tienne ce ne fut pas impossible. Quelques coups de crocs, quelques aboiements et une ou deux pistes à renifler. La chasse aux informations avait été très intéressante si bien que tu avais accepté de le rencontrer dans le but de sceller un contrat somme toute lucratif. Et tu es curieux. Paresseusement assis dans l’ombre au fond de ce bâtiment décrépit et mourant, tu ne fais qu’un avec les ténèbres et tu scrutes de tes iris la zone d’arrivée de Carlisle. Comment se présentera-t-il ? Une voiture discrète ? Un convoi sécurisé ? Quelque chose de trop clinquant afin d’afficher sa richesse ?
Des crissements de pneus te parviennent. Il arrive.

Tu observes l’impressionnante entrée en scène des gardes du corps un peu trop zélés selon toi. A s’éparpiller ainsi, il t’aurait suffit d’un lance-roquette pour éliminer purement et simplement leur précieux patron… N’ont-il jamais entendu parlé de repérage des lieux ? Tes yeux roulent dans leur niche. Elijah doit probablement grassement les payer pour sa protection… M’enfin. Une fois qu’ils ont terminé leur petit tour « d’assurance », voilà qu’un homme sort du véhicule. Tu arques un sourcil avant d’en déduire qu’il s’agit très probablement de l’homme que tu as eu au téléphone. Bien. Il est temps de travailler maintenant. Tu te relèves de toute ta stature de géant et avances nonchalamment en direction de ton client. Ta silhouette monstrueuse se dévoile aux yeux de tous et ton appétit démoniaque frétille de joie en captant les discrets signes d’inquiétude des « professionnels » présents. Tu inspires profondément, tes iris sombres passant sur chacun des visages vous entourant, te nourrissant du parfum de peur qui s’est déployé. Aaah les humains… En revanche l’individu devant toi paraît très calme ce qui a tôt fait de faire naître une touche de respect à son encontre. Voilà un assistant solide.

Ce dernier ouvre la porte de son patron une fois ton identité confirmée et lorsqu’enfin tu te retrouves face à Elijah Carlisle, un léger sourire satisfait vient ronger tes lèvres. Oh ainsi c’est un démon ? Cela explique bien des choses. Décidément, tout ça est très intéressant ! Elijah sort clairement des standards de tes clients mais sa demande… risque d’en faire partie par contre. Les humains se plaisent à dire que le nerfs de la guerre est l’argent mais tu as bien assez d’années de service d’assassin à ton actif pour savoir que le véritable moteur de toutes les horreurs c’est l’égo. Il n’y a rien de plus dangereux qu’un homme fier et qui se voit trahi… Epouse, frère ou même enfant ! Rien n’a de limite lorsque l’on titille cette chose si dangereuse qu’est l’égo.

Elijah ordonne à ses « protecteurs » de les laisser et pour un peu, tu aurais presque envie de rire face à leur mine déconfite de devoir abandonner leur chef aux mains monstrueuses que sont les tiennes. C’est d’ailleurs étonnant que Carlisle agisse ainsi pas vrai ? D’ordinaire tes clients fortunés se plaisent à avoir une petite armée collée à leurs chaussures hors de prix lorsqu’ils te rencontrent. Le millionnaire ignore-t-il le danger potentiel ? A moins qu’il ait su comprendre quel genre de chien tu es. Voyons voir quel os à moelle il compte agiter sous ton museau.

« Monsieur Cerbère, je dois dire que vous faites honneur à votre réputation. C’est un plaisir de vous rencontrer enfin. J’ai une proposition d’emploi dont j’aimerais beaucoup vous faire part. »

Tu arques un sourcil lorsque sa voix remonte jusqu’à tes oreilles et tu tends naturellement une main dans sa direction afin qu’il te remette le dossier qu’il détient. Tu l’ouvres immédiatement et ton regard ténébreux parcoure les lignes avec aisance. Mh un humain…c’est dommage… Les informations s’étendent devant toi avec tant de facilité que cela en devient presque indécent.

« C’est presque trop facile… Vous me mâchez le travail monsieur Carlisle. »

Tu es un prédateur qui aime apporter de l’attention à ta proie lorsque tu commences ton enquête, stimulant ainsi ton appétit de chasseur néanmoins il semblerait que l’on vient de t’ôter ce plaisir. Tes sourcils se froncent et tu refermes le dossier, passablement agacé. Ton regard vient à la rencontre de celui du millionnaire.

« La chasse est mon plaisir et là…Vous m’ôtez ce plaisir. J’ose donc espérer que les « modalités » de la commande seront plus amusantes que la forme ? »

Tu coules un regard vers les voitures qui gardent précieusement les protecteurs d’Elijah.

« Je ne suis pas un cabot de salon comme vos petits toutous. »

Tu glisses le dossier au creux de ton aisselle, tes traits tirés par la contrariété tandis que tu extirpes ton paquet de cigarettes de la poche de ton jeans, glissant une clope entre tes lippes pour venir l’allumer.

« Et si je peux me permettre. La prochaine fois que vous vous déplacez en personne, envoyez une voiture leurre avant de vous montrer. De là où j’étais positionné, un lance roquette aurait réduit à néant toute votre petite troupe. »

Pourquoi diable (passez moi l’expression) donnes-tu gratuitement ce conseil Cerbère ? Piqué au vif par le travail prémâché, tu veux le titiller un peu à son tour n’est-ce pas ? Vilain molosse grognon que tu es…

Tenue Cerbère:

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#666699
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Elijah ne savait pas trop à quoi s’attendre lorsqu’il avait demandé à Abraham de lui obtenir une rencontre avec celui qu’on appelait Cerbère. Il savait seulement que la trahison d’Horace ne pouvait rester impunie. Une simple balle dans la tête ne suffirait pas pour cet homme qui avait décidé de passer à l’ennemi. Un homme en qui il avait confiance depuis tellement d’années. La déloyauté consistait en l’une des fautes qu’il ne pardonnait pas. Si Horace voulait vraiment quitter l’emploi du milliardaire, il aurait pu simplement remettre sa démission et le démon n’aurait pas été choqué autre mesure. Les gens allaient et venaient dans ce genre de business. Lorsque tout était fait en bonne et due forme, il n’y avait aucune raison d’éprouver colère et rancune. Cependant, son ancien investigateur avait plutôt décidé de tenter de jouer les agents double, de poursuivre son emploi pour lui, mais en était véritablement sur le payroll des Red Skulls. L’entrepreneur ignorait depuis combien de temps cela se produisait et quelles informations son employé avait transmis à son rival. C’est un appel de l’un de ses informateurs à Abraham qui leur avait mis la puce à l’oreille. On avait repéré Horace sur le territoire des Red une fois de trop pour que cela ne tienne que du hasard. Une enquête avait alors été menée. La trahison avait été révélée. Le judas se devait maintenant payer.

Le nom de Cerbère était apparu dans ses dossiers il y a plusieurs semaines déjà lorsqu’Elijah avait demandé à son assistant de lui fournir une liste d’assassins potentiels pour une autre mission. Abraham s’était même permis de mettre une note à côté de son nom : efficace, cruel et dangereux. Pourtant, cela n’effraya pas outre mesure l’entrepreneur qui avait voulu obtenir davantage d’informations à son sujet. Et c’est là qu’il avait compris. Certes, les dossiers fournis par leurs contacts dans la police peignaient le portrait d’un homme cruel, dangereux, voire bestial. Pourtant l’homme d’affaires avait vu au-delà de cela : un artiste dans l’art de la torture et de la mort. Voilà ce qu’il était. Et quiconque possédait un tel talent attisait immédiatement la curiosité du démon milliardaire. Ainsi, s’il avait l’impression de le connaître, après s’être plongé dans les dossiers et les portraits psychologiques qu’on avait produit à propos de l’assassin, il ne put dire à quoi il ressemblait, l’homme étant or de tous doutes un professionnel sachant éviter de se faire voir. Peut-être se repaissait-il des ombres, douces et fidèles amies l’accompagnant dans sa solitude meurtrière.

L’homme qui lui faisait face, lorsqu’il sortit de la voiture faisait honneur à la réputation qu’on lui attribuait. Il s’avérait positivement effrayant, mais cela n’inquiétait pas l’entrepreneur outre mesure. De toute façon, à en croire les informations fournies par la police, même s’il avait conservé autour de lui son escouade de gardes du corps, si le chasseur de prime avait décidé de passer à l’action et de les attaquer, ils n’auraient probablement pas eu le soupçon d’une chance contre lui. De plus, le poil hérissé sur ses bras lui indiquait que Cerbère appartenait fort probablement à la sa race. Voilà un homme qui se révélait intéressant et il serait bien avantageux de le compter parmi ses collaborateurs. Il chassa cette pensée. Voyons comment les choses allaient se dérouler cette nuit et ils établiraient la possibilité d’une entente future ensuite. Cette manie qu’il avait de planifier et d’envisager toutes les éventualités et les opportunités était toutefois la raison pour laquelle il avait toujours un pas d’avance sur ses adversaires. Sauf aujourd’hui. Serrant imperceptiblement la mâchoire en se remémorant la trahison, Elijah reportant son attention sur l’homme qui se tenait devant lui.

Rapidement, et fidèle à son efficacité légendaire, le milliardaire s’était présenté à l’assassin dont la renommée faisait trembler plus d’une personne et avait directement abordé la raison de leur rencontre. Il voulait faire appel à ses services. Bien que cela paraissait évident, il aimait mieux dire les choses clairement, afin de ne laisser aucun doute, aucune ambiguïté planer. Il avait tendu le dossier sur Horace à son interlocuteur. L’équipe d’Elijah avait été efficace : la vie entière de son ancien employé figurait dans ce document. Pourtant, le mercenaire semble déçu lorsqu’il prend le dossier. Venait-il de lui ôter un plaisir quelconque ? Le chien de chasse confirma son interrogation quelques secondes plus tard lorsqu’il lui reprocha de mâcher son travail. Bien sûr. S’il s’attendait à ce que les gens soient préparés lorsqu’on s’adressait à lui pour une certaine raison, ce n’était pas le cas de tout le monde. L’assassin, tel l’animal auquel son nom faisait référence, aimait prendre en chasse ses victimes. Il aurait dû anticiper ce détail. Voilà qu’il insultait presque celui qu’il voulait employer. Et Horace méritait de souffrir aux mains de quelqu’un pour qui cela consistait en un art. Cela ne faisait même pas cinq minutes qu’il côtoyait le tueur et il pouvait déjà ressentir la beauté de son domaine d’expertise. Cet homme était un artiste, cela s’avérait évident.

Son commentaire sur les modalités de la commande lui arracha un sourire imperceptible. Oh oui, il allait assurément les apprécier. Plusieurs scènes de tortures lugubres apparaissaient dans l’esprit de l’homme d’affaires et il frissonnait d’excitation rien qu’à y penser. S’il affichait de prime abord une apparence raffinée et un goût apparent pour le luxe, l’entrepreneur restait tout de même un démon avec un goût prononcé pour le lugubre et la violence. Rien ne lui faisait détourner le regard. Cerbère saura-t-il relever ce défi ? Il ne demandait qu’à être épaté.

« Vous me voyez désolé de brimer une partie de votre plaisir. Vous voyez, il m’était impensable de vous rencontrer sans être préparé. J’aurais dû anticiper ce détail. Cela ne se reproduira plus. »

Il plaça une main sur son cœur en guise d’excuse – gestuelle typiquement britannique qui ne l’avait jamais quitté depuis son adolescence. Puis un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres alors qu’il posait un regard froid sur son interlocuteur.

« Quant aux modalités, vous avez ma parole qu’elles seront, je l’espère, à la hauteur de vos attentes. Mon imagination est très vive et j’ose croire que la vôtre l’est également. »

L’assassin placé devant lui glissa une cigarette entre les lèvres. Évidemment qu’il ne ressemblait en rien à ses gardes du corps. Ceux-ci avaient été engagés surtout parce qu’on s’attendait à ce qu’une personnalité publique aussi célèbre et aussi riche soit entourée d’une escouade de protecteurs. En vrai, Abraham et lui parviendraient sans doute à bout de la plupart des menaces sur sa personne. Cependant, il fallait conserver les apparences intactes et cela valait aussi pour le chien de chasse. D’autant plus qu’il était un mercenaire, sa loyauté allait d’abord et avant tout vers le fric. Cerbère passa alors un autre commentaire, ressemblant plus à un conseil pour son équipe de sécurité. Il haussa un sourcil, intrigué. Ce n'était pas bête du tout comme conseil. Aucun membre de son équipe de protection n’avait envisagé cela ? Et cela se présentait comme des professionnels ?

« Je vous remercie de ce conseil, monsieur Cerbère. Peut-être que si notre partenariat se déroule bien, vous pourriez m’exposer votre point de vue sur les meilleurs moyens de garantir ma sécurité ? Vous me semblez bien plus compétent que mon équipe de sécurité. »

Le téléphone portable d’Elijah vibra dans la poche intérieure de son veston. Il avait averti tous ceux qui étaient en possession de son numéro personnel – la liste n’était guère longue – qu’il ne voulait être dérangé sauf prétexte d’urgence. Se doutant bien qu’il s’agissait d’Abraham, le démon sortit l’appareil de sa poche et y jeta un coup d’œil. Sa mâchoire se serra, seul signe de sa contrariété, puis un sourire amusé apparut sur son visage.

« Et bien, monsieur Cerbère, il semblerait que malgré toute ma préparation, vous serez en mesure de chasser comme bon vous semble. On vient de m’avertir que la cible en question vient complètement de disparaître. Plus aucune trace d’elle sur le web, ses comptes bancaires complètement vidés et ses appartements vides et complètement nettoyés. Cela devrait plutôt vous plaire. »

Si cela allait assurément plaire au mercenaire, cela déplaisait grandement au milliardaire. Comment Horace avait-il pu disparaître de la sorte ? Était-il déjà mort ? À sa connaissance, les Red Skulls n’étaient pas tout à fait équipés pour faire disparaître quelqu’un de la sorte. Quoi qu’il en soit, il voulait qu’on le retrouve rapidement et qu’on le réduise au silence une fois pour tous avant qu’il ne se mette à partager les informations qu’il avait à propos de l’entrepreneur le plus célèbre de l’île.

« Je sais que vous n’avez pas accepté encore ma proposition d’affaires, alors je préfère mettre cartes sur table avant que vous preniez votre décision. Je n’ai pas l’habitude de faire ce genre de requête, mais disons que ce dossier s’avère… sensible. J’aimerais vous accompagner lors de votre traque et assister à la… performance. Je suis prêt à payer le double de la somme convenue pour que vous acceptiez. Je ne serai pas dans vos jambes, mais disons que je dois interroger votre proie avant qu’elle ne pousse son dernier soupir. »

Elijah vit tout de suite le regard méfiant du mercenaire.

« Je ne fais pas cela pour vérifier votre travail ou pour vous brider d’une quelconque façon. Je ne passerai aucun commentaire et ne vous nuirai d’aucune façon. Je suis également conscient que vous préférez travailler seul. Il va sans dire, je suis curieux de vous voir à l’œuvre – vos performances sont absolument fascinantes – mais je veux surtout m’assurer que la cible comprenne bien ce qu’il arrive lorsqu’on prend la décision de balancer la loyauté par la fenêtre. »

Le milliardaire démoniaque se campa solidement sur ses deux jambes. Cette requête était non-négociable. Si Cerbère refusait, il allait fort probablement faire appel à un autre assassin. Cependant, l’attitude brutale de celui-ci lui plaisait fortement. Il savait qu’il était l’homme qui se chargerait le mieux d’Horace et cette seule pensée le fit frissonner d’excitation. Il tendit la main en direction du chien de chasse.

« Avons-nous un accord ? »

L’Adlagoon n’entendit pas la réponse de son confrère. Des pneus crissèrent sur l’asphalte du stationnement et tous les deux tournèrent la tête. Deux gros VUS noirs entrèrent dans leur champ de vision. Les vitres descendirent et des coups de feu retentirent dans leur direction.

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Cerbère
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« Vous me voyez désolé de brimer une partie de votre plaisir. Vous voyez, il m’était impensable de vous rencontrer sans être préparé. J’aurais dû anticiper ce détail. Cela ne se reproduira plus. »

Oh gestuelle raffinée, oh langage élégant. Si Elijah faisait parti de la « haute société » il est toutefois surprenant de constater qu’il te présente des excuses on ne peut plus sincère. D’ordinaire les gens de son espèce commettent l’erreur de te prendre de haut, te jugeant à tort comme un gros tas de muscles sans cervelle, pourtant en écoutant ses propos, tu y décèles un forme authentique de respect et cela a tôt fait de flatter ton égo et d’ainsi, apaiser ta vexation précédente. Il en vient même à exprimer ouvertement son désir de cruauté et cela parvient à faire naître un léger rictus sur tes lippes. Tiens ? Voilà qui promet d’être intéressant. Dans quel genre de torture verse-t-il ? Du sale ? Du chirurgical ? Psychologique peut-être ? Tu ne saurais émettre d’hypothèse avec certitude car s’il y a bien une chose que ton métier t’a enseigné, c’est que ce sont souvent ceux qui ont l’air les plus posés et saints d’esprit, qui masquent les pires horreurs.

« Je vous remercie de ce conseil, monsieur Cerbère. Peut-être que si notre partenariat se déroule bien, vous pourriez m’exposer votre point de vue sur les meilleurs moyens de garantir ma sécurité ? Vous me semblez bien plus compétent que mon équipe de sécurité. »

Partenariat qui se déroule bien mh ? Une lente volûte de fumée s’écoule entre tes crocs tandis que tu analyses la proposition glissée à demi-mots. Ainsi Monsieur Carlisle serait intéressé par le fait de « t’embaucher » à pleins temps ? Ton regard se rétrécit légèrement ; cette opportunité est intéressante puisque garantie de salaire alléchant néanmoins tu as toujours été un chien errant, hors de question de te laisser domestiquer… Mais Elijah est un homme intelligent, il acceptera sans doute de composer avec ton besoin viscéral de liberté. C’est alors que son téléphone portable vient interrompre votre échange, tirant discrètement sur les traits du faciès de ton congénère. Une contrariété ?

« Et bien, monsieur Cerbère, il semblerait que malgré toute ma préparation, vous serez en mesure de chasser comme bon vous semble. On vient de m’avertir que la cible en question vient complètement de disparaître. Plus aucune trace d’elle sur le web, ses comptes bancaires complètement vidés et ses appartements vides et complètement nettoyés. Cela devrait plutôt vous plaire. »

Tes sourcils se haussent sous la nouvelle et bien vite, un rire amusé s’empresse de fendre tes lèvres. Le petit lapin avait une sortie de secours dans son terrier ! A présent voilà qu’il bondit à toute allure à travers champs et forêts, au nez et à la barbe du chasseur initial. Décidément, tout ceci prend une tournure qui te plaît ! Qui dit disparition aussi rapide dit forcément fuite du côté de Carlisle qu’elle soit consciente ou pas. Et puis il faut un réseau de connaissances efficaces pour parvenir à se faire disparaître avec autant de rapidité. Cela signifie d’activer ton propre « clan » d’informateur et de flairer chaque fragrance qui se présentera. Il va falloir agir vite car si le type connaît aussi bien son patron, il cherche probablement déjà un moyen de quitter l’île pour disparaître dans les eaux internationales. Ça serait fâcheux si cela se produisait n’est-ce pas ? Tu te demandes bien à quoi ressemblerait Elijah, homme d’affaire redoutable, s’il se laissait envahir par la fureur ?

« Je sais que vous n’avez pas accepté encore ma proposition d’affaires, alors je préfère mettre cartes sur table avant que vous preniez votre décision. Je n’ai pas l’habitude de faire ce genre de requête, mais disons que ce dossier s’avère… sensible. J’aimerais vous accompagner lors de votre traque et assister à la… performance. Je suis prêt à payer le double de la somme convenue pour que vous acceptiez. Je ne serai pas dans vos jambes, mais disons que je dois interroger votre proie avant qu’elle ne pousse son dernier soupir. »

…Attends…Quoi ?

« Je ne fais pas cela pour vérifier votre travail ou pour vous brider d’une quelconque façon. Je ne passerai aucun commentaire et ne vous nuirai d’aucune façon. Je suis également conscient que vous préférez travailler seul. Il va sans dire, je suis curieux de vous voir à l’œuvre – vos performances sont absolument fascinantes – mais je veux surtout m’assurer que la cible comprenne bien ce qu’il arrive lorsqu’on prend la décision de balancer la loyauté par la fenêtre. »

Alors ça pour une surprise… C’est une manie…les millionnaires sont tous des excentriques visiblement… T’accompagner dans ton travail ? Comme une ombre sinueuse et curieuse ? Certes la proposition de doubler le somme initiale est très convaincante sans compter l’aspect « personnel » de la traque qui pourrait s’avérer amusant à observer et mettre en scène mais… On parle quand même de te placer « un civil » sur le dos. S’il était humain, tu aurais refusé tout net cependant il s’agit d’un être du même sang vicié que le tiens et de ce fait, il saurait parfaitement se défendre en cas d’autres imprévus… Ce n’est pas comme faire du babysitting après tout et puis vu les mots employés, il respecte réellement ce que tu fais… Mh. Tu cogites plusieurs secondes, pesant le pour et le contre mais au moment de rendre ta réponse, un autre imprévu (heureusement qu’Elijah prévoit TOUJOURS TOUT HEIN) déboule.

Un crissement strident de pneus vous parvient, vous faisant tourner immédiatement vos regards en direction du son produit. Ton corps réagit alors par automatisme ; ta cigarette tombe de tes lèvres, tu te jettes brutalement vers l’avant, tes mains s’écrasant contre les bustes de Carlisle et de son assistant, plaquant avec force ces derniers contre le véhicule duquel ils étaient sortis tantôt, transformant ce dernier en rempart de fortune contre les balles qui se mettent à pleuvoir tout autour de vous. Les gardes du corps se mettent à couvert et répliquent plus ou moins efficacement contre vos assaillants.

La colère boue sous ta chair et tu viens donner un coup de poing rageur contre la carrosserie de la voiture. Tes prunelles sombres disparaissent pour se nimber de flammes et un grognement sombre vibre dans ton buste. Tu as horreur que l’on attente à ta vie, ton égo de tueur refusant purement et simplement cet affront. Ton regard cherche le chien de garde d’Elijah qui se trouve le plus proche de ta position et tu trouves sans peine celui que tu sacrifieras. Tu effectues une roulade sur la gauche et te relèves en position semi-accroupie juste derrière l’homme « de protection ». Tes mains agrippent la veste qui recouvre son dos.

« Qu’est-ce que ?! »

Mais le pauvre homme n’aura pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que déjà, tu fonces en direction du véhicule le plus proche, usant de l’inconnu comme d’un simple bouclier. Son corps essuie lamentablement les vagues de munitions qui tentent de t’atteindre en vain. Un cri bestial s’extirpe de ta gorge alors que tu écrases littéralement le corps inanimé contre la porte arrière du véhicule le plus proche, le brisant littéralement. L’un de tes bras puissants brise le sommet de la fenêtre à demi-ouverte et s’engouffre dans l’habitacle passager afin de capturer la première chose que tes doigts rencontrent ; une gorge. Tu refermes violemment ta prise et arrache l’individu de son siège pour le jeter au sol derrière toi et tu relâches complètement le cadavre encore chaud qui s'effondre doucement à terre. Face à…l’inattendu de la scène et au déroulement qui sort probablement de ce qu’ils avaient prévu, les véhicules noirs font rugir les moteurs et s’enfuient rapidement des lieux tandis que les gardes du corps restant continuent de leur tirer dessus. La mine déformée par la fureur, tu t’approches rapidement du type au sol qui tente désespérément de lever une arme de petite calibre mais tu shootes dans sa main comme s’il eut s’agit d’un ballon, lui brisant le poignet et faisant valdinguer l’arme un peu plus loin. Tu plaques ta chaussure sur son torse, lui brisant une ou deux côtes puis tu commences à le fouiller ; aucune autre arme sur lui… Ni même de quoi se donner la mort. Dans certaines organisations, les membres ont pour consigne de se donner la mort s’ils venaient à se faire capturer afin d’éviter de divulguer toute information. Ce n’est pas le cas ici. Parfait.

Tu viens alors refermer ta main sur sa gorge délicate et le soulèves du sol comme s’il n’était pas plus lourd qu’une simple poupée. Tu sens ta dentition se déformer pour prendre son apparence plus naturelle, s’allongeant et se faisant aussi tranchante qu’une lame et tout ça, sous le regard terrorisé de ton prisonnier.

« Elijah ! »

Le prénom est aboyé, témoin de la fureur qui coule dans tes veines. Ta prise se resserre sur sa trachée, lui laissant tout juste assez d’oxygène pour ne pas perdre connaissance ou mourir purement et simplement. Le millionnaire te rejoint très rapidement et tu coules tes iris de feu dans sa direction.

« Je doute que ce comité d’accueille était là pour moi. C’est quoi ce merdier ?! Les murs de votre entreprise ont l’air bien plus pourris que c’que je pensais ! »

Vu l’expression de ton congénère, il était à milles lieux de se douter d’une telle embuscade. Tu souffles un coup et arques dangereusement ta tête sur le côté, provocant un écœurant craquement dans ta nuque. Puis tu fermes les yeux et ton visage retrouve enfin son aspect humain avant que ton regard ne vienne transpercer celui de ta proie du jour.

« Toi, tu vas parler. Tu vas même chanter, petit agneau. »



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Elijah Carlisle
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Oh for fuck’s sake ! Alors que les voitures sombres défilaient devant lui à toute vitesse et que les balles de mitraillettes et de fusil commençaient à fuser de toutes parts, Elijah ne put s’empêcher de s’imaginer dans l’un de ces mauvais films d’action. Ce genre de trucs arrivaient aux autres, pas à lui. Le poids d’un corps qui s’écrasait contre lui le tira aussitôt de sa réflexion alors que son dos se plaquait violemment sur sa voiture. Heureusement, son VUS était pare-balles. Il avait payé une petite fortune pour acquérir trois de ces bijoux qu’on réservait généralement aux dirigeants de pays et non pas aux hommes d’affaires fortunés. Pourquoi cela le surprenait tellement qu’on intente à sa vie ? Après tout, il en avait manifestement envisagé l’opportunité sinon il n’aurait pas fait l’acquisition de ces véhicules. Non, ce qui l’ébahissait à ce point était plutôt qu’Horace se soit dégoté une nouvelle paire de couilles et ait eu l’audace de planifier une attaque – aussi vulgaire soit-elle – contre lui. Cela sentait manifestement les Red Skulls à plein nez. L’ennemi avait vu là une opportunité. Le départ d’Horace l’avait quelque peu déstabilisé et avait rendu son organisation vulnérable. Les Skulls avaient seulement opéré de la même façon qu’il l’aurait fait en pareille situation. Strike the ennemy while he’s down. Voilà une notion qu’il avait apprise très jeune en pensionnat. Son organisation paraissait-elle vraiment à ce point ébranlable aux yeux de ses ennemis ? Il faudrait rapidement remédier à cette situation. Et plus important : il fallait maintenant répondre à cette attaque grotesque contre sa personne.

Plaqué contre sa voiture auprès d’Abraham, son fidèle second, le milliardaire remercia les enfers de s’être trouvé en compagnie de Cerbère. Le mercenaire aux réflexes aiguisés avait tout de suite réagi, mettant l’homme d’affaires et son assistant hors d’atteinte des coups de feu. Si Elijah lui était reconnaissant de lui avoir sauvé la vie, il lui en était encore plus d’avoir également préservé celle de son assistant. L’entrepreneur savait bien qu’Abraham n’aurait pas hésité une seule seconde à se sacrifier pour sauver la vie de son employeur. Une telle loyauté s’avérait maintenant légendaire, peu de personne pouvait se vanter d’avoir connu pareille dévotion. Il lança un coup d’œil en direction de son bras droit qui opina du chef pour lui signifier qu’il allait bien. Le poing de l’assassin infernal s’abattit contre la carrosserie de la voiture, près de sa tête. En voilà un qui n’était pas non plus enchanté de se retrouver dans cette embuscade. Manifestement, il aurait beaucoup d’explications à donner et une énorme somme à verser à la fin de cette aventure – s’ils s’en sortaient vivants, ce dont il avait bien l’intention.

Cerbère se mit alors à bouger et, dans une roulade gracieuse pour quelqu’un de sa taille, se dirigea vers le garde du corps le plus près. Les coups de feu retentissaient toujours et Elijah ignorait toujours ce qui se passait de l’autre côté de la voiture. Il serra des dents et inspira profondément. Il abhorrait ne pas savoir, lui qui – mise à part cette journée merdique – savait généralement tout. Un autre coup d’œil vers le chien de chasse et il vit qu’il se servait maintenant d’un de ses gardes du corps comme bouclier humain afin de se rapprocher de la voiture assaillante la plus près. L’homme d’affaires devait se rendre à l’évidence, le mercenaire n’avait pas froid aux yeux et n’avait aucun scrupule à sacrifier les autres pour atteindre ses objectifs. Si Elijah avait tendance à opter pour la même solution – bien que les sacrifices humains étaient généralement plus réputationnels que littéraux, comme c’était le cas maintenant – il ne put s’empêcher de ressentir un peu de pitié pour le pauvre bougre. Cela ne dura qu’un instant. Après tout, il était un homme pragmatique. Aux grands maux, les grands moyens et sa propre survie, ainsi que celle d’Abraham, consistait manifestement en une priorité.

Le bruit des pneus qui crissaient le renseigna quant à la situation. Cerbère avait disparu de son champ de vision lorsqu’il s’était dirigé vers les véhicules ennemis en compagnie de… comment s’appelait-il déjà ? John ? Jack ? Peu importe. La tactique tentée par le mercenaire devait certainement avoir fonctionné, puisque les voitures détalaient maintenant à toute vitesse. Il fallait le dire, la vision de l’assassin déchaîné par sa colère avait dû être particulièrement effrayante. Le silence se fit dans le stationnement abandonné, puis un dernier coup de feu résonna. Puis, la voix de Cerbère rugit son prénom, ce qui fit légèrement ciller l’entrepreneur, non pas parce que la voix était intimidante, mais plutôt parce qu’elle avait prononcé son prénom. Rares étaient ceux qui pouvaient user de son prénom. Même Abraham ne le faisait pas. Ce serait quelque chose à régler plus tard. Une situation plus pressante nécessitait maintenant toute son attention.

Lorsqu’il surgit de derrière la voiture, son assistant sur les talons, ce fut l’apparence démoniaque du mercenaire qui les accueillit. Approchant dans toute la nonchalance dont il était capable, Elijah refusait de laisser la colère prendre le dessus. S’il laissait place à sa fureur, il ne penserait pas pragmatiquement et il commettrait des erreurs. Ainsi, il approcha en balayant la poussière qui s’était recueillie sur son veston et ses pantalons. Il boutonnait son veston quand Cerbère déversa sa colère sur lui, tenant toujours par la gorge l’un des assaillants. Venait-il vraiment d’insulter son entreprise ? Cela n’allait certainement pas aller. Certes, il y avait eu une fuite aujourd’hui, mais cela ne reflétait définitivement pas l’état de sa compagnie. Il ne dit rien tout de suite, laissant le temps au chien de chasse de se calmer. Ajouter de l’huile sur le feu ne servirait à rien et le plus pressant était de répondre à cet assaut. Cela prit peu de temps et Cerbère reprit le contrôle de son apparence humaine. Le regard qu’il jeta au bougre qu’il tenait entre ses mains ne laissait rien présager de bon pour le pauvre survivant. L’homme d’affaires n’eut aucun doute qu’il allait avouer ce qu’il savait, d’une manière ou d’une autre. Le mercenaire était déjà assez imposant sous son aspect humain. Son aspect démoniaque en ferait flancher plus d’un. L’entrepreneur s’avança plus près de son congénère.

« Si je vous suis extrêmement reconnaissant – et même endetté – de m’avoir sauvé la vie et celle de mon assistant, j’apprécierais tout de même que vous vous absteniez de commenter ainsi mon entreprise. »

Il jeta un coup d’œil à l’homme qui luttait frénétiquement pour obtenir de l’air.

« Les Red Skulls et moi jouons à une partie d’échecs particulièrement virulente. J’ai acquis plusieurs de leurs territoires la semaine dernière, ils ont répondu en prenant l’un de mes fous et en m’attaquant personnellement. »

Mettant les mains dans les poches, il regarda l’état du garage autour deux. Deux de ses hommes étaient morts, d’autres étaient blessés. Quelques-uns s’en étaient sortis indemnes.

« Je peux concevoir que vous vouliez me laisser ici à mon sort et je comprendrais tout à fait. Cependant, je suis un homme d’affaires, vous êtes un mercenaire. J’aimerais donc poursuivre notre partenariat. Je triple la somme précédemment offerte si vous acceptez de m’aider à porter mon prochain coup. Ma condition préalable tient toujours, cependant : je désire vous accompagner. Vous pouvez prendre quelques secondes pour y réfléchir ou bien vous amuser avec votre proie, c’est comme vous voulez. Il va sans dire que je suis toujours impatient de vous voir à l’œuvre. »

Elijah se retira question de laisser quelques temps au mercenaire. Il n’était pas idiot, il savait pertinemment que, comme première réunion d’affaires, celle-ci avait été catastrophique. Toutefois, Cerbère semblait être un homme qui appréciait le sang, et il pouvait garantir qu’ils en trouveraient à la fin de cette aventure. Il s’approcha d’Abraham qui l’attendait patiemment en retrait.

« Les voitures utilisées auront probablement été volées ou bien les plaques seront fausses. Utilisez tout de même nos ressources pour tenter de retracer le trajet qu’elles ont emprunté afin qu’on puisse voir s’il n’est pas possible de traquer l’un des assaillants à leur repère. Si cette bande d’abrutis peut également nous mener à Horace, cela ne sera que la cerise sur le gâteau. »

Il soupira un moment et passa la main dans son visage. Il se sentait soudainement très lasse. I would kill for a glass of whisky. Mais il y avait beaucoup trop de choses à accomplir pour envisager la moindre goutte d’alcool. L’homme d’affaires revint vers le mercenaire qui avait commencé s’amuser avec sa victime. S’appuyant sur la voiture la plus près, il sortit de la poche de son veston un étui à cigarettes et un briquet. Il ne fumait pas souvent, mais certaines situations l’exigeaient. Portant la cigarette à ses lèvres, il l’alluma d’un coup habile du briquet, puis tira une longue bouffée. Il fit disparaître l’étui et le brique en un autre coup de main, puis expira la fumée qu’il avait retenue. Retrouvant un semblant de calme – car même s’il affichait un visage neutre, il était évident qu’il bouillait intérieurement – il porta son regard sur Cerbère.

« Suis-je optimiste de considérer vos actions comme une reprise de notre partenariat ? »

Il porta à nouveau la cigarette à ses lèvres. Voyant que Cerbère ne lui répondait pas, il considéra son silence comme une réponse affirmative. Il avait bien l’intention de rester là et d’observer le mercenaire travailler. Il lui avait promis de ne pas se mettre dans son chemin et il comptait bien respecter sa parole. Le voir à l’œuvre s’avérait absolument fascinant. Une fois que l’homme aurait déballé tout ce que contenait son sac, il renverrait Abraham chez lui. Nul besoin que son assistant constate une fois de plus la part d’ombre qui l’habitait. Les Red Skulls allaient définitivement apprendre qu’on n’attentait pas à la vie d’Elijah Carlisle. Les représailles allaient être sanglantes, il pouvait le garantir.

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Cerbère
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Cerbère
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Étonnamment aucun son ne sortit immédiatement de la bouche du millionnaire malgré tes attaques, comme s’il avait déjà compris que le chien montrant les crocs avait besoin de quelques instants avant de redescendre de sa furie. Bien. Carlisle est bel et bien un homme intelligent et malgré cette… « petite bévue », travailler avec un homme de son intelligence doit être agréable et d’une fluidité permettant de gagner un temps considérable. Tu retrouves ton calme, l’air frais venant s’engouffrer dans tes poumons embrumés de nicotine. Tes iris s’enroulent de leur sombre couleur habituelle et tes dents reprennent leur place légitime. Elijah se permet alors de prendre la parole et tu hausses un sourcil lorsqu’il verbalise sa dette de vie envers ta personne soulignant de ce fait son sens de l’honneur. Ses paroles se plient et se tordent en explications légitimant l’agression de tantôt mais ce qui retient ton attention c’est la somme astronomique qu’il est prêt à te verser pour parvenir à ses fins, preuve silencieuse de l’ardent désir de vengeance qui noie ses veines. Intéressant. Amusant. Un homme d’affaire qui brasse des millions et dont les origines démoniaques exacerbent sa violence innée. Un partenaire de travail qui promet des contrats juteux et des situations somme toute cocasse pour un chien de chasse tel que toi.

Tu ne pipes mots mais tu as déjà accepté son offre, préférant ajouter quelques modalités à vos échanges futurs plus tard. Pour le moment, tu as du travail. Ton attention revient se poser sur les traits livides de ta proie et lorsque ses iris perçoivent la noirceur tapie au fond des tiennes, l’homme se voit pris d’un élan soudain de panique. Il gesticule dans tous les sens, ses mains se tendant vers ton visage dans l’espoir insensé de te blesser d’une manière ou d’une autre. Tes lèvres s’étirent en un sourire mauvais. Le chien en remue sa queue d’excitation face à la terreur du gibier. Tu inspires profondément et soudainement, tu écrases l’homme au sol avec une puissance telle que l’homme en crache une gerbe de sang dans un gargouillis écoeurant. Ta large patte a relâché sa gorge frêle après l’impact et bien vite, c’est ta basket noire qui vient prendre appuis sur lui, se logeant précisément sur son plexus afin d’y apposer une pression suffisamment désagréable pour rendre sa respiration laborieuse. Tu t’accroupis pour être au plus près de son visage et lorsque l’odeur de son sang mêlé à celui de sa salive, vient titiller ton odorat, une vague d’excitation parcoure ta chair. Si savoureux… Cette lueur dans le regard, ce désespoir viscéral mordu par le besoin reptilien d’assurer sa propre survie par n’importe quel moyen. Ton sourire s’élargit. Le fruit est parfaitement mûr, prêt à être cueilli.

« Alors petit agneau, dis-moi… Il y a un nouveau petit oiseau qui vient chanter pour vous n’est-ce pas ? »

Lorsque tu poses la question, tu te penches légèrement dans sa direction, augmentant ainsi la douloureuse pression sur sa poitrine. Il acquiesce vivement.

« Où se trouve ce petit oiseau ? »

Son regard s’élargit lorsque tu réclames qu’il te balance directement la position géographique du traître et tu constates qu’il traîne encore une minuscule touche d’hésitation parée de loyauté en son for intérieur. Petite note que tu t’empresses de faire disparaître lorsque tu fais chanter l’une de ses côtes par un odieux craquement en augmentant ton ancrage sur ses os. Un hurlement se fraie un chemin entre ses lèvres, suivi d’un halètement désespéré.

« L’hôtel Royal Gate… »

Oh ? L’un des hôtels cinq étoiles de J. Belfort Avenue ? Ta tête se tord sur le côté sous l’effet de surprise que suscite cette information.

« Tu te moques de moi, petit agneau ? »

L’homme tousse, crachant une nouvelle gerbe de sang.

« N…non monsieur. C’est lui. Le Traître. Il voulait un endroit de….luxe p-p-pour des infos de luxe. »

Voyant que prononcer des mots devient laborieux, tu relâches un peu la pression, permettant à ta victime d’inspirer plus aisément.

« Les boss étaient pas trop pour au début…. Puis…Puis après paraît que les infos valaient vraiment le coût… Puis c’était aussi une garantie de ne pas se faire capturer facilement… »

Mh effectivement, ce n’est pas dans cette portion de l’île que l’on peut débarquer avec des mitraillettes en défonçant la porte pour tirer dans le tas… Si l’information est valable, il faudrait la jouer subtile et maline. Voilà un défi intéressant. Ton regard remonte un instant se poser sur les traits de l’homme d’affaires, ce dernier semblant d’ores et déjà en train de réfléchir à la suite des événements. Tu ôtes ton pied du buste de la victime et te positionnes sur son côté droit avant de saisir le col de son vêtement afin de le redresser en position assise. Naturellement cette posture lui vaut une grimace de douleur accompagnée de geignements. Tu maintiens ta prise sur le tissu, sachant qu’il ne tient droit que grâce à ta poigne.

« Le numéro de la chambre ? Il y reste combien de temps ? »

Une respiration sifflante glisse hors du capturé.

« J’sais pas… J’sais seulement qu’on devait le transférer au lever du jour au port parce qu’un bateau l’y attendra. »

Une fuite par les eaux internationales, hypothèse à laquelle tu avais pensé précédemment. Idée maline et sans doute la seule véritable solution lorsque l’on veut échapper à un homme aussi puissant qu’Elijah Carlisle.

« Le bateau ? »
« J’en sais rien…. »

La véracité de ses propos t’apparaît nettement, ne pas donner toutes les informations aux maillons les plus bas de la chaîne est une base inévitable dans ce milieu.

« Mh, merci petit agneau. »

Et là, il se produit en une fraction de seconde, un échange silencieux entre vos regards et qui sait nourrir la partie la plus sombre de ton cœur ; au fond de ses prunelles s’éveille l’espoir naïf de l’animal captif regardant la forêt s’étendre au-delà des barreaux de sa cage et puis lorsqu’il plonge ses iris dans les tiennes, il ne rencontre que la noirceur la plus pure, dépourvue de lumière et porteuse d’une promesse mortuaire. Alors… Alors il comprend qu’il ne vivra pas et l’horreur vient déchirer son visage juste avant que tu ne viennes lui briser la nuque purement et simplement, laissant alors son cadavre chaud tomber lourdement sur le sol. La Bête prend quelques instants pour se délecter de cette sensation unique qui court dans ses veines et augmente son rythme cardiaque. Puis, après quelques minutes de silence, tu te redresses sur tes jambes et t’allumes une cigarette bien méritée avant de t’approcher de ton partenaire du jour.

« Alors Monsieur Carlisle ? Prêt pour une virée nocturne ? »

Une épaisse fumée grise choit de tes lèvres.

« Sachez que temps que respect et argent seront présents, mes services le seront tout autant. »

Un discret rictus amusé teinté de sadisme vient alors teindre tes lippes.

« Je sens que l’on peut faire des merveilles vous et moi. »

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Elijah Carlisle
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Elijah porta une fois de plus la cigarette à ses lèvres, laissant la fumée réconfortante se frayer un chemin jusqu’à ses poumons, les remplissant malicieusement avec de s’extirper d’une seule expiration par ses narines. Il ne se laissait pas souvent succomber à ce vice qu’il savait n’avoir aucune incidence positive sur sa santé physique, mais la situation l’exigeait. En effet, il avait commis l’erreur – qu’il ne répéterait plus jamais, il s’en fit le serment silencieux – de laisser sa flasque de whisky dans la voiture. Voiture qui s’avérait maintenant en piètre était et il se doutait bien que son fidèle flacon n’avait pas survécu à la molestation de son véhicule utilitaire sport. Ainsi, il avait dû se reporter sur sa technique de relaxation de secours, puisqu’il était maintenant manifeste que le goût brûlant de son nectar de prédilection ne viendrait pas lui brûler la gorge dans une rasade satisfaisante et surtout apaisante. Il ne perdait que rarement le contrôle et il n’allait certainement pas donner aux Red Skulls le plaisir de le voir quitter son masque d’impassibilité. Il se doutait bien que le survivant ne vivrait pas bien longtemps, mais il ne voulait pas non plus prendre la chance qu’on les espionne à distance ergo la cigarette pour ramener sa paix intérieure. Enfin, paix intérieure consistait incontestablement en un euphémisme. Son sang bouillonnait de colère qu’on intente aussi lâchement à sa vie. Vraiment ? Une embuscade dans un stationnement désert de la South Zone ? Certes, cela ne devait pas tellement l’étonner de la part des Skulls, mais il savait que Borislav était en mesure de faire preuve d’un peu plus de finesse. Et la partie d’échecs qu’ils jouaient depuis plusieurs mois pouvait en témoigner. D’ailleurs, ne venait-il pas de retourner l’un de ses investigateurs contre lui ?

Cependant, l’homme d’affaire avait plus d’un tour dans son sac. Et son plus grand atout prenait actuellement la forme d’un mercenaire démoniaque de grande taille dont seul le nom pouvait faire frémir les guerriers les plus endurcis. Un chien de chasse venu tout droit des Enfers avec qui il faisait dorénavant équipe dans un partenariat qu’il savait allait s’avérer lucratif pour les deux partis concernés. Il n’allait pas seulement porter le prochain coup dans leur partie. Avec Cerbère à ses côtés, il allait renverser la putain de planche de jeu. S’il ne pouvait pas encore intenter une quelconque action contre Borislav lui-même, il allait certainement s’en prendre à son organisation. L’entrepreneur inspira en prenant une dernière bouffée de sa cigarette. Il fallait qu’il se calme. Il ne pouvait pas agir irrationnellement. Un coup porté sous l’effet de la colère serait peut-être satisfaisant sur le moment, mais pourrait engendrer des conséquences évitables s’il prenait le temps de réfléchir. Tel était le débat qui l’habitait constamment : son impulsivité démoniaque face à sa rationalité britannique. L’Histoire confirmait que la préparation, les plans et les actions réfléchies remportaient la guerre plutôt que les actions imprudentes. S’il ne rencontrait en général aucune difficulté à laisser son côté méthodique prendre le dessus, il arrivait des situations où il ne voulait qu’obéir aux pulsions violentes qui l’assaillaient. Ce soir, en particulier, en faisait partie. Careful mate now is not the time to lose control. Il pourrait toujours se défouler plus tard. Autrement. Cette pensée caressa délicieusement sa peau. Balançant son mégot de cigarette un peu plus loin d’un habile mouvement de doigts, il plongea ses mains dans les poches de son pantalon et s’approcha de la scène qui commençait à se jouer devant lui.

Devant lui, le tueur à gages écrasait la cage thoracique du survivant de la semelle de sa chaussure, l’empêchant de respirer correctement. Il se doutait bien que le pauvre homme ne résisterait pas longtemps à la torture procurée par Cerbère. Il manquait de conviction, c’était évident. Elijah était certain qu’il s’agissait d’un homme qui se retournerait contre ses employeurs à la première occasion, seulement pour sauver sa peau. Aucune loyauté, même chez les Skulls. Voilà qui était rassurant. Mais Borislav n’était pas connu pour attirer des membres loyaux. Non, il n’était pas aussi sélectif que lui. Pour lui la force du nombre dépassait largement les bénéfices d’une équipe loyale. Pourtant, ce que le chef de cette bande de Serbes sans aucune finesse ignorait, c’est qu’il était possible d’avoir les deux. En effet, le milliardaire agissait dans l’ombre, contrôlant une toile d’effectifs qui œuvraient dans toutes les sphères de l’île. Oh bien sûr, la plupart d’entre eux ignorait qu’ils travaillaient pour le philanthrope le plus connu de Roanapur. Toute son organisation était compartimentée afin qu’on ne remonte jamais à lui. Bien sûr, il savait que les Red Skulls faisaient usage d’une pareille technique, mais à moins grande échelle. En même temps, ils ne possédaient pas les ressources qu’il contrôlait.

La voix du chien des Enfers le tira de sa réflexion. Le temps n’était pas à l’analyse, mais plutôt à l’observation et à l’écoute. Que leur apprendrait celui que le mercenaire désignait maintenant comme le petit agneau ? Come on little lamb, sing for us. Il avait la nette impression que s’ils ne se pressaient pas, Horace allait leur filer entre les doigts. Toutefois il avait bien certifié à Cerbère qu’il n’interviendrait pas et qu’il le laisserait chasser comme il avait l’habitude de le faire. À moins, bien évidemment, que son partenaire lui demande de s’impliquer d’une quelconque manière. Après tout, il était le commanditaire de cette entreprise et – le cas échant si le besoin devait se faire sentir – le portefeuille leur permettant d’intégrer tous les endroits. Un craquement d’une côte et le petit agneau balança la localisation d’Horace. You’ve got to be fucking kidding me ! Voilà que cette crapule de traître se prélassait dans un hôtel cinq étoiles. C’est qu’il n’était pas peureux. Il aurait parié que les Skulls l’auraient caché dans l’une de leurs planques. Mais non, voilà que monsieur se complaisait chez l’un de ses compétiteurs, balançant des informations à partir de sa suite d’hôtel. La suite ne l’étonne pas, en revanche. Un endroit de luxe pour des infos de luxe. Manifestement, le prestige lui était monté à la tête. Il ne pouvait pas avoir tant d’informations sur lui. Il avait toujours été prudent et il savait que c’était également le cas d’Abraham. Fucking slug.

Le petit agneau vomissait les informations que lui demandait Cerbère dans l’espoir bien évident d’avoir la vie sauve. Une garantie de ne pas se faire capturer facilement. C’était bien vrai. Le chasseur de primes ne pourrait certainement pas se mêler à la clientèle du Royal Gate. Même lui détonerait. Non pas par son apparence, mais parce qu’il était de notoriété publique qu’il ne fréquentait qu’en de très rares occasions les hôtels concurrents du Paradise. You’re clever than I tought. Évidemment, il avait probablement des informateurs à l’intérieur du Royal Gate qui pourraient lui fournir le numéro de chambre d’Horace, mais à quoi cela servirait ? L’endroit était probablement entouré de Skulls et on les repèrerait tout de suite s’ils passaient par les portes principales. À moins qu’ils ne passent par les portes de derrière. Cela pourrait assurément s’arranger.

Le reste des informations que leur procura le petit agneau s’avérèrent toutes aussi intéressantes. Ainsi, Borislav voulait faire sortir Horace de l’île. Il était évident qu’il n’était pas en sécurité. Elijah obtenait toujours ce qu’il désirait. Le plan était parfait : faire quitter le traître par bateau, il serait en sécurité sur les eaux internationales. Puis, ils le planqueraient probablement dans un pays n’ayant pas de traité d’extradition avec l’île – après tout, il avait des amis dans la police, le faire arrêter serait un jeu d’enfant – ou bien en Serbie, là où ils régnaient en maîtres. Et ils se doutaient bien – avec raison – que le milliardaire ne prendrait pas le risque de traquer Horace dans leur propre pays. Dès lors, le duo avait jusqu’à l’aube pour intercepter le déserteur et le mettre hors service. Cela ne leur laissait pas énormément de temps, d’autant plus que J. Belfort Avenue se situait à au moins trente minutes de voitures et qu’il fallait compter environ le même temps pour se rendre de l’hôtel jusqu’au port. Elijah regarda sa montre. Il était déjà près d’une heure du matin. We have to move.

Cerbère semblait en être venu à la même conclusion. D’un habile mouvement du poignet, il brisa la nuque de leur informateur et le laissa tomber sur le sol de bitume. Cette mort ne provoqua rien chez l’homme d’affaires sinon une légère satisfaction. Un de moins. Maintenant la chasse allait commencer. Il attendit que son partenaire ait allumé une énième cigarette – résistant à l’envie de lui dire de se presser. C’était lui le chasseur après tout et loin de lui l’idée de lui dire comment effectuer son travail. Cependant, il avait bien l’intention de faire ouvrir toutes les portes dont ils auraient besoin. Enfin, le chien des Enfers s’adressa à lui.

« Au risque de me répéter, je suis impatient de vous voir à l’œuvre, du moins, avec quelqu’un d’un peu plus… vigoureux. »

En effet, s’il avait senti que donner la mort au petit agneau avait apporté une certaine délectation au mercenaire, le manque de résistance de la victime devait s’avérer un peu décevante pour un chien de chasse comme il était. Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de l’entrepreneur lorsque Cerbère lui assura ses services en échange de temps et de respect. Bien évidemment, il respecterait sa parole. Un contrat oral avait été prononcé et, n’ayant rien pour en produire un plus permanent, cela allait suffire.  La phrase qui suivit fit danser une lueur perverse dans les yeux du milliardaire. I think so too mate. Il réprima un frisson à la pensée de tout ce qu’ils pourraient accomplir tous les deux.

À ce moment, Abraham revint près de lui. Il ne lui apprit rien de nouveau, puisque le tueur à gages venait d’obtenir les mêmes informations par la torture. Les voitures avaient été volées dans le stationnement du Royal Gate. Ainsi, tout portait vraiment à croire qu’Horace se terrait dans cet hôtel cinq étoiles.

« Contactez nos informateurs au Royal Gate et trouvez-moi le numéro de chambre de cette crapule. » Il se retourna vers Cerbère et haussa un sourcil. « Si cela vous convient, bien sûr. Je vous ai promis de ne pas intervenir dans votre chasse. »

Voyant que son partenaire ne s’y opposait pas, il hocha de la tête en direction de son assistant.

« Envoyez-moi les informations par texto lorsque vous les aurez. Rentrez, mais restez disponible. »

Elijah vit bien que son assistant hésitait à le laisser avec l’assassin, mais il ne s’y opposa pas, s’éloignant du duo pour appeler une autre voiture. Lorsque son second fut hors de son champ de vision, il se rapprocha du mercenaire.

« Je vous donnerai mon opinion, vous en faites ce que vous voulez. Je ne pense pas que nous soyons en mesure d’entrer au Royal Gate par les portes principales. Sans vouloir vous offenser, vous détonnez trop avec la clientèle – du moins dans cet tenue – et on sait que je ne fréquente jamais l’endroit. J’ai des gens à l’intérieur qui pourraient nous faire entrer par les portes de services si nous le désirons. À moins que vous ne préfériez tendre une embuscade à notre petit oiseau à sa sortie de l’hôtel à l’aube ? Votre plan sera le mien. »

Il regarda à nouveau sa montre.

« Il nous reste environ quatre heures et demie avant que le soleil ne se lève. Il me semble que vous êtes habitué de chasser avec les ressources qui vous tombent sous la main. Si vous avez besoin de quoi que ce soit – une voiture pour vous déplacer par exemple – vous n’avez qu’à demander et vous l’obtiendrez. »

Puis son regard se durcit de détermination.

« Je n’ai aucune envie que cette chasse ne mène à rien. »

Puis, il fit un pas en arrière comme pour indiquer à Cerbère de passer devant lui pour ouvrir la voie.

« Quelle est notre première étape ? »

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« The kid has got a darkside, Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside, Back against the wall
La la la la la
The kid has got a darkside, Best believe it's the
Last trick up his sleeve
The kid has got a darkside, That you don't wanna meet at all. »

Cerbère
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Cerbère
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Tu coules un regard attentif sur ton nouveau partenaire "commercial" et remarques l'impatience qui glisse sur sa peau comme une fine pluie d'été. Une touche d'impatience se montre également, sans aucun doute menée par la crainte de rater l'occasion de mettre la main sur la brebie galeuse. Il s'agite, réclame des informations et tu ne t'y opposes nullement. Elijah est probablement une sorte de maniaque du controle et parvenir ainsi à obtenir des informations est un moyen pour lui d'avoir la sensation que la situation ne lui échappe pas complètement, un moyen de se rassurer. Tu peux comprendre ça. Tu n'apprécierais pas qu'un sousfifre vienne s'en prendre à ta personne et tu le traquerais jusqu'en enfers s'il le fallait.
Une fois son bras droit congédié (à regret vu la manière dont Abraham t'a regardé), Elijah s'approche de toi et vient mettre en évidence ce que tu savais déjà. Il te sera impossible de mettre un pied dans l'hôtel sans attirer l'attention. Lui même serait une source de curiosité. Clairement passer à l'hôtel n'est pas une option envisageable. Tu attends patiemment que ton "acolyte" termine sa tirade, fumant ta cigarette tranquillement et lorsque le silence revient enfin entre vous, tu laisses un dernier nuage gris glisser de tes naseaux pour ensuite écraser le mégot sous ta chaussure.
-Nous n'irons pas à l'hotel. Premièrement parce qu'ils sont forcément sur le qui-vive, quand bien même ils s'imaginent que nous ne savons pas. Deuxièmement nous avons un coup d'avance non négligeable à exploiter. Le bateau. Et vous n'êtes pas le seul à avoir des contacts Carlisle.
Un sourire ronronnant d'égo vient étirer tes lèvres.

-Il semblerait que votre assistant soit doué dans son domaine et cela va nous servir. Vos ennemis ne sont pas complètement stupides, aussi je me doute qu'il doit y avoir des guetteurs pas loin afin de tenir leur chef au courant du résultat de cette attaque. Est-ce que vous êtes bon comédien ?

Cette question sortie si spontanément a le don d'éveiller la curiosité de ton vis à vis.

-Nous allons les faire mousser un peu. Il faut que vous utilisiez vos ressources pour obtenir un véhicule afin de vous déplacer. Vous allez monter dedans avec vos sbires et laisser volontairement la fenêtre du véhicule entrouverte afin que les guetteurs puissent voir que vous êtes blessé. Vous ferez mine de rentrer chez vous afin de panser vos blessures. Une fois chez vous, je compte sur votre finesse d'esprit pour venir me rejoindre au point de rendez-vous de façon totalement icognito. Il faut que votre ennemi pense que vous êtes chez vous à fulminer et échaffauder un plan d'attaque.

Tu te détournes de sa personne et sors ton téléphone portable afin de passer un coup de fil. Deux tonalités. Une voix rauque, abîmée par des années de consommation de cigare se fait entendre :

-Que puis-je pour toi ?
-Je sais qu'on t'as loué un bateau pour les eaux internationales. Il doit partir au petit matin. Quel quai ?
-Combien ?
-2 contrats.

Un petit moment de silence s'installe. Vous fonctionnez comme ça, lui et toi, il n'a pas vraiment les moyens de payer de façon pécunière tes services en revanche il peut se montrer très utile avec les informations qu'il détient sur le trafic maritime de l'île. L'information qu'il te donnera ce soir lui vaudra deux exécutions de ta part. C'est le deal.

-ça marche. Quai numéro 8 du côté de la Belle Hélène.
-Merci.

Tu reviens alors auprès d'Elijah qui t'informe qu'un véhicule tout neuf est déjà en route et que sa sortie icognito est d'ores et déjà planifiée et mise en oeuvre pour la suite. Tu tapes l'adresses sur l'écran de ton portable et le montre à Elijah.

-Tenez, c'est notre rendez-vous. Rejoignez-moi là-bas dans 3h et dans une tenue moins visible. Le port, dans ces heures-là, ne voit pas vraiment de riches hommes d'affaires... De mon côté je dois aller me perdre dans le coeur de la cité afin qu'ils ne puissent pas me suivre.

Il semblerait que ton plan plaise beaucoup à ton allié. Parfait. Espérons que la suite ne lui posera pas de problème.

-Bon. Maintenant parlons de votre blessure. Il faut que ce soit convaincant mais je me doute que vous n'avez pas vraiment envie que je vous brise les os, d'où la nécessité que vous soyez bon comédien.

Le sang ça impressionne toujours et il en faut suffisamment pour que la thèse du millionnaire blessé nécessitant un replis soit crédible. Tu vas devoir donner de ta personne Cerbère. Tu passes une patte dans ton dos et extirpes un petit canife du fourreau discrètement et presque constamment passé à ton dos. Tu soulèves ton t-shirt et sans grimace aucune, t'infliges une entaille suffisamment profonde pour que le sang s'écoule rapidement. Tu en recouvres ta lame avant de venir tout simplement....l'essuyer sur l'onéreuse chemise d'Elijah juste au niveau des côtes. Tu t'appliques afin que la forme de la tâche soit suffisamment en cohérence avec le type de blessure dont est censé souffrir le millionaire.
Puis tu ranges ton arme et replace ton vêtement qui se retrouve lui aussi doucement marqué par ton elixir de vie. Sur ton vêtement sombre, cela se remarque à peine et puis de toute manière, tu avais prévu un arrêt chez toi afin de te changer.

-Les accessoires ça ne fait pas tout. Vous devrez avoir l'air réellement affaiblis.

Tu te doutes qu'Elijah ne doit pas avoir l'habitude de passer pour...diminué mais tu es certain que son désire de revanche est plus grand que sa fierté. Tu te diriges vers ton deux roues que tu avais parqué un peu plus loin, heureusement.

-Oh et ne venez vers le bateau qu'une fois que vous aurez vu le corbeau. Ne portez rien de rouge surtout.

Mh ce que tu viens de dire doit soulever beaucoup d'interrogations en Elijah, peut-être même se demande-t-il si tu n'es pas en train de faire une micro attaque cérébrale vu les propos qui paraissent hors sujet...


**


Ta moto file à travers les ruelles sombres de l'île encore endormie. Les lumières qui te suivent depuis 3 kilomètres ne t'ont pas échappée quand bien même elles se tiennent à bonne distance. Un sourire étire tes lèvres sous ton casque et un frisson glisse le long de ton échine, celui de la chasse. Tu te félicites d'avoir accepter de rencontrer Carlisle car même si l'incident a d'abord su te mettre les nerfs en pelotte, la suite des événements agite le monstre sous la chair, celui qui ne demande qu'à semer la mort et la destruction. La bête se languit de planter ses crocs dans la chair en palpitante de vie... D'un coup brusque tu augmentes ta vitesse de déplacement et cabre d'un coup avant de te pencher près du sol, ton genou effleurant la surface bitumée avant que tu ne t'engouffres dans une ruelle à peine plus large que ta bécane. Tu files à vive allure, manquant de tuer quelques badauds endormis sur les pavés. Tu cherches dans ta mémoire le souvenir de la cartographie des lieux puis tu tournes à gauche ensuite deux fois à droite avant de débouler à nouveau sur une route plus large. Tu continues ton chemin et ne tardes pas à te retrouver à longer la mer. Un coup d'oeil dans tes rétroviseurs ; plus aucun phare derrière toi. Parfait. Tu joues des gaz et fonces en direction de ton appartement.


**


Lorsque tu ouvres la porte de ton appartement, un croassement rauque se fait entendre avant qu'une boule de plumes d'un nor d'encre ne vienne se poser sur ton épaule. Instinctivement ta main se lève pour venir gratter sa groge du bout de l'index.

-Salut mon grand. Tu vas pouvoir m'aider aujourd'hui ! Aiguise tes serres Balthi' !

L'animal fait claquer son bec avant de quitter ton corps pour retourner sur sa petite balançoire. Quant à toi, tu ôtes tes vêtements et te glisses dans la salle d'eau afin de prendre une douche glacée. Observant ton reflet, ton regard s'attarde sur l'entaille que tu t'es administrée, cette dernière commençant d'ores et déjà son processus de cicatrisation. D'ici trois jours, elle n'y paraîtra plus. Tu fais couler l'eau et un grognement rauque s'enfuit de ta gorge lorsque le liquide vient mordiller ta chair. Tu as faim, faim d'os brisés et de peau lacérées... C'est pour ces sensations que tu fais ce métier, pour satisfaire ta véritable nature, celle dont tu ne te débarrasseras jamais, celle qui ronge ton âme si tant est que tu en possèdes une. Le débat est ouvert là-dessus.

Une fois ton corps imposant lavé, tu te diriges dans ta chambre et attrapes un boxer noir avant d'aviser ta penderie. Tu optes pour des vêtements pratiques, choisissant un maillot de corps à manches longues pour ton torse, évitant ainsi toute prise potentielle à un ennemi. Avec ça tu combines la résistance d'un jeans gris et enfiles une paire de chaussettes avant de te munir de tes rangers à coques et anti transpercement. Tu attrapes tes mitaines renforcées et fais un signe de tête à Balthazar qui vient immédiatement se poser sur ton avant bras que tu lui présentes.

-On va jouer à notre jeu favoris. Tu te rappelles ? Cherche le rouge ?

L'animal fait aller sa tête de haut en bas, signe d'excitation.

-Très bien, on y va !

Tu récupères un sac à dos muni d'une sorte de bulle transparente dans laquelle l'oiseau se glisse sans mal. Il fallait bien que tu trouves le moyen de transporter ton ami en toute sécurité lors de vos escapades non ? Cette plaisanterie t'avait coûté relativement chère mais l'investissement en valait la peine. Tu arnaches solidement le volatile sur ton dos et retournes auprès de ton deux roues.


**


Port de la Belle Hélène, à 20 mètres du quai numéro 8

Tout doucement le noir céleste laisse la place à une touche grise, signe que le soleil ne va pas tarder à faire son entrée en scène et, par conséquent, le cible également. Accroupi derrière une caisse en bois et un amas de cordes, tu surveilles le bateau de la cible depuis plus d'une heure. C'est un petit speed boat, un homme armé au sommet vers le gouvernail et les commandes et un second au niveau de la porte menant à la cale. Aucun doute possible. Tu jettes un coup d'oeil sur ton portable ; Elijah ne doit pas être loin et puisque tu ne l'as pas encore aperçu cela signifie qu'il attend bel et bien de "trouver le corbeau". Il est temps d'agir.

Tu glisses ta main sous le tas de cordes et retires de sa cachette un fusil sniper de paintball, récupéré au préalable dans l'un des box de stockage que tu loues. Levant ton museau vers le ciel, Balthazar effectue des ronds au-dessus du port, cherchant d'ors et déjà "le rouge" qu'il doit trouver. Ce petit jeu que tu lui as appris s'est avéré rapidement utile lors de tes "journées de boulot", ajoutant une touche "amusante". Il y en a qui prenne leur chien au travail après tout, alors pourquoi ne pourrais-tu faire de même ? Tu places ton fusil contre ton épaule, ta joue contre la crosse et tu vises. Une bille d'un rouge éclatant vient s'écraser en pleins sur le sommet du crâne de l'homme se trouvant au gouvernail. Une injure est lâchée et tu as tout juste le temps de compter jusqu'à trois que le red Skull se retrouve soudainement attaqué par Balthazar. L'oiseau hurle et attaque avec sauvagerie le visage du mercenaire, lacérant sa peau de ses griffes. En entendant son collègue crier de douleur, le second homme abandonne son poste pour monter les quelques marches qui le séparent de son acolyte te laisse ainsi la voie libre. Ni une ni deux tu fonces en direction du bateau, grimpes à bord et une fois en haut des marches, ton avant bras se referme immédiatement sur la gorge de celui qui tentait de frapper ton compagnon à plume et se resserre tel un boa constrictor. L'homme s'effondre rapidement, sa tête heurtant le sol avant que tu ne te diriges vers l'inconnu au visage couvert de sang. Tu siffles, Balthazar s'éloigne et se perche sur le gouvernail tandis que tu attrapes ta proie par la gorge et que, dans un geste d'une rare violence, tu lui arraches le larynx. La gerbe de sang qui explose sur son cou attise ton appétit et ton regard se nimbe immédiatement de flammes. Tes crocs effacent ta dentition humaine. Tes muscles se gonflent. Ta peau s'assombrit mais ne se transforme pas complètement.
Un bruit. Tu fais volte face et découvres un Elijah, ma foi, méconnaissable. Il a su faire preuve d'une incroyable discrétion quant à son apparence.

-Heureux de vous revoir pour la partie la plus amusante.

Tes yeux retrouvent leur teinte naturelle de même que ta peau et ta dentition un aspect humain. Tu avises les deux cadavres sur le sol et voles le bandana de l'un d'eux, le passant sur le bas de ton visage afin de le masquer. Du pieds, tu fais glisser les corps inertes dans les escaliers, ces derniers venant s'écraser sur le pont du bateau.

-Je me débarrasse d'eux, vous, vous allez vous cacher à l'intérieur de la petite chambre et quant à moi, je jouerai les hommes de main des Red Skulls. Je nous ferai quitter le port avec la cible et une fois en mer, je lui conseillerai d'aller se "reposer", vous laissant ainsi tout le plaisir de découvrir son visage lorsqu'il ouvrira la porte et vous découvrira.

Rien que d'imaginer la terreur qui s'emparera des traits d'Horace suffit à faire naître un sourire mauvais sur tes lippes.

-Et là, vous pourrez assouvir votre vengeance via mes blanches mains.

Blanches mains...ton humour est aussi noir que ton coeur. Lorsque tu descends les marches, ton corbeau te rejoins, s'agrippant à ton épaule alors que tu entreprends de trainer les cadavres jusqu'à ta cachette précédante. Tu les attaches ensemble avec une corde avant de relier cette dernière à une bite d'ammarage non fixée au sol puis tu balances le tout à l'eau. Le morceau de métal entrainant avec lui son macabre fardeau.
-Merci pour ton beau travail Balthi'. Maintenant il est temps de rentrer.

L'animal croasse tandis que tu lui caresses la tête puis il s'envole en un battement d'aile, s'éloignant dans un dernier cri. Brave bête. Tu retournes à l'intérieur du bateau, Carlisle te lance un dernier regard avant de refermer la porte de la cabine aménagée et tu montes vers le gouvernail afin de faire disparaître la mare de sang sur le sol. Tu déniches des chiffons, probablement utilisés pour nettoyer l'endroit, et les utilises afin d'ôter le liquide vermeil et tu as tout juste le temps de terminer ta besogne que du mouvement attire ton attention au sommet du port. Une voiture se parc et un homme en descend. Tu t'empresses de cacher les chiffons puis de masquer ton visage avec le bandana, récupérant l'AK-47 de l'une de tes proies laissé précédement au sol avant de venir te poser sur le pont à l'entrée du bateau. Tu observes la scène ; celui qui semble être Horace serre la main du conducteur et se dirige d'un pas rapide dans ta direction sans cesser de jeter des regards par-dessus son épaule. Il a peur. Un rictus étire tes lèvres sous le tissu.

Lorsqu'Horace te découvre il hésite une seconde à monter à bord, ressentant inconsciemment le danger qui émane de toi puis finalement il obtempère.

-Salut. Mets la gomme mon gars. J'ai hâte de quitter cette putain d'île.

Tu acquiesces sans mot dire, détaches les amares et entreprend de monter vers le tableau de commandes, suivi par un Horace extrêmement nerveux. Tu démarres le navire et manoeuvre calmement pour sortir du port avant d'augmenter la vitesse de déplacement. Le traître s'assoit sur le siège à tes côtés, son regard rivé sur l'île qui rapetisse à mesure que vous vous en éloignez. Grâce au moteur survitaminé du petit bateau, il ne vous faut qu'une quarantaine de minute pour vous retrouver en pleine mer loin des côtes. Tes mains sur le gouvernail resserrent leur emprise et une vague d'excitation vient augmenter le rythme des battements de ton coeur. L'heure est venue.

-Vous devriez aller vous reposer. Le voyage est long.

Horace, plus détendu, acquiesce et descend le premier volet de marches qui mène au pont puis le second qui mène à la chambre. Il abaisse la poignée. Tu coupes les moteurs.

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Breaking bones and cracking skulls [PV Cerbère] Signat10

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